Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 12 Septembre. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/jm23b5x755/
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I -11.11. Saiiijedî lîi Septembre 1D14 année ■ *• »£SX le Nouveau Précurseur A-BOisrTSTHnvTEnsrTSS -aWVKRS, an mi 18.00 fr.: sdx mois 8 S0 tr.; trois mois S.50 fr. WTERiKim, . 15.00 fr.; • 8 OO fr.; . < 50 fr. BOLLAÎSDE. . SS.OO fr.; - »6.00 fr.; • 8.00 fr. UJXKMBOliBa. . 88.00 fr.; » «.00 fr.; • £-00 fr. BHION POSTALK, - «3.00 fr.; - «i-OO fr.; « 10.50 fr. Tout abonaeinent m potttsatt iwçnt «fa» tomoL J 4UWS "* tW«W« * J""—1 * <i»M *0" IWMB i» JOURNAL DU SOIR TÛiPBOSB { rSS^SMto.» «•*•* { S9. VIEILLE BOURSE. - ANVERS. AN"KT OTST OI33 - Oecikaie»!.la petitelijfne. fr. 0.80 | RAclamb, la ligne. . fr i 60 1 à 4 lignes . » 1.00 | Paitb mtkrs, la ligne. . » 2.SG PihanciOjb, la ligne . » 0.50 Chrorkjui Anvers .... a'oo Lm mwww de i ttoranger til du la HiiUfitfvui tûtu roçxw auMt par C Ayatcé Baxu, t, pu,m dm Martyr,, A Bnmciin, S, Plmo* *> Im Bom,, è Js'mr», » 10. BU/h flolbam. à Lonirm. La marche victorieuse des allié! Les alliés contênuesni à géant de grosses périt a cédé après uns M. Delcassé, ministre des affaires étrangère: de France, a envoyé ia dépêche suivante à M Klobukowski, ministre de France en Belgique La 1re armée allemande continue à se re plier: trois de ses corps d'armce étaient hiei soir rsjetés entre Villers-Cotferets et Soissons Nous avons en 4 jours gagné de 60 à 75 kilo mètres. Dans la 2me armée, le 10me corps et la garde, refoulés au nord des marais de Saint-Gonds, sont en retraite. En Champagne, la 3me division se replie également. Le centre allemand a donc enfin cédé après une lutte acharnée dans la région comprise entre Sézanne et Vitry. refouSeir B'ennemi lui infli-ïs. — le centre allemand » hataiSIe acharnée » Dans l'Argonne la 4me armée allemande été refouSée au nord de la forêt des Troi Fontaines. La 5me armée, qui a tenté un effort tr sérieux sur notre droite, a été repoussée. Les troupes alliées occupent Vassincourt. La situation générale s'est ainsi mcdifii notablement à notre avantage pendant c derniers jours. Ajoutons que dans tous les engagements q ont eu lieu les Allemands ont subi des pert considérables. Les alliés leur ont pris bea coup de munitions, de canons, des mitrailiei ses et un drapeau. Un "taube,, pris Un officier allemand est tué, un autre est fait prisonnier ANVERS, SAMEDI. Officiel). — Ce matin, à 9 1/2 heures, un «Taube» a été descendu dans nos lignes le long du canal de Louvain à Matines.Un officier allemand a été tué; l'autre aviateur a été fait prisonnier. L'appareil a j été conduit à Anvers. ' Des prisonniers alternante Hier soir, un nouveau convoi de prisoi niers allemands est arrivé à Àttvers, à 1 gare du Sud. ïls étaient environ une centaine. On les a presque tous trouvés hàn't; d'objets les plus divers et lès plus étrai gers à leur mjé'tiS* de soldat, surtout de objets lie toilette pour femmes. Il paraît que ces. messieurs se prépî raient à faire à leurs amies des cadeau pris sur les Belges. C'est pratique mais canaille. BËHSIHaBSBg SES SO&à^MSSSSSOBam» SIEraSSSiigl&HU La flotte anglaise ANVERS, SAMEDI. — Communication de I: Légation britannique. — Dans sa déclaratioi faite vendredi, M. Winston Churchill, ministn do la marine, a dit que, avant douze mois d'ici, le nombre des grands cuirassés dont Iz construction sera achevée par la Grande Bre tagne sera plus du double de ceux qui seron terminés par l'Allemagne, tandis que le nom bre de croiseurs sera quatre fois plus grand Do sorte qu'avec !e progrès de la lutte, les chances en faveur de la Grande Bretagne s'ac-croîtront d'une façon persistante. I Les opérations en Russie i Pendant que l'armée des alliés refoul victorieusement l'ennemi sur tout le front ' les Russes, de leur côté, continuent à obte i nir de nombreux succès en Galicie où il ont assiégé Grodek. Ils ont pris Tonaszev infligeant à l'armée autrichienne une d^ faite sensible et la contraignant à une re traite désordonnée. Par suite de cette opération, les Russe ont coupé l'aile gauche de l'armée autri chienne des troupes qui opéraient dans 1 rayon de Tomaszow et Rawa-ruska, ai N.-Ns-O-. de Lemberg. A ANVERS Avis aux réfugiés Le comité qui procure le transport gratuit en Angleterre aux familles réfugiées non admises à séjourner à la position fortifiée d'Anvers siégera désormais à. l'Opéra fama'nd, avenue des Arts, de 10 heures à midi et de ? £ 6 heures. Volontaires civils Ce groupe fait un pressant appel aUx Anversois âgés de plus de 25 ans, d'une constitution robuste, pour remplir les fonctions d'infirmiers-brancardiers dans ses différentes ambulances. Commission des navires et marchandises saisis La commission des navires et marchandises saisis, 35, courte rue Neuve, porte à a connaissance du commerce anversois que, par décision de M. le lieutenant général, commandant la place fortifiée d'Anvers,- elle a dans ses attributions la garde et le contrôle:a) de toutes les marchandises en navire ennemi. b) de toutes les marchandises réquisition-nables, se trouvant dans les navires, allèges ou sur quai dans le port; c.) de toutes les marchandises réquisitionnâmes entrant dans le port. En conséquence, tout enlèvement d'une quelconque de ces marchandises, devra dorénavant être autorisé par la commission susdite. Les demandes d'autorisation d'enlèvement exécutables le jour même, devront être présentées avant 10 heures du matin; cell3s présentées après 10 heures ne seront exécutables que le lendemain. Dans la garde-civique Le général-major Mois, commandant supérieur de la garde civique d'Anvers, est proposé pour être nommé lieutenant général; l'arrêté de nomination paraîtra un de ces jous au Moniteur. Le général Mois est attaché à l'étàt-major du lieutenant général I)e Guise, commandant la position fortifiée d'Anvers. A la tête de la garde.civique militarisée est placé le général Maes de l'armée, commandant supérieur de l'enceinte d'Anvers. Le général Mois a présenté le genér il Maes aux officiers de l'état-mj-jor cle .a garde civique. Les opérations de l'armée belge La situation Les opérations entreprises par de campagne contre les frvrc9s ai|emandes (|u occupaient le ^yg donné les meilleur résultais A l'heure actuelle les provinces d'Ar vers et du Limbourg, ainsi que ia presqu totalité de la Flandre orientale, sont dégagés Nous avons dit fjue nos troupes avaient réoc cupé Termonde. Au cours d'un combat livr dans la journée de jeudi les Allemands on essuyé des pertes sérieuses et ont battu définit vemenî en retraite. D'autre part, la colonne qui s'était dirigé de Melle vers Audenarde et Ruyen avait ef quissé dans la nuit un mouvement de retou vers le Nord. Nos troupes ont contraint l'en nemi à se reporter vers le Sud. Les opérations qui ont eu pour résultat I; prise d'Aerschot se sont poursuivies hier ave succès. L'ennemi a subi de grosses pertes grâce ; notre artillerie eî aux pièces de campagne d fort calibre dent l'efficacité a été brillammen démontrée. Les trésors É nos églises Le hasard-, nous a fait assister cette se niaine à l'enlèvement du tableau de l'As sompjion, l'œuvre rubénienne qui décorai le maître-auU1 de la cathédrale. Travai considérable: le tableau se trouvant solide ment encastré tans les colonnades. Ce n'es pas sans quelque émotion qu'on voit pren dre ces. mesuré^ de précaution, louables e nécessaires, mais qui ne laissent pas de pre jeter une ombre.de mélancolie... Allez voir maintenant le chœur du somp tu eux édifice qui dans un transport d'en thousiasme, l'illustre romancier anglai Walter Scott appelait l'ouvrage de demi dieux... Privé de la lumineuse Assomption, qu'oi a souvent comparée à un bouquet de fleur et dont les lignes ondoyantes et la couleu prestigieuse sont d'un effet unique, le gram autel de pur goût classique paraît bie] froid; il lui manquq le rayonnement que 1 pinceau du maître kle l'école flamande re pand a profusion. On a remplacé provisoi rement Y Assomption pur une toile de form et de dimension absolument semblables mais assez inférieures d'une tonalité grise On avait antérieurement déjà enlevé dans les chapelles et hs transept,"les autre tableaux de Rubens, Otto-Vénius, Marti] De Vos, Van Balen, etc. j Toutes les églises de l'ancienne ville soi i de véritables musées. A Saint-Paul on décroché les Rubens, les Van Dyck, les Te a niers, les Jordaens, les Martin, De Vos, le ^ Van Ralen qui en font l'ornement. * A Saint-Augustin, à Saint-A toine, Saint-André, les toiles des grands maître ont disparu également. À Saint-Jacques, les richesses artistique sont i nombrables, on a travaillé hier per dant toute la journée à déménager les ines timables tableaux de maître. Outre les Rv bens, les Van Dyck, les Otto-Vénius,les Joi daens, etc., il y avait là un Van Noort (iprc fesseur de Rubens et de Jordaens), et un a œuvre du Guide, l'illustre maître bolonais. s. Pour les nombreux Anversois qui avaier l'habitude de pèlèriner fréquemment dan ce musée religieux, où Ton ne se lasse j: às mais d'admirer, c'est presque un spe< tacle navrant de constater les vide laissés partout. On se réjouit néanmoins l'idée que toutes ces merveilles échapper] i au danger d'une destruction possible. Mais on ne peut se défendre d'un serre îS ment de cœur en contemplant les inappre ciables verrières, les admirables statues d marbre de Quellin et d'autres scutpteurs d Jl la glorieuse époque de l'art flamand, qu'o' îs est obligé de laisser exposées... j. Par une singulière ironie des choses, re làtons que la cathédrale a dû mettre à Tr x' bri des attentats teutons un tableau d §asso Ferrato qui est un don de... Frédéric Guillaume, roi de Prusse;.. Un télégramme Le second embarquement pour Fo.lkeston> i- organisé par le Comité officiel de secour a aux réfugiés a eu lieu jeudi à bord du Co penhague envoyé par le gouverriëment an glais. il a pris environ trois' cent cinquante pas s sagers. ~ Sa Majesté la Reine, accompagnée de M le général Jungbluth, a. assisté à ce secorx embarquement; éllé à été reçué à bord pa L" M. SL'hoîlaert, président de la Chambre de x représentants, par M. Berryer, ministre d' l'intérieur, qu'accompagnaient M. De Bùe questeur de là Chambre des représentants M. Coenen, conseiller provincial du Bra bant, et M. Devroye d'Anv.ers, déiégué di 3 Comité; Sa Majesté ia Reine a eu un mot d'en coiiragement pour tous les réfugiés. Elle" s'est entretenue très longuement avec M. Gordon, secrétaire du duc de Wel lington, qui s'est tout spécialement occup de l'organisation des secours si générëuse ment accordés au gouvernement belge pa e l'Angleterre. > Sa Majesté la Reine a quitté le Copen hagae vers sept heures acclamée par le: 5 réfugiés reconnaissants et la populatioï 7 anversoise. . M. le président de la Chambre des repré sentants a adressé à M. Àsquith le télé gramme suivant: •Lh Reine des Belges a daigné assister à l'em î barquement à bord ïlu «Copenhague» des réfu J giés, victimes de la guerre, en partance po'ui l'Angleterre. Sa Majesté a personnellement constaté e: admiré l'excellente organisation de la généreuse intervention de la nation anglaise et de son gouvernement. •Elle en a itérativement et. hautement manifesté Sa Royale satisfaction et Sa prof-onde gratitude. Veuillez trouver ici l'expression de ces sen l timents. Le P.r^siaehl du 'Comité,-officiel de secours aux réfugiés, j Franz âchollaert. a Président de la Chambre des représentants i j de Belgique s ; ■ La mon d'un aviaîsor t j Le Journal de Houbaix dit que le lieute-; ! nant aviateur Soumoy, de l'armée belge, ar-j riva il y a quelques jours à Bue. Il s'enleva - à l'aide d'un biplan, lorsque, à une centaine 3 de mètres de son but, il lut entraîné dans un tourbillon aérien. r , L'appareil se renversa et tomba à terre, - : écrasant le malheureux officier. | Hier matin ont eu lieu ses funérailles. j ; Leurs procédés * Un soir les Allemands arrivent à X... Les officiers, au nombre de cinq — et parmi eux un neveu de l'empereur — se rendent chez un des notables de l'endroit.D'un ton rogue. S iis donnent leurs ordres. Ils remettent à la | maîtresse de maison un gros paquet de linge sale et commandent: — Laver et repasser pour demain, à cinq heures. t Puis il demandent à souper: 1 — Souper: quatre plats. La maîtresse de maison fait remarquer t timidement que l'on est au village, que l'on manque de ressources et propose un menu t composé d'un potage, d'œufs brouilés «I de poulet. Nous voulons quatre plats. Vous n'avez pas de veaux ici? On conduit l'officier à l'étable et, choi-s sissant un des veaux, il l'abat d'un coup de revolver. Puis il ordonne à un soldat cle dépecer, là bête et de ,découper un des meil-i leurs morceaux qu'il tend à la maîtresse 5 de maison: i' - - Pour rôtir! I Pendant le repas, à cinq, ils burent vingt-i si> bouteilles de vin. L'un des officiers avai.1 1 l'ivresse mauvaise. Interpellant grossière - ment le notable, il lui demanda notamment — Pourquoi nous avez-vous déclaré liJ t guerre? , — Mais ce n'est pas nous qui avons com mencé. — Si: c'est vous. '6 Voyant le ton que prenait la conversation i notre compatriote ne crut plus de voir sa mêler et laissa les Allemands célébrei t bruyamment les victoires qu'ils ont partout x remportées sur des civils sans armes, sur i-_ des femmes et des enfants... s —— ^ k ! s Les forces des armées françaises Le Daily News donne quelques détails sur ; la composition de l'armée française. La France compte 21 corps d'armées et ' 10 divisions de cavalerie de troupes de première ligne. Toutes ces troupes sont sur le , front réparties entre les 7 armées de combat.s Ensemble elies comptent environ 900,000 combattants, mais il y a lieu d'y ajouter un nombre inconnu de divisions de la territo-^ riale qui, dans l'organisation française,ont t le rôle des divisions de réserve de l'Allemagne, et quoique les territoriaux français soient appelés de s conde ligne, ils ne le _ sont pas effectivement, car ils cômpren-~e nent une grande proportion d'hommes en-e traînés qui ont accompli leur terme de ser vice dans l'armée activé et sa réserve. Nous ne savons combien d'hommes de cette catégorie se trouvent actuellement dans les troupes en ligne; mais il y a lieu i d admettre qu'après déduction de l'armée "■ allemande dès unités envoyées en Prusse, le général Joffre pourra mener contre les Allemands se trouvant en France, des forces plus importantes que celles que ces derniers peuvent opposer aux Français. ;j PROPOS DE GUERRE - • Je reçois de Seraing, par-des voies détour-[ nées, une lettre, datée du septembre. J'en - j extrais ces lignes tout à fait rassurantes, : qui tranquilliseront les lecteurs ayant des . ! proches aux environs de Liège, et qui sem-\ | blent prouver que nos ennemis, ne se con-[• i duisent pas partout en tigres déchaînés i s «Ici tout va bien; nous sommes sous la î surveillance des Allemands! Il y a des aéro-, planes tous les soirs. On n'entend plus un , seul coup de canon ni de fusil. La population se comporte comme si nous n'étions i pas en temps de guerre. Les vivres sont en abondance. On peut trouver, ce que l'on veut, et la vie est même moins chère qu'auparavant. Il vaut mieux ne pas quitter sa t demeure» car l'es Alieniands ne saccagent .i • ii'è piilent que les maisons vides. On n'a '■ pas molesté les habitants de Seraing. Nous sommes allés dîner dimanche à Liège,car le service des tramways est rétabli. Ils y ont brûlé quelques maisons. Vraiment, la guer-" re ce n'est pas. aussi terrible qu'on se l'ima-5 gine. Je ne vois pas pourquoi vous iriez en 1 Hollande ou en Àiigielerrè. Nous sommes Belges et espérons bien le rester. Les nouvelles semblent bonnes pour nous. On transporte tous les Allemands à Liège, sans dou-to pour faciliter la retraite. Nous nous portons tous-à merveille. Je vais tous les jours à l'usine et quelques heures à l'ambulance. Si vous désirez venir nous voir, je vous enverrai un sauf-conduit allemand... pour passer la frontière! » N'importe — Belgium for ever! — et à bientôt, j'espère.» On le voit, les sérésiens ne se font pas cle bile. C'est encore le moyen le plus sûr de supporter l'invasion sans trop de dommages..., -jf- * Autre lettre, dit 8 septembre celle-ci, et j venant du coin opposé de la Belgique: de • Knocke-sur-Mer. j «Crois-moi, il faut plus dé courage poiir ; partir que poiir rester! Mais une mère j agéé, que ces alertes continuelles boulever-: sent, et qu'on ne peut laisser partir seule; J une faiblesse physique qui ne permet pas j de verser utilement son sang pour la Pa^ j trie excusent mon geste, qui, au demeu-| rant, débarrasse Anvers de bouches inu-| tiles. Quand reverrons-nous notre chère et fière cité... et dans quel état? Mais ayons confiance et soyons couageux... » Je crois avoir eu le dernier train qui soit parti pour Gancl, par le Pays de Waes, •car tu sais que la voie est maintenant coupée entre Gancl et Lokeren. Quel voyage! Encaqués à quinze dans un compartiment, sans parlei- des couloirs, archibondés. On marinait dans son jus et ce «bummelzug» s'arrêtait à toutes les petites stations. Enfin, à Gancl, on respire un peu. On nous dit q-ue l'ennemi est déjà à Wetteren. Nous filons sur Bruges. Je suis dans mon compartiment avec trois damés âgées, dont ma mère," et deux gardes civiques dè Bruxelles, éreintés 'd'avoir été trimballés à travers la Flandre. Premier arrêt. On. ouvreJa potière, un chef de .gare affairé,, nous intime à tous l'ordre cle descendre.' Brrr!'... Serions-nous tombés dans une embuscade allemande? Sans égards, on nous pousse dans une 3me classe — nous avions des secondes — déjà? remplie. Nous regardons par la portière ce qui nous vaut cette expulsion manu-militaire. C'est un prisonnier allemand, s'appuyant sur des béquilles et l'air hébété, qu'on installe confortablement dans notre wagon. Nous protestons. On nous dit:Il faut traiter les prisonniers avec douceur, et puis c'est un major, cueilli à Grammont, dans un château! » Je veux bien, mais ne faudrait-il pas d'abord traiter aussi, avec douceur les clames belges? » A Knocke il y a un monde fou. Il semble qu'on soit loin ici, des horreurs de la guer-]•-. Los enfants s'ébattent sur la plage, les dames, les jeunes filles papottent comme à l'ordinaire, la mer est belle, infiniment 3t le temps est splendide. Mais on fait de la charpie — car la ouate va manquer,paraît-il et on lit avidement les journaux. Le soir, toute lumière pouvant être aperçus de la 1 ute mer doit être éteinte à neuf heures. Mais le phare, éblouissant, reste allumé!» * * * Je vais répondre à mon ami qu'il a tort. Ne pas chercher à comprendre est aujourd'hui la pierre de touche du patriotisme. Qu'il admire la mer, et,ne songé à rien d'autre, le veinard! Et puis, son major allemand est un brave ■ homme. J'ai lu qu'au moment où il fut fait 1 prisonnier, il se faisait les ongles, comme une cocotte. Plut à Dieu que tous les officiers ennemis fussent' de la même trempe. Car un homme de guerre qui soigne ses mains, n'assassine pas les enfants ni les femmes, et appartient à l'autre moitié rlu genre allemand: celle qui produisit les Schumann, les Schubert, les Werther et léô (jfrëtchen. Ce major-là n'est pas la brute sanguinaire qui incendie et fusille par besoin naturel. Ce doit être un parfait homme du monde, un guerrier généreux et loyal. La Belgique se devait de le traiter particulièrement bien. On n'y a point failli, comme vous le pouvez voir dans la lettre ci-dessuà. On. a même un peu exagéré, mais, n'est-ce pas, à la guerre comme à la guerre!... FANTASIO. Dans les Balkans Pendantq ue se déroulent les phases de la grande bataille, il nous parvient, dit le Corriere dalla Sera, des nouvelles concernant la guerre dirigée, contre les Serbes. Nous- recevons des informations disant que les Russes effectuent des transports de munitions par la Serbie, se servant de Ja navigation sur le Danube. On ajoute aussi que les ÈusseS, à l'embouchure du Danube, prépareraient l'envoi cle troupes pour secourir la Serbie. La nouvelle, outre son importance miîi-tairè, aurait aussi une grave portée politique, car pour remonter le grand fleuve de l'embouchure russe, il faut traverser la Roumanie èt la Bulgarie. La question est T de "savoir quelle attitude ces deux pays i balkaniques .entendent assumer dans la : guerre se déroulant à leurs frontières. Laissant passer les Russes, ils compromette raient leur neutralité. D'autre part, des informations réçues de Rome disent que les tentatives faites pour former un accord turco-bulgaro-roumain contre la Russie ont échoué. LES ANGLAIS AU FEU On a pu apprécier ie flegme des soldats anglais, depuis qu'ils coopèrent àux opérations des armées alliées. Il ne nous appartient pas d'apporter un jugement stu l'importance de leur rollabor uio i ni sur la valeur de leurs efforts dans IeÇ batailles cle front. Toutefois, nous ne pouvons nous défendre d'admirer profondément leur conduite dans les combats d'escarmouci es. Ces hommes guerriers par prédilection autant que par métier, ont pour la plupart fait de nombreuses campagnes et un grand nombre d'entre eux ont participé à la fameuse gue rte pUct-africaine contre les Boers. De cette dernière campagne ils ont reieuil beaucoup de choses, et aujourd'hui, ils mettent en pratique les dures leçons que leur ont infligées jàdiè les vaillants défen-. seurs des républiques du Cap. Un, témoin oculaire, qui a ,eu l'occasion î d'assister, dè luiii,.à ùfi tomibat 'au., cours duquel viiïgt-sitf Anglais, armés de jietîf mitrailleuses, ont fait un horrible carnage, mettant hors comibat plus cle trois mille cinq cents soldats prussiens, raconte comme suit cette étonnante prouesse: '".'était après les (livêrs combats qui • avaient amené l'évacuation de Moîiâ; les Anglais qui s'étaient battu en héros,avaient ! reculé suivant la consigné qu'ils avaiént reçue. Ne cédant le terrain que pas à pa#, vingt-six fusiliers s'étaient retranchés dans ! -une ferme qui commande la belle chaussée provinciale dévalant en ligne droite sur Quaregnon. Nos Anglais avaient pratiqué trois ouvertures superposées dans la porte de la ferme et y avaient rangé par trois leurs | mitrailleuses. Lorsque les^ Allemands des-! cehdirent là chaussée et qu'ils attaquèrent le pont du canal, les fusiliers actionnèrent froidement leurs mitrailleuses commençant par celles qui étaient posées sur le sol. Ils fauchèrent ainsi plusieurs centaines de teutons et formant en peu de temps,- un monceau de cadavres; suivirent les ravages faits par les mitrailleuses rangées aux parties supérieures de la porte. Les Prussiens s'aperçurent bientôt cle. la position difficile qui les exposait à'"ce feu meurtrier et, résolument par un mouvement tournant, marchèrent sur la ferme. Quand ils parvinrent, il ne s'y trouvait plus ni soldats ni mitrailleuses. Ils remarquèrent tout simplement, une ouverture dans un mur mitoyen, par où les valeureux anglais avaient battu en retraite. Dès lors les teutons se remirent en marche sur la route, qui, pour traverser le village se resserre; et firent ainsi quelques centaines cle mètres, lorsqu'ils essuyèrent à nouveau le feu cle mitrailleuses anglaises. Comme la première fois ils subirent des pertes considérables. Mais les Prussiens marchaient en véritable mur mouvant, ce qui leur permit d'atteindre la nouvelle position cles fusiliers britanniqùes. Après avoir enfoncé' la porte qui abritait leurs ennemi^, ils ne trouvèrent que neuf mitrailleuses consciencieusement mises hors d'usage: Quant aux vingt-six Anglais, ils étaient éclipsés pour rejoindre le gros cle leurs troupes, sans avoir reçu la moindre bles-sure, alors qu'ils avaient mis hors combat environ 3,500 teutons. Voilà ce qu'on peut appelèv de là «belle ouvrage» où nous n'y connaissons rien. Leurs précautions à Metz Le Journal des Débats signale qu'à Metz, on a, paraît-il, pris des mesures en vue d'un blocus dé six mois. Depuis quelque temps, il est interdit d'emporter hors de la ville aucun objet d'alimentation, et cette prescription est: étroitement appliquée. On s'efforce de diminuer la population messine; on a Invité les habitants à quitter la ville,leur offrant -un asile dans le centre de l'Allemagne. Dans un autre ordre d'idées, il est miit.niWHIW—B——BMWMH II Il*m intéressant de faire connaître que l'administration épiscopale, sur l'invitation de l'autorité militaire, avait, dès avant la menace de guerre, interdit au clergé de parler français. Peu après, une ordonnance, rendue d'accord entre l'évêché et le gouverneur de la place, mettait vingt prêtres à la disposition de l'autorité pour travailler aux écritures et le gouvernement avait tenu à rendre le fait public, en se déclarant «heureux de signaler cet acte de patriotisme du ! clergé lorrain)»! On a, bien entendu, désar-! mé tous les habitants. Sur le sysièine de fausses nouvelles qui tente d'abuSê!4 Jefc Su]*a duplice, notre interlocuteur nous donna ^es détails précis et vraiment curieux. C'est ain»* beau soir, les Messins ont tout à coup t?^ten^u sonner la «Mutte», la célébré cloche de cathédrale, qui ne s'ébranle que dans des» fêtes solennelles ou des circonstances mémorables. Par cette exceptionnelle démonstration, l'autorité entendait annoncer aux Lorrains là grande vicfôiré allemande de Liège. Et pour la célébrer plus authentique ment,tous les prêtres reçurent par dépêche épiscopale l'ordre de procéder à une cérémonie. de grâce, et à la récitation de trois «Pater» et de trois. «Ave». Un stratagème assez semblable annonça, un peu après, line grande victoire à Mulhouse, et c'est d'ailleurs ainsi que beaucoup d'annexés, qui l'ignoraient encore, apprirent l'entrée des Français en Alsace. Les (talieos dans l'armée serbe & Tout en --attendant des nouvelles de la frontière serbo-autrichienne, le public de Nisch n'a pas été sans éprouver d'angois santés sensations. Chaque jour,de nouveaux prisonniers passaient par la ville; ils venaient notamment de différents points, du champ de bataille du dernier engagement. A NiSch, il y en avait plus de mille, lesquels racontaient le terrible carnage que l'armée autrichienne a subi sur toute la ligne Zer-Losniza-Ljesniza. Suivant ces récits, le commandant des troupes autrichiennes,faisant un mauvais calcul, croyait rencontrer cle la résistance de la part des Serbes à Valievp, et non dans les lieux susdits. Donc, mal' informées, les troupes autrichiennes furent surprisés et attaquées cle tous côtés par les Serbes. Les Autrichiens, s'ils avaient été 500,000 au lieu de 200,000; auraient encore été battus.Un rédacteur du Corriere délia Sera} a rencontré trois Volontaires italiens, survivants xlc la bataille près de Visegrad. Ils étaient huitr tous de Rome, enrôlés clans une compagnie de ^<comitadji». Ils lui ont dit avoir passé la Drma.pour aller eri Bosnie, à la rencontre d'une forte armée de troupes autrichiennes, mais, après un.com-éai acharné, les «comitadji» durent se ro tirer,, ayant subi des .pertes, importantes. Dans cette lutte-périrent cinq Italiens, les-quols combattirent comme des lions. Quand Cesàre Conizza tomba, son dernier cri fut: «Evviva i'Italia!» Les.-journaux serbes publient cet épisode, louant l'héroïsme des italiens.. Les trois, survivants italiens ont été, à Nisch, l'objet d'une vive ovation. La cotante àlMasiile à Kias-Tchéou La colonie allemande de Kiao-Tchéou en Asie, — située sur la nier Jaune vis-à-vis la Corée, — a pris subitement une grande importance internationale à cause de l'occupation cle cette colonie par les Japonais. Kiao-Tchéou est située sur là côte" orientale de la province chinoise de Shantung. Elle fut occupée par l'Allemagne en 1897, alors que des vaisseaux de guerre y apparurent inopinément et que les autorités en prirent possession au nom du kaiser. La Chine,bien entendu, fit notifier quelques protestations, mais la violence triompha et la ville, le ^ort et le district furent abandonnés à ' l'Allemagne, par un traité signé le 6 mars 1898, et pour une période de quatre-vingt-dix-neuf anfl. - L'administration allemande y est sous le contrôle du ministère de la marine et un officier de marine en est gouverneur. La superficie de Kiao-Tchéou est d'environ 200 milles carrés, sans compter la baie (200 milles carrés). Il y a trente-trois municipalités avec une population totale de 182,000 habitants. Les blancs y sont actuellement au nombre de 4,470, dont 3,806 Allemands'. La garnison est de 3,125 hommes de l'infanterie de marine allemande et, de plus, quelques soldats- chinois, Il se trouve à Kiao-Tchéou des autorités judiciaires pour les résidents" européens,-' dont la cour d'appel est la cour consulaire allemande de Shanghaï. Les rés.idents chinois ne sont soumis à cette juridiction que dans des cas spécifiés. Un chemin de fer long cle 260 milles se rend de Chinonfu, capitale de la pro\ynce dr Shanghaï, jusqu'à la ville de Tsingtao, sur la côt-ç. nord de la baie de Kiao-Tchéou. Outre la location de Kiao-Tchéou, l'Allemagne s'est de plus gardé le contrôle d'une «sphère d'intérêt» dans la province de Shantung, dont la superficie est de 2,750 milles carrés et la population de 84,000 habitants. Dans' cette sphère, les Chinois ont abandonné le droit, de contrôle et de gouvernement, prérogative qui appartient au gouverneur allemand de Kiao-Tchéou. Comprise clans cette sphère est une zone maritime de 32 milles empiétant sur la mer Jaune. Une zone neutre de 2,500 milles carrés et de quelque 1,200,000 habitants entoure le district et la baie de Kiao-Tchéou. Les productions de Kiao-Tchéou sont les fruits, les haricots, les noix filées, les patates sucrées; on s'y livre aussi à la séri-culture< à l'exploitation des mines de charbon, fabrication de la bière et du savon l'industrie de la soie y est très prospère. Une cale sèche flottante donne de l'emploi à 1,000 Chinois. Les importations à

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Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

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