Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 23 Avril. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/pk06w97934/
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(i!jeudi Avril 1914 CI.\Q CEniTIMËS 80w année I>° 113 Le Nouveau Précurseur AsojsrTsrins^rEnsrTS t .«CT7JÎS un ail 12.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois mois 3.50 Or. SSS'UR, • 15.00 fr.; - 8.00 fr.; - 4.50 fr. SSitNDE • 33.00 fr.; . le.OOIr.; . 8.00 fr. PSvpMBOURG, ■ 88.00 tr.; . 16.00 Ir.; . 8.00 fr. ro»N POSTALE, - 43.00 fr.'; > 31.00 fr.; . 10.50 fr. Tout abonnement ae poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE a Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des postas en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHOIES { » *«* { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. AIsnsTOKTOBS : OUXDUI&ES, la petite ligne, fr. 0.30 I Réclames, la ligne. . .. fr. 1.50 • i A4 lignes . » 1.00 ! Faits divers, la ligne. . • 2.50 FDUKC3ÈKB8, la ligne . . » 0.50 Chronique Anvers . • 3.00 Ia* annonces de l'étranger et de La Belgique sent reçues aussi par CAycnct Bavas, 8, ploe« de* Martyrs, à Bruxelles, 8, Place de la Bourse, à Paris, et 20, ffiak Holborn, à Londres. AU Dehors FRANCE tes souverains anglais L, souverains anglais voient à chaque 1 Sait l'enthousiasme qui les accueille wEif rhàflUe lois qu'ils se montrent en pu-î, Partout où ils se sont rendus, au poly-* ir Versailles où il y a eu une remarqua-des troupes.; à l'Hôtel de Ville dont "" SES un peu écourtée; à l'ambassade Serre ou le roi George V offrait un dî-m l'honneur du président de la Républi-e Tcfin à l'Opéra, on n'entendait qu'accla- ®îïïrarraînmeS.Je la représentation de gala LiXtait des fragments de l'.Etranger», le ,, fi «Barbares» et le premier acte de la Fllt cchez Thérèse». ... tn second entr acte, les souverains anglais là appeler les directeurs de l'Opéra et les ''flniiit et quart, les souverains furent re-Lndlits àu perron du théâtre au bas duquel jtiomalent les voitures. i, cortège, escorté de cuirassiers, se diri-. japidement vers le ministère des affaires («ères pendant que la foute énorme des Sx acclamait les souverains. Quelques minutes après, le président et Mme poiBcàré quittaient également l'Opéra,aux ac-rlamations de la foule. , minuit et demi, les souverains sont rendis sans incident, au palais des affaires iiiiires. Gonférence politique i Aujourd'hui, il y a une entrevue entre sir booard Grey et M. Doumergue. Al LEMAGNE La politique coloniale du Kronprinz L'ancien commissaire de l'empire dans l'Af-Le Allemande de l'est, le docteur Peters, liant publié un article concluant à la néces-(lé pour l'Allemagne d'étendre ses 'colonies, li Kronprinz aurait suivant le «Courrier du hlâtinat», adressé à M. Peters un télégramme k félicitant et l'assurant qu'il partage ses~ tenions, AUTRICHE-HONGRIE La santé de l'empereur Le bulletin publié mercredi soir dit qu'il n'y a aucun changement sensible dans l'état de santé de l'empereur. Les symptômes catar-iheux ne se sont pas modifiés. Le fonctionne-mal du cœur, l'appétit et l'état des forces m satisfaisants. I On apprend de source privée que l'empereur i aujourd'hui encore beaucoup mieux qu'-i>r. Il a lort bon appétit et se sent très dis-■s. Il a été dans d'excellentes dispositions ujourd'hui. La fièvre est complètement disparue et cela de manière constante. La taôx est faible. Pour suivre le progrès Le ministre de la Guerre a profité de la publication du nouveau règlement sur le service des troupes pour introduire dans la forante du serment une modification rendue E- ^saire par les progrès de l'aviation. Désor-[ .is les soldats devront jurer fidélité à l'Empereur «sur terre, sur mer et dans les airs». Le règlement a encore oublié les sous-mains!ALBANIE Pour reprendre Ooritza [On mande de Vienne au «Temps»: D'après jR informations parvenues ici, les légions icrëes épirotes se sont mises en marche sur toitza. Vers l'entente D'après des renseignements parvenus à Ja-tna, le gouvernement épirote aurait mani-telé le désir d'arriver à un arrangement avec i gouvernement albanais. Il voudrait obtenir tonomie administrative basée sur des ga-fBties sérieuses. Il se plaint de l'impréci-toi «les propositions qui lui sont faites et du Nue de suite des négociations. MEXIQUE L'occupation de Vera Cruz Us amiraux Badger et Flechter, réunis mer-matin à bord de l'«Arkansas», ont déci-5 'investissement complet de la Vera-Cruz et 'débarquement de 2,700 hommes. Le consul des Etats-Unis à la Vera-Cruz té-paphie que les troupes américaines sont empiétement maîtresses de la Vera-Cruz. Au-;■ 4es non-çombattants n'a été blessé II i? i ni morts, ni --blessés parmi les non-com-^nts étrangers. La fusillade a cessé.. On |;:'*nd plus que. quelques coups de feu iso- j1 y a eu 6 blessés, dont 1 mortellement, par- II «s marins américains. Arrestation a fait des perquisitions dans toutes les R? de Vera-Cruz. Les Mexicains, portâmes,. sont arrêtés. A Mexico Communication télégraphique a été ré-J - nier après-midi entre Galveston et Me-on a reçu une dépêche de M. O. Shang-tt i. KSant °îue *e PaYs est tranquille, mais S® habitants sont démoralisés. la m. ÏÏ avec Plusieurs étrangers, escorté ^ » fédéraux allait partir pour la Vera- Entre Vera-Cruz et Mexico i! la Vera-Cruz, reçue à New- t'Vpf 5?n' ^.que deux trains venant de Me-5mohi?iSmp de réfugiés américains sont îobabi(mfs ?ntre la capitale et la Vera-Cruz, faac .uî,en/. Paï ordre du commandant Us f i . Ila VpLS/i^É^Phiques reliant la capitale On ermt sont coupés. BtatomT\n<*l¥»le chemin de fer est également 5 du Mex'muo °'Saughnessy, chargé d'affai-Be Plusiot! sa *.emme son enfant, ainsi bus la capitaleentaineS <i Am^ricains' reste"t L'action des Etats-Unis borrl»^-'^^®us'ei °n assure que les Etats-ïCniZ iai?c nJ !jur démonstration de la Ve-^ 'e tranquille à moins ^ailles erta ne tente d'exercer des ^nouvei^o^.^ restera à la Vera-Cruz jus-Les relations diplomatiques 6 wSvSimSJ? Ie ^énéral Huerta a requis •n chargé ris?* • Etats-Unis de rappeler 6 chargé Sf}vS à Mexlco- 8e a affaires mexicain, M. Algara, aurait reçu l'ordre du général Huerta de demander ses passeports à M. Bryan. Mais le chargé d'affaires du Mexique à Washington a reçu de son gouvernement plusieurs dépêches indiquant qu'il peut être rappelé au premier moment, mais aucune ne lui donna encore l'ordre de réclamer ses passeports.D'autre part, M. Bryan dit qu'il n'a pas reçu d'avis disant que le chargé d'affaires des ; Etats-Unis avait reçu du général Huerta l'ordre de quitter Mexico. Contre l'invasion Toutes les forces fédérales du nord du Mexique ont reçu l'ordre de se concentrer à S.a-tillo pour repousser l'invasion américaine. En conséquence, Pedras Negras, localité située en face d'Eagle-Paz, a été évacuée aux pre-! mières heures de la matinée, après une nuit d'effervescence pendant laquelle des armes ont été prestement délivrées à plusieurs com-j pagnies de volontaires formées à la hâte. Douze cents engagements volontaires auraient eu lieu en une nuit à Piedras-Negras. Les constitutionnalistes Le général révolutionnaire Villa a eu Une conférence avec son chef, le général Carranza. . On croit savoir qu'ils ont décidé de continuer la révolution, malgré la rupture entre Mexico et Washington, aussi longtemps que les territoires occupés par leurs troupes ne seront pas menacés. Nouvelles de l'Etranger Un obus dans un appartement D'après l'enquête du ministère de la Guerre, ; la projectile qui a causé des dégâts au 79 de la rue Erlanger à Paris aurait été lancé par un canon se trouvant dans un hangar appartenant à un constructeur d'aéroplanes ; et aurait été tiré à Issy-les-Moulineaux. Les omnibus de Londres Pendant l'année 1913, la Compagnie, générale des omnibus de Londres a transporté 676 millions de personnes. Elle a reçu 75 millions de francs et payé la moitié de cette somme en salaires à ses 20,000 employés. Propriété de son visage M. Robert de Fiers, président de la Société des Auteurs; M Abel Hermant, critique; M. Georges Courteline; Mmes Lange Pierson, sociétaire de la Comédie Française, et Réjane, viennent d'intenter un procès très intéressant pour le monde des arts. Il s'agit de la publication de M. Devries, qui s'est servi de leurs portraits, titres et noms, pour célébrer différents produits commerciaux, et ce sans aucune autorisation et même à leur insu. La première 'chambre du tribunal de Paris, a condamné M. Devries à 300 francs d'amende envers chacun des demandeurs, et aux dépens.Le jugement établit le principe que nul ne peut, sans autorisation, exploiter commercialement l'image, le nom, la personnalité d'autrui. Au-dessus du Jungfraud L'aviateur Bider parti de Berne hier matin à 5 h. 40 avec un passager a traversé le Jung-! fraud (4,157 m ) et a atteri heureusement à 7 heures 10 au-dessus de Brague sur la Briger-berg, endroit d'où étaient partis les aviateurs Chavez et Biolovucie pour traverser le Sim-plon.Les ouvriers du Simplon en grève La grève des ouvriers du Simplon prend de l'extension. Des agitateurs italiens excitent systématiquement les ouvriers. Les grévistes ayant commis des excès, les troupes italiennes ont pris possession des installations du côté d'Iselles. A Brigue, on constate une vive agitation; des assemblées se tiennent dans les cafés italiens de Naters. On craint la grève générale de tous les ouvriers travaillant au tunnel. L'entreprise déclare ne pouvoir céder à aucun prix et préfère fermer les chantiers plutôt que de faire droit à des exigences qu'elle déclare inacceptables. En prévision des troubles, le conseil d'Etat du Valais a pris des mesures spéciales. On annonce d'Iselles que l'entreprise du tunnel a déclaré le lock-out. Elle a réglé les ouvriers; tous les chantiers sont fermés et les ingénieurs partis en congé. Une violente bagarre s'est produite à l'entrée du tunnel. L'ordre n'a pu être rétabli que grâce a l'arrivée de 60 soldats des chasseurs alpins. Le roi de Suède A 2 h. 45 hier après-midi le Roi et la Reine j ont quitté le château de Sofiahemnet et se sont rendus en voiture au château de Drottin-ghoerm, où ils sont arrivés à 3 h. 40. Le Roi a très bien supporté cette promenade en voiture; mais par mesure de précaution, il s'est mis au lit aussitôt son arrivée. Le professeur Berg a accompagné le Roi. Le colonel von Reutter serait fou Un journal de Strasbourg, le « Neues Zei-1 tung», signale de Francfort-sur- l'Oder que le colonel von Reutter, qui fut, Comme l'on sait, l'auteur principal des incidents de Saverne, serait actuellement dans un état de santé qui fait craindre pour ses facultés mentales. Le journal ajoute qu'ainsi s'expliquerait l'ex-| trême nervosité du colonel dans la fameuse i soirée du 28 novembre dernier, où il fit arrêter i et entasser pêle-mêle des magistrats, des ma-! lades et des enfants. BILLET FABLEiffM Le 23 avril 1914. Le débat sur les assurances sociales commence à prendre une tournure intéressante. M. Moverson, député clérical d'Alost,continue son discours ayant pour objet de démolir la thèse de M. Verhaegen, autre député clérical, qui, lui, démolissait les projets de la section centrale, laquelle avait complètement démoli le projet du gouvernement.M. Moyerson s'en prend aussi au contre-projet Pecher, seulement, sur ce terrain-là, il a trouvé une prompte réponse. M. Pecher a immédiatement pris la parole pour défendre son projetai l'a fait dans des termes tels qu'il a été applaudi non seulement par l'opposition, mais même par une partie de la droite. Nous donnons ci-après un résumé de ce discours, d'après le compte rendu analytique. a t. * i- *** Au Sénat, discussion de la loi scolaire malgré l'opposition, la droite a décidé d< siéger samedi pour terminer la discussioi générale. M. Alexandre Braun et Halot, députés d< la majorité, le premier jeune droite, le se cond indépendant, — l'unique, du reste, — ont défendu le projet de loi, mais d'une ma ni ère assez étrange. M. Braun ne le trouve pas assez clérical il se plaint que la présence d'un élève dis pensé du cours de religion, empêche qu'or donne un enseignement purement confes sionnel; vous verrez qu'on arrivera à im poser la religion catholique à tous les en fants belges; c'est le but secret de la loi. Le second a fait une observation qui es la condamnation même de la loi. C'est, dit il, au père de famille à déterminer la lan gue maternelle de l'enfant, celle dans la quelle il doit être înstruit;mais le directeui de l'école peut contester cette désignatior et en appeler à l'inspecteur. C'est donc l'administration et non le père de famille à, qu: i appartient la décision souveraine en ma , tière linguistique, la liberté du père de fa ■ mille ne compte plus. Pourquoi alors 1e respecter en matière religieuse. M. Poullet, ministre, a promis de publiei ; des tableaux et des chiffres pour démontrei que la loi scolaire n'est pas ruineuse poui j les villes et les communes. j C'est cela, l'insertion aux annales va j remplacer les discours; ce n'est pas que : nous regrettions beaucoup ceux-ci, mais à ce compte, on jpourr^iit se passer du Par-| lement et insérer dans des annales spécia-' les, les études de ceux qui seraient choisis [ par les électeurs. Quant aux votes, ils auraient lieu par lettre ou par dépêche. Au fond, on ne serait pas loin du régime actuel. Jean QOSSINQ. * * * Discours de M. Pecher Les discours que nous avons entendus se caractérisent tantôt par un optimisme déconcertant, tantôt par un pessimisme exagéré. Je ne suivrai pas leur exemple, .le considère le projet comme une œuvre insuffisante que je ne désespère pas de voir perfectionner au cours du débat. L'examen du' problème est, débarrassé de bien des controverses anciennes, relativement à la question de savoir s'il faut recourir âvla liberté ou à l'obligation, au régime de la capitalisation ou à celui de la répartition. Nous avons, d'autre part, notre propre expérience et celle de l'étranger; nous avons, enfin, une législation et il me paraît possible, au moyen des matériaux à pied d'œuvre, d'édifier une œuvre sérieuse et forte, susceptible de faire bonne figure à côté des grandes lois d'assurances sociales, dont l'étranger a pris l'initiative. Je pense donc, comme on dit au Palais, que le procès est en état. Sans doute, ce problème à des aspects multiples, compliqués et peut entraîner des charges considérables pour le budget. Mais ce sont là des obstacles que l'on a su vaincre ailleurs. Àu surplus, comme l'a excellemment fait remarquer au Congrès de Gaïul, présidé par MM. Cooreman et Van den Heuvel, M, Léon Bourgeois: «Chaque perte de capital humain est un amoindrissement pour la société, puisque chaque perte évitable, indue, donc injuste, de santé,..de bien-être, de vie, de l'un quelconque de ses ' membres, constitue un appauvrissement matériel et' moral pour l'ensemble des autres, une cause de troubles pour les esprits, de révolte pour les consciences, une menace de rupture du lien social, un danger pour l'ordre, pour l'équilibre et pour la paix. «Défendre, protéger, soutenir, faire vivre le travailleur, c'est defendre, protéger, soutenir le Capital lui-même, c'est accroître l'Etat, c'est aussi accroître l'humanité.» (Très bien! à gauche.) Je souhaite de tout cœur que par une loyale collaboration, nous puissions faire une œuvre hautement nationale. (Nouvelle approbation.)L'idée de l'obligation qui se trouve dans le projet est sortie des faits qui ont confirmé, à cet égard, le sentiment de deux hommes: l'un, homme d'affaires, M. Baudouin; l'autre, homme de science, M. Hector Denis. M. Baudouin s'exprimait ainsi: «Je crois pouvoir conclure de l'expérience que j'ai acquise moi-même, que, sous un régime de liberté complète pour l'ouvrier comme pour le patron, l'affiliation aux caisses de retraite ne prendra pas un développement assez fort pour fournir au problème des pensions ouvrières une solution satisfaisante. »La généralisation des assurances ne peut être obtenue que par le régime de l'assurance obligatoire.» Hector Denis a montré aussi comment l'obligation constitue seule une préparation efficace à l'esprit de prévoyance. La liberté sub-sidiée a été impuissante à faire bénéficier une grande partie de la classe ouvrière de la législation en vigueur. Un économiste français, M. Bégasse, écrit avec raison dans le «Bulletin des assurances sociales (décembre 1912): «Il faut avoir le courage de reconnaître que des rentes aussi minuscules, qualifiées en Allemagne de «Schnapps^rente» ne représentent qu'une utilité fort contestable. C'est là plutôt une aumône qu'une mesure de prévoyance, et ce piètre résultat est bien peu en rapport avec les efforts considérables et continus, faits par la direction de la caisse de retraite et les sacrifices très lourds qùe l'Etat s'esî imposés.» Le dernier rapport de notre caisse de retraite est d'ailleurs bien suggestif. L'obligation, là où elle existe, a donné des. résultats infiniment supérieurs à l!assurance libre. Je rends hommage à ceux qui, à droite comme gauche, ont poussé à la réalisation de l'idée de l'obligation qui nous réunit aujour d'hui. D'ailleurs, les vœux des mutualistes de tou tes catégories ont donné à la conception de l'obligation une force nouvelle. Je n'en veui d'autre preuve que l'ordre du jour voté tou récemment par la confédération nationale des syndicats chrétiens et libres. Le voici: «Le 2e congrès syndical chrétien, tenu £ Bruxelles les 27-28 juillet 1913, s'est prononc( à une importante majorité en faveur du prin cipe de l'asurance obligatoire contre la mala die et la vieillesse. »La maladie et l'invalidité sont, avec le çhô mage involontaire, les principaux risques me naçant l'existence des travailleurs, précisé ment parce qu'elles peuvent frapper l'ouvrie: en pleine force de l'âge, alors qu'il doit pour voir, par son salaire, à L'entretien de sa fa mille. Il faut avîjnt tout remédier à cette si tuation critique. "L'expérience a suffisamment prouvé que 1: liberté, même subsidiée par les pouvoirs pu blics, est impuissante à cet effet. Du reste dans aucun pays, cette question n'a été ré solue en dehors de l'obligation. La Confédé ration générale des Syndicats chrétiens et li bres de Belgique ne peut en aucune façon si rallier à l'idée de rendre l'assurance obliga toire uniquement pour la vieillesse. Certes, ; . cette assurance aussi doit être obligatoire. ; Mais si l'assurance contre l'invalidité et la t maladie ne l'est pas, on ne pourra pas obliger les chefs d'industrie d'intervenir à couvrir les risques de leurs ouvriers. «D'autre part, le principe de l'assurance obligatoire a été discuté avec toute l'ampleur voulue dans les cercles et les fédérations des ouvriers intéressés, et presque partout il a été applaudi et ratifié. »De plus, le gouvernement catholique a promis plus d'une fois et de la façon la plus formelle de résoudre définitivement, au cours de Cette session, la question de la triple assurance basée sur le principe de l'obligation. Ne pas y donner suite n'aurait d'autre résultat que de laisser le problème.sans solution et d'ébranler la confiance des travailleurs dans les dispositions bienveillantes du gouvernement en faveur de là classe ouvrière. «La Confédération générale des syndicats chrétiens et libres de Belgique demande donc avec instance que la promesse faite soit tenue et que le pTojet du gouvernement, modifié d'après les vœux et les décisions de la Confédération générale et d'autres organismes compétents, soit voté au cours de la présente session. Elle exprime aussi le vœu que tous les représentants et sénateurs catholiques se rangent autour du gouvernement pour faire cette loi importante aussi complète que possible.» Un second principe est commun entre nous: nous demandons une limite à l'obligation. Les limites sont 2,400 ou 3,600 francs de salaire par an. Dans une conférence sur le paupérisme et le principe des assurances ouvrières obligatoires, l'émment professeur Adolphe Prins s'est exprimé ainsi: «En -réalité, la prévoyance libre et la prévoyance obligatoire ne s'opposent pas; elles se complètent et se prêtent un mutuel appui. »La prévoyance libre s'adresse à. ceux qui ont gravi la montagne; ils sont au sommet et respirent à pleins poumons un air vivifiant et pur. »La prévoyance obligatoire s'adresse à ceux qui sont restés en bas; î-ls avancent avec peine, on doit Jes pousser, mais une fois en haut, ils usent comme les autres de leur liberté.» Il est un troisième principe. Le voici: Une -ui sap uoiii?Joq,uno;) 31193 'sajqn aoue^oA^id ap sauistutîS.io xniî airej 1T°P 1-itfd stitutions libres peut être des plus utile. J'ai la conviction qu'un système nouveau qui ne répondrait pas aux prédilections de notre tempérament national serait d'avance voué à la stérilité. Je pense donc avec le gouvernement qu'il faut prendre dans la mutualité le point d'appui de l'organisation de demain et c'est dans cet esprit qu'est conçu mon projet. Mais, à partir de ce moment, nos idées bifurquent.Des abus existent^dans l'application fies lois en vigueur. Le gouvernement n'y remédie pas. Et puis l'obligation ne se conçoit pas sans qu'un minimum de secours soit garanti. A cet égard, il y a des lacunes considérables dans le projet du gouvernement. Les assurés maladifs et âgés vont être rejetés dans les conseils régionaux Les actuai-j res s'accordent aussi à signaler l'insuffisance j des ressources en ce qui concerne l'assurance j invalidité. Enfin, il y a la question des méde-! cins. | Le projet du gouvernement est marqué par , un optimisme irréfléchi. Si on l'examine de près, il apparaît comme un projet de parti, étant donné l'organisation confessionnelle de la mutualité chez nos adversaires politiques. Nous sommes disposés à collaborer le plus largement possible à la loi, pourvu qu'il s'agisse r de faire une œuvre probe et juste; mais nous ; ne voulons ni d'une loi d'aventure, ni d'une loi de parti. (Très bienl à gauche.) En fait, le projet du gouvernement s'inspire d'une politique fâcheuse. Aucune résistance n'est opposée à l'esprit d'électoralisme mesquin, qui s'est emparé de la mutualité. Aucun effort n'est non plus fait pour soustraire la mutualité à l'empirisme. Que donnera ce projet dans son application pratique? Les mutualités catholiques n'acceptent des ■ membres que s'ils s'engagent à suivre les réunions d'un cercle'politique. Les clauses que je critique resteront donc en vigueur sous le régime du projet du gouvernement.Le monde des prévoyants a été divisé en deux camps hostiles, et en Flandre, il est impossible de constituer des mutualités, même S neutres. j On organiserait la persécution autour de ceux qui s'aviseraient de s'affilier à des mu-; tualités catholiques. Vers ces conseils régionaux vont donc affluer tous les tarés, et c'est avec raison que les actuaires les ont appelés la «cour des miracles» et M. Verhaegen, le «salon des refusés». Tous ceux qui seront dans l'impossibi-« lité de constituer une mutualité pour une rai-i son quelconque, seront également poussés \ dans ces conseils et il- suffira au gouvernement de refuser à une mutualité la reconnaissance légale pour contraindre ses membres à s'affilier aux conseils régionaux. Les maladifs, les tuberculeux, ayant le plus de titres aux secours, seront renvoyés au conseil régional. Ce sont des imprévoyants, dit le gouvernement. Pour quoi traiter d'imprévoyants ceux qui, malgré eux, ont été tenus ■ à l'écart des mutualités existantes? On dit que, pour faire face à. des besoins plus pressants, on pourrait demander de plus fortes cotisations aux assurés du conseil régional. Mais c'est demander le plus à ceux qui ont le moins! On a dit encore que, en Angleterre, tous les assurés obligatoires ont trouvé rang dans les mutualités. Le gouvernement anglais, ne l'oubliez pas, a créé une assurance postale qui exclut même l'idée de la mutualité. C'est une forme d'assurance très inférieure qui a soulevé maintes critiques de la part des spécialistes.La commission a considéré qu'il fallait garantir aux assurés obligatoires un minimum de secours. .Mais, comme il y a lieu de prévoir de ce chef un déficit dans la caisse des conseils régionaux, le projet prévoit l'intervention des bureaux de bienfaisance. C'est confondre la notion de bienfaisance et celle de la mutualité et surcharger les bureaux de bienfaisance dans les milieux industriels. Je ne puis admettre la disposition du projet du gouvernement qui stipule qu'au-dessus d'un certain salaire, l'assuré sera exonéré d'une partie de la cotisation, mais privé proportionnellement des indemnités. J'estime ; quant à moi qu'en pareil cas les bureaux de ; bienfaisance doivent intervenir pour compléter les cotisations sans que l'indemnité puisse . en souffrir. (Applaudissement à gauche.) ! Le gouvernement n'a jamais rien fait pour orienter les mutualités vers les solutions que dicte la technique moderne de l'assurance. Dimanche, à la Fédération des Cercles ca- - tholiques, a été émis le vœu d'obtenir du gou- - vernement des renseignements et documents sur la portée du projet. C'est bien la preuve que l'on n'a pas préparé les esprits. Depuis vingt ans, nombre de mutualités en- - voient au gouvernement des relevés de comp- - tes qui s'entassent dans les caves du ministère où on ne s'en préoccupe plus. En effet, ja- i mais ces données n'ont été coordonnées et les tables-risques qui devaient nous être délivrées pour 1910 n'ont pas encore été dressées, ce qui est inconcevable. Ces tables existent cependant en Angleterre et en Allemagne et j je ne comprends pas que notre adminisrtation } ne puisse'pas faire aussi bien qu'à l'étranger. Il y a là une abstention indicatrice d'une po litique d'instabilité et (/improvisation. Je suis premier à rendre hommage aux homnn d'œuvre des mutualités qui ont été les pio: niers de l'assurance mais ont été mal dirigé Je suis convaincu que l'obligation ne saura nuire à la mutualité! Mais il faut qu'on la pr pare à recevoir le flot des risques qu'on dii ge vers elle. Considérons que le nombre di ouvriers assilrés obligatoire va être porté à million et demi, et que le sentiment profoi: de solidarité qui existe aujourd'hui parmi li mutualistes libres ne sera plus le même d main parmi les assurés contraints. H fai donc assurer à la mutualité un plancher ass< solide pour supporter tous ces risques no-veaux.Il ne faut pas rester dans l'empirisme; ce . la mutualité est à un tournant de son histoir Dès le début du régime de l'obligation, il fai que les règles techniques de l'assurance soiei observées. Les dépenses ordinaires doivent être coi vertes par les ressources ordinaires. La 1< crée à charge de l'Etat l'obligation de veiller la sécurité des assurés. Le «Bien public» V crivait il y a quelques jours: « La contrainte ne se justifie que par l'impo: tance du service promis et par la certitud que le service sera rendu. Embrigader de fo: ce les ouvriers en des organisaions d'assi rance, leur inspirer oute sécurié pour le me rance, leur inspirer toute sécurité pour le m( ment où ils deviendront malades ou invalides les affanchir par là du souci de l'épargne ind viduelle et les exposer à ne pas recevoir le se cours stipulé, c'est les induire en erreur, c'es leur préparer secrètement des jours de décej tion et de détresse. (Très bienl à gauche.) C'est le langage de la raison et du^on sem Et voici comment M. L. Porlnot donne l'idé générale du bilan technique: « La société mutualiste qui accepte un meir bre lui demande un engagement primordial le paiement régulier d'une* cotisation mensuel déterminée pendant toute la durée de son ai filiation. En retour, ejle lui promet, en cas d'in capacité de travail pour maladie, unè indem nité journalière dont l'importance et la duré sont fixées, par les statuts. « Un contrat intervient entre l'assureur, 1; société mutualiste et l'assuré, l'affilié. L'un e l'autre doivent tenir leurs engagements. Si 1 . membre manque à la parole donnée, la socié té est armée contre lui par le texte même de statuts. «La société mutualiste doit — pour rester di gne de la haute confiance que des travailleur; probes ont mises en elle— disposer en tou temps de ressources suffisantes pour couvri: les risques assurés; elle doit, conséquemment s'appliquer à établir entre ses ressources e ses charges un équilibre stable, surveiller at tentivement «la marche de ses affaires». Pou: cela, elle a besoin d!un instrument de mesur< siffisamment pré.çis, qui lui fera voir sa si tuation réelle à la fin de chaque exercice an ; nuel, établira avec toute l'exactitude possibh la relation qui existe entre son devoir et sor droit: cet instrument, c'est le bilan technique « Dans une société d'assurance contre le ris que maladie, les engagements pris par le: membres représentent les ressources à venir les engagements pris par la société constituen les charges à venir. Le bilan doit mettre er relief ces deux expressions. « L'avoir de la société, c'est le capital qu'elh possède, augmenté de la valeur des cotisa tions de ses affiliés dans l'avenir. Sa dette c'est la valeur des dépenses qu'elle sera appe lée à effectuer en indemnités, soins médicaux et pharmaceutiques, administration,etc. La dif férence entre ces deux postes montre la situa tion réelle de la société et dicte aux adminis trateurs les mesures à prendre pour maintenu l'œuvre ou la consolider.» Voilà dès notions claires, précises. Appli quons-les aux sociétés de secours existair dans notre pays. M. Verhees, le distingué directeur au minis tère de l'industrie et du travail, -et père putati: du projet du gouvernement, disait dans sor rapport présenté au Congrès internationa de Roubaix en 1911: « Il semble que, jusqu'à présent, bién des mu tualités de malaelies ne peuvent, sans recourt: à des ressources extraordinaires, faire hon neur à leurs obligations, à leurs engagement; vis-à-vis des membres. Si toutes établissaien leur bilan technique, on serait étonné de l'in suffisance de leurs ressources en comparaisor de leurs engagements.» Voici ce que disait l'abbé Eecl<hout,secrétair< de l'Alliance des fédérations mutualiste: chrétiennes, au Congrès de Bruxelles de 1910 « Beaucoup de sociétés mutualistes consi dèrent l'avenir avec inquiétude; leurs charge: s'augmentent sans cesse; il leur devient diffi cile d'obtenir des membres nouveaux et le mo ment approche où elles ne sauront plus faire face aux engagements qu'elles ont pris. Er 1907, d'après l'es derniers chiffres que nous pos sédons, il existait un déficit de 645,582 franc: dans les ressources ordinaires de nos.société; de secours mutuels, et cette triste situation'm i s'améliorera pas tant que l'on restera dans le: anciens errements et que l'on ne prendra pa; | en considération et pour base de leur admi nistration une organisation sérieuse et scien tifique.» On me dit que les ressources des mutualité! vont être augmentées. Mais c'est une raisoi de plus pour confirmer le caractère scientifi que que je recommande, afin que ces ressour ces ne soient point détournées de leur desti nation rationnelle et logique. Les mutualités ont négligé de considérer i que le risque croît avec l'âge, et l'Etat pour rait donner à cet égard des indications pré , cieuses. Il importe que le chiffre des cotisa I tions soit établi en conséquence, et il convien : d'éviter que les resources nouvelles provenan : de l'intervention des jeunes ne soient em ployées à augmenter les avantages des aînés i A dater de 1917, des générations nouvelle i seront, dès l'âge de 16 ans, engagées dans 1, ! voie de la mutualité. Nous demandons qu'oi I crée la réserve mathématique. Si les société i peuvent démontrer que leur coefficient de ma ; ladie est moindre que le coefficient que nou prévoyons, elles pourront mettre une somm : moindre à cette réserve. Mais il faut dès base ; scientifiques. | Où ,1a certitude scientifique indiqué ! dans son rapport par M. Versteylen, exis ; te-t-elle dans le projet du gouvernement j Elle n'y est pas. Nous demanelons, je le répète, que l'on con situe un minimum de réserve mathématiqu garantissant l'octroi d'un minimum dë se cours. Quant au projet du gouvernement il ne corr porte que désordre, empirisme et insécurité Nous n'avons pas voulu aller jusqu'au systÉ me allemand et nous avons admis un régim mixte, tandis que l'on peut dire, avec MM Maingie et François, qu'on trouvera nulle pai dans le projet, ni dans le texte des article: m dans les commentaires dont ils sont l'obje ni dans l'expose des motifs, trace d'un tr? va il technique quelconque qui ait inspiré se rédacteurs, En ce qui concerne les cotisations, je ne pui que faire miennes, les considérations émise: l'autre jour par le «Bien public», qui écrivait: «Si un régime conforme aux règles scientif ques risque d'écarter de la mutualité des oi vriers d'un certain âge,rien n'empêche le légi, lateur de réserver le bénéfice des subsides au affiliés qui, à cause de leur âge trop avanci se verraient astreints à des cotisations tro élevées.» C'est d'ailieurs le procédé qu'à suivi l'ac le ministration provinciale d'Anvers, aux efforts »s persévérants de laquelle je suis heureux d'a-i- voir cette occasion de rendre hommage. L'ho-s. norable gouverneur de la province d'Anvers, it. à l'ouverture de la session de juillet 1913, s'ex-ô- primait comme suit: i" «Il n'est plus suffisant, pour mener cette œu-vre à bonne fin, de vagues notions et d'éva- I luations approximatives.Celles-ci peuvent bien " guérir le mal superficiellement, mais elles re-î9 culënt simplement l'heure du règlement des comptes et rendent plus difficile une solution " rationnelle et définitive. Il convient de faire :z intervenir ici une institution supérieure qui, 1_ ' armée de statistiques et d'une connaissance de la technique de l'assurârice, pieut donner des ir conseils utiles et des avis précieux. »La province a compris tout l'intérêt de ce problème. En 1908 elle a décidé de vérifier la II J situation financière des mutualités et de faire i pour chacùne d'elles le bilan technique des | opérations. ^ | »A cette iin elle a, en 1900, aeljoint à la com-f î mission un mutualiste principalement compé-"" j tent au point de vue actuariel. j «Depuis, tous ses efforts étaient employés \ pour affermir l'équilibre financier des caisses f de maladie. j «Les diiférents compte rendus de la commis-sion spéciale nous apprennent que cette re- • cherche scientifique est continuée régulière-; ment. Les données, fournies par le bilan éta-1 bli, sont communiquées aux mutualités in-L téressées. C'était pour beaucoup d'entre elles t un avertissement sérieux; pour quelques unes dont l'existence était particulièrement menacée . d'un grand déséquilibre entre les recettes et i. les dépenses, ces données ont rendu possible é une réorganisation complète,, pour laquelle la province, de nouveau, n'a pas ménagé son aide ni son appui. «Dans cet ordre d'idées le conseil provin- - cial a déjà voté un subside extraordinaire en vue de la constitution de réserves, au profit de mutualistes âgés, dans les caisses mutualistes qui se sont engagées, résolument dans la voie 3 de la technique de l'assurance . »Le bilan technique n'indique pas seulement f à nos mutualités leur situation exacte; elle est [ encore la pierre de touche à laquelle peut s'apprécier la portée de modification à apporter " aux status; il permet de formuler, à cet égard, 3 un avis raisonné et scientifique». C'est la misé en œuvre anticipée de ce que ; noùs préconisons aujourd'hui. 5 Cet ensemble de considérations a encore une • portée plus saisissante au moment où nous allons adopter le principe de l'obligation. t La eïommission a reconnu que des mesures s'imposaient pour astreindre les organes de l'assurance à donner des garaties plus gran-» des. A ce propos,je Signale que ce qu'il faut, ce n'est pas proportionner là réservé à la dépense actuelle, mais bien à la dépense de l'ave-. nir. La réserve doit être non pas empirique ! mais Scientifique. J'en viens à l'assurance contre l'invalidité. Ici, toutes nos critiques contre la partie du > projet concernant l'assurance-maladie peuvent être reproduites, mais avec une acuité beau-: coup plus vive. Comme l'a dit M. Maingie, le l projet est mfçrme quant à l'invalidité. On aurait dû définir le risque invalidité et prévoir les ressources pour y pourvoir. Or, le projet ne contient rien à cet égard. Le risque invalidité est un risque à longue échéance et les dépenses s'accumulent avec une redoutable progression. Il faudrait, pour l'apprécier, une expérience de vingt-cinq ou trente ans. Or, notre, expérience,notoirement incomplète, ne por-< te que sur cinq ou six ans. Les caisses d'invalidité vivent actuellement de cotisations très réduites. Elles ne peuvent • • faire face aux risques. Va-t-on commencer l'as-^ : surance contre l'invalidité, avec la cotisation • de 3 fr. 84 c., à laquelle viendra s'ajouter ; dans un grand nombre d'années seulement la | cotisation patronale de 2 francs? ' i Même la cotisation de 9 fr. 6.0 c. serait insuf-1 i lisante au conseil régional, qui sera le récep-j tacle des plus mauvais risques. La faillite va ; j coïncider avec la mise.en œuvre de la loi nou-! velle. Nombre d'assurés obligatoires seront i victimes d'une véritable spoliation. Les appré-i ciations sévères de MM. Maingie et consorts i sont des plus justifiées. L I Le gouvernement n'apporte pas la solution ! désirable. Il faudra!' commencer par l'autre i bout et définir tout d'abord le risque d'invali-i dité d'une façon précise. Rien de plus imprér ] cis, de plus arbitraire que les termes dont se • sert le gouvernement dans son projet dë loi. C'est l'erreur initiale. Ce projet, c'est'une con- i struction sur un nuage. (On rit). ! Une définition s'impôsë et c'est pourquoi, ! dans le projet que nous avons déposé, nous : nous y sommes employé fat nous y avons joint des tables qui permettent de fixer le chiffre des ressources nécessaires. Notre projet a donc une base scientifique et stable et ne constitue pas un saut dans l'inconnu. Nous voulons donc que des mesures de con» solidation techniques soient prises. Ces mesures sont au nombre de eiuatre: D'abord, l'institution du fonds transitoire; ensuite, la création d'une caisse nationale de réassurance; enfin, ; l'adoption d'un système spécial d'assurance [ contre la tuberculose. J'ai çléjà traité la question du fonds transitoire. Je n'y reviens pas. Quant à la caisse nationale de réassurance invalidité elle s'impose, comme elle s'est imposée en Allemagne. La commission a admis l'idée de la réassurance, mais l'a tronquée en laissant à chaque union nationale le soin de créer une caisse particulière. Ce régime ne [ nous donnerait ni la solidité de l'assurance ni l la garantie de la question. S'agit-il, comme la dit M. Moyersoen, de por, ter un coup fatal à l'indépendance des cais-5 'ses d'invalidité? Pas du tout! Elles auront tou-l jours leur raison d'être et conserveront leur ! autonomie. i J'en arrive enfin à la constitution de caisses spéciales chargées de certaines missions d'hy-3 ; giène sociale, comme la lutte contre la tuber-? culose. 3 » Les raisons qui ont déterminé en Allemagne les établissements d'assurance et les 3 caisj.es de maladie à favoriser de toutes leurs forces la création de sanatoria populaires,n'ont ? j rien de sentimental Ce sont des considéra-; tions d'ordre économique et même financier. - . quelques chose comme la vision d'une faillite 3 éventuelle, qui les ont conduits à réclamer de l'Etat la permission de construire des sanatoria afin d'y soigner leurs assurés tuberculeux.Des mesures ont été prises en Allemagne. 149 sanatoria existent en Prusse. Aussi l'Al-e lemagne est-il le seul pays où la tuberculose soit en régression t ] Le 6 mai 1911, à la Chambre des Communes, i, M. Lloyd George disait: ;, «75,006 Anglais meurent chaque année de la tuberculose, pour la plupart à l'âge de la vi-s gueur et de la productivité. C'est vraiment un fait sinistre,ajoUtait-il, que précisément à l'âge s où l'homme est responsable de la continuation ;, de la race, une sur trois des morts qui surviennent, soit encore due à la tuberculose.» i- c'est pourquoi la loi anglaise garantit que i- les tuberculeux seront soignés dans des sana-toria. Je voudrais que la loi inscrivit chez nous x la même garantie (Très bien! à gauche), j. Le gouvernement prévoit, il est vrai, un im-p portant crédit en faveur de sanatoria. Mais il ne donne pas à chaque assuré tuberculeux le droit de se faire admettre dans ces sanatoria

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Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

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