Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 19 Fevrier. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/9s1kh0fr79/
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_„,iï is* ïT«vï*iei* &t?IL4L ci\o cetoximje® HO" fumée — i° SO Le Nouveau Précurseur /^JSOÎSTÎsTÏTM^nsrTS ; an an 12.00 fr.; six reo!s 6.50 fr.; trois mois 3.50 fr. ffinmam » îs.oo fr.; ■ s.oo fr.; » 4.50 fr. {fnnlwE - 38.00 fr.! » iS.OO fr.; . 8.00 fr. irrePMBOUIU}, - 85.00 fr.; • 16.00 fr.; . 8.00 fr. tffiWNPOSTAÉB, « 42.00 fr.! - S1.00 tr., . 10.60 fr. Tout abonnement 3» poursuit jusqu'à refus formai. ON S'ABONNE à AuTor» au bure#» .du |ourn»l et dan* total le* bureaux des mate» eu Belgique, JUUKIMAJU DU SOIR LÉPBOBES { ^^;Uoa. M« J»«4 { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS -L>i V^_LN) UJS -> - oftdiifàihfis,kipôtttokgne. fr. 0.30 j Réclames, la ligrio » . fr. 1.50 » 1 à 4 lignés . » 1.00 ! Faits divers, la'ligne, . » 2.50 FinanchAres, la tonè . . » 0.50 1 Chronique AKrmis . . .• * 3 00 Les annonces de l'étranger et de la Bel-giqu* sont reçues aussi par l'Agence* Jfovobs, 8, place des Martyrs, à Brmx&cs, 8, Plac* d* h Bourse, à Paris, et S0't. T&gK Soiborn, à Londres. BILIETPARLEMENTAIRE Le 19 février 1914. | Hier la Chambre a terminé deux débat IImportants, la discussion sur l'attitude ré; 11 ,,oaue des magistrats et des missiojuiai' l„3 au Congo et le projet scolaire. I îeoremier débat s'est clôturé par le vot iHtt lo&e du jour, alambiqué présenté pa: I m Woeste. Cet ordre du jour a été voté pa; IpOYoixde la droite contre 76 des gauches e ■ deus abstenons. .... , , , l u Chambre a siégé jusqu à près de I hpures pour liquider en une seule séance 1< hpcoDd vote de k loi scolaire. I Le débat a roulé principalement, sinoi Inclusivement, sur l'amendement que pré-I«ente le gouvernement pour régler l'usag< Ides langues dans l'enseignement primaire. I Tout le monde accepte le principe que cc lenseignement doit être donné dans la langue [maternelle de l'enfant, c'est-à-dire dans 1e [langue Qui lui est la plus familièie» 1 C'est le principe qui doit ôtre appliqué Iraisonnablement, car il est évident qu'ur Iseul élève flamand dans une commune wal-llonne ne peut exiger toute' l'organisation d'une école flamande, et réciproquement ur Lui élève wallon dans une commune flamande ne peut réclamer une école française, Mais qui détermine la langue habituelle (de l'enfant? ' Le Nouveau Précurseur a publie le texte de l'amendement Poullet, paraissant donner ce droit au père de famille, sous le contrôle ;de l'instituteur. 1 C'était en somme le respect de la volonté consciente du père de famille. Mais, il résulte des déclarations de M. le ministre qu'il faut en rabattre. Ce n'est pas, comme les ultra des deux côtés de la frontière linguistique le réclamaient, la région qui détermine l'usage de la langue, c'est la composition de, l'école, dit le ministre. Au fond, comme le lui fait remarquer M. Lemonnier, c'est la môme chose, car, en dehors de l'agglomération bruxelloise,l'école sera toujours française dans les pays wallons et flamande dans les régions flamandes. Mais M. Poullet fait observer qile des groupes de Wallons pourraient réclamer une école primaire française à Anvers, et un I groupe de Flamands une école flamande à ■Liège. f Quel groupe? le ministre no le dit pas. ■C'est l'arbitraire ministériel qui détermi-I [liera. K Mais il résulte de la loi que des écoles | libres pourront s'organiser en employant 1 comme langue véhiculaire une autre langue que celle de la région, et. que cp« écoles pourront ôtre subsidiées. C'est une nouvelle faveur accordée & l'enseignement des couvents qui, dans toutes les villes flamandes, :onstitvieron\, des écoles françaises; c'est un îouveau moyen de nuire & l'école publique. Là-dessus s'engage une discussion. M. Destrée aussi fanatique dans son attitude intiflamande que les flamingants dans la fleur est d'accord avec eux pour déclarer [que le peuple n'a pas besoin de connaître une seconde langue. Cette théorie égoïste est combattue par M. Anseele, qui prononce |un discours plein de feu .et de bon sens, prouvant que le fils de l'ouvrier flamand a l'intérêt et le droit d'apprendre le français. Après quelques autres discours, M. Van , Marcke prend la parole pour lire la DECLARATION DE LA GAUCHE LIBERALE. IAu moment où s'achève la discussion de 1< loi scolaire, la gauche libérale considère qu'ui devoir impérieux l'oblige à ériger une protestation suprême contre l'œuvre détestable que 1; majorité, n'écoutant d'autres conseils que ceu: de la passion politique et du fanatisme religieux a résolu d'accomplir jusqu'au bout. La loi met à la charge des pouvoirs publici l'entretien des écoles privées fondées par le: congrégations et par les comités politiques qui dirige souverainement l'Episcopat. Elle viol* ainsi le texte et l'esprit de la Constitution, qui I tout en proclamant la liebrté de l'enseignement c'est-à-dire en donnant à tous les Belges 1 droit d'enseigner, a voulu l'institution, au: frais de l'Etat, d'un enseignement public r.sgl par la loi.La loi formule le principe, qu'elle réa lise presque intégralement, de l'égalité des sub ; sides, plaçant sur le môme rang les écoles of | ficielles ouvertes aux enfants de toutes les fa I milles, sans distinction de culte ou d'opinion, e I des écoles organisées au profit d'une églis I et d'un parti dominés par un esprit de propa I gande et de prosélytisme. ! nancières, la concurrence de l'enseignement pri-1 vé, elle tend h réduire et à faire progressivement disparaître l'enseignement public, dont 1 les grandes communes belges ont fait un enseignement exemplaire, irréprochable et qui offre cette garantie d'être étroitement soumis au contrôle des autorités locales, responsables devant les familles et le corps électoral. 3 Elle a pour but de placer l'éducation de l'enfance sous la tutelle de l'Eglise, d'imposer à la jeunesse une doctrine impérieuse représentée comme la vérité unique, indiscutable et obiiga-î toire. Elle prétend élever un obstacle h la liberté de la pensée et des croyances. Elle constitue ainsi un défi à l'esprit moder- • ne. "• C'est une entreprise de réaction intellectuel-' le et morale. ) 9 ^ La loi, d'autre part, bouleverse tous les i principes sur lesquels a reposé jusqu'ici l'organisation de l'enseignement primaire. Elle règle-v mênte dans une certaine mesure l'enseignement privé, qui cesse ainsi d'être complètement libre, au point que désormais l'enseignement vraiment libre cessera d'exister en Belgique. 1 Elle institue, à côté de l'enseignement offi-i ciel, une sorte d'enseignement semi-officiel, qu'elle subsidie largement. L'Etat paiera, mais il ne se réserve aucun contrôle sur la nomination des maîtres, les méthodes, le choix des livres, la discipline, la direction de l'éducation. L'Etat fera le service de caisse de l'enseignement catholique.La discussion qui s'achève a fait crûment apparaître l'esprit dans lequel la loi est conçue et qui inspire ses auteurs. Les discours du rapporteur de la loi, M. Woeste, ont témoigné d'un esprit d'intransigeance irréductible et passionnée, qui a dicté tous les actes de la majorité. Les amendements de l'opposition ont été systématiquement repoussés. La droite, comme liée par un ordre ou par un pacte, a voulu réaliser intégralement l'entreprise concertée sous les inspirations de l'Episcopat. « * » Tous les appels à la modération, fi la justice, au respect du droit des minorités sont restés vains. Ayant décidé de frapper de peines doubles les instituteurs officiels qui se rendraient coupables d'actes de pression sur les familles, la droite a réfusé d'appliquer la même sanction aux instituteurs des écoles subsidiées. 3 Elle a réfusé la publication de la liste des personnes composant la direction des écoles adoptables. Elle a refusé de déclarer nulles les adoptions d'écoles privées votées par les conseils communaux, dans la période séparant les élections communales de l'entrée en fontion des nouveaux élus, permettant et couvrant ainsi d'injustifiables abus , commis 'Contre la volonté du corps électoral. Elle a refusé aux pères de famille ayant ensemble 20 filles "en Age d'école, le droit d'exiger la substitution d'une école, spéciale de filles H, l'école mixte, afin de favoriser les établissements des couvents. Elle a dispensé les. écoles substidiées de produire la liste des livres et manuels que devront leur fA"çanç PY.imon ni tentés provinciales. Elle n'a pas consenti & -donner aux communes le droit que leur reconnaissait la loi de 1884, d'inscrire ou non au programme de leurs écoles l'enseignement de la morale et celui de la religion, ou l'un de ces deux enseignements à leur choix. Elle a enfin donné la mesure des tendances fanatiques -dont la loi est l'expression, en repoussant l'amendement de M. Vandewalle, qui demandait un ensignement de la morale pour les enfants dispensés de suivre l'enseignement de la religion, et elle a couronné son œuvre en rejetant l'amendement de M. Feron, qui se bornait à imposer aux instituteurs des écoles subsidiées l'obligation de respecter les convictions philosophiques et politiques des familles. Tous ces votes ont attesté cette pensée, profondément irritante et, dangereuse, qu'il n'y a .Qu'une morale, la morale cultuelle catholique, que l'Etat confessionnalisé a le devoir et le droit de l'imposer, qu'en dehors d'elle il n'y a que l mensonge, bassesse d'âme, maléfice, immora-" lité. , .. i C'est là une. doctrine d'intolérance et de : haine. Au moyen âgé, au début des temps : modernes, elle allumait des bûchers. Aujourd'hui, elle engendre la persécution civile, l'op- * pression des consciences, a proscription poli-5 tique, la confiscation de la jeunesse par l'Egli-5 60. ' C'est une source de divisions sociales et mo-. raies profondes, dont-le pays ressentira d'amè-» res soufrances. ï Lo loi déchaînera la guerre scolaire et par- ; c quera les parents et les enfants dans des camps i ennemis. Sous prétexte de garantir la liberté du père de famille, on la livre à toutes les tentatives de pression et d'intimidation. C'est enfin une déclaration de guerre au libre examen, source éternelle de progrès, condition ^ du développement intellectuel de la nation. 3 * * * La gauche libérale a rempli son devoir. Pendant près de six mois, elle a lutté, défendant pied à pied l'enseignement public et les principes constitutionnels, réclamant les garanties les plus légitimes pour la conscience des familles, pour l'autonomie provinciale et communale, faisant, rempart au principe sacré de la liberté de la pensée. La majorité, décidée à. ne rien entendre, a passé outre. Elle n'en a pas le droit cependant. Car nous contestons formellement que le pays ait donné mandat d accomplir l'entreprise sectaire qu'elle a décidé de consommer. Et c'est contre le pays, contre son unité, contre la paix sociale, que le parti catholique réalisera ses plans de gurere et de dissociation morale. La gauche libérale se refuse a participer au scrutin final et à honorer d'un vote négatif une loi anti-constitutionnelle et antipatriotique, qui méconnait et altère profondément l'esprit de nos institutions, qui fait de l'enseignement un instrument de division, une arme politique au profit d'un parti et qui compromet l'avenir de la nation. Que la droito achève seule sa déplorable besogne. IÇlle aura seule fait le mal. Qu'elle en porte seule la responsabilité. Cette lecture est très applaudie à gauche. Puis, M. Vandervelde donne lecture de la déclaration de la gauche socialiste qui, à la question de l'enseignement, joint celle du droit de suffrage. Elle se termine ainsi: La loi scolaire va nous être imposée: A "bas la loi scolaire. „Le vote plural nous l'a donnée: Vive 1q suffrage universel!". Après cette double lecture, les libéraux .ej, les socialistes quittent la salle. L'abbé Fonteyne déclare que M. Daens et lui s'abtiendront au vote. Enfin la loi est votée par les 98 droitier! présents, y compris M. Theodor, qui l'a combattue. MM. Daens et Fonteyne s'abstiennent. La séance est levée h 7 heures moins un quart. A la Chambre, la bataille a duré plus do 4 mois. Au Sénat maintenant, à entamer lo combat. Jean OOSSINQ. Dehors PAYS-BAS Pour le suffrage dea femmes Une grande démonstation en faveur du suffrage des femmes a eu lieu à Amsterdam. Les féministes de la capitale s'étalent donné rendez-vous à la g are pour recevoir à leur arrivée les nombreuses manifestantes envoyées par les différentes provinces, notamment par la Frise, la Drenthe, la Zélande et le Brabant. lô.'dWmaAîleSSiftïSS; S(lWLVi JMPftnA tout Amsterdam vers le palais de l'Industrie où devait avoir lieu le meeting. Les orateurs, en grande partie des femmes, ont réclamé l'assimilation complète de la femme à l'homme en matière de suffrage,et déclaré ne pouvoir se contenter de la promesse du gouvernement actuel de rendre possible le suffrage des femmes, en prenant l'initiative d'une modification des articles de la Constitution qui ? s'y opposent, mais sans s'engager à aller plus loin dans cette voie. Tous les partis politiques avaient été invités à s'associer à la manifestation. Seuls le bond i des libéraux démocrates et le parti socialiste avaient envoyé des représentants. ANGLETERRE Le programme naval Hier, à la Chambre des Communes, diverses questions ont été posées h M. Churchill relativement ù. la. situation créée par la non-construction des 3 dreadnoughts canadiens, à la situation navale en Méditerranée par suite des programmes autrichien et italien et à la force comparative des flottes d'Angleterre et d'Allemagne.M. Churchill a refusé de répondre avant la déclaration de détail qu'il doit faire lors du dépôt du budget. ALLEMAGNE L'emploi de la force armée La commission du Reichstag pour l'examen des motions déposées h la suite des débats de Saverne sur l'emploi de la force arméé' s'est ! réunie hier. Au nom du chancelier, le commissaire du gouvernement a déclaré que la proposition de loi de M. Ablass, radical, ne touche pas seulement à des questions militaires, mais aussi à des questions de droit qui ne sont pas de la compétence de ' l'Empire. Elle exigerait un | changement de la Constitution que. les gouvernements confédérés ne pourraient admettre. C'est un refus absolu de délibérer avec les ! élus de la nation. Malgré cela, et écartant une motion socialiste qui réclamait la discussion immédiate, la commission a voté une motion demandant au gouvernement de présenter les documents nécessaires à une discussion ultérieure. En particulier, elle demande qu'on mette à la disposition de la commission Jes prescriptions en vigueur dans chacun des Etats particuliers, et qu'on lui dise quelles démarches' ont été faites ou sont projetées par le gouvernement pour l'unification des prescriptions des divers Etats. Réorganisation coloniale A la commission du budget des colonies du Reichstag, M. Soif, secrétaire d'Etat des co-lonies.,1 diéclaYe qu'il projette des réformes inspirées de ce qui existe en Angleterre, où les budgets coloniaux ne sont pas soumis au parlement et où l'autorité centrale n'administre pas à. proprement parler et se contente de contrôler l'administration. Il déclare vouloir décharger l'administration centrale, diminuer les fonctionnaires et, p'àr contre, augmenter les pouvoirs du gouverneur,SUÈDE Déclaration ministérielle Lo nouveau cabinet s'est présenté au parlement suédois. Une déclaration de principe a été lue devant chacune des deux chambres. En voici la substance: Le but du ministère est de faire son possible en vue d'une Solution rapide et satisfaisante de la question de la défense nationale. Le prestige de la Suède s'était fortement accru par les récents sacrifices patriotiques. Il serait très regrettable que ce prestige et en même temps la sûreté qui en • dépend disparussent. Il ne faut pas que l'étranger, qui connaît souvent mal la Suède, ait l'impression d'un pays divisé par des querelles au prix de sa sûreté. Le conflit résultant de certains différends entre le Roi et l'ancien ministère ne paraît nullement au nouveau gouvernement de nature à retarder la solution de la question de la défense nationale. On aurait recours pour assurer les nouvelles dépenses à un impôt spécial qui sera appliqué là où il pèsera le moins. Le ministère insiste expressément sur ce point que le but unique de l'augmentation des troupes vises la défense de la neutralité du pays. Le ministère compte proposer au Roi que le nouveau projet de défense soit présenté au Riksdag après la dissolution de la Seconde Chambre et les. nouvelles élections. Le ministère supplie tous les partis de laisser de côté pour le moment les autres questions si importantes et si justifiées soient-elles. L'accueil par les Chambres La déclaration du ministère a été saluée par la majorité de la Première Chambre par des Chambre par M. Branting, au nom des socialistes, et par le professeur Eden h la place de M. Staaf indisposé. Les adresses » Une adresse a été remise à l'ancien ministre, M. Staaf, par une délégation au nom do treize cents professeurs et étudiants des quatre universités de Suède. Le président de la délégation a exprimé l'espoir que l'œuvre du ministre libéral n'est pas définitivement terminée, mais qu'elle est seulement interrompue. D'autre part de nouvelles adresses de félicitations sont envoyées journellement au roi. C'est ainsi qu'hier il a reçu celle des lycéens de Stockholm. D'autre part, les écoliers des deux plus hautes classes de tous les lycées de la Suède, ont signé une adresse dans laquelle il est dit: „La patrie prime tout sur terre: Nous ferons tout ce qu'on désire de tous pour le bien de la patrie, sachant que la meilleure sécurité du pays est une armée bien équipée et bien entraînée."ALBANIE Rivalité Italo-autrlchlenne Examinant la question du protectorat des catholiques albanais, le ,,Messagero" remarque que le congrès de Berlin a enlevé à l'Autriche-Hongrie toute possibilité de se réclamer du droit en pareille matière. L'article 62, voté par le congrès de Berlin, prévoit, en effet, au point de vue du protectorat des catholiques en Orient, une seule exception, à savoir en faveur des droits acquis par la France. Aucune réserve de ce genre n'a été faite en faveur de l'Au-triche-Hongrie.D'autre part, le journal fait remarquer que le protectorat de l'importante tribu albanaise des Mirdites' pourrait bien,- si on allait jusqu'au fond des choses, être revendiqué par la France. TURQUIE Les Iles du Dodécanôse On mande de Rome au ,.Temps": „0n déclare dans les couloirs de la Chambre que l'évacuation du Dédocanèse par l'Italie s'effectuera le 31 mars." Les élections Djavid bey, ancien ministre des Finances, a été élu député du sandjak des Dardanelles. Les élections ne sont pas encore terminées. On donne actuellement les chiffres suivants: Elus, 259, dont 94 Turcs, 70 Arabes, 20 Grecs, 18 Arméniens et 3 israélites. SUISSE Contre l'espionnage De Berne, le 18: A la suite de perquisitions opérées à l'occasion d'une affaire d'espionnage à Genève, les autorites fédérales ont été mises sur la trace d'autres organisations d'espionnage. Elles ont découvert, notamment à Genève, une organisation étendant ses ramifications sur plusieurs pays voisins et dirigée par les nommés Ehk, alias von Eck, sujet russe, et Aloys Glaser, élève offioier de réserve de l'armée autrichienne. L'enquête a été menée par le ministère public de la confédération, qui a chargé le commissaire de police de Genève à suivre l'affaire. Le mois dernier, le colonel Egli, chef de section à 1!état-major général, se rendait à Genève pour examiner les documents saisis. Hier, mardi, sur la proposition du ministère public, et se basant sur l'article 70 de la Constitution, le conseil fédéral a décidé l'expulsion des deux hommes et de quelques comparses qui, du reste, ont déjà quitté le territoire de la Confédération. Il n'a pas pris d'autres mesures, l'enquête ayant établi que l'espionnage n'est pas dirigé contre la Suisse.Au cours de l'enquête, Ehk et Glaser se sont rendus à Vienne où ils ont été filés et arrêtés. Ehk est toujours détenu. Glaser, qui a été remis en liberté, est revenu à Genève, qu'il a quitté de nouveau 11 y a quelques jours. Nouvelles de VÈiranger Villégiature de Guillaume IB On assure officiellement à Athènes que l'empereur Guillaume arrivera à Corfou au printemps prochain. Il restera en Grèce une quarantaine de jours. Il est très probable que l'empereur Ira voir, à l'Olympie, l'Hermès de Praxitèle et les autres antiquités qui s'y trouvent. Il sera accompagné de M. Doerpfeld, ancien directeur de l'école. allemande. d'Athènes. visiter Athènes. La vente de la cocaïne Dix-sept inculpés, dont six pharmaciens, cinq droguistes, six intermédiaires, tous prévenus de vente de cocaïne et de morphine, ont comparu hier devant le tribunal correctionnel do Paris. Quatre acquittements ont été prononcés par le tribunal. Les autres accusés ont été condamnés à des peines variant de 50 francs d'amende à un mois de prison et 2,000 francs d'amende. Quelques-uns bénéficient de la loi de sursis. Les suffragettes françaises Les suffragettes parisiennes, membres de la Ligue du droit des femmes, ont fait appel devant le juge de paix de la décision de la Com-i mission de revision des listes électorales qui a récemment refusé l'inscription de Mlle Haïb-i wacks, membre de la ligue. Avant l'ouverture de l'audience d'hier du 13e arrondissement, on remarqua dans les couloirs la présence de plusieurs suffragettes autour de leur avocat, Mtre Georges Lhermitte, qui plaide pour Mlle Halbvvacks. La cliente de Mtre Lhermitte est une gracieuse jeune fille, nullement émotionnée, qui se présente devant le juge avec un calme parfait, „forte de son droit", et espérant. fermement voir ,.triompher ses revendications". Des journalistes, des photographes l'entourent. Il est près de deux heures et demie quand l'audience commence. La salle s'est garnie rapidement; aux suffragettes "sont venus se joindre les curieux, Intéressés par la nouveauté de l'affaire. M. Becker, le juge de paix, est un vénérable vieillard, aux longs cheveux blancs qui moitié sérieux, moitié ironique, déclarait, avanl l'ouverture de l'audience,- tout à l'heure, qu'i préférerait que toutes ces dames ne fussen pas là. On interroge d'ailleurs'Mlle Halbvvacks avec la plus grande affabilité. Mtre Lhermitt( plaide ensuite. Le jugement de l'affaire est remis h vendredi La deuxième affaire qui devait venir hier après-midi, à la justice de paix du 19me arrondissement de Paris, où Mines veuve Alniacher et Launay avaient fait appel de la décision de la commission. Mtre Maria Vérone, qui est également secrétaire-générale de la Ligue du droit des femmeSsa demandé, avant de plaider, communication du registre des délibérations de la commission ou, tout au moins, une copie de la délibération en vertu de laquelle on avait refusé l'inscription des suffragettes. En raison du grand nombre d'affaires inscrites, à l'audience, M. le juge de paix, Pabon a, d'accord avec Mtre Maria Vérone, renvoyé le procès des suffragettes à vendredi trois heures. NOS ÉCHOS La Eanté du Roi Les nouvelles de la santé du Roi sont dea plus satisfaisantes. Hier soir, le souverain a fait une apparition h la soirée dansante qui avait lieu au palais do Bruielles. Les docteurs Dépare et Lebœuf ont décidé de ne plus publier de bulletin. Les télégrammes ont continué à, arriver, au Palais, en nombre considérable. * * Une meaore incroyable L'officieux XXe Siècie annonce que M. Se-gers Vient de décider qu'à partir du ir mars prochain, tous les bureaux de postes de l'agglomération bruxelloise seront complètement fermés le dimanche; il ne sera fait exception que pour Bruxelles-place de la Monnaie, Bruxelles-Nord, Bruxelles-Midi et Bruxelles-Q. L., c'est-à-dire pour le bureau central et les bureaux des gares, qui resteront ouverts jusqu'à midi. La même mesure sera prise pour Anvers, avec, nous dit-on, cotte aggravation que lo bureau central et ceux des gares seraient fermés non pas à midi mais à II heures du matin. De sorte que dans des agglomérations aussi importantes que celles do Bruxelles et d'Anvers, on ne pourra se procurer des timbres poste, le dimanche matin, que dans trois ou quatre bureaux, et, l'après-midi, on n'en débitera nulle part. Et pendant ce temps, les bureaux du télégraphe sont ouverts; ils sont en possession do timbres-poste mais ne peuvent pas en vendre pour l'affranchissement des lettres. C'est le respect du repos dominical, de la loi religieuse défendant le travail qui veut cette absurdité. Mais on pourra se procurer des timbres dans les cafés et les estaminets! * * * L'impôt_auis la fortune En théorie, 1 impôt unique sur le revenu est le plus juste; mais entre la théorie et le fait, il y a de la marge. / En Allemagne existe une contribution générale sur le revenu et uno autre sur la ior-lune acquise. Des lois draconiennes garantissent l'exécution sincère de la loi, des lois si dures et si inquisitoriales que jamais on Belgique on ne les tolérerait. Et cependant, les fraudes sont fréquentés. Pour appliquer la nouvelle contribution exceptionnelle levée en vue des dépenses militaires, l'administration 3 accorde une amnistie entière à ceux qui avaient fraude le fisc par des déclarations inexactes de leur fortune. Pour profiter de cette amnistie, les fortunes sortent pour ainsi dire de terre; dans l'arrondissement d'Eschwege, il a été déclaré onze millions de mark et dans la principauté de Birkenfeld dix-neuf millions de mark, qui avaient jusqu'ici éçhappé à la On voit, qu'en fait, l'impôt sur la fortune ou sur le revenu est loin de constituer la justice absolue. Chez nos exploitants de cinémas Uier, mercredi, les membres du syndicat des exploitants de cinëmatographie se sont réunis en un banquet pour fêter le premier anniversaire de la fondation du syndicat Il faliut le fêter dignement cet anniversaire et c'est ce que nos exploitants do cinémas, malgré tous leurs tracas, ont su faire avec une perfection dont il convient ' de rendre hommage aux organisateurs. Parmi les convives, nous avons remarque ' M Dirckx, président du syndicat anversois, ayant à ses côtés MM. Jourdain, président [ Feuilleton du «Nouveau Précurseur" 3 LAVIERGE DE RAPHAËL PAR Adrienne CAftflBRY ; - Ce serait peut-être un simple chan- I Bornent de tyrannie, dis-je en riant. Je re-I Mute encore moins celle à laquelle je suis [ habituée. sur le chemin de la gare, nous faisions I j "ration. Connaissant tout le monde, nous I 'lions saluées à chaque pas, et les Legrand, | aW3si bien que leur ingénieur, n'arrêtaient | Pis de se découvrir et de s'incliner. I Enfin, ils nous quittèrent ; mais je re- [ parquai qu0 ma belle-mère disait quoique | chose, très bas, à M. Paul Guymard. | A peine fûmes nous rentrées à la mai- I Mi, que Mme Delroche, avant d'ôler son I °"aPeau et ses gants, me demanda : ~ Ce jeune homme ?... il te plait ? [ ~ Oui ça ? Ce M. Guymard ? Il no me Mit pas du toul , I '-'le parut incrédule et continua, en le- [ famil'Une ^au'e ^ans un 8es',e tIu' 'u' I In n'^ conna's r'en ! I' est charmant I I vas être fiancée à lui dans quelques JÇ. bondis, revoltée : rue URe P'a'santel'ie ' Vous voulez tlue j'en ai l'air ? ,1e fait est que ma belle-mère ne m'a-n'isUnt"1'1'3 sem moins riante qu'à cel E"e reprit : — il revient dimanche, avec M. Legrand faire la demande. Tu peux t'en rapporter à moi ; c'est un parti superbe I Si je m'étais écoutée, j'aurais donné libre cours à mon indignation. Mais je pus me contenir, et je résolus en moi-même de garder mon calme, pour être plus forte. Sachez, dis-je en modérant le plus pos-. sibte la vibration de ma voix, sachez que je n'ai peut-être qu'une prétention, mais qu'elle est très sérieuse : c'est de me marier à n on gré. Ma phrase résonna à mes oreilles avec un timbre étrange. Je fus surprise de moi-même, ce qui est le comble do l'etonnement. Une force inconnue m'envahissait ; je me sentais prête pour de grandes choses, ei un orgueil montait en moi, très vif, de mon altitude. Quant à ma belle-mère, elle hésita visiblement sur la réponse à me faire. Le ton que j'avais pris semblait surtout la stupéfier. Ses yeux noirs eurent une lueur de colère ; ses lèvres minces remuèrent, découvrant ses dents de chat. Pourtant, aucune phrase no se formulait, et il ne sortait de son gosier, visiblement étranglé, que des sons vagues et sans aucun sens. Très calme en apparence, j'ôtais méthodiquement mon chapeau, et, debout devano ir. glace de la cheminée, je remettais un peu d'ordre dans ma coiffure. Enfin, d'une voix que la colère rendait mal assurée, ma belle-mère me demanda : — Depuis quand les enfants se révoltent-ils contre l'autorité de leurs parents ? Je la regardai hardiment. — Leurs parents ? fis—je d'un ton ironique. De quels parents voulez-vous parler ? — Mais... des père et mère, je pense. — Ali ! très bien ! Vous voulez dire, sans doute, qu'on ne doit l'obéissance qu'à son père et sa mère ? — C'est donc me donner raison. N'ayant. ! — Dame 1 plus ni père, ni mère, je ne dois d'obéissance à personne ; Mme Delroche fit un pas vers moi, la main levée. Mais je me tenais si droite, si fière, qu'elle s'arrêta déconcertée. — Petite malheureuse, s'écria-t-ello en prenant un ton larmoyant, tu n'es qu'une ingrate 1 — Une ingrate, pourquoi je vous prie ? Ne m'avez-vous pas fait entendre, cent fois pour une, que vous ne m'aimiez pas ? — Peut-on aimer une mauvaise nature comme toi ? — Eh bien I pourquoi vous aimerais-je, alors ? Pourquoi vous serais-je reconnaissante ? Croyez bien que, si j'avais trouvé en vous une' seconde more, mon cœur vous eût été acquis. L'émotion me gagnait à cette pensée que je n'avais jamais eu les tendresses de ma mère, et que cette affection si j-raie, si complète, dont l'enfant ne s'aperçoit que lorsqu'il en est privé, m'était refusée à tout jamais. Je sentis q'ue j'allais pleurer, et je repris : — Laissons cela, s'il vous plaît. — Tu as, sons doute, en tête quelque a-mourette, parbleu ! — Admettons. En tout cas, yous voyez que je ne suis pas pressée de vous quitter, puique je refuse de me marier, — Mais moi je voudrais bien être tranquille. Je me fais vieille ; tu me fatigues énormément. — Ah ! 11 fallait donc me le dire plus tôt ! J'y songerai. Je vous débarrasserai prochainement.... Mais il y a d'autres moyens que le mariage, Mme Delroche semblait réfléchir. — Enfin, dit-elle brusquement, M. Legrand et M. Guymard reviennent dimanche., Nous avions tout arrangé ensemble. — Oh ! C'est charmant ! Je serais, en effet, d'une ingratitude noire en ne vous étant pas éternellement reconnaissate. — Tu réfléchiras d'ici là. Tu ne peux ro fuser un aussi beau parti. Et c'est l'usine di ton père que tu posséderas un jour. — Je n'épouse pas une usine, mais ui homme... — Tu es une sotte ! — C'est entendu^-: j'en suis convaincue depuis si longtemps que vous mo le dites — Enfin, je ne me charge pas de refuse ta main à ces messienurs. — Je saurai très bien faire cela moi même.Ne vous mêlez de rien. Mme Delrochdéclata, et son accent sonor< décuplé par la colère, vibra par toute 1 maison. — C'est trop fort en vérité ! Une gamin me parler ainsi ! Jo te mettrai à la raison je saurai te faire céder I — On ne marie personne de force, hou leusement I — Jo te mettrai au couvent I — Pas pour longtemps : je serai majeur clans deux mois. En tout cas, un bon couven cela me reposerait, me ferait du bien. — Tu iras où je voudrai ! — J'ai uu tuteur, vous oubliez cela. J puis toujours avoir recours à lui conti vous. Elle se tut, suffoquée. Puis, tout à couj — Tiens ! Je ne puis plus te regarder Je ne le tutoierai plus I Je t'appellerai m: demoiselle. — Comme il vous plaira, « madame » I Elle, sortit, en tirant violemment la port Je l'entendis commander à Zulmé, sur le t( à ses hommes : — Pi-iç'otez-nous lo restant du veau av deux têtes d'ail I C'était rudement fade, matin ! Tin peu à près, je montai dans ma char h re. — Zulmé, dis-je à mon tour, je ne desce: drai pas souper ; vous me monterez un œ à la coque, à huit heures. Zulmé avait l'air effaré, et ses deux jou rondes, rouges et luisantes, s'arrondirent ■ encore au point de dimunuer ses yeux, qui devinrent petits, petits. i III Depuis cette scène, je me sens étonnamment calme et résolue. Un travail étrange r s'est opéré en moi, presque subitement, bien qu'il se fût, je crois, préparé à mon insu depuis quelque temps déjà. Jusqu'alors, j'avais subi l'autorité do Mme Delroche, non sans révoltes et protestations, mais je lui cédais généralement, Une crainte, qui datait de mon enfance, du jour même où je l'ai connue, persistait en moi 1 à son égard. J'avais peur de ses colères ; je redoutais ces observations, et, tout en maudissant ce joug odieux, je l'acceptais avec une certaine résignation, dans laquelle entrait une grande part d'habitude. Mais, jusqujà préset, sa tnyrannie ne s'é-t, ts.it exercée que sur dès vétilles, faute de motifs vraiment sérieux. Or, aujourd'hui, tout changeait : elle avait décidé, arrangé, 0 comploté un mariage, sans penser'que je e suis la première intéressée dans la question. Cela m'a revoltée à un point que je ne sais exprimer. Je n'en suis pas encore re- 1 mise. Engager ainsi ma vie entière, dispo-i- ser de moi, sans moi, sans me consulter I En vérité, c'est fou I cela dépasse les bornes ! Me connaît-elle donc si peu qu'elle aii e. sérieusement pu croire que j'allais dire oui. 'n comme une petite niaise bien sage et bien élevée 1 Mais quand même ce M. Paul nn ;c m'eût pas fait une aussi peu favorable im-■<e pression, il n'en fallait pas plus.pour me le léndre immédiatement haïssable ! Ma belle— i- mère m'impose mes chapeaux et mes robes, elle me fait subir sa cuisine et ses manies i- rvêches ; jcjurtCsur la mémoire de mes paît renls, qu'elle no m'imposera pas un mari ! Alors, subitement, le prestige qu'elle gar-;s cait encore, malgré tout, à mes yeux, s'éva nouit, Je la vis ridicule et mécante, et je 1.m'avisai, tout à coup, qu'une vie nouvelle commençait pour moi. J'avais osé affronter la furie, lui tenir tête, lui refuser hardiment l'objéissane. Me trouver saine et sauve, après cette auda-cuuso rdtaque, me rassurait. La statue redoutable, qui n'était pas celle d'une déesse harpie, s'écroulait piteusement. Je n'avais plus peur ; j'oserais désormais. 'U!s ces petits moineaux qui, pendant quelques jours, tournoient à dislance d un etlrayartt mannequin planté au sommet d'une treille ; dès qu'ils ont osé, ce qui ne tarde guère, toucher l'épouvantail de chiffon, ils constatent que ecla ne de leur a fait aucun mal et qu'ils auraient bien tort de ne pas becqueter les beaux raisins. Et ils p ussent l'irrévérence jusqu'à les picorer sur la tête même du bonhomme dont le rôle se trouve ainsi tout à fait change ! Cette comparaison ne peut s'appliquer qu'à moi, non à ma belle-mère, qui n'est vraiment pas inoffensive et inerte comme le mannequin de chiffon. Elle agit ; elle me déteste, et elle e demande qu'à me le prouver.Forte do mes droits et de mes nouvelles ment, I La maison est calme ; Mme Delroche ne me parle pas, m'évilant ainsi d'avoir à lui répondre. Nos repas sont silencieux. Dès lundi matin, ma belle mère à fait son appa-i ition dans la salle à manger, un livre à la train, l'a ouvert près de son assiette < t a lu tout en mangeant, ce qui semblait la gêner beaucoup. Alors, moi toujours calme, j'ai dit à la bonne : — Zulmé, montez donc me chercher un petit livre que vous trouverez sur l'étagère de ma chambre. (A continuer.)

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Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

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