Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 01 Juillet. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/3j39020464/
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—— edï 1 JuiUet 1914 CÏIVQ CENTIMES HOm° année — I\'° 18% Le Nouveau Précurseur ABOJSTtTEOVœîSrTS T .ïNVER8,„ 1111 M 12.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois mois 8.50 fr. JNTERÎr-®' * *5.00 fr.; » 8.00 fr.; » 4.50 fr. WflI.r>'DE, ». 82.00 fr.; » 16.00 fr.; » 8.00 fr. LUXpIBOUTRO, » 83.00 fr.; » 16.00 fr.; » fi.00 fr. lINpN POSTALE, » 42.00 fr.; » 31.00 fr.; » 10.50 fr. Tout abonnement se poursuit Jusqu'à refus formel. ffoUUia uu^f T^Î'.^B à Anter» au bureau du journal et dans tous les bureaux des T^— JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHOHES { £l£&uloo: s«»c4 { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. -A.3SnSTOIsrOES ; Ordinaires, la petite ligne, fr. 0.30 I Réclames, la ligne. . . fr l 50 » 1 à 4 lignes . » 1.00 Faits jmvers, la ligne. . • 2.50 Financières, la ligno . . » 0.50 I Chronique Anvers . . . » 3!oo Les annonces de l'étranger et de la Belgique sont reçues aussi par l'Agence Eavas, S, place des Martyrs, à Bruxelles, S, Place de la Bourse, à Paris, et 20, Sigh Eolborn, à Londres. ie victoire pour Anvers Nos installations maritimes accord est fait. Nous avons pu l'annon-hier, à nos lecteurs, et leur donner, en la temps, les grandes lignes de la con-ion arrêtée provisoirement entre l'Etat, •ésenté par ses ministres des Finances es Travaux publics, et le collège échevi-représentant la ville d'Anvers. s'agit de l'extension de nos installa-s maritimes vers le Nord, . tout d'abord rendons grâce au collège :vinal d'Anvers et sachons lui gré du iltat auquel il a abouti. est grâce à son obstination; c'est par sa ence, par sa connaissance approfondie intérêts anversois et par son énergie à défendre qu'il a su écarter le danger u un port, dit national, érigé au Nord d'Anvers en concurrence avec notre port com-fti'tnal, le seul qui puisse être réellement anversois et réellement pratique. Depuis longtemps les grands chefs de l'administration, surtout les ingénieurs des Pcnts et Chaussées caressent l'idée de créer un port national dont ils auraient eux la direction et l'administration. Les uns veulent ce port national seulement sur la rive gauche de l'Escaut; les autres le rêvaient sur les deux rives, reliés par un tunnel. Un moment, M. Helleputte, s'est laissé entraîner par ses chefs de service et a même '-"--lacé la ville d'Anvers de réserver à l'Etat i ''ucution, l'organisation et l'exploitation ' "3 double port national dont les premiers ns devaient être les deux darses actuellement construites, mais que le gouvernement ne voulait pas céder à la Ville, malgré l'offre faite par celle-ci, de payer cornp tant les 14 à 15 millions qu'on réclamait pour la cession. Le Nouveau Précurseur a jeté alors un cri d'alarme. Ce cri a été entendu. Des démarches pressantes ont été faites et devant l'opposition énergique que M. Helleputte sentait naître, ce ministre a commencé à céder et à renoué les négociations qu'il voulait rompre, Nous^ sommes ^ heureux et fiers d'avoir 1 idu à notre ville et à son commerce ce dont l'avenir dira l'importance. liège échevinal et son énergie ont fait e, et ce reste est chose considérable. * * * ord, la convention signée reconnaît territoire administratif d'Anvers doit re aussi loin que s'étendront les ins-ras maritimes de notre port. la logique même; c'est ce qu'on a lour tous les ports municipaux nde, notamment pour Rotterdam; 'est ce qu'on refusait avec une in-le et incompréhensible énergie, à la ' -, d'Anvers. frétera* lès'ti- C'CSt la ViUe Seule qui dé" ^leiera, les lie „„x marltimes nécessaires et « les exécutera son territoire, sans ■' , r constamment enta^,r avec rEtat et i: double administration des Poi,v= ^ «haus- ' sées et de la Guerre des négociations qui 1 i finissaient pas. a été convenu que si l'Etat doit cons- 1 ire l'écluse du Kruisschans et le bassin- îal, la Ville reprendra ces travaux au ' ' x coûtant, sauf que l'Etat intervient pour j - tnoitig dans les frais de la construction ! Je l'écluse maritime. ; " territoire d'Anvers sera étendu tout i ong du bassin-canal et de l'écluse mari- t time. Tout le long des bassins à construire par 1 In Ville et du bassin-canal, une langue de 1 : . e, de 150 mètres de large, sera cédée à. ' i. Ville qui l'exploitera pour son compte j personnel. , - reprises auront lieu contre paiement t rj." 1.^ Ville des frais d'acquisition par l'Etat, majorés des intérêts à 3 p. c.; les ' terrains provenant du lit actuel du fleuve < seront taxés à la valeur moyenne des ter- ' rains à acquérir pour le détournement du fleuve. Le long de la première zone, une secon- t de zone de 250 mètres de large, devenue territoire anversois, sera exploitée pour compte commun entre l'Etat et la Ville, celle-ci en ayant l'administration, moyen- ^ nant un prélèvement de 15 p. c. sur les recettes. Les autres terrains acquis par l'Etat et qui ne seront ni consacrés à des travaux, ni englobés dans les deux zones indiquées, resteront l'Etat, mais celui-ci s'engage à y tracer d'abord un boulevard large de 20 mètres, puis une série de rues pour les transformer en un quartier qui fera partie intégrante du territoire anversois. * * * Restait la question des dragages éventuels du chenal aboutissant à l'écluse du Kruisschans. En principe, ces dragages sont à la charge de l'a Ville, mais il est admis que si les dragages sont trop coûteux, le droit est réservé à la Ville de demander l'intervention de l'Etat dans ces frais. Cette dernière clause est peu nette, mais nous ne la craignons pas. Nous sommes persuadé, nous l'avons dit à plusieurs reprises, que les projets de modification au coiirs du fleuve, actuellement arrêtés, seront encore modifiés. Us doivent l'être. Déjà l'Etat a renoncé à poursuivre,dans les proportions primitivement annoncées, le prolongement des quais de l'Escaut, au nord du quai du Rhin. D'un autre côté, on prévoit une modification tout aussi importante, au chenal d'accès de l'écluse du Kruisschans. Le cahier des charges de l'entreprise confiée h l'entrepreneur Dumon, prévoit la possibilité de modifier dans les deux ans, le dispositif de ce chenal. Nous "espérons bien qu'on arrivera à le supprimer presqu'en son entier. Le non prolongement du quai h Austru-weel et la suppression du malencontreux chenal d'accès à l'écluse du Kruisschans, permettront de ne pas exécuter cette autre folie des Ponts et Chaussées, le détournement exagéré de l'Escaut dans la province de la Flandre. * * * Mais cela c'est l'avenir; contentons-nous aujourd'hui de chanter un hymne de victoire et d'allégresse,espérant que la période des tâtonnements et des négociations est enfin passée et que maintenant c'est l'exécution seule qui doive nous occuper. Paul NADDY. Au Dehors FRANCE Contre les congrégations Le conseil des ministres tenu hier à l'Elysée i décidé, conformément aux lois sur les con- , légations religieuses de supprimer par décret , 15 congrégations ou établissements congré-jan'stes ne répondant à aucun but d'utilité ( publique, et de fermer les 127 derniers établis- . >ements congréganistes d'enseignement res-ant à supprimer par application de la loi de 1904. ITALIE Pour faire voter le budget t Le premier ministre, M. Salandra, a tenté, i le mettre fin à l'obstruction systématique de 'extrème-gauche, par la promesse d'une ré-radicale de l'impôt, sur la base des progressivité analogue à cette fonctionnant en Angleterre. L'octroi des pensions de vieillesse aux tra- , railleurs est encore impossible dans l'état ac- ; uel du budget, mais M. Salandra promet d'in-roduire, au début de novembre, des projets : lyant pour but d'augmenter le salaire des ou- , Tiers agricoles, de créer à leur profit, une for-ne de contrat plus avantageux et plus équi-able et de développer la petite propriété. Ces promesses ne pourront, évidemment, être i { éalisées que si l'opposition vote le budget à • c >ref délai, faute de quoi M. Salandra déclare { ? [u'il abandonnerait lè pouvoir. j I M. Salandra a encore promis l'ajournement j ( ndéfini des nouvelles taxes projetées sur les : i iaux minérales Italiennes et sur les cinéma- s ographes. j I La majorité de la Chambre à fait un grand j 1 uccès ci M. Salandra, et sur le premier vote i e le passage aux articles, la majorité, en faveur c lu gouvernement, a été de 240 voix; la minori- ! i é, contre 30 voix. ' i Mais le Conseil suprême du parti socialiste c éuni à Rome, a approuvé la tactique obstrue- i ionniste de ses députés. i Après la grève des cheminots A la suite de la tentative de grève générale es cheminots, plusieurs centaines d'entre eux ont être déférés aux tribunaux. Parmi eux I c figurent plusieurs chefs de gare. En outre, la direction des chemins de fer d'Etat a pris des mesures de rigueur ù. l'égard de quatre mille employés et ouvriers. ROUMANIE Contre l'Autriche Le Congrès de la Ligue roumaine du progrès et de la civilisation a voté une résolution constatant que -les persécutions contre les Roumains en territoire hongrois se poursuivirent l'an dernier avec une violence croissante. La Ligue exprime son admiration pour le mépris avec lequel les Roumains de Hongrie accueillent, les persécutions et pour l'optimisme avec lequel ils envisagent l'avenir. Un complot contre le Tsar Les autorités roumaines auraient découvert quelques jours avant l'arrivée des souverains russes Constantza, un attentat préparé contre la vie dU'Tsar par un certain nombre do révolutionnaires bulgares. Une centaine de ces derniers,qui se cachaient à Constantza et ii Bucarest chez des compatriotes, auraient été arrêtés. La plupart d'entre eux auraient, été relâchés, après le départ des souverains russes, mais une vingtaine, contre lesquels la police roumaine a pu réunir des preuves de culpabilité, se trou, vent encore emprisonnés. ALBANIE Un prince turo Selon la «Wiener Allgemeine Zeitung», les insurgés' d'Albanie n'auraient pas l'intent:on d'enlever Durazzo et Val Ion a, mais d'occuper i solidement le reste du pays et d'y proclamer sous le protectorat de la Turquie le prince Burhan ecldine, fils d'Abdul Hamid et neveu du Sultan actuel. A Durazzo Le bruit court que les troupes gouvernementales attaqueront les insurgés. L'hôpital italien est maintenant complètement organisé. L'état des blessés qui y sont soignés, s'améliore sensiblement. Plus 9e bombardement Les vapeurs «Gisela» et «Herzégovina» appartenant à la Société Ofilmalia, ont quitté Durazzo, la durée «TéTeur contrat avec le gouvernement albanais étant expiré. Déjà sur une injonction, formelle de la sodiété, l'on avait débarqué les canons de l'«Herzégov.i-na».Un appel au 6ecours Turkan pacha, premier ministre du prince de Wied va conférer d'abord en Italie.puis 2n Autriche. Le but de son voyage est sans aucun doute l'obtenir l'intervention armée de ces deux puissances. Il a eu hier matin une longue conférence ivec le marquis di San Guiliano. Son secrétaire a déclaré à la «Tribuna» lue le but du voyage de Turkan pacha était le persuader l'Italie et l'Autriche-Hongrie , l'occuper militairement l'Albanie. Il croit lue les événements actuels sont l'œuvre d'Es-sad pacha, à l'exclusion de la Turquie. ETATS-UNIS i Pour la flotte i Le président Wilson a signé le projet rela-if à la construction de huit cuirassés et auto- ] isant la vente de deux cuirassés à la Grèce. • MEXIQUE La médiation Il est probable que la conférence de média-ion clôture aujourd'hui ses travaux, laissant es négociations directes se poursuivre, dans me ville des Etats-Unis, entre les délégués , lu général Huerta et ceux des constitutionnel- . istes. Entre Mexicains Les délégués du Mexique, c'est-à-dire, du ( général Huerta, .voientj plus favorablement [U'on ne pourrait le croire la conférence vec les représentants du général Carranza. ls veulent aborder cette conférence avec un > «prit de conciliation et déclarent qu'il est | •référable de traiter avec les insurgés, qui ont du moins mexicains, qu'avec les Etats-Jnis eu des étrangers ignorant entièrement es choses mexicaines. La seule difficulté pour ] ux est que le généal Carranza n'est pas le seul c hef des rebelles et ils craignent qu'une confé-ence avec les seuls délégués du général Car-anza soit inefficace si les autres généraux, t notamment les généraux Villa et 'Oblogon, ( éclamaient et refusaient de reconnaître Par- ' angement qui serait pris avec le général Car-anza.Négociations générales Les médiateurs ont reçu par l'intermédiaire ( e M. Zubaran, l'un de ses représentants, une i c ommunication du général Carranza dans la- i * quelle celui-ci déclare qu'il veut réunir tou: les chefs militaires, afin de pouvoir donnei une réponse régulière et définitive. Les média teurs en conçoivent le meilleur espoir et ilj considèrent l'envoi des délégués comme une chose faite. Le général Huertâ Suivant des dépêches privées de Mexico, le général Huerta a envoyé son fils et sa fille à Puerta Mexico et il est en train de faire les préparatifs de son départ personnel, qui au rait lieu à bref délai. BANQUE D'ANVERS (société anonyme) Longue rue iVeuve, S -4 Situation au 30 Juin 1914 ACTIF Immobilisé : Nouvel immeuble et coffres-forts fr. 1,577 848 fï Réalisable : Caisse......... 4,HK,468.?.| Portefeuille d'effets . 39,319 634 11 Fonds publics » 11,SON,200.52 Reports et Prêts sur fonds publics » lf>,5-17,492.6'7 Comptes courants, banquiers » 10,45SÎ773/)2 clients * 35,16tVJ53'72 » d'acceptations » 37,189,587.17 DipOts de garantie ff>7,928,237.51 " Tolontaircs ,, 25,135 544 _ Comptes divers 481,957ÏG4 Total fr. 1 «,900,097.18 PASSIF Envers la Société : Capital social fr. 25,000,000.— Réserves : antérieures s la loi du lr septembre 1913 .. 20,024,078.84 Réserves : postérieures à la loi du 1" septembre 1913 155,321.64 Envers les tiers : Effets à payer „ 39,054,074,85 Comptes courants, banquiers * 23 914 254 31 Comptes courants, clients » 49 050 907 31 Déposants (garanties et dépôts libres).. »123,063,781.51 Comptes divers „ 2,097,078.72 Total fr.2S2,900,097.18 Le Directeur, Un Administrateur, E. W. MARSILY. M. GEVERS. Après l'assassinat de Tarchiduc et de sa femme LE TRANSFERT DES CORPS Les corps de L'archiduc-héritier et de sa :emme ont été transportés par train spécial le S.erajevo -à Metkovitch; là, ils ont été placés sur un yacht de la marine de guerre, le <Daimat» qui les a transportés jusqu'à bord î'u* cuirassé, le «Viribu-Unitis». Celui-ci îst parti pour Triest où il arrivera demain ëudi. Vendredi on célébrera un service funèbre i Vienne, puis les corps seront transportés i Aamstetten où ils seront inhumés ensem-)le dans le mausolée que l'archiduc avait ait bâtir. Dans les cercles informés on dit que les )rinces étrangers n'assisteront pas aux jbsèqùès. Pourtant la Neues Fret*. Presse croit savoir que le prince de Connauhgt, le duc l'Aoste, le grand-duc Constantinovitch, se •endront à Elamstetten. LE TESTAMENT DE L'ARCHIDUC Mardi après-midi, le testament de l'archiduc François-Ferdinand a été ouvert m présence de l'empereur et de l'archiduc Charles-François-Joseph. Ce testament, qui est de vieille date,prescrit que la fortune entière, mobilière et mmobilière, de l'archiduc passe à ses en-ants. L'usufruit de la fortune est légué à a duchesse de Hohenberg. .'INSTALLATION DU NOUVEU ARCHIDUC-HERITIERL'installation du nouvel héritier aura ieu probablement aussitôt après les obsè-[ues.Le nouvel archiduc-héritier, qui est lieu-enant-colonel, avancera rapidement jus-[u'au grade de général et recevra une laute charge dans l'armée. UN SUICIDE On télégraphie de Vienne au Matin que le :ommisàire spécial de police, qui était hargé'de veiller à la sûreté de l'archiduc, 'est suicidé une heure après l'assassinat. i LES ARRESTATIONS CONTINUENT M. Pusara, collaborateur du Srbska-Rice, qui est accusé d'avoir tenté de favoriser la fuite de Prinzip après l'attentat, a été arrêté. On a procédé à plus de cent autres arrestations.On a également arrêté une femme, chez laquelle quinze bombes ont été trouvées. LES MEURTRIERS Les auteurs de l'attentat n'ont manifesté aucun repentir. Ils se refusent à répondre à la plupart des questions. Toutefois, ils ne nient pas avoir reçu de Belgrade leurs bombes.Ils reconnaissent avoir agi tous les deux de concert; «il était convenu entre eux, disent-ils, que si l'un des deux attentats échouait, le second complice devait continuer l'exécution du plan arrêté». DES ACTES DE VIOLENCE On a commis à Serajevo de nombreux actes de violence contre les habitants serbes. On a attaqué la maison d'un pope serbe qui s'est défendu à coups de revolver. On mande de Serajevo à la Neues Win-ner Tageblatt que l'état de dévastation des magasins et autres établissements serbes dans cette ville est indescriptible. Tout est brisé. On a retiré mardi les débris des locaux pillés et ils forment de grands tas dans les rues. Le café de l'Europe, le plus grand de la ville, tenu par un Serbe, M. Joftanovitch, est absolument ravagé. Les quinze fenêtres, les tables de marbre et les meubles sont complètement brisés. Au cours de la manifestation, qui a eu lieu contre les commerçants serbes,les trois frères Yovitchitch se trouvaient près de leur magasin. L'un d'eux tira plusieurs coups de revolver dans la direction des manifestants; un de ces derniers fut atteint dans le dos par un projectile et s'affaissa. La foule se précipita sur les frères Yovitchitch, qui prirent la fuite; l'un d'entre eux fut rejoint par la foule, qui s'empara de lui et le blessa grièvement.On a trouvé sur lui plusieurs cartouches de browning. UN ARTICLE PROVOCATEUR CE QUE DIT LA «REICHSPOST» Dans la Reiclispost, un officier de haut grade écrit qu'il n'y a pas complot dans le sens rigoureux du terme, mais conjuration et conjuration internationale. «On a voulu frapper, dit-il, le chef suprême de l'armée, le soldat actif, appliqué au perfectionnement et à l'augmentation de ses forces. Le coup a été porté de connivence par les Serbes et par les Russes. François-Ferdinand aurait été le commandant en chef dans la guerre à venir contre les ennemis du sud-est et du nord-est.Ce chef, qui possédait l'entière confiance de l'armée, rennem inous l'a pris avant la première passe d'armes. Belgrade peut enregistrer une première victoire, et cela parce que nous avons omis d'enfumer à temps ce repaire de Belgrade d'où l'on empeste tout le sud-est de notre monarchie et d'où sortent tous les espions et tous les assassins. On n'a pas tenu compte de l'élan de l'armée qui, distinct, voulait se jeter sur la Serbie pour en finir avec cet Etat. Maintenant, nous sommes sous le coup de la plus terrible des provocations: l'assassinat de notre archiduc héritier par des meurtriers qui ont fait leurs études, qui ont travaillé à Belgrade- Et à quel moment le coup est-il porté? Au moment où la Russie est prête à la guerre, après une période de mobilisation, dans une ! fièvre qui l'a saisie en temps voulu ,comme si elle avait su à l'avance qu'il se passerait cet été un événement qui entraînerait même les plus longanimes des Autrichiens à saisir leurs armes. Rien n'ébranlera la conviction de l'armée sur ce point. Il y a connexion entre les mesures militaires de la Russie et l'avis donné aux Russes par Belgrade que de graves événement se produiraient sur les territoires annexés pendant, cet été. Si, par suite du retard de notre préparation militaire, on nous dit d'attendre, soit; mais alors que le délai soit court. Nous avons une défaite à réparer. Nous avons à faire payer le meurtre de Serajevt à ses instigateurs. L'assassinat de notre archiduc héritier es pour nous l'avis que la onzième heure a son né. Nous attendons le coup de la douzième, a Nouvelles de l'Étranger Les affaires von Forstner Mardi matin a été appelé devant le tribu nal régional de Saverne le procès intenté poui détournement de mineure au lieutenant vor Forstner. Le jugement n'a pas été prononcé. II serf rendu le 7 juillet prochain. Contre la spéculation La Chambre des représentants des Etats Unis a voté un bill ayant pour objet d'empê cher le jeu dans les bourses de cotons et de placer ces bourses sous le contrôle du gouver nement.. Un don de M. Rockefeller D'après le «Daily Chronique», M. Rockefel 1er aurait alloué aux laboratoires de l'institul de recherches médicales, qu'il fonda, une somme de 12,500,000 francs. Ce nouveau don porte le total des sommes accordées par le milliardaire américain pour subvenir aux frais des recherches médicales à la somme formidable de 625 millions do francs. Pour le tunnel sous la Manche La Commission parlementaire du tunnel sous la Manche s'est réunie à la Chambre des communes, sous la présidence de M. Arthur Fell. Elle a entendu un exposé de lord Syden-ham, qui fut longtemps président du Comité de la défense impériale, et qui s'est efforcé de démontrer l'inanité des objections militaires élevées contre le tunnel. Le danger de voir l'extrémité anglaise du tunnel saisie en temps de paix, dit-il notamment, n'est pas plus grand que le danger de voir détruire toute notre flotte ou de voir Londres bombardé par une flotte de dirigeables.Lord Sydenham affirma qu'aucun officier ne saurait combiner un plan sérieux, capable d'aboutir à la capture des deux forts de Douvres et de la station de génération électrique.En concluant, lord Sydenham insista sur sa conviction que le tunnel serait, pour l'Angleterre et pour la France, d'un immense avantage, tant au point de vue politique qu'au point de vue économique. Contre la vie chère De nombreuses femmes ont manifesté liier au marché de Madrid, réclamant la diminution du prix des pommes de terre, dont des sacs furent éventrés et leur contenu répandu dans la rue. Une montagne de cuivre Le «Diaro Illustrado» mentionne l'existence d'une montagne de cuivre au Chili.Cette montagne se trouve à 138 kilomètres du port de Tocopilla, elle a 2,850 mètres d'altitude. D'après les expériences et les calculs qui ont été faits, on estime que cette mine contient 200 millions de yards cubiques de minerai de cuivre, soit un peu moins que les excavations nécessitées par les travaux du canal de Panama.Cette montagne, après avoir appartenu à différents propriétaires, vient d'être achetée par une compagnie américaine, qui va en assurer l'exploitation. Les bêtes préférées aux hommes Un cheval de fiacre tombait, à Paris, bouie» vard de la Chapelle. Une demoiselle Marie Cassant, témoin du fait, cria au cocher : — Quand on ne sait pas conduire un cheval, on conduit des bœufs. Le cocher répondit par une injure quelconque. Sur ce, Mlle Cassani, un poignard à la main s'élança sur lui et lui porta deux coups de son arme dans la poitrine: Durant ce temps, le cheval s'était relevé tout seul. Le blessé a été transporté à l'hôpital et la demoiselle au poignard a été arrêtée. Deux jours sous l'eau Quatre sous-marins italiens, partis de la Spezzia, viennent d'effectuer en plongée un raid d'une durée de quarante heures, effectuant un parcours de 200 milles à une profondeur variant de 15 à 20 mètres. > Ces bâtiments, en cours de route, ont fait plusieurs lancements de torpilles, contre des navires de guerre et sont passés sans être aperçus sous la quille du croiseur «Lombar-dia». Feuilleton du «Nouveau Précurseur» 49 LA PLUS FORTE Grand Roman ' PAR iert SAIMVILLE is ici, Angèie dit-il d'un air préoc- ne femme se leva et se dirigea vers où se tenait son père, me voulez-vous, mon père- deman- iment se fait-il que ta fille ignore ment le français? près d'une heure que je cherche à comprendre d'elle, mais en vain, s m'étonnez beaucoup, fit avec un Vngèle. '?nsici, Tamara... •nfant s'approcha de sa mère. " tenait les yeux fixés à terre, mais s leurs paupières baisssées ses prunelles j ' 'lient de malice, et un rire contenu sou-«V£: les coins de sa bouche. — Vraiment, poursuivit M. Frémont, je SMs peiné de constater combien elle est sau-' age-l — C'est un reproche que d'habitude elle ' mérite guère, jamais enfant ne fut moins-qu'elle.saviez comme elle fait enrager le3 >hes qui désespèrent de faire son tant elle est vive. lii vif argent qu'elle a dans les vei- ney. — ' me parait plutôt avoir une nature . 'Ile et douce, telle que tu l'avais à è.. . Ml de la Rochebriant se mit à rire et ne'répondit rien. Quant à Tamara, comme pour justifier l'opinion de son grand-père, elle restait immobile.— Je n'aime pas, reprit M. Frémont, voir un enfant de cet âge si sérieux. On dirait qu'elle ne sait pas rire, ni jouer, pauvre petite! — Tu entends ce qu'on dit de toi? dit Angèle à la fillette. Ma's celle-ci pinça ses lèvres comme pour dire qu'elle ne voulait pas parler. — Quand vous la connaîtrez mieux, vous changerez d'avis sur Tamara, dit Angèle à son père. — Non, répliqua M. Frémont, en secouant la tête mes premières impressions sont toujours isfaillibles et je ne me trompe jamais.Mais il est tout naturel que tu «lies des illusions maternelles sur ton enfant. Et a propos pourquoi l'as-tu affublée d'un nom aussi bizarre. lamara! ce nom ne figure dans aucun calendrier. — Mais si, il est inscrit dans le calendrier orthodoxe. Il est très répandu en Russie, surtout dans les provinces méridionales. C'est sa marraine, la princesse Wolkons-ky, qui a demandé qu'on lui donnât ce nom. Toutefois, s'il vous déplaît,, nous pouvons le changer. Ma fille possède plusieurs noms. — Ali! espérons qu'ils sont moins barbares que celui de Tamara. Dis-les moi. — Alexandrine, Désirée. Comment les trouvez-vous? — Je n'aime pas beaucoup Alexandrine, mais Désirée me paraît assez jolie. Si tu le permets, c'est ainsi que nous appellerons désormais notre petite-fille. — Tu entends, chérie, dit Angèle à la petite fille. Tu es maintenant Désirée. — J'aime mieux Tamara protesta l'enfant en Russe. — Que dit-elle? interrogea le banquier. — Voyons parle, fit Mme de la Roch brinnt, il est temps que cette plaisanter finisse. Mais Tamara secoua énergiquement ' tête et répondit toujours en russe: — Non, souviens-toi de ta promesse. — C'est une lubie qui lui passe par la têt s'écria la comtesse en haussant les épaule Elle ne veut pas parler français. Mais ne faites pas attention à ce capric — Oh! pauvre enfant, s'écria le banquie elle ne sait pas le français. — Sais-tu, Angèle, que je te trouve bic inconséquente de ne pas lui avoir appris 1 propre langue. Comment faites-vous pour vous comprei dre? — Mais j'ai appris le russe et je le par couramment. — C'est égal, je te blâme beaucoup d'àvo négligé ton premier devoir auprès de 1 fille, qui était celui de lui apprendre ta. lai gue. A force de vivre parmi les Russes, crains, ma chcre Angèle, que tu ne sois d venue tout à fait étrangère. — Oh! rassurez-vous, Française je sui et Française je veux rester. — Je l'espère, fit toujours grave le bai quier, mais ta fille? .— Elle est encore si jeune; elle a toute ut vie devant elle. — Mauvais raisonnement. L'éducatic doit commencer dès le berceau. Eh bie,n! mon père, quoiqu'il ne so bien tard, c'est vous qui dirigerez son édi cation. — Je le veux bien, répliqua M.Frémont. Et s'adressant à Tamara: Voyons, mon enfant, tu vas commenci à apprendre des mots français. Répète après moi. Et articulant aves lenteur, faisant vibr< chaque syllabe, il prononça: — Gr...and... pa...pa. n. Mais la fillette eut l'expression interditi ie de quelqu'un qui ne comprend pas. — Elle ne me comprend pas, c'est vrai a ment désolant! Voyons, petite, ouvre la bouche et l'épèti après moi: «Gra-nd-papa. » Toujours de la part de Tamara le mêmi s' silence. Angèle partit d'un éclat de rire, s. — Tu as tort de rire, dit le banquier, ci r> qui se passe est grave, très grave. 11 faudra qu'à mon âge j'apprenne le rus n se pour pouvoir m'entretenir avec ma petite a fille. Et vraiment je ne t'aurais jamais cru as j. sez inconsidérée pour... — Taisez-vous! interrompit en françaii l0 Tamara Je vous défends de gronder maman, i,. C'est bien assez que papa la fasse pleurer a — Comment! exclama M. Frémont avei stupeur. Tu parles français. Oh! la petite rusée 0 - Pardonnez-moi, mon père, s'écria An > gèle, Tamara voulait vous ménager uni surprise. Elle voulait vous faire croire qu'elle ne sa vait que le russe, afin de vous'étonner plu: j. tard. J' ai eu le tort d'accéder à ce caprice d'en |C | fant gâtée. — C'est à" cette condition que j'ai promi: . d'être bien sage et bien tranquille, s'écris la fillette. it Maintenant je redeviens la Tamara Pe t_ trovna de tous les jours. Elle bondit au milieu de la pièce et se mi à exécuter sa fameuse danse. En même temps elle chantait avec entraii ,r sa complainte favorite. Vasinka ma charmante. Redis moi tes chansons. !r Quel chagrin te tourmente? Dansons, dansons! Très excitée après la contrainte qu'elle s'était imposée, la fillette se laissa aller à toute sa vivacité. Elle dansa, sauta, gambada, déploya toutes ses gentillesses, toutes'ses grâces. ' Par la porte restée entre bâillée, Mme Frémont pouvait entendre les éclats de rire et les cris de Tamara. Enfin, épuisée de fatigue, elle se laissa tomber sur le tapis, près de Yermak. Angèle se leva et prenant la main de l'enfant:— Alons, mignonne, il est temps pour toi de faire dodo. — Oui, répliqua Tamara, dont les paupières se fermaient, j'ai sommeil. i Elle fit une révérence comique à son grand-père. Puis s'adressant au terre-neuve. ! — Allons,Yermak, dit-elle en russe, veux-• tu bien te dépêcher? — Que dit-elle? interrogea M. Frémont. I — Elle appelle son chien, il a l'habitude de dormir dans sa chambre. i — Est-ce possible?... Mais il pourrait la mordre. — R n'y a pas de danger, c'est un brave ! animal qui lui est tout dévoué. — Depuis quand le possédez-vous? — Depuis sa naissance. C'est un jeune chien de Sibérie, à peine ' âgé d'un an. 1 'Tamara ne peut se passer de lui. Yermak, cependant, s'était levé. Il se seebouait, bâillant à pleine mâchoire, , étirait ses membres, et alla se frotter la tête contre sa petite maîtresse. Mme de la P.ochebriant se dirigea avec Tamara vers la porte. — Où vas-tu, Angèle? demanda le banquier étonné. N'est-ce pas ta femme de chambre qui mettra Désirée au lit? Viens avec moi chez ta mère. i — Non, mon père, j'ai l'habitude de déshabiller moi-même mon enfant. Mais.ce ne sera pas long, dans quelques minutes je vous rejoindrai chez ma mère. Elle sortit, avec la fillette. Dans la grande chambre qu'on avait préparée pour Angèle se dressait, à côté d'un grand lit, à baldaquin, une mignonne couche eiiiïïiagée de mousseline et de dentelles. C'était le lit de Tamara. Déshabiller l'enfant, lui faire prendre son bain et réciter sa prière fut pour Angèle l'affaire d'un quart d'heure. F> lasse, par son voyage et les émotions de la journée, la fillette ne tarda pas à s'endormir.Angèle alors rejoignit ses parents dans le salon ivoire. M. et Mme Frémont paraissaient engagés dans un dialogue des plus animés. -■ Ah! je vous interromps sans doutel s'écria la jeune femme. — Non, ma fille, dit Mme Frémont, nous parlions de toi. De moi!. . ne pouviez-vous choisir un sujet de conversation plus intéressant' — Ton père, et moi aussi, nous craignons que ton mari ne t'ait pas rendue heureuse. — Voyons, ouvre-nous ton cœur, aie confiance en nous, mon enfant, Mme de la Rochebriant rougit. Un moment elle garda le silence. Puis, avec effort - Pardon, intervint M. Frémont d'un air important, c'est mon devoir, et j'ajouterai mon droit de père de connaître la vérité! On a d'ailleurs répandu bien des bruits sur votre compte et je tiens à savoir s'ils sont dénués de fondement. Ainsi pressée, Angèle dut s'exécuter. Elle raconta, en s'efforçant de les atténuer, les torts de son mari, ses désordres, sa liaison hautement affichée avec une déclassée, Wanda Zrilnska, le scandale de ses débauches- (A continuer.)

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Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

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