Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 12 Mai. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 17 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/959c53fv4v/
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Y&arMas Maï S1,M cn%Tcg eisiVFflJUJE» 80" aHuee < Nouveau Précurseur A-BOlSriSrElVEEÎSrTS T ^ «m,» un an 12.OO fr.; six mois 6.B0 fr.; trois mois 3.50 £r. iNVERS, 15 00 fr • » 8.00 fr.; » 4.50 fr. y " saloofr!; . 18 00 fr.; . 8.00 fr. BOLLANDE' , 32 00 fr . , 16.00 fr.; » 8.00 fr. ffioNPOSTAiE. . 43.00 fr.; . 21.00 fr.; . 10.60 fr. | Tout abonnement se poursuit .jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du iournal et dans tous les bureaux des pestes eu Belgique. JOURNAL DU SOIR TfltnoiES { îffiSXiu»: »•»<*« { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. ■AJsnsronsrcŒJS : OixatîAmis, 1» petite ligne. fr. 0.30 I Réclakbs, la ligne. . . fr. 1.50 » 1 1 i lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne . . • 2.60 Fnuamtexs, la ligne . . » 0.50 ' Chronique Anvers ...» 3.00 Lê9 annonces de l'étranger et de lu Belgique sont reçues aussi par l'Agence Haut», », placé des Martyr*, à BruœeUes, S, Place d* I b Bourse, à Paris, et 20, Etçh Hoiborn, à Londres. iles fraude I vmi de fois avons nous mis nos ami ■ CaJ en garde contre les fraudes qu B!,l,1fïrsaires n'hésitent pas à commettr ■f« S lutte électorale. ■"feulement ils ne se gênent pas pou ■ tmiller les listes des électeurs,- pou H1"' r les votes pluraux de leurs amis e Bïïoouf diminuer ceux de leurs adver ■T mais ils profitent de toutes les occa B"rtS'nmir mener leurs milices saintes ei M®0 utile sur le terrain de la bataille. Mît ainsi que nous, avons vu une ving ! » de jésuites, pris dans les diverses vil H kplires se faire tous-inscrire en juin 191: Kir'maison de Tronchiennes pour êtri Ki Ira en mai 1914 et influencer ainsi K- n par ses trois votes, le résultat dei Bons prochaines dans l'arrondissemen Kraune fraude peut-être légale. ■ nveIia une autre, moins facile à décou K mais qui. 011 lB sait bien' se Prati5u< Kùis longtemps dans notre pays. Ki'ilte fraude-là est plus audacieuse, plu: ■'.'niée plus dangereuse peut-être, mais 1 difficile de la décéler. Elle se com K par la substitution d'une personne â Kl'(lecteur, empêché, volontairement 01 H très souvent incité à ne pas aller voter Koi comprend combien, par exemple, il es' île a'un religieux dont personne ne voii Kiiiuellement le visage, d'aller voter pou-i ■île ses collègues absent en mission, 01 Eadeî voire même décédé. Un moine esi KnA etfe difficile est pour le granc Ktlic de dire son nom légal puisqu'il ne le ■f mafqui existe en Belgique sévit plus K en France, la loi organisant autremenl Bien Belgique, le contrôle de l'identité de K-î*»'- En France> l'électeur va retirei H.£it retirer sa carte d'électeur à un bu-H' administratif où on peut être très fa-Kqaàiit aux preuves d'identité et déliât les'cartes d'électeur sans un contrôle ■ms toute personne est en mesure,moyen-^■sit argent ou autrement, de se faire re-des cartes d'électeur qui ne lui re- Hu carte d'électeur elle-mêm-j est, en gé-admise comme une preuve d'identité, ■or, dimanche, on procédait dans les di-Hœ circonscriptions de Lille et des envi-à un, second scrutin très disputé. ■ Et voici ce que nous apprend un grand ^Hnal de Paris: (taire' électeurs, qui ont voté plusieurs dimanche, ont été arrêtés. Le premier, Arthur Gallet, vingt-neiif ans, frère des H~:e~ ctaèfemes, en résidence à Bruxel- ■ a été appréhendé au bureau de la place ■ Concert, alors qu'il allait déposer son ^Billetin de vote. M. Gallet avait été signalé ^K<nme ayant voté déjà au bureau de la ^H>cc Philippe-le-Bon. Conduit au poste de ^Hlice du deuxième arrondissement,- on va sur lui deux cartes électorales, celles laquelle il avait voté place Philippe-^KBon et celle avec laquelle il se présentait ^Hiee du Concert. Il aurait avoué au substi-service avoir déjà voté à Annapes, sa ^Bamine, et être venu à Lille pour rempla-K 'les congréganistes empêchés. Mii de Juillet, on a arrêté M. Léon De ^■«dt, trente-quatre ans, également reli-Bi d'Annapes, en résidence-à Bruxelles. ■ naît été signalé comme ayant voté éga-Hi:r: place Philippe-le-Bon. On a trouvé ^■it lui deux cartes électorales. ■D'après le «Réveil du Nord», un des frè-■b arrêtés s'appelle Arthur Gallet. Il est ^Bitedela Doctrine chrétienne à Bruxelles. ■ Oa trouva dans ses poches: un coupon da ■» de fer de Bruxelles à Ascq, deux ^Bdes d'électeur, une jaune de la 2e cir-■œscription, n. 523, au nom de Joseph De-K''i\ né en 1886, domicilié parvis Saint- 22, à Lille, et une verte de la 3e cir-■«scription, n. 545, au nom de Arthur De-né en 1883, domicilié rue Basse, 8, ^■weloppe prise par lui au bureau du ■«vatoire et dans laquelle il avait glis-bulletin au nom de M. Charles Dele-des papiers sur lesquels étaient ins-■'K pour mémoire les noms Dekens-Dam et Delaire-Delesalle. ■(tond il était Dekens.il votait pour Dam- ^■Fttlillpfan H11 .lVTn,.'».»» n»An<innai<t<.. i 9 S clericales 5 brine; quand il était Delaire, il votait pour 3 Karl Delesalle. 3 II avait encore sur lui un bulletin de vote du candidat clérical roubaisien, et au dos r de ce papier était noté l'itinéraire qu'il de [• vait suivre dans Lille pour trouver les bu-t reaux de vote en descendant à la gare de - Lille. Il déclara qu'il était arrivé de Belgique, i le matin même et qu'il avait voté à Ascq, à Annappes, à Lille, place Philippe-le-Bon, à l'aide des cartes d'électeur dont il refusa d'indiquer la provenance. > Il s'apprêtait à voter place du Concert j quand il fut arrêté. Il s'appellerait en religion frère Fleury. ; Un autre frère arrêté s'appelle Léon-Ar-• mand De Cloedt. Il était porteur de quatre cartes d'électeur et de huit coupons de chemin de fer, ce qui fait supposer qu'il aurait encore voté dans huit autres localités que Lille. Il a été arrêté au 6e bureau de la rue de Juliers au moment où il remettait son bulletin. Il avait déjà voté place Philippe-le-Bon avec une carte d'électeur portant, paraît-il, le n. 1543. <(C'est par dévouement pour la bonne cause, a-t-il dit au commissaire, que j'ai voté pour des absents. Et j'ai cru bien agir en faisant ce que j'ai fait.» Deux autres «électeurs» furent arrêtés dans le bureau de vote du boulevard Victor-Hugo. j Vers 2 heures de l'après-midi, quatre in- \ dividus très correctement vêtus se présen- j tèrent dans un bureau de vote du boulevard j Victor-Hugo. Après être passés par l'iso- j loir, ils se disposaient à voter, lorsque, sur la plainte d'un membre de l'Union de Lille, qui avait filé les individus, depuis la rue de Juliers, où l'un d'eux avait voté, on voulut les arrêter, mais deux des votants réussirent à prendre la fuite, tandis que les autres étaient appréhendés et amenés devant le commissaire du Vile arrondissement. Invités à déclarer leur identité, l'un affirma s'appeler Magloire, c'est-à-dire comme le nom de la carte d'électeur dont il voulait faire usage. Malheureusement pour lui, il ne put dir< son soi-disant prénom, ni la date de naissance portée sur la carte. Se voyant pris, le faux Magloire avoua se nommer Gaston Kain, 40 ans, né à Tournai et y demeurant. Quant à son «copain», il a déclaré s'appeler Fernand Vilain, 30 ans, né à War-chain (Belgique), domicilié à Tournai. Tous deux, ils affirmèrent être ouvriers typographes. Fouillé, Kain fut trouvé por- . teur de 19. cartes d'électeur. On trouva sur tous les deux des objets de piété, ce qui fait croire que ce sont aussi des religieux. Kain ne fit aucune difficulté pour avouer qu'il état arrvé de Tournai le matin avec trois amis dont il a donné le nom et les prétendues adresses. Ce sont aussi des Belges qui auraient voté. ((Les cartes, dit-il, me furent remises à Tournai par un camarade, avec mission de voter pour des amis à qui on voulait faire plaisir. » Je ne voyais dans cet acte aucune suite fâcheuse pour moi.» Inutile de dire que ces faits D.e se sont pas passés sans souléver des protestations indignées. Déjà le maire de Lille, un des candidats pour lequel votaient ces faux électeurs, j vient d'envoyer sa démission au préfet. Deux députés ont immédiatement déposé ; plainte contre ces électeurs pluraux d'un , genre nouveau. La loi française punit d'un emprisonnement de 6 mois à 2 ans et d'une amende de 200 à 2,000 francs, quiconque aura voté , dans une assemblée électorale en prenant faussement les noms et qualités d'un élec- j teur inscrit. Nous ne pouvons nous déclarer bien fiers de l'acte de nos compatriotes. Non seule- j ment nos cléricaux belges s'entendent à i merveille à falsifier chez nous les résultats j des scrutins, mais ils vont encore exercer 1 au delà de la frontière. La fraude leur est si habituelle qu'ils en ; font l'exportation. ZEDE. JSjul Deliors FRANCE Composition de la nouvelle Chambra Il est très difficile de classer les députés élus aussi longtémps qu'ils ne se seront pas fait inscrire aux divers groupes politiques du parlement. Voici deux classements faits par le «Temps»: Le premier classement tient compte du groupe et des sous-groupes: Socialistes unifiés, 102; Socialistes indép, et républ. socialistes, 30; Radicaux unifiés, 136; Alliance démocratique, 100; Radicaux indép. et républ. de gauche, 102; Progressistes et Fédération républicaine, 54; Action libérale 34; Droite, 26; Indépendants, 16. Le second classement est moins détaillé: Socialistes indépendants (nuance Briand), radicaux non unifiés, républic, de gauche, 177; Radicaux socialistes, unifiés et social, indép. (nuance Augagneur) 180; Socialistes unifiés, 102; Union rép. et progressistes, 69; Droite, 73. Total: 601. Ministres réélus Les ministres et sous-secrétaires d'Etat députés ont tous été réélus, à savoir: MM. Vivian!, Renoult, Malvy, Péret, Raynaud, Fernand David, Lebrun, Noulens, Métin, Magi-not, Jacquier ét Ajam. Entrée de la nouvelle Chambre La nouvelle Chambre entrera en fonctions le 1er juin prochain, les pouvoirs de l'ancienne expirant le 31 mai. Les nouveaux élus viendront siéger le lundi 1er juin de plein droit, sans avoir été convoqués préalablement par décret. La session ordinaire de 1914, en effet, est en cours, et ne pourrait être close par décret que le 13 juin au plus tôt, puis-:iu'aux termes de la Constitution, sa durée légale minima est de cinq mois et qu'elle a été Duverte le 13 janvier. La nouvelle Assemblée se substitue purement et simplement à l'ancienne pour l'achèvement de la session. Le secrétariat général de la présidence de la Chambre se bornera, suivant l'usage, à envoyer des lettres aux nouveaux élus pour les inviter à venir siéger le 1er juin. Ce jour est un jour férié légal, le lundi de. Pentecôte; mais cela ne fait pas obstacle à la prise de possession de la nouvelle Assemblée. Déjà, en L902, la Chambre nouvellement nommée s'é-iait réunie le dimanche 1er juin. ANGLETERRE Abaissement de l'impôt Répondant à des critiques faites à son projet de budget, M. Lloyd George dit que le gouvernement est disposé à abaisser l'impôt sur la richesse acquise à 12 pence par livre pour les revenus ne dépassant pas 300 livres. Il restera de 14 pence pour ceux variant de 300 à 500 livres. M. Lloyd George fait remarquer que, ces dernières années, la diffusion de l'instruction à complètement modifié l'esprit des masses. Des milliers d'hommes sont disposés à ne plus tolérer l'ancien état de choses. Si l'on refuse de faire des sacrifices importants pour les compatriotes moins fortunés, le jour pourrait venir où les riches éprouveraient des regrets et de la surprise en songeant qu'ils protestaient contre un impôt de 16 pence sur les revenus impôt qui n'était en réalité qu'une prime d'assurance contre la révolution. Autour du Home Rule On s'est étonné de voir l'affaire de l'Ulster entrer tout à coup dans les voies de l'arrangement. Un correspondant du «Daily Chro-nicle» fait à ce propos de curieuses révélations.Le 27 mars, une cinquantaine de membres du Parlement, désireux de détourner la crise menaçante et appartenant tant au parti conservateur qu'au parti libéral, se réunirent en grand secret chez lord Hythe, qui les avait convoqués. C'est là que furent posées les bases du Parti Fédéral qui comprend aujourd'hui 200 membres des deux fractions de la Chambre des Communes. Des précautions minutieuses avaient été prises pour que rien ne transpirât de la réunion, certains des membres assistants craignant, alors, de se compromettre, en y pre nant part, aux yeux de leurs propres partis. La plus grande cordialité s'y manifesta, cependant, et toutes les résolutions qui furent présentées par un libéral assisté d'un conservateur ou par un conservateur assista d'un libéral, furent adoptées à l'unanimité. La principale tendait à la constitution immédiate d'une Commission représentant tous les partis et chargée de dresser un projet de Fédération pour tout le Royaume-Uni. Si ce projet n'était pas réalisé avant l'expiration des six années de délai accordées à l'Ulster pour se rallier au Home Rule, ce délai devait être renouvelé jusqu'à ce que le projet de Fédération .fût adopté. Une autre résolution engageait les membres présents à poursuivre le but de la rétmion en recrutant des adhérents des deux côtés de la Chambre; et des comités mixtes étaient constitués pour arriver à la solution de la question irlandaise par le système fédéral. A la suite de différentes réunions que le parti fédéral a tenues depuis lors, les bases de l'entente ont été un peu modifiées; mais le projet n'a pas cessé de rallier de nouveaux adhérents. Lord Hythe a exprimé de son côté sa confiance dans le procédé imaginé par lui: des réunions intimes de membres des différents partis autour d'une table pour concilier leurs divergences. C'est celui qui a réu'ssi dans le cas de l'Union sud-africaine: et il n'y a pas de raisons pour qu'il ne réussisse pas pour l'Irlande.■ « Tout va comme je l'espérais, a-t-il déclaré, et il semble bien que le système fédéral a des chances, aujourd'hui, d'être pris en sérieuse considération. Je suis heureux que la pari que j'ai eu l'occasion de prendre en cette affaire et l'œuvre à laquelle j'ai consacré ma vie promettent de si heureux résultats.» Il serait curieux que l'initiative de quelques membres de la Chambre eût enfin trouvé la voie que les hommes du gouvernement cherchaient en vain depuis si longtemps. ALLEMAGNE Au Reictistag Au -cours de la discussion du budget de la : guerre, le - député socialiste Liebknecht s'est . élevé contre les relations internationales existant entre quelques grands industriels et fabricants d'armes ayant "des intérêts communs et dont l'existence est un péril pour les na- ■ tioris- ; L'orateur cite les établissements Krupp, ; Poutilolf et Skoda ainsi que diverses grandes tirmes belges, françaises, italiennes et allemandes, et un office de la compagnie Nobel, â Londres. Il- en est de même, dit-il, pour les constructions de. navires et de moteurs d'aéroplanes. Mais comment contrôler dans quelle mesure des membres de nos administrations et du parlement sont intéressés- dans ces entrépri- , ses? t ! Parlant ensuite du procès Krupp, M. Lieb- ! ! knectlt dit notamment que cette affaire a dé-. ï -fontré que le bureau berlinois de la maison Krupp avait été un puissant agent de corrup-; tion. Au surplus, ajoute-t-il, un grand nom-! bre de témoins n'ont pas prêté serment et I tous les coupables n'ont pas été arrêtés. L'orateur se fait rappeler à l'ordre par deux : fois en mettant en'cause à ce sujet le ministre'de la guerre et le ministre des affaires étrangères qu'il accuse d'avoir couvert ces faits de leur autorité. AUTRICHE-HONGRIE ! Les dépenses militaires ' A la Commission de l'armée de la Délégation autrichienne, M. Engel, gérant du mi- , nistère des Finances autrichien, a lu un ex-posé de la situation budgétaire faite à l'Autriche par suite des exigences de Uarmée et de ; la marine. Les dépenses normales seront couvertes par les recettes normales du budget, sans qu'il soit besoin de recourir à de nouveaux impôts.Pour les crédits extraordinaires incombant } à l'Autriche une dépense de 115,900,000 couronnes a été prévue, à laquelle il sera pourvu par un emprunt; une de 10 millions de couronnes qui s'impose pour les besoins des chemins de fer de l-'Etat sera également couverte par des ressources d'emprunt. Le ministre espère que l'emprunt pourra être contracté de façon normale par une émission de rente. Il n'a pas l'intention de faire cette opération de crédit avant'le commencement de 1915. Le budget autrichien accuse une augmentation de recette par le développement naturel des impôts; il n'y a pas de déficit. Pour avoir la paix Le ministre de la guerre, répondant à une question au sujet des manifestations austro- phobçs en Italie, donne lecture d'un télégramme adressé ' au ministre des affaires étrangères par le consulat général d'Autriche à Venise. Depuis ce télégramme, la manifestation organisée à Venise par les étudiants de Pa-doue a été accueillie avec indifférence par la population vénitienne. La presse des deux pays a exagéré la portée de cet incident. On avait notamment annoncé que le drapeau autrichien àyait été brûlé. En réalité, le fait se réduit à un simulacre tumultueux. Les autorités locales ont réussi à étouffer <à temps et d'une façon très énergique toute tentative de manifestation. D'ailleurs, aucun incident ne s'est produit devant le consulat. RUSSIE Grève politique La grève de sympathie organisée ^ l'occasion de l'exclusion de 2i députés socialistes de la Douma à pris fin. Dans la plupart des fabriques et us'nes où le travail avait été arrêté pour une période indéterminée, le travail a également repris. ALBANIE Un armistice On man^de de Durazzo à la «Correspondance albanaise» de Vienne: En conséquence des conclusions prises par la commission internationale dé contrôle à Corfou, le gouvernement albanais ainsi que M. Zographos a pris les mesures nécessaires pour la fixation de la zone neutre en Epire. Par le fait de la création de cette zone, neutre, dont les.frontières, opt été fixées d'après, l'état, au 9 mai des opérations militaires, on pense que les collisions entre, les combattants des deux partis seront évitées dans l'avenir.Vers l'entente Les séances tenues à Corfou entre la commission de contrôle et MM. Zographos et Cara-pano ont déjà abouti à des résultats importants. L'accord est pour ainsi dire fait sur la question des écoles, sur celle de la langue et sur celle de la gendarmerie. Le problème de l'administration a été abordé dans la séance d'hier et doit être continué aujourd'hui. On fait preuve des deux côtés d'une extrême bonne volonté pour aboutir à un accord mettant un terme à la situation si pénible des régions épiro-tes concédées à l'Albanie. MAROC Une date historique L'occupation de Cazza par les troupes françaises que nous avons mentionnée hier, marque une date importante dans le développement de l'Empire colonial africain de la France. Désormais en effet, l'Algérie et le Maroc, que séparait encore une zone de territoire insoumis, ne font plus qu'un. De la côté Tunisienne de la Méditerranée à celle de l'At'anti-que existe aujourd'hui une ligne m-.nterrjm-pue dé garnison et de postes français. MEXIQUE Autour de Tampico On mande de Juarez que suivant des avi~ parvenus à des officiers insurgés la bataille la plus acharnée de toute la période révolutionnaire se poursuivrait actuellement à Tampico. Plusieurs puits et réservoirs de pétroles sont en flammes, ainsi qu'une partie de la ville. Le consul américain à Tampico et le vice-consul étant à bord d'une canonnière, ont entendu dimanche soir, 23 coups de canon du côté de Tampico. Le général Kuerta abandonné Des réfugiés arrivant de la capitale disent que le général Huerta a subi de grandes pertes à Saltillo. Beaucoup de déserteurs passaient dans les rangs des rebelles. Un croiseur anglais Le croiseur anglais «Esser» est parti dimanche de Veraz-Cruz pour Tampico. Persistance américaine Assistant aux obsèques des marins et des soldats morts à la Vera-Cruz, le président Wilson a fait leur panégyrique. Il a dit notamment: «Notre sympathie et notre affection entourent leur mémoire mais à notre retour de la cérémonie funèbre, nous n'éprouvons pas d'abattement. Nous resterons avec la confiance que tout se terminera heureusement. Nous sommes allés au Mexique pour venir en aide à l'humanité.» Nouvelles de l'Étranger Le procès de Mme Caillaux L'instruction de l'affaire Caillaux est terminée, M. Bo.ucard, juge d'instruction, a signé son ordonnance et a transmis son dossier au Parquet. Manifestations macabres Une nouvelle manifestation contre M. Rocke-ckefeller junior, à propos des troubles qui se sont déroulés dans le district des mines du Colorado, aura lieu prochainement. Elle consistera, dit le «Daily Mail», en un grand défilé devant sa maison de New-York,tous les. assistants étant revêtus d'un suaire. Tous ces suaires et un corbillard qui ouvrira la marche ont pour but de rappeler à M. Ro-ckefeller junior que. la grève du Colorado a déjà fait 185 victimes. Albert Turner, un jeunç ingénieur électricien a été arrêté jeudi pour s'être promené dans la 54e rue (où se trouve l'habitation du jeune milliardaire) revêtu d'un long manteau et d'une cagoule noirs; il a été condamné à 2 mois de prison. On annonçait d'autre part, que la Ligue antimilitarisme organisait un cortège de cinquante manifestants qui devait suivre un. corbillard et se rendre sur la propriété de Pocan-titô, appartenant'au roi du pétrole. Rockefeller a plusieurs fois refusé de s'entendre avec les délégations des grévistes pour mettre fin à cette griève sanglante que la milice, cherche à réprimer. La terre a tremb'.é Le tremblement de terre en Sicile a sérieusement éprouvé une zone de 5 kilomètres carrés. Les villages de Linera et P'assopomo sont complètement rasés. On y a trouvé, jusqu'ici, une soixante de cadavres. La région se trouve exposée aux secousses sismiqueâ par'suite des éruptions de l'Etna. De plus, les maisons y sont peu solidement, construites et offrent peu de résistance aux secousses. . On apercevait dimanche soir, des lueurs au sommet du cratère, èt l'on continue à ressentir de" faibles secousses. Le roi de Suède Le roi de Suède se sent assez rétabli pour reprendre les charges du gouvernement. Il a l'intention d'ouvrir le Riksdag. Après l'ouverture du Parlement, le Roi se rendra à Carlsbad, pour y faire une cure. Un tableau volé Un célèbre tableau a été volé à l'église Saint-Christophe, à Ferrare. G'est un Guido Reni, représentant la décapitation de saint Jean-Baptiste.Les suffragettes et les souverains danois La représentation de gala donnée hier à Lon'' dres, en l'honneur des souverains danois fut des plus brillantes. Elle a cependant été troublée par les s'jîffu. gettes, l'une d'elles au balcon, se leva et, voulut haranguer le roi George. Elle fut aussitôt expulsée. D'autres suffragettes jetèrent, du haut de la salle des papiers suffragis^es.. Députés bien tr&ttês Les parlementaires américains n'ont Das à sâ plaindre. Ils touchent comme indemnité fixe 35 000 fr • indemnité pour secrétaire 7,500 fr. et. 'mdemr.ité fr°aUncsraiS ^ ?5° S°H «ù'totaU3,250 Ils jouissent de plus ds ja ^nçtaip et d'un libre parcours sur le raUway P bineta9naertfcuPerren?U C°^rès d^Pose dlun ca-anmreif ÎÏSiw?' " d'Un VSste sota' (I'un aupiï^oeut Offrir aT®; et de variées visiteuses visiteurs et. même à ses br?sadu rnntSeiîdances du paIais' les mem-. obîetf rie trou,v,ent à Profusion tous les objets de toilette, qu ils peuvent désirer. Pour faire naître la syir,pathie Tous les moyens sont bons pour faire naîtra la sympathie publique en laveur d'uni m,v philanthropique laveur d une «UTre i> ■■■H—I ïplus forte Grand Roman PAR Robert 8AIIVYILLE ^ seul mot et j'oublie tout le mal que 'jUS M'avez fait, toutes les larmes que l18 m,&vez fait répandre. e ne v0US apporte pas de fortune, mais beauté et mon amour ne sont pas à dé-raer. Voulez-vous me rendre l'hon-.r,61 donner votre nom à l'enfant qui va e et dont vous êtes le père? u. Vo)x aux intonations .persuasives pres-fnrira se faisa-it suppliante et vait C0^rastant avec la violence qu'elle SLlmpl.oyée au début- NIiîm il ^emeurait silencieux elle s'ap-5jt „ e ^ et d'un mouvement cares-eujjç h0em^Puya tête sur l'épaule du Yisage tourné vers lui et eut ru i C(?urir sur sa joue le souffle ar- la jeune femme. le, Vûu Us ^ m'avez aimée, murmura-t-el-'il°yable^Ue ^'a*me toujours, serez-vous im- Vou'sï' ]'e,n,e Pllis le croire. ûusn'At! ^ent et capricieux, mais Non.. PaS sans cœur-Le C(SnJ Si heureux ensemble. luron Pt îrf R°Çhebriànt étouffa un -vil reP°ussa- H*6?' ?Jarna-t-il d'une voix rauque ^ eu,r. va-t en! $are à to?maiS reParaître à, mes yeux, ou Je te hais et t'exècre! — Misérable! cria Yvonne; puis se co traignant par un effort de volonté: — Je ne suis pas de celles qu'on outras impunément. Pour la dernière fois, monsieur le com Pierre de la Roche"briant, voulez-vous êt un homme d'honneur, voulez-vous épo ser la mère de votre enfant? — Mais, va-t-en! va-t-en! hurla-t-il, laisse-moi rentrer dans la maison. En même temps, la prenant par le bra il l'écarta brutalement et dégagea l'entr de la porte. Elle se redressa, et alors, froide, haine Se, menaçante: ? — Donc, dit-elle avec lenteur, c'est la h£ ne simple et sans merci entre nous, mo sieur le comte de la Rochebriant. Vous .êtes noble, je ne suis qu'une rot rière. Vous allez être riche, moi je vais viv dans la misère. Vous allez^ être à l'apogée de vos ami tions, devenir un haut personnage; moi, vais, grâce à vous, rouler dans l'ignomin | et tomber peut-être dans le ruisseau. Et pourtant, sachez-le, c'est moi, qui s ! rai la plus forte dans cette lutte à mort qi je vous déclare! — Vous êtes un misérable, je saurai fai de vous un malheureux! J'en fais le serment! V EXPLIGATBGNS La garçonnière qu'occupait le comte Pie re de la Rochebriant à la rue Marbeuf étf I un petit, mais coquet appartement, comr j il convenait à l'existence oisive d'un jeu: homme prenant ses repas dans les cabare et passant ses soirées autour du tapis ve de son cçrclç, J II était composé de quatre pièces, une ! chambre à coucher au luxe peu banal, lit à ; colonnes : torses drapées de lampas rouge, 5e | tentures et rideaux de la même couleur. | <( Tub-room» ou salle de bain aménagée te j avec tous les appareils hydrauliques les re plus modernes. n- Venait ensuite la salle à manger trans formée en fumoir où, dans une confusion et désordonnée se mêlaient des collections de pipes, des boites de cigares, des armes, des s, fouets et autres instruments de. sport. 3e Finalement le cabinet de travail ou, par contre, régnait l'ordre le plus parfait, n- La symétrie des papiers rangés sur le bureau empire, la poussière qui recouvrait i- les reliures des livres de la bibliothèquet u- l'aspect inhabité de la chambre, tout indiquait que le maître du logis franchissait rail- rement le seuil de cette pièce. Ce matin-là, M, de la Rochebriant venait re de prendre son tub et enveloppé d'un moelleux peignoir de soie orientale il s'allon->i- geait sur un canapé dans la salle de bain, je Près de lui, sur un petit guéridon, éîin-ie celaient divers petits outils d'acier, de nacre ou d'ivoire. e- Et avec une' habileté minutieuse et saie vante, il s'occupait de la toilette de ses ongles.re Un gai soleil ruisselait à. travers la fenêtre, faisant miroiter la baignoire et les robinets de nickel, reluisants comme de l'argent, ainsi que les nombreux flacons, boîtes et vaporisateurs de cristal de roche, timbrés d'un monogramme et d'une couronne d'or et des jeux de brosses d'ivoire disséminés sur la console. r- Aucune perturbation morale ne pouvait it influer sur l'organisme de M. de la Roche-ie briant ni entraver Je jeu régulier de ses fa-le cultés physiques. ts En rentrant chez lui après sa rencontre rt orageuse avec Yvonne Lambert, il s'était mis au lit et n'avait pas tardé à s'endor- î mir d'un sommeil de plomb qu'aucun songe fâcheux n'avait troublé. A son réveil, il avait, à la vérité, éprouvé ce vague malaise qui nous saisit lorsque nous nous sommes endormis sur une impression pénible. Momentanément écartée, l'inquiétude guette le moment où nous ent'ouvrons la paupière pour se rapeller à nous. — Me voici, semble-t-elle dire; je t'ai attendu à ton chevet. Maintenant, je te suis et ne te lâche plus. Mais le comte de la Rochebriant estimait qu'il ne faut pas accorder trop d'importance aux contrariétés que la vie réserve à chacun. — Mariage manqué, pensait-il en taillant, limant et polissant ses ongles, c'est ennuyeux, oh! très ennuyeux! Surtout après l'énorme publicité donnée à cet éyénement. Et l'on va gloser, faire des potins, un scandale qui me sera préjudiciable. Mais, bah! j'en verrai la fin avec deux ou trois duels. Je suis bien déterminé à casser la tôte ou trouer la poitrine du premier qui voudra rire à mes dépens. Mais ce qui est grave, c'est que je laisse échapper une superbe affaire. t Bataille perdue! Hélas! oui, perdue sans ressource! Il allongea la tête sur les coussins de son divan et fermant les yeux, croisant les mains: Bah| le proverbe a raison: un amour de perdu, dix de retrouvés! Il ne manque pas de femmes à Paris qui ne demanderaient pas mieux que de recevoir de moi le titre de comtesse de la Rochebriant.Lady Georgiana, par exemple? Il est vrai qu'elle a quelque vingt années de plus que moi. Très mûre et très blette, la cjuinquagé-j naire, malgré son maquillage! Mais elle est riche, très riche; et l'authe ticité de ses millions est plus incontestal que celle de ses dents. La colonie américaine peut être éga ment mise à contribution. Il y a là notamment une certaine Mai Pigot, la fille d'un grand marchand d^ ( chons de Chicago, le potentat de là charc terio. Oui, une milliardaire; mais rousse, g; lée, contrefaite et... Un violent coup de sonnette interromi ses réflexions. — Qu'est-ce qui arrive? se demanda-t-mes amis savent bien que je ne reçois p le matin. Quant à mes créanciers, depuis que leur ai annoncé mon mariage, ils se tie nent tranquilles. ... Seraient-ils déjà au courant de n triste désavanture? Et prêtant l'oreille, il écouta, intrigi voire même inquiet. Dans l'antichambre, de bruyants écla de voix. Le groom, un gaillard façonné par M. la Rochebriant pour barrer le chemin tous les créanriers, jurait tous ses gran dieux que son maître était encore au lit. Mais le visiteur insistait et des lambeai de phrases se faisaient entendre: — Eh bien! réveilez-le!... Je suis vej pour une affaire urgente. Je veux le voir et je le verrait 1 îesque aussitôt la porte était viole] ment poussée et la haute figure de M. Fi mont se montrait sur le seuil de la salle bain, — Pardon, mon cher comte, dit-il, mais est indispensable que je vous parle. M. de la Rochebriant se leva à demi avec une affable condescendance: — Comment donc! mais avec plaisir Veuillez prendre place. n- unFf0auteun.Uflé' le ban(!ui" écroula d.âI13 ,1C be7uSèrê'b<inteV-ent V°Uf amèl16' 111011 cher e- surle|^fs-SaleCOmte' ld banquier11 ^ répliqua brusquement le o J ai une mauvaise nouvelle à vous annon-u- cer. ■a i M' Rochebriant prit un air de grande anxiété et d'une voix qui paraissait trem-nier:>it — Une mauvaise nouvelle!... Vous m'é-p0"vantez!... Parlez, mais parlez donc as rtJ?p5aUvre ch®re0Ang'èle serait-elle mala-as de.' Est-ce possible?... T M?is nou! non!'" C'est-à-dire oui, elle je est souffrante, très souffrante même, "après de^cela! MaiS " ne la Votre mariage est flambé!. é letnritp^ip^h1 qU0; d Un<3 voix rautlue et ha-' rente! PrononÇait ces incohé- ts nf i! • paroles> 16 comte de la Rochebriant le dévisageait et l'examinait attentivement. m. ri/emont avait le visage rouge et con-à S+6S tr?^s étaient contractés, uru is vres agitait ses narines et ses lè~ « perturbaPtîorn.iSSait ^ PI'°îe à "ne VioIente .11 Cet pensa la Rochebriant, est 1U plus pontrane que réellement indigiïé Plus q'ueSno?6 aUtaDt ^ètrs n- Il vient en allié et m'offre son appui é- Soyons malin et entrons en jeu. le Se redressant alors avec une dignité douloureusement blessée-il - Monsieur,, répliqua-t-il, j'ai, je tous 1 avoue, de la peine à vous comprendre. ' et Mon mariage, dites-vous, est rompu? (A continuer

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Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

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