Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 20 Septembre. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/mc8rb6wz5r/
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Dimanche septembre 1914 ckkq C3Ki«ri&ïKïa HO' année — ^î° Le Nouveau Précurseur ^jBoi>risrEnvcEnsrra t IHVMg, on an la.00 Jr. ; six moîa 6.50 fr.; trois mofca 8.KO fr. arîKRUHJK. » 15.00 fr.; . B.OOfr.: » 4.50 fr. HOLkMM» - aa.OO fr.; . 16.00 ÎT.J » «LOO fr. UJXKMBOUBg. » SS.OO fr.; » 1C.00 fr.; • S.00 fr. CMOS POeTAUE, » «00 fr.; » *1.00 tr.; > 10.50 fr. TM akoBBemeat m powKdt ntoi imri. ffMM ** *«PÇW. JOURNAL DU SOIR TÛfriMB { ïffiSÎte: *«* { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. A.3SnSTOIsrC3B3 r OM»NAi«m,l*.pettt« ligne, fr. 0,80 I Rtooms». U Ugne. : . fr. 1.60 • 1 à 4 lignes . - 1.00 Fait* wv.uis, 1* li^iw . . » a.50 Fwtwrtan, 1» ligne . . » 0.50 ! Chrobiqot Anvers . . . » 8.00 Lm Miamimt de l'étranger et de Ux Belgique tout reçue* amet par C Agence Baeat, «, jtiaw dm Martyr», t Brttmtiim, S, Piœ$ de lm Bvm*, à J'ertt, « SO, 3l?k à Lemdrm. L'action des alliés Les armées alliées continuent à progresser lentement sur la rive droite de l'Oise dans la direction de Noyon, où un vif engagement s été livré au cours duquel un drapeau a été pris aux Allemands. On signale également qu'une violente bataille a été livrée sur le plateau de Craonne. Les alliés ont fait plusieurs centaines de prisonniers appartenant aux 12me et 15me corps d'armée et à la garde prussienne. L'armée allemande du centre reste inactive et se terre dans les tranchées,alors que l'armée commandée par le prince héritier continue son mouvement de retraite. En Lorraine, les troupes françaises continuent à progresser. * * * Voici le communiqué officiel de la Légation de France: Le ministre de France en Belgique a reçu de M. Delcassé, ministre des affaires étrangères, le télégramme suivant: A notre aile gauche sur la rive droite de l'Oise et dans la région de Noyon, nous avons progressé. Nous tenons toutes les hauteurs de la rive droite de l'Aisne entre Ribecourt et Soissons en face d'un ennemi qui parait se renforcer par l'apport de troupes venues de Lorraine. A notre centre, les Allemands n'ont pas bougé des profondes tranchées qu'ils ont construites. A notre aile droite, l'armée du kronprinz, continuant son mouvement de retraite, est entre Montfaucon et Damviliiers. Notre avance en Lorraine est régulière. Dans l'ensemble, les deux partis, fortement retranchés, se livrent à des attaques partielles sur tout le front sans qu'on ait à signaler d'un côté ni de l'autre de résultat décisif. Les Russes en Galicie Ils continuent à détruire l'armée autrichienne — Les Autrichiens brûlent une forteresse Une dépêche de Londres, dit que les Russes continuent leur avance an Galicie, chassant devant eux les débris de l'armée autrichienne et refoulant les divisions allemandes venues au secours de leurs alliés. Hier les Russes se trouvaient à Jaroslaw, une ville fortifiée très importante située sur la rive gauche de !a San. Avant d'abandonner cette forteresse les Autrichiens l'ont brûlée. Les Russes ont coupé les communications de l'arrière de l'ennemi à Przemysl, situé au sud de Jaroslaw. La bataille d'une semaine La grande bataille, commencée au début ds la semaine, au nord de l'Aisne, se poursuit avec un acharnement sans pareil. A suivre les péripéties de cette lutte gigantesque qui s'étend de Soissons jusqu'à la hau-- tour de Metz, on compmd que le sort de l'Europe s'y décide probablement. Quoique nous ne connaissions pas encore l'issue définitive de cette bataille, nous pouvons déjà constater que les Alliés forcent leurs adversaires à une retraite qui, bientôt, pourra se muer en déroute. L'immense ligne âu front des alliés force les Allemands à abandonner les fortes positions où ils s'étaient retranchés. A leur gauche, les alliés, après avoir marcha vers l'Ouest ont repris leur marche en avant en appuyant de nouveau vers l'est. Ce mouvement en zig-zag, imité de celui exécuté au môme endroit, il y a un siècle, par Napoléon 1er, leur a permis de chasser les Allemands de:, hauteurs de la rive droite de l'Aisne, qui sont inabordables de front. Les alliés sont ainsi parvenus jusqu'à l'Oise, qui coule au nord de l'Aisne et qu'ils ont môme déjà franchi en plusieurs endroits. En prenant ces positions en avant de l'Oise, les alliés ont pour but d'empêcher les Allemands, qui paraissent être renforcés par des troupes fraîches, d'exécuter vers l'Ouest un mouvement tournant assez fréquent dans leur stratégie. Au centre de leur front, le succès des alliés a été moins marqué; les Allemands maintiennent le terrain acquis. Ils résistent grâce aux fortifications de campagne qu'ils ont élevées dans ce pays et à leurs formidables tranchées; on dit même qu'ils seraient parvenus à bombarder Reims, dont la célèbre cathédralo aurait été touchée par quelques boulets. Sur i'aile droite, c'est-à-dire depuis l'Argonnt Jusqu'à Metz, sur une ligne dont Verdun marque le centre, Ie3 Allemands sont complètement en retraite. L'armée du Kronprinz dessine très nettement une marche vers le Luxembourg en passant par Longwy. La question est de savoir si cette armée sera obligée de persister dans cette marche ou si elle pourra revenir sur ses pas. La situation générale n'est donc pas bonne pour les Allemands sur le théâtre occidental de la guerre Elle ne vaut guère mieux sur la scène de l'Orient. En effet, les Russes, après s'être échappés de leur situation dangereuse en Prusse orientale, ont repris leur marche victorieuse en avant et prenant plus au Sud, se dirigent vers Breslau. Tout cela corrobore le bruit qui nous vient des Etats-Unis et d'après lequel l'ambassadeur d'Allemagne aurait fait savoir à la Maison Blanche que son empereur consentirait à : la paix, à condition de maintenir le territoire , allemand d'Europe dans son intégrité; il sa- ' crifierait le domaine colonial de l'Allemagne, on attendant d'autres sacrifices. Cependant, l'ambassadeur d'Allemagne à Washington s'est montré si étrangement lo-i quace dans ces derniers jours, que l'on doit se douter de la réalité de la démarche qu'il aurait ! faite. A ANVERS Pour les veuves et orphelins des militaires tués En vertu d'une décision prise par le goi vernement, les veuves et enfants des milita res tués à l'ennemi, recevront intégralemei jusqu'à la conclusion de la paix le montai du traitement dont jouissaient leurs maton pères. Il en sera de même en ce qui concerne l'i deiftnité.payée en vertu de la loi aux fam. les des militaires sous les drapeaux. Dès la réunion du Parlement après la co : clusion de la paix le gouvernement dema dera que les veuves et enfants des brav tombés pour la patrie soient traités de tel façon que tout au moins la souffrance m térielle leur soit épargnée. Le gouvernement est certain que le pa reconnaissant ratifiera par la loi le poi de vue consacré par la décision gouvern mentale. Le ministre de la Guen de BROQUEVILLE. Plus (le lettres ! Extrait dos ordre? du lieutenant général j. j commandant la position fortifiée d'Anvers I paru le 19 septembre: it ; I. CORRESPONDANCE. — Il m'est reve-it ; nu que certaines personnes se chargent de is • faire parvenir à destiration en dehors de la j : position fortifiée d'Anvers, des correspon- ! i- dances Qui leur sont émisés par des per-1- \ sonnes se trouvant à intérieur de la ligne des ouvrages. IV j Dans l'intérêt de la défense de la place ; sous mon commandement, j'interdis formelle | le nient à quiconque d'ustr de ces moyens de ,e ; correspondance. f Toute personne qui sira surprise se li-i vrant ;i ce trafic sera arrêtée sous l'inculpa-v6 i tion d'espionnage '.t tradiitè devant le con-lt; j seil de guerre. ^ Les commandants d'unité et les chefs de gendarmerie exerceront un» surveillance ac-e, tive à ce sujet, afin de mittre un terme à cette situation. Mesures d'hygiène La commission médicale provinciale envoie à ses correspondants la circulaire que voici que nous signalons à l'attention de nos lecteurs sans distinction: Monsieur et honoré collègue, Dans la crainte que les fréquents mouvements et cantonnements des troupes,ainsi que les combats qui ont eu lieu dans les communes ne donnent lieu à de multiples causes d'insalubrité publique de nature à favoriser l'éclosion et la propagation des maladies transmissibles, nous croyons de. notre devoir d'appeler toute votre attention sur les mesures suivantes: 1. Nécessité de signaler sans retard tous les cas de maladies transmissibles qui pourraient se rencontr r dans votre circonscription à M. le Dr Convent, inspecteur du service d'hygiène, rue St-IIubert, 89, à Ber-chem, qui les fera connaître au président de la commission médicale provinciale afin « que les mesures prophylactiques soient pri- ] ses sans retard. 1 2. Nécessité de faire procéder sans retard, ] après le départ des troupes au nettoyage '< complet des locaux, qui ont été occupés. 1 3. Nécessité de veiller à l'écoulement des eaux usées de quelque nature qu'elles puissent être, et là^où des combats auraient eu lieu, prendre toutes les mesures nécessaires pour que les inhumations soient fai-. tes dans les conditions requises pour l'hygiène publique. < Comptant sur votre dévouement aux inté- '< rôts de la santé publique, nous vous prions d'agréer l'expression de notre considération distinguée. " 1 Le secrétaire, Le président, FR. DAELS, yharm. Dr V. DESGUIN. 1 Pour les soldats du culte israélite Le ministre de la Guerre communique à la presse la note que voici: Le conseil d'administrat;on de la synagogue d'Anvers porte à notre connaissance i que les grandes fêtes du culte israélite se- ] ront célébrées aux dates suivantes: : Nouvel an les 21 et 22 septembre: Grand Pardon le 30 septembre; Les cérémonies auront lieu le 21,de 7 à 12 h. » » le 22, de 7 à 12 h. » » le 29, de 6 à 7 h. I » » le 30, toute la ; journée. ; Dans la mesure compatible avec les exi- ' gences du service, il sera accordé aux mili- ! taires et gardes civiques, sur leur demande, le temps nécessaire pour l'accomplissement de leurs devoirs religieux. Les militaires trop éloignés d'Anvers pourront se réunir pour faire leurs dévotions. ! Les objets du culte peuvent être réquisitionnés à la Synagogue d'Anvers; bureaux rue des Peintres, 10. ? j *». ] Des Russes Des Canadiens Des Hindous sont-ils en FraiiGe ? On a parlé déjà beaucôup des Russes qui ] seraient arrivés par Archangel pour sé joindre au front ouest des alliés. D'autres dépêches ont annoncé le débarquement des troupes Hindoues à Marseille, comme on a parlé de l'arrivée^de forces canadiennes. Toutes ces nouvelles ont été confirmées, démenties, puis confirmées à nouveau pour être à nouveau démenties le lendemain. Or, voici ce que YEcho du Nord de Lille, écrit dans son numéro du 10 septembre en ; parlant de la grande bataille sur le front fiançais: «Cette énorme force britanniqin nous a également donné l'occasion d'amener sur nos champs de bataille de nombreux contingents russes, canadiens et hindous, —- le fait ne peut être caché plus longtemps, — dont le poids s'est déjà fait sentir et fait frémir de peur nos ennemis, menacés qu'ils sont d'être bientôt pris dans un formidable étau.» Donc, d'après ce journal français, voisin des lieux de combat, les Russes, les Canadiens et les Hindous sont bien engagés dans la lutte qui se livre en France. La fin d'«iie dynastie Le spectacle qu'offre l'Autriche-Ilongrie aujourd'hui est celui non pas seulement do la dissolution mais même de la disparition. Tous les télégrammes officiels de Petro-grade disent l'importance des victoires russes et de la défaite de l'Autriche. La Galicie n'est pas la seule région où les ennemis se ruent sur l'empire décrépit des Habsbourg. En Bosnie, les vaillants Serbes servent la cause des alliés en poussant jusqu'il Sarajevo, la capitale de la province. Plus rien maintenant ne peut arrêter la chute finale de la dynastie des Habsbourg. | Certes, la levée en masse ordonnée par le j vieil empereur François-Joseph. peut quel- | que temps retarder le sort final de sa puis- ! sance, mais toute l'influenc militaire de ; l'Autrichc-Hongrie^st brisée, et les Etats ; eux-mêmes paraissent destinés à périr de j même. Du reste, ils n'ont jamais formé qu'une j agglomération de races qui n'ont jamais pu se fusionner entre elles, qui n'ont jamais eu les mêmes idées politiques, ni une commune conscience nationale; elles n'étaient maintenues en un faisceau que par un lien tout artificiel que les antipathies natives ont depuis longtemps fait relâcher. Môme si la paix avait été maintenue, la dissolution de cet agglomérat factice se serait produite bientôt. Au premier choc de la guerre, il s'est effondré. L'incapacité de ses dirigeants et de ses diplomates a été telle que les trois quarts de sa population polyglotte saluent avec bonheur ses humiliants désastres et aspirent après la dissolution finale dans l'espoir d'un avenir meilleur- Les prisonniers de guerre Des négociations, paraît-il, sont en cours sntre les parties belligérantes au sujet des prisonniers de guerre. Ces négociations se font par l'intermé-liaire des puissances neutres Ces négociations ne portent pas, comme m l'a dit, sur l'échange de ces prisonniers, nais seulement sur l'échange des listes des prisonniers faits de part et d'autre. Ce serait une grande consolation pour les 'amilles de plusieurs soldats dont on ignore e sort. Un aveu Du Berliner Tageblatt: «Il n'y a aucun motif d'être triste parce lue les bulletins de victoire des champs de )ataille de l'Ouest sont moins bons cer-,ains jours; cependant, d'un autre côté, ious ne pouvons pas nous considérer aussi ibsolument sûrs et saufs qu'au commence-nent de la guerre.» Une annexion russe La Russie a déclaré s'annexer la provin-;<3 de Bukovine, faisant partie de la Galicie lutrichienne. La Bukovine est à l'extrémité orientale de 'Autriche: elle joint la Roumanie et la Bessarabie russe. Elle est peuplée principalement par des habitants de race roumaine. Le chef-lieu de la Bukovine est Czernovitz. Un souvenir Se souvient-on que lors de la Joyeuse En-,rée de nos souverains à Anvers, plusieurs lavires de guerre étrangers sont venus les saluer Parmi ceux-ci se trouvait le croiseur anglais «Gloucester». Le capitaine Leatham >'est souvenu de l'accueil charmant qui lui ut fait alors par nos compatriotes et a vou-u contribuer à soulager la misère que la guerre déchaîne sur notre pays. Il a envoye lu consul général de S. M. Britannique en 3elgique, Sir Cecil Hertslet, un chèque de > livres sterling que celui-ci a fait parvenu iu président du comité de la Croix Rouge ivec la lettre que voici: Monsieur le président, J'ai l'honneur de vous informez que j'ai reçi matin une lettre du capitaine È. L. T ^eatliam de la marine royale britannique [ui fut commandant du navire de guern Gloucester» qui est venu 'à Anvers pour sa uer 'S. M. le roi des iBelges, lors de la Joyeus* Entrée des souverains à Anvers en 1912. H ;apitaine Leatham, très reconnaissant poui a courtoisie qui lui a été montrée lors de Se ûsite, m'envoie un chèque pour cinq 'livre! >our une œuvre de bienfaisance belge, vou ant faire quelque chose, aussi peu que c< roit, pour atténuer aux souffrances de c( )ays. Je crois ne pouvoir mieux faire que de «voin •emettre ce chèque pour le profit de la Croi: \ouge de Belgiuqe. Veuillez agréer, Monsieur le président, l'as iurance de ma considération très distinguée Le consul général de S. M. Britannique er Belgique, Sir Ceoil Hertslet. Une épidemie parmi îes dhevaux allemands De tous côtés arrive la nouvelle d'une *rave épidémie régnant parmi les chevaux :Ie l'armée allemande. C'est une espèct de norve dont les bêtes souffrent beaucoup lans la tête et qui les fait tousser continuellement. La maladie est fort contagieuse il mine l'animal en quelques jours de temps, pour le réduire à l'impuissance. Des cen taines de chevaux ont été abattus depuis quelques jours afin d'enrayer le mal, mais L'épidémie persiste toujours. Le crainte des Allemand: Le correspondant d'Amsterdam du Daili M ait apprend de Maestricht que l'on peu s'attendre bientôt à des événements militai res importants dans la région Nord-Est. Le; chefs militaires allemands, dit-il, sont in quiets et les mesures contre,les voyageur: sont' plus sévères qu'auparavant. A Liège, on fait des préparatifs sérieu: pour la défense de la ville. Les Allemand craignent une attaque venant du Nord e du Nord-Ouest.' Le correspondant d'Anvers du même jour nal confirme «grosso modo» ces renseigne mente. Ce que la guerre coûte à l'Allemagm D'après la Berliner Tageblatt, la guerr coûterait chaque jour plus de 75 million de francs à l'Allemagne. La'guerre a duré jusqu'à présent 50 jours Elle revient donc déjà à l'Allemagne . près de 4 milliards de francs Du poisson •Les circonstances graves que traverse 1 pays ont eu une influence fâcheuse sur 1( expéditions de poissons vers les marchés ç l'intérieur. Pendant les dernières semaini la situation s'est améliorée. D'Ostende et c la Hollande sont arrivés des envois relat vemënt importants de sôles, de cabillaud d'églefins et de plies; les prix ont été sati faisants. OH^prévoit pour ces jours prochains d< envois plus importants encore. Le "taube,, sur Anvers Rapport de Herr Leutnant von Schwein- I furth, observateur. Nous ne dirons pas comment ce rapport est tombé dans nos mains. C'est notre secret et nous le garderons bien. Herr Major, J'ai d'abord à constater un seandale auquel je ne m'attendais pas. A Anvers, il y a encore des soldats belges. Héureusement, que Herr Major a bien voulu me confirmer qu'un décret allait jeter hors de notre nouvelle colonie cette horde insolente dont la j présence est une insulte à la majesté de l'ar- 1 niée de sa Hauteur notre Empereur vénéré. Dès notre apparition sur la ville maudite, on a tiré en notre honneur plusieurs salves, et à ce propos, je propose le pilote Dunge-mittel pour la Croix de Fer. Avec une bravoure sans exemple, il s'est précipité à 2,000 mètres, pour que tous les Anversois puissent bien nous contempler. Anvers s'éveillait. Il faisait assez beau. Vent nord-nord-ouest. Nous avons fait peur ■ à quelques paysannes du marché aux légumes, bien que Dungemittel et moi leur ayons i fait des signes d'amitié. En général, on nous regardait comme on regarde un pigeon voyageur. On semblait même ne pas craindre la fiente en bonbons explosifs que j'aurais pu laisser tomber. Et c'est un véritable scandale. Le plus important résultat de ma mission volatile est dans la confirmation que j'apporte à Herr Major de l'authenticité véri-dique de la protestation de notre empereur bien aimé pour ce qui concerne les actions scandaleuses de la population belge contre notre noble armée qui a pacifiquement occupé la Belgique. Non contents d'armer des paysans centenaires et rhumat"' ants de pistolets Flobert à air comprimé; de cacher des mitrailleuses derrière le corsage des nourrices; d'approprier des chaises percées en obusiersjde bourrer de "ynamite des vaches laitières qui éclataient à l'approche de nos soldats, lesquels venaient pacifiquement les traire; de faire, en résumé, les abominations qui ont obligé» notre empereur bien aimé d'ordoner la pulvérisation de quelques pierres de quelques masures abandonnées sur le passage de nos nobles armées, les Belges sont en train d'armer contre ces nobles armées, des troupes dangereuses. Ils obligent à marcher jusqu'aux enfants de 8 et de 10 ans et comme ils n'ont plus d'armes (point essentiel sur lequel j'attire la spéciale attention de Herr Major), ils leur donnent des sabres de bois, des cannes et des bâtons, dont l'effet pourrait être désastreux sur nos nobles troupes. On oblige ces malheureuses victimes à chanter des cantiques qui les entraîneront au combat. J'ai pu noter une phrase d'un de ces cantiques: Marië} Marie, en van den Duitscli i malien wij boulie! Ceux qui les mènent au combat, ne paraissent pas plus vieux que leurs troupes. 1 Cela prouve l'effroyable effet de notre tir j qui a détruit tous les officiers belges. | Je sens la victoire proche. Dungemittel la sent aussi. Nous n'avons plus qu'une prière 5 à adresser à nos chefs. Qu'ils ordonnent : la destruction de la tour de la cathédrale Elle constitue un danger colossal. Si, contre toute attente, un Taube tombait à cet en-[ droit,le pilote pourrait être empalé et Herr Major sera d'accord avec moi que lorsque nous nous fixons sur que'que chose, nous n'aimons pas que cette chose soit trop pointue.Leutnant von Schweinfurth. P. C. C. c. berriet. L'armée anglaise en France D'après les déclarations faites par lord Kitcbener au parlement britannique, il y a actuellement sur le continent six divisions d'année d'Angleterre, plus deux divisions de cavalerie. : Chaque division d'armée comprend 598 of-; • ficiers, 18,077 sous-officiers et soldats, 54 canons de campagne, 18 obusiers et 4 canons lourds. La division de cavalerie compte 485 offi-crers, 9,412 hommes et 24 canons légers. 1 Le total des forces anglaises engagées sur ' le continent est donc de 131,844 militaires, 19,794 chevaux ei 504 canons. : Plus barbares : pe Iss Tores Le correspondant du journal hollandais 1 De Maasbode, de Rotterdam, journal qui, il y a peu de jours encore, était en admiration devant les Allemands, écrit dans sen numéro du 12 septembre: Nous avons été au milieu du carnage guerrier en Turquie, dans les contrées arides et sauvages de la Macédoine,où le monstre de la guerre enfonça ses griffes déchirantes dans tout, lançant de tous côtés le \ sang et le feu. Mais les Allemanels en Belgi-* que ont surpassé en barbarie les prétendus e barbares Serbes et Turcs. s Nulle part dans les Balkans, nous- avons vu un système d'extermination aussi complet que celui auquel nous assistons actuel-i lement de la part des Allemands en Belgique. Certes, il est possible que certains civils belges, écœurés par les agissements barbares de l'envahisseur aient pris le fusil et aient tiré. Cela se passait également aux Balkans et les Serbes ne laissèrent pas ces crimes (?) impunis. e Chez les Serbes,on procédait ainsi:Lorsque s des civils tiraient d'une maison, le bâtiment e était immédiatement cerné et tous les hais bitants étaient arrêtés. Lorsqu'on pouvait e convaincre les auteurs d'avoir tiré, on fusil-i- lait uniquement ceux-ci. Jamais il n'y fut 5^ question d'incendier des maisons, de dé-s- truire toute une ville ou un village. Jamais nous n'avons entendu parler de îs fusiller des enfants comme les Allemands l'ont fait à Thildonck. • H»l»7 Aussi, nous déclarons que les Serbes, dans la dernière guerre balkanique, furent beaucoup plus humains et plus civilisés que les Allemands qui sévissent par la force brutale en Belgique L'incendie, le pillage et le meurtre, c'est leur vie» La flotte allemande Un député socialiste allemand a déclaré à un correspondant du Giornale d'Italia qu'il est allé voir la flotte allemande et que maintenant elle est prête pour l'action. Elle est prête à agir, mais elle ne bouge pas; on ne sait même pas où elle s'est réfugiéeCe n'est pas le vaisseau fantôme, mais la flotte fantôme Zeppelins et Empereurs C'était vers la fin du 19me siècle; les grands progrès de Vautomobilisme avaient entraîné comme corollaire des recherches sur l'aérostation. Sahtos Dumont, à Paris, étudia ies nouvelles conçeptions et contribua largement à l'application du moteur à l'aéronef. Bien que ne se livrant à ses expériences que dans un but sportif, il fit profiter chacun du fruit de .ses recherches; avec son «S. D. VI» il contourna la tour Eiffel et décrocha la prime offerte de 100,000 fr.; la vitesse atteinte avait été de près de 20 kilomètres à l'heure. Le problème, quoique résolu, n'avait don né qu'une solution sujette à caution, soit que la vitesse utile ne fût pas atteinte, soit que les vaisseaux aériens expérimentés jusqu'alors ne pussent enlever qu'un seul voyageur. Les Allemands piqués au vif par les succès français, eurent la chânce de voir se mettre à leurs côtés et le comte Zeppelin... et sa fortune; celui-ci sournoisement avait cherché à ravir leurs lauriers aux Français. En 1900, il présenta ce que jusqu'alors on avait vu de plus grand dans ce genre; il fit sortir son «Zeppelin» muni de deux moteurs Daimler, qui, chacun, actionnaient deux hélices fixées aux flancs du ballon. Cependant, plusieurs avaries se produisirent pendant les expériences faites au-dessus du lac de Contance. Le ballon avait englouti totalement le produit de la souscription publique ouverte pour sa construction; on manqua de fonds et on dut abandonner la. suite des expériences. Depuis lors la France prit le dessus. Vers 1906, l'Allemagne, dans sa folie des grandeurs, vit réapparaître le comte Zeppelin et aussi son nouveau dirigeable de 128 mètres de long, dont le plus grand diamètre était de 11 m. 65, et la capacité environ 11,000 mètres cubes. Quant à la propuf-sion elle était obtenue par deux moteurs Daimler-Mercédès de 84 IIP chacun. La soie était maintenue en forme de torpille par un squelette interne, tandis qu'à 1/4 longueur de chaque extrémité, était fixée une nacelle. Mais dès la première envolée, l'appareil se cabra et piqua avec brio une tête dans le lac; ses organes de direction à l'avant se faussèrent radicalement. La presse allemande tenta, mais en vain, d'étouffer l'échec. A sa seconde sortie, se trouvant h une assez grande hauteur, il fut emporté, broyé par une rafale qui le démantibula... on dut le démolir. Depuis lors on construisit encore pas mal de Zeppelins; mais la plupart d'entre eux eurent une fin tragique. L'un éclaté, l'autre s'enflamme, un autre encore s'abîme pendant un ouragan tandis qu'un dernier est frappé par la foudre. Si quelques-uns eurent une courte existence, légèrement pratiqué, il n'y a toutefois que l'ail magne (avec un petit «a» s. v. p.), qui idolâtre encore ce système, non pas à cause des résultats qui furent pour ainsi dire tous des mécomptes, mais parce que Guillaume, le grand Guguss qui prétend ordonner à Dieu lui-même et qui se croit savant, en a décidé ainsi. C'est lui qui redresse les lois ele la science, c'est lui qui peut, ejui sait et qui fait tout. Car, vous n'ignorez pas qu'il est omniscient et omnipotent; il est peintre cubiste; il conduit les locomotives au devant de ses invités princiers; il est kapelmeister et joint à ses aptitudes foraines celles de compositeur décadant, puisque le recueil do ses œuvres (vraisemblablement ne contenant cjue quelques «fugues de chats») n'a jamais rapporté Un sou de droits d'auteur. Bref, c'est le plus parfait arlequin qui .se gol)e et que l'on goba trop longtemps; l'homme de parade qui n'est sur aucun coin; c'est lui le «mannequin» du cinéma qui se faufile dans chaque film et prétend s'y faire valoir doré sur tranches. A voir les pantalonnades de cet homme-protée on se demande s'il faut le plaindre ou le conspuer. d'ARGEVILLE. * ■ R r ■ ■ i eues propnenques En août 1870, le professeur Strauss, historien religieux, adressait une lettre ouverte à Ernest Renan, le conviant à lui répondre publiquement. Ernest Renan répondit, ce qui lui valut une réplique du professeur.Renan ne connut cette seconde lettre que la guerre finie. Il écrivit alors la lettre magnifiquement prophétique dont les extraits vont suivre. Il y a un grand mot: «Ce qui fait entrer dans la Walhalla est ce qui ex clut du royaume de Dieu.» Les Allemands auront le loisir de le méditer à leur aise. «Je ne crois pas à la durée des choses menées à l'extrême et je serais bien surpris si une foi aussi absolue en la vertu d'uno race que celle que professent M. de Bismarck et M. de Moltke, n'aboutissait pas à une déconvenue. L'Allemagne, en se livrant aux hommes d'Etat et aux hommai de guerre de la Prusse,' a monté un cheval fringant qui la mènera où elle ne veut pas. Vous jouez trop gros jeu. A quoi ressemble votre conduite? Exactement à celle de la

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Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

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