Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 13 Septembre. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/dv1cj88g2k/
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Dimanc£ii>(I!13 Septembre 1914 csn-TUM r;ï*» 80" année - I¥a «£5S Le Nouveau Précurseur AJBOTTÎSTEnvnHÎNTFS ; IHVKRSL 1211 as 13.00 tr.; stx mois e.BO fr.; trois mois 8.B0 fr. NTKEMJ*. ' 15.00 fr.; » 8.00 fr.; • '*•50 fr. ÏOLLANDK, - 33.00 fr.; » 18.00 fr.; - f 00 fr. JTXKMBOWaa, . SS.OOfr.; > »«.00fr.; • S.OO fr. 3N10K POerSjt, - « OO tr.; . *1.00 tr.; • 10.60 fr. Toat atanaaM&t se i»n—ft reto JormaL OU Abi*s e* bnraw *i jwwl et dan» tmai h* bewax dss JOURNAL DU SOIR T&ÉPBOIES { "• *«* { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. -A.3>TISr03SrcXE3S : Ordinaie», 1&petite ligne, fr. 0.30 I RAglamh». la ligne. i" . fr. 1.60 » 1 à A lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne . . » 2.60 FntmoÈxxs, la ligne . . » 0.50 I Chronique Anvers ...» 3.00 Les annonou de l'étranger et de la Belgique sont reçues aussi par ? Agence ffavms, i, pistes dm Martyrs, à Brmocllés, 8, Plssos de 2e Bourse, à Paris, et 90, Bîah IToibom. à -Ltmdrea. Les reculs des Allemands en France La retraite précipitée de l'ennemi. — Il manque de vivres ot de munitions. — Les progrès des alliés en Lorraine ANVERS, 13 septembre. — (Officiel.) — M. De.'cassé, ministre des affaires étrangères, télégraphie ce matin à M. Klobukowski, ministre •rie France en Belgique, les renseignements suivants:Recul général des foroes allemandes, vigoureusement poursuivies. Leur retraite a été précipitée Surtout à Mont-mirait, Fromentières, Semaize et Revigny. Abandon de nombreuse artillerie, manque de vivres et munitions. Chevaux harassés; neuvième division de cavalerie ennemie notamment restée quatre jours sans distribution. A notre aile gauche, le 11, le front des Allemands ôtait reporté à la ligne Soissons, Braine. Fismes, Reims. Au centre et à notre aile droite ils ont évalué Vitry et le cours de la Saulx jusqu'à Pargny. Dans l'Argonne la 6me armée ennemie a ét< rejetée vers le nord par la forêt de Belnone, En Lorraine nous avons encore légèremen progressé. P>t-Dié est évacué par la 7me armée ennemie Selon les nouvelles communiquées par l< Press Bureau de Londres les opérations d< l'armée des alliés ont été particulièremen fruotueuses durant ces quatre derniers jours Devant l'offensive Impétueuse des alliés l'en nemi recule dans le plus grand désordre pour suivi par les troupes anglo-françaises qui n< lui laissent pas de répit. Dans ces combats on a capturé 175 canon: et fait plusieurs milliers de prisonniers. Les forces allemandes battent en retraite vers l'ouest de la Meuse. Les troupes françaises ont occupé Soissons Victoire éclatante des lusses Ils prennent 94 can@ns, des snitraî!leuses du matériel de guerre et font prisonniers. — Un cotisât auquel deux millions d'hommes prennent part. — La débâcle des Autrichiens. ANVERS, 13 septembre. -- Le ministre de Russie a reçu de Rétrogradé le 1 2 septembre Is communication que voici: Victoire éclatante sur tout le front autrichien L'armée autrichienne, dite du Nord, renforcée de contingents allemands, a été acculée à la rivière San. Du 26 au 28 août, (vieux style), nous avons pris 94 canons, 30,000 prisonniers, dont 20C officiers, quantité de mitrailleuses et de matériel de guerre. La poursuite continue. Le résultat de la grande bataille de !s Gaiicie à laquelle 2,000.000 d'hommes prirent part e quia duré 17 jours finit dons par îa victoirt complète de nos armes. A ANVERS Avis aux réfuyiés Cv"" Le sergent A. Raijçq de la compagnie clos pionniers-pontonniers du génie, Ire division d'armée, demande des nouvelles de sa famille. E. Raueq-Allo, rue Vauban, 40, Jambes (Namur). Pour adresse: rue Léo-pohl, 30, Berchem (Anvers). M. J. Schoovaerts, soldat au 8me régiment, 1905, 2/3, est prié de donner de ses nouvelles à sa femme. Adresse: refuge Pol-leiy 47, boulevard Léopold, Anvers. Le comité qui procure le passage gratuit en Angleterre aux familles réfugiées non admises à séjourner dans la position fortifiée d'Anvers; siégera à l'Opéra flamand, tous les jours, de 10 heures à midi et de 2 à 6 heures. Les personnes déjà munies d'une carte par ce comité doivent se rendre à bord du ■steamer, hangar 27, quai du Rhin, au plus tard dimanche, 13 septembre, à. 5 heures de l'après-midi. Intérêts des étrangers II est rappelé aux personnes physiques ou morales qui n'auraient pas fait leur fié Claration en exécution rte l'arrêté pris par M. le gouverneur militaire à la date du 31 août 1914, (Intérêts des étrangers), qu'elles doivent faire cette déclaration par écrit au plus tard le 15 septembre prochain et l'adresser à la commission instituée pour l'application de cet arrêté, rempart Kipdorp, 28, second étage. Les intéressés qui demeureraient én. défaut de se conformer à cette obligation dans le délai indiqué, s'expose')! ii des poursuites do la part de l'autorit | militaire. Aux Belges en Hollande Nous apprenons que les Belges réfugie en Hollanœ peuvent obtenir aux guiche de la Neder.andsche Bank, à Amsterdam, Rotterdam, u Middelbourg, et à Maestricl l'échange de* billets belges contre des fl rins au cours de 209.40. Nous sommes convaincus que Xous ne compatriotes Seront reconnaissants à Ja N derlandsche Bank de cette heureuse m sure. Félicitations de Gênes Le bourgmestie vient de recevoir le tel gramme suivant} Le Conseil municipal de Gênes, dans : séance d'hier, exprima un vœu d'admir tion émue envert le peuple de Belgiqu défenseur généreiç du droit et de la libert Veuillez, Monsieut le maire, accepter m hommages. Massone Sindaco. Le bourgmestre a répondu par le tel gramme suivant: Massone Sinaaco, ' Gênes. Collège des bourgmestre et échevins vo remêrcre de tout cotai- au nom du peup belge de vos paroles encourageantes. Lutt rons jusqu'au bout Jour la défense de n droits et de notre indépendance. Bourgmestre De Vos. Les opérations de l'armée belge I -— La situation Les nouvelles qui nous arrivent du champ de bataille sont des meilleures et permettent le plus grand espoir quant au résultat final. Ainsi que nous l'avons indiqué hier, la bataille s'e9t poursuivie au sud-est durant toute la journée de samedi et a permis à notre infanterie de progresser dans les meilleures conditions. A notre gauche, il y a eu un léger recul - par suite d'une contre offensive allemande exécutée par des troupes allemandes sorties de t Louvain. Aujourd'hui le combat se poursuit. Notre armée, grâce à l'appoint des troupes fraîches, , tente de rétablir la situation de notre gauche. Un "taube,, capturé Comment il fut pris ANVERS, dimanche midi. — (Officiel.) — Voici de nouveaux détails sur le «Taube» qui a été abattu sarvedi par des soldats appartenant à la 3me division: L'avion allemand survolait donc nos lignes pour reconnaître la position de nos troupes. On lui tira une salve. Des balles portèrent, car on vit descendre le «Taube» en une espèce do vol plané un peu précipité. Le moteur ne fonctionnait plus, il avait été bien touché. En atterrissant, l'aéroplane se brisa. Comme nous l'avons dit, le «Taube» était ! monté par deux officiers allemands. L'un était mort, tué par les balles; l'autre fut tiré vivant de dessous les débris et fait prisonnier. t Les ressources Se l'Angleterre Sa flotte est son bouclier son armée est son épée ! Dans son article quotidien sur la guerre, le correspondant militaire du Times parle des surprises que ménage l'Angleterre. «L'Angleterre, dit-il, s'est rendue compte à présent que si la flotte est notre bouclier, l l'armée est notre épée et pour cela nous levons une armée à raison dé dolize divisions par mois, » Nous mettons sur pied un million d'hommes la première année, deux millions la deuxième, et trois millions la troisième année. D'ici cinq àri's nous posséderons une armée fort respectable et les Allemands manquent vraiment de tact en venant nous i parler de paix alors qu'il nous faut tant de temps pour nous mettre en ferâïilê. » Le pauvre vieux Klligèr a commis la même erreur que celle dans laquelle verse eri ce moment le Kaiser. Les états-major \ européens lui avaient dit que notre armée ne comptait que 70>000 hôrnmës èt lorsque I nous efi avons mis sur pied 400,000 il en fut réellement peiné. » Dans la guerre présente, nous avons [ également commencé la guerre avec 170)000 hommes, mais rious avons, nous et les Etats-tjiliè, un talent spécial pour faire sor-^ U'r de terre des forces immenses si on nous y oblige et notre tâche présente est de travailler nuit et jour pendant quelques ail-nées afin d'empêcher à l'avenir toute attaque de la part de ceux qui voudraient im-! poser leur hégémonie. » Si l'Allemagne avait combattu loyaie-i metlt, iious lui aurions conservé le respect que nous lui avons témoigné dans le passé mais ses méthodes barbares de faire la guerre sur terre et sur mer a fait que tou-i tes les nations de l'ancien et du nouveau monde la considèrent comme l'ennemie de ' la race humaine èt c'est cette folie furieuse des hobereaux prussiens qui amène sous 1 nos drapeaux un. armée de recrues par jour,» » 1 Lettre de Bruxelles ■ Lé il septembre Malgré tout ce que l'on pourra vous dire, soyez assuré que Bruxelles et ses faubourgs ! aussi bien que la grande banlieuè sont, jus-[. qu'à présent tout au moins, parfaitement tranquilles-, . Les ViVrès 'y sont relativement abondants ft.j [iar conséquent, à un prix normal, sauf peut-être la viande, qui de-ci,de-là, augmente quelque peu de valeur. Par contre, les fruits et les légumes se vendent à des prix a moins élevés qu'à la même époque de l'année dernière. Dans l'agglomération la vie est des plus calmes; on ne se douterait pas de l'invasior étrangère si on ne voyait pastsei- et repasse! les soldats allemands,des fois en promenade le plus souvent en manœuvre. Ces soldats dont beaucoup sont vêtus de l'uniforme gris circulent à Bruxelles et tout autour cfim é mn des souris grises; ils semblent glisse: Mi faisant le moins de bruit possible; 01 dirait qu'ils.voudraient dissimuler leur pré sence. Depuis quelques jours, tïôUs assistons i is des marches qui nous intriguent beaucoup ,s parce que nous n'en avons pas d'explica à tion certaine. 11 doit se passer, autour 1 it Bruxelles, quelque chose de grave pour le > Allemands; mais quoi? Mercredi, pendant toute là journée, le ca non a retenti tout près de nous. ^ Nous sommes déjà quelque peu habitué "" à, ces - canonnades répétées, et nous parv< 3~ nons déjà à en distinguer non seulemen le lieu d'origine, mais aussi la directior Cette fois il est évident que les Allemand sont aux prises avec des troupes belges v< nant du côté d'Anvers. Mais ou sont ne amis, nos sauveurs? et quand viendront-il chasser de notre ville tous ces uniforme >a gris, ces casques à pointe et cette soldate: a-' que étrangère qui foulent notre sol. e, il est temps que cela finisse, é. Jean GQSSING. 39 Le 4 mâts barque belge « Katanga line dépêche reçue sur place ce mati dit, que le 4-mâts barque belge Katanç, est en sécurité à Guavamas (Golfe de Cal 18 fornie), où il doit être arrivé il y a ur 'e dizaine de jours, attendu qu'une certaii e" partie de sa cargaison a déjà été mise 3S terre. Ce navire avait quitté Hambourg le " février. Les paroles et les actes Le 30 juillet dernier l'ambassade d'Allemagne à Paris, priait l'Agence Havas de déclarer que les bruits d'après lesquels il aurait été procédé en Allemagne à une mobilisation partielle étaient inexacts. Aucune classe de réservistes, affirmait la communication n'avait été mobilisée alors er-, Allemagne. Or, le 2 août, l'armée allemande occupait le Grand-duché du Luxembourg et pénétrait er-, France. < Le même'dimanche, 2 août 1914, l'Allemagne notifiait à la Belgique son insolent ultimatum et réclamait le libre passage par notre pays qui était envahi dès le lendemain.Voilà les" faits et les mots; les faits ne peuvent mentir donc ies paroles mentaient. C. S. L'Etat d'Esprit â Trieste M. Jean de Bonnefon, qui de Vienne vient de se rendre à Home, publié dans Vltaliè un compte rendu de son voyage, cîont îioiiS extrayons le passage suivant: «La géographie politique affirme que Trieste est encore en Autriche, mais la joie de tout un peuple donne son démenti â l'ôr* reur momentanée de l'histoire. Il est plus difficile de cacher la vérité ici qu'à l'intérieur des terres Le flot de l'Adriatique porte les nouvelles sur les balles de son écume légère, sur le dos arrondi de ses vague» italiennes. >) On sait ici l'attitude fière de l'Italie, séparée enfiii du monde barbare. On lit, m dévore la proclamation royale. Lès hommes, les enfants, les femmes forment des cortè- 1 ges dans les rues, et, précédés du drapeau ! italien, chantent l'hymne à Garibaldi. Ce ! n'est pas le désordre, c'est le débordement de joie. La police, impuissante, regarde et laisse faire. Trieste n'est pas le chef-lieu d'une province autrichienne: c'est déjà la sœur attardée en exil de Venise et uS Qui furent aussi des villes captives. » Je ne sais pas quel effort militaire la monarchie austro-hongroise compte demau-déi* à Trieste; rnâiS jé sais dans quelle direction partiront ies fusils au joiir de la bataille. Èt la France n'est pas oubliée dans l'aliégresse de Trieste. » Quand la musique d'une société passe et joue là «Marseillaise», tout le monde se découvre. Quand dans là foiiie des femmes reconnaissent un Français, elles acciainérit en lui la terre de liberté. Le propriétaire lu restaurant ne veut pas accepter le prix de mon déjeuner. Le maître d'hôtel refuse mon poui'boiré!» La Sotte russe Le correspondant du Times consacre un articlc très intéressant à l'examen de la flotte dé gtietre russe, dont nous extrayons les passages suivants: « Il va sans dire que la flotte russe de la Baltique, commandée par l'amiral von Es-sen ne saurait se mesurer avec celle que commande l'amiral allemand -Von ïngè-1 nohl. Mais tant que la flotte russe est intacte, elle constitue une menace pour les Allemands qui sont obligés cle maintenir L prête une force équivalente pour la com-» battre. » La force russe de la Baltique comprend 3 quatre cuirassés de la classe des pré-clreàd-* noughts et qui sont nettement supérieurs aux vaisseaux de guerre allemands de la même classe. » Six croiseurs cuirassés supérieurs égà-5 lement à tous les navires allemands de la môme classe actuellement dans les eaux t d'Europe; et quatre croiseurs protégés lesquels. quoique moins rapides, sont mieux s armés que les croiseurs, allemands puisque leur armement consiste en canons de six s pouces (contre quatre pouces). 5 » Cette force russe pourrait faire une ex-s cellente besogne contre les navires alle-'■ mands à l'exception des dreadnoughts. » Quant à ces derniers, la Russie en a quatre sur chantier qui devaient être livrés cette année. » Leur déplacement sera de 2j;000 tonnes et leur armement en canons de douze pou ces dépasse tout ce que les Allemands pos » sèdent en fait de dreadnoughts. » Leur grande supériorité réside dan n leur vitesse qui atteint 23 nœuds, celle de a dreadnoughts allemands n'étant que de i- » De plus, la flotte de la Baltique com ie prend près de 100 torpilleurs et 20 sous ie marins, ces derniers à grand rayon d'ac à, tion. Les sous-marins de type Crocodil e Alligator notamment, déplacent 450 tonnes ?S leurs machines développent 1,100 H. P. leur vitesse à la surface de l'eau atteint 1 nœuds et leur armement consiste en quatre tubes lance-torpilles.» C. î; • ; •' p.. . Le cosaque L'aristocratie féminine berlinoise, du-on,. fuit l'Allemagne et vient s'installer à Bruxelles, par crainte des «cosaques». La. brutalité de ceux-ci était jadis, légendaire, cependant, ils méritent qu'on les réhabilite et qu'on les connaisse mieux. Au XVIme siècle, quand le gouvernement des tsars eut détruit les divers royaumes tartares, ou plutôt les hordes venues d'Orient, pour s'établir en Russie, une foule d'aventuriers de toutes races, et d'origines "bien différentes, se rassemblèrent sur les rives du Volga et de l'Oural. C'étaient les débris des royaumes détruits auxquels s'adjoignirent des gens de sac et de corde pour former de véritables bandes d'accapareurs. Ce furent les ancêtres des cosaques. Le gouvernement russe dut compter avec eux; canaliser une force qu'il ne pouvait briser. Pour donner un emploi à leur activité; il leur confia des tâchés difficiles mais lucratives; il leur offrit, en même temps, que des ennemis à vaincre, des pays à piller. Ils avaient la vocation de la guerre et du pillage aussi s'en acquittèrent-ils à merveille. L'habitude de recevoir des ordres du gouvernement les soumit peu à peu; la civilisation aidant,ils s'am ndèrent. Si aujourd'hui même, ils ne se sont pas encore fait une réputation de douceur et d'urbanité, ce ne sont néanmoins plus les sauvages indisciplinés, les brutes féroces que les tsars eux-même redoutaient, et ménageaient. La guerre actuelle semble même démontrer qu'ils ont cédé leur barbarie à leurs voisins teutons. Les cosaques, tout en conservant une certaine indépendance, sont enrégimentés. Il en existe plusieurs armées: Ceux du Don, de l'Oural, du Caucase, de l'Amour, etc., tous noms empruntés à' la région qu'ils occupent et dont ils possèdent une partie en commun. Lés plus intéressants sont ceux de l'Oural; leur armée a une administration qui lui est propre, ses finances, ses tribunaux, ses écoles; les autres armées, moins bien organisées, marchent cependant sur leurs traces. Ils sont en quelque sorte, les gendarmes de la Russie, et les jùo.Ts d'émeute, ils retrouvent leur ardeur d'antan poi.'T se ruer sur les manifestants. Les cosaques, toujous à cheval, sont de vrais centaures; l'équitation n'a pour eux aucun secret. Ils ont fait merveille pendant la guerre russo-japonaise, après laquelle, ils furent installés en Sibérie, où ils vivent en paysans, se livrant à la chasse, à la pêche, au jardinage; néanmoins, ils sont considérés comme soldats et doivent toujours être prêts à sauter à cheval et à partir pour la guerre. Quand, à Petrograde ou à Moscou, on voit défiler les cosaques sanglés dans leurs uniformes bleus ou rouges, quand sur leurs champs de manœuvre on les voit exécuter d'extraordinaires exercices de voltige sur des chevaux admirablement dressés, on a l'impression d'u~e troupe disciplinée, supérieurement entraînée et d'une armée d'élite. MARTINE. ' " «Jfc1 ■' Bulgarie, Turquie, Italie Le Daily Tcletjraph a pris d'un correspondant suédois à Bordeaux, la note suivante «J'apprends de source absolument sûre qui la Bulgarie à fait à la Turquie une déclara tion importante dans le but d'((mpèchei celle-ci d'attaquer la Grèce en passant pai le territoire bulgare. Cette déclaration tiré la Roumanie d'un grand embarras qui jusqu'à présent, empêchait toute coopéra tion de sa part avec les puissances alliées L'Allemagne s'est trompée concernan tcutes les puissances. Seule, l'attitude d( la Turquie paraît suspecte, mais il faut es péi-er que l'attitude de la Bulgarie fera ré fléchir la Turquie deux fois avant d'inter venir dans la guerre. Tout ce qu'on attend de l'Italie, c'est un bienveillante neutralité.» Feu Louvain II Vers l'extrémité de la rue de Namur, Louvain, se dresse un bel édifice en styl ogival tertiaire; c'est l'église St-Quentin. Vue du boulevard, elle présente un bt ensemble. L'intérieur divisé en trois nej par deux rangs de colonnes, est d un cha niant effet. L'édifice a une longueur tota: de \\ m. 20 et une largeur de 16 m. 50; l'él vation de la grande nef est de 16 m. 7' tandis que celle des bas côtés en atten 8 m. 15. L'architecte y témoigna d une granc hardiesse en élevant le centre à pareil hauteur et en donnant aux côtés suffisai ment de résistance pour supporter la pre sion des voûtes. Quant à l'église St-Jacques, situee f bout de la rue de Bruxelles, elle révèle i i ensemble appartenant à des .époques < ! verses; le style ogival s'y mêle au style i main et il s'y mélange de "l'architecture « XYITe et du M ille siècle. Sa superficie 5 térieure est de 1,071 mètres carrés, sa le 5 gueur 50 mètres, sa largeur de 20 mèti 36. Elle recèle -un superbe taberna - comptant parmi les merveilles de l'art o . val en Belgique. Le temple de l'ancienne abbaye noble t Ste-Gertrude, actuellement église paroiss fie, appartient à des époques variées; ■plus anciennes parties sont du XVIe sièt ^autres sont du XVe et même de la secoï moitié du XVIe siècle. Tout l'édifice est simple. La tour fut bâtie vers 1430 sous la prélature de Gautier Moelgaert; la flèche en est étonnante par la hardiesse de sa conception et par le fini de ses découpures. Il me faut dire quelques mots des stalles de l'église Ste-Gertrude; elles jouissent en notre pays d'une grande célébrité. Elles furent commandées, en 1540, par ]e prélat Pierre Was au menuisier ornemaniste Mathieu de Waeyer, de Bruxelles; ces stallos entièrement en bois de chêne ?.e composent de deux boiseries s'étalant le long des murailles du chœur. La plus récente paroisse de Louvain, dont l'érection est de 1802,mais aussi ia plus étendue, est celle de Saint-Josepb; lors de formation, en 1802, elle avait pour église la «chapelle de N.-D. des F'èvres», qui était une propriété particulière; mais bientôt cet oratoire ne suffisait plus aux nécessités nouvelles, et la construction d'une église paroissiale s'imposait. La fabrique d'église prit l'initiative d'élever cette église et confia, en 1853, à Edouard Lavergne, architecte de la ville de Louvam, les soins d'en dresser les plans; un arrêt royal du 28 septembre 1854 approuva ces .plans, et le 20 août 1871 eut lieu l'inauguration sollennelle de l'église.Située sur un des plateaux les plus élevés de la ville, l'église Saint-Joseph est un monument de style ogival, d'un aspect à la fois imposant et agréable. L'église est construite en briques de la localité, avec façade en pierres de taille de Gob«rtange. La disposition générale accuse la croix latine; le chœur, en abside pentagonale, est entouré de quatre chapelles, dont deux font face aux bas-côtés. Les autels sont l'œuvre de divers artistes; les frères Goyers, François Vermeylen, Kockerols, etc. Les tableaux et les stations du ehemin de la croix sont du peintre lim-bourgeois Godefroid Guffens. La façade principale est inachevée, le tronçon de la tour actuelle ne s'élève qu'à 32 mètres, tandis que d'après le projet La-vergne; cette partie aurait dû atteindre une hauteur de 69 mètres. Comme bien on pense chaque chapelle de Louvain possède sa légende ou son histoire. * * * Si j'ai cité avant tout les édifices religieux de Louvain, c'est que de façon indisr cutable leur style est si pur, si fin, qu'ils dominent en architecture quasi tout ce que le génie civil a pu y adjoindre; cela n'em-peCx^e que les monuments civils de l'ancienne capital»? brabançonne ont leur large place marquée au soleil. Louvain est avant tout une ville universitaire; la création de l'université rempnte au temps mémorable où brillait l'aurore entre la nuit du moyen-âge et le jour des temps modernes. Louvain avait traversé des poussées de révoltes et de troubles, les drapiers se soulevèrent à la voix du tribun Coutereel, surtout en 1379, quand le peuple précipita sur les épées et les pertuisanes tendues d'en bas, les patriciens qui s'étaient enfermés dans l'hôtel de ville. Les conséquences de ce carnage furent la décapitation des chefs du mouvement, ordonnée par le duc Wences-las, et l'émigration de la masse qc.s artisans qui passèrent en Angleterre où ils transportèrent les perfectionnements de la fabrication du drap. La puissante halle aux draps, délaissée, servit bientôt de local à l'Université accordée par le pape Martin V à la demande de Jean II, duc de Brabanf. L'Université de Louvain, dit Edmoncf Poullet, dans son Histoire politique nationale, constituait une personne morale brabançonne, ayant 1s caractère de corps ecclésiastique et jouissant de tous les droits constitutionnels des corporations du duché. Dès le XVe siècle, des fondations généreuses firent naître dans son sein les quatre pédagogies du Porc, du Faucon, du Château et du Lys,et cinq collèges moins importants. Au XVIe siècle, de nouveau bienfaiteurs créèrent dix-neuf autres collèges» dont treize au XVIIe siècle et un au .XVIIÏe» Les halles sont remplies de souvenirs: A !■'époque de la prospérité de l'industrie des draps, elles étaient le centre d'une grande activité. Après la ruine de cette industrie, : l'édifice devint le séjour des muses. Il a ser-; vi de sanctuaire à toutes les idées qui .ont fbndé la gloire scientifique de la nation. Deux énormes escaliers, à paliers et à. rampes en pierres bleues, placés dans 'a salle des pas-perdus de la halle, conduisent » à l'étage. Il conduisait dans la salle des Portraits, dans la salle des Promotions ef. dans la bibliothèque, le vaste arsenal de cette grande institution, où plus de cent mille volumes s'alignaient sur les rayons; elle possédait mille manuscrits, une riche collection d'incunables, un trésor de livres d'une rareté avérée. Les Halles se trouvèrent bientôt trop exiguës pour servir d'auditoire aux facultés et aux écoles spéciales. 1 Aussi le besoin de nouveaux instituts se G fit-il sentir; c'est ainsi qu'actuellement,dans tous les coins de la ville, on. rencontre des bâtiments servant à l'enseignement supé-s rieur. Nous trouvons dans 1a. rue des Récollets," ,e l'Institut Rega, la pédagogie Juste-Lipse,les Ecoles Supérieures d'agriculture et de bras-serie, l'amphithéâtre nommé Institut Vé-^ sale, et le Jardin botanique; dans la rue de Bruxelles,l'hôpital Saint-Pierre; marché 'e aux Pommes-de-terre, l'Institut de Bacté-'e riologie; rue du Canal, l'Institut Carnoi de a' Cytologie; rue de Namur, les Halles, les col-s" lèges du Saint-Esprit, du Roi et des Prémontrés, le séminaire américain et le nou-LU vel Institut de chimie, dit d'Arenberg;place du Peuple, le Collège du Pape, et rue Saint-Michel les écoles spéciales; rue de Tirle-°" mont, l'Institut philosophique, et rua Vk-sale, le séminaire Léon XILI et la Mater-n" nité. in- •es * * * :1e gi- Beaucoup - ont entendu parler des sept phénomènes qui rendaient autrefois célèbre de la bonne ville de Louvain. Peu assurément ia- les connaissent. les Je termine en donnant ces sept merveilles: :1e; 1 La porte Saint-Michel, où les vivants tde passent sous les morts,c'est-à-dire que ceux

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Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

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