Le nouveau précurseur: journal du soir

1213 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 30 Septembre. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/p55db7wp9z/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Mercredi 30 septembre 1914 80s année - 3!» #0i) Le Nouveau Précurseur .AJBOKTISl JrJ NCEIKrTS ; juraout m «a 1S.00 #r.; «ix moU 6.50 fr.; trofa mois «50 Br. JOTKan&B. . 1S.00 fr,; . 8.00 fr.; - * ®° £* laosiATOB. » aa.oo fr.; - îs.oo fr^ » s oofr. HJ^OBéBOCka • M.00 fr.; . 1«.00 fr.j - «-g® fr. 8HK» POSTAI, » 4».OOfr.j . «l.OOfr.; » »O.K>fr. M nterniMmiint «• porawsât Jwçrft jfdea Jemse!, Vmtomt35%£!L ***** ** ***** ** ***** * '"*** *" JOURNAL DU SOIR TftfrBfiBB { *•*«* { 89, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. A3;n<ro3srcrBS : Orcquxuh,!* petite ligne, fr. 0.80 I Réclames, la ligne. 7 ; fr. 1 50 14 4 lignes . - 1.00 £«m mrrrax, 1» Bgne. . . »j(® Fbcakœèmb», la fîgno . . » 0.50 I Cuntomomc Anvers ...» 8.00 Lté «wmmsm de Vétranger et de la Belgique #omc r+çu** auui par PAfmo* Haeci, S, piem dm Martyrs, * BrumttU», 8, Pimm èe la Jtoanv, è Ar^ «t 9^ E&b Kofkortbi à JL<màrm. La situation en France Communication de la Légation de France: Bordeaux, le 29 septembre, à 19 h. 30. Le 28, à notre aile gauche, au nord de la Somme et entre la Somme et l'Oise, l'ennemi a tenté de nuit et de jour plusieurs attaques qui ont été repoussées. Au nord de l'Aisne aucun changement. Au centre, en Champagne et à l'est de l'Ar-gonne, l'ennemi s'est borné à de fortes canon* nades. Entre l'Argonne et la Meuse, léger progrès rie nos troupes qui trouvent devant elles des positions fortement organisées sur les hauts de Meuse. Dans la Woevre et à l'aile droite (Lorraine et Vosges) pas de modification notable. D'une façon générale notre front est jalonné de l'est à l'ouest comme il suit: région de Pont» à-Mousson, Apremont, La Meuse, dans la région de St-Mihiel, les hauteurs du nord de Spéda et la partie des hauts de Meuse au sud- • est de Verdun, région de Varennes, le nord de Souain, la Chaussée romaine qui aboutit à Reims, les avancées de Reims, la route de Reims à Berry au Bac, les hauteurs dites du Chemin des Dames sur la rive droite de l'Aisne. La ligne se rapproche ensuite de l'Aisne jusque dans la région de Soissons. Entre Soissons et la forêt de Laigue, elle comprend les premiers plateaux de la rive droite de l'Aisne Entre l'Oise et la Somme elle passe par Ribe-oourt (qui est à nous), Lassigny (occupé par l'ennemi), Roye à nous), Chaulnes (à l'ennemi). Au nord de la Somme elle se prolonge sur les plateaux entre Albert et Combles. Nous avons fait encore de nombreux prisonniers au cours de la journée d'hier. Ils appartiennent notamment au 7me corps actif, au 7me de réserve, au 10me, 12me, 15me et 19me corps d'armée allemande. (Signé) DELCASSE, ministre des affaires étrangères. One grande bataille navale semble proche Une grande bataille navale serait-elle proche ? Une dépèche de Copenhague annonce qu'une importante flotte est concentrée dans le canal de Kief. De nombreux trains apportent constamment du matériel qui est embarqué à bord des navires tenus sous pression. Cela semble indiquer que la flotte allemande est décidée à sortir de son inaction et à accepter la bataille dans la mer du Nord. A NAVERS Au Tribunal de Commerce Le président du Tribunal de Commerce d'Anvers, Vu les difficultés de l'heure présente, notamment l'absence forcée d'un grand nom-lire des membres du tribunal, de plus de la moitié des membres du barreau, et de la presque totalité .du greffe requis pour la défense nationale, Vu l'impossibilité absolue d'appliquer, dans ces circonstances, à partir du commencement de l'année judiciaire 1914-1915, notamment quant au nombre des audiences, le règlement d'ordre de service du tribunal modifié par l'arrêté royal du 18 juillet 1914 (Moniteur du 5 août 1914), A l'honneur de faire connaître aux justiciables qu'il sera tenu, à partir du 1er octobre 1914, jusqu'à la fin de la période troublée, deux audiences régulières par semaine le mardi et le jeudi, à 2 3/4 h. de relevée. Les assignations en toutes matières pourront être données pour ces audiences. Pourront, en principe, être retenues, plaidées ou évoquées: a) les causes qui tendent exclusivement 'au paiement de traites acceptées, billets à ordre et marchandises livrées; b) toutes autres demandes limitées à des mesures provisionnelles (nominations d'experts, de séquestres, d'arbitres, d'arbitres-rapporteurs, décrètement d'enquête); c) les causes dont l'urgence toute spéciale aura été tout exceptionnellement reconnue par ordonnance présidentielle rendue sur requête (article 7 in fine du règlement modifié).Toutes autres causes seront renvoyées d'office (sauf en cas de jugement par défaut, débouté d'opposition, songé d'audience ou radiation) au « Rôle général du tribunal » à dresser en exécution de l'article 28 du nouveau règlement d'ordre de service, pour être ultérieurement, après l« temps de guerre, distribuées par le président. entre les différentes chambres en exécution de l'article 7, 1er alinéa, du susdit règlement. Le soussigné prie toutefois instamment MM. les avocats et MM. les huissiers de liien vouloir, en vue de faciliter tant 13 tâche du barreau que celle du tribunal cl du greffe, surseoir dans la mesure du pos sible à l'introduction de causes nouvelle! pendant la période troublée. N.-B. - Les affaires inscrites aux divers petits rôles des chambrés respectives (au diences d'octobre, etc.), seront provisoire nient inscrites d office à la suite du i ôl< des dites chambres sauf à pouvoir êtr< évoquées ultérieurement quand le servie* pourra être organisé d'une manière nor maie. . Anvers, le 25 septembre 1914. Le f.f. président, (s.) C. CORTY. A la population I,e lieutenant général commandant de h position fortifiée d'Anvers, prie le bourg mestre de bien vouloir porter à la connais *anee de ses administrés qu'il est de l'inté rêt du public de ne pas, rester en rue lorsqu des dirigeables ou des aéroplanes sont si gnalés. Les rassemblements de curieux sont, ei effet, des objectifs tout désignés pour le bombes et, d'autre part,, la chute des éclat de projectiles tirés par nç» organes de dJ fense contre les machines aériennes peu causer des accidents, qui peuvent être mortels aux personnes non abritées. Anvers, le 29 septembre 1914. Le bourgmestre, J. DE VOS. Vers le Congo La Compagnie belge maritime du Congo nous informe qu'elle mettra prochainement le steamer «Sobo» en charge. Ce vapeur prendra des marchandises et des passagers en destination de Banana, Borna et Matadi, et partira sauf imprévus 1? 12 octobre prochain. La correspondance Un grand nombre de correspondances pour des militaires sont en souffrancé à l'administration des postes. La plupart portant comme motif de la non-distribution «Adresse insuffisante» chi «Destinataire inconnu».Les soldats qui croiraient que parmi ces correspondances il doit s'en trouver pour eux, peuvent s'adresser au bureau des postes le plus rapproché de leur cantonnement qui se chargera de transmettre leur demande.Franchise postale en France M. Delcassé télégraphie à M.Klobukowski, ministre de France en Belgique, qu'il a notifié le 28, au ministre de Belgique en France, un décret en date du 21 septembre, qui accorde aux militaires belges, en campagne, sur le territoire français, le bénéfice des franchises postales, concédées aux militaires et marins français par le décret du 3 août dernier. Le gouvernement de la République est heureux de faciliter ainsi aux troupes alliées, l'échange de nouvelles avec leur famille.Distribution d'eau Les combats qui se livrent autour d'Anvers et spécialement a Waelhem ont fail craindre pour la distribution d'eau. On disait que l'eau était coupée; d'autres prétendaient qu'elle avait été empoisonnée. ... Tout cela est faux. Seul un accident accessoire à un incendû dans les établissements de pompage et de filtration occasionnera quelques difficulté; pendant un jour ou deux. L'autorité vient de donner au public l'avii suivant: L'alimentation en eau potable de la vill resîo assurée. L'autorité militaire invite cependant te pu blic à réduire la consommation au strict néces saire, se réservant de prendre des mesure rigoureuses -ontre tout gaspillage qui lui se rait signalé par la police ou les agents de ! Water Works Co. Comme mesure de précaution suppiémer taire, il est recommandé de faire bouiFlir l'ea destinée à la boisson. Anvers, lo 30 septembre 1914. Le lieutenant général oemmandar la position fortifiée d'Anvers, i De Guise. Réquisition Par arrêté royal de ce jour, les dispos î tions de l'article 1er de l'arrêté royal du 1 septembre 1914 sont prorogées jusques et compris le 15 octobre 1914. i L'article 2 du même arrêté royal est me s difié en ce sens que les dates du 1er octobr à 1914 et du 2 de ce mois qui y sont mentior nées sont remplacées par celles des 16 et 1 t octobre 1914. Autour d'Anvers AU COMBAT Cela a été chaud, très chaud même pendant toute la journée de mardi, surtout près des forts de Waelhem et de W«avre-Ste-Cathérine. Nous sommes restés toute la journée au milieu des combats afin de mieux renseigner nos lecteurs. Ët disons le immédiatement, l'issue de ce formidable duel d'artillerie a été tout en notre faveur puisque malgré toute sa fameuse artillerie dont on a tant parlé, l'ennemi n'a pu diminuer en rien les moyens d'action de nos ouvrages et une fois de plus nous avons eu la preuve que nous pouvons avoir pleinement confiance dans la résistance de notre réduit national. Aussi fûmes-nous bien étonnés d'apprendre en rentrant en ville hier soir, tous les bruits qui s'y colportaient. Waelhem' avait sauté! Wavre-Ste-Cathé-rne s'était rendu! Lierre était investi! Que savons nous encore. On ne peut se rendre compte du pénible effet que produisent ces racontars stupides sur celui qui, de ses propres yeux, a assisté au combat et a pu se rendre compte par lui-même combien bravement, héroïquement, nos petits soldats se sont comportés sur toute la ligne. Et lorsque ces vaillants, au bout d'une journée de dur combat sont parvenus à vaincre, — car ne pas reculer devant les masses supérieures en nombre c'est vaincre, des colporteurs de fausses nouvelles les accusent d'être vaincus! C'est triste, c'est antipatriotique. Nos petits soldats méritent mieux. LES CANONS TONNENT PARTOUT Lorsque, hier matin, de bonne heure,nous arrivions à Waelhem, le canon tonnait ferme déjà dans toutes les directions. Devant nous, par derrière, à droite, à gauche, partout ce n'était que grandes gerbes do fumêè blanche, cependant que dans le ciel, d'innombrables paquets d'ouate se formaient comme par enchantement pour se perdre ensuite dans les nuages. Le concert d'artillerie battait son plein avec ses sourdes détonations lointaines répondant aux coups secs de nos canons de forteresse et aux cassantes répliques des gros obu-siers.Nous grimpons au haut d'un moulin à Vent d'Où flous avons une vile admirable sur le champ de bataille. Malines se dresse devant nous avec sa tôiii* plus fière que jamais. Des shrapnells éclatent nombreux tout près de sa couronne alors que d'autres obus, avec un bruit d'enfer, nous passent par-dessus la tête. Cela fait quelque effet tout de même lorsqu'on entend arriver ce bolide invisible, dénoncé seulement par son furieux sifflement et qu'on ne sait où il va éclèttei\ Pendant ce temps, nos troupes avancent toujours; de nouvelles batteries s'amènent et à voir passer ces hommes on a la con-I faction qu'ils sont heureux d'aller au feu. i C'est ainsi que nous vîmes passer, à la i tête de sa batterie, un commandant blessé ! dans un combat précédent et qui avait l'air ! diablement crâne malgré des bandages qui entouraient sa tête et sa main droite. Voilà des hommes! BALLONS ET AVIONS Au-dessus de Malines et au-dessus de ; Muysen deux ballons captifs, des « cerfs-! volants », comme nous en connaissons un I ici, servent de pointage à l'artillerie alle-; mande. j A plusieurs reprises, nos canons poin-; tent vers ces ballons et soudain nous en j voyons disparaître un. Il est toiiché. Qtiel-! ques heures plus tard cependant il est rem-l placé par un autre. De notre côté aussi un engin semblable aide nos artilleurs et s'attire par ce fait pas mal d'obus qui néanmoins ne parviennent pas à le toucher. Dans la matinée, un aéroplane ami s'en va survoler le camp ennemi. Inutile de : vous dire qu'il a été chaudement reçu,mais imperturbable notre brave homme oiseau accomplit sa mission malgré cette pluie à rebours de plomb, et revient après avoir -rendu compte de son excursion. COUP D'ŒIL GENERAL De la hauteur de Terhaegen, où nous nous rendons ensuite, on embrase tout l'horizon. Là-bas c'est la tour de Lierre, là c'est Putte, puis Duffel, puis Wavre-Ste-vCathérine,Waelhem, Rumpst, Reeth, I-Ieyn-donck, Liezele, Willèbroeck. Là dans le fond, nos jumelles nous permettent de distinguer m/ême le palais de Justice de Bruxelles. Tout cet horizon, depuis Lierre jusqu'au delà de Vv illebroeck, , crache du feu et du plomb. Partout des | nuages de fumée semblent sortir de la terre et partout l'écho vous apporte le bruit assourdissant de la canonnade. Au-dessus de Malines flotte un gros nuage noir. Au-dessus de Neckerspoel aussi. , Ce sont les fabriques qui brûlent. Parfois, une nouvelle colonne de fumée - s'élève si noire et si dense qu'elle voile la - tour StrRombaut. C'est probablement un 5 nouvel incendie qui éclate. s A WAELHEM Allons au fort. J II semble particulièrement attirer les obus ennemis; mais bien peu l'atteignent î La plupart le dépassent et vont s'enfonce: dans les prairies où ils soulèvent une gran de colonne de poussière. Il est a remarque qu'ici, comme partout d'ailleurs, les obu allemands occasionnent fort peu de dégâts IJn obus entre dans l'église, puis un autr abat une maisonnette. C'est tout. Les au y très ne font que creuser des trou» dans 1; chaussée ou labourer les prairies voisines Quelques-uns éclatent près du pont san g causer aucun dommage. i- Une détonation plus formidable que le 7 autres se fait entendre. C'est un petit ré 'duit de poudre en réserve qui saute dan le fort. Comme dégât matériel, cela n'a pas d'importance. Malheureusement quelques hommes sont blessés. On les évacue aussitôt sur Anvers. Il faut dire que dès l'arrivée du premier obus la population avait crû prudent de déguerpir et bientôt le village de Waelhem est désert. A DUFFEL De là aussi toute la population est partie de très bonne heure après qu'un obus, tombant derrière la chapelle, eut tué et blessé quelques paisibles villageois. D'autres obus tombent encore dans la commune, mais celle-ci étant évacuée, les dégâts y sont aussi peu importants qu'à Waelhem. A voir les deux ballons allemands, qui maintenant sont beaucoup plus en arrière, il semble que l'ennemi recule. Le canon se fait entendre beaucoup moins souvent et vers midi,il y a même un temps d'accalmie. Profitons de cette petite trêve pour rebrousser chemin vers Rumpst. A RUMPST En arrivant dans cette commune, on oublierait presque qu'on est en pleine guerre, tellement il y fait calme. Quelques rares villageois se tiennent sur le seuil de leur porte et commentent les événements. Voilà le tonnerre qui reprend de plus belle. Le bruit énervant des obus déchirant les airs vient soudain menacer la paisible commune. Un obus tombe en face de l'église, en plein dans la Nethe et lance, à une grande hauteur, une gerbe d'eau sale et boueuse. Ce spectacle est vraiment grandiose. D a-bord on dirait une colonne solide d'une matière gris noirâtre. Elle conserve pendant un certain temps sa forme en cône, puis devient plus blanche pour ne laisser ensuite flotter qu'un fin nuage d'eau. On a beaucoup de temps pour admirer cela. , . Un autre obus vient de tomber dans la prairie au milieu d'un troupeau de vaches qui, sans s'effrayer plus que ça, regardent d'un air indifférent le nuage de poussiere s'élevant à quelque cinquante mètres. Un obus passe, si bas que par le déplacement d'air, il enlève toutes les tuiles des maisons. Celui-là est pour le monsieur qui se trouve derrière», plaisante un pioupiou, un ketje de Bruxelles. . _ . , Malheureusement, il a dit vrai. Le lourd obus est entré dans une maison où il a éventré une pauvre femme et coupé la ïambe à un homme. Tous les habitants de Rumpst, dans leurs habits de dimanche, sont prêts à partir... HAUT PERCHE Remontons dans îâ flèche du clocher où la veille déjà nous avons trouvé un si bon observatoire. Le ciel clair nous permet de distinguer parfaitement du haut de ce clochei, les moindres détails même très éloignés. Maintenant Malines est doré par les beaux rayons de de soleil d'automne. La fumee au-dessus de la ville a presque complètement disparu; on dirait qu'il n'y brûle plus. Ln léger voile, comme un tin brouillard, estompe seul encore la. tour St-Rombaui et les clo chers des autres églises. Par contre, du cote de Muysen, l'incendie semble remonter de même que près de Wavre-Ste-Catherine, è. dans la direction de Heyst-op-den-Berg,dont la tour se dresse au milieu d'une épaisse fumée. Partout le canon parle à nouveau, saui près de Malines, où tout semble très calme pour le moment. Il est près de 3 heures Ailleurs, cependant, on voit tomber les obu! dans les prairies ou dans l'eau, car mainte nant des gerbes de poussières succèdent am trombes d'eau. Dans l'air, les shrapnel: éclatent beaucoup moins nombreux. MALINES EVACUE Retournant vers Waelhem, nous reneon trons un aumônier militaire. 11 revient d près de Malines et nous assure que les Aile mands ont dû évacuer la ville. Peu aprè nous croisons un gendarme qui est plus al firmatif encore, et nous assure qu un <1 nos régiments est rentré à Malines et poui chasse les Alboches. Cela explique peut-êtr pourquoi du haut du clocher nous avon constaté ce calme dans la cité archiépiscc pale. Nous tentons donc d'aller également ver la ville, mais l'ordre est formel: personn ne dépasse le fort de Waelhem. Il est certain que Malines a été évacué pa les Allemands. repousses; Puisque nous ne pouvons passer par li allons ailleurs d'autant plus que vers 5 hei res 30, la canonnade semble cesser partou Nous approchons des forts de Liezele Breendonek. Là, on nous dit que les Ail mands tentèrent une attaque d'infanteri Mal leur en prit, car nos hommes étaiei sur leurs gardes dans l'intervalle de c deux forts; ils laissèrent approcher 1 Alboches jusqu'à ce qu'ils furent à port des fusils. A ce moment, avec un ensemb remarquable, notre infanterie et notre n tillerie leur envoyèrent une si formidab i grêle de projectiles et de balles que ton la colonne d'attaque se sauva comme u: nuée de moineaux en laissant un nomb respectable de morts et de blessés sur carreau. C'était une débandade incroyable DERNIER COUP D'ŒIL Avant de quitter le théâtre des comba i nous voulons avoir un dernier coup d t . générai. Un châtelain nous en donne l'oci s sien en nous permettant de monter sur belvédère de son château. s Tout semble rentré dans le calme main - nant; le canon ne parle plus que de teir s eh temps. Mais là-bas, à l'horizon, d'eps Les alliés en Belgique On lit dans le " Journal de Gand ,, d'hier : Des troupes françaises sont entrées à Tournai. Les Alieuiands^ui occupaient encore la ville ont pris la fuite } 47 d'entre eux ont été faits prisonniers et dirigés sur Bruges par Gourfrai. Il ne faut pas oublier que des relations normales existent entre Gand et Tournai. D'un autre côté, le bruit persiste à Anvers même, que la jonction est sur le point de s'opérer soit, à Audenarde soit à Courtrai, entre des troupes belges stationnées dans les Flandres et d'autres venant de la France. Mous ne pouvons ni confirmer ni dénier ce bruit. Toujours est-il que dans l'attente des alliés on a aboré des drapeaux français et anglais notamment à Courtrai et à Audenarde. LE FLOT RUSSE i§ frasîcSiit fies Cas'p&tl&es et s^vasicse su Hongrie La formidable masse des armées russes s'avance à la fois en Allemagne, en Galïcie et en Hongrie : une armée marche sur Breslau par la Sslésie; une autre est sur le point d'atteindre Cracovie, alors qu'une troisième a franchi les Carpathes et pénètre en Hongrie dans le dessein de s'emparer de Budapesth. Une violente bataille a été livrée par cette dernière armée à Urzok, une importante position fortifiée sur la ligne du chemin de fer de Satoralja dans la direction de Budapesth. Cette bataille a été l'occasion d'une nouvelle et brillante victoire pour les Russes qui ont biuîu l'ennemi suV toute la ligne, enlevant les forts, fais^nî de nombreux prisonniers et s'em-parant d'un nombreux matériel de guerre,dont des trains de munition ?t un parc d'artiilerie, L'action rapide de ces trou? armées prend une signification plus grande quant? on considère qu'elle ne constitue en somme que S'avant-garde de l'armée énorme de cinq mil* lions d'hommes qui est concentrée actuellement sur un front s'étendant de Riga à Lem-berg en passant par Varsovie et dont le Tsar en personne prendra le commandement. ses colonnes de fumée provoquées par les | incendies jettent une note lugubre. Depuis Lierre jusqu'à Willebroeck nous comptons au moins une vingtaine de ces nuages opaques, négligeant ceux de moindre importance; dans la demi-obscurité qui tombe, nous distinguons parfaitement les flammes dévorant le pensionnat de Wavre-Notre-Dame. Mais tout cela est en dehors de la ligne des forts qui tous ont tenu solidement au point que l'infanterie ennemie n'a osé prononcer en aucun endroit un mouvement contre notre première ligne de défense. C'est de fort bon augure et cela doit nous consoler des dégâts occassionnés dans cette iournée de combat violent. Pierre GORRI. i Lierre Les communierons normales sont rétablies entre Anvers et Lierre# Ce matin, plusieurs empio>£s C,UI hab'tent cette dernière ville sont arrivés à Envers. Ils affirment n'avoir eu aucune difficulté pb'ldani leur voyage. i A Lierre même les dégâts causés par la bombardement sont bien inférieurs à ce que l'on pensait. i LES SERBES ; ft SEM Une dépêche de Nisch annonce que les Ser-D bes, après un violent combat ont repris Sein-s lin. L'engagement a été particulièrement meur-! trier. s | Les Autrichiens ont subi des pertes énormes c | et ont fui en désordre. A Tsing-Tao / ANVERS, 30 septembre. — Communication t. do la légation britannique. — De source effi ;t i cietle ou annonce que le 28 septembre, z 3- ! l'aube, les forces alliées (les Japonais et le: e. Anglais), opérant contre Tsing-Tao commen ^ cèrent une attaque contre les positions avan -s cées de l'ennemi situées à 4 kilomètres en :* viron de la ligne do défense principale. Malgr îe ; un feu violent de l'ennemi, tant sur terr I que sur mer, à midi, les alliés avaient chass ]e j l'ennemi de ses positions et occupaient I terrain dominant cette ligne de défense prir le I oipale. ■lc Un neveu du kaiser | prisonnier ûe perri eii î On télégraphie de Londres que parmi 1< :a- ' prisonniers de guerre faits par les França le | se trouve le eomte de Schwerin, un neve I du Kaiser. te- j Le comte de Schwerin a été interné dai ps j une forteresse de Bretagne (Morbihan), is- i une lieue de Lorient. PROPOS DE GUERRE Us ont brûlé la ;?ierve'lleuse cathédrale de Reims! Ces modernes V'sigoths n'aiment décidément pas le gothique! Et pourtant, on ne leur brûlera pas leur «Dom» de Cologne, ni leur poétiq'ue Nuremberg.Il suffira d'enfermer leur délirant Kaiser dans quelque solide sanatorum, _ car cet émule forcené du poétomane futuriste: Ma-rinette, — on sait que cat olibrius voudrait détruire sans merci tous les vénérables vestiges d,u passé — dénote décidément, de jour en jour, un plus effrayant déséquilibre * * * Dans l'Echo de Paris, Auguste Germain écrit un article contre la musique de Wagner et contre celle de Richard Strauss musique orgueilleuse qui insulte l'oreille, dit-il!... L'exaltation de l'heure excuse évidemment, ces excès. Tout de même, il faut dès à présent, en réfréner la puérile absurdité. «Parsifal» et «Joseph» étaient, il y a. quelques mis à peine, les grands succès do i Paris. De grâce, ne mêlons pas l'art à cet i atroce et terrible conflit! L'art n'a pas de patrie — c'est un lieu commun un peu désuet, mais toujours véridique. Ni Wagner, ni Bach, ni Beethoven,ni Mozart —non plus 4 sans doute que Strauss — n ont que faire ; dans cette guerre plus épouvantable que ? n'importe quelle autre. Au demeurant, on 3 peut supposer que par cet excès de patrio-3 tisme musical, M. Germain veut se faire pardonner le nom qu'il porte et dont, évidemment, il ne peut mais... Qu'il soit sans crainte. Aucun homme d'intelligence même moyenne, ne lui en fera jamais, et quoiqu 'l puisse advenir, un grief. D'ailleurs, dans le camp adverse, M. Germain a son 'pendant. Il s'appelle Fritz Mau-? thner. Braquant un obusier littéraire de 42 cm. sur Henri Bergson, il l'appelle ironi-:.i quement: «ce petit coupeur de la mode phi-s losophique à Paris». Ce n'est pas mortel, °.t u Mauthner tire aussi mal que les soldats du Kaiser. Mais sa celère à lui, au moins, se is pourrait justifier. Bergson n'a-t-il pas traité à les Allemands de «peuple barbare»? On sait combien l'accusation est injuste et imméri-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes