Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 09 Juillet. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/9k45q4sf9z/
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fjeudi 9 Juillet 1914 80m9 année — NO 190 Le Nouveau Précurseur ABOTTNinsCEN-TS : «WVPRS W an 12 00 fr-! six mo!s S S2 lr-; tTOiS m0i3 f'!?£ ?• ANYIuvo, __ . - qq . m 8.00 fr.* » 4.50 fr„ I » sa'00 fr!; » 16.00 fr.; - 8.00 fr. H^îfMRn?TRr » 82.00 fr.; » 16.00 fr.; » 8.00 fr. ' BMWPOS^U » 43.00 fr.; - 21.00 fr.; - 10.50 fr. Tout awnnement se poursuit jusqu'à relus formel. ON S'VBONNE à Anvers au bureau du journal et dan» tous les bureaux des pestes e* Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHONES { ■ »'«o4 { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. A.isrisro3srcEs : OMMifAïuBs, la petite ligne. fr. 0.30 I PJ^eames, la ligne. 7 *, fr. 1.60 » i à 4 lignes . » 1.00 Faits diters, la ligne . . » S.50 Financières, la ligne . . » 0.50 I •hrsnique Anvers ...» s.00 Les annonces de l'étranger et de la Belgique sent reçues aussi par F Agence Bavas, S, place des Martyrs, ù BinaeCles, 8, Plàci d* la Bourse, à Porto, a K, IHgh Bolborn, à Londres. a,tjl IDeliors ANGLETERRE Le biîl des finaces ,1 Chambre des communes a adopté par ■Lx contre 175, une proposition de M. As-gjjl, p0Ur la clôture rapide de la discussion Ju lill des finances. Le Home rule et les Lords. H chambre des lords, par 138 voix contre 39, B>té hier un amendement de lord Lans-K< par lequel l'Ulster se trouve soustrait, •arl limite de temps, à l'application du ré-Hfe du «home rule». Des armes pour l'Ulster Dans une tapisserie provenant de Glasgow, Mblrtiuée à Londonderry, mardi et mise en ioifene on a trouvé plus de 200 fusils Mauser ;t une grande quantité de cartouches, destinés, :r<'l-on, aux volontaires de l'Ulster. FRANCE L'emprunt 'Au ministère des finances, on n'a pas encore eçil les renseignements complets sur la sous-rintion close hier soir. Mais dés précisions que ffis avons recueillies, il se confirme que dès Brésent on peut considérer que l'emprunt a Rouvert une quarantaine de fois. Voici quelques détails relatifs aux sous-riptions effectuées avant l'ouverture des gui-liets officiels: La Chambre syndicale des agents de change couvert 2 fois 1/2 l'emprunt. Le Crédit lyonnais a couvert l'emprunt 9 Dis La Société générale a couvert l'emprunt 8 ois trois quarts. Les demandes de 7 et 14 francs de rente sont rrivées en nombre si considérable qu'il est en-oiv impossible de dire quelle sera approxima-wement la répartition sur la portion non ir-êductible de l'emprunt. La semaine Anglaise j"ar 246 voix contre 10, le Sénat a voté les rédits nécessaires pour introduire la semaine nglaise dans toutes les usines et manufactu- ;s de l'Etat et des régies. Eps ouvriers auront congé le samedi après- ïdi et n'auront que 49 heures de travaux par smaine. le rapporteur, M. de Se'lves était opposé à proposition; mais celle-ci a été défendue per F Nouions, ministre des finances, et par M. piani, président du conseil. LE budget de 1914 La Chambre commence aujourd'hui la dis-pion du budget, retour du Sénat. Les modifications apportées au budget des benses par la commission des crédits sont lu importantes, mais pour la loi de finan-is elle propose d'utiliser plusieurs des tex-6 écartés par le Sénat:' relèvement de la pnte pour les commerçants employant plus I cinq roulottiers, taxe représentative des foiis ûe cession des fonds de commerce, sub-Stution d'un droit progressif au droit frap-anl, les ventes de meubles, etc. D'autre part, la commission de -législation Seule, réunie sous la présidence de M. Repli, a examiné le texte du projet d'impût sur [revenu voté par le Sénat dans la loi de fi-Inces et modifié par la commission du bud-ît, ce texte lui ayant été renvoyé pour avis lie a décidé de proposer plusieurs modifiions aux articles 12, 18, 19 et 21 et de saisir [commission du budget de ces modification, in de réaliser un accord entre les deux omissions.La commission des crédits propose d'arrêter budget aux chiffres suivants: Recettes Fr. 5,152,673,38! Dépenses 5,152,536,4^9 En excédent Fr. 136,953 j'équilibre serait obtenu au moyen d'une ùssion de 252 millions d'obligations du Tré-r.RUSSIE Une secte religieuse ot politique ,e ministre -de l'intérieur vient de déposer Conseil des ministres une proposition re-ive aux maria'vites. Comme on le sait, les riavites constituent une secte issue du Gallicisme et qui a de nombreux adeptes en logne. Elle fait une active propogande aux :>ens du catholicisme romain. ,e ministre de l'Intérieur dément qu'il soit îôrdé un appui matériel et une grande li-•té de propagande aux mariavites en Polo- Cette demande est liée à la venu à Saint-Pétersbourg de l'évêque mariaTvite Roman Prou-khnevky, qui vient d'être reçu par l'Empereur Le ministre ferait ressortir qu'au point de vue du gouvernement il y a intérêt à soutenir cette secte qui propage des sentiments d'amitié envers les Russes, lesquels représentent le grand rameau de la race slave. 'Les mariavites ont de plus l'avantage au point de vue russe d'affaiblir le fanatisme catholique et de soustraire les masses à l'agitation révolutionnaire. AUTRICHE-HONGRIE L'instruction judiciaire à Serajevo Un télégramme de Serajevo à la «Gazette de Francfort» annonce que la sœur de Cabrino-vitcli, soupçonnée d'avoir été la complice de son frère dans l'attentat de Serajevo, a été ar-rêtée.Une enquôia en Serbie La « Deutsche Volksblatt » de Vienne déclare que les recherches faites à Serajevo seront complètes, selon l'usage international, par une enquête faite en Serbie par des fonctionnaires austro-hongrois. Contre les Serbes de Bosnie La « Deutsche VolksBlatt » de Vienne croit savoir qu'au conseil commun des ministres d'hier il fut décidé de maintenir en Bosnie les dispositions prises par le chef du pays, le général Potivrek. Suivant les événements récents il est permis de constater parmi les fonctionnaires et dans les services un état d'esprit qui fait obstacle à la pacification de la Bosnie. Il s'agirait d'expurger immédiatement tous les domaines de la vie publique en Bosnie des influences serbes. Ces mesures seraient complétées par des réformes radicales appliquées au régime des écoles serbes. SERBIE Pour se protéger Deux corps d'armée à effectifs, pleins ont reçu, avant-hier soir, l'ordre de se concentrer autour de Mitrovitza. Ces troupes sont actuellement cantonnées dans cette ville et les villages voisins. Cet important mouvement de troupes a donné naissance aux hypothèses les plus diverses. En réalité, cette concentration n'a été ordonnée que comme mesure de sûreté contre les répercussions que ne manquerait pas d'avoir en Serbie un soulèvement éventuel des populations serbo-croates de l'Autriche-Hongrie, exaspérées par les persécutions et les violences dont elles sont actuellement l'objet. GRECE ET TURQUIE Vers l'entente 0:i Porte a remis à M. Panas, ministre de Grèce à Constantinople, une note disant que la Porte a éprouvé une réelle satisfaction en prenant connaissance de la communication par | laquelle le gouvernement hellénique lui con-j firme son accord au sujet des modes d'échange simultané des populations. L'empressement ré-| ciproque que les deux gouvernements ont ap-• porté à nommer les membres de la commission : mixte appelée à régulariser l'accord, est uno j garantie certaine de la loyauté et de la sin-| cérité des-parties contractantes. I Les deux Etats se sont mis d'accord pour I adjoindre à la commission mixte chargée d'évaluer les biens laissés par les émigrés turcs de Macédoine et les émigrés grecs d'Asie-Mineure, un tiers arbitre, dont le choix serait confié à une puissance autre qu'une grande puissance. ÀLBANiE A Durazzo Il ne s'est produit mardi aucun changement dans la situation. La nuit précédente on a ouvert le feu sur toute la ligne des avant-postes pour un motif insignifiant, mais au bout d'une demi-heure tout était rentré dans le calme. Uno fédération de nationalités Suivant une correspondance de Bucarest au «Berliner Tageblatt», le gouvernement roumain a proposé de nommer en Albanie un gouverneur pour chacune des nationalités représentées dans le pays. Ces gouverneurs devraient être placés sous la suzeraineté du prince Guillaume, qu'il conviendrait de conserver comme souverain du pays; autrement, les chrétiens n'admettraient pas de se soumettre à un prince mahométan. La princesse de Wiecl La nouvelle venue d'Italie, que la princesse de Wied et ses enfants auraient quitté Du- razzo et se seraient réfugiés en Roumanie semble controuvée. En effet, mardi soir, le prince et la princesse ont fait une visite à l'amiral anglais, commandant la flotte internationale.Pas de volontaires allemands Le Comité qui s'était formé à Berlin dans le but de former une légion étrangère albanaise a été dissous par la police. Le consul en retraite Wackerow, qui en avait pris la direction, à. été avisé que les autorités ne toléreraient point une tentative de nature à créer de graves difficultés internationales.Les efforts du consul Wackerow semblent, d'ailleurs, avoir eu assez peu de succès. Trois personnes seulement avaient répondu à l'appel des organisateurs et s'étaient déclarées prêtes à partir au secours du prince de Wied. A Valona La «Gazette de Cologne» publie, dans son édition de mercredi après-midi, une dépêche de son envoyé spécial à Valona, d'après laquelle la tranquillité règne dans la ville et dans ses environs. Il faut tenir pour inexacte l'information qui tendrait à faire croire que Valona serait menacé par les rebelles. Toutes les mesures réclamées pour la protection de la ville ont été prises par le major Sluys. A Coritza On suppose qu'il y aura une rencontre aux environs de Coritza entre les insurgés épirotes et les insurgés albanais. Ces derniers se sont dirigés vers cette ville; mais les épirotes, pour empêcher que les insurgés albanais, des mu-selmans, ne s'en emparent, ont fait une marche forcée et Coritza est actuellement entourée par des troupes épirotes qui veulent protéger cette ville. Une assemblée d'Epirotes. L'assemblée épirote s'est réunie le 6 fi Del-vino. Elle aurait ratifié l'accord de Corfou, tout en stipulant que le gouvernement épirote continuerait à administrer les territoires visés par cet accord jusqu'au dénouement de la crise que traverse actuellement le gouvernement albanais. MEXIQUE Le change La commission financière du sénat a discuté le projet approuvé par la chambre des députés et tendant à fixer le change international La commission a approuvé le taux fixé par la chambre des députés afin que la monnaie nationale soit stable, soit dix pence par piastre. Le protocole de paix Le général Pena, ancien ministre de la Guerre sous l'administration de Madëro, est arrivé à Corboda. On attache une importance politique à son arrivée, et l'on croit que le protocole de paix sera présenté aujourd'hui au Sénat et promptement ratifié par cette assemblée.Contre Huerta Les constitutionnalistes du Nord refusent de conférer avec les partisans du général Huerta pour arriver à un accord. L'élection de ce dernier est considérée par les Etats-Unis comme sans valeur. ■ On le prétend inéligible en vertu des lois l mexicaines parce qu'il est président provisoire. Les élections seront annulées par le congrès. Les fédéraux battus Le général Obrejon annonce une victoire ! importante des constitutionnalistes devant Gua-dalajara. La colonne fédérale a été détruite après trente-six heures de combat. Remis en liberté Le ministre des Affaires étrangères américain a reçu avis que M. George Saint-Clair-Douglas, l'Ecossais arrêté récemment à Zaca-tecas, sous l'accusation d'avoir aidé les fédéraux, a été remis en liberté à la suite des représentations faites par le gouvernement des ■ Etats-Unis. CANADA Les Asiatiques Les Hindous se trouvant à bord du vapeur japonais «Komagalamaru» à Victoria (Colom« bie Britannique) ont abandonné l'intention d'aborder au Canada et ont fait part à la commission d'immigration de leur désir de retourner à Hong-Kong. I]s ont fait appel au gouvernement fédéral pour obtenir des secours en argent, car ils se trouvent actuellement dénués de toutes ressources. DES POTINS Le Nouveau Précurseur a reproduit l'autre jour un articulet de la Métropole dans lequel ce confrère signalait le mal fait par des potins cueillis on ne sait où, lancés par on ne sait qui, enflés par des critiques anonymes, et qui finissent par nuire beaucoup à ceux qu'ils visent. Nous avons dit que cet articulet caractérisait admirablement l'attitude de la Métropole elle-même qui s'empresse de recueillir tous les potins qu'on lance contre l'administration communale d'Anvers, uniquement parce que celle-ci est libérale. Dans sa haine politique, notre confrère ne s'aperçoit même pas qu'il nuit bien moins à ses adversaires politiques qu'à notre ville elle-même et à toute sa population. En effet, le plus clair résultat de sa campagne sectaire, et de celle d'un autre journal anversois, est que tous ces articles sont repris, commentés et, si possible,' exagérés par des journaux qui, à bon droit, et plus patriotes que nos confrères, soutiennent la concurrence que des ports étrangers font à Anvers. La leçon que nous avons donnée à la Métropole, — la centième pour le moins, — n'a pas porté; le journal clérical est du reste incorrigible. Hier, sous le titre «La Ville (X les intérêts du port», il publiait la note que voici : On connaît la méthode que l'administration ■ communale dont les Anversois sont affligés, emploie pour traiter les intérêts du port. On en a eu un exemple récemment à propos de l'exposition maritime internationale de Londres où Rotterdam triomphe bruyamment... en l'absence d'Anvers. Voici à ce propos un petit fait récent, peu important en lui-même, mais cependant fort significatif. Il y a quelque temps, une revue maritime anglaise de grand renom décida de faire une enquête documentaire dans les ports continentaux.Un de ses plus éminents rédacteurs, économiste fort connu de l'autre côté de la Manche, se rendit à. Gênes, au Havre, à Hambourg, 4 Rotterdam, où il fut reçu à bras ouverts. On le pilota dans les bassins, on lui ouvrit les bureaux et les cabinets scabinaux, bref on s'attacha — en vue de la fructueuse réclame! — à lui faciliter sa tâche par tous les moyens. Ce brave homme vint aussi -à Anvers. Vous devinez ce qui lui arriva. A l'hôtel de ville on lui délégua un commis surnuméraire et pour le reste, on l'envoya proprement coucher... ailleurs.L'économiste distingué s'est est allé furieux. Et le port d'Anvers possède à. Londres, un ami de plus. Sans commentaires, évidemment... > =.ns commentaires, est facile à dire pour celui qui colporte des potins sans se donner la moindre peine pour vérifier l'exactitude de ses accusations. Des commentaires, nous tenons, nous, à les donner; ils ne seront pas du goût de nos confrères anversois qui se sont donné le rôle de dénigrer notre port. * * * En effet, il y a' quelques jours, deux représentants d'une revue maritime anglaise se sont présentés à l'hôtel de ville d'Anvers et ont eu un entretien avec M. l'échevin Albrecht, au sujet du port d'Anvers. Nous ne voulons en rien diminuer le mérite de ces représentants de la revue anglaise quoique nous doutions fort qu'un «éniinent rédacteur économiste fort connu de l'autre côté de la Manche» eut assumé le rôle joué par ces représentants de la revue anglaise. Ces messieurs se sont tout simplement présentés comme des agents de publicité, et rien de plus. Ils disaient être prêts à écrire pour la revue dont question, un article-étude sur le port d'Anvers, article du reste tout à la louange de ce port. Ils ajoutaient qu'ils avaient déjà publié des articles semblables sur d'autres ports, notamment sur celui de Rotterdam. Seulement., ils y mettaient une condition; oh! pas extraordinaire: toute peine méritant salaire, ils consentaient à étudier Anvers et en faire l'éloge; cela ne coûterait que la bagatelle de cinq mille francs. M. Albrecht leur répondit être au regret de ne pouvoir examiner cette proposition pour la raison que jamais le budget communal d'Anvers n'a porté un crédit pour payer pareille publicité. Il ajouta que si ces messieurs de publicité voulaient renouveler leur proposition par écrit, on en saisirait le collège échevinal d'abord, le Conseil communal, ensuite. Jusqu'à présent, aucune offre de publicité n'a été régulièrement présentée par la revue dont question. * * * Il y a une seconde insinuation méchante dans l'articulet de la Métropole. «A l'hôtel de ville on lui délégua un commis surnuméraire.» Eh bien! pas du tout. M. Albrecht eut la condescendance de mettre ces agents de publicité, se parant du titre de journalistes, en rapport avec l'ingénieur directeur des établissements maritimes. M. De Winter, l'ingénieur en chef titulaire, étant en congé régulier, c'est à M. Verdyen, l'ingénieur adjoint, ff. de chef de service, que l'échevin adressa ses visiteurs. Ceux-ci se rendirent au bureau de M. Verdyen; et demandèrent quelqu'un qui put les piloter en automobile autour des bassins. L'ingénieur mit à leur disposition un employé parlant couramment l'anglais et qui a l'habitude de piloter les spécalis-tes venant visiter notre port. Il les conduisit tout autour des bassins leur montrant successivement l'écluse du Kattendyck, les cales sèches et l'écluse Royers. Il leur offrit de descendre dans l'écluse pour en examiner le mécanisme,mais ils refusèrent. Du reste, les deux Anglais ne s'intéressaient que très médiocrement à tout1 cela; ils regardaient surtout les navires qui semblaient les étonner prodigieusement.Par contre, ils étaient très bien documentés quant aux noms des constructeurs des hangars, des grues et de tout l'outillage. Naturellement ils devaient connaître ces noms pour citer les fabricants dans leur article, moyennant finance, cela va de soi. Cette visite, au pas de course, ou plutôt à la grande vitesse de l'automobile, dura exactement une heure et demie. C'est en 90 minutes exactement que ces messieurs auraient étudié, compris et apprécié notre port. Mais ils n'ont pas perdu leur temps, à Anvers, puisqu'ils ont pu aller chez quelqu'un se plaindre d'avoir râté la petite affaire de publicité qu'ils avaient espérée. Cinq mille francs de la ville d'Anvers, et autant des fabricants dont ils citeraient les noms, c'est embêtant de voir passer cela" sous le nez. Une bonne petite note méchante dans un journal local les venge de leur mécompte. La Métropole s'est trouvée juste à point pour cela. * * * Voilà l'histoire banale mais vraie que la Métropole, cet écho de tous les potins, a répétée et amplifiée pour être désagréable à l'administration communale d'Anvers qu'elle poursuit de sa haine sectaire. Une double leçon peut en être tirée à l'adresse des détracteurs habituels du port d'Anvers. La première qu'ils doivent avoir plus de circonspection quand ils recueillent des potins contre l'administration du port; ils feraient bien de les contrôler et de s'informer à bon escient. Cela leur éviterait des impairs et du ridicule.La seconde leçon est celle-ci. Les articles élogieux pour des ports concurrents du nôtre, que ces mêmes détracteurs d'Anvers s'empressent de reproduire, sont tout simplement ce que, nous journalistes, nous appelons de la «publicité» et qui se paient autant la ligne. Ces dénigreurs de notre port d'Anvers au profit d'autres concurrents, fournissent ainsi gratuitement de la publicité que d'autres font payer. Ils devraient au moins demander à partager le bénéfice. Il faut se méfier de ces articles si élogieux pour d'autres ports, ils valent ce qu'on les paye. Toutes les revues, tous ces journaux spécialistes et autres vivent, eux aussi, surtout de leur publicité. Ce n'est qu'à Anvers que l'on trouve des journaux qui, gratuitement, font de la publicité pour des ports concurrents. Cette gratuité est si extraordinaire que d'aucuns la mettent en doute. Peut-être ces d'aucuns n'ont-ils pas tort. Z£DE. Nouvelles de l'Étranger Victor Margueritte Par décret rendu sur proposition du minis* tre de l'instruction publique, est promu dans la Légion d'honneur, au grade de commandeur, M. Victor Margueritte, homme de lettres.La population de l'Allemagn* D'après l'annuaire de statistique qui vient de paraître, l'empire allemand comptait, en juin 1914, 67,812,000 habitants contre 66,981,000 en juin 1913, ce qui fait en un an un accroissement de -921,000 Ames. En 1914, la population de l'Allemagne était de 59,475,000 âmes, c'est-à-dire qu'en dix ans, elle s'est accrue de 8,337,000 ha.bitants. Les mineurs de la Loire Le chômage est absolument complet dans les mines du bassin de <la Loire. Le Comité a l'espoir que des interventions parlementaires entraîneront une modification profonde des consignes dont les Compagnies entendent poursuivre l'application. Lorsque les déclarations que le ministre du Travail doit faire à, la Chambre lui seront connues, le Comité les étudiera, puis il invitera la corporation à se prononcer. Dans les nombreuses réunions qui ont été tenues hier matin, les mineurs ont renouvelé -leur confiance au Comité fédéral. Les procès de Saverne Le procès intenté au lieutenant von Forst-ner pour détournement de mineure et celui intenté au fisc militaire par un journalier qui a été emprisonné dans la cave des Pandours, à Saverne, sont ajournés au 27 octobre. L'expédition arctique Stephenson Le département de la marine a été informé que huit hommes au moins du vaisseau «Kar-lus», de l'expédition arctique Stephenson, ne sont pas arrivés à l'île Wrangel avec le reste de l'équipage. Parmi les huit hommes perdus se trouvent un Français, l'entomologiste Henri Bouchât, et un chirurgien écossais. Le capitaine Bartlett, qui envoie ces nouvelles de l'Alaska, et avait été envoyé à la recherche de l'expédition, a les deux pieds gelés. Dans la marine marchande Italienne Le lock-out de la marine marchande italienne est complètement terminé. Il a duré exactement quatre mois. Pendant ce temns, vapeurs ont été désarmés et 8,000 marins ont chômé. La confédération des armateurs a décidé de ne faire nulle concession à son personnel et celui-ci a dû reprendre le travail sans avoir obtenu aucun avantage. Le sous-marin coulé. Ce n'est pas avec le torpilleur «Mousqueton» j que le «Calypso» a été en collision, hier matin, en rade de Toulon, pendant des manœuvres navales. Il a été en abordage avec le «Cer.cé», un autre sous-marin qui, disent des témoins, sortait de plongée. Tout l'équipage n'a pu être sauvé. Deux hommes, sauvés de la mer, ont succombé peu après d'une congestion cérébrale; les deux cadavres ont été portés à Toulon, par le cuirassé «Saint Louis». Un autre marin a disparu, croit-on. Enfin un matelot du «Calypso» à été recueilli gravement blessé, par le croiseur-cuirassé «Léon Galmelet-te»Les suffragettes On annonce de Londres que Mme Pankhurst mère a été de nouveau arrêtée. A Ayr, en Ecosse, hier matin, un garde a surpris deux suffragettes plaçant des bombes près du cottage du poète Robert Burness. Le garde a saisi les engins et a arrêté l'une •des femmes. L'autre a pu s'échapper. Femme Jalouse meurtrière A New-York, Mme Carman, femme du docteur Carman, a été arrêtée à l'occasion gu meurtre de Mrs. Bailey, tuëe d'un coup de feu dans des circonstances mystérieuses, alors qu'elle se trouvait dans le cabinet de consultation du docteur Carman. Mrs Bailey, femme d'un riche industriel de New-York, fut tuée la semaine dernière dans le cabinet du docteur Carman, médecin très connu à Long-Island. I Feuilleton du «Nouveau Précurseur" 56 LA PLUS FORTE Grand Roman PAR |liobeg»t 8AIMVILLE I — Ah! fit Irène avec un singulier accent, ■alors l'enfant sort avec sa bonne? I — Oui, mais à quatre heures sa mère la ■ lejoint et l'emmène faire un tour de voi-Hture au Bois. I Yvonne demeura un instant silencieuse- -I Puis, avec une apparente nonchalance. H — Et à quelle heure la chère petite va-t-el-Hle se coucher? I — Mais à sept heures du soir, je crois, ré- ■ pliqua M. Frémont. I — Et vous dînez à huit heures. I Je m'aperçois qu'en fin de compte les loi- ■ 5irs que vous consacrez à votre petitefille ne H sont pas trop nombreux. — Que voulez-vous? J'ai mes occupations ■ personnelles. I D'ailleurs, n'est-ce pas assez qu'Angèle se H fasse l'humble esclave de son enfant sans I que moi aussi je tombe dans ce travers. — Ah!... Mme de la Rochebriant s'occu- ■ Pe donc beaucoup de sa fille? | — C'est-à-dire qu'elle ne vit que pour elle ■ et s'est faite à la fois son institutrice, sa ■ bonne et gouvernante. ■ Elle néglige ses devoirs mondains, blesse I la suseptibilité de ses amis pour ne songer K qu'au bien être physique et moral de Ta- ■ tnara! — C'est beau ce dévouement maternel, s'é-I Cria railleusement Yvonne! — Bah! poussé à ce degré, il devient ridi cule, fit l'autre avec colère. J'ai essayé de discuter avec Angèle, mais c'est peine perdue. Quoique comtesse, ma pauvre fille est demeurée bourgeoise. A ce moment, le maître d'hôtel rentra dans le cabinet particulier. Que voulez-vous? interrogea M. Frémont, nous n'avons pas sonné, et... — Mon ami, interrompit Yvonne, il est une heure du matin. Je suis fourbue de fatigue, retirons-nous, de grâce! Et se retournant vers le maître d'hôtel, elle demanda l'addition. L'homme à favoris de magistrat et à cravate blanche la présenta sur un plateau. La jeune femme s'en empara, la parcourut du regard, et, se mettant à rire: — Deux cent cinquante francs, mon cher! exclama-t-elle. Excusez du peu. Adressez-vous donc à monsieur qui dort là-bas. C'est lui qui nous régale. Le garçon esquissa une grimace assez méprisante.Toutefois il demeura très digne et d'une voix impassible: — Monsieur est endormi, déclara-t-il, et je ne sais vraiment si... — Vous oseriez le réveiller! interrompit le banquier. ,1e m'en charge, moi. Il se dirigea vers le dormeur, le secoua énergiquement. — Eh! Carvajal, criait-il, eh! don Lopez pez! eh! marquis de Cordova y Caracas! L'autre se réveilla brusquement et, d'un air effaré, s'étirant les bras: — L'ennemi! exclama-t-il, faites charger mes escadrons! Tirez à mitraille, à la baïonnette, tous les hommes à... — Allons, "allons, assez de blagues! interrompit rudement M. Frémont. Voici l'addition: deux cent cinquante francs. Payez et partons! Carvajal était maintenant complètement réveillé. Il plongea ses mains dans les poches de son pantalon, scruta les profondeurs de sa redingote. Puis soudain, se frappant le front d'un geste de désespoir. — Eshrroroso! Jai oublié ma bourse. Je vais donner ma carte! — As-tu fini, vieux farceur! lui dit Frémont d'un ton méprisant. Je l'attendais, celle-là... Ali! c'est moi qui paierai! Mais c'est bien la dernière fois... Il ouvrit son portefeuille, en tira deux cent cinquante francs qu'il étala sur la table, plus une pièce de vingt francs de pourboire.Puis il prit sa canne et son chapeau et entraîna Yvonne hors de la pièce. Et c'est ainsi que don Lopez Carvajal, marquis de Cordova y Caracas y Gualaquil, le descendant des conquistadores, déploya ce soir-là sa fastueuse hospitalité! Durant leur trajet vers l'hôtel de Nangy, le banquier et la vicomtesse n'échangèrent pas une parole. Blottie dans le fond du coupé, la tête légèrement renversée en arrière, les paupières closes, Irène paraissait sommeiller. Plein de sollicitude pour la jeune femme, M. Frémont se gardait d'interrompre son repos. Arrivée à son hôtel, Irène parut faire un violent effort pour se secouer. Les yeux clignotants elle tendit sa main au banquier. — A demain, mon ami, je tombe de sommeil!Et à pas traînants, comme brisée de fatigue, elle se dirigea vers son appartement Mais une fois entrée dans sa chambre toute trace de lassitude avait disparu d'Irène.Les joues enflammées, l'œil étincelant, elle se débarrassa de sa robe et endossa un peignoir de dentelles. Puis elle congédia Victorine. — Je n'ai pas besoin de vous, ma fille. Allez dormir, ordonna-t-elle. — Madame ne veut pas se mettre au lit? Restée seule, Yvonne se jeta dans un fauteuil.Longtemps elle demeura immobile, songeuse.Quelles étaient les pensées que roulait sou esprit? Elles devaient être à la fois sinistres et plaisantes. Tantôt une expression d'horreur contractait ses traits,, tantôt un inquiétant sourire relevait l'arc mobile de ses lèvres. Et quand, vers le matin, Irène se décida à gagner son lit, les dernières paroles qui tremblaient entre ses lèvres étaient: — De une heure à quatre heures au parc Monceau! V AU PARC MONCEAU Paris est certes la ville du monde entier ! où se trouvent réunies les conditions les plus favorables à l'hygiène publique. Alors que Londres, Berlin, Pétersbourg et toutes les autres capitales de l'Europe offrent l'immoral et démoralisant spectacle du riche accaparant à son profit non seulement les opulences de la vie, mais même l'air, le ciel et le soleil, et que des agglomérations d'ouvriers languissent en des quartiers obscurs, malsains dans une atmosphère viciée et anémiante, nous avons dans toutes les parties de la métropole, et semés à profusion, des squares, des bois- et des jardins qui, véritables sanatoriums, répan dent la vitalité et assainissent le climat. Qu'on aille flâner le dimanche sous les ombrages du Luxembourg, emplis d'associations historiques; qu'on médite au Jardin des Plantes sous le cèdre planté par Jussieu; qu'on se transporte au bois de Vin-cennes ou bien au parc Montsouris, l'œil est réjoui par la vue des familles ouvrières qui viennent emplir leurs poumons des brises vivifiantes et renouveler leurs forces et leurs provisions de courage. Paris occupe justement le premier rang dans l'échelle de la civilisation. La Ville-Lumière, par ses découvertes scientifiques, ses conquêtes intellectuelles, ses arts, ses lettres et son industrie, à répandu jusqu'aux recoins les plus reculés de la terre les glorieuses clartés de son flambeau.Et pourtant son plus haut titre de gloire est l'infatigable zèle qu'elle témoigne à l'égard de tous les humbles, l'activité admirable de ses efforts pour améliorer leur sort, et diminuer leurs souffrances en élargissant le cercle de leurs jouissances. Elle a transformé les palais des rois en des musées où le pauvre peut prendre sa part des voluptés de l'esprit, et mis à son service les jardins plantés par des princes! Parmi les nombreuses oasis disséminées sur le parcours de nos rues, le parc Mont-ceau est, à notre avis, l'un des coins les mieux faits pour séduire le regard et subjuguer l'attention. Il manque d'étendue, mais avec l'ingénieuse ondulation de ses allées qui en agrandissent les dimensions, la variété de ses arbres parmi lesquels la grâce ployante des saules alterne si heureusement avec la sombre verdure des marronniers et les notes vives des arbustes exotiques, l'émeraude veloutée de son gazon sur lequel chatoient les diapures des plates-bandes, ses ruines factices, ses pièces d'eau où glissent les ailes blanches des cygnes, tout en ce square donne l'illusion d'un jardin des songes. Est-il d'ailleurs de spectacle plus charmant que celui qu'offre la réunion d'enfants de tout âge, depuis le nouveau-né assoupi dans les bras d'une nourrice à la coiffe enrubannée, jusqu'à la fille dont le clair regard se nuance des premières ombres de la réflexion? Et les ébats, les discussions, les conflits de ces petits être qui dépensent en mouvement toute 'leffervesçence de leur âme, ne sont-ils pas l'éclosion des germes bons ou mauvais qui, plus tard, éclateront en passions généreuses ou meurtrières? Ce soir-là, Mlle Tamara de la Rochebriant et Mme Stéphanie Dufluissiaux, la femme de charge de l'hôtel Frémont, s'étaient rendues au parc Monceau. Yermak, le fidèle terre-neuve, les accompagnait comme toujours. Line excellente femme, cette Mme Stéphanie Dufluissiaux, et personne d'importance à l'hôtel des Frémont. Belge et veuve d'un gendarme flamand, elle était native de Dours, là-bas au pays du Borinage, là où dans les fumées qu'exhalent nuit et jour les cheminées monumentales des charbonnages, la terre est de suie, de suie est le ciel, où noires sont les maisons, noirs les arbres et les fleurs. Depuis quelques vingt ans, elle était au service de la famille Frémont. Propriétaire de mine dans le Hainaut, le banquier avait ramené jadis cette Stéphanie Dufluissiaux, pour en faire la nourrice sèche d'Angèle. Depuis lors, elle n'avait pas quitté la maison.Peu à peu, elle s'était arrogée le gouvernement du personnel. C'était elle qui tenait les comptes, commandait le diner, gourmandait et au besoin renvoyait les domestiques. (A continuer.)

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Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

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