Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 18 Fevrier. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/pz51g0jw9h/
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«fereredï 18 JFévjpier 1914 C3IIVO CEIVriMES HO année — IV0 Le Nouveau Précurseur ABONTM UI^J^JSTTS t ANVERS, an an 18.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois mois S.BO fr. INTERIEUR» - 16.00 Ir.; » 8.00 fr.; » 4.50 £r. HOLLANDE, » 33.00 fr.; » Jt6 00 fr.; » 8.00 fr. LUXEMBOURG, » 83.OO fr,; » 16.00 fr.; » 8.00 ir. CNION POSTALE, » 42.OO fr.; - Sl.OOfr.; » 10.BO fr. Tout abonnement sa poursuit jusqu'à refus formol. ON S'ABONNE à Anvers au bureau dn journal et dans tous les bureaux des postes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TftiPimss { »«* {-39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. AXsrïsro3srcrE3s : Qbsikaibi»,lapeiltoligne, fr. o.SO i rao^irae, k ligne. . t fr. 1.50 » i à -4 lignes . » 1.00 I rarsas, 1* Hgne. . » 2.50 FiXANaàiw^ la ligwe . . « 0.50 I Aktsm . . . - 3.00 Les annonce# cU l'étranger et de in Belgique vont reçues atteei par l'Agence Hcmis, 8, piace des Martyrs, à Brwoétte*, S, Pime cfr la jBuwvt, à Parie, et 20, Hlgk Hoïbom, à Londres* L'Industrie diamantaire , „ Qazette de Hollande est un journal _,i oarait à La Haye; il est écrit en francs et en anglais. C'est assez dire qu'il est rédigé plutôt pour les_ étrangers que pour te Néerlandais eux-mêmes. Ce journal s'est donné la mission de défendre et do prôner toute l'activité hollandaise et spécialement son commerce maritime et ses industries. Ce n'est pas nous qui lui reprocherons de rester fidèle à ce programme patriotique. Hais il en sort souvent,de ce programme, m l'étendant jusqu'au dénigrement de l'étranger. C'est surtout à la Belgique que a Gazette de Hollande semble en vouloir, et Jela est assez naturel, les Belges ne sont-ils tas sur plusieurs terrains, les concurrents directs du Hollandais; dans tous les cas, ils en sont les plus voisins. Jusqu'à présent, c'était surtout d'Anvers et de son trafic maritime que ce journal t'était occupé; et, dans chacun de ses numéros, paraissaient des articles ayant pour tendance manifeste de placer, dans l'esprit ^ ses lecteurs étrangers, le port de Botterdam à cent coudées au-dessus de celui d'Anvers. Il faut dire qu'il est fortement aidé dans cette campagne par plusieurs journaux anversois dont il n'a qu'à reproduire les articles. Maintenant, c'est à une autre branche de l'activité anversoise qu'il s'en prend, à l'industrie diamantaire. Cette industrie si importante à Anvers a été jadis transportée à Amsterdam à la fin des guerers religieuses; nous souffrons encore de l'Inquisition espagnole, qui a fait émigrer vers le Nord l'industrie de la taille du diamant et en même temps le commerce de la pierre précieuse. Mais il y a longtemps qu'ils se sont reconstitués à Anvers, ce commerce et cette industrie et actuellement Amsterdam et Anvers rivalisent comme deux concurrents tanêtes et loyaux. Depuis de nombreux mois, le diamant souffre de la crise générale; l'industrie chôme en grande partie, surtout à Amsterdam. On prévoit une renaissance prochaine, se produira-t-elle et qui en profitera d'abord, Amsterdam ou Anvers? Ce sont les questions traitées dans la Gazette de Hollande par un Hollandais,Henri îolak; elles y sont traitées par un article publié en français et en anglais, dans le Bêrne numéro. Henri Polak a été un homme très considérable dans le monde diamantaire d'Amsterdam, et même son influence s'est fait ■sentir à Anvers. Il a été le chef des ouvriers diamantaires hollandais; c'est lui qui les a organisés et c'est grâce à son intelligence et à son obstination que ces ouvriers ont pu imposer à leurs patrons des conditions de travail extraordinaires pour eux. Mais toute médaille a son revers; maintenant que la crise perdure, l'ouvrier d'Amsterdam est forcé de chômer; le régime Polak, excellent quand le travail abonde, ne vaut rien quand la crise éclate et, maintenant, dans l'industrie du diamant d'Amsterdam, il y a près de 5,000 sans travail; c'est la misère en plein. C'est la faillite de Polak et le grand homme de jadis, n'est plus qu'un vaincu. Dans tous les pays la Roche Tarpéienne est près du Capitole. Et le vaincu veut expliquer sa défaite et prouver qu'il n'y est pour rien. C'est très humain. Henri Polak explique très bien, dans son article, les causes générales de la crise: guerre de l'Italie et de Turquie; conflit balkanique; incertitude du lendemain si nuisible aux industries du luxe;crise politique aux Etats-Unis, crainte de perdre ce marché; élévation des droits d'entrée. Tout cela existe; tout cela agit à Amsterdam comme à Anvers, à Anvers comme à Amsterdam. Pourquoi la crise est-elle plus forte en Hollande qu'en Belgique? pourquoi le chômage a-t-il été plus important, pourquoi est-il plus long à Amsterdam qu'à Anvers? Serait-ce à cause du régime Polak qui encercle plus fort le travail à Amsterdam qu'en Belgique? Jamais Henri Polak ne consentirait à envisager ce côté du problème économique. Il faut que la cause de cette différence soit ailleurs; il faut qu'elle soit en Belgique et Henri Polok la dénonce, c'est la déloyauté des commerçants, des industriels et des ouvriers belges. L'accusation est grave; le mot dépasse peut-être la pensée de l'écrivain; nous ne sommes pas étonné de-retrouver l'un et l'autre dans la Gazette de Hollande, dont le nationalisme est toujours relevé d'une certaine pointe d'injustice envers les nations voisines. Ya donc pour déloyauté. Elle existerait chez les patrons anversois; on la dénonce chez les ouvriers. Chacun en a sa part, et tous l'ont tout entière, eut dit Victor Hugo. • « * Parlons d'abord des ouvriers. Ce n'est pas la première fois que nous abordons ce sujet. La taille du diamant exige une force motrice spéciale et des installations mécaniques très perfectionnées. Longtemps l'industrie a eu un intérêt à se concentrer; de là ces grands établissements, vrais palais du travail qu'on admire à Amsterdam et à Anvers. Les ouvriers se rencontrant journellement dans les grandes ..fabriques" se connaissaient bien et créaient facilement entre eux des syndicats puissants qui, aux époques d'abondance de travail, imposaient leur loi aux patrons. Mais avec la transformation des moyens de production de la force motrice, l'industrie a pu s'éparpiller; des patrons se sont libérés des syndicats ouvriers en créant des petites usines en dehors des deux grands centres,Anvers et Amsterdam,et dans notre campagne environnante, on voit maintenant s'ériger des tailleries de diamant où la main-d'œuvre est à meilleur compte, mais où, jusqu'à présent, l'habileté de l'ouvrier n'est pas encore à la hauteur de celle des anciennes usines. C'est ce travail que, M. Henri Polak traite de „déloyal". A Anvers aussi des syndicats ouvriers s'imaginent être assez puissants pour étouffer cette concurrence; les syndicats catholiques ont même déterminé des députés cléricaux à déposer un projet de loi rendant obligatoires pour toute la Belgique les con- ; ditions du travail arrêtées à Anvers entre i patruiis et ouvriers. Les malheureux ne j voient pas qu'en tuant la concurrence belge en dehors d'Anvers, ils n'arriveront qu'au , résultat de faire émigrer la taille du diamant hors de la Belgique, vers la France, l'Allemagne et la Suisse, et même d'en faire profiter Amsterdam. C'est peut-être ce que les ouvriers d'Amsterdam espèrent et c'est pour cela qu'Henri Polak pousse à la mort de l'industrie rurale belge, espérant ainsi reconquérir sa popularité perdue. Seulement, nous comptons bien que le pouvoir législatif belge ne sera pas assez aveugle pour jeter l'industrie belge dans cette voie au bout de laquelle il n'y a que sa culbute dans l'intérêt du travail étranger. • • » Et passons aux patrons. Ceux-ia aussi, d'après M. Polak, agissent d'une manière déloyale; on dirait vraiment que la loyauté vraie, la seule reconnue et admise, ne siège que dans certains pays et que chez nous, elle est inconnue. Sait-on pourquoi les patrons diamantaires belges ne sont pas d'une loyauté parfaite? Parce que quelques-uns d'entre eux se sont permis de constituer un groupe auquel le gouvernement allemand a concédé le monopole de la vente de diamants de ses colonies africaines. Nous savons parfaitement que ce groupe anversois est fortement jalousé hors des frontières; quelques-uns avaient rêvé cette bonne aubaine pour Amsterdam; d'autres voulaient la réserver à l'Allemagne. M. Henri Polak se contente de la donnor à Londres, au groupe qui a déjà le monopole de la vente des diamants de l'Afrique australe. L accusation de déloyauté jetée à la face de maisons anversoises si connues dans le monde entier est grave. Pour savoir ce qui existe en fait, nous avons évité d'interroger n'importe lequel des intéressés, pas même des chefs de maisons qu'à tort ou à raison on dit être intéressées indirectement dans l'opération.Nous nous sommes adressé à des concurrents directs, à des diamantaires, qui sont clients exclusifs de la production anglaise et qui n'achètent jamais des diamants de la colonie allemande. — De la déloyauté, nous a-t-on dit, comment et pourquoi? Les concessionnaires de la production allemande sont des négociants mais aussi des industriels, chacun sait cela. Leurs usine? comptent parmi les plus importantes dul pays et les ouvriers qu'ils font travailler sont très nombreux. Peut-on sérieusement leur reprocher, comme le fait M. Henri Polak, de travailler la marchandise qu'ils achètent et de prendre dans le lot les plus belles pierres? Ils réalisent, s'ils le peuvent, un bénéfice comme négociants et un autre comme industriels; ils sont aussi soumis à la double perte s'il y a dépression du prix du taillé'Ou augmentation des frais de la taille. Les concessionnaires des diamants allemands ne refusent pas de vendre, même les plus belles pièces; longtemps Amsterdam les à prises, mais à cause de la stagnation presque complète de l'industrie à Amsterdam, ces pierres restent à Anvers. Peut-on reprocher aux détenteurs de les faire travailler à Anvers, puisque la concurrente directe de notre industrie belge est dans l'impossibilité de les utiliser maintenant. Voyez-vous dans tout cet article publié par la Gazette de Hollande, il n'y a que le désir, peut être légitime, d'un homme qui a été l'idole des ouvriers d'Amsterdam de regagner une popularité changée aujourd'hui plutôt en dédain. C'est sur les autres, surtout sur l'étranger, sur le concurrent, qu'il veut rejeter la responsabilité de ses propres inconséquences. C'est humain, mais ce n'est pas juste. Et nous trouvons que notre interlocuteur a parfaitement raison. zsc> Au Dehors ANGLETERRE Le protectionnisme menaçant A la Chambre des communes, M. Bonar Law, leader de l'opposition, a appuyé hier l'amendement relatif au régime douanier. ,,Les groupes actuels de l'opposition ont l'intention, déclare-t-il, de réaliser, quand ils seront revenus au pouvoir, une politique correspondante à peu près au système belge parce que les libéraux refusent de traiter les fermiers coloniaux autrement que comme des étrangers. Lés conservateurs donneront à tous ces fermiers tout ce qu'ils demandent". Après cette intervention, l'amendement est rejeté par 283 voix, contre 209. A la Chambre des Lords I Lord Murray, ancien whip principal du parti libéral dont on a parlé dans l'affaire relative à l'achat d'actions d'une compagnie américaine de télégraphie sans fil, a donné mardi des explications personnelles sur sa conduite après son retour de l'Amérique du Sud. Il déclare qu'il n'a aucun fait nouveau à révéler. Il regrette de ne pas avoir agi avec plus de prudence, mais son erreur fut seulement une erreur de jugement. Il reconnaît avoir acheté des actions de la compagnie en question avec les fonds du parti libéral. Lord Lansdowne dit que les actes de lord Murray intéressent l'honneur de la chambre. Sur la proposition, la chambre renvoie à jeudi la discussion d'une proposition tendant à nommer une commission spéciale d'enquête. Refus de répondre A la Chambre des communes, M. Rees, a demandé si le gouvernement se propose d'augmenter. la garnison d'Egypte. Lord Seely répond qu'il n'a aucune communication à faire à ce sujet. M. Rees demande ensuite si, vu la faiblesse actuelle de la flotte anglaise dans la Méditerranée, la question a déjà été discutée. Lord Seely se refuse à accepter l'hypothèse émise par M. Rees au sujet de la flotte. CMbuanun uimwia Dans les milieux unionistes, on dit que la situation intérieure n'est pas sans danger pour le Cabinet libéral, surtout que l'opposition cherche par tous les moyens à mettre des b&- < tons dans les roues. L'indécision du gouver- i nement en présence de l'effondrement à vue de sa majorité dans la question irlandaise est 1 indéniable. C'est un inextricable «imbroglio où le Cabinet court risque de sombrer. Il serait difficile dès à présent de prédire à qui appartiendra la victoire mais les conservateurs ont tant d'atouts dans leur jeu que le gouvernement devra jouer serré pour gagner la partie. ' FRANCE Les congrégations religieuses Le ministère français a décidé de soumettre h la Chambre des demandes de congrégations religieuses sollicitant l'autorisation de pouvoir continuer h subsister en associations. On suppose que toutes ces autorisations seront rejetées. AUTRICHE-HONGRIE Le Chancelier L'empereur François-Joseph a conféré au comte Berchtold la grand'croix de l'ordre de Saint-Etienne, la plus haute distinction que puisse recevoir un sujet hongrois. Il y a aujourd'hui deux ans que le successeur du comte d'^Ehrenthal a pris la direction du ministère des affaires étrangères. ALBANIE Voyage d'Investiture Le prince de Wied a quitté Berlin, hier à midi. Il se rend à Londres où il doit arriver jeudi ou vendredi. Il fera visite à M. Poincaré, aux ministres et à diverses personnalités politiques. De Pa-rfs le prince retournera directement à Neu-wied où il doit recevoir la députation albanaise. Cette réception aura lieu probablement samedi.Le sort de Scutarl Le correspondant de la ,.Nouvelle Presse libre", à Durazzo, apprend que la Commission internationale de contrôle prépare un statut pour l'Albanie aux termes duquel l'on accorde à Scutari et aux environs une certaine autonomie. Le Monténégro obtient quelques droits relativement au commerce et aux moyens de communication.A la frontière : Les gendarmes albanais auraient déclaré aux avant-postes grecs de Sevrani qu'ils se propo-! sent d'occuper par la force les villages de Ma-j lintsi, Strenetsi, Cocozi, Kessimtessi, dans le ! district de Premeti. Une compagnie a été en-: voyée à la frontière pour empêcher l'exécution | de ce projet. GRECE Réponse aux Puissances La réponse de la Grèce à la note des puissances sera remise probablement d'ici samedi. On croit que la Grèce déclarera qu'elle exécutera et appliquera loyalement les décisions arrêtées. Elle fera remarquer pourtant que la condition de ne pas fortifier les lies sous-en-tend des garanties de la part des puissances d'après lesquelles les îles ne seront pas attaquées. La Grèce déclarera également respecter les droits des minorités. Elle réclamera, d'autre part, la liberté individuelle nationale, religieuse et scolaire en faveur des Grecs qui seront soumis à l'Albanie et de ceux habitant les îles qui seront remises à la Turquie. La Grèce demandera, en outre, que la côte devant Cor-fou ne soit pas fortifiée attendu que la Grèce, respectant les traités, n'a jamais fortifié Corfou. La note-réponse réclamera une amélioration de la frontière du Sud de l'Albanie. Vexations bulgares Les représentants des communautés grecques de Vassiliko, Agathopolis, Kosti, Prodivo, Galantzo et de la Thrace ont adressé au roi Constantin une lettre le priant d'intervenir auprès des. puissances afin de faire cesser les poursuites et les vexations dont ils sont continuellement en butte de la part des autorités bulgares. TURQUIE Un coup d'épée dans l'eau Selon un télégramme de Saint-Pétresbourg à la ..Gazette de Francorft", l'Angleterre aurait proposé de faire une démonstration navale au cas où la Turquie voudrait soulever des difficultés dans la question des îles. La proposition aurait été rejetée comme étant sans portée pratique. MAI I I Les désordres continuent Des combats ont eu lieu à Port-au-Prince entre la gendarmerie et la troupe et ont causé une panique parmi les habitants. Malgré les efforts énergiques des autorités pour rétablir l'ordre. Le désordre continue. BTT.T.ET PARLEMENTAIRE Le 18 février 19li. Belle et bonne séance hier à la Chambre; on peut dire qu'elle a marqué la défaite, la déroute des cléricaux outrés,, qui veulent livrer notre colonie à la suprématie des missionnaires. M. Woeste lui-même a dû capituler et insérer dans son ordre du jour un paragraphe reconnaissant qu'il faut maintenir au Congo la liberté de conscience et que les fonctionnaires et magistrats n'y dépendent que des lois et des règlements. M. Renkin a pris d'abord la parole. Comme la dernière fois, il avait écrit son discours, mais à maintes reprises-il a abandonné sa lecture pour improviser des ripostes à ses amis et ce ne furent pas les moins intéressantes parties de sa harangue^ Discours honnête, loyal. Défense énergique de ses fonctionnaires, pas de conspiration maçonnique au Congo, réponse courtoise mais nette à MM. Brifaut et Van Cau-welaert.A diverses reprises des ,,très bien!" partis de la gauche ont souligné son discours et, il a été applaudi par quelques droitiers, Quand il a déclaré que depuis 1830 aucun ministre n'avait été attaqué comme lui pai ses amis, il s'est .montré orateur vibrant. Mais il reprenait sa lecture ensuite scandanl les passages le plus importants. Bref, il a fait appel à la concorde pour la prospérité du Congo et la gaucho n'a pas hésité à y répondre en applaudissant. M. Brunet a continué l'écrasement de M Brifaut, et aussi l'aplatissement de M. Var Cauwelaert. Il a vengé le procureur Detrj des viles attaques dont ce magistrat a été l'objet. Pour un fait personnel, M. Brifaut a repris la parole et tenté d'expliquer l'incident de la lettre volée, ce qui lui a valu des interruptions cinglantes. M. Vandervelde, applaudi par toute la gauche,a fait justice de M. Brifaut avec une ironie implacable. Après quelques coups sournois de M. Tib-haut à son ami Renkin, M. Hymans a pour ainsi dire, tiré la conclusion du débat. Ce fut d'abord la double exécution, celle de M. Brifaut amère, celle de M. Van Cauwelaert plutôt ironique. Il termine en réclamant aussi l'union el l'égalité dans la colonie, où tous, sous l'égide des mêmes lois,doivent travailler à la même œuvre; l'émancipation et la civilisation des nègres. Nouvelles de l'Étranger Les droits do la femme russe La douma a discuté mardi un projet de le portant accroissement de la personnalité juri dique et des droits de propriété reconnus à 1 femme mariée. Daprès ce projet la femme mariée sera auto risée à se faire délivrer, sans autorisation d son mari, des passeports particuliers. Les femmes qui vivent séparées de leur mai recevront le droit d'engager leurs services pa contrat et également d'entrer en qualité d'étu diantes dans différents établissements d'instruc tion. , , , Enfin, elles auront le droit, en dehors d l'autorisation de leur mari, de passer des con trats. , , , ,, Quant à la séparation dé" corps, la loi 1 accor dera aux femmes dans les cas suivants : mala die mentale ou contagieuse du mari; incapaci té chez la femme de satisfaire aux obligation dérivant de la communauté matrimoniale; 1 fait pour le mari d'avoir une conduite incompa tible avec sés devoirs matrimonaux; immora lité et injures graves. Le projet prévoit, en outre, la situation cle enfants en cas de séparation de corps de leui . enfants. 1 M. Godnef, député octobrlste, a ensuite demandé qu'étant donnée l'insuffisance de la législation actuelle sur le divorce un projet de loi e touchant ce sujet fût présenté à la douma. 6 L'assemblée a également adopté cette mo-- tion. Mort de M. Pot M. Pot, père du chanteur Fragson, qui tua i celui-ci dans les conditions que l'on sait, est mort hier soir à la prison de Fresnes. J Un théâtre Incendié Le nouveau théâtre d'Uskub a été entière-' ment détruit par un incendie dû au mauvais fonctionnement des appareils de chauffage. ' En dépit des efforts déployés par la troupe et ^ les habitants, rien n'a pu être sauvé. 3 Un procès du lieutenant von Fornster t Hier matin, commença devant le tribunal de Saverne le procès intenté au lieutenant von j Fornster par la jeune Francisca Murr, âgée de quinze ans, représentée par son père. Les dé-® bats ont été remis au 30 avril. & Rappelons que le lieutenant est accusé d'avoir séduit la jeune fille au cours de l'été 1913, alors qu'elle n'était encore âgée que de quatorze q ans, et d'avoir abusé d'elle dans uu bois, atteignant son but par la violence et la ruse. La jeune fille demande que l'accusé soit con-~ damné à lui payer une indemnité de 2,000 mark. \ 3000 kilomètres dans les airs L'aéronaute Berliner, qui était parti de Bit-terfeld dans la nuit du 7, avec deux passagers, a atterri hier à Kirgischa, dans les monts Curais (Russie), ce qui représente une distance de plus de 3,000 kilomètres et établirait le nouveau record de la distance. s NOS ÉCHOS Le Roi blessé Hier, nous avons donné les détails circonstanciés du regrettable accident survenu au Roi. L'officier d'ordonnance, commandant du Roy de Blicquy, qui accompagnait lg souverain, a déclaré dans une interview que'le cheval a butté contre une grosse ! pierre fortement encastrée dans le sol et I cachée par la cendrée et par les feuilles mortes. La monture est tombée sur les genoux, puis s'est renversée du côté gauche, entraînant son cavalier, qui eut la jambe prise sous le corps de la bête. Le Roi put se dégager très vite et se relever. Malheureusement il s'était fracturé le bras gaucho. C'est une chute en deux temps. Sa Majesté a d'abord glissé sur l'encolure de sa monture, puis a été jetée à terre lorsque l'animal s'est renversé sur le côté. Hier soir le bulletin suivant a été publié: „Le Roi est atteint d'une fracture oblique de l'extrémité inférieure de l'humérus gauche et d'une contusion musculaire à la jambe droite. " La fracture a été réduite ce matin à 11 heures. " A 5 heures du soir, l'état do Sa Majesté est très satisfaisant. " 17 février 1911. " (S.) A Depage, Lebœuf." Dans quelques jours le souverain pourra très probablement sortir et tout laisse espérer que dans cinq ou six semaines, les bandages étant retirés, il ne restera plus trace aucun de l'accident. M. le bourgmestre a reçu le télégramme i suivant en réponse à la dépêche envoyé» - hier au Roi. 1 „Le Roi a été très sensible à votre télégramme et aux vœux formés par le collège des échevins pour sa prompte guérison. Sa Majesté.m'a chargé de vous remercier cor-i dialement ainsi que tous ceux dont vous r étiez l'interprète. Le chef du cabinet du Roi." e * * Changements ministériels On lit dans la Gazette de Liège: " La fin de cette semainé verra proba- - blement la modification ministérielle qui s est depuis plusieurs mois annoncée. Dès les e premiers bruits de la retraite de M. Michel " Levie, il avait été question de réunir le ministère de la marine, des postes et télégra- s phes à celui des chemins de fer, dont il avait s été séparé lors de l'entrée de M. Segers dans le cabinet. M. Van de Vyvere prendrait dans LA VIERGE DE RAPHAËL i par Adrienne CAMBRY ! I La rue de la ville a tout de même bonne allure. Entre ses deux rangs de façades régulières, elle monte en pente douce jusqu'à l'hôtel de ville, qui s'-élève sur une voûte massive jetée d'un côté à l'autre de la chaussée. Cette porte donne du pittoresque à la ville, délimite la partie élégante el distinguée du pays. Il parait qu'autrefois il y avait, en bas, une porte semblable.Auss: dit-on encore couramment: par en bas, pai en haut, pour distinguer îles faubourgs, qu continuent la rue en dehors de ce qui fut jadis, fermé par les deux portes. Rivemont, comme l'indique son nom, esl moitié au bord de l'eau, moitié sur la colline. En haut, on rejoint les plateaux d( grande culture; eu bas, on est au nivear des prairies toutes plantées de peupliers. Rivemont fut, jadis, une place de guerre et il nous reste des vestiges de remparts avec un petit chemin fort raide,pavé d'énormes blocs de grès, et qu'on appelle toujour la Poterne. Ce matin, comme je regardais encore 1: rue, m'amusant à considérer les boutique propres et calmes des „notables" commerçants, ma belle-mère entra dans ma cliam--bre:— Je t'ai déjà dit de ne pas te mettre au: fenêtres I — Je prends l'air! — Prends-le sur le jardin. •—Mais j'observe la rue... J'ai besoin de regarder... Mme Delroche me toisa d'un air méprisant:— Oui!... Quelque godelureau,sans doute. — Sachez, ripostai-je vivement, que je ne permets à personne de lever les yeux sur moi! — Oui, nous savons. Mais tu te feras remarquer, voilà tout! •— Et de qui? mon Dieul regardez donc! Elle mit le nez à la fenêtre. Dans toute la ville, il y avait juste un gamin en guenilles, nu-pieds, qui regagnait les faubourgs en sifflant. — Est-ce cela que vous appelez un godelureau?— Elle m'a laissée en maugréant: — Tête de mulle! Sotte! On aime, sans doute, dans le Midi, à traiter les gens de sots et do sottes, car c'est une des épithètes les plus familières à ma belle-mère. Nous avons peu d'objets d'art; mais nous possédons un tableau qu'on avait dit, à mon père, être un Raphaël authentique. Il l'avait acquis pour ipeu de.chose, à un brocanteur, au cours d'un voyage en Italie. C'est une Sainte Vierge tenant un Enfant Jésus. Elle a l'air, à la fois, recueilli et content do vivre; sa contemplation est reposante et calmante. Elle semble conseiller: ,,Prenez la vie et les choses du bon côté". Elle me paraît un peu — comment dirais-je! — un peu encrassée. J"ai proposé à ma belle-mère de la nettoyer, doucement, rien qu'avec de l'eau. Je me suis attiré un orage et il n'a plus été question de cela. II Nous ne donnons pas souvent un dîner; mais, quand cela arrive; c'est un événe ment préparé longtemps à l'avanco et dont on parle beaucoup au préalable- Or, avant-hier, samedi, Mme Delroche m'annonce subitement: ■— Nous avons à dîner demain, les Le-grand et leur nouveau directeur. M. Legrand est l'industriel qui a racheté l'usine de mon père à Saint-Quentin. Nous sommes toujours restés, avec lui et avec sa femme, en d'excellents termes, Depuis quelque temps, il commence à se reposer, et je savais qu'à cet effet, il a pris un directeur.— Comment I rêf)liquai-je à ma belle-mère, vous invitez à diner quelqu'un que nous n'avons encore jamais vu ? — Ce jeune homme est fort bien, certifia Mme Delroche. C'est un Parisien, élève 0e l'Ecole centrale, et dont M. Legrand connaît la famille. Il reprendra certainement, un jour, l'usine... Mais si tu m'écoutais, Sabine, ce serait peut-être poli... — Ce serait poli, assurément, répondis-je ; mais co serait encore plus hypocrite, puisque ce que vous m'apprenez sur ce monsieur ne m'intéresse nullement. Comme je m'y attendais, j'entendis l'interjection familière à ma douce belle-mère : — Sotl.e ■ ■ Puis, très vivement, avec cette volubilité extraordinaire qui fait, du débit des Méridionaux, comme un torrent roulant sur des cailloux ronds : — Tu deviens insupportable, depuis quelque temps. D'ailleurs tu ne m'as jamais don-ré aucune satisfaction, et j'avais prédit à ton père que tu seras une source d'ennuis pour moi. Heureusement que le pauvre homme est mort ; tu lui aurais causé trop de chagrin Je l'interrompis, en me redressant : — Ne parlez pas ainsi, s'il vous plaît ! J'adorais mon père et je fusse morte plutôt . que de lui faire volontairement de la peine ! ... . ..... | Elle ne sembla pas avoir entendu : — Ah ! si j'avais eu des enfants à moi 1 Je sais que c'est une dos raisons pour lesquelles elle ne m'aime pas. Elle aurait été heureuse de m'opposer des frères et soeurs dont elle eût été la mère, et avec lesquels j'aurais dû partager lés biens de mon père. Hier dimanche, donc on élabora un repas soigné. En l'honneur des Legrand, l'ail en fut proscrit. , Le dîner, dans ces pays-cl, a lieu à midi. C'est à cette heure-là qu'on se réunit pour les fêtes et dans toutes les grandes circonstances. Le repas du soir, qui a nom souper, ne compte, pas. Donc par le train venant de Saint-Quentin, arrivèrent M. et Mme Legrand et le jeune homme en question. Solennellement, ils montèrent la ville, marchant bien au milieu de la chaussée et se croisant avec les fidèles de l'Eglise. Sans se gêner, on se retournait pour voir ces gens que peu d'habitants d'ici connaissent. Et la phrase curieuse qui leur échappe, Uans chaque pareille occasion, volait certainement do bouche en bouche : — Qui c'est, ceux-là ? Ceux-là entrèrent chez-nous et on nous présenta le jeune ingénieur : M. Paul Guy-mard.Correct et froid, mince, une petite mous- ! tache très noire lui durcissant encore la j physionomie, il me déplut au premier re~- i gard. A table, il causa ; sa voix, froide comme ses yeux, était sèche et coupante, sans s'élever beaucoup. Il y a des voix qui font certainement baisser la température, et il me parut vraiment que le feu ne marchait plus. Il mangea méthodiquement, avec des mouvements réguliers des mâchoires et fit sérieusement honneur au repas. Mme Delroche le comblait d'attentions ; tlle lui souriait, découvrant ses canines ' pointues qui, derrière ses lèvres minces, font penser aux félins, dont elle est loin d a-voir la grâce. Quand le repas fut terminé, on passa au salon, et, immédiatement, Mme Delroche me , commanda : — Sabine ! chante la prière de Gounod ! — Vous savez bien, dis-je, qu'en sortant de table, on ne peut chanter... — Eh I mon Dieu I on sera indulgent !... Allons, ne fais pas la sotte 1 Vexée d'être ainsi traitée en petite fille, je me dirigeai vers le piano. Chariterai-je ? Si je refusais, ma belle-mère allait certainement me dire des duretées devant ces gens, devant ce M. Paul qui me faisait si froid. Je m'assis devant l'instrument, j'attaquai l'accompagnement. — Et du « sennt.imint » !... hein I ordonnait ma belle-mère. Je commençai : Ah I si vous saviez comme on pleure !... J'étais très ennuyée de chanter une chose de tendresse et de mettre do l'expression dans ces paroles, sentant peser sur moi les yeux durs du jeune ingénieur. Alors, je dis les deux couplets d'une façon unie, sans in flexions. Quand .j'eus fini, ma belle-mère déclara : — Tu as chanté sottement I Par politesse, M. et Mme Legrand protes- | tèrent ; mais le sujet les intéressait si peu, qu'ils prirent ma défense sans conviction. Puis, je dus jouer un morceau à effet, dans lequel j'introduisis cinq où six fausses notes, que ma belle-mère souligna, chaque fois, d'un : « Ai !» du meilleur goût. — C'est inouï ! déclara-t-elle ; cette petite devient tout à fait sotte, quand elle est intimidée. Je lui ai donné un professeur excellent... , Et la voilà expliquant, avec complaisance, la façon remarquable dont elle a dirigé mon éducation. M. Paul restait sans parler. Enfin, l'heure du train approchant, ma belle-mère m'ordonna : — Va mettre ton chapeau vert et ta jaquette grise ! J'eus un moment do révolte. A vingt ans n'ai-je pas le droit de m'habiller à ma guise ? Sur le seuil de la porte, M. Legrand, échangeant un regard d'intelligence avec Mme Delroche, lui demanda, avec affectation.— Voulezvous, madame, permet Ire à M. Guymard d'offrir son bras h Mlle Sabine ? Je voulus protester etje commençai : — Mais... „ Un regard fulminant de ma belle-mère rentra la phrase dans ma gorge. D'ailleurs, nous étions dans la rue, où le dimanche mettait un peu d'animation. Mme Delroche, avec entrain, avait répondu : — Certainement, avec plaisir. Et me voilà, au bras de M. Paul, descendant la rue do la Villle, devant le trio de nos vénérables chaperons, qui se mirent à chuchoter d'abondance. De sa voix froide et sans modulations, M. Paul Guymard me demanda : — Comment pouvez-vous, mademoiselle, supporter l'autorité de Mine votre belle-mère ? — Que puis-je, monsieur ? — Elle vous ordonne de chanter, et que ce soit ceci ou non cela ; elle vous impose votre chapeau ; que sais-je ? C'est toujours ainsi ? — A peu près. ■— Vous devez avoir hâte de la quitter ? — Comment le pourrais-je ? — En vous mariant. (A continuer.)

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Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

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