Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 21 Janvrier. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0k26970n50/
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8P^ercve>di «1 Janvier 1914 CINQ CENTIME» 80e aimée J%9 «1 Le Nouveau Précurseur ABOisrisTEivrinsiTS - .«viatS un an 18.00 fr.: six mois S.50 fr.; trois mois 3.50 fr, JnffibR » 15.00 fr.; ■ 8.00 fr.j » 4.50 fr. um^ANDB • 33.00 tr.; » 18.00 fr.; - 8.00 fr. ?i%KMB0URG, » 32.00 fr.; » 16.00 fr.; » 8.00 fr. $OON POSTALE. - 42.00 fr.; » 81.00 fr.; . 10.50 fr. Tout abonnement s« poursuit .jusqu'à. refus formel. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des postes en Belijique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHOIES { £S£àuon; ** { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. ■A-ÏKriNrOKrOZBS : Olu>numBS,I* petite ligne. fr. 0.80 [ Réclames, la ligTie. . . fr. 1.50 » 1 à i ligues . - 1.00 Faits mveks, la ligne . . » 2.50 FraAMOÈ&BS, la ligna . . » 0.50 I Chuowqui Antbrs . . . » 3.00 Lm annonces de l'étranger et de ki Belgique sont reçues aussi par VAgence Siwm, S, place des Martyrs, ù BrmeeUtS, S, Place de M Bowee, h Paris, et SU, lligh Eolbom, à Londres, LE PORT AUTONOME (Voir nos numéros des 1-2, 3, 6, 7, 10 13 $t 14 janvier) VIII Le comité Corty - Sa composition 1 ,,ous avons résumé mercredi le projet de „ corty pour la constitution du comité T-rcé de gérer le port d'Anvers enlevé à Administration communale et devenu îndé- 'te comité se composerait, en égal nombre L représentants de l'Etat et de la Ville et de sociétés particulières, plus deux délégués i jps députations permanentes. Les sociétés particulières qui interviendraient dans la constitution du comité sèment la Chambre de commerce, nommant 6délégués; la Fédération maritime, en dé-sirnant 2; l'Union pour la protection du travail au port en nommerait un seul et cependant ce groupe devrait comprendre un délégué ouvrier et un délégué des corpora- '"passons sur cette dernière distraction et examinons le fonds même de la proposition. Les 9 délégués de l'Etat ne pourraient ilre que des fonctionnaires. Théoriquement, des ministres sont appelés à siéger au comité de direction, mais ils peuvent se faire remplacer par des délégués; il est manifeste me ce seront les délégués qui siégeront et nom les chefs des départements. Voilà donc l'esprit bureaucratique, administratif, si l'on veut, qui vient prendre une part importante dans la direction du port. Celui-ci sera administré notamment par un groupe de fonctionnaires qui, en fait, n'ont plus aucune responsabilité. Quand actuellement on se olaint de la gestion du port on s'en prend directement au collège échevinal; on l'in-ierpolle, on le critique. Que faire, contre les hauts fonctionnaires?absolument rien. Tou-!e critique glisse sur la carapace de leur ndifférence; ils se considèrent comme ina-novibles; et en fait ils le sont. L'exemple les chemins de fer belges est là pour le irouver. Voilà le premier groupe. Le "second groupe n'est qu'une réduction lu conseil communal, mais réduction à la-pelle on a enlevé tout pouvoir en le classant dans la minorité constante. Le troisième groupe est constitué d'après 'exemple de la France; mais on a complète-nent oublié que nous n'avons plus en Bel-;ique des Chambres de commerce officielles. Comment une loi pourrait elle charger la Jhambre de commerce d'Anvers ou la Fédé-■ation maritime de nommer des délégués qui raraient un mandat officiel d'administra-Sion, puisque ni la Chambre de commerce, li la Fédération maritime n'ont une existence légale. On pourrait tout aussi bien dire que des délégués seraient nommés par la "Société les intérêts du port" ou par les Amis du Kaltendyck. M. Corty représente très dignemtent la Société libre du commerce d'Anvers qui porte ie nom de Chambre de commerce, pour se rattacher, par les souvenirs à l'ancienne Chambre de commerce officielle; il s'identifie à l'institution qu'il préside et, comme tout humain, il en arrive à donner à "sa" société une importance qu'elle n'a pas. La Chambre de commerce d'Anvers n'est, qu'un groupement privé; elle est maîtresse absolue de son recrutement; les étrangers peuvent y être aussi nombreux, et plus nombreux' que les Belges;demain,il pourrait y avoir deux Chambres de commerce prétendant, l'une et l'autre, continuer celle qui existe aujourd'hui. Ne voit-on pas que, si on veut accorder à une institution quelconque le droit si important de nommer le tiers du comité gérant ie port d'Anvers, il faudra commencer par Sonner à cette institution une organisation légale; c'est-à-dire par lui enlever à elle-même son autonomie pour en faire un orga nisme officiel et restreint comme l'était l'ancienne Chambre de commerce? Il en est absolument de même do la Fédération maritime qui, bien plus jeune d'âge ne p£ut même se rattacher au passé par une vague, similitude de nom. Et pourquoi ces seuls groupements privés pourraient-ils intervenir dans la désignation des membres du comité directeur du port? N'existe-t-il pas d'autres associations tout aussi intéressées à la prospérité du port: les armateurs, les sociétés de remorquage, les commissionnaires de transport, les corporations ouvrières et les ouvriers? Ceux-ci on les fait représenter par l'Union pour la protection du travail au port. Pourquoi? En dehors de cette Union, il y a de très importantes nations qui forment, elles aussi, un groupement exclu du projet de M. Corty. Il y a surtout les ouvriers. Il faut être aveugle pour croire que les ouvriers travaillant au port sont embrigadés en majorité dans l'Union. On en trouve un bien plus grand nombre dans des syndicats catholiques socialistes et libéraux. Pourquoi exclure j ceux-ci du droit de nommer des délégués | au comité directeur du port? Les intérêts des ouvriers sont aussi sacrés que ceux des négociants s'ils paraissent moins impor-tants.Et si l'on donne à ces diverses associations ouvrières le droit de désigner des membres du comité directeur du port, que fera-t-on quand ces associations se seront transformées; car, dans le monde ouvrier encore plus que chez les bourgeois, les sociétés, même professionuelles, les syndicats ont des hauts et des bas. Telle association, très importante une année, est réduite à presque rien l'année suivante et remplacée par une rivale, laquelle, à son tour, cède l'hégémonie à une autre nouvelle venue. Nous pouvons nous arrêter là. Il est impossible de faire entrer dans une organisation administrative des éléments qu'on a pas commencé par organiser administrati-vement. Or, aucune de nos sociétés d'intérêts particuliers ne consent à reprendre l'organisation administrative parce que cette organisation est tout simplement la tutelle de l'Etat. » * ♦ La vérité est que l'idée de M. Corty pêche par la base. C'est une application nouvelle de cet esprit syndicaliste et particulariste que le Nouveau Précurseur a déjà dénoncé plus d'une fois: le port aux négociants, comme on dit, la mine aux mineurs. Non, le port n'appartient pas exclusivement aux négociants d'Anvers; il est le bien commun de toute la population anversoise; des courtiers maritimes, des commissionnaires-expéditeurs, des corporations, dos arrimeurs, des dockers qui en vivent directement, mais aussi de tous ceux qui n'y sont intéressés qu'indirectement, tels que les importateurs, les employés, les boutiquiers, les artisans, oui, de tout Anvers, même des employés administratifs et des propriétaires, parce que, sans son port, Anvers n'existerait pas;que sa population serait dessémi-née aux quatre coins du pays et qu'au lieu d'avoir ici des boulevards, des rues, des hôtels, des magasins, des artistes, des fonctionnaires, voire des rentiers, l'emplacement où, s'élève la métropole serait de vastes prairies où paîtraient quelques bœufs, conduits par de rares petits vachers. Tout Anvers est intéressé à sou port et c'est pourquoi tout Anvers doit l'administrer par ses seuls mandataires, les conseillers communaux. Paul NADDY. j&jul Deliors ANGLETERRE " Pas d© crise ministérielle c Une communication de M. Churchill déclare dénuées de fondement les nouvelles relatives à une crise qui se serait produite au sein du 1: Cabinet. M. Chuchill ajoute qu'il faut accueillir c avec défiance de telles assertions. De plus, la f nouvelle selon laquelle le Conseil de l'Amirauté aurait exprimé l'intention de démissionner est c absolument inexacte. FRANCE 1 Le président à l'ambassade d'Allemagne c r Le président de la République française a t fait hier soir une démarche qui montre tout son amour de la paix européenne et la décision de son caractère. r Il s'est rendu hier soir, avec Mme Poincaré, e à l'invitation de l'ambassadeur d'Allemagne et c de la baronne de Schoen qui ont offert un dî- z ner en son honneur. Assistaient à ce dîner, le président du Conseil des ministres, M. Doumergue, plusieurs membres du corps diplomatique, les membres de l'ambassade et un certain nombre de personnalités. Une très brillante réception, à laquel- i le étaient conviées plus de 2,000 personnes, ] suivit le dîner. \ Les réceptions à l'ambassade d'Allemagne c ont commencé à 9 heures 45. L'ambassadeur, i Mme et Mlle de Schoen se tenaient à'l'entrée de -, la salle du trône, ainsi dénommée en raison du I trône qui s'y trouve dont le dossier fait face . à la salle et derrière lequel se trouve le por- j trait en pied de Guillaume II, et recevaient les g arrivants. Le président de la République après s'être j retiré un moment dans l'un des petits salons tint un cercle très animé tandis que Mme Poincaré se tenait entourée des dames de l'ambassade dans le grand salon blanc. Peu à peu les salons s'emplissaient. Le monde politique et le monde tout court se coudoyaient. Le personnel diplomatique français et étranger se trouvait , au complet. Ail heures l'on s'écrasait. ' A 10 heures 30, le président de la République vint offrir son bras à la baronne de Schoen qu'il conduisit au buffet. Un nouveau cercle se ; forma et contrairement au cérémonial tradion-nel, M. Poincaré resta jusqu'après 11 heures. L'ambassadeur et Mme de Schoen l'accompagnèrent alors avec Mme Poincaré jusqu'à la voiture présidentielle et le flot des invités s'é-'coula peu à peu. L'école laïque La Chambre a adopté par 424 voix contre 1 131 l'ensemble de la loi sur la fréquentation scolaire et la défense de l'école laïque. Calmette contre Caillaux Le „Figaro" a commencé une nouvelle campagne contre M. Caillaux. Et il paraît, cette fois, sérieusement documenté. Le „Figaro" fait, en détail, l'histoire de relations franco-allemandes concernant le Maroc. C'est, on le sait, sous le régime de M. Mo-ni et de M. Caillaux que se produisirent, au sujet du Maroc, les graves incidents qui faillirent déchaîner la guerre. Or, le „Figaro" relève que le .Cabinet Clemenceau avait réussi à conclure auJ sujet du Maroc, avec l'Allemagne, un accord précieux, d'une portée considérable. L'Allemagne et la France entreprenaient, au Maroc et môme au Congo, une action économique commune, la première reconnaissant d'ailleurs à la seconde un rôle prépondérant. Pour la première fois, depuis 1870, les deux grandes nations étaient pleinement d'accord, se rapprochaient dans l'accomplissement d'une œuvre. Le Cabinet Briand, avec l'aide de M. Pichon, travaillait à exécuter loyalement cet accord; MM. Caillaux et Berteaux avaient été mis au courant, mais ils entravèrent l'action du ministère Briand et le firent tomber. On attend la suite de cette histoire, le récit des incidents qui amenèrent l'affaire d'Agadir et détruisirent l'accord conclu. Les vieilles haines M. Noulens, ministre de la guerre a déposé hier sur le bureau de la Chambre une demande de crédit de 20,000 francs pour les funérailles du général Picquart au frais de d'Etat. La droite et les membres du centre font entendre des cris de surprise et d'indignation, tandis que les gauches applaudissent. M. Denais déclare que le général Picquart à manqué au devoir militaire, tandis que la gauche lui crie: ,,Colonel Henry! Colonel Henry 1" La droite riposte, et on peut croire que de violents incidents vont se produire à cette évocation de l'affaire Dreyfus. M. Deschanel s'efforce de calmer les députés qui s'échauffent peu à peu. M. Noulens peut enfin terminer la lecture de l'exposé des motifs qui constate que le défunt n'a reculé devant aucune considération pour servir l'idée de justice. (Applaudissements à gauche; bruit au centre et à droite). Le projet est adopté par 358 voix contre 114. Puis le ministre de la guerre passe au sénat ar ù il fait une proposition semblable; il lit l'ex- di osé des motifs. m Le projet est renvoyé à la Commission des £c inapees dont le rapporteur lit, en fin de séance, à n rapport favorable à l'ouverture des crédits emandés. M. Delahaye proteste contre le projet. Le énat, dit-il, doit connaître les délibérations de U: i Cbambre. Or, nous ignorons tout de la dis- Pr ussion à la Chambre sur ce projet. Nous ne ouvons délibérer aussi vite. L'assemblée ordonne la discussion immé-iate. . M. Delahaye s'écrie: Les contribuables se m emandent quels services a rendus le général c( 'icquart. Il lit des extraits du journal r„Ac- ^ ion française", puis ajoute: Vous persistez m ans une affaire misérable qui a causé tant de lal au pays. Elle sera plus tard l'objet de vo-re honte et de votre châtiment. M. Doumergue intervient à la tribune. Vous avez demandé, dit-il, quels services a endus le général Picquart? 11 a cru à la justice t à la vérité immanentes. Et le président du onseil fait un vif éloge du général Picquart u milieu des applaudissements. Le projet est adopté par 221 voix contre 30. g; c< Les funérailles du général Picquart ri d' On affirme que, malgré les votes émis par e: a Chambre et le Sénat, la famille du général d Mcquart a décliné l'offre du gouvernement de n aire à l'ancien ministre de la guerre des obsé- n [ues natonales. Elle estime que cette offre va à l rencontre des décisions du défunt, qui ne l€ •oulait que les honneurs strictement régie- le nentaires. Tous les efforts pour ila faire changer d'avis sont restés vains, les exécuteurs estamentaires tenant à faire respecter les der-îières volontés du général. Les obsèques, très simples, doivent avoir eu ieu aujourd'hui. c ALLEMAGNE T Contre l'arrogance prussienne P Selon des télégrammes de Munich, de grands neetings auront lieu cette semaine en Bavière L )Our protester contre les discours prononcés à P 'assemblée de la Ligue prussienne. Le gouver- s îement bavarois aurait l'intention de faire à J ?e sujet une démarche auprès du gouverne- * nent prussien à Berlin. n c PORTUGAL l Parlement et ministres M. Reio Forenos a déposé au Sénat, une notion invitant les ministres à observer la Constitution et à assister aux séances du Parlement. ALBANIE r Succès d'Essad pacha E Le ''Temps" publie la dépêche suivante de F Valona: "Après avoir laissé une petite garnison s \ El-Bassan, Essad pacha a marché aujourd'- r tiui sur Berat". c Cela prouve que la gendarmerie du gouvernement n'a pu battre près d'El-Bassan, ceux îue les dépêches officielles appelèrent les rebelles.Démonstration navale* t En présence de l'état d'anarchie qui règne 1 en Albanie, la nécessité d'une intervention « quelconque aurait été également envisagée à £ Saint-Pétersbourg, mais d'accord, il semble bien, avec les autres puissances; cette intervention se manifesterait sous la forme d'une démonstration navale. D'ores et déjà la Russie est disposée à suivre ce que pourraient faire, dans cet ordre d'idées, la France, l'Angleterre et, le cas échéant, ordre serait donné au croiseur "Oleg", qui se trouve actuellement dans les eaux de la Méditerrannée, de se rendre sur les côtes albanaises. | GRECE ; Pour trouver de l'argent ] M. Venizelos est arrivé mardi soir, à 11 h. ] à la gare de Charing Cross, à Londres. Un " certain nombre de membres de la colonie grecque se trouvaient sur le quai de la gare à l'arrivée de M. Venizelos et lui ont fait une chaude ovation. ; Il doit avoir aujourd'hui une entrevue avec Sir Edward Grey. , Il retournera samedi à Paris et partira le lendemain dimanche pour Berlin. Le 28 au soir, il prendra le train pour Saint-Pétersbourg, d'où il retournera à Athènes viâ Bucarest, Belgrade et Salonique. TURQUIE Conférences diverses De Constantinople: Azim bey, ancien préfet de police, est arrivé venant de Paris. Il a ou immédiatement une longue conférence avec Talaat bey, ministre de l'intérieur. M. fanas, mimsire ue ureot; eu îuiquic, cbi rivé mardi. Il a demandé à être reçu immé-itement par le grand-vizir h qui il remettra îrcredi ses lettres de créance. On assure qu'il mmencera aussitôt les négociations relatives la question des îles. Le chargé d'affaires de Russie a rendu visi-mardi à Talaat bey. Il continue les négocions concernant les questions en suspens, i affirme que le chargé d'affaires a exigé une ompte et définitive réponse. Pour faire de l'argent On signale l'arrivée à Constantinople, de ois représentants d'un groupe financier ve-is pour négocier avec la Porte de grandes ncessions de mines, de forêts et d'exploita-)ns agricoles dans la plaine d'Adana, moyen-.nt une forte avance au ministère des finan- :s. Adana est situé en Asie Mineure au Sud de ^natolie. ETATS-UNIS Contre les trusts Le président Wilson a donné lecture au Con-*ès de son message réclamant une législation jntre les trusts. Après avoir formulé une sé-e de sept propositions, le président a deman-i au Congrès d'aborder le message dans un ;prit de collaboration amicale avec le monde îs affaires, attendu qu'il n'y a plus d'antago-sme entre les hommes d'affaires et le gouvernent et que des deux côtés on est disposé faire preuve de bonne volonté, afin de mettre s procédés commerciaux en harmonie avec les Is que demande l'opinion publique. CANADA La flotte Impériale La Chambre des communes continue la dis-nssion de l'adresse en réponse au discours du rône. M. Borden, répondant à M. Laurier, dit, à ropos du rejet du projet naval par le Sénat, ue la majorité hostile du Sénat n'aurait pas occasion de répéter sa manœuvre. Il ajoute: orsque le gouvernement voudra faire voter le rojet au Sénat, il sera de notre devoir de con-ulter le gouvernement impérial sur cette grave ffaire. Si les Puissances consentent à la résection des armements, le Canada étudiera de ouveau la situation de son intégrité. Dans le as contraire, il procédera en temps voulu à la onstruction de trois navires de guerre. Le pro-ramme naval du gouvernement sera soumis à approbation législative. MEXIQUE Les Indigènes contre Huerta Les indiens Sraonos de l'Etat de Puebla vien-ent de se soulever en faveur des constitution-alistes.De nombreux constftut}ionnalistes s'étaient ortés dernièrement vers le sud, ce£ indiens e sont récemment emparés d'un convoi de mu-itions pour les zapatistes. Leur révolte n'a pas e rapport avec le mouvement zapatiste. HAÏTI Une victoire des rebelles Un télégramme du Cap haïtien dit que les roupes du gouvernement ont été écrasées par es rebelles aux environs de la ville et se sont nfuies en désordre. Le ministre de la guerre 'est réfugié sur un vapeur. il™™™ Le 21 janvier 1914. Séance de grande envergure hier à la Chambre; la continuation du débat sur les ittaques contre la magistrature du Congo ivait attiré le grand public; toutes les tri-lunes étaient archicombies; beaucoup .de jrêtres naturellement et aussi deux représentants du Roi; M: Ingelbeek, son seeré-,aire particulier, et le comte de Briey, de la .iste civile. On s'attendait à une séance à boucan; elle i débuté par une surprise. M. de Broquevilie, le chef du cabinet, a ;ru devoir prendre la parole, sous prétexte jue l'interpellation visait la politique générale. Alors le ministre des Celonies no suffit plus quand il s'agit du Congo. Non, M. Renkin ne suffit plus, car M. de Broquevilie, tout en le couvrant de fleurs, l'a proprement jeté par-dessus bord. On se demande ce que M. Renkin attend après le discours d'hier pour lâcher un chef qui le lâche aussi vilainement. Car, sous le prétexte de ne pas abandonner un collègue de la droite, M. V. Brifaut, M. de Broquevilie a fait un long discours qui COU IC UUW" n" Renkin. Celui-ci s'est défendu avec dignité nous l'avons dit, contre les attaques des missionnaires, dont M. V. Brifaut se fait l'organe. Eh bien, M. de Broquevilie n'a eu que des louanges pour l'adversaire de M. Renkin, pour celui qui a élevé la délation, la violation des lettres et la calomnie à la hauteur d'une institution sociale, dans la sens clérical. On n'a jamais assisté à une séance de la Chambre qui montre mieux la toute-puis-sance du clergé en Belgique; les ministres eux-mêmes doivent la subir et le chef du cabinet fait amende honorable, quand l'un des siens a osé affirmer son indépendance. C'est écœurant. Après M. de Broquevilie, M. Woeste prend la parole. Faut-il résumer ,son discours? Inutile, n'est-ce pas. Les missionnaires, catholiques ont raison de vouloir être les maîtres au Congo et le^ fonctionnaires, surtout les magistrats qui veulent leur appliquer la loi comme aux autres sont des ennemis de la colonie quo l'on doit casser aux gages. M. Woeste présente un très long ordre du jour, absolument étranger à l'interpellation et qui affirme indirectement la suprématie des missionnaires-. * * * Puis vient l'événement sensationnel attendu depuis deux ans; M. Brifaut prend la parole. Ce n'est certes pas un orateur do premier choix; il n'enlèvera pas les foules. ' Il lit de nombreux et longs feuillets pour présenter sa défense ou plutôt pour attaquer les magistrats du Congo. Mais M. Hymans, d'une voix cinglante lui rappelle: "Vous avez organisé un bureau do délation; c'est honteux pour la Chambre belge." M. Brifaut qui jusqu'à ce moment avait répliqué à toutes les interruptions, se trouve cette fois bouche bée. Son discours ou plutôt sa lecture conti-i nuera mardi. JEAIM GOSSIMQ. Nouvelles de l'Étranger L'empereur allemand On affirme qu'il n'y a rien de fondé dans les bruits qui ont couru hier sur la santé de l'empereur Guillaume II, bruits que nous avons mentionnés hier en „Dernière Heure". L'empereur a reçu hier dans la matinée le chancelier de l'Empire. Mort de Franols de Pressensé Francis de Pressensé, ancien député, président de la Ligue des droits de l'homme, est dé» cédé à Paris, des suites d'une attaque de paralysie.Francis de Pressensé, qui meurt vingt-quatre heures après le colonel Piquart, avait, lui aussi, joué un rôle considérable dans l'affaire Dreyfus. Et celle-ci avait exercé sur son esprit une influence décisive. Fils d'un pasteur protestant très fconnu pour ses idées républicaines, Francis de Pressensé, après avoir été secrétaire d'ambassade, dirigeait avec une grande autorité, dans un esprit républicain très austère, et plutôt conservateur, la politique étrangère du journal ,,Le Temps", lorsque commença l'affaire. Avec Zola, Scheurer-Kestner, Trarieux, le colonel Piquart, il se voua à la défense de la cause de la justice et du respect de l'autorité civile, et fut parmi les plus ardents ouvriers de la revision. Ses idées politiques se modifièrent alors. Il quitta le ,,Temps", devint l'un des plus vigoureux collaborateurs de 1',,Aurore". E* 1902, il fut élu député socialiste à Lyon; il prit une large part aux débats sur la loi de séparation. De Pressensé, malade depuis quelque temps, vivait dans une demi-retraite. C'était un esprit très droit, une intelligence méthodique encore pénétrée de l'influence da l'éducation protestante. On lui doit des ouvrages de valeur, notamment un très beau livre sur l'Angleterre et l'Ir* lande, et un autre sur le colonel Picquart. „Les cheminots portugais. 200 arrestations. Les autorités portugaises ayant décidé de fermer le local du syndicat des cheminots à Lisbonne parce que d'autres corporations y tenaient des réunions; la police et la garde républicaine ont cerné l'édifice. Deux cents individus ont été arrêtés sans opposer de résistance. Quatre cent autres se sont enfuis. Feuilleton du kN«ut«&u Précurseur» J40 Wi DE TRAITRE Grand luédit PAR tFéllcien ^ACLA TROISIEME PARTIE Vers l'inconnu —Jean de Villeray? "" Oui. — Alors les réticences étaient pour lui? — Certainement. Devant cette audace imperturbable dans la duplicité, Berckson sentit exploser en lui ton indignation honnête, et songea; ,,D'un côté M. Ridley veut sauver l'honneur des- de Villeray, d'un autre il le reconnaît comme assassin. Ohl ça ne va pas ensemble I" Puis il se leva, et tout en se promenant nerveusement, à grandes enjambées, dans la pièce, il prononça froidement dans un ricanement d'ironie imperceptible: — Je n'avais pas prévu cette explication. — Ce n'est pas une explication, monsieur, j fit Auguste, se redressant dans un mouve- ! ment de colère feinte... c'est un fait. — Je n'en doute pas, continua Berckson, sur ie même ton railleur. — Oui, monsieur... la flamme a détruit un secret de famille. — ea, je le crois! Berckson s'était rapproché d'Auguste et le regardait dans les yeux. — Mais avec le secret de famille... qu'y avait-il encore? — Il n'y avait rien autre... et je vous en ai donné les raisons tout à l'heure. — Et moi je vous dis que la vérité est absoldment différente... et je maintiens mon dire. — Vous oubliez, monsieur, que j'étais le seul témoin 1 — Du moins, vous le pensez ! Auguste commençait à fléchir sous le poids sans cesse accru de l'accusation de l'Anglais; il sentait que cet homme l'écrasait sans merci, soucieux seulement d'établir la vérité et d'obtenir ainsi la main d'Edmonne. Car Auguste n'avait pas le cœur assez haut placé pour admettre un beau geste pour le seul triomphe de la justice... pour la simple récompense que donne la satisfaction du devoir accompli. Chez lui, toute action avait l'intérêt pour levier. „Je te tiens", pensait de son côté Berckson, qui ne demandait qu'à donner le coup de grâce à son interlocuteur. Et à haute voix, avec une tristesse infinie, il prononça; — Je ne dis pas, monsieur, qu'il n'y eût pas un secret de famille dans les papiers brûlés, mais j'ajoute qu'il n'en faisait qu'un ! avec l'autre. — Quel autre? — Vous le savez! — Non. ' Berckspn baissa la voix comme pour ne pas laisser échapper le mystère terrible qu'il avait découvert pas à pas, et murmura plutôt qu'il ne dit: — Le secret de l'aéroplane! Un silence d'effroi régna un instant sur les deux hommes. Les traits d'Auguste sê tendirent en un | masque de pâleur verdâtre, reflet hideux i de son âme, symbole stupéfiant de la criminelle angoisse où le plongeait l'accusation si transparente de Berckson. ; L'Anglais jouissait do sa victoire de détective.Le vertige subit dans lequel tournoyait le frère d'Edmonne lui disait plus éloquem-ment que toute autre preuve combien il avait frappé juste. ; Il tenait la vérité; singulière revanche du 1 bien sur le mal! Il aurait voulu pouvoir appeler Edmonne, 1 la convier à sa joie de détective... mais non... subitemnet il se rappelait que le coupable était le frère de la jeune fille... Tragique alternative. Ses réflexions furent interrompues par un mouvement que fit Auguste en se rapprochant de la porte de sortie. L'Anglais aussitôt eut un -geste de commandement, tandis que d'une voix calme il demandait: — Mais, monsieur Ridley, vous ne m'avez pas répondu! , Par son attitude, Auguste avait, hélas! suffisamment indiqué le sens de sa réponse; il ne pouvait donc pas se récuser et ce fut la mort dans l'âme que cet aveu sortir de sa bouche: — Effectivement, ces papiers avaient rapport à l'aéroplane —• Enfin... Et de que les teniez-vous? — Je n'en connaissais pas la provenance. — Cela est fort étrange. — Je le jure! — Vous ne voulez donc pas en dire da-■ vantage? — Je ne peux pas... j'ignore d'où ils venaient.— Alors, monsieur, parlons d'autre chose. ' La proposition n'enthousiasma Auguste i qu'à moitié. Il prévoyait un nouveau piège,. ■ 1 — U 1 redoutait une confusion nouvelle. n Berckson continua: a, — Combien étiez-vous le soir où vous j| ivez réduit ces documents en cendres? „ — J'étais seul. — Et Mathieu? p — Il n'y était pas! — Il y était et il vous aidait à dépouil- „ er et à classer les papiers pris dans les ti- n •oirs, affirma l'Anglais posément, mais l'une voix ferme. c — C'est un illettré... ce que vous dites là :st invraisemblable... il ne saurait pas distinguer un chiffon de papier d'une obliga- " ;ion. ■— Qu'est-ce que cela prouve? 1' — C'est l'anéantissement de votre affir- e [nation. d — J'ai la conviction du contraire... r — ... t — Mieux que ça, j'ai la preuve... c — ...Quo Mathieu y était! C'est qu'il vous g l'a dit, et il en a menti. — Et ça? c Nerveusement, Berckson tira do sa poche une feuille de papier souple, allongée en c forme de fiche. — Lisez donc, monsieur. Celui-ci parcourut des yeux sans manifester son impression, et lut ce qui suit: ..Mathieu. — Empreintes de doigts, clef du secrétaire, flacon d'eau de Cologne dont le contenu fut versé sur les papiers en flammes pour activer leur combustion." — Voyons, cela no vous rappelle-t-il rien? interrogea Berckson. — Ma foi, non. Dans tous les cas, cette note éveillerait-elle mes souvenirs, elle ne fournirait pas la preuve que Mathieu était avec moi! — Eh bien! si... j'ai également trouvé les empreintes de vos doigts sur les mêmes objets. Auguste recommançait à perdre conte- 1 ance; il fut sans réponse à la dernière îcusation de l'Anglais; pour toute défense, argua, comme un homme qui veut rom-re le contact: — Que voulez-vous, c'est l'affaire dépréciation.— Mais je ne vous demande aucune ap-réciation... Ayez seulement l'obligeance de l'écouter attentivement. L'Anglais, avant de continuer, serra pré-ieusement sa note, puis il dit: ■— Je vais vous répondre en vous donnant es faits précis. Une minute de silence pénible s'écoula, émotion d'Auguste allait grossissant au fur t à mesure que Berckson laissait prèssentir es accusations précises. Maintenant il 'osait plus tenter de s'enfuir, l'Anglais le înait, pour ainsi dire, attaché par les liens 'une fascination dont il ne pouvait se dé-ager.Berckson devina l'état d'esprit d'Auguste t reprit: — Je connais l'auteur de la substitution es perles... La voix de l'Anglais était devenue finissante pour ajouter ces mots: ,,du collier le votre sœur." Auguste garda la même attitude impas-ible ; pas un des muscles de son visage ne ironcha; on eût dit qu'il avait un masque le cire, et cette passivité sous le coup droit [ui venait de lui être porté mit le comble à 'exaspération qui depuis quelques instants commençait à bouillonner dans l'âme de Jerckson. — Oui, continua-t-il d'un accent menaçant et mal assuré, je connais le voleur!... re puis dire où sont les perles... Je peux •aconter le misérable moyen qui a été rm-iloyé pour les convertir en argent... Lo ilont-de-Piété! Mais il est là pour soulager es infortunés... C'est la banque des mal heureux et non la boutique d'agiotage des filous! Auguste se sentait perdu, et Berckson porta le dernier coup à ce qui lui restait d'assurance quand il s'écria: — Mais voilà, le voleur ou plutôt non, les voleurs, car ils sont deux complices, avaient oublié leurs papiers d'identité au moment de toucher la somme d'engagement; d'où conversation perplexe dans la salle du rez-dechaussée entre les deux misérables! Vraiment, pour des habitués du vol, c'est la dernière imprudence... Le jeune homme, à la rigueur, est excusable de n'avoir pas prévu ça, mais l'autre a l'expérience, l'assagissement, ou mieux l'endurance de la vie de forfait, de l'existenco ténébreuse en marge do la société, celui-là devrait savoir! Non! le père n'a pas d'excuses 1 Ces paroles flagellaient Auguste aveo-une rare violence, et il recula sous la poussée de l'effroi qui l'envahissait après la dernière phrase de Berckson. „Le père n'a pas d'excuse", répctait-il, tout bas, comme pour s'assurer qu'il avait bien entendu, qu'il n'était pas le jouet d'une hallucination. Non... Berckson avait bien dit: „ lo père". Une sueur froide perla sur son front, sos yeux, dans une vision d'épouvante, se dilatèrent démesurément, comme s'ils ne parvenaient pas à embrasser l'ensemble du tableau de honte, de meurtre que co simple mot de l'Anglais venait d'évoquer! A ses tempes afflua son sang en flots désordonnés! Il était fou! fou do terreur. Mais cela n'eut que la durée d'un vertige. Sa main s'enfonça instinctivement davii sa poche en même temps qu'une rage su-bite faisait explosion sur son visaco la rage de la vengeance, ^ (A continuer.)

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Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

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