Le nouveau précurseur: journal du soir

1505 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 15 Janvrier. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/930ns0mp9r/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

jeudi 1m Janvier 1914 GIKQ CE.\TIMES HO* année • ]%T0 Itï Le Nouveau Précurseur AT30isrrsrsTvnEnsrTS - ANVERS, un an 12.00 fr.; six mol« S.50 fr.; trais mofj 8.50 tu INTEIUEUR, » 15.OO fr.; • 8.00 tr.; . 4.60 fk HOLLANDE, - 32.00 fr.; . 18.00 fr., . 8.00 fr. LUXEMBOURG, • 83.00 fr.; » 16.00 fr.; . 8.C0 fe. UNION POSTALE, . 43.00 fr.; . 81.00 fr.; . tO.SO fr. Tout aboua«m«M se poursuit jusqu'à refus formel. ON S"ABOHNB à Aaver» aa bureau dn tournai et dans toc* les bvreaux des postes au Beteioue. JOURNAL DU SOIR TflÉ«tMES,{ *♦ *«* { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. Owjwjjbbs* la petite li^ne. fr. O.SO ! Réclames, 1a U^na. . . fr. 1.60 » 4 à 4 Ugaes . » 1.00 f Fassu wvfcus, la. ligne. . » 2^50 FiSANCiàRES, la tigne . . » 0.50 Chronique Aa'ykrs ...» 3.00 La «wwftws «« ï Or&rifir et tU lu wtU repu m ouest par VAgençê Bavas, S. pie** dm Martyrs, à Srmo*Ue% &, PUue d* la B*%tr»e, à Pont, et Bi&k B+Utam, à Lemàrea. L'IMPOT SUR LE CAPITAL On sait que M. Caillaux, ministre des fi-! nances en France, va proposer un impôt sui [ h richesse acquise pour équilibrer le budget I 'assez désorganisé par les nouvelles dépenses militaires. . ? Un impôt semblable existe aussi en Alle-f ma"ne. Chez nous, il compte d'ardents dé-[ fraiseurs qui l'opposent il l'impôt général ou I nartiel sur les revenus. I L'initiative de M. Caillaux est intéressante I et doit être suivie avec curiosité par ceux F nue préoccupe le problème de la refonte de notre système fiscal, toujours à l'étude et f Jamais résolu. C'est pourquoi, et à titre purement docu-| mentaire, nous publions la note que M. Caillaux communique à la presse française pour i justifier sa proposition. La voici textuellement: Pour faire face à l'augmentation des dé-) penses publiques, le gouvernement, conformément aux promesses faites au pays et à : l'engagement qu'il a pris lui-même, a décidé < de s'adresser tout d'abord à des taxes sur | la richesse acquise, atteignant les contri-buables en raison de leurs ressources et suivant un tarif progressif. L'impôt sur le ca-! pilai lui est apparu comme lo seul susceptible d'être mis en vigueur dans un délai assez bref pour fournir des ressources au plus prochain budget. Deux méthodes Dès lors, deux méthodes se présentaient à lui: établir une taxe annuelle calculée d'après le montant des fortunes, ou bien, suivant le système anglais, attendre la mort du contribuable, et demander à ses héritiers le versement des taxes annuelles cumulées. La seconde a dû être écartée pour diverses causes, notamment en raison de l'irrégularité des décès: dans un même laps de temps, un capital qui changerait deux ou trois fois de mains se trouverait injustement frappé deux ou trois fois plus qu'un capital qui n'en changerait qu'une seule fois. En outre, il serait inopportun et dangereux pour le fisc, par suite des évasions qui pourraient se produire, de superposer une telle charge aux impôts sur les successions, qui déjà se trouvent assez lourds. Le mécanisme de l'impôt annuel Restait donc l'impôt annuel dont voici sommairement le mécanisme très simple. Il atteint chaque année le montant net des fortunes supérieures à 30,000 francs après déduction de 5,000 francs par enfant à la charge du contribuable. Par l'application d'un tarif gradué, cet impôt, léger pour les fortunes de 30,000 à 50,000 francs, s'élève ensuite progressivement sans dépasser jamais le taux de 2 50 pour mille. Les capitaux taxés sont évalués et déclarés suivant les règles actuellement appliquées en matière do droits de succession. La déclaration et les bases d'imposition ne seront d'ailleurs renouvelées que tous les cinq ans, sauf variation supérieure à 1/10 dans le montant de la fortune taxée. Les intentions du gouvernement A ce système moins qu'à tout autre on pourrait faire les reproches dont on a tant abusé d'inquisition et do vexation, puisqu'il n'exige aucun procédé nouveau et qu'il maintient le secret des fortunes, toujours si rigoureusement respecté en matière de succession pari es agents du -fisc. Lo gouvernement entend que les contribuables jouissant de revenus ne provenant pas de capitaux aient,comme les possesseurs de capitaux, leur juste part des sacrifices nouveaux demandés au pays. Mais il ne pouvait atteindre ce résultat qu'en compliquant le projet d'impôt sur le capital par l'introduction de règles nouvelles qui ont trouvé leur place dans le projet d'impôt sur les revenus. L'inconvénient était double, puisque l'établissement de la taxe sur le capital risquait par là d'être trop longtemps simultanée, dans les deux Assemblées, des mûmes règles inscrites dans deux projets différents, ne pouvait que nuire, par la confusion ainsi créée, à la réalisation du projet amputé, comme à celle du projet alourdi de règles nouvelles. Mesure provisoire C'est donc au moment do I'établissemen de l'impôt sur les revenus qu'il y aura liei de remédier à cette inégalité de charges en tre les diverses catégories de revenus. Il y ; là pour lo gouvernement une nouvelle raisoi d'affirmer, une fois do plus, sa ferme volonté de hâter le vote de cette réforme e pour le Parlement un nouveau motif de 1: faire aboutir aussi vite que possible. Dan; le projet voté par la Chambre et soumis ai Sénat, les revenus professionnels bénéficient à juste titre d'un taux do faveur. Ce avantage, s'ajoutant à l'exemption dont il jouissent dans le projet d'impôt sur le capital serait excessif. En unifiant les taux, ei introduisant une tarification uniforme poui toutes les cédules, on rétablira l'équilibre Pour achever de réaliser une juste proportion, il y aura'lieu d'ailleurs de procéder i une revision d'ensemble, d'examiner les changements de tarif qu'il sera bon d'introduire à la fois dans l'impôt sur les revenus dans l'impôt complémentaire et dans l'impôl sur le capital. x\insi ce nouvel impôt n'entraînera pas ur injuste surcroît de charges pour les possesseurs de capitaux. Il apparaît au contraire que la surtaxation légitime et modérée déjà prévue à leur égard dans l'impôt sur les revenus pourra rester sensiblement la même. Cet exemple montre en outre que les deux systèmes nouveaux d'imposition, se conjuguant et se complétant mutuellement, constitueront un mécanisme fiscal parfaitement souple et coordonné. La défense du projet L'impôt sur le capital sera la première réalisation de cet ensemble de réformes démocratiques impatiemment attendues par le pays, et que lo gouvernement, ainsi que la majorité républicaine sur laquelle il s'appuie, ont à cœur de faire aboutir. On remarque qu'en ne s'adressant qu'aux fortunes supérieures à 30,000 francs et en dégrevant les contribuables chargés de famille, cet impôt s'adresse à tous ceux qui peuvent et qui doivent contribuer aux charges nouvelles depuis les plus riches jusqu'à ceux qui jouissent d'une aisance relative; il exempte les modestes fortunes qui, notamment dans les cas de vieillesse, d'infirmité, de maladie n'assurent à leurs possesseurs que le strict nécessaire. Enfin, dans le tarif progressif qu'il établit, il n'atteint les fortunes situées en bas de cette échelle que très légèrement par rapport aux grosses fortunes d'ailleurs frappées avec mesure. En prenant comme base un capital produisant 4 % de revenu, les fortunes de 100,000 francs ne paient que 1 50 % de ce revenu; celles de 200,000 francs 2 63 % ; celles de 500,000 francs, 3 30 % ; d'un million, 4 15'%; de cinq millions, 5 83 %; de dix millions, 6 04 %. Ainsi, sans troubler en rien les. habitudes des contribuables, sans complications, et sans imposer de charges excessives, cet impôt fournira au budget de 1915 un indispensable et précieux appoint, que l'on peut éavluer au minimum à 190 millions. Le gouvernement espère avoir répondu, en imposant -aux favorisés de la fortune des sacrifices très mesurés, bien moindres que ceux qui leur sont demandés dans les grands pays étrangers, aux déclarations approuvées par la Chambre, aux engagements qu'elle a pris, à la doctrine qu'elle a maintes fois affirmée et à l'attente do la France républicaine.* * * Nous avons reproduit lo communiqué tel que M. Caillaux l'a fait à la presse française. Evidemment, les situations ne sont pas les mêmes en France et chez nous. Chez nous, par exemple, malgré les dernières tentatives de M. Michel Levie, les successions mobilières échappent à la perception de l'impôt; y sont seules soumises, celles échues à des mineurs et que des inventaires doivenl constater. Seuls ceux dont la fortune mobilière s dû être un jour constatée par un inventaire seraient soumis au nouvel impôt. Ce serait une injustice de plus. ZEDB Au Dehors FRANC Le parti radical et M. Caillaux Le bureau du comité exécutif du parti rac t cal et radical socialiste dans la réunion hebd madaire qu'il a tenue a adopté à l'hunanimité i ordre du jour dans lequel il proteste contre campagne entreprise dans une partie de presse conservatrice contre M. Caillaux . assure son président de sa profonde syi: pathie. ALLEMAGN Une Interpellation Les députés socialistes du Reichstag o déposé sur le bureau de l'Assemblée une inte pellation ainsi conçue: "Que compte faire le chancelier pour pr téger la constitution et le droit contre 1 empiétements illégaux du pouvoir militain Ces empiétements sont devenus évidents ; cours des audiences du conseil de guer assemblé pour juger les incidents de Savern Ils ont trouvé l'appui des deux Chambres < la Diète prussienne". Protestation du Reichstag. Hier, en ouvrant la séance, le président, 1 Kampf, a protesté contre l'accusation port' à la Chambre des Seigneurs de Prusse cont le Reichstag et selon laquelle le Reichstag n'ai rait pas à l'occasion du vote de la loi militair rempli son devoir patriotique. Le préside: déclare repousser énergiquement cette offen: au Reichstag. (Vifs applaudissements). En Alsace Lorraine La seconde chambre de l'Alsace-Lorrair continue la discussion des Incidents de Savern< députés et fonctionnaires civils sont d'accoi pour critiquer l'attitude arrogante du colon von Reutter, et pour rejeter ses accusatioi d'incapacité. Seul M. Zorn von Bu-loch tente de justifie l'attitude du gouvernement d'empire qui n pas rappelé à son devoir l'autorité militaire. Il est souvent interrompu et les interruptior sont des plus violentes. La discussion est renvoyé & ce matin. NORVEGI L'ouverture du storthlnfl Le roi a ouvert la session du storthing p* un discours du trône dans lequel il a toi d'abord fait allusion aux abondants souvenii que l'année 1913 a apportés avec elle poi la Norvège. Cent années se sont écoulé* depuis que le peuple norvégien a gagné en con battant une Constitution à la suite de laquel on a enregistré les progrès les plus grant dans tous les domaines tant intellectuels qi matériels. Durant ces 100 années la Norvèf a joui d'une paix ininterrompue. Les rappor du pays avec les puissances étrangères cont nuent d'être amicaux. Les relations avec Spitzberg ont été constamment l'objet de di; eussions avec les autres puissances intéressée La conférence qu'annonçait le protocole fin signé en 1912 n'a pas encore pu être tenue. Le discours du trône annonce ensuite ur série de nouveaux projets de loi, entre autn un projet concernant la création d'une caisî de prêts pour artisans appartenant à un consc de commerce, des lois sur la règlementatic des chutes d'eau, -Sur des modifications à loi sur les concessions, une loi concernai l'assistance aux enfants illégitimes et traitai des rapports entre parents et enfants, un pr( jet sur les logements ouvriers. Les crédits poi l'armée ét la flotte seront augmentés. SERBII Les exigences de l'armée On sait que le général Boyanovltch ava donné sa démission de ministre de la guer: en raison du refus de son collègue des finai ces et des autres membres du cabinet de rat fier la somme qu'il avait demandée pour budget de la guerre, la trouvant disproportioi née avec les ressources du pays. On annonce maintenant que tous les officie supérieurs auxquels le gouvernement a offe le portefeuille de la guerre^, ayant posé comn condition à leur acceptation que le budget ( l'armée, élaboré par le général Boyanovitp ministre de la guerre démissionnaire, fût a] prouvé, le gouvernement a décidé, dit-o finalement d'admettre ces demandes budgi taires formulées avec une telle unanimité p. toutes les autorités militaires du pays. Les sommes demandées seraient accordéi sous la forme de crédits extraordinaires. * ALBANIE Une Intervention £ L'Autriche a décidé d'envoyer un croiseur sur les côtes d'Albanie pour le maintien de l'ordre; l'Italie va suivre son exemple. fces autres nations n'ont pas pareille intention. * - î- 0- Le gouvernement provisoire m la D'après le "Temps" Ismaïl Kemal bey, chef la du gouvernement provisoire, désespérant de ît maintenir l'ordre en Albanie, a proposé de pas- 1- ser ses pouvoirs à la commission internationale de contrôle. Li gouvernement italien accepterait bien I E cette solution, mais la France et l'Allemagne y sont peu favorable. Les malissores et Essad pacha n't Suivant le Journal croate "Rleckenovitch", r_ Scutari est actuellement complètement sous l'influence des Malissores qui parcourent les rues de la ville armés jusqu'aux dents et par-2S tcnt en bandes pour "Durazzo, afin d'y recon-. ? naître Essad pacha comme chef. lU L'homme de confiance des Malissores a dé-re claré au journal qu'actuellement Essad pacha e- est le seul chef capable de réaliser l'Albanie 10 autonome et que les Malissores et les Myrdites lui donneront leur aide. Le prince de Wled hésite ,1, Certains journaux ont annoncé que la date se de l'arrivée du prince Guillaume de Wied 5. ■q Durazzo était fixée au 20 janvier. La "Gazette de Neuwied" dit apprendre de bonne source et que rien encore n'a été arrêté à ce sujet, ut "Cette réserve serait due, dit la "Gazette", ;e à cp que la question de l'emprunt international n'est pas encore résolue. Dès que l'emprunt sera chose faite, rien ne s'opposera plus à la réception des délégués albanais qui vraisemblablement seront reçus à Neuwied." ie ,. Joyeuse entrée remise On mande de Durazzo à la "Zeit" que l'ar-"[S rivée du prince de Wied à Durazzo est fixée au 25 février. Une escorte d'honneur, formée de deux bataillons allemands, de deux bataillons ir austro-hongrois et de deux bataillons italiens, a ainsi que deux vaisseaux de guerre allemands, trois austro-hongrois et deux italiens accom-s pagnera le prince. Le Palais de Justice de Valons servira de résidence au prince. r Complications nouvelles Le gouvernement! provisoire en Albanie a donné sa démission et cela par suite de l'attitude prise par Essad-Pacha. Les succès d'Es-ir sad Pacha et les négociations qu'il a nouées it avec différents chefs, sont suivis avec satis-•s faction à Constantinople. On espère qu'Es-ir sar Pacha pourra amener Izzet Pacha h. poser :s sa candidature au tirône d'Albanie. Pourtant i- la Turquie officielle déclare ne pas se soucier e de ce qui se passe en Albanie, quoiqu'il lui soit ls difficile sinon Impossible de ne pas prêter l'o-e reille aux vœux des Albanais. î GRECE £ " Les îles [j Une note officieuse dit que hier après-midi les ambassadeurs de la Triplice Alliance se sont rendus séparément au Foreign Office. Ils ont remis des notes identiques en réponse à la note de sir Edward Grey relative aux îles de la '. mer Egée. La réponse est courte et no con-tient rien de nouveau. Selon une note communiquée aux journaux, . la réponse ne renferme aucune réserve ten-dant à priver la Grèce d'aucune des îles de la mer Egée que l'Angleterre désirait voir rester. " sous l'administrtion hellénique. La réponse accepte dans les grandes lignes toutes les propositions britanniques, y compris les garanties pour la liberté des minorités tant musulma-- nés que grecques. Les îles occupées par l'Italie renouvelle l'assurance qu'elles seront rendues à la Turquie aussitôt que les obligations du traité de Lausanne auront été respectées. TURQUIE i- Une arrestation le i- Le colonel Halif, ancien commandant ert chef de la gendarmerie, qui fut attaché militaire à ,g Vienne, a été arrêté. rt ie La flotte turque lj° Une note officieuse Italienne dément la ven- * te par l'Italie à la Turquie du croiseur "San ti Marco". \L f'ar contre on dit que Risuf bey, comman-dant du "Sullon Osman", est en pourparlers avec l'ambassadeur d'Italie à Constantinople ig pour l'achat d'un croiseur du type "Averoff", probablement le "Pisa". BILLET PABLEMENTAfflE Le iS janvier 19U. La première partie de la séance de mercredi de la Chambre des représentants a été plutôt consacrée à des votes qu'à des discussions.MM. ltoyer et Buyl continuent à défendre l'amendement Masson qui impose la publication au Moniteur des noms des membres de la direction des écoles libres, et celui de M. Mecltelynck, ordonnant le paiement des appointements directement aux instituteurs libres pour que la direction anonyme de l'école ne lui fasse pas des retenues illégales, tout en lui faisant signer une quittance pour la somme entière qu'il ne reçoit pas. Mais on constate que le siège est fait: successivement ces amendements sont rejetés droite contre gauche. Celui de M. Masson est rejeté par 87 voix contre 62 et 2 abstentions; celui de M. Mechelynck par 83 voix contre 63 et les 2 mêmes abstentions de députés cléricaux qui ont pairé. Puis par assis et levé on rejette encore quelques amendements et l'article 15 est déclaré adopté. On passe à l'article 16 qui accorde aux petites communes des subsides de l'Etat pour leur permettre do remplir leurs obligations nouvelles que la loi leur impose envers les écoles libres; c'est donc indirectement un nouveau subside a ces écoles. M. Braun proteste au nom des grandes communes; il demande pourquoi celles-ci, dont les charges sont si lourdes, sont exclues des faveurs du gouvernement. Il défend un amendement qu'il a présenté avec MM. Neujean et Franck, dans cet ordre d'idées. M. Lemonnier apporte les calculs faits pour Bruxelles, semblables à ceux donnés par M. Delvaux pour Anvers. Il en résulte que les écoles libres de Bruxelles reçoivent actuellement 67,460 francs, et qu'elles auront à l'avenir, de l'Etat 207,015 francs, de la province 9,829 francs et de la commune 55,000 francs, en tout fr.274,834, ou 204,000 francs de plus que maintenant. Bruxelles reçevra pour ces écoles 373,000 environ pour 10,397 élèves, ou 37 fr. par élève, et les écoles libres 271,834 francs pour 3,953 élèves, ou 69 francs par élève. D'un côté 37 francs, de l'autre 69. C'est là l'égalité. Le ministre M. Poullet conteste l'exactitude de ces chiffres, piai3 malgré l'invitation de M. Lemonnier il ne dit pas où est l'erreur. M. Poullet s'en prend ensuite aux chiffres cités la semaine dernière par M. Delvaux; il les déclare inexacts, parce que, dit-il, M. Delvaux a tablé sur un trop grand nombre de classes dans les écoles libres; mais encore une fois, malgré les insistances de M. Delvaux, le minitro s'obstine à ne pas faire connaître le montant des subsides aux écoles libres d'Anvers. Ces chiffres doivent être bien élôvés puis^ qu'on les tient si obstinément cachés; la droite elle-même est honteuse de ce qu'elle va faire. »«sn aoestNa. Nouvelle* de l'Êtmnger Un attendat turo à Paris Nous avons dit hie, en ,,Dernière heure" qu'un attendat s'était commis le matin à Paris, sur Cherif pacha, un des chefs du parti radical lurc, qu'un energumène avait voulu tuer. Voici quelques détails complémentaires: Mercredi matin un inconnu se présentait au domicile de Cheriff pacha, rue de la Pompe 115, et demandait au valet de chambre Ismal Hak-ki, âgé de 37 ans, de faire parvenir une lettre d'audience au général. Le valet de chambre fit remarquer au visiteur que Son Excellente ne recevait pas ô cette heure matinale. Aussitôt l'inconnu tira un coup de revolver sur Ismaïl Hakki qui s'affaissa. Plusieurs domestiques, dont le chauffeur, accoururent et tirèrent à leur tour plusieurs coups de feu. Attiré par le bruit des détonations, Salih bey, gendre de Cheriff pacha, accourut et abattit d'un coup de revolver l'assassin, qui fut tué sur le coup. Cheriff pacha est l'un des chefs du parti radical de Turquie. Il a été condamné à mort en Turquie. Il a été embassadeur de Turquie à Stockholm. Paris, 14 janvier. — D'après les résultas de la première enquête, il semble bien que le drame, qui s'est déroulé ce matin un peu après neuf heures chez le général Cheriff pacha, a eu pour mobile la politique. Le meurtrier, actuellement étendu dans l'antichambre de l'appartement occupé par le général,ne porte aucun papier sur lui. Il avait seulement dans ses poches une somme de 235 francs, un chapelet d'ambre et un coran. Il avait en outre une lettre à l'adresse du général Cheriff pacha. Cette lettre, ouverte, ne contenait que du papier Jjlano. Par contre, il était armé de deux revolvers et d'un poignard. Voici, d'après le général Cheriff pacha, comment, s'est produit l'attentat: Je me trouvais dans la salle de bain, dit-il, lorsque le timbre électrique de mon appartement retentit. Mon valet de chambre, Ismaïl Hakki, qui est depuis vingt-trois ans à mon service, alla ouvrir. Il se trouva en présence d'un homme grand, le visage complètement rasé, très correctement vêtu, qui insistait pour me voir. Il était, disait-il, porteur d'une lettre qu'il devait me remettre personnellement et émanant d'une personne habitant Salonique. Mon valet de chambre chercha à l'évincer, mais il ne voulut pas partir. Sortant subitement un revolver de sa poche, il le braqua sur mon domestique et -lui tira à bout portant plusieurs balles en pleine poitrine. Quoique blessé, Ismaïl Iiakki se saisit du revolver qu'il portait toujours sur lui et riposta. Ses coups de feu ne portèrent pas. Chancelant, il s'abattit bientôt, baignant dans son sang. A ce moment survint mon gendre, Salih bey, attiré par les coups de feu. Mon domestique eut encore la force de lui passer l'arme dont il s'était servi. Mon gendre marcha aussitôt sur le meurtrier; mais ce dernier tira dans sa dircetion deux coups de feu. Mon gendre riposa alors en tirant les deux balles qui restaient dans le barillet de son arme, mais qui se perdirent dans les boiseries de l'antichambre. Il battit alors en retraite pour aller chercher l'arme de sa femme, la princesse Eminé d'Egypte. Le meurtrier profita de cette absence pour recharcher son arme. Ma femme était aussi accourue. Le meurtier lui porta un coup de poing en plein visage, la faisaint tomber à terre. Mon gendre revenait à ce moment, ce qui fit reculer l'agresseur. Ma femme alla donner l'alarme chez le concierge. Le meurtrier, du fond de l'antichambre, fit feu à nouveau sur mon gendre, mais celui-ci lui tira un coup de revolver qui traversa la tête de part en part, la balle ayant pénétré à la base du nez. Le meurtrier tomba sans proférer un cri. Le linge du meurtrier ne porte aucune marque. Ses vêtements sont de très bonne coupe. Il paraît appartenir à la classe aisée de la société turque. Cheriff pacha ajoute: Lorsque je vins h mon tour voir ce qui passait, le meurtrier était mort. Il s'agit là probablement d'une vengeance politique. Le steamer en détresse, tout le monde sauvé. Dans la matinée d'hier on a encore reçu à Saint-Johns, au ,.Nouveau Brunswick", par télégraphie sans fil, l'appel au secours du „Cobequid". Dans la journée le brouillard s'étant levé, on a aperçu le vapeur ..Cobequid" échoué sur les récifs de Trinity. Les cheminées, les mâts et la plus grande partie de la coque émergent. Des vagues balaient sans cesse l'épave. Le vapeur „ Bappahamack" a envoyé un radiotélégramme annonçant que tous les passagers qui étaient à bord du „Cobequid" étaient sauvés et étaient en route pour Yarmouth. La terre tremble encore au Japon Un télégramme du bureau de l'administrtion des forêts des environs de Kagoshima annonçait mardi soir que de nouvelles et fortes secousses de tremblement de terre s'étaient produites. Le capitaine du cuirassé japonais „ Tone" télégraphie qu'il ne reste pas ame qui vive à Kagoshima. Le bruit court qu'un vaisseau ayant à bord 307 passagers qui s'y étaient réfugiés après la première éruption a été coulé par la seconde éruption. Les midinettes reconnaissantes Une délégation d'ouvrières parisiennes s'est rendue chez Mme Poincarê pour lui demander de présider à la remise d'une épée académique d'honneur au compositeur Gustave Charpentier, l'auteur de "Louise" et le protecteur artistique des midinettes, fondateur du "Conservatoire de Mimi Pinson". Conduite d'eau glgantesquo Une dépêche de New-York signale que les deux sections de l'acqueduc destiné à amener les eaux des monts Cutskill ont été réunies hier. Cet important travail, qui a coûté environ 40 millions de dollars, permettra, quand il sera complètement terminé, de fournir à New-York 500 millions de gallions d'eau par jour. Cheminots portugais Les cheminots du réseau de la Compagnie des chemins de fer portugais se sont mis mercredi matin en grève. Le servi e est paralysé. Feuilleton du "Nouveau Précurseur» 35 SANG DE TRAITRE Grnnd R»man inédit PAU Félicien IVACLA DEUXIEME PARTIE Premières lueurs — C'est simple, on croira qu'Elise, est li manucure de ma sœur. — Ca peut passer, à la rigueur. — Enfin, je vous signale ce gamin-lï... i est dangereux. — J'en prends bonne note... mais, pou en revenir à nos perles, t'a-t-on dit ap proximativement quelle somme on te don lierait? — Non, pas encore, on fait l'estimatio en ce moment... Ce qui me préoccupe, o'es la difficulté do l'identité... — J'ai bien des cartes do visite au nor de elgrin"... Léon comprit, sans saisir si lo mot com mençait par un T ou un B, tant le ton d leur conversation était bas et dissimulé. — Oui... mais c'est insuffisant, fit Au piste. ..J'en sais assez pour cete fois, pens Léon. C'est égal, voler les bijoux destiné à sa sœur pour les envoyer au Mont-de Piété, c'est pas chic!.. Je suis content d moi, tout de même... les patrons le seron aussi, je suppose." Tout en faisant cette réflexion, Léon filait comme un éclair en se débarrassant en un tour de main de son déguisement. Il était redevenu le petit groom fluet, à la mine éveillée. „Chorchons un coin pour cacher le tout", se dit-il en furetant... Ceci fait, il attendit. Un quart d'heure après, les deux complices apparaissaient à l'entrée du vestibule, en haut de l'escalier. „Et dire que ces canailles roulent en auto", songeait Léon en se passant autour de la tête son mouchoir blanc, pour envelopper une fluxion imaginaire dont le gonflement démesuré était obtenu par une boulette de papier blanc qu'il conservait dans sa bouche entre la peau de ses joues et ses dents. 1 Ce gamin avait vraiment de l'imagination.Il était prêt pour une nouvelle expédition, 1 /nais il jugeait qu'il valait mieux se dissk muler derrière un pilier. Les deux hommes avaient l'air de quitter à regret cette annexe du Mont-de-Piété où ils espéraient sans doute se procurer une somme importante. 1 Donniol surtout paraissait très ennuyé, t — Bah! disait philosophiquement Au- 1 guste, nous reviendrons domain, i — Demain!... Demain!... répétait son compagnon... que se passera-t-il d'ici là? Léon ne les perdait pas de vue et il avait e bien tort de s'inquiéter, car Auguste, dont l'esprit était ailleurs, n'aurait certainement pas reconnu lo défiguré en passant auprès de lui. i Sans méfiance, assez haut pour que le s gamin pût l'entendre, i! dit à Donniol: — No.usj allons ehèz Mac-Hynne? e — Comme convenu... Il nous attend, t — Eh bien... — Eh bien,.. En môme temps Donniol montait dans l'auto suivi d'Auguste qui avait jeté dans l'oreille du chauffeur: 88, rue de MadridI „Et le valet de pied, monologuait Léon intérieurement... Vous n'allez pas l'oublier, je suppose..." Et il se suspendit de nouveau à l'arriei'e de la voiture, en plaisantant à part lui: „Comment feriez-vous sans moi? 11 faut bien que je fasse connaissance avec Mac... Mac... je ne sais quoi!" VIII CHEZ LA MOUTONNE Le cabaret de „la Moutonne" devait son appellation à une altération du nom de l'hôtesse, Mme Blanmouton, qui, en plus de la toison d'or, crépue et enchevêtrée,dont s'ornait son chef, avait de gros yeux ronds placides sans grande expression, rappelant ceux du bélier; d'ailleurs l'enseigne que lo vent balançait au-dessus do sa porte consistait en un zinc roide sur lequel un artiste du terroir avait point une invraisemblable tête de mouton. „La Moutonne", comme la désignaient familièrement les matelots du port de Knocke, : était une patronne accueillante et sans façon. Tous les gens du pays vivant de l'exploitation des entreprises maritimes avaient fait leur cabaret de cet estaminet. j Les soirs de journées do labeur, les ouvriers, les pêcheurs et les marins de tous pays se réunissaient dans la grande salle du rez-de-chaussée, vidaient entre eux do longues chopes de bière ou des verres de gin, tout en fumant des pipes tubulaires. Et, dans cette atmosphère épaisse de fumée, d'alcool, régnait la rude cordialité des gens de mer, dont le muscle est toujours prêt à so détendre pour lutter contre la vague. A la chaleur lourdo do ce milieu cosmopolite les langues se déliaient bavardes et obstinées. Ce soir-15, un grand diable maigro comme un cent de clous, assis au milieu de la table, buvait gaillardement et parlait d'une voix caverneuse, dont les échos sourds remplissaient la salle comme un roulement de tambour lointain et continu. — Eh bien, vrai, les amis, il y a longtemps que je n'avais pas fait pareille journée; ah! la mer était dure, ça moutonnait à grands sauts et ma barque bondissait comme une coquille de noix d'une vague à l'autre.— Ah! s'écrièrent les autres matelots... As-tu fait bonne pêche quand même? — Iticn ou à peu près. — Mieux vaudrait aller se promener, jeta un grand blond au profil très doux. — Se promener, répondit le vieux loup de mer, est-ce que tu nous prends pour des Jeunes filles?,.. Et puis, mon vieux, dis-moi, toi qui as l'air malin, peux-tu nous faire savoir ce qu'il y a à voir de rigolo dans les environs. L'interrupteur blond resta silencieux, désarmé. ♦ La patronne fut prise do soudaine pitié pour lui, et do sa voix éraillée, sifflant en échos enroués au-dessus des tôtes des buveurs, elle s'écria: — Co qu'il y a à voir, mon fiston... raconte-leur donc que nous avons la vieille tour do Brosles et les villas en construction qui sont là autour d'elle comme des belles dames sur la plage... faut voir ça, c'est un un coup d'ceil qui en vjut un autre. — Ca c'est vrai, roponû'l le chœur des marins attablés. — Oui, continua la patronne, il y a toujours du nouveau de ce côté-là. -— De fait, poursuivit un troisième, c'est peut-être vrai, mais n'empêche que c'est le coin lo plus mystérieux de la côte. — Surtout vers la maison des Frémault! — Oh! ceux-là, exclama le grand sec... — De très bravos gens, continua „Ia Moutonne".A cette affirmation vigoureuse, le blond distingué redressa la tête, puis s'avança vers elle, cherchant à ne pas attirer l'attention, et à mi-voix la questionna: — Que font ces personnes-là, la mère? — Les Frémault? — Oui. Ce sont des gens très riches. — Ali! comment se fait-il qu'ils passenl leur existence dans un endroit aussi sauvage, aussi désert? — Ma foi, je ne les connais pas plus que ça. Je sais qu'ils vivent très retirés, ne reçoivent jamaie de visite et ne sortent pas, même dans la journée... — Alors, on ne les voit pas? — A la tombée de la nuit, M. et Mme Frémault, tous deux cassés, se prennent par le bras et s'en vont sans souffler mot... sans faire de bruit, marchant à petits pas comme des gens qui quasiment feraient un pèlerinage de douleur. — L'orage menace, reprit le jeune homme, co soir ils ne sortiront pas de chez eux, — Ah que ouiche!... Lo temps n'y fail rien... qu'il pleuve, qu'il grêle, on peut les voir faire lo tour des rochers de Bresles, Les soirs de lune, on dirait deux revenants rôdant sur la plage... Pour qui no les connaîtrait pas, ils feraient vraiment peur. — Ah! étrange... étrange... vous ne savez que cela sur eux? — Ma foi à peu près; mais interrogez les matelots, ils en connaissent plus long que moi sur les Frémault. Tout en répondait cela, „!a Moutonne" examinait son interlocuteur avec curiosité. Cet individus qui venait là pour la première fois lui paraissait bifin questionneur. La brave cabaretière avait tout à fait rai son, du reste, de considérer avec étonnement ce nouveau venu; car celui-ci ne venait là ni pour boire, ni pour se délasser, ni pour sécher ses effets trempés par les paquets de mer, mais bien pour apprendre, pour savoir, pour découvrir... C'était un détective, et il avait pour nom Berckson. Suivant le conseil de „la Moutonne", Berckson se décida à faire parler les autres matelots sur la famille Frémault, et pour leur délier la langue, commanda: — Patronne! une tournée do chopes! — Bravo! bravo! s'écrièrent tous les matelots heureux dè l'aubaine. L'œil de Berckson eut un éclair de joie. Il allait savoir! Il comprenait que ces braves gens ne demandaient qu'à parier et qu'une fois la langue déliée par sa tournée, ils seraient aussi bavards qu'il pouvait le souhaiter. Cependant un certain silence régna un moment. Ce fut Berckson qui le rompit en levant son verre: — A la santé de „la Moutonne", camarades!Los chopes se heurtèrent joyeusement, puis la conversation commença: — A propos des Frémault... qui sait ce qu'est devenu leur malheureux fils? demanda Berckson. — Il s'est embarqué jadis sur le yacht d'un ami, fit l'un. — Mais il y a si longtemps, reprit un autre. Un des matelots fit des yeux le tour de la table comme pour solliciter le renseignement que lui demandait l'Anglais, puis, il hasarda: —• Tant que ça? laissa échappa Berckson malgré lui. (A continuer.)

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes