Le nouveau précurseur: journal du soir

1650 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 07 Janvrier. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kh0dv1dk95/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

■ ni? y .1Iei*ci"e«lî y Janvier 1914 CINQ CE\TIMES HO" minée - Le Nouveau Précurseur AJBOÏSTTSrBlVCEIt<rTS ; ANVERS, on an 12.00 tr.; sii mois 6.50 £r.; trois mots 8.80 1t. INTERIEUR, . 16.00 (T.; • 8.00 fr.; . 4.50 fe HOLLANDB, . sa.00 fr.; • 16.00 fr., » 8.00 fr. LUXEMBOURG, . 82.00 fr.: . 16.00 fr.; . 8.00 £r. BNION POSTALE, » 43.00 fr.; » Sl.OO fr.; . 10.50 fr. Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE 1 Anvers au bureau du journal et dan» toei Isa bureaux des postes en Belgique. JOURNAL DU SOIR H upboies.{ 2£ïï2£iti«. »■ { 39, vieille bourse. - anvers. -A.isr3sro3sroB3 : OaMKAntss,kpetit©Bgne. fr. 0.30 Réclames, la ligne. . . fr. 1.50 • 1 à 4 Htfiies . - 1.00 faits wtkrs, la ligne '. . » 2.5® Financières, la ligne . » 0.50 Chronique Anyers ...» 3.0Ô Les tm*onc*s de V ilranger et de la Belgique sont reçues aussi par F Agents Hcaoas, S, place des Martyrs, à Brv&eUes, S, Place de l* ^Bourse, à Paris, et 2&„ Hiçk Holborn, à Londres. LE PORT AUTONOME (Voir nos numéros des 1-8, 3 et 6 janvier) IV La politique Nous avons la conviction quo lorsque !e président do la Chambre de commerce a lancé l'idée de remettre l'administration du port d'Anvers à une institution autonome, il n'avait aucune préoccupation politique; nous le connaissons trop pour seulement le soupçonner d'avoir voulu, môme indirectement, mener une campagne contre l'administration communale d'Anvers qui, depuis plus de 40 ans, est entre les mains des libéraux. • Mais ce qu'il n'a pas voulu, s'est produit nuand même et cela par sa faute. Quand il a conçu l'idée d'une administra-lion autonome du port; quand il a réuni des Éléments pour développer et défendre cette idée; lorsqu'il eut constitué son dossier, il en communiqua le contenu à quelques fares personnes. Notre confrère Le Matin ; a cité ces personnes et, détail à noter, elles pont presque toutes connues par leur ani-inosité politique contre l'administration communale d'Anvers; inutile de les indiquer ! toutes, signalons seulement MM. Segers et | y un de Perre, députés cléricaux d'Anvers; JI. Schobens, directeur au gouvernement | provincial; M .Hostie, secrétaire politique do . fi. Segers. Il est regrettable qu'aucun membre du Collège échevinal n'ait aussi été mis au courant des études du président de la Chambre (le commerce; en effet, les échevins qui administrent le port auraient pu, mieux que n'importe qui, documenter M. Corty et lui signaler les exigences du commerce maritime. Leur compétence vaut, pour le moins, celle du Dr Van de Perre, lequel, pour être | député, n'a pas acquis l'expérience commer-I ciale que sa profession no peut lui avoir [ (lonnée. Il est aussi regrettable qu'avant le 9 dé-i cembre 1913, jour de' la déclaration de M. Corty. au comité de la Chambre de commerce, son dossier n'ait été ouvert qu'à des journalistes dont chacun à Anvers connaît les [ 6entiments hostiles à l'administration com-[ munale et spécialement à des échevins déterminés. Ces messieurs ont préparé les esprits à leur manière et dans le sens de leurs idées. Certes, le président de la Chambre de commerce ne peut être rendu responsa-'. ble de la campagne préliminaire faite au [ moyen des éléments de son dossier et encore I moins de la nature politique de cette cam-( pagne, mais il est certain que, grâce à cette ! campagne, son idée de port autonome, avant même qu'elle ne fut officiellement lancée, avait toutes les apparences d'une machine de guerre contre les élus d'un parti. Encore une fois, nous le répétons, nous te croyons pas que telle ait été la pensée, que tel fut le but du président de la Chambre de commerce, mais l'effet qu'il n'a pas voulu s'est manifesté. Il a eu trop de confiance dans les uns, trop de méfiance pour les autres et cela donne à son projet une tare qu'il aura beaucoup de peine à faire disparaître. C'est la tare de l'intrusion de la politique jflans un domaine où elle n'a que faire. Nous avons signalé cette tare au sujet de la „grande coupure" et le tort considérable fait au port d'Anvers par l'inscription de ce projet technique au programme politique d'un parti. Elle existe également, et bien à tort, dans la question de l'administration du port. Beaucoup s'imaginent que le parti politique qui détient le pouvoir trouve parmi les nombreux employés et ouvriers de la régio du port, une force électorale toujours prête à le soutenir. Les journaux cléricaux d'Anvers parlent même couramment de la garde prétorienne formée par les agents des quais, les mécaniciens des grues, les éclusiers, les matelots, les employés et fonctionnaires des divers services. Garde prétorienne 1 On oublie trop quo si la garde prétorienne a soutenu des empereurs romains, elle s'est plus souvent encore retournée contre eux et les a détrônés. Une nombreuse armée de subordonnés électeurs n'est pas une force mais une faiblesse pour des administrateurs qui sont les élus d'un parti politique. On connaît le dicton: notre ennemi c'est notre mjître, et tout naturellement les subordonnés administratifs des échevins sont disposés, au moindre mécontentement, à se venger de ceux-ci par le bulletin de vote, quand ils estiment avoir à se plaindre. Il en est surtout ainsi dans une ville où la lutte politique est ardente comme à Anvers et où, du 1er janvier au 31 décembre, la presse de l'opposition ne fait qu'exciter tous les employés et ouvriers de l'administration contre leurs chefs élus, les échevins. On l'a bien vu à la dernière élection communale. Une régie aussi importante que celle du port d'Anvers est un danger politique pour le parti qui détient le pouvoir local; l'en débarrasser serait consolider ce parti au lieu de l'affaiblir. Nous tenons à signaler cette situation pour qu'on ne pense pas que c'est par tactique politique que nous condamnons le projet du président de la Chambre de commerce.On a voulu en faire une machine de guerre contre le parti libéral, nous tenons à constater que sa réalisation serait un bien fait pour le parti auquel nous appartenons, qui gère la commune d'Anvers depuis 40 ans et qui, tout l'indique, est appelé à administrer la ville pendant au moins une nouvelle période aussi longue. Mais si l'intérêt politique nous porte à approuver l'idée d'une administration autonome de notre port, nous devons dire aussi que la réalisation de cette idée nous paraît une impossibilité légale et aussi un très grand danger pour la prospérité et même pour l'existence d'Anvers. Or; entre l'intérêt particulier de notre parti et celui de la Ville entière, nous n'avons jamais hésité,, conscients du reste, qu'entre les deux il ne peut y avoir la moindre opposition, les principes libéraux s'accentuent dans notre population en proportion même de l'accroissement de sa prospérité générale. Paul RADD7. Au Dehors angleterre Pour le désarmement Plusieurs organisations libérales dans le désir de se grouper autour de Lloyd Georges ont décidé de commencer une campagne ardente pour le désarmement. Au 16 janvier prochain il y aura dans la City un meeting monstre dans ce but; au 3 février on en convoquera un second dans l'Ouest de Londres et, à la fin de ce mois,il y aura à Londres et en province des réunions qui auront lieu le môme jour.Les orateurs seront des membres libéraux de la Chambre des communes. Pour les armements Gomme il était à prévoir l'agitation des libéraux pour le désarmement a provoqué une réaction de la ligne de propagande pour la défense navale. Le comité qui sommeillait depuis longtemps, s'est subitement réveillé et a lancé une proclamation pour l'exécution entière des programmes de Churchill. La procla-matoin qui a été lancée dans tout le pays montre que sous peu la flotte allemande dépassera celle de l'Angleterre. D'un autre côté la presse conservatrice s'efforce de démontrer que le parti ouvrier n'a aucune raison pour s'opposer au programme d'avoir toujours de l'ouvrage. allemagne ia v< Les télégrammes du Kronprinz La "Gazette de Francfort" publie une com- 111 munication, qui lui aurait été envoyée d'une source bien informée et d'après laquelle le prince impérial aurait adressé deux télégram- 11 mes au général Deiinling et non pas au coionel von Reutter. Le premier télégramme serait antérieur aux événements du 28 novembre et serait ainsi conçu:"Allez-y toujours ferme. (S.) Frédéric-Guillaume, prinpe implérial." à Le deuxième télégramme daterait du 29 no- h vembre, et ne contient que ceci: ti 'ïBravo". (S.) Frédério-Guillaume, prince impérial."' H On met sérieusement en doute l'authenticité d de ces télégrammes; on fait remarquer que d l'héritier du trône se nomme Guillaume et ne B signe jamais Frédéric-Guillaume. 8 Le "Lokal Anzeiger" dit apprendre de source ^ autorisée qu'il est faux que le prince impérial ait adressé au général von Deimling, à l'ooca-sion des événements de Saverne, un télégramme disant: "Allez-y toujours ferme, bravo 1" Seul le "Berliner Tageblatt" maintient quo le kronprinz est intervenu de nouveau d'une façon démonstrative et cassante dans un conflit n politique. Le journal estime qu'il est du devoir r du reichstag de s'opposer à ces interventions dangereuses et insupportables du kronprinz r dans la politique de l'Empire. h Le procès de Saverne Le procès du colonel von Reutter continue avec lès mômes péripéties, c'est à dire les mômès contradictions entre les témoins civils et les témoins militaires. Les premiers affirment que les rues étaient calmes, qu'à peine quelques gamins lançaient des lazzis à l'adresse du lieutenant von Forstner. Les mili- JJ taires prétendent n'avoir arrêté que les per- . sonnes qui les injuriaient. Parmi les arrêtés se trouvent des magistrats et des hauts fonctionnaires; l'accusation est assez invraisemblable.Elle est cependant confirmée par un jeune homme de 17 ans et une dame allemande, une immigrée comme on dit, une demoiselle qui est manifestament très bien avec les officiers. c Le président ayant rappelé les peines qui frappent les faux témoins, quelques soldats a font des rectifications à leur témoignage « antérieur. ' c, c Le Landtag d'Alsaco-Lorralne 1 s L'ouverture de là deuxième session du Land- q tag d'Alsace-Lorraine s'est effectuée hier ma- fc tin, à onze heures, au palais impérial, dans la f salle des Drapeaux. La plupart des députés de a la deuxième Chambre et des membres de la pre- t rnière Chambre étaient présents à l'ouverture. Le statthalter, M. de Wedel, était en unifor- 1 me de général, avec le grand-cordon de l'Ai- c gle-Rouge en sautoir, ayant à ses côtés MM. r Zorn de Bùlach, Mandel et les membres du gou- r vernement. r Dans le discours dont il a donné lecture, il s'est abstenu de toute allusion d'un caractère politique. Il a d'abord parlé de la grande réserve que dictait en matière budgétaire la situation des finances. Le statthalter a annoncé ensuite une série de projets de lois d'ordre secondaires, portant mo- 1 dification des lois sur les traitements, sur le f notariat, sur les dépenses des cultes, etc. e Le statthalter a terminé par un triple vivat à c l'empereur. 1 Il était à prévoir qu'en raison du procès en cours, le comte de Wedel ne parlerait aucunement de l'affaire de Saverne, mais l'absence complète du pays a vivement déçu les dépu-tés. \ Ensuite le Landtag a procédé à la constitution de son bureau. Ont été élus: MM. Ricklin (centre), président; Labroise (Lorrain) et Boch (socialiste), vice-présidents. La contribution de guerre des princes Les rois et les princes souverains d'Allemagne sont exempts de toute contribution à l'Etat. Mais le Parlement de l'empire ayant voté récemment un impôt extraordinaire pour la réorganisation de l'année, exeptionnellement les princes souverains ont décidé de le taxer eux mômes. L'Empereur, qui possède une fortune personnelle de 175 millions, mais qui sera taxé en outre d'après sa liste civile de 27 millions 500 mille francs paiera une contribution totale de 4 millions 825,000 francs. Le prince Albert de Turh et Taxis, dont la fortune est de 410 millions, paiera 7 millions 50,000 francs; le prince de Thurn et Taxis est médiatisé; il conserve les'prérogations des souverains sans avoir de domaine. Voici les plus fortes contributions imposées j par le fisc. Mme Bertha Krupp von Bohlen et Halbach, propriétaire des usines d;Essen, est taxée à 7 millions 145,000 francs, bien que sa fortune ne soit évaluée qu'à 356 millions. Le prince Henckel von Donnersmarck, dont t fortune est fixée à 319 millions 500,000 fr., irsera 6,326,500 francs. a La baronne Mathilde de Rotschild, avec 205 c illions, paiera 3 millions 461,000 francs. c Le prince Christian de Hohenlohe, qur pos- r. :de 180 millions, versera 3 millions 350 mille s anos. grece La question des Iles Il semblo se confirmer que la triplice adhère la proposition anglaise en ce qui concerne s Iles occupées par la Grèce et que la ques-on des Iles occupées par l'Italie sera disjointe D'après des renseignements parvenus à Ber-n, le projet d'attribution des îles de Chio et e Mytilène à la Grèce ne rencontrera pas 'opposition à Vienne. Il en serait de môme à ( ome. Par contre, la question de la rétroces- \ on des Iles du Dodecanèse à la Turquie reste 1 mjours douteuse. i maroc ; Prochain débarquement de troupes f El Païs croit savoir que les troupes espag- 1 oies débarqueront prochainement sur le ter- s toire compris entre Alhucemas et Penon de i elez. Ce journal ajoute que le commandant i lilitaire de Melilla aurait demandé 25.000 < ommes pour effectuer cette opération. i perse « Retrait des troupes russes La nouvelle reçue à Téhéran du départ im-linent des troupes russes de Kasvin où il ne esterait que quelques sotnias de cosaques, 1 ause une grande impression sur le gouver- 1 e'ment persan et est commentée dans un sens 'ès favorable à la Russie. etats-unis ' L'expansion de l'Union 1 La violence de cette guerre civile mexi- ' aine donne à croire à un collaborateur du ' Spectator", qui exprime son opinion dans un 1 rticle remarqué, que les Etats-Unis seront ! ien forcés tantôt d'intervenir. Le rédacteur 1 u "Speôtator" trace un tableau prophétique 1 e la conquête du Mexique par les Etats-Unis. * •ans cinquante ans, les Etats-Unis auront ab- ' orbé le Mexique. D'ici là, les petites républi-ues de l'Amérique centrale auront été absor- 1 ées elles aussi. Et du canal de Panama à la : rontière canadienne, ce sera la République méricaine, sauf la petite enclave du Honduras ; ritanhique. Le "Spectator" promet aux Américains que 3S Anglais — si cette œuvre est bien faite et ans un esprit véritablement libéral — la ver-ont s'accomplir, non seulement avec un senti-lent amical, dans le sens diplomatique du mot, iais avec une sympathie sincère. mexique Les fédéraux reprennent l'av.antage On signale de Mexique au ..mues" quo les édéraux ont repris Vialle Pahuco, près de Tam-ico. Les troupes gouvernementales auraient u d'autres succès dans l'Etat de Michoacan et n s'attendrait, sous peu, à l'extermination des ebelles. Des armes et de l'argent Le Président IIuerta-*attend ses étrennes qui ui parviendront par le canal de ses bons amis es Anglais. Elles consistent en 50 bonnes nitrailleuses. D'où viennent-elles? On a oublié l'y mettre le nom. Mais probablement de chez Crupp et du Creuzot. Si on y ajoute quelques petits cadeaux provenant du Japon et consistant en envois d'armé et de transports )our munitions, on trouvera que le général /a pouvoir facilement étouffer la rébellion. l,a situation parait si critique que le gouver-îemënt de Washington conseille à ses - concitoyens de ne pas retourner à Mexico. Il est certain que Huerta va risquer le tout pour le ;out. Dès que les munitions seront arrivées à lestination, il pourrait bien se mettre à la tête des troupes fédérales qu'on dit fortes Dour le moment de 100.000 hommes. La Banque Canadienne aveo l'assentiment de l'Angleterre a fait parvenir au Général 15 millions de dollars. On n'a donc plus qu'à attendre les événements. haïti Le général Célestln exécuté On télégraphie au „New-York Herald" que le -général Célestin et plusiturs chefs révolutionnaires ont été capturés et traduits devant une cour martiale. Ils ont été exécutés ie Jour de l'An, à Thomazeau, à 26 milles de Port-au-Prince. Les rebelles avaient été surpris par une force gouvernementale envoyée en aute hâte de Port-au-Prince par chemin de 1er. Le général Célestin, qui était âgé de 75 ans, vait été ministre de la guerre sous le prési-ent Nord Alexis, en 1909, et fit exécuter alors omme rebelles un grand nombre de gens de îérite. Cet acte violent avait marqué la fin de a popularité. Nouvelles de l'Étranger Les premiers voyages d'un futur empereur Le prince de Galles a dix-huit ans et demi, t va commencer cette année les fonctions re-•résentatives qui incombent, en Angleterre, à 'héritier du trône. Son grand-père, le roi îdouard VII, en fut investi, on le sait, pendant le longues années. On n'a pas oublié avec quel iclat il les remplit et comment 11 apprit son nétier de roi. Le jeune prince, dont on se rappelle le long iéjour incognito à Paris, va faire son premier 'oyage officiel en allant à Athènes, représenter on père, le roi George, aux fôtes du couronne-nent du roi de Grèce, et vers la fin de l'année, 1 entreprendra dans l'Inde un grand voyage qui lébutera à Bombay par l'inauguration d'une ex-»osition à laquelle participeront toutes les pro-'inces et tous les Etats de la péninsule. Ce voyage en Hindoustan est de tradition, lu reste, Edouard VII l'entreprit en 1877. Les naufragés de l'„Oklahoma" Mardi ont été débarqués, à New-York, cinq narins de l',,Oklahoma", recueillis dimanche iprès-midi, par le vapeur ,,Gregory". Ce dernier les trouva dans un bateau de sauvetage allant à la dérive et dans lequel ils ivaient passé six heures, exposés à un froid mmense. D'autre part, un garde-côte, a retiré trois ca-lavres d'un autre bateau de sauvetage. Le .Bavaria" ayant recueilli huit survivants, il y a lonc encore* 22 hommes qui manquent. Les ûnq marins débarqués mardi racontent que \,Oklahoma" fut coupé en deux à un moment m la tempôte faisait rage et où les lames s'a-)attaient sur le pont. Tout à coup, au milieu les craquements des charpentes, le vaisseau se creusa, la poupe sur une vague et la proue sur ine autre. Les machines échappant à tout con-.rôle, fonctionnaient à toute vitesse sans que les efforts combinés des chauffeurs et des inéca-îiciens pussent les arrêter. Ceux des marins qui se trouvaient à l'arrière ît qui étaient en état de le faire, accoururent et es chaloupes furent mises à l'eau. La pre-nière était remplie de marins et la seconde en contenait onze. Celle-ci chavira plusieurs fois ït six marins furent noyés. Les cinq survivants îont ceux, recueillis par le „Gregory". Ils se trouvent dans un état navrant. On suppose que a première chaloupe est celle que ie garde-côte a rencontrée et dans laquelle on n'a retrouvé que trois cadavres. Ce fut grâce à l'héroïsme de trois officiers du .Gregory" que les cinq survivants de^ l'„Okla-iiouiô" furpnt csmvrfc npv officierS" plongèrent à diverses reprises et luttèreni pcnaam av>UA libres pour aider les marins qui se trouvaient dans le canot de sauvetage à gagner le „Gregory". Des vagues énormes rejetaient les sauveteurs contre les flancs du „Gregory". Un des occupants du canot de sauvetage est mort de froid. Emigration hollandaise au Transvaal La „Gazette de Hollande" annonce qu'une société vient de se former dans ce pays pour favoriser ^émigration des paysans hollandais au Transvaal. La société vient d'acquérir une ferme de 8 mille hectares, qui servira de „colonie" pour l'acclimatation des nouveaux immigrés. On attend, avec curiosité, en Hollande, les résultats de cette intéressante initiative. La grève au Rio Tlnto On mande de Huelva que, dans les mines du Rio Tinto, on compte 5,000 employés qui travaillent et 8,000 grévistes. Les professions des anglaises Les dernières tables de recencement di Royaume-Uui montrent les différentes professions exercées dans ce pays par les femmes On compte, en Angleterre, 4.771 femmes médecins et chirurgiens, 187.262 professeurs 5.689 écrivains (journalistes et romancières) 5.126 photographes, 4.292 peintres et sculp teurs. Le monde de la chicane est représente par 2.000 personnes du sexe faible. Parmi les professions manuelles, celles qu exigent des qualités de force et d'endurance on compte 347 charretiers femmes, 231 for geronnes, 275 balaveuses publiques, 4 por teuses de charbon, 30 débardeuses, 70 col leuses d'affiches, 40 maçons, 66 charpentièrea 4 ouvrières en briqueterie, 2 fumistes, 86 pion mers, et une seule femme cocher... guant aux dactylographes, employées de bureau et d'administration, leur nombre dépasse 50.000. Les grèves en Afrique du Sud De Pretoria: Après une longue, mais vaine conférence entre les cheminots et le ministre des chemins de fer, le Syndicat des cheminots a déclaré que si les hommes congédiés ne sont pas réintégrés par le gouvernement la grève des chemins de fer commencerait jeudi. Mardi soir, vers 11 heures, les employés des chemins de fer ont été avisés que la grève générale sera déclarée le 7 courant, à minuit. De Durban : Les mineurs des mines de charbon ont décidé de continuer la grève tant qu'on n'accédera pas à leurs demandes. Ils ont repoussé les offres faites par les patrons. Mutinerie de marins allemands Mardi ont eu lieu devant le conseil de guerre de la marine, à Kiel, les débats du procès pour rébellion militaire contre quatre artilleurs de la marine qui avaient refusé d'obéir à un élève-artificier faisant fonction d'officier et pour tapage. L'un d'eux a été condamné à trois ans et quatre mois de prison, un autre à deux ans et neuf mois de prison et les deux autres chacun à deux ans et huit mois. NOS ÉCHOS M. Picard Les journaux de Bruxelles nous disent que, ces jours derniers, des bruits alarmants ont couru au sujet de la santé de M. Edmond Picard. Le docteur Vandervelde qui donne ses soins t l'avocat, vient do signer le bulletin quo voici: „M. Picard souffre d'une légère grippe, mais son état est aussi satisfaisant que possible." . La bonne soupe Nous trouvons dans plusieurs journaux des artîculets pour recommander des fêtes organisées au profit de l'œuvre de la bonne soupe. Nous n'avons rien i dire quand nous trouvons ces articulets dans les journaux cléricaux, où ils sont parfaitement il leur place, H condition qu'on fasse connaître le caractère exact de l'institution et qu'on ne veuille pas la faire passer pour une œuvre charitable en dehors et au-dessus de tout parti politique et de toute religion. Comme il arrive très souvent,les couvents ont su mettre à profit l'esprit de charité de personnes qui ne se méfient pas assez des machinations habiles qui les entourent. L'Œuvre de la Bonne Soupe, en elle-mê-me, n'a pas un but clérical, mais elle sert de paravent à un couvent et h un de ces couvents que nous dénonçons si souvent, où l'on utilise, où l'on exploite main-d'œuvre infantile sous prétexte renseignement professionnel ou ménager. Au fond, tout l'argent que l'on donne à l'œuvre de la Bonne Soupe passe au couvent. des sœurs missionnaires franciscaines établi rue du Congo, à ce couvent qui exploite tant de métiers divers. Ce couvent comprend aussi une école ménagère, et voici ce qu'en dit M. Bossart dans son récent ouvrage sur l'industrie des couvents."En ce qui concerne l'école ménagère, elle dépend de l'Œuvre de la Bonne Soupe qui jouit des avantages des œuvres de charité et vend la soupe à tous ceux qui en viennent chercher. A cette institution est attaché un restaurant très fréquenté par les ouvriers des environs. Nombre de petits commerçants qui vendaient de la soupe et fournissaient des repas aux travailleurs, ont été mis sur le pavé par cette étrange école mé-nagère."^Les sœurs franciscaines reçoivent des subsides de l'Etat pour leur école ménagère; les élèves de cette, école préparent des repas que le couvent vend à bon marché aux clients de son restaurant populaire; et aussi la nourriture que l'Œuvre de la Bonne Sou-| pe lui achète pour la distribuer à des pau-• vres. i Certes, c'est très méritoire que de donner à manger à ceux qui ont faim, mais il ne ' faut pas que cette nourriture soit préparée ' par des fillettes auxquelles on ne donne au-| cun salaire sous le prétexte que ce sont des élèves d'une école ménagère. Ce n'est pas en préparant de la soupe en i gros que la jeune fille apprendra h faire le Feuilleton du «Nouveau Précurseur» 29 » 1 TRAITRE Grand Roman Inédit PAR F'éllcïen HACLA [ DEUXIEME PARTIE Premières lueurs Aussi, instinctivement, à la seule énon-ciation du nom çje Berckson, la méfiance, dont il ne pouvait se départir, surgissait à nouveau en l'esprit c,<* Jean. Et sans perdre un moi, de ce quç téléphonait Edmonne, il rangeait terriblement ses papiers. — Je ne me soucie guère, p«nsait-il en lui-même, que ce brave associé reprenne contact avec les fameux papiers de Donniol dont je suis aujourd'hui le détenteur. Il serait capable d'en parler à Edmonne, et ce ssrait une complication de plus dans cette situation déjà si troublante. Mlle Ridley semblait s'être calmée, après avoir communiqué téléphoniquement avec le cercle de l'Anglais. Ses traits avaient repris leur placidité habituelle; muette, elle considérait presque avec indifférence la hâte que Jean apportait à ranger ses papiers, de façon à ne r-ifcn laisser d'intéressant à l'investigation de Berckson, car celui-ci ne faillirait certainement pas à son habitude de tout voir, !de tout observer. Puis, instinctivement,elle regarda de nouveau le fameux portrait, dont elle ne s'était pas dessaisie, mais furtivement, comme si elle eût à redouter quelque nouvelle commotion d'une contemplation trop prolongée. De Villeray finissait do classec ses paperasses.Il avait levé la tête vers Edmonne; il saisit le regard qu'elle jetait sur la pendule, probablement pour se rendre compte du temps qui s'écoulerait avant l'arrivée de celui qu'elle venait de faire appeler. Il n'en fallut pas davantage pour le conduire à envisager tout ce que présentait de périlleux un entretien entre Edmonne et Berckson, quelques minutes après cette scè-r.e de désespoir. — Edmonne, s'écria-t-il dans un mouvement d'appréhension, je vous en prie, ne dites rien il Berckson! — Pourquoi cette recommandation? fit la jeune fille sur un ton de méfiance subite.— Pour votre bonheur... je vous en conjure, ayez confiance en moi... laissez-moi maître de la situation' — Mais, mon ami, j'ai pleine foi en vous... En vérité, cel^a n'a rien h voir avec les espérances que je fonde sur l'appui do M. Berckson... je ne puis donc rien vous promettre à cet égard. — Si, vous pouvez beaucoup en vous en rapportant h moi. -- Alors, vous me demandez de vous sacrifier ma liberté'? s'écria la jeune fille agacée d'être toujours contrecarrée dans ses desseins. — Non... vous revenez à vos idées préconçues... c'est votre bonheur seul que j( veux, Edmonne! — Mon bonheur!... Ah! j'ai beau l'évoquer, il ne vient pas; il glisse dans me doigts, fugace et' impalpable. Je l'imagini partout, je le cherche, le cœur inquiet, parmi ceux qui m'entourent, mais les amis passent près de moi, s'agitent... me lo promettent...— Ils vous le donneront, s'éeria do Villeray, dont la 'sensibilité avait été blosséo par l'allusion directe qu'Edmonne faisait à sa conduite. — Ah! répondit la jeune fille avec un geste de lassitude, peut-être bien. Mais depuis si longtemps les jours succèdent aux jours, en entassant les déceptions dans mon àme, qu'il m'est bien permis de douter? — Oui, je comprends la détresse de votre eo";ur.., seulement, accordez-moi une grâce... une seule, par exception, pour aujourd'hui et j'ajouterai pour cette unique supplication... c'est dit... vous consentez?... Vous allez m'obéir? Le jeune homme se faisait suppliant... toute sa tendresse débordait dans ses parc les. Réveillé à la voix de l'amour, le cœur d'Edmonne se laissa émouvoir. — Quel est donc le nouveau sacrifice que vous allez exiger de moi? fit-elle,anxieuse... J'ai le pressentiment qu'il ne me sera pas possible d'accéder à votre demande. — Jugez vous-même... ne montrez pas ce portrait à Berckson... c'est accordé? Edmonne poussa une exclamation. — Que faire?... Je l'ai appelé par télé-I phone précisément pour lui faire voir ce portrait. — Qu'importe?... nous allons trouver un" autre motif... il ne faut pas qu'il le voie. — Comment? Le Villeray regardait tendrement sa fiancée avec des yeux dont l'expression suppliante donnait plus d'éloquence,plus d'émo-: lion à sa prière. Presque à voix basse, il affirma: — C'est indispensable. ; Mlle Ridlcjy renonçait à toute lutte et ■ murmurait, répondant h sa propre pensée: „Quelle raison vais-je lui donner?... Oh! i que cette situation est pénible." En réalité, elle n'hésitait plus... sa volonté était vaincue. Comme gage de sa défaite, olle déposa la photographie sur la tablé. — Quo vous êtes bonne et que je vous aime! fit Jean, joyeux de la détermination de la jeune fille. L'impromptu gouverne lo monde, ajouta-t-il, fions-nous à lui et laissons Berckson parler le premier; il nous fournira probablement le sujet que nous chercherions en vain en ce moment. Edmonne ne répondit pas, elle écoutait le ronflement d'un moteur. Un automobile venait, 011 effet, do s'arrêter devant la porte de l'hôtel. De Villeray se précipita vers la fenêtre, et dit à tout hasard, car il n'avai trien vu: — Ce doit être lui. — Probablement. Il y a déjà dix minutes que j'ai communiqué avec le Cercle; il a bien eu le temps de faire le trajet . — Une dernière supplique, ma chère Edmonne. Avec votre tact habituel, avec votre délicatesse féminine, faites en sorte que M. Berckson ignore ce qui vient de se passer tout à l'heure! — Je vous le promets. — Oh! merci, Edmonne. — Sur cette dernière assuranco, les deux jeunes gens, debout, appuyés contre la cheminée, attendaient Berckson. La porte s'ouvrit. Auguste apparut dans l'embrassuro. Il commença aussitôt: — Vous ne m'attendiez pas? — Ma foi, non, j'aime mieux vous avouer, répondit de Villeray, que nous comptions sur Berckson. —Je le sais, ot je viens de sa part. — Vous étiez donc au cercle? — Avec lui. — Vous venez de sa part alors? interrogea de Villeray avec insistance. — Parfaitement, / — Il était donc bien occupé, pour n'avoir pas pu répondre à l'appel do Mlle Edmonno? — Notre ami bridgeait, la partie était chaude, on jouait gros jeu, il ne pouvait quitter subitement. Lorsque le chasseur est venu lui parler à l'oreille, j'étais auprès de lui, il m'a fait part de la communication qu'il venait de recevoir, et m'a prié de le remplacer en venant ici au plus vite. — Comment! le bridge est si impérieux que ça? fit Edmonne étonnée. — On voit bien que tu n'es pas joueuse, sans quoi tu saurais qu'on ne peut se faire remplacer... Du reste, Berckson avait la chance pour lui, il tenait à en profiter. — Si j'avais été à sa place, fit de Villeray, je ne me serais pas laissé arrêter par une telle considération. — Ses partenaires eussent été autorisés à taxer d'inconvenance un départ précipité. — Alors, tu viens en ambassadeur? — Parfaitement... et uniquement pour te dire de patienter. De Villeray trouvait étrange ot "bien spontané l'empressement du frèro d'Edmonne: „Toi, mon garçon, pensait-il en le regardant du coin de l'œil, tu as flairé quelque chose qui te chiffonne... tu prends les devants." Edmonne, au contraire, acceptait avec confiance les explications de son frère; elle n'avait d'ailleurs aucune raison de se méfier de lui. Et, c'est dans cet état d'esprit qu'elle s'écria: -— Regarde aveo attention ce portrait et dis-moi quelle impression tu éprouves à sa vue. Emotionnée elle-même par cette simple question, la charmante jeune fille prenait la photographie sur la table et la montrait à son frère. Do Villeray eut un regard de reproche pour Edmonne. Celle-ci comprit et expliqua vivement: — J'ai donné ma parole que je ne montrerais pas ce portrait à M. Berckson, mais je ne me suis nullement engagée à ne point le faire examiner par mon frère. L'argument était juste, de Villeray ne répondit pas. Auguste devint un peu pâle et n'eut en guise d'acquiescement qu'une moue dédaigneuse, feignant l'indifférence. Edmonne voulait avoir son avis ot devint pressante: —-, Ne trouves-tu pas qu'il y a une grande ressemblance entre les traits de cet officier et les miens? — Je ne... je... Mon Dieu, si on veut... Auguste s'était aperçu de l'émoi do sa sœur, il comprenait qu'elle éprouvait un sentiment de doute anxieux. — Comment, si on veut? reprit la jeune fille. — La ressemblance, en effet, est frappante, ajouta Auguste, après un semblant d'examen plus sérieux... Quel est cet. homme? * De Villeray répondit délibérément, au grand étonnement. d'Edmonne? — C'est un monsieur Donniol. En prononçant ce. nom, Jean avait planté ses yeux dans ct'ux d'Auguste avec une telle acuité que celui-ci en fut presque interloqué, et pour se donner une contenance eL-tàcher de dissimuler le désarroi dans lequel plongeait son âme cette réponse inattendue, il reprit sur le ton d'incertitude d'un homme qui cherche à rattraper un souvenir lointain, presque effacé: — Donniol... Donniol.. ____ — Oui, appuya de "Vil 1 cray, ce nom ne vous dit-il rien? — Si... il ne m'est pas inconnu... il me semble que j'en ai entendu parler à l'occasion de... — D'un concours d'aéroplanes... (A continuer.)

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes