Le nouveau précurseur: journal du soir

1578 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 13 Janvrier. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/jm23b5x73j/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

mardi 13 Janvier 1914 CII¥Q CENTIMES 80e année ■ IW° 13 Le Nouveau Précurseur ABOisrisrEivrEisrTa ? âNVERS, ni! an 18.00 fr.; six mois S.50 fr.; trois mois S.50 fc, INTERIEUR, • 15.00 fr.; » S.OO fc\; . 4.50 fr HOLLANDE, . S2.00 fr.; » 18.00 fr,, . 8.00 iï. LUXEMBOURG, » 32.OO fr.; . 16.00 fr.; . 8.00 &•. UNION POSTALE, • *8.00 fr.; » 21.00 fr.; . 10.50 Se. Tout abonnement 39 poursuit jusqe'i retna tarmtL ON S'ABONNB à Anven an bureau da )o«roal et dans lu bactaox des postes en Belgique JOURNAL DU SOIR TÛiPB08£l.{ { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. I AKTWOWCE • Obdirabuis, la petite ligne. £r. 0.30 Réclames, la ligne. . . fr. l.BO '• 1 à 4 ligues . » 1.00 Faits MViSy. la ligne . . » 2.S» Fdunciêhjss. la ligne . . 0 50 CmumKtvs AteJ-ERs . . . 3.0» Les annaux* de l'étranger et de la lielgique sont rentes p*T V Agença Zava*, S, pkice dot Martyr», à BrxmcUcs, 8, Place de la Source, à Parie, £ 30» High Uolborn. à Londres. LE PORT AUTONOME (Voir nos numéros cles 1-2, 3, 6, 7 et iO janvier) vx Liverpool et Gênes Nous disions samedi que nous nous oc- sont vaincues, dominées, traversées. Et S opérions spécialement des port3 de Liver- chaque année les travaux continuent pour I pool et do Gênes. rapprocher l'Italie du centre de l'Europe. E- En effet, suivant les éléments puisés dans Gênes devrait être le port alimentant tou- 1 le dossier de M. le président de la Chambre te l'Europe centrale; il devrait enlever leur 1 (le commerce, ces deux ports sont adminis- hinterland à Anvers et à Rotterdam, tout ■ très d'une manière toute spéciale, dont on comme à. Marseille, s'il avait des voies do K ne parait trouver d'exemple nulle part ail - communication pour la navigation inté- 1 leurs et c'est dans cette direction là que l'on rieure. Les transports de Gênes à l'intérieur V voudrait nous orienter. de l'Europe et des centres industriels suis- I Nous nous excusons de ne pouvoir donner ses, français, allemands vers le port médi- i force détails sur Liverpool; nous écrivons, terranéen doivent se faire exclusivement — nous tenons à le répéter — nous écrivons Par rails. Ils sont trop coûteux pour les ' exclusivement d'après ce que des journalis- marchandises pondéreuses. tes ont pu et voulu découvrir dans le dossier Les Allemands qui vont vers l'Orient, 1 tenu secret pour l'administration commu- s'embarquent à Gênes, mais leurs marchande et que nous n'avons pas été appelé à dises s'expédient d'ailleurs. Les émigrants - compulser. partent par Gênes, mais les paquebots vers Ainsi, si pour Gênes on paraît assez bien l'Amérique centrale et du Sud, n'y trouve m documenté, les renseignements en ce qui Pas de copieuses cargaisons. § concerne Liverpool sont d'une absolue in- Cependant, malgré l'absence de ses rcla- digcnce. tions fluviales, Gênes devrait être un des premiers ports du continent; il ne l'est pas Liverooo! e' son ne se Clôture qu'avec de gran- ~ des peines. Parlant de l'organisation du Le port de Liverpool est géré par une es- Zbtsl PS de KK'coST&te financi^e dc ''ontrepHse esVmal comprise! nom de Mersey Docks and Harbour Board. ^VeGênea? déveloPPement attendu du Quatre des 28 membres du comité sont p . e • fiommés, indirectement par le gouverne- c es^ condamnation formelle et I ment, les 24 autres sont élus par ceux qui sfn®' recours du régime préconisé. L'argent payent des contributions au port; des arma- c es\Ie nerf de la guerre, de la guerre éco- teùrs. des négociants, courtiers, banquiers comique entre ports rivaux, autant que de - G industriels la &uerre militaire entre nations.. Une or-I Le Board gère ses propres finances qui, Ration financièrement mal équilibrée ne paraît-il, so suffisent pour les nécessités peut faire naître la richesse et la prospérité. Jju pop^ cependant, a Genes, les charges pu- Cette dernière condition, il faut bien le Cliques locales ne sont pas sans importance. Reconnaître, serait d'une exécution bien dif- 5e.. journaliste nous dit: „La contri- ficile à Anvers; peut-être même n'est-elle nution financière de 1 Etat est trop réduite, pas bien exacte pour Liverpool. h t te M 8 V départements est exor- Passons, comme passent rapidemnet ceux 1 e* . Ijjui écrivent d'apràa le dossier èSXKTxSSfe J A la base de l'organisation de Liverpool ceux qUi ieur apportent pour les étrennes ge trouve le paiement de taxes suffisantes 1914> i'0Iffre de, voir l'Etat intervenir par ceux qui usent du port, c'est-a-dire ^ans de moindres proportions dans les armateurs, courtiers, etc., et Ton peut dire frajg d'installation des quais et écluses et |qui paye, dirige. Mais à Anvers? Qu'on de- ja perspective pour les contribuables de la mande à la Bourse, et encore seulement à ville et de la Province devoir augmenter icette partie de la Bourse, qui vit directe- jeur intervention. ïment du port, de se taxer d'une contribu- j^t pourquoi? tion annuelle suffisante pour entretenir le Pour, éviter des désaccords qui'n'existent port, pour l'outiller et surtout pour 1 agran- g p0UP en fajre naître d'autres. Bir. Nous croyons que pareille demande Qar je SySt,5me génois n'évite par les n'obtiendra pas un succès, même relatii. "tiraillements et les désaccords". 1 Et l'on comprend que les défenseurs du La ,préuvé en est que l'Etat doit inter • „Port autonome" se soient empressés de venir dans les frais du port par une c on tri - glisser sur l'exemple de Liverpool. ^ bution; aucun Etat au monde n'a-t-il ja- Au surplus, il ne prouve rien. Qu'on l'é- mais fixé sa contribution sans qu'il y ait eu tablisse à Anvers, "ce genre de conseil com- négociations et tiraillements? munal du commerce maritime, y aura-1-il ^ quoi a^t-on abouti? plus d'entente ou de désaccord entre lui et Laissons toujours parler notre confrère: '.les autorités autres ou supérieures qu entre Q£nes le pouvoir de l'Etat est trop prépelles-ci et le Conseil communal d Anvers. pondérant; le comité des associés du Gon-Ce serait déplacer la question, non la rt- sorzio se réunit trop rarement-et n'a guère poudre. d'autre alternative qui d'enteriner simple-^ ment les actes du comité exécutif." GBBIGS Bref, c'est Ja main mise complète sur le port de Gênes par la bureaucratie do l'Etat. Passons à Gênes, puisque, en réalité, c'est Nous ne sommes nullement étonné que bien l'exemple de Gênes qu'on voudrait Gênes n'ait pas maintenu dans lo trafic nous faire suivre. commercial la place importante que sa si- Gênes! Situation magnifique pour un tuation géographique lui réserve. 'Sport; peut-être la plus belle du continent . ,européen. * " Dominant la Méditerranée, non loin de Nous venons d'employer le mot "Consor- l'Atlantique, près du canal de Suez, 1e port zio", et nous n'avons pas encore dit ce que ïgénois a de tout temps attiré l'attention des c'est que l'institution portant ce nom; c'est ' navigateurs. l'autorité administrative du port do Gênes. I Placé bien près du cœur de l'Europe, il Gênes, jadis, était un port exclusivement ten fut longtemps séparé par des montagnes gouvernemental;l'autorité locale n'avait rien infranchissables.Mais ces montagnes n'exis- à y dire. C'est le point de départ qu'il faut ajtent plus pour l'industrie humaine; elles signaler, car ceux qui recherchaient la con stitution d'une administration autonome avaient pour but non pas de diminuor les pouvoirs de l'autorité locale, mais de les augmenter; c'est le contraire de ce qui se passe ici. Là, on voulait rendre le port de Gênes aux Génois; ici on veut enlever le nôtre aux Anversois. La différence est sensible."Le Consorzio, nous dit-on, constitue une autorité autonome qui doit, pour une durée de 60 ans, procéder à l'exécution des travaux et pourvoir à la gestion et à la coordination des services du port de Gênes. L'Etat, les départements et les villes intéressées, 13 Chambre de commerce de Gênes, l'administration des çhimins de fer desservant lo port y sont représentés." Une espèce d'assemblée législative comprend 25 membres: 10 pour l'Etat, A pour les départements; 3 pour la ville de Gênes; 3 do la Chambre de commerce de Gênes; 2 délégués ouvriers; on ajoute un etc., mais ce mot ne représente que 3 délégués sur les 25. Ce comité no se réunit que deux fois par an; conséquence, tout ce qu'il peut faire, c'est entériner la -décision du comité exécutif.Ce comité exécutif comprend le président du Consorzio nommé par le gouvernement, le conseiller de préfecture nommé par le gouvernement; l'ingénieur en chef du génie civil, nommé par le gouvernement; un ingénieur du chemin de fer, probablement nommé par le gouvernement; le directeur de la douane, nommé par le gouvernement; le capitaine du port, nommé par le gouvernement, soit C délégués du gouvernement, contre 1 de la Vilie, 1 de la Chambre do commerce, 1 des ouvriers, soit 3 membres et un dixième membre nommés par les autres. Au fond, c'est un rouage êtatiste où la ville de Gênes, la Chambre de commerce et les ouvriers sont représentés pour la forme et rien de plus. Ce Consorzio a reçu, pour 60 ans, l'usage gratuit des quais, bâtisses, meubles, allèges et outillage 1 II reçoit le solde des subsides déjà votés plus une contribution annuelle de l'Etat d'un million de francs, avec une augmentation de 10,000 francs par 50,000 tonnes à l'entrée au delà des 5 premiers millions.les communes et les provinces interviennent pour 10 p. c. dans les travaux à exécuter; ce n'est vraiment pas beaucoup; le Consorzio pout conclure des emprunts, garantis par l'Etat, mais naturellement toujours avec l'assentiment de l'Etat. L'Etat est tout dans le Consorzio; c'est l'Etat qui le nomme, qui le dirige, qui le subsidie et 1e soutient. dontTEtât itàlien lîimte'Tâctioh.'' On l'avoue assez ingénieusement en ces termes: "Comme, à l'expiration du terme de 60 ans, il est possible que les fonctions du syndicat cessent et que les travaux effectués passent aux mains de l'Etat,celui-ci se réserve la faculté de contrôler tous les actes du Consorzio par les dispositions suivantes: Toutes les délibérations de l'assemblée et du comité doivent être soumises au préfet qui peut les annuler dans les quinze jours. Le gouvernement peut à tout moment faire des inspections pour contrôler la façon d'agir du Consorzio; il peut dissoudre l'administi'a-tion après avis du conseil d'Etat. Les projets dont les montants sont supérieurs à 100,000 francs, doivent être approuvés par le conseil des travaux publics. Les nouveaux droits de quai ne peuvent être établis sans accord préalable avec le gouvernement." Faut-il continuer? Non, n'est-ce pas. C'est exclusivement l'administration par l'Etat et pour compte de l'Etat, avec l'hypocrisie en plus. On appelle cela de l'autonomie I Bien plus, c'est ce type d'autonomie que l'on déclare être 1e plus pratique et le plus réalisable! C'est étrangement méconnaître le sens des mots que d'appeler cela une autonomie.Mais ce Consorzio n'a pas la dixième partie des pouvoirs de la moindre commune belge; Quant aux négociants de Gênes, ils sont absolument traités en quantité négligeable, à moins peut-être qu'ils ne soient bien en cour. Dans ce cas, on doit voir à Gênes, un monsieur quelconque, parce qu'il est bien avec,un ministre, tenir en échec la volonté et les intérêts do toute la population de Gênes. Paul NADDV. Au Dehors FRANCE Los dépenses militaires Le ministre de la guerre a terminé l'examen des dépenses qui résultent, d'une part, du vote du service de trois ans, et, d'autre part de la nécessité d'améliorer l'armement. Les conséquences financières de la loi de trois ans, pour les dépenses une fois faites, sont de 650 millions. Ces dépenses, qui comprennent surtout la construotion de nouveaux casernements, seront réparties en trois années. En ce qui concerne le programme (^amélioration de l'armement, le montant en atteindra environ 1,400 millions, dont 220 millions ne sont pas considérés comme de première urgence, leur utilisation n'étant pas prévue avant 1919 ou 1920. Le reste du programme, soit donc moins de 1,200 millions sera réalisé en sept années. Sur ces 1,200 millions, 400 millions seront payés par le budget normal (4e section de la guerre). Il restera donc 800 millions pour lesquels il faudra trouver des ressources spéciales.Calmette contre Calllaux Le ministre des finances donne un nouveau démenti au "Figaro" et «fait observer qu^ celui-ci invoque des lettres écrites après l'accusation lancée par lui". Les banques mises en cause par M. Calmette lui donnant également un démenti formel, ainsi i que M. Schneider qui aurait été l'intermédiaire entre le syndicat des héritiers Prieu et , le ministre des finances. M. Gaston Calmette de son côté maintient ses affirmations et déclare qu'il fera aujourd'hui même de nouvelles révélations. ALLEMAGNE A Saverne Le Conseil communal de Saverne s'est réu-ni hier, pour examiner le cas de M. Mahl, dont ! l'attitude, au cours des récents événements, a été critiquée par l'autorité militaire. A 11 h. 1/2, après deux heures de séance, le conseil a émis à l'égard de M. Mahl un vote de confiance dont les termes définitifs seront arrêtés dans la journée. Le conseil avait eu l'idée également d'adresser un télégramme de protestation à l'adresse de l'empereur. Il y à cependant renoncé pour des raisons fort compréhensibles.La responsabilité des ministres prussiens Les députés progressistes ont déposé à la Chambre prussienne une motion exhortant le gouvernement prussien à soumettre à la Chambre un projet de loi en vue de régler les conditions de responsabilité des ministres prussiens, établie par le paragraphe 61 de la Con- Cet article ué m buiraw^uu v^v ~— — „Une loi déterminera les ca's de responsabilité, les peines à infliger aux ministres et le mode de procéder contre eux". Depuis l'octroi de cette Constitution, en 1850 cette loi n'a jamais été déposée sur le bureau de la Chambre prussienne. AUTRICHE-HONGRIE Impôt sur le revenu La Chambre des seigneurs d'Autriche, ayant la semaine dernière rejeté à nouveau le texe de loi voté par la Chambre des députés pour l'impôt sur le revenu, les deux Chambres ont élu chacune une commission. Les deux commissions se réunissent aujourd'hui pour délibérer en commun et chercher un terrain d'accord. BULGARIE La déclaration du nouveau cabinet Se conformant au désir exprimé par le9 groupes d'opposition, M. Rados lavof a lu, lundi, au sobranié, la déclaration du nouveau cabinet.La déclaration rappelle les circonstances tragiques de la constitution du gouvernement actuel. Elle constate qu'aucun parti a lui seul n'a la majorité dans le nouveau sobranié issu du système de la représentation nationale.Aussi, tous'se refusent à prendre part au gouvernement ce qui a obligé M. Kadoslavof, après avoir donné sa démission, a se présenter h nouveau devant la chambre avec ses anciens collègues, dans l'espoir qu'il trouvera l'appui nécessaire, pour faire voter les mesures les plus indispensables et pour faire aprouver les traités de paix de Bucarest et de-.Constantinople. Le gouvernement bulgare a accepté le traité de Bucarest sous les réserves, appuyées par deux grandes puissances. Ces réserves, dit M. Rados-lavof, nous ne les abandonnerons pas, maisuous travaillerons à la revision de cette paix seule ment par la voie diplomatique. Je repousse aVec énergie les allégations suivant lesquelles le gouvernement actuel aurait l'intention d'attirer sur la Bulgarie, au printemps ou n'importe quand, les horreurs d'une guerre nouvelle. Le gouvernement s'est résolu à appuyer l'initiative prise en vue de faire procéder à une enquête parlementaire par des représentants de tous les partis sur les causes des oalamités qui s'abattirent sur la Bulgarie. Dans le domaine financier, le gouvernement présentera divers projets pour le paiement des réquisitions. L'Etat devra, en outre, conclure un emprunt de 250 millions. Des réformes économiques seront introduites pour accroître la production du pays. On prendra soin de mettre à profit la fertilité des territoires de la Thrace occidentale, de développer le réseau des chemins de fer et de construire des ports nouveaux.En terminant, M. Radoslavof constate que les relations diplomatiques avec les Etats voisins de la Bulgarie sont rétablies, sauf avec la Grèce qui ne veut pas encore rendre les prisonniers de guerre bulgare originaires dep territoires annexés par elle. Les douzièmes provisoires 1 ! Après la lecture de la déclaration ministérielle,le ministre des finances a prié le sobranié, avant de commencer le débat sur cette déclaration, de voter deux douzièmes provisoires nécessaires non pas au gouvernement actuel, mais à l'Etat. Une vive discution s'est engagée. La discussion des douzièmes provisoires est remise à mardi. Bruits de dissolution D'après des renseignements provenant des cercles officiels, le président du conseil aurait obtenu du roi un décret de dissolution de la chambre pour le cas ou elle refuserait de voter immédiatement les deux douzièmes provisoires. ROUMANIE Crise ministérielle Le Roi étant rétabli, M. Majoresco va lui remettre la démission du cabinet. On considère comme certain que M. J. Bra-tiano, chef des libéraux, sera chargé de la formation du nouveau cabinet. MONTENEGRO Les élections à fa skoupchtlna Les élections à la skoupchtina ont eu lieu dont 46 sont favorables au gouvernement. Il manque encore dix résultats. ALBANIE Les Insurgés La situation de la ville d'El-Bassan continue a être très critique. On craint que les bandes On mande de Borne au "Temps": Le gouvernement italien paraît disposé à contester la thèse des puissances de la Triple Entente au sujet de la Banque d'Albanie. Les puissances de la Triple-Entente estiment} que l'internationalisation de l'Albanie ne comporte aucune restriction financière notamment, l'égalité exacte do la situation faite à toutes les puissances doit être maintenue. Le gouvernement italien prétendrait, dit-on, que les initiatives prises et les contrats obtenus par les banques italiennes s'opposent à cette égalité et rendent impossible l'internationalisation de la banque. GRECE ij Le voyage tle M. Venizelos On affirme que le voyage de M. Venizelos, produit des fruits favorables "à la Urèce. La "Liberté" se dit en mesure d'annoncer que les entretiens du président du conseil de Grèce et des membres du gouvernement de Rome ont abouti aux résultats les plus favorables et a une entente définitive entre les deux puissances sur la question des Des. De Rome, M. Venizelos s'est rendu à Pans où il va traiter spécialement la question de l'emprunt grec. Il est arrivé hier après-midi a Paris. A la gare il a été reçu par le ministre de Grèce, par M. de Margerie, représentant le ministre des Affaires étrangères, et par de nombreuses notabilités. De nombreux Grecs ont fait au président du Conseil une trè» chaleureuse ovation. , „ . ... , M. Venizelos a rendu visite 1 après-midi s M. Douniergue. ... M. Venizelos s'est rendu ensuite au ministen des finances où il a eu un entretien avec M Caillaux. Avant de rentrer a la légation M. Venizelos est allé rendre visite à M. Clemenceai qu'il n'a pas trouvé et chez qui il a déposé si carte. TURQUIE La mission militaire allemande Les cercles^ de la Porte considèrent que le relèvement du général Llman' de Sanders du commandement du premier corps d'armée à Coristantinople' et sa nomination comme inspecteur général de l'armée-et des écoles militaires sont aujourd'hui définitifs. Dans les mêmes cercles, on déclare que ce changemeni d'attributions n'est pas dû à une démarche quelconque de la Russie, mais est exclusivement à l'initiative du ministre de la guerre, EnVer pacha, qui a fait connaître samedi, dails un entretien, au géiïéral Liman de Sanders, son intention de lui conférer l'inspection générale de i'ar-mée et de le décharger du commandement du premier corps d'armée. Le général Liman von Sanders aurait répondu qu'il était prêt à réorganiser l'armée, ottomane sous quelque titre que ce soit. On reconnaît pourtant que ce changement est de nature à satisfaire la Russie. Dans les cercles allemands on est mécontent de la mesure prise. MEXIQUE Le chemin de fer coupé Les communications par chemin de fer sont interrompues entre la Vera Cruz et Mexico depuis samedi soir, les insurgés ayant fait sauter un train à la dynamite a Boca-del-Monte, coupant ainsi la ligne entre les deux océans. Ver3 Mexique Le général villa qui commande les troupes constitutionnalistes du Nord Est, déclare qu'il va marcher maintenant sur Mexico. Les réclamations anglaise Le chemin de fer de Vera Cruz coupé par les insurgés, appartenant à des anglais, le ministre de l'Angleterre a fait des représentations au général Huerta. Le contrat de concession prévoyant le cas où il sera nécessaire de faire garder la ligne par des troupes britanniques, on se demande jusqu'où l'Angleterre est disposée à aller dans l'usage de son droit pour protéger les intérêts de ses nationaux. HAÏTI Les élections Les élections générales ont eu lieu les 10 et 12 janvier, dans le plus grand calme. Une majorité très imposante reste acquise au gouvernement. Nouvelles de l'Étranger Le froid en Italio Un froid glacial règne dans tout le nord de l'Italie. Dans la vallée d'Aoste il est à 20 degré sous zéro, et les manufactures locales ont été. obligées de fermer par suite du manque de force motrice dû à Ta Congélation de l'eau. Deux amateurs de sky ont été tués par des avalanches de neige. A Carpi, près de Vérone, un moulin à farine est tombé dans l'Adige, sous la charge d'une énorme masse de glace amoncelée. Le propriétaire a été entraîné dans la chute et s'est noyé dans la rivière. Lés touristes ont fui vers Florence; mais là encore, la température était hier 8 degrés sous zéro. L'Observatoire local prévoit une longue durée de grand froid. La terre tremble Une dépêche du Pérou dit que Callao a été inondée lundi matin, à 2 heures, par un raz de marée, accompagné de secousses de tremblement de terre qui ont duré 55 secondes. On ne croit pas qu'il y ait des morts. Un mariage in extremis De Budapest: M. François Kossutli, ancien ministre du commerce, est gravement malade. Comme son état est inquiétant et en raison de son âge (73ans) il a fait procéder par le bourgmestre à son mariage civil avec la comtesse Benyovsky, à laquelle il était fiancé. La méningite cérébro-spinaio A Toulon, une soixantaine de marins, présentant des symptômes de ménigite cérébro-spinale, ont été dirigés depuis jeudi de la caserne du 5me dépôt des équipages de la flotte sur l'hôpital Sainte-Anne. Des mesures prophvllactiques sévères ont : été prises par les autorités. Aucun décès ne s'est produit. Feuilleton du «Nouveau Précurseur»» 84 SANG DE TRAITRE Grand Roman inédit PAR | "Félicien MACLA DEUXIEME PARTIE Premières lueurs [ „Est-ce un client, ce coco-là? pensait lo ■ jeune domestique, encore un qui connaît 1 Mlle Elise, c'est étrange comme elle en re-çoit des visiteurs aujourd'hui." [ L'étranger, quoique renseigné, ne mon-' tait pas. [ Alors Léon crut bon de préciser: — La manucure est malade... sa porte Best consignée... i — Oui, je sais, c'est une bonne precau- 2 'ion qu'on a priso pour qu'elle no se fatigue 9 pas à parler. t Ahl vous Êtes au courant... Vous la con- ■ naissez peut-être?... Vous voulez la voir? Les questions étaient posées avec un tel M aplomb que l'inconnu parut surpris, un rose S vif colora même ses joues. — Je la connais un peu, murmura-t-il. 1 — Eh bien! vous aurez dans un quart qj d'heure des nouvelles toutes fraîches, parce S Que le docteur doit venir... Elle l'attend B d'ici quelques minutes. , Le visiteur chiffonnait nerveusement un I journal dans sa,1main... L'insistance que Léon apportait à vouloir le faire parler commençait à l'agacer, lorsque de nouveau des bruits de pas so firent entendre dans l'escalier. C'était Auguste qui redescendait en mémo temps que la concierge. Les deux hommes échangèrent un regard d'intelligence qui n'échappa point à Léon; ils se serrèrent la main et prononcèrent quelques mots h voix basse en se mettant à l'écart, cependant que Léon se dirigeait du côté de la cour pour voir et entendre sans être remarqué. Ce mystérieux personnage, dont les allures avaient si vivement intrigué Léon, était M. Donniol. Ce qu'Auguste lui disait ne devait pas être fait pour lui plaire, car son visage se rembrunit et, au lieu d'aller voir Elise, ainsi que Léon s'y attendait, il sortit précipitamment avec Auguste et le fit monter dans son fiacre automobile. Cette manceu-_ vre précipitée avait plutôt l'air d'une fuite urgente que d'un simple départ. Léon le comprit, et, sortant immédiatement derrière eux, il s'approcha de l'auto, cherchant ce qu'il pourrait faire pour s'y accrocher... ,,Bono... bono, ri t-il en escaladant une sorte de coffre, v'ià une voiture commode pour se faire traîner à l'œil. Auguste et Donniol ne s'étaient aperçus de rien. VII AU MONT-DE-PIETE Le cocher devait avoir reçu d'avance des ordres, car il démarra très vivement, sans attendre l'indication de l'adresse. „0ù diable vont-ils me mener? pensait Léon... Pourvu que lo vijyage ne soit pas trop long, je tiendrai jusqu'au bout." A le voir ainsi passer, suspendu derrière la voiture, les promeneurs so figuraient qu'il s'agissait d'une simple gaminerie. Mais aussi, qui eût pu deviner que ce ga vroche décélait un limier do premier ordre qui en aurait remontré à des professionnels de la police? Dans l'auto, les deux hommes parlaient avec volubilité, mais il était impossible à Léon de percevoir le moindre mot. „Evidemment, se disait le gamin, il doit s'agir d'une expédition importante... j'aurais vraiment été désolé de ne pas en être." Depuis quelques minutes déjà on avait traversé la Seine, au pont de la Concorde, lorsque la vitesse de la voiture se ralentit. „Nous arrivons... ouvrons l'œil." L'arrêt complet se produisit quand Léon était déjà descendu de son perchoir, estimant avec raison qu'il n'avait pas intérêt à se montrer à l'arrivée, alors qu'il s'était dissimulé au départ. La maison devant laquelle s'étaient arrêtés Auguste et son ami était ornée d'un drapeau tricolore au-dessus de la porte d'entrée, où les deux hommes s'engouffrèrent hâtivement et sans avoir renvoyé leur voituro. Léon se rapprocha de la porte et lut en gros caractères, taillés dans la pierre: „Mont de Piété". „Mont-de-PiétéI" Ces mots-là le déroutaient sur le moment. t Des gens aussi élégamment vêtus, roulant en automobile, venir dans cet établissement... quel mystère! Puis la réflexion se fit dans le cerveau du jeune homme et, avec son jugement rapide et sa perspicacité habituelle, il pensa: „0n ne vient au Mont-de-Piété que dans un seul cas... quand on n'a pas d'argent... ceux-là, pour s'en procurer, veulent peut-être se débarrasser de quelque chose de difficile à vendre... Une supposition qui me vient dans la tête... je ne serais pas plus étonné que ça d'apprendre que M. Auguste et son compère se livrent à des tripotages pas propres." Le rusé gamin continuait son monologue intérieur : ' „Je suis bien venu jusqu'ici... mais ce n'est pas assez... comment faire pour entrer 1 là-dedans sans être remarqué?... J'aimerais bien tout de même pouvoir raconter à M. Berckson ce qu'ils sont venus faire dans cet établissement." Léon restait planté là, se demandant sous le couvert de quel stratagème il pourrait bien coudoyer Auguste et voir ce qu'il était venu engager dans cette maison de prêt. Soudain la vue de l'étalage d'un bazar, à quelques mètres de lui, amena sur son visage un reflet de joie exliubérante comme en ont seuls les enfants. Il ne cherchait plus..,. Il avait trouvél „Ce sera drôle", songea-t-il en entrant dans le bazar. Celui qui aurait pu compter, montre en main, le nombre infime de minutes qui allaient s'écouler eritre son entrée et sa sortie du magasin aurait été stupéfait de la célérité avec laquelle il avait opéré... Sous les yeux amusés du personnel sortait un beau petit marmiton, marmiton de la tête aux pieds... Pantalon blanc, veston, toquet audacieusement incliné sur l'oreille gauche, panier passé sous le bras, rien n'y manquait. La métamorphose était complète. Ce n'était pas Léon le groom élégant de tout à l'heure... c'était un marmiton tout propet échappé des sous-sols d'une grande pâtisserie, venant de livrer quelque timbale renommée. •Et, er. franchissant la porte cùchère, Léon songeait: ,,Mes patrons, MM. Berckson et de Villeray, trouveront mon idée excellente."Le gavroche sourit... ,.Si je réussis, je fais payer mon costume de marmiton à tous les deux... celaAne leur paraîtra pas trop cher:., et ainsi j'aurai mon petit bénéfice." — 1 ==a ; C'est dans cette perspective d'être utile i ceux qui l'employaient, tout en gagnant juelque argent, qu'il pénétra dans un des vouloirs {lu Mont-de-Piété. 11 fit le tour de la salle d'attente, en sifflotant.De toute l'acuité de ses yeux, il cherchait parmi la foule des emprunteurs MM. Auguste et Donniol... 11 ne les. voyait pas. „HéI Hé! mes oiseaux se seraient-ils envolés?"La perplexité commençait à s'emparer de son esprit, lorsque, par une porte s'ouvrant au fond de la salle et commandant un au-^ tre couloir, surgirent les deux hommes. ..Attention!" fit Léon en se rapprochant d'eux sans avoir l'air de les remarquer. Ils vinrent s'asseoir sur une banquette isolée. Leurs visages dénotaient de 1 inquiétude, de la contrariété même. Le marmiton ne pouvait pas prendre place à côté d'eux... il lui fallait trouver un moyen diplomatique de so tenir dans leur voisinage sans éveiller leur attention. 11 attendit donc qu'ils eussent engagé leur conversation et qu'ils fussent distraits de ce qui les entourait par l'intérêt, l'ardeur de leur entretien, Et quand il eut jugé qu'ils étaient suffisamment absorbés par le sujet qu'ils traitaient, il s'amusa à lire les affiches apposées au mur et, bien entendu, parcourut avec une attention particulièrement lente et soutenue celle qui était la plus proche d'eux. Aussi habile, aussi dissimulée qu'eût été la manœuvre, Auguste et Donniol s'étaient aperçus de la proximité du marmiton. Mais celui-ci resta beau joueur, balançant lentement son panier, et évita intelligemment de montrer son plein visage au coup d'œil soupçonneux des deux hommes; et, par son attitude impassible, il éloigna toute suspicion, car leur colloque reprit, touffu, sans méfiance. Sais-tu si l'on prête beaucoup sur les perles? demandait Donniol. — Pas mal; mais moins que sur les diamants, je crois. — Celles-là sont belles, certainement; do Villeray, m'as-tu dit, fait bien les choses. — N'oublions pas aussi que ce collier appartenait à Mme de Varelles. — C'était un bijou de famille, alors? „Tiens, réfléchit Léon, le vieux tutoie M. Auguste." Il tendit l'oreille plus que .jamais. La conversation continuait: — Crois-tu que tes papiers suffiront? — Non, certes... et vous?... — J'ai tellement de choses à faire, répondit M. Donniol en haussant les épaules. — Et moi donc! Et puis, Elise qui n'est plus là pour m'aider... Bien au contraire, elle me prend du temps. Croiriez-vous que j'en ai eu pour un quart d'heure à faire sortir de sa chambre te petit groom de Mme des Coudray?... un petit gamm qui n'est pas mouchard, sans doute, mai 3 qui bavarde sur tout, raconte tout ce qu'il sait et le reste... une vraie concierge! „Att.ends- mon vieux, je te soignerai, toi", pensait Léon, à qui allait ce flot do compliments à rebours. — Ah! les bavards, reprenait Donniol, je" m'en méfie comme de la peste... quelle sotte engeance!...Pourvu que ce domestique n'aille pas raconter partout qu'il t'a vu auprès d'Elise. — Bien entendu, c'est comme si c'était fait... ça ne manquera pas. — Ca ne présente pas toutefois, fit Auguste, un grand inconvénient; j'ai paré le coup en lui disant que j'étais venu aux nouvelles de la malade de la part d'Edmonne. — Mais quel rapport y a-t-il? (A continuer.)

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes