Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 13 Mars. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 17 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/pv6b27qr4k/
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marsl914 CirVQ CENTIMES 80" année — Le ffonreae Précurseur AEonsnsœrivnEisrTS - «UVFRS U11 an 12.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois mois 3.50 fr. ffimFTJR - 15.00 fr.; » 8.00 fr.; » 4.50 fr.. nnnANDE - 32.00 fr.; - 16.00 fr.; » 8.00 fr. FnvPMBOÙRG - 32.00 fr. • 16.00 fr.; . 8.00 fr. UNKW POSTALE, - 42.00 fr-l * 21.00 fr.; . 10.60 fr. Tout abonnement sô poursuit .jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des postes cn Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHONES { SS'Sation: » ««4 { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. A.3ST3Sr01SrCCB3 r Ordinaires, la petite ligne, fr. 0.30 Réclames, la ligne. . . fr. 1.50 » 1 à 4 lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne . . « 2.50 Financières, la ligne . . » 0.50 GiiiVonsque Angers . . . - 3.00 Les annonces de ^étranger et de la Belgique sont reçues aussi par F Agence Jïatas, 8, place des Martyrs, à Bruxelles, 8, Place de la Bourse, à. Paris, et 20, lligh Holiom, à Londres. Anvers et Rotterdam ti"- - fin sait que beaucoup de gens comparen i» tonnage d'entrée au. port de Rotterdan f.plui qui arrive à Anvers. Cette compa raison se fait pour montrer lequel des deu: „„rts concurrents est le plus important. Elle est surtout répétée cette comparai' nar ceux qui se sont donné la tâche d< LjflW le port d'Anvers au profit de Rotterdam, et spécialemnet par des journau: de notre ville. Depuis des années,nous ne cessons de répéter aue cette comparaison simpliste est fausse et conduit à des conséquences inexactes Pour évaluer l'importance d'une place maritime il faut tenir compte non seulemeni i l tonnage des navires lui venant de la mer, mais aussi et surtout des marchandises qui lui parviennent, par toutes les voies, pai la mer, par les fleuves, les canaux et aussi nar rail. . , r ii faudrait aussi, pour que la comparaison des tonnages d'entrée ait quelque portée sérieuse que la statistique fût uniforme entre les deux ports. Or, cela n'est pas. C'est ainsi que ceux qui dénigrent Anvers font remarquer que le mesurage des navires, tel qu'il est pratiqué en Belgiue, donne un cubage Plus fort 1ue le mesuruSe des mûm°s navires à Rotterdam et à Hambourg: le fait est en lui-même exact, et c'est un des motifs pour lesquels, nous n'avons jamais voulu comparer entre eux les tonnages d'entrée de deux ports de pays différents. Ceux qui ravalent Anvers disent que le mesurage belge augmente le tonnage de 15 % Cette proportion est exagérée; l'augmentation est bien moindre, du moins en moyenne, car elle varie d'un navire à l'au-IreD'autres motifs empêchent les gens sérieux et sincères de comparer entre eux exclusivement les tonnages d'entrée de deux norts distincts. \insi un navire de 10,000 tonnes peut ne faire qu'un escale de quelques heures dans un port, pour y déposer ou y recevoir 1,000 tonnes de marchandises; cette arrivée est moins importante que celle d'un steamer de 5,000 tonnes qui débarque toute sa cargaison et en prend une autre complète pour la sortie. Ainsi encore faut-il tenir compte de la nature des navires compris dans les statistiques d'entrée dans les deux ports que l'on veut comparer. A Anvers les entrées de mer ne comprennent que les navires qui ont passé par la mer; à Rotterdam on y comprend ceux de la navigation semi-maritime des bas-fleuves, notamment les bateaux rhénans, exclus de nos statistiques anversoises. Et l'on assiste à ce spectacle étrange de voir ceux qui préconisent Rotterdam, diminuer de 15 % les statistiques d'Anvers, sous \o prétexte de différence dans le mesurage, et refuser de soustraire de celles de Rotterdam le tonnage des navires rhénans, non compris dans les statistiques d'Anvers. Souventes fois, nous avons attiré sur cette anomalie l'attention de nos contradicteurs,Jamais nos confrères anversois n'ont essayé une réponse; leur seul but' étant de dénigrer Anvers, dont le port est géré par une autorité ne leur plaisant pas, ils ont recours au vieux moyen de l'autruche; ils se cachent la tête pour ne pas voir. Au mois de janvier dernier, nous avions la môme discussion avec la Gazette de Hollande, qui, comparant le tonnage d'entrée d'Anvers et de Rotterdam, diminuait le premier de 15 %, mais ne retranchait pas, des entrées de Rotterdam, la jauge des navires rhénans. Nous disions, le 27 janvier dernier, qu'il y avait lit une injustice, et une injustice paraissant volontaire. Nous écrivions: "Si notre confrère hollandais, en comparant la jauge d'entrée à Rotterdam à celle d'Anvers, prétend réduire celle-ci de 15 %, jamais il n'a répondu à notre remarque bien importante: dans le trafic maritime de Rotterdan sont compris les bateaux de la navigation di bas-Escaut et du Rhin qui sont exclus de; statistiques belges de ce même trafic. Pou; combien de navires, pour combien de tonnes ces bateaux sont-ils portés dans les statistique: de Rotterdam. f "Jamais, à cette question précise, nous n'a-| vons obtenu de réponse ni de la presso liollan-| daise, ni de l'administration du port de Rotterdam, ni des journaux d'Anvers qui estiment de leur devoir de prôner un port étranger au dé-t triment de notre port national. i "Nous attendons une réponse." La Gazette de Hollande a pris son temps pour répondre. Ce n'est que dans son numéro du 7 mars, , après cinq à six semaines de réflexion, ! qu'elle accouche du semblant de réponse que : voici: Notre confrère anversois est bien naïf s'il s'imagine que nous allons répondre à cette question, alors qu'il est si facile de l'imiter et d'écrire, tout comme lui : "llum I Hum 1 c'est k voir, mais passons." Nous nous permettons donc d'employer il notre tour, cette délicieuse formule et répondrons seulement à sa question concernant le mouvement du port de Rotterdam le jour où il aura réfuté notre affirmation relative au "mesurage belge". Elle est peut-être très spirituelle, cette réponse, mais elle n'est de loin pas péremp -toire.Nous n'avons pas à nous prononcer sur l'exactitude de la réduction de 15 % que l'on fait subir à la jauge d'entrée relevée à Anvers,parce que nous ne comparons pas cette jauge d'entrée à celle d'autres ports.Mais il n'en est pas de même de notre confrère néerlandais, ni de ceux d'Anvers, qui, eux, commettent cette erreur de raisonnement de comparer l'importance de deux choses dissemblables. S'il est exact que les statistiques de Rotterdam comprennent les bateaux rhénans, très importants dans ce port, qui sont exclus des statistiques d'Anvers, aucune comparaison n'est possible, à moins qu'on, ne ramène les deux éléments comparés à la môme composition, en soustrayant de la statistique de Rotterdam les bateaux rhénans non compris dans cohes d'Anvers, comme on veut diminuer celles-ci des 15 % i qu'on déclare être l'excédent résultant du i mesurage belge. I Et puisque le confrère hollandais, au lieu ! de répondre, se défile, nous prenons acte de ! son aveu indirect et nous disons: la cause ! est jugée; n'en parlons plus; passons à des I choses plus actuelles. nn.,i rvi r.nn.u Au Dehors ANGLETERRE Le Homo rule Répondant à de nombreuses questions au sujet du home rule, M. Asquith a annoncé h la ' Chambre des Communes qu'il ferait une déclu-j ration générale lundi prochain. Les concessions faites par M. Asquith aux protestants de l'Ulster sont jugées insuffisantes par les unionistes. Ceux-ci ne veulent pas entendre parler d'exclusion de l'Ulster du Iloine Rule pendant une période de six ans. Quant aux nationalistes-irlandais, le plan de M. Asquitti leur déplait également. Les protestants del 'Ulster approuvent le discours de leur chef, sir Edward Carson, qui à combattu les propositions de M. Asquith aux Communes, et ils sont surtout opposés à ce que le referendum concédé à l'Ulster se fasse par comtés et non pas pour toute la province del 'Ulster. D'autre part, M. Redmond, le leadre nationaliste irlandais, qui a approuvé M. Asquith, tout en, déclarant que ce dernier avait atteint l'extrême limite des concessions que les Irlandais puissent accepter, a été blâmé par une partie de ses troupes. M. Devlin parcourt l'Irlande avec le texte de la proposition de M. Asquith, dont la lecture soulève partout des protestations.Le ministère Asquith se trouve donc très embarrassé. Les unionistes en profitent pour déclarer que de nouvelles élections générales sont nécessaires. Après l'Srlande, le Pays de Galles M. John a soumis à la Chambre, un projet de loi tendant à. accorder l'autonomie du Pays de Galles. D'après ce bill, le Pays de GaUos aurait un Parlement et les femmes pourraient voter sur un pied d'égalité avec les hommes.Le projet de loi a été lu une première fois. On dit que semblable exigence pourrait bien être formulée par les Ecossais. Le budget de la marine Le budget de la Marine pour 1914-1915 s'élève à 1,288,750,000 francs. Le nouveau pro- I ■■ "p"■■■«m. r-,.. . gramme comprend quatre cuirassés, quatr croisseurs légers et douze torpilleurs* Petit échec du gouvernement Jeudi, à la Chambre des Communes,un amei] dement au budget del 'armée demandait qu l'on prit en considération le sort malheureu des femmes de soldats qui ne sont pas en sut sistance dans les casernes, comme le sont u certain nombre d'entre elles. Cet amendemer ne fut repoussé que par 249 voix contre 21: La faiblesse du chiffre de la majorité prove qua les applaudissements frénétiques de l'oj position. Cependant des incidents pareils se sont déj produit maintes fois sans avoir des conséquen ces funestes pour le ministère. FRANCE La loi militaire La Chambre a discuté hier un projet de 1< mettant les cadres de l'armée en rapport ave les effectifs produits par la loi de 3 ans. Naturellement, M. Jaurès, logique avec lui môme, combat ce projet qui consoliderait 1 loi avant le service de 3 ans. Le projet est dé fendu par M. André Lefèvre, accepté par IV: Chalamas, et expliqué pai le rapporteur et 1 ministre de la guerre. L'ensemble de la loi est adopté par 415 voi contre 105 voix. L'Impôt sur la rente Le Sénat, reprenant la discussion de l'im pôt sur le revenu, discute l'article 31 qi énumère les valeurs soumises à l'impôt. M. Caillaux se défend d'avoir contribué la spéculation qui s'est produite quand on cru que la . rente française était soustraite l'impôt dans les projets du gouvernement. Puis il défend l'imposition sur la rente. Le „Figaro" contre IW. Caillaux M. Gaston Calmette publie dans le ,,Figaro de vendredi, avec une reproduction photogra phique, une lettre qu'il attribue à M. Caillau: et dans laquelle le ministre des finances, par lant de l'impôt sur le revenu, déclare „qu'i écrase cette réforme en ayant l'air de la dé fendre et qu'il s'en félicite pour le pays." Cette lettre serait en entier de la main di ministre des finances. Le France et le Vatican Le correspondant du „Temps" à Rome si gnale qu'à un moment donné, depuis la rup ture du Conconrdat, des relations officieuse; entre, le gouvernement français et de haute, personnalités touchant de près au Saint-Sièg< ont été organisées. C'est sous le ministre Caillaux en 1911 qu cette réorganisation prit corps. Un des secré taires de l'ambassade de France près le Qui rinal fut alors chargé par le gouvernemen français d'être l'intermédiaire de ces relations Ces rapports étaient transmis par notre am bassadeur au ministère des affaires étrangères Lorsque M. Poincaré prit possession des ser vices du quai d'Orsay, il donna l'ordre d supprimer cette organisation, estimant que li question ne pouvait être résolue qu'en y as sociant le Parlement. AUTRICHE-HONGRIE A la Chambre autrichienne Les tchèques agrariens radicaux continuer leur obstruction pour empêcher la discussio des projets de loi à l'ordre du jour. M. Groos, de l'Union allemande, propose, e présence 'de l'obstruction tchèque, de mettr pour la première lecture, le projet de loi aug mentant le chiffre des recrues à l'ordre d jour de la prochaine séance. Cette proposition est adoptée par 181 voi contre 147. ITALIE Un malentendu La démarche isolée de l'Autriche et de l'I talie en Grèce, au sujet de l'évacuation d l'Epire est très commentée et critiquée dan le monde diplomatique. L'Italie dit qu'elle est la conséquence d'un erreur des ministres de l'Autriche et de l'Ita lie à Athènes. Ces diplomates, dit-on, ont cr qu'on les Chargeait d'une démarche alors qu'e réalité on leur soumettait un avant projet, c< avant-projet devant être ultérieurement soi mis aux puissances de la Triple-entente. La crise ministérielle Le bruit court à Rome que M. Sannino refusé la mission de former le ministère « a indiqué au roi M. Giolitti comme seul capî ble de constituer -le nouveau cabinet. C'est ce que nous avons pensé. RUSSIE Pour la flotte ~ La commission du budget de la douma a ^ adopté un projet de loi concernant l'ouverture conditionnelle de crédits en 1914, en vue dé la construction de navires de guerre et la misé n en état d'ouvrages dépendant de la marine, ain-, si que des ports de guerre, des stations de té- • légraphie sans fil et des points de couverture. SUEDE L'échiquier électoral Les socialistes continuent à réclamer une ré-•m duction du temps de service et aussi des charges militaires. En présence de cette prétention, les princi-. paux journaux radicaux et libéraux déclarent ' que la collaboration des libéraux et des radicaux avec les socialistes est absolument impossible.» BULGARIE L'Influence russe e £ Des nouvelles venues de Sofia disent que l'issue des élections dans lesquelles le gouvernement a obtenu la majorité, est une défaite pour le parti russe. Avant les élections des agents russes par- - oouraient tout le pays en faisant toutes sortes i de promesses et en donnant des sommes parfois rondelettes pour déterminer les électeurs -1 à voter contre le gouvernement. Le gouverre J ment eut peu souvent l'occasion d'intervenir * car ies agents étaient vêtus en prêtres, en missionnaires et en pèlerins. ALBANIE < Le nouveau souverain i Le prince de Wied visitera à bord du yacht de la marine de guerre "Taurus" tous les ports 1 albanais. Il entreprendra probablement ce voyage dans la seconde moitié de mars. En attendant il a lancé une proclamation au i peuple albanais. Naturellement il y dit que le passé de l'Albanie est glorieux et que le p*u-P1 doit se serrer autour de son roi pour le bonheur de la patrie. TURQUIE i i L'Influence de l'Italie Les négociations qui ont lieu entre la Tur- : i quie et l'Italie pour la zOne d'influence 'de cette ^ dernière en Asie Mineure donnent lieu, dans les journaux français, à de fortes attaques con-t tre l'Italie et l'Allemagne; quelques journaux disent même que l'Italie n'est pas seulement appuyée par l'Allemagne mais même secrètement par l'Angleterre. Si l'Italie se résoud au- - jourd'hui k évacuer les îles c'est qu'elle sait ■>, que grâce à sa zône d'influence en Asie-mineure i elle aura encore des Iles sous la main. Rhodes et les autres îles sont si rapprochées de la côte qu'elles appartiennent pour ainsi dire au maître d'Adalia. AFRIQUE-DU-SUD t Lo Sénat approuve le gouvernement 1 Le sénat a voté en seconde lecture le bill i approuvant' les actes du gouvernement pen-c dant les derniers troubles. Un travailliste seulement a voté contre. ] COLONIES ALLEMANDES La valeur du Kamerun ■ Jeudi après-midi à la commission du budget des colonies du Reichstag, le rapporteur -a déclaré que l'exploitation du nouveau Kamerun a montré que sa valeur était plus grande qu'on I ne l'avait supposé d'abord et il a exprimé le s souhait que l'Allemagne arrive à des accords de frontière plus favorables avec la France et e l'Espagne. Le gouverneur de la colonie a exposé ensui-u te que le chemin de fer tranversal progresse n rapidement. Depuis 1912 on a exploité la sec-it tion Douala-Edea. Cette ligne transversale - sera la base du réseau ferré dans le Kamerun et desservira la future capitale que l'on situera sans doute au centre approximatif de la région. La plus grande partie de ces nouveaux territoires est préservée de la maladie du sommeil que a l'on ne rencontre que dans la région de la it Sangha qui s'étend de Bonga à Garnot. Le secrétaire d'Etat aux colonies a annoncé que l'on créerait un institut pour l'étude des maladies tropicales. BILLET PARLEMENTAIRE Le 13 mars 19H. Trois députés de l'opposition ont pris successivement la parole, hier, dans la discussion du budget métropolitain du Congo: M. Mechelynck,qui a terminé son discours commencé mercredi; M. Jourez, libéral, et M-, Vandervelde, socialiste. * M. Mechelynck, après avoir rappelé qu'il faudrait des sommes considérables pour mener à bonne fin le réseau ferré que M. Eenkin propose de construire au Congo, se demande où l'on trouvera les ressources nécessaires îi l'exécution de ces projets. Il constate que le ministre des colonies n'a aucun plan financier bien établi; il marche presque au hasard; il faudrait mettre de l'ordre dans ses idées, bonnes en elles-mêmes, mais d'une réalisation trop couteuse pour qu'on puisse vouloir les exécuter toutes à la fois. Il faut de la méthode si on ne veut aller au devant d'un échec. Le député de Gand recherche l'ordre dans lequel ces travaux doivent être entrepris; il donne la préférence aux voies rattachant le Ivatanga au Bas-Congo.Il signale la situation de la Compagnie des Grands Lacs qui n'a plus les ressources nécessaires pour achever son entreprise et qui veut tirer son épingle du jeu en endossant celle-ci à l'Etat. Tout cela va exiger des millions,peut-être un milliard que l'on peut difficilement s? procurer au moment où la Belgique elle-même a besoin d'un milliard. Nous allons obérer le pays et ruiner son crédit. Puis vient M. Léon Jourez qui rappelle que la situation actuelle a été prédite par l'opposition libérale; on n'a pas voulu le croire et l'on a suivi aveuglement le ministère dont les affirmations de jadis ont toutes été contredites par les événements. Maintenant, le Congo est annexé au pays; on no peutTabandonner et personne ne s'aviserait de faire pareille proposition.Mais il faut être plus prudent à l'avenir qu'on ne l'a été dans le passé. Il y a des richesses naturelles au Congo; c'est certain encore que l'on ait beaucoup exagéré leur importance. Mais il y manque la main-d'œuvre pour l'exploiter; le nègre n'est pas travailleur, et, ses besoins étant restreints, ne peut être amené au travail que par la contrainte.Le gouvernement propose-t-il d'établir la contrainte, véritable esclavage déguisé? Va-t-il avoir récours à la main d'œuvre étrangère, asiatique.?Ce serait grave. Oui, le Congo devrait être un pays agricole; mais l'agriculture n'y existe pas et depuis trente ans que le Belge est au Congo, quelle exploitation agricole importante a-t-il créée? C'est cependant sur le terrain de l'agriculture qu'il faut agir, car là seulement se trouve l'avenir prospère de la colonie. Après M. Léon jôuréz, M. Vandervelde, le leader socialiste, a pris la parole. On sait que M. Vandervelde s'est toujours séparé du grand nombre de ses amis politiques qui sont et restent anticoloniaux. Le député socialiste de Bruxelles accepte pour la Belgique les devoirs et les charges de la colonisation. Mais il prétend que l'influence du Parlement n'est pas assez grande sur la colonie; il devrait être représenté davantage dans le conseil colonial. Puis il faudrait, à la tète de la colonie, un homme important qui, en relation plus personnelle avec le Parlement, obtienne de lui des pouvoirs plu3 étendus. 11 faut mettre fin aux abus qui se commettent par des agents trop peu faits pour leur rôle et pour cela il faut donner une plus grande indépendance aux magistrats qui restent trop soumis aux chefs adminis-tratifs.Nos agents n'ont pas l'éducation coloniale nécessaire, dit le ministre. C'est exact, mais pourquoi no leur a-t-on pas donné cette éducation? On a tort de ne rien prévoir de ce qui est nécessaire dans la colonie. Ainsi maintenant on nous parle de grands travaux d'utilité publique, de vastes exploitations agricoles; a-t-on songé que pour exécuter ce programme, il faudra des mil liers de bras? Où les prendra-t-on? Pas au Congo; ils n'y sont pas, et la population rarement dense se refuse au travail. Kaudra-t-il retourner au travail forcé, cette forme honteuse de l'esclavage? Et partant comme cela,M. Vandervelde redevient chef du groupe socialiste et fait une oharge il fond contre le régime antérieur à la reprise du Congo par la Belgique et contre le souverain du Congo: feu Léopold II. * « * Après un intermède pris par des discours quelconques de MM. de Bethune et du Bus de Warnaffe, M. Tibbaut, avec des airs doucereux s'en prend à M. Renkin. Il est à remarquer dans ces débats que l'attaque contre le ministre des colonies provient non de l'opposition mais d'un membre do la majorité. Le discours de M. Tibbaut.est trop inspira par le „ôte-toi de là pour que je m'y mette ', pour qu'il ait quelqu'influence; du reste, depuis que les députés de gauche se sont tus, l'intérêt de la discussion a disparu et avec lui ont disparu aussi presque tous les députés. Jean GOSSliUG. Nouvelles de l'Étranger Lo Penny Post En réponse à une question concernant l'affranchissement postal d'Angleterre à 10 centimes entre la France et l'Angleterre, le minis-. tre des postes d'Angleterre a fait la déclaration suivante: Certaines personnalités se sont offertes à combler le déficit que >e timbre à 10 centimes pourrait .amener dans les caisses du trésor, mais le gouvernement regrette de ne pouvoir accepter l'assistance d'initiatives privées en cette matière. Un aéroplane priant On annonce la construction à East Church d'un aéroplane dont les ailes peuvent être pliées. L'appareil tient ainsi dans un septième de l'es-; pace qu'il occupe déplié. Il peut être emporté et suspendu au bossoir des navires de guerre comme une chaloupe. Lo danger des postes élevés A la suite d'un vif incident qui s'est produit h la Chambre grecque, M. Theotokis, leader de ; l'opposition, et M. Zavitzianos, président de la ; Chambre, se sont rencontrés sur le terrain.Deyx j balles ont été échangées sans résultat. Encore un exploit des suffragettes La nuit dernière, des suffragettes ont incendié le château de Stewarton (Ayresihre) pour protester contre la nouvelle arrestation de Mme Pankhurst. La fermeture des musées Avant de rouvrir les musées de Londres, au public, les autorités compétentes auront à prendre toutes les mesures de précaution que comportent les circonstances actuelles pour la sauvegarde des trésors nationaux. Le gouvernement, de son côté, étudie des mesures coercitives rigoureuses qui seront édictées contre les suffragettes. Lord Robert Cecil a demandé au gouvernement s'il ne songeait pas à faire voter de nouvelles lois, s'appliquant" spécialement à ce genre de délits. M. Mackenna a répondu qu'il serait très heureux de recevoir des propositions à ce sujet. Un échange de déportés On parle à la Chambre des Communes de déporter les suffragettes militantes et comme le ministre de l'intérieur demandait où? un député travailliste lui répondit aussitôt: Au Sud-Africain. En tout état, le gouvernement ne paraît pas si éloigné de la prise en considération d'une mesure de déportation, mais il s'agit pourtant, de trouver l'endroit. Sous peu une nouvelle loi sera soumise à la Chambre. La maîtrise de l'air Le premier canon contre dirigeables et aéroplanes sera employé le 23 mars prochain, en Angleterre. A cette date, le ,,Iron Duke" ira en mer, battant pavillon de l'amiral sir G. A. Galla-ghan, et fera des essais avec deux -canons. Ces canons tirent des projectiles explosibles de 12 livres, avec une portée de 6,500 mètres. Procès monstre Aujourd'hui commencent à Varsovie, les débats d'un procès sensationnel contre 74 faux-monnayeurs. Ceux-ci ont émis de la fausse monnaie en papier, à Varsovie et à l'étranger, surtout à Nice. Plus de mille témoins ont été convoqués. Le procès durera, environ t^ois mois. la Faute de Béatrix PAR JUSTUS M ! LIS FORMAN Adaptation île l'anglais par E. PIERRE LUGUET — Oh! Betty, Betty! s'écria-t-il. Les éelios de cette "agonie, de cette rage se faisaient jour dans sa voix, car la jeune temme se retourna avec un soupir qui ressemblait i un sanglot. — Ne faites rien, dit-elle vivement, Harry, »e faites rien! ce serait plus cruel pour moi. Ecoutez... il faut m'aider de tout votre pou-v°ii' pendant les quelques jours qui vont suivre; j'en aurai besoin... Je ne suis pas très bien, je suis nerveuse, surexcitée; il me sera très pénible do rire et de causer avec 'es gens qui sont ici, et de dissimuler ma peine... C'est terrible d'être, ensemble sous la surveillance de mon mari, que je sentirai grimacer et rire en lui-même de ma dé- ® cependant il faut le supporterl ,i' Ja'. ^ folle de vous laissez venir. Har-■71 mais je voulais vous voir et quand il ma fut de vous inviter... Non, je vous prie, ko dites rien!... Aidez-moi de tout votre pouvoir, cette entrevue sera la dernière; aous ne pourrons plus parler librement, nous devrons mentir, Harry, mentir, rire 1 plaisanter... Personne ne doit deviner que os cœurs sont brisés... Aidez-moi, Harry I! çes paroles se perdirent dans un sanglot, «f»?-® ''aimai|; ce qu'elle lui demandait a't bien dur I II se détourna, les mains crispées derrière le dos et s'éloigna vers l'extrémité de la terrasse. Béatrix, malgré le spasme nerveux qui l'étreignait, malgré l'acuité de sa torture morale, admirait avec une sorte d'orgueil fier sa noble tète courbée sous la douleur, ses mains brunes, si fortement crispées que les doigts en étaient devenus blancs. Lorsqu'il revint vers elle, elle sentit que le danger avait fui et qu'il lui apportait le salut, car elle le savait énergique, résolu et sincère.Et, réellement une femme devait pouvoir compter sur cet homme. Il donnait, à première vue, l'impression de la force, une force simple, calme, invincible. C'était un silencieux — les hommes forts ne sont jamais parleurs. Peut-être l'impression qu'i1 produisait était-elle due S cette particularité ou bien à la forme de sa tête qui semblait faite presque entièrement de lignes droites-sourcils droits, grand nez, bouche close aux lèvres minces. Le regard fixe et droit se posait sur les choses très froidement et presque sans expression. Comme ceux de Stam-bolof, ses yeux n'exprimaient rien. En les comparant, à part la moustache grisonnante et la mouche que portait Stambolof, les deux hommes présentaient une grande analogie; c'était le même type. Faring devait avoir trente ans, mais son visage hâlé, brûlé, battu par le soleil et les tempêtes le vieillissait un peu. Là encore se recontrait un point de contact avec Stambolof, car les intempéries avaient produit sur l"un, dans une mesure moindre cependant, ce que le malheur avait produit sur l'autre. Ils auraient facilement- pu passer pour frères. — Vous ne m'avez pas dit, demanda le jeune homme à Béatrix, qui vous avez ici cette semaine? Qui dois-je rencontrer? des étrangers ? Le ton était celui d'une conversation banale ; Faring ne pouvait donner de' plus grande preuve de son empire sur soi-même, car durant toute sa vie, il n'avait fait de si violents efforts pour se dominer. Mrs Buchanan le regarda un long moment. —Olilvous êtes bon,Ifarry, vous êtes bon! dit-elle dans un soupir; puis; Je pense que vous connaissez tout le monde. Nous avons les Eversley. Le colonel Eversloy est ici depuis deux mois pour étudier le système américain relativement à l'équipement de la cavalerie ; il prépare un livre sur ce sujet. Lady Eversley est avec lui. C'est une personne considérable, je l'ai connue h Londres avant son mariage et avant... le mien. C'est la plus jeune fille du duc de Simdon, vous savez, le feu duc...; puis il y a tante Ara-bella Crowley — bénie soit-elle — et M. Stambolof. Vous l'aimez, n'est-ce pas ? Sa-vez-vous que vous vous ressemblez tous deux! Puis il y a encore Ellen Trevor... Oh! pardon, Ali'anor Trevor, et c'est tout... Avez-vous jamais vu des invités si mal assortis ? C'est la faute des EveTsley. Je désirais les avoir, mais ils acceptèrent à la condition de ne pas rencontrer beaucoup do monde ; ils voulaient se reposer au soleil pendant une semaine; aussi ai-je rassemblé autour d'eux des gens tranquilles qui ne demandent que la paix. Vous, Harry, vous êtes une dernière inspiration d'Herbert !... Ah! mais nous ne devions plus parler de cola! ah non!... Vous verrez, la petite Ellen Trevor est charmante et très enfant ; elle amusera le colonel Eversley quand il désirera l'être, et vous aussi, Harry, vous aussi! En outre, elle est heureuse d'être ic i près de Stambolof pour qui elle a conçu une sorte de passion peureuse et tout à fait platonique, telle que les peties filles en éprouvent souvent pour les hommes tragiques. Naturellement, Stambolof ignore ce sentiment : il partirait immédiatement. — J'entends des voix, je crois que nous devrions renter ; ne 1e pensez-vous pas? — Oui, dit-elle. J'avais presque, oublié... Venez, Harry ; allons les retrouver. Elle lui prit le bras un instant : — Si Dieu aime s'amuser aux dépens di hommes, croyez-vous qu'il doit rire parfo de la comédie honteusement comique qi les gens font do leur vie!... Venez retroi ver les autres. III La première Carte Un dîner privé, considéré comme fonctic sociale, peut-être assimilé sur de certaii points, à une représentation théâtrale. Poi les uns, malgré les circonstances défavor; bles qui se produisent,parfois l'entente,l'ha monie, le bon accord planent sur les conv ves ; rien n'y peut aller mal, tout s'y con bine pour former un courant magnétiqi de paix et de gaieté. Pour d'autres, au coi traire, il semble que tous les démons de discorde soient déchaînés ; l'or s'y chan, en cuivre, aucun effort, aucune interventii amicale ne parviennent à harmoniser cahos, un vent souffle sur toutes les tête Les maltresses do maison de même que 1 chefs d'orchestre et les directeurs de thé tre, ont l'intuition de la disposition ambia te, et nulle ne s'assied à sa table sans u prière intérieure aux dieux de la paix et la concorde. Ce dernier dîner à Buchanan Lodge d vait être rangé parmi les derniers. Les él ments discordants y prirent place du coi mencoment à la fin. Tout d'abord le sentiment de soulageme et de repos qu'avait éprouvé Béatrix api son entrevue avec Faring, avait fui sous feu des regards de son mari, faisant place une lamentable nervosité trop longtem contenue. En outre, Buchanan était le pi des amphitryons : sa sauvagerie nature et le manque de pratique l'avaient ren réfâctaire aux conversations banales q s'échangent généralement dans ces sortes de réunions. Lady Eversley à sa droite et 1S Mrs Crowley à sa gauche, avaient donc en 13 lui un partenaire bien silencieux. Stambo-0 lof, lui aussi trop naturellement taciturne l" pour être de quelque secours dans un cas difficile, la parole restait il Eversley et h Harry Faring qui avaient abordé un sujet de conversation intéressant pour tous deux, relatif à l'exploration africaine à travers l'Uganda que Faring avait suivie, et sur laquelle le colonel demandait d'amples infor -,n mations. Jr Arabella Crowley, en vieille amie fidèle, , faisait de son mieux pour converser avec lady Eversley ; la petite Miss Trevor aussi, i. babillait faiblement lorsqu'elle découvrait j_ un auditeur complaisant. io Malgré ces efforts combinés, le repas était i- lugubre 1 II s'y produisait de ces silences la mornes après lesquels trois personnes com- ?e mènerait à parler à ta fois pour retomber >n dans un silence encore plus profond. :e Alors so produisit un de ces faits qui is. changent la mélancolie régnante en augois- es se et en tristesse. Le colonel Eversley, s'a- 1- percevant tout ii coup que depuis une demi- i- heure Faring et lui soutenaient une conver- ie sation absolument personnelle, s'interrom- le pit avec ambarras et quelques mots d'excuse. Il se tourna vers son hôtesse à la droi- e- te de laquelle il était assis, et, poussé par on é- ne sait quel mauvais démon, railla sa mine, n- animée. — Je ne vous trouvais pas bien aujour- nt d'hui, Madame; je le disais à Sybil: „ Mrs ès Buchanan ne devraft pas recevoir, elle se- le rait mieux dans son lit. " Et Sybil pensait à comme moi. Mais, par Jupiter! quelle trans- ps formation!... Il suffit que vous réunissiez du re monde autour do vous pour que vous devi- 11e niez tout autre. Je n'ai jamais vu un tel lu changement en quelques heures! J'ai eu une ui sœur comme cela : languissante tout le jour et débordante de vie et de gaieté lorsque venait le soir. Eversley manquait évidemment de la finesse qui convient dans certaines circonstances et, malgré sa bonne volonté, il se sentait plus à son aise avec les hommes. Sa remarque, quoique juste, était hors de saison ; l'extrême nervosité, la dépression et l'effort violent que s'imposait Béatrix pour les dissimuler, avaient coloré ses joue-;, animé ses yeux d'un feu sombre. L'effet étail réellement éclatant, mais Mrs Buchanan ne pouvait être assimilée au type dont parlait le colonel. La jeune femme lança vers le visage de marbre d Harry Faring un regard craintif puis lo reporta sur son mari. Buchanan était penché, les yeux baissés un étrange sourire sur les lèvres, sa maii: jouant avec le pied de son verre. — Tout le phénomène a une cause, dit-i en regardant le verre <[u'il caressait.Ma...,U grande gaieté de Mrs Buchanan, ce soir, esi facilement concevable ; elle retrouve le; songes d'amour de sa jeunesse. Vous no sa-vez pas , naturellement, mais autrefois sor cœur et celui de M. Faring battaient i l'unisson. Jusqu'à ce soir, ils avaient à peini entendu parler l'un de l'autre... De là, ce-sourires et ces rougeurs I Ce speech, bien que d'un goût déplorable eût pu passer, dit avec humour et gaieté mais Buchanan le proféra d'un ton riélibé rément railleur qui en fit une insulte cru elle. (A continuer.) POUR LES SOINS ÛE LA PEAU

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Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

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