Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 02 Octobre. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/dn3zs2m55j/
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Vendredi Octobre 19i4 eri.ïti>Mmnwwtrwfn* HO- auuée .V »îl Le Nouveau Précurseur AjB03srisr^rîvnErisrx--£3 r AKVSR& «a aa 1B.00 !?.; afcr moéj 6.50 fr.; trois moî» 3.KO £r. tnffifflL - lfi.OO flr.; » S.OOÎr.; - 4.50 Sr. BOliA»DE. » 83.ÙO fc.; . îa.OO îr.; » 8-00 te. UTsmatousst, • sm.oo fr.j . ic.oofes » s.qote. SifflOH PoStAUI, ' 4S.OO fc.; . Sâ.OO fr.; . iO.tSO fr. 1M «feanoMat «a moasât jasprl nfea SanuL JOURNAL DU SOIR TâlfS8«SS { «• »•* { S8, VIEILLE eSURSE. — M3VER8. ^2ST3SrOKrŒ3 r Ouaui2H,Upetito]igne. fr. 0.80 | RtoâMW.UHgn». . . fr. 1 M » (U lignes . » 1.00 j Pim vnxts. la Jigne. . » a.'ss ï^KAxeKÈiaa, lu Ugn® . . » o.so ! chrosiqd* Anvers . . . . 3.00 LtJ «sMeeaeaeï de VHi&iffer et de la êaxt r«eu*t ou*u i'AffttM Ssms, «. g&xs Au tSuHj/rt, « S, PUm Ai h» Ssvm, à Pm-to, « SP, Btgk J&âae», H ÏMaJrm. Le situation en France M. Delcassé, ministre des affaires étran gères, a adressé à M. Klobukowski, ministre de France en Belgique, le télégramme suivant Bordeaux, 1er octobre 19 h. 45. Le 30, pas de modification dans la situatior d'ensemble, nous avons progressé cependant ! à notre gauche au nord de la Somme et à notre droite, en Woevre méridionale, à Seicheprey et sur les pentes du Rupt de Mad. Autour d'Anvers Pendant toute la nuit la canonnade continué autour d'Anvers. A peine aux pi mières heures de la journée, le duel de l'a tillerie a-t-il été un peu suspendu. Co matin, c'est l'incessante répétition d coups de canon qui nous salue quand no arrivons sur le Vosberg, près de Waelhei Sept shrapnells de fort gros calibre écl tent au-dessus de notre tète dans un v carme étourdissant. Une canonnade plus étourdissante enco répond derrière nous. Ce sont nos gr obusiers qui répliquent coup par coup.Sa: nous en douter nous nous sommes avanc entre les feux belges et allemands. On n'e pas en sécurité en cet endroit, car les Alt ches cherchent nos batteries sans cepe dant les trouver, celles-ci sont parfail ment cachées. Maintenant c'est un véritable rouleme de tonnerre. Les coups éclatent en une su ininterrompue. Un moment les shrapnells allemands i rivent moins nombreux, on constate u hésitation dans leur tir et les obus c nemis tombent bien loin de nos pièces. C les-ci continuent à cracher du feu et i plomb en abondance. Pendant une heure, ce'st le plus 'rage duel d'artillerie qu'on puisse imaginer. Quittant notre observatoire trop dan{ roux, nous nous avançons sur la roi .vers Waelhem. Toute notre infanterie est dans les trt chées et l'artillerie de campagne, la gros artillerie, se tient prête à avancer. Sur la route, nous rencontrons un grou d'une trentaine do soldats de toutes arm Kous les questionnons: — D'où venez-vous? — Nous sortons du fort de Waelhe Voilà cinq semaines que nous y sommes des jours et des nuits, — nous ne save plus au juste cofflbien — que nous vive dans ce feu d'enfer, dans cet éternel ora Nos tympans sont littéralement crev Maintenant, nous allons nous reposer peu pendant qu'on répare le fort. a — Il est donc bien endommagé? e- _ Dame, lorsqu'on voit avec quelle pro-r- fusion les Alboches nous ont envoyé de la mitraille pendant des jours et des nuits, es sans discontinuer, il ne faut pas vous éton-JS ner. Leurs obus sont bien gros. Et ce qu'il "■ en a plu ces derniers jours! Mais aussi, a" nous leur avons bien répondu. Toute cette a" nuit encore, ça n'a pas cessé une minute. Tour à tour, ces sacrés Prussiens atta-re quaient Waelhem et Wavre-Ste-Catherine, os mais les Belges ne sont pas restés en dé-faut, ni à Wavre-Ste-Catherine, ni à Duffel, es ni à Waelhem. Et toute la ligne des obu-s' siers a donné sans discontinuer. °~ Ce qu'ils ont surtout, ces Allemands, c'est n~ de l'audace. Pendant que leur artillerie e' nous bombardait sans trêve, leur infanterie avançait jusqu'à près du fort au risque nt d'être exterminés par leurs propres obus. Nous en avons tué par centaines. L'action a chauffé toute la nuit, mais les Allemands 11 " n'ont pas pu s'avancer, malgré les énormes ne sacrifices qu'ils se sont imposés. =j_ — Et le fort de Waelhem, dans quel état lu" est41? — Ce matin tôt, les agresseurs ont reclou- ur blé leur attaque avec une violence inouïe. Les obus pleuvaient sur le fort,parfois cinq fQ_ à la fois. Vous comprenez qu'il n'a pu res-ter intact sous ce feu. Aussi a-t-on fait redoubler l'action des obusiers dispersés un peu partout et fait avancer la grosse artil-se lerie de campagne pour suppléer au fort pendant qu'on tentera de le remettre en état. Environ quatre cent cinquante de nos hommes sont restés dans le fort. Voilà la situation du fort de Waelhem 1 vers les 11 heures ce matin. L'attaque principale a porté sur ce fort. et * * Du côté de Lierre, les attaques ont été ,ns moins violentes. Le feu aljcmand a aussi porté sur le sec-9 ' teur cle la Nethe à l'Escaut, mais de'ce côté, ^ on ne nous rapporte rien d'important. P&Ç-RRE CORRI. Châtiment gril 11jwiiiii ■' ■■ Oui, il y a une justifie immanente: e commence à appesantir son bras sur ce qui ont déchaîné à travers 1 Europe 1 froyable guerre qui l'ensanglante. Les . lemands si bruyants, si arrogants il y quelques semaines, alors qu'ils donnai! la chasse aux Français et se livraient à concert de cris injurieux à la porte c ambassades de France, d'Angleterre et Belgique, ont bien changé d'allure, voient péricliter chaque jour davantage affaires et se demandent avec frayeur s'arrêt ra la débâcle.Ils constatent un ar absolu dans l'activité de leurs industri le chômage est complet dans presque tou les usines, dans un grand nombre d'à liers, et le front de ces excellents consc niatéurs de choucroute se charge de 11 gcs. Le plus terr.ible, c'est que le couc de vie augmente en Allemagne, dans frayantes proportions. Si l'on en croit nouvellistes, à Berlin, la prix du kilogrf me de pain aurait atteint 1 fr, 50, et ce lie de la viande de mouton, 10 francs. Encore ux convient-il de dire que le blé se raréfie con ef- sidérablement dans les greniers. L'Aile M- mand en reste stupide, comme eût dit le a vieux Corneille,, et le spectre de la famine :nt hante son esprit. C'est le châtiment qui un commence. Il ne fait que commencer. L'AI les r lemand en verra bien d'autres. Aussi, sa de confiance dans le kaiser paraît bien enta Ils l mée, et des manifestations s'organisent er les J faveur de la paix. où I La paix! on voit bien qu'ils ne sont pa: rêt tenus au courant de ce qui se passe en Eu es; rope, où l'opinion publique est tout entière tes • sauf en Turquie, souîevée contre l'Aile te- magne et son souverain. La paixf Ils ni m- l'obtiendront que lorsque les armées de: ja- alliés seront entrées à Berb'n, où elles ei dicteront elles-mêmes les conditions. L: la paix! Ils ne l'auront que lorsque nous leu de aurons infligé les représailles nécessaire les en punition des abominables forfaits qu ,m- leur soldatesque a commis chez nous. T1 lui 4 sauront bientôt ce qu'il en coûte de dét'rul re Louvain, Aerschot, Termonde et tan d'autres communes riches et prospères. Cela se paiera par la destruction, noi pas des beaux monuments de l'art gothiqu <jue vous pouvez posséder chez vous, mai des horribles monuments, si laids et si pré tentieux, que votre orgueil épais et loun a édifiés depuis quarante ans en l'honneu de la Germanie accapareuse et militariste Nous savons bien qu'un revirement com mence à se produire chez vous, contre c militarisme dont vous étiez si fiers encor hier et qui vous a menés où vous êtes au jourd'hui. Nous savons bien que- vous 1 maudissez, que vous le rendez responsabl de la guerre et des malheurs qui en sont 1: conséquence. Mais ce repentir vient tro: tard. Vos soldats ont détruit et saccagé che nous pour le plaisir do détruire et de sac cager. Ils l'ont fait en sauvages qu'ils sont Nous détruirons à notre tour chez vous mais avec plus d'intelligence. Nous détrui rons vos ports, vos navires, vos usines, vo caserne, tout ce qui a fait votre force, cett force dont vous avpz abusé et dont vou pourriez bien abuser encore si on vous 1 laissait. Au lion féroce il faut enlever le: ongles et les dents pour qu'il ne nuise plus Vous n'aviez pas prévu tout cela, parce qui dans vos calculs présomptueux, il n'y avai place que pour la victoire. Mais la défait! viendra, elle vient déjà, vous la sentez s'ac centuer chaque jour davantage, vous com prenez qu'elle est irrémédiable,et c'est pou: cela que vous changez d'attitude et que vous organisez des manifestations pour \< paix. Encore une fois, il est trop tard! La même situation se produit en Autri che-Hongrie, chez vos associés et vos com plices. Les populations apprennent tardive ment les désastres qui ont frappé leurs armées. Le vieil empereur, tremblant pour son trône, vient de décréter la levée en masse. Pour défendre la monarchie en dan ger, François-Joseph appelle sous les ar mes les Roumains de Transylvanie qui at-. tendent de la Russie leur émancipation, les Tchèques qui sont des slaves et,comme tels, haïssent les Allemands, les habitants du Trentin qui ont leurs regards tournés ven l'Italie. On verra avant peu le fond qu'il lui est permis de faire sur leur loyalisme. Tous ces efforts n'empêcheront pas l'inévitable de s'accomplir. Les derniers jours des monarchies austro-allemandes sont comptés. C'est le châtiment qui commence, le droit qui reprend sa revanche, la justice immanente qui se révèle enfin! Communiqué roses ANVERS, 2 octobre. — Communiqué de Pat tacîîé militaire tia Russie. — Le 29, les Russes après des combats acharnés qui ont duré quelques jours ont réussi à prendre les positions allemandes dans la région d'Aygoustov. Le lendemain nous avens pris les défilés dec lacs dans la région de Simno. L'ennemi est rejeté dans la région de Sou-volki et Mariampoi, notre offensive énergique continue. L'artillerie de siège allemande a continue sans aucun succès la lutte avec les forts d'Os sovetz. Dans la région de Schoutchine, près de Lysk des rencontres insignifiantes. OE L'EAU POTftBLE L'accident arrivé aux installations de? Waterworks à Waelhem, ou plutôt è Rumpst, car c'est sur le territoire de cettf commune que ces installations sont éta blies, dérange les Anversois dans leurs ha bitudes. Comme nous l'avons dit, . l'eau manque successivement dans divers quartiers de l£ ville. C'est pourquoi, il est recommand( de ne faire, actuellement, aucun usag< abusif de l'eau. Il ne faut surtout pas faire des approvi sionnements dans la matinée, mais plutô vers le soir, pour ne pas diminuer la près sion qui, dans l'intérêt général, doit êtr< maintenue autant que possible. Pour que la population soit bien assuré* qu'elle ne manquera jamais d'eau potable la Ville fait mettre en état toutes les pom pes des bâtiments publics (ibureaux, écoles musées, etc). Il y a déjà 300 pompes en me sure de fournir de l'eau potable, et l'eai de chaque pompe est soigneusement analy sée, de sorte que seules les eaux parfaite ment pures seront mises à la disposition di public. Mouveaux titres belges ûe Moniteur de ce matin publie l'arrêt royal créant un timbre belge nouveau. Cet arrêté porte: Article 1er. — En vue d'augmenter le ressources de l'œuvre de la Croix Rouge, i sera, émis des timbres-poste spéciaux qu seront débités avec une surtaxe au profi de cette œuvre. Ils serviront, à leur valeur nominale, au: mêmes fins que les timbres-poste ordinai res. Ils ne pourront, toutefois, être utilisé pour l'affranchissement des envois destiné aux pays étrangers. Art. 2. — Notre ministre des Chemins d fer, Marine, Postes et Télégraphes, détei minera la contexture, 'a valeur, les condi tions de débit ainsi que le terme de validât de ces timbres, et il prendra toutes les an très mesures nécessaires à l'exécution di présent arrêté. En ■ Mi Le ministre des Affaires étrangères 4 ; France télégraphie au représentant de so: pays en Belgique: «(Bordeaux, le 1er octobre, ^ 11 h. » Je suis avisé que l'Agence Wolff annor ; ce que la France, l'Angleterre et la Belg ' que auraient en avril 1914 conclu une coi » vention militaire prouvant que la Belgiqq t violait sa propre neutralité, et que des de cuments seront publiés. 5 » 'Cette nouvelle est de pure invent,io ? et si des documents sont publiés, ce seror 5 des faux, »(S.) DELCASSE.» A IVlorss i 3 Des journaux ont répandu la nouvell 3 que la ville de Mons était incendiée. Oi clément catégoriquement Cette information ] Au contraire, on affirme qu'un contin r gent français des armées alliées a pénétr dans le chef-lieu du Hainaut. ; Soldats Belges en Anglais 3 Le correspondant de journaux hollandai; 1 affirme que pendant les derniers combat; } autour de Malines et d'Alost, les soldat: allemands s'informaient toujours de la pré 1 sence de troupes anglaises dans leur voisi nage. Aux paysans qu'ils interrogeaient,il; posaient toujours la même question: com bien d'Anglais, y a-t-il dans vos environs ^ Cette observation a déjà été faite par l'ui ® des nôtres, le 25 août dernier, tout au débu J de la lutte entre Malines et Vilvorde. I 3 fut arrêté ce jour-là,près d'Eppeghem, pa: J un soldat allemand lui interdisant d'avan 5 cer, parce que les Allemands, disait-il | étaient aux prises avec les troupes anglai ; ses. Or, ni à cette époque, ni plus récem ment, il n'y avait des soldats anglais de c< ! côté-là. Cela prouve tout simplement que, dan: toute l'armée allemande, on avait répandi la conviction que l'armée belge n'exista» pas en fait et que seuls# les Anglais défen 1 daient notre territoire. ' Ils doivent maintenant, cependant, sa voir, par une dure expérience, que les Bel ges défendent leur patrie eux-mêmes e avec un acharnement sans pareil. UN APPEL Les personnes désirant une servante peuvent s'adresser par écrit à M. Charles Loo sen, membre du Comité officiel de secour: aux réfugiés, qui siège au local de l'Opère Flamand, à l'avenue des Arts. Les fejfanis allemands Des informations, parvenues de Berlin via Rotterdam, affirment que des milliers d'Allemands se sont réfugiés à Bruxelles fuyant devant la marche victorieuse des alliés. La Turquie reste neutre C'est à partir d'hier que la Turquie a | supprimé les capitulations donnant au> étrangers le privilège de n'être pas jugés ! par les tribunaux ottomans; en même temps ont été supprimées toutes les postes , étrangères qui fonctionnaient à Constanti-nople, en vertu de vieilles coutumes. C'est la Turquie qui a ordonné ces suppressions de son autorité unilatérale. On i cru un instant que cette attitude de la Tur 1 quie, secrètement favorisée par l'Allemagne | amènerait des complications avec l'Angle terre et les alliés. Mais la Turquie a offi ciellement déclaré qu'elle maintiendrai I strictement la neutralité dans le conflit actuel. La neutralité grecque A l'exemple de la Turquie, la Grèce £ • affirmé de nouveau son intention formel 1< de ne pas prendre parti dans la guern qui désole l'Europe. ! Les Serbes en Bosnie l Le troupes serbes et monténégrines mar chant sur Sarajevo ont atteint le mon Ka manié. Toute la population les accueillie ave« enthousiasme. Beaucoup d'hommes s'enrô lent dans les rangs serbes. â Sur le front Losnitza-Ratcha, les Autri chiens ont attaqué quelques ponts à main tes reprises, mais ils ont toujours été éner 3 giquement repoussés. \ Sur le front Mitrovitza-Chabatz, des es i carmouches ont eu lieu .Les troupes serbe; t de Belgrade ont chassé l'ennemi de Ada Tzignlia et de Ada-Mala, en lui infligean < de grosses pertes. ; L'Italie e! l'Autriche L'appel prochain sous les drapeaux de-classes 1884, 85, 86 et 88 en Italie, es é confirmé par plusieurs journaux. Onzi classes seront alors sous les drapeaux,for i mant un 'total de 1,380,000 hommes. San; tenir compte des 80,000 hommes qui se trou vent en Libye,l'Italie aura sur son propn territoire une armée de 1,300,000 hommes répartis entre trente corps d'armée. Les troupes autrichiennes renforcent le: défenses de la frontière, de Pontefel à Tar vis. Cette lignes est défendue par des fov g mations de lanclwebr (réserve de l'active i et de landsturm (territoriale), le plus gro noyau des troupes étant stationné entn Tarvis, le fort de Roibi et le passage d< - Prédil. Pour aménager des emplacements pou leur artillerie, les Autrichiens ont abatti e des îpois centenaires, et ils ont creusé d' i- longues tranchées dans la vallée de l'I sonzo. n M. Salandra, président du conseil des mi t nistres d'Italie, ne perd aucune occasioî pour faire savoir qu'il est un partisan con vaincu du rapprochement de l'Italie di groupement anglo-français, et que jamais sous sa présidence, le pays ne sera pouss< vers l'Allemagne et vers l'Autriche. 5 Dans son ensemble, l'opinion publiqiu 1 italienne considère 'la neutralité comme in suffisante, et elle met un gra^d espoir dan! ; l'action qui paraît de plus en plus pro 3 chaine de la Roumanie. Si la Roumanie s< décide à jeter ses troupes en Transylvanie il est fatal que l'Italie jette les siennes ei Autriche. La Roumanie a aussi des reven dications irrédentistes à faire valoir contr< J Vienne. Il y a en Transylvanie des Rou mains qui pâtissent sous le joug austro 5 hongrois. La Russie se dispose à les af 5 franchir de son épée puissante. Il est pro i bable que Bucarest voudra devancer Pétro grade dans cette entreprise. Et alors, l'Ita . | lie sera entraînée dans le mouvement. Ei ^ ! tout cas, elle prend ses précautions: uni . ; activité tout à fait extraordinaire se mani ? | feste dans les arsenaux de la marine. L< t ; grand mouvement en faveur de la civilisa t j tion latine se précise par cette double con I j tribution de Bucarest et de Rome. - I Les pertes autrichiennes D'après le correspondant d'un journa suédois, plutôt sympathique à l'Autrich< qu'à la Russie,les armées autrichiennes au raient eu environ 150,000 tués, 200,000 bles sés et 200,000 prisonniers. Ce serait un ensemble de pertes dépas sant le demi-million d'hommes. Ce renseignement vient de Vienne et es pris dans les communiqués officiels d( l'Autriche. Les Autrichiens démoralisés Le Messager de Varmée, journal officieu? ï de la Russie, dit que les Russes ont presque ; purgé complètement la Galicie des forceî ennemies, qui se sont enfoncées dans le: " cols des Carpathes, d'où les Russes les oni chassées depuis. Ce journal constate la décomposition pro gressive de l'armée autrichienne, dont l'abattement sape à un «tel point la discipline que les officiers sont impuissants à maintenir dans l'obéissance les soldats démoralisés.PROPOS OE GUERRE ] J'ai lu qu'une expédition partait pour le j pôle Sud. Il y a donc encore des gens qui se j préoccupent d'autre chose que du grand j combat de l'Aisne, et des opérations en Ga-i licie! Heureux mortels... Il est vrai que le pôle Sud paraît encore, en ce moment, le seul refuge où l'on puisse goûter, avec quelque sécurité, les bienfaits inappréciables de la paix. L'incendie terrible qui met-le feu aux quatre coins de l'Europe, semble, er. effet, répandre des étincelles un peu sui tous les points de notre malheureuse planète, et risque d'embraser l'univers toui entier. Je me trompe. Il y a un autre endroit de lénifiante sérénité, tranquille et loin de toute cette fièvre mauvaise qui, secoue le vieux monde. J'y ai passé, l'autre jour, ar cours d'un voyage en Hollande, quelques heures exquises. L'endroit est d'ailleurs ré puté pour sa pittoresque situation et sj douceur profonde. C'est Domburg — coin de rêve er cette verte Zélande, aux ciels d'aquarelle perle délicate sertie en cette île de Walche ren, moderne Arcadie, que les flots de lr grande verte caressent mollement; On accè de à ce Domburg enchanteur, par un tram ^ way-joujou, qui à travers des plaines fé condes, le relie à la blanche Middelburg, i 5 Flessingue, plus animé, plus grouillan qu'on ne le pourrait supposer, surtout en c< moment. Quelques familles belges — princi paiement liégeoises et bruxelloises — y on cherché un asile. Et le port est accueillant t II ceux qui fuient l'infernale tempête. 9 Nos compatriotes — qui sont environ 15( — se félicitent de la façon dont les traite ce .peuple voisin et particulièrement hospita i, lier — comme d'ailleurs tous ceux qui son' venus chercher, dans ce fertile et laborieux ; pays, un peu de calme ou de consolation. Je puis vous garantir qu'on n'est pas ex ploité — qu'on ne vous offre pas, par exem pie, 14 francs pour un billet de 20 francs belge, que les vivres, en général, coûten meilleur marché que chez nous et qu'on ne craint aucunement la famine. La Banque néerlandaise échange ies bil 5 lets belges — mais uniquement aux sujets belges — an cours de 209 fr. 40, et la plupari L des commerçants vous les prennent au taux légèrement supérieur, que leur font payei ,les banques auxiliaires ou les agents'de change. La Hollande, si plus tard elle pouvait venir à manquer ele pain, aura pour ur temps indéterminé du riz, des conserves, dr bétail, des œufs et du laitage à profusion, ; Vous voyez qu'elle ne craint point la di ^ sette, quoiqu'il puisse adveiwr. » Enfin, par déférence pour les réfugiés, ce? ^ braves gens ont supprimé les cinémas,' les 5 orchestrions, les bals populaires, voire les . kermeçses — à Bergen-op-Zoom notammenl » — élans les villes et villages frontières. "C'esl i là une manifestation de courtoise attention, qu'on ne peut qu'apprécier dans le sens lç . plus favorable. Je compte pousser une pointe jusque Amsterdam, La Haye, Rotterdam — peut-être I l Maestricht. 5 Sans doute pourrai-je vous en rapportei > d'autres impressions encore. * * * Encore une histoire de réfugié. La versior 1 véridique, paraît-il — mais ne prétendent " elles pas toutes à l'être — dei'assassinat di • ; maire d'Aerschot. Ce brave homme avaii j chez lui un général que, saas doute, ses subordonnés n'aimaient guère. 1 j Ils inventèrent un prétexte pour attire] leur chef au balcon de la demeure du bourg-1 mestre. Quand il parut, un coup de feu, par -H,-arœMiaaiaz;* , ti des rangs allemands, l'abattit. Aussitôt i des officiers se précipitèrent dans la demeure, criant que le bourgmestre avait tué i le général. Or, en ce moment, l'accusé était parmi les troupes allemandes, leur distri-» buant ses meilleurs cigares! La malheureuse épouse du maire le fit observer aux ; officiers qui, d'ailleurs, ne pouvaient l'ignorer. Mais on lui imposa silence; l'odieux l complot exigeait une victime pour innocenter les assassins. Le bourgmestre et son fils furent fusillés, sous les yeux de la femme, de la mère horrifiée... Conçoit-on plus abominable forfait? Mais, si l'histoire est vraie, ne jette-t-elle pas un singulier jour sur cette discipline de fer, dont les Allemands vantent à tout propos, la formidable puissance. * # * Ainsi donc," il y a des Autrichiens à Bruxelles. Us devront participer au siège d'Anvers, en supposant que ce siège se fasse, bien entendu, ce qui n'est rien moins que certain. Leurs propres journaux — la Wo-chenscliau du 19 septembre, entre autres —v reconnaissent d'ailleurs qu'Anvers est «eine erstklassigen moderne Festung». Ceci doit nous rassurer. Mais c'est des Autrichiens qu'il s'agit. Leur arrivée me rappelle un mot délicieux, : entendu naguère dans je ne sais plus quelle i comédie. — Vous me direz que le moment n'est pas à se souvenir des mots de comédie; je vous répondrai qu'un peuple démoralisé est un peuple vaincu. Gardons donc, malgré tout, notre belle humeur. Le salut en eîépend. — ^ Donc, dans cette comédie, un personnage j ayant eu des malheurs conjuguaux, va reconvoler. Et un de ses amis, froidement, lui lance ce shrapnell: «Tu n'as donc pas encore été assez cocu?» Et bien, moi je dis, froidement aussi, à i ces Autrichiens de Bruxelles: i t(Vous n'avez donc pas encore été assez battus?...» v ; * * * | Revenons à cette bonne Wochenschau. La feuilleter offre à nouveau de savoureuses surprises. Sous la reproduction du bel hôtel de ville de Louvain, on peut lire: «Die Perle von Lowen — Lowen pour Louvain; la langue allemande, en vérité, dit parfois, malgré Wolff et consorts, la vérité quand même — das beruhmte Rathaus,\vur-de durch die deutscher Truppen vor dem Untergang gerettet.» Ce culot! Ils ne demandent pas encore une adresse de félicitation au peuple belge.Mais cela viendra! En tête, ce numéro du 19 septembre, porte une nouvelle esquisse d'un nommé Schrener — dessinateur sans scrupule ni conscience — qui fut, dit-il, prise sur place et où l'on voit des bourgeois de Louvain, canarder ces pauvres Alboches du haut de leurs toits. Inutiles efforts, Le sac de Louvain — avec tant d'autres — demeurera l'éternelle honte de la soldatesque allemande. Il faut croire, d'ailleurs, qu'en Allemagne même ces horreurs causèrent quelque nausée, pour que l'on tente, avec tant de cynique impudence, de leur fournir un semblant d'excuse. Il n'est pas d'exemple que le mensonge, la traîtrise, l'abus de la force soit restés impunis. Le châtiment, qui nécessairement viendra tôt ou tard, sera sans doute exemplaire. Mais il n'en faut pas moins regretter qu'un peuple, qui eut pu faire de grandes choses, et légua déjà au moncl", quelques immuables beautés, se précipite ainsi, lui-même, dans la fange et souille à jamais son honneur. FAMTASIO. Les élections en Suéde Tout ce qui se passe en Suède doit intéresser actuellement le monde entier, car, on sait que ce pays, ou tout au moins, les milieux de la cour de Suède 6ont très enclins à intervenir pour l'Allemagne et contre }a Russie. Récemment, le parlement suédois a été dissous à cause de son opposition au ren-> ■forcement de l'armée. Les élections générales à la seconde chambre ont donné le résultat suivant: 87 I socialistes, 86 conservateurs, 51 libéraux. . contre 73 socialistes, 86 conservateurs et 72 libéraux formant la Chambre dissoute. ; Les élections ont surtout favorisé les socialistes au détriment des libéraux. Qr ies socialistes suédois sont nettement opposés à toute guerre, tandis que le^ libéraux sont portés pour l'AUemagno. Au Mexique i II se peut qiie le Mexique puisse éviter une nouvelle guerre civile. Le général Villa vient d'affirmer qu'U n'a aucune prétention ni à la présidence ni à la vice-présidence de ce pays. Sa déclaration aurait été faite à M. Carrothers agent consulaire des Etats-Unis. De son côté, le général Carranza, le chef supérieur de l'armée constitutionnaliste, a aussi fait connaître'son intention de ne pas briguer la présidence. ^ On prévoit que M. Caldeson sera bientôt chargé d'une présidence provisoire. Le général Zapata, proteste contre l'évacuation de Vera-C'ruz par les troupes des Etats-Unis et la remise de cette ville aux partisans de Carranza. Le nouveau Lord-rrssire de Londres La «City», c'est-à-dir" la partie centrale de la formidable agglomération qui constitue le Londres moderne, a procédé au choix de son lord-maire, c'est-à-dire d'un bourgmestre revêtu d'un mandat d'un an. ' C'est le collège des aldermen (ou éche-vins) qjii fait le choix définitif, sur la pro-i position des chefs ou délégués des corporations, correspondant un peu à nos anciennes gildes. Deux candidats ont été régulièrement présentés aux aldermen; Sir Charles John-

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Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

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