Le nouveau précurseur: journal du soir

1487 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 28 Janvrier. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/3b5w669w6c/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Mercredi «8 Janvier 1914 CïfWO CENTIMES $40* année — M" 5f H Le Nonuveau Précurseur ABONTsrEMEISrTS -»NVT7RS un an 12.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois mois 3.50 fr. INTERIEUR. - 15.00 fr.! - 8.00 fr.; - -1.50 fr. HOLLANDE " 32.00 fr.; » 16.00 fr.; » 8.00 fr. LUXEMBOURG, - 32.00 fr.; » 16.00 fr.; » J.00 r. UNION POSTALE, » 42.00 fr.; » 21.00 fr.; » 10.50 û. Tout abonnement, se poursuit jusqu'à refus formol. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des postes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉlÉPHûliES { œfci0a: { 39, VIEILLE BOURSE. ~ ANVERS, AïsTISr OTNT CE 3 Ordinaires,lapetiteligne, fr. 0.30 I Réclames, la ligna. . . fr. 1.50 » 1 à 4 lignes . » 1.00 I Faits divers, la ligne. . « 2.60 Financières, la ligne . . » O.SO i Chronique Anvers ...» 3.00 Les annonces de l'étranger et de ia Belyiqitc sont reçues aussi par rAycnee _ lia vas, 8, place des Martyrs, à Bruaclhs, S, Place du la Bourse, ù, Paris, cl 20, Ifiqh Holborn. à Londres. UNE LETTRE de Monsieur HELLEPUTTE Nous avons dit hier que le ministre des Travaux publics a répondu samedi à la lettre aue le collège échevinal lui a écrite le m décembre au sujet de l'extension d Anvers tait au Nord dans les quartiers maritimes que des autres côtés de l'enceinte. la Métropole a donné le texte de la lettre, ot en même temps, elle publiait un article évidemment inspiré par le ministre et qu il [ est difficile de ne pas juxtaposer à la lettre I elle-même. . Nous examinons les deux à la fois. La lettre de M. Helleputte comporte 175 lignes de texte imprimé. Elle traite de trois sujets différents: 1. La reprise des darses 2 et 3 creusées par I l'Etat au Nord des bassins; 2 L'incorporation à la ville d'Anvers de I certains territoires des communes d'Austru-| weel et d'Eeckeren; 3. La cession de l'ancienne enceinte à la Ville. La lettre comporte 175 lignes; 14 sont consacrées au préambule et 2 à la clôture.; 30 le sont à la reprise des darses; 122 à l'ex-[ tension du territoire administratif d'An-| vers et 7 il la cession de l'enceinte. En faisant cette observation nous n'avons qu'un but, celui de montrer combien M. I Helleputte s'attache peu aux deux questions vitales pour Anvers qu'il passe presque sous [ silence pour s'occuper presqu'exclusivement [ dune question accessoire, à propos de la-I quelle il fait bien inutilement une longue | conférence de droit administratif pour I clôturer, en 18 lignes utiles, dans le sens [ absolument opposé à. sa doctrine judiciaire. On dirait vraiment qu'il veut éviter le débat public, il fait comme les enfants: ii I essaye dé détourner l'attention. ♦ * « I Eviter le débat public; c'est la principale préoccupation du ministre. Et cela se comprend, le terrain est trop dangereux pour lui; il faut que l'on arrive à un arrangement sans que le public connaisse exactement ce qui s'est passé et l'on compte sur la condescendance habituelle de l'administration I d'Anvers, décidée à sacrifier son intérêt | personnel à l'intérêt supérieur du comme:-I ce, on compte sur cette condescendance pour arriver à une solution qui passe l'éponge I sur les grossières erreurs commises par le I gouvernement et sur ses tentatives de faire I payer très cher ce qu'en somme le port [ d'Anvers devrait recevoir presque gratuitement.I Cette idée d'éviter toute discussion pu-I blique se produit surtout dans l'article que la Métropole publie en même temps que la [ lettre do M. Helleputte. Oh! certes, article et lettre sont deux choses distinctes. te ministre a la responsabilité de sa lettre; il peut rejeter sur le signataire de l'article la responsabilité de celui-ci. Mais l'un et l'autre ont paru dans le même : numéro du même journal; ils développent [ le même thème et arrivent 1 la même confusion; s'ils ne sont pas de la même main, ! ils sortent de la même tête et c'est pourquoi nous examinons les deux à la fois, considé-i rapt avec raison l'article comme le Commen-i taire autorisé de la lettre. | Examinons donc les deux ensemble et commençons par le préambule de la lettre 1 dont voici le texte : Le préambule J'ai bien reçu votre lettre du 29 décembre 1913, 7me bureau, répondant à la mienne du 15 du mÊme mois. J'aurais bien dès réserves k faire sur les ob servations qu'elle contient, mais, puisque répondant à l'espoir que j'avais eu l'honneur de manifester, vous terminez votre lettre en marquant votre désir d'arriver le plus tôt possible à une entente avec le gouvernement, je ré-! ponds à votre sentiment en ne prolongeant pas ; davantage une discussion sur le passé et j'a-I borde immédiatement l'examen de vos propo-I sitions. M. le ministre, nous le comprenons pour lui, désire à l'avenir éviter des discussions, : disons épistolaires; nous le comprenoas: scripta manent, les écrits demeurent et ceux qu'on a publiés ces derniers jours ont trop montré la duplicité du gouvernement pour que M. Helleputte ne préfère pas un autre mode de négociations. Mais si nous comprenons M. Helleputte, nous ne comprenons plus du tout le commentaire que la Métropole donne à ce préambule, et que voici: Ce n'est pas on se livrant à des parades épistolaires, en vue de plaire à des couches électorales infimes, que les bourgmestres libéraux de Gand et d'Ostende — pour ne citer que ceux-là, — ont réalisé, de concert avec les ministres ,.cléricaux" et en souriant de nos procédés an-versois de très grandes choses que nous ne connaissons peut-être pas d'assez près mais qui devraient nous apparaître oomme un avertissement et une leçon. Si nous possédons au collège échevinal d'Anvers, un véritable administrateur, pénétré de ce qu'il nous faut et de la rapidité avec laquelle il nous le faut, doué à la fois de tact, de souplesse et de fermeté, familiarisé avec les côtés financiers des problèmes à résoudre, cet homme-là ne se réfugiera pas plus longtemps dans les négociations par épitres. Il ira de sa personne débattre avec lés ministres compétents, aussi fréquemment qu'il le faudra, les questions en suspens et préparer les conventions à signer. En trois semaines, de conférences verbales 1 entre hommes loyaux, intelligents, désireux d'aboutir à des résultats conformes aux intérêts de tous, on fera plus de besogne — et combien meilleure — qu'en trois années de correspondance aigres-douces pour les beaux yeux de la foule spéciale qu'amusent ces stériles prises de plumes. Je ne m'aventure pas en disant qu*ainsi ont agi les bourgmestres libéraux dont je parlais tout à l'heure. J'ajoute que, pour assumer ce rôle,- il faut n'être pas seulement sûr des ressources financières que vous engagez mais peut-être plus encore du personnel politique qui devra en dernier lieu ratifier vos actes et les résultats auxquels vous aurez abouti. Ceci c'est tout simplement une entorse h la vérité et l'auteur inspiré de l'article doit savoir feine d'oublier ce qui s'est passé. Il y a eu des entrevues entre le ministre et le collège échevinal au sujet de la réprise des darses, de l'incorporation des territoires et de la cession de l'enceinte. De tout cela, procès-verbal a été dressé; si ces. négociations verbales ont cessé, c'est la faute exclusive de M. Helleputte qui. tout h coup, a sommé pour ainsi dire publiquement la Ville d'accepter sans plus ample discussion la solution injuste que son adminis» tration a préparée méconnaissant complètement la portée exacte des lois votées pour l'extension maritime et militaire d'Anvers. Si le ministre veut reprendre les négociations loyalement et sur le terrain égalitaire, sans prétendre imposer sa solution, il trouvera à Anvers des négociateurs prêts à toutes les concessions compatibles avec l'intérêt et l'avenir du port et de la ville. Mais ministre et Métropole feraient mieux de prêcher d'exemple, et, au moment mêine où ils préconisent l'absence de discussion publique de ne pas entamer une polémique dans des termes pour le moins désagréables et inutilement désagréables, aux représentants légaux de la Ville avec lesquels M. Helleputte doit être en rapport. La reprises des darses Voici la partie de la lettre de M. Helleputte concernant cette reprise: 1. Reprise des darses et des terrains sur lesquels sont construites. Cette question me ^paraît nettement résolue par les projets de convention qui vous ont été transmis le 21 novembre et le 2 décembre derniers. L'un de ces projets a pour but de régler définitivement et conformément aux indications de l'exposé des motifs du projet de loi du 16 mai 1905, la reprise de toutes les Installations maritimes par la ville; l'autre a pour but de régler l'exploitation provisoire des darses n. 2 et 3 du tronçon correspondant du bassin-canal dans l'hypothèse où la convention définitive ne pourrait être conclue avant l'achèvement des travaux. Jusqu'à présent je n'ai reçu aucune communication de votre part au sujet de ces conventions, sauf votre lettre du 18 décembre, 7e bureau, n. 19, par laquelle vous me faites savoir que vous les avez soumises à l'examen des services compétents de la ville. La reprise des darses 2 et 3 et du tronçon du bassin-canal correspondant constitue l'exécution d'une partie de la convention définitive. Il ne m'est pas possible de me prononcer à ce sujet avant de connaître vos intentions quant à la reprise des autres installations maritimes. Et voici le commentaire de la Métropole! Le gouvernement veut l'accord complet sur tous les travaux à exécuter et toutes les surfaces à reprendre, avant de consentir à des règlements partiels. Pour obvier aux retards pouvant provenir de négociations et d'études éventuelles, il a, dès le 23 novembre dernier — il y a deux mois révolus — soumis à la Ville un projet de convention provisoire destinée à'assurer l'utilisation effective et immédiate des darses en voie d'achèvement, en attendant l'accord sur la convention définitive. La Ville, jusqu'ici n'a pas répondu & ce projet de convention provisoire daté du 23 novembre, pas plus qu'au projet de convention défi-nitive daté du 2 décembre. Nous constatons, sans plus. Pourquoi, quand on veut aboutir dans dos négociations prendre le ton hargneux, de bouledogue prêt à mordre. La Ville estime que toutes ces conventions, tant provisoires que définitives, sont absolument inutiles. Elle a raison: les lois qui ont permis à l'Etat de procéder à l'expropriation d'une grande partie des polders, ont réglé toutes ces questions. En général, l'Etat n'a pas le droit de procéder \ des expropriations par zones, beaucoup moins onéreuses que celles qui permettent l'achat exclusivement des terrains utilisés» Les expropriations par zônes sont réservées aux communes. M. de Srnet de Naeyer pour exécuter en même temps le triple travail de la défense militaire, du détournement de l'Escaut, et de l'extension des bassins au nord d'Anvers, a demandé au Parlement de pouvoir se substituer aux communes et notamment à la ville d'Anvers et d'obtenir l'autorisation d'acjieter en bloc tous les terrains nécessaires à la triple Opération dont les détails n'étaient pas encore arrêtés alors. Il a obtenu l'autorisation, mais à la condition de faire profiter les communes, et notamment la ville d'Anvers de l'opération immobilière totale. En vertu de ces lois, l'Etat doit remettre à la Ville au prix coûtant les terrains nécessaires à l'extension des bassins. Le prix coûtant sera déterminé par l'ensemble des opérations d'achat et de revente* Voilà le sens exact et ioyal des lois votées; inutile de conclure des conventions, provisoires ou définitives pour modifier cela et pour tirer à la ville d'Anvers une carotte de j quelque 30 ou 40 millions. Qu'on exécute la loi; que l'on calcule ce que coûtent les terrains que la Ville veut reprendre, après avoir établi le décompte de l'opération immobilière. î Mais M. Helleputte ne veut pas même aborder ce sujet; il veut imposer sa volonté* Du haut de sa toute ârrog&nCe, M. Heile* putte traite la grande ville d'Anvers comme un incapable, bon tout au plus à remplir le trésor vide de l'Etat. (A suivre.). zaoa Au Dehors ALLEMAGNE L'anniversaire de l'Empereur Berlin et l'Allemagne ont célébré hier avec le cérémonial accoutumé les fêtes de l'anniversaire de l'empereur Guillaume, qui a aujourd'hui 55 ans. A cette occasion, trois officiers généraux ont reçu le titre de général-co-lonel, grade qui, en Allemagne, vient immédiatement après celui de maréchal. Ce sojjt: le général de Moltkc, chef du grand état-major; le général de Heeringen, ancien ministre de la Guerre; le général Alexandre Kluck, inspecteur de la huitième armée. 9 En Alsace-Lorraine Le bruit court à Berlin que la retraite du comte de Wedel, statthalter d'Alsace-Lorraine, et du baron Zorn de Bulach, secrétaire d'Etat, ne ferait plus de doute à l'heure actuelle. On indique comme successeur du statthalter M. do Schorlemer-Larer, ministre de l'Agriculture en Prusse. On commente beaucoup le fait que le comte de Wedel, bien qu'il soit général aide de camp j de l'Empereur, et plus ancien en grade que les trois généraux promus au grade de général-co- j lonel, n'ait pas reçu ce titre. Cette omission pa- j raît avoir une signification politique, indquant le mécontentement de Gullaume II. PORTUGAL La crise ministérielle Au Congrès, une motion de confiance dans le gouvernement a été adoptée par 114 voix contra 93 ; ces chiffres indiquent qu'une grande partie de l'opposition s'était retirée. Le chef du cabinet a offert au président de la République la démission des ministres. Le président de la République a conféré mardi soir avec le président du sénat, puis avec le président de la chambre. Il a reçu ensuite les chefs des partis politiques. ALBANIE Le prince de Wied Le prince de Wied compte faire un séjour à Rome avant de partir pour Durazzo. La concentration de troupes italiennes à Brin-di-si était expliquée hier par la formation d'une escorte pour le prince de Wied. Aujourd'hui on déclare officieusement que ces troupes sont destinées à la Libye. Rrïonace d'Intervention européenne Dans l'entretien que le ministre des affaires étrangères de France eut avec les ambassadeurs de Russie et d'Angleterre, il a été décidé quë sir EO. Grey ne rendrait ia Grèce aucunement responsable des. accidents qui pourraient éventuellement surgir en Epire.Les grandes puissances seraient décidées- pourvu que la note de l'Angleterre soit agrées, de maintenir elle même l'intégrité des territoires et d'étouffer toute résistance par la force des armes. TURQUIE La question des Iles Il est probable, dit-on, que M. Venizelos viendra k Constantinople. De5 pourparlers seraient alors engagés directement entré M. Venizelos, l'ambassadeur d'Italie et la Sublimo-Porte.La base de ces pourparlers serait le maintien des îles de Chio et de Mytilène sous la domination ottomane en échange de la totalité ou tout au moins de la majeure partie des îles du Dodécanese sauf Rhodes où l'élément musulman est prépondérant. La question de la possession définitive des îles de Chio, de Mytilène et de Rhodes joue un rôle capital dans les élections législatives ottomanes*HAÏTI Le prc<jrè3 de la révolution Un télégramme du Cap Haïtien annonce que la révolution se propage dans le Nord. Toute la population de Port-de-Paix et des Gonaïves est soulevée. Les rebelles sont maîtres de Go-pen. Un télégramme de Port-au-Prince dit que le président Oreste et sa femme -se sont réfugiés à bord du croiseur allemand „Vineta". Des marins allemands et américains ont été débarqués»Les précautions Le gouverneur de Port-au-Prince a déclaré la mise en état de blocus du Gap Haïtien, centre de la révolution. Le corps diplomatique à Port-au-Prince a nommé une commission de salut public, pour prendre les affaires en mains au cas où le pré sident Orestre abdiquerait. li Le croiseur allemand ,,Bremen" est arrivé a à Port-au-Prince. <j CHINE c Pour reviser !a Constitution ^ Un édit du Président sanctionne le règlement P élaboré par le Conseil administratif pour la c formation de la Commission chargée de modifier la Constitution. La Commission sera com- ^ posée de quatre membres de la capitale,, de ]. deux de chaque province, de huit de la Mon- s golie, du Thibet et de Konkounor et de quatre membres choisis par la Ligue générale commerciale chinoise.Seules les classes aisées et éclai-rées sont admises à participer à l'élection. Le ^ premier et deuxième président de la Commission seront élus parmi les membres de la Com- 1: mission. Les décisions de la Commission de- c vront être confirmées par le Président. f Une volo ferrée stratégique v Un accord préliminaire a été signé le 21 ^ janvier par le ministre des communications pour I- la construction d'une voie ferrée allant de Yu- s nan-Fou vers Chung-King-Fou.C'est une ligne r de la plus haute importance stratégique destinée à relier diverses voies ferrées et grâce à laquelle les Français, les Belges et les Russes ç auront entre eux un immense réseau de 4,000 c milles. Les Français vont commencer prochaine- g ment les travaux de la section du chemin de fer allant de Kuei-Cho-Fou dans la direction , de Cheng-Tu. Soulèvement dans fe Yunnan r L'on mande de Cliang-Hay qu'un vaste sou- é lèvement s'est produit dans le Yunnan. Plus de f deux mille soldats se sont mutilés. Ils ont élu ^ l'officier Yang Toh'oum comme général en chef. De nombreux fonctionnaires, soldats et of- .. ficiers qui s'opposaient à lui ont été fusillés. ' Des mandarins se sont soumis. Sa force rebelle devenant très grande, il déclara l'indépen- r dance du Yunnan. c Bien que les communications aient été in- \_ terrompues, les étrangers ne furent pas en dan-ger. r I^es rmuijns s'installèrent dans les écoles, 1 les pagodes et les tribunaux. Les soldats ré- _ guliers attendirent des renforts, une bataille fut livrée aux rebelles, qui subirent de grosses P. pertes. Le chef Yang fut tué dans un combat. Les casernes des mutins furent brûlées, les f approvisionnements ont été pris. e Le cadavre du chef a été transporté dans la q capitale, où il a été coupé en quatre morceaux. Tous ses complices ont disparu et se livrent actuellement au pillage. billëtMlêïëntaire ' .—.*.*>— Le 28 janvier 1914. Encore une séance, mardi, à grand public. Les tribunes sont pleines, beaucoup de dames, des sénateurs, des agents diplomati- c ques, des curés et des missionnaires, et aussi M; lnglebeeck, le secrétaire particulier du Roi. Après l'éloge funèbre de M. Xavier Neu-jean, M. Valentin Brifaut reprend la parole; j; il lit son discours, d'une voix assurée, assez ( habituée à la conférence; mais il ne produit c aucun effet."'est du ,,chiqué", de la contre- f façon de l'art oratoire. Sa lecture n'a pas porté pas môme à J droite, * On a souri quand il a lancé ces mots: , „Je préside aux destinées d'une revue î mensuelle... etc...", comme s'il dirigeait la c Revue des Deux Mondes et l'on s'est amusé < quand il a soutenu qu'il fallait une déformation professionnelle pour préférer le ' tam-tam à la lune au pater. Bien puéril... La question n'était pas là; M. Brifaut en j est totalement sorti et il s'est lancé dans ; une série de généralités qui ont paru à tous plutôt naïves. 1 Très peu d'applaudissements ont souligné a droite son discours et aucun ministre mê- 1 me ne s'est mêlé à' ses rares thuriféraires. ( Ce n'est pas le tombeur de M. Renkin et , encore moins le triomphateur des loges maçonniques,M. Fulgence Masson a'eu le grand mérite de rentrer de suite dans la question ot d'op- ! poser le loyal discours de M. Renkin à la \ litlràngue dn M, de Broqueville. Il a parlé d'abondance, comme toujours avec clarté, vigueur et éclat. Avec un très vif intérêt, on l'a écouté,sous le charme de sa parole souvent vibrante. Xe député de Mons a expliqué les sujets de mécontentement des missionnaires.Avant i reprise du Congo par la Belgique , ils gissaient en pleine liberté; depuis ils ont ù fatalement être contrôlés.D'ou leur mau-aise humeur et la querelle qu'ils ont clier-liéo à M. Renkin. A diverses reprises l'orateur a rendu jus-ice au ministre des Colonies, ce qui lui a ermis de décocher quelques pointes au hef du cabinet. De quelques phrases" dédaigneuses, M. tasson a répondu à l'argumentation vâcil-inte de M. Brilaut, plaçant un joli couplet ur l'affaire Wangermée. • Mais en terminant toutefois, il a exécuté vec un brio remarquable le prétendu tom-eur de la maçonnerie. Des salves d'applaudissements ont salué i péroraison de M. Masson, de ce beau .dis-ours qui a mis fin aux arguties de M. Bri-aut et à la diplomatie de M. deBroqueville. M. Masson a été amené à citer quelques-ns des premiers Africains, ceux des temps éroïques et qui étaient maçons, les Cres-el, Dulrieux, Popelin, Ramaeckers, Ilans-ens, Coquilhat, Allard, Jérôme Becker, pour e nommer que des disparus. M. Van Cauwelaert, le fougueux député .'Anvers, qui se croit tout permis depuis u'il a tenu tête fi M. Woeste, a voulu jeter a note dans le débat. Pendant le discours de M. Masson, M, Van lauwelaert à propos de l'accusation qui fut >ortée contre le père Cambier, a accusé un magistrat de lâcheté. Aussitôt, M. Paul Hymans a protesté avec nergie contre ce langage envers un magis-rat et il l'a traité de déloyal. M. Vander-elde a fait remarquer que l'on ne p >uvait cc-user un magistrat h propos d'une affaire on jugée. Je ne juge pas le magistrat, mais l'homme, ecule pitoyablement M. Van Cauwelaert, omme s'il était permis d'être injuste envers .n homme qui n'est pas magistrat. Puis M. Van Cauwelaert recommence l'a -ologie des' missionnaires qui ne sont pas lis en cause par l'interpellation; celle-ci e concerne que les attaques contre les ma-istrats; la droite déplace singulièrement la uestion; il y aurait-il, d'après elle, incom-atibili.té essentielle entre la magistrature t les missions? Ce serait la plus complète onfirmation des dire de l'opposition. JKAW GOSSING. Nouvelles de F Étranger Le Krach do Paris Voici quelques détails sur le Krach de Paris, ue nous avons signalé hier en Dernière heure: M. Albert Germain, fondateur d'une certaine Banque française des comptes courants", rue logador, 33, ii Paris, directeur d'un journal inancier, „la Cote", 15, place de la Bourse, dé-ida.it, il y a quelque temps, de transformer son xpîoitation et de mettre son journ-il en Socié-é anonyme au capital de trois millions. Il s'à— ressa, pour .passer l'acte, à un notaire de Cres-ières (Seine-et-Oise), se faisant attribuer, pour on apport, la propriété du journal estimée par ni 500,000 frans. Puis, il lança des prospec-us, évaluant à un million par an les bénéfices, 'éussït à avoir de nombreux souscripteurs, uxquels, après avoir annoncé qu'on verserait eulement le quart du capital, .il réclariia un leuxiême et un troisième quart presque immé-liatement.ÎI inscrivait ces versements comme sou; triplons nouvelles et arriva-ainsi à pouvoir ik-cla-er sa Société comme régulièrement fondée. A la1 suite de diverses plaintes, une enquête ai te par Mi Darru, commissaire aux délégations, . fait .découvrir: 1. Que cet homme ne se nommait pas Albert îermain, mais Ladislas Piotrugsynski, né en S80. Il a donc passé'Son acte sous un faux iom; 2. Que la Société d'exploitation de ,,la Cote" ist irrégulièrement constituée; que la moitié les actionnaires inscrits sont fictifs. Des perquisitions ont été opérées aux bu-•eaux de „la Cote", 15, place de la Bourse, à a Banque, 33, rue Mogador, et au domicile de Piotruszynski, 28, rue de Clicliy. On a saisi la comptabilité et de nombreux documents. On a lussi saisi à la „Cote" 100,000 francs, prove-îant de souscriptions. Trois experts viennent d'être désignés par VI. Genty, juge d'instruction, pour examiner la comptabilité de M. Germain, directeur de la Banque française de comptcs courants et du journal „ia Cote"; ce sont MM. Doyen, Pons ît Mémin. D'autre part M. Bourdeaux, juge d'mslruc-;ion, qui avait eu à instruire sept plaintes en es- ■ Feuilleton du "Nouveau Précurseur» 46 SANG DE TRAITRE txranu tiomnn meait PAR Félicien TROISIEME PARTIE Vers l'inconnu Le vieillard sentit, lui aussi, au fond du Mur une vibration des temps passés, mais sa préoccupation était autre. — Tu es bien belle, ce soir, mon amie, tontinua-t-il; as-tu pris cette éblouissante Mette pour recevoir Ridley"? — Qui vous l'a dit? — Est-ce que je ne te connais pas? Est-W que je ne devine pas que ton salon est transformé en un vestibule de banque, où. le manteau d'un amour sincère pour ™' cet oiseau de nuit qu'est Ridley agiote, r,pote sans que tu t'en doutes, sur l'inven-l'W (l'un aéroplane!!! — Mac. — N'ài-jë pas raison? ~ Il doit venir... dis-le mois... Il est là? veï~ ^on'" ma's " ne tardera pas à arri- ,, T" Le misérable! Moi qui t'aimais pour '«mw Lui qui se sert de la splendeur de J 1 :'.isteneo pour cacher ses trafics ina-yanles... Je ne veux pas le voir! ' subitement, comme s'il craignait ; elre allé trop loin, en même temps que pour adoucir l'effet de sa brusquerie dont il n'avait pu contenir l'explosion, il continua:— Je te fais de la peine! Je voudrais tant te retenir sur les bords de l'abîme où t'entraînerait infailliblement cet homme, si tu ne lui résistais. Mme Nolkerg écoutait avec une attention douloureuse la mercuriale de Mac-IIynne. Elle ne trouvait pas un mot à répondre, car elle connaissait l'immense générosité, l'insondable dévouement qu'il nourissait pour elle. Inopinément écrasée entre son affection indéracinable pour ce vieillard en qui elle avait d'ailleurs pleine confiance et sa passion violente de la première heure pour Ridley, elle expiait cruellement en cette, minute la légèreté avec laquelle elle avait admis l'amour de ce dernier. Mac-Hynne comprit la lutte qu'elle soutenait en elle-même; il eut pitié de cette belle créature, dont tout le monde, ce soir, vantait les charmes et admirait la beauté. — Calme-toi, ma chère Ketty.ne t'attache pas à mes paroles, mais à la pensée d'affection qui les a suggérées. — Mon ami! fit Mme Nolkerg sans amertume, docile comme une enfant qui a saisi toute la portée de la leçon paternelle. — Eh bien, je vais te faire plaisir, je consens à voir Auguste. La jeune femme, un peu. gênée, fit cette remarque presque à voix basse: — Monsieur Ridley m'a demandé de le présenter sous un autre nom. — Encore une machination? — Oh! bien innocente... pour tout le monde il s'appellera le baron Descalles. — Quelle idéeL enfin, c'est bon... tu seras donc enfant toute ta vie... baron... — Ridley est moins sonore. — Et surtout moins élégant.... Dis-moi, tu l'aimes donc beaucoup, ce faux baron? — Pourquoi? — Pour t'exposer au ridicule toujours à i craindre qui rejaillirait sur toi si les invités découvraient que tu reçois des pseudo • baron et que tu es de connivence dans cette supercherie. — Vous raillez, maintenant! — Sans plaisir, mais uniquement pour te faire toucher du doigt l'aveuglement où te conduit celui... —• Achevez... pourquoi hésitez-vous? Le vieillard continua: — Oui... que tu aimes... c'est plus fort que toi... tu laisses sans prudence apparaître cet amour...nul n'ignore que cet homme est ton amant... tes yeux aveuglés ls voient beau, titré, fêté... tu le veux au-dessu de tous, supérieur à' tout... — J'avoue... mais lui aussi m'aime! — Je connais la nature de son amour., j'en connais également le mobile. — Renseignez-moi, je n'ai confianct qu'en vous. — Tu sauras tout bientôt, fit Mac-IIynne Et comprenant qu'il ne pouvait prolonge! cet entretien, sans attirer trop vivemen l'attention, il jeta: — N'oublie pas, quoi qu'il arrive, que ti pourras toujours frapper à ma porte, elli s'ouvrira devant toi... A ce moment, l'orchestre attaquait un; valse entraînante... — Il faut nous séparer, dit Ketty, nou; sommes déjà restés trop longtemps en têt' à tête. — Oui, mais il le fallait pour te sauver. VI NOUVELLE RENCONTRE Sur cette dernière réflexion, Mac-.Hynn et Mme Nolkerg s'étaient séparés dans 1 trouble et l'incertitude. Ils coniprenaient l'un et l'autre, non sau appréhension, qu'il y avait de l'orage dan l'air et que les flots d'harmonie déversé 1 mTwinfjr* sur les invités par les orchestres contrastaient avec les tumultes de leurs deux cœurs. D'un pas encore rapide, en dépit de son âge, M. Mac-Hynne se dirigea vers le iu-moir où l'attendaient déjà avec une oertaine impatience deux ou trois de ses amis enchantés de le voir arriver et de pouvoir évoquer avec lui des souvenirs du passé. Pendant qu'il traversait le salon et sans qu'il y prit garde, un jeune invité le suivait discrètement. C'était un homme approchant de la trentaine; un barbe blonde taillée en pointe, un monocle très large serti dans l'orbe de son œil gauche lui donnaient un masque original et un aspect hautain. Ce personnage n'avait pourtant pas attiré l'attention du vieillard, qui était encore ab-1 sorbé par les dernières idées échangées avec sa maîtresse; cependant on pouvait lire dans les yeux du jeune homme uil examen attentif, curieux, presque étonné,où le soup-- çon entrait pour une grande part. Certes, si Mac-Hynne; aux francs regards, 1 s'en fût aperçu, il en eût été choqué et eût ! peut-être demandé des explications. Mais, dans l'intensité de son attention, le ' jeune observateur ne s'était pas rendu compte, à son tour, de la ténacité avec la-| quelle un homme sec, rigide, rappelant la ! silhouette d'un officier de marine anglais, rivait sur lui un œil de contrôle. Ce dernier, à deux pas à peine de celui dont il détaillait la personnalité, attendait qu'un mouvement en arrière de l'homme au monocle les mît face à face et provoquât une conversation. Mac-Hynno était rentré au fumoir. Le jeune homme se retourna, pour faire volte-face et revenir au salon. 3 — Bonjour, monsieur de Villeray. 3 — Bonsoir, Berckson. 5 •—Qui vous a dit que j'étais là? "* — Ah! ça, c'est mon secret!... Mai3 je le savais! — Et moi qui croyais vous surprendre! — La surprise a changé do côté, elle est du vôtre et non du mieu, voilà tout. — Enfin, puisque nous nous retrouvons, surprise ou non, c'est toujours un plaisir. •— Bien partagé. En échangeant leurs impressions, les deux hommes de cœur, dont les efforts parallèles poursuivaient le môme but, — le bonheur d'Edmonne, — se serraient la main avec cordialité. — Mais, dites-moi, Berckson, reprit Jean, no suis-je pas méconnaissable? — Oui et non. — Oh! pour vous, on n'est jamais assez dissimulé. -— Flatteur! — Mais pourquoi oui et non? — Le monocle vous sied et change complètement votre regard... mais la barbe... — Je pensais pôut'ltmt être très grimé! — Vous l'êtes bien, mais votre inspiration a été mauvaise quand vous avez adopté cette barbe taillée en pointe qui s'adapte très mal... alors que des favoris choisis en harmonie de couleur avec les cheveux les continuent si naturellement qu'un o»il prévenu peut seul remarquer la supercherie. ■— Enfin,j'espère que les seuls yeux'clairvoyants seront les vôtres... eeux d'un professionnel du déguisement... — C'est plus que probable. On lisait dans les regards des deux interlocuteurs le plaisir intense de se retrouver à un des tournants de cette route où toujours ils finissaient par se rencontrer, tout en y arrivant par des voies différentes. Allaient-ils enfin mettre le couronnement à leurs enquêtes mutuelles en se communiquant leurs impressions, en se mettant au courant l'un l'autre de leurs découvertes, des faits nouveaux séparément trouvés depuis leur séparation, en ayant dan^ Jeur jeu les atouts qui leur permettraient de sauver Edmonne? Peut-être! De Villeray continuait: — J'ai d'ailleurs pour m'encourager à nourrir cette conviction un précédent qui vaut la peine d'être signalé. — Lequel? Dites-moi ça? Jean se rapprocha de Berckson et lui par_ la à voix basse, comme s'il allait l'entretenir d'un grand mystère'. — J'ai fait le chauffeur d'automobile aux gages. — De qui? — Devinez... je vous le donne en mille. Berckson aurait pu avouer qu'il savait tout, puisqu'il avait assisté au départ de l'automobile à Bruges, mais il ne lui convenait pas.de se démasquer. Jean lança avec un certain orgueil: — J'ai été le chauffeur d'Auguste. — Ah! le bon tour... et longtemps? — Trois jours seulement, parce que cela devenait dangereux, et je crois que mon ,,maître" commençait à ouvrir l'œil en s'a-percevant qu'il arrivait trop tard de temps à autre à des rendez-vous qui étaient toujours, comme par un malencontreux hasard, les plus importants. — Evidemment.c'était de la bonne puerri — Je me rappelle notamment lui nvo: fait manquer une grosse affaire avec i banquier de Francfort ... — II devait être furieux. — D'autant plus irrité qu'il s'agis; d'une affaire d'aéroplane qui devait ' lancée immédiatement. — Pour profiler de l'engouement du — Bien entendu. ■— Alors? — Mal impressionné par ce refsird mier rendez-vous, le financier cl» r ; ■ leurs une exploitation de ses capi , — Pas de chance, ce pauvre Au/ !U=f (A W ,nti

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes