Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 30 Juillet. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 07 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/8c9r20sn2r/
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I. " \ 1. . —gaEHHBMaWBggBBBaBK—BBB—gg——wl e9fc=77^7^i :s<n» „¥mïiiet SlBSBlé© — i*° »ia Le Nouveau Précurseur A.B03srasTE3VTE3sr'xs - ^ yv isrJSTOISTCE s : ANVERS, vn an 12.00 fr.; six mois 6.50 fr. ; trois^mois 3. 50 fr. jUU KiN AL JU U uUiK Ordinaires, la petite ligne, fr. 0.80 I Réclames, la ligne. . . £r. 1 50 îNTBRJEUE, » 32 00 fr' » 16 00 fr - - S.00 fr. ' 1 à 4 lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne. . » 2.50 MTXFmÏsOURG - 82.00 fr"; » 16.001p.; » S.00 fr. . Financières, la ligne . - - 0.50 I ChRoniqub Anvers . . . » 3.00 BMION POSTALE, » 42.00 Ir.; - 81.00 to* * 10.60 fr. - Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. TfLfPHDKES / Rédaction: N» »G-4 ■[ 39 VIE11 1 F CfllSRQf? awycpe ,T 1x3 a*™»™* de l'étranger et de Ut. Belgique sont retues aussi par V Agence on s'abonne à Anvers au bureau du journal et dans tous hsbureaui des TEttPHUBÉi \ Adausistratioa : " \ ■"C.ELS.i. Ci^UtiùsL. AN V fcRS. Bavas, S, place des Martyrs, à. BruaMes, 8, Place de la Bourse, à Paru, et 20, «OrtMto Belgique. High Uolborn, à Londres. AUTRICHE CONTRE SERBIE m y s s a a a a «s» « La guerre i te bombardement de Belgrade ■ Les Serbes ayant fait sauter le pont in Henwtional reliant Belgrade à Semlin, le ^Kutrictiiens ont répondu par le bombarde Htncni de la capitale serbe. HTOn prétend même que Belgrade aurait ét Hem' en effet, le pont aurait été endommag ■au point d'arrêter les trains, mais pas em ■bêclier le passage des troupes. Les dégâts causés par le bombardement d ^Belgrade sont assez importants. Les bâti ^Eients de la douane serbe, la caserne ont ét Mjétruits par les flammes; plusieurs maison Htî'officiers, ainsi que la forteresse ont beat ■coup souffert. Le pont sur le Danube et su I la Save pouvait être encore utilisé par l'n I lai'lerie; peu de minutes avant qu'on le dyna ■ taitât, le major Vedreski voulut le traverse I avec une division d'infanterie pour surp.ren ■ are les Serbes qui se trouvait h l'autre extré I mité; c'est alors que la partie où se trouvaien ■w Serbes sauta. Le major et ses soldats pu Brent se sauver en toute bâte; un officier e lin homme furent b'essés. Les pertes causée; ■dans les rangs serbes par les derniers com ■bats ne sont pas encore connues. une bataille ■ On mande au «Lokal Anzeiger» qu'une ba Baille importante est engagée à la frontière ■du SandjacK. Il y aurait trois divisions en Bjagées. La situation générale I [ La situation a tellement empiré que dan I fies cercles dirigeants de Londres, on ne croi I blême plus à la possibilité de localiser le con I mit. Hier, Sir Edward Grey a reçu la nouvel!; H lue la Russie avait posé à l'Autriche des exi I fcences telles que le gouvernement de Vienn I £ cru devoir passer outre. Entre autres condi I Ions posées par la Russie, l'Autriche devrai I S'engager après la campagne à ne rien de Hiander qui put être défavorable à l'un de Hiats Balkaniques, c'est-à-dire que l'Autrichi ■ne pourrait retirer aucun avantage de 1; Hruerre actuelle. La déclaration .de Vienne d ■ ne pas en vouloir à l'intégrité territoriale d Ki Serbie ne suffit pas à la Russie. Mais com Bnie l'Autriche trouve ceci l'extrême limite d Hes concessions, l'animosité anti-autrichienn ■croit d'heure en heure à Pétersbourg et 1 ■nouvelle de la mobilisation de 16 corps d'à: Hrnée russes produit une véritable panique ■tondre s. ■ Dans les milieux diplomatiques on consid< mre la situation comme très grave, mais no ■pas irrémédiablement compromise. Les char ■celleries vont tenter de reprendre sous un ■ autre forme les propositions de Sir Edwar ■Grey et d'éclaircir l'horizon. Cette interver ■tion diplomatique pourrait aboutir à une réu ■nion qui, le cas échéant .aurait lieu dans un ■capitale qui pourrait môme être Vienne. S ■ les appréhensions sont grandes A. la fin d ■ cette journée on ne perd pas l'espoir que 1; ■diplomatie pourrait mener à bien son œuvr ■ de paix et trouver'un terrain d'entente sur le ■ quel l'Autriche puisse venir sans crainte & ■ varaltre appelée devant un tribunal. I I.otcI 'Morley annonce à la Chambre de ■Lords que les puissances échangent actuellle ■ment des pourparlers dans le but d'empêche ■que la guerre s'étende au-delà des régions di ■rectement intéressés. ILes Bourses fermées EN RUSSIE La Bourse de Saint-Pétersbourg est ferméi | jeudi et vendredi; elle sera ouverte samedi s _ les circonstances le permettent.- A LONDRES K Le marché de Londres est désorganisé.Tou; ■ les cours établis sont nominaux. Les affaire: ■ sont arrêtées. On parle de sept faillites im ■ portantes. ■ Répondant à une question,qui lui fut posée ■ à la Chambre des communes, le minis- ■ tre des finances dit que, d'après l'avis de h ■ Banque d'Angleterre, rien, dans la situatioi ■financière actuelle, ne semble exiger uni ■réunion des banquiers en vue de prendre de; ■ mesures spéciales vis-à-vis de cette situatioi ! financière. Par suite de la crise intense et la démora lisation de la Bourse, plus de neuf bonne; firmes,entre autres une des plus anciennes di la ville, ont obtenu leur mise en faillite su: déposition de bilan. sr y a ES a tas w ®sa e M sss? g ssea FRANCFORT ET BERLIN Les directions des Bourses de Francfort cl de Berlin ont repoussé une proposition tendante à la fermeture de ces Bourses. Par con-. tre, elles ont décidé que les transactions à ! terme seront suspendues et que seules les transactions au comptant seront maintenues. s s A PARIS A la Halle aux Blés, il ne s'est pas traité d'affaires, les expéditeurs ne pouvant garan- - tir la livraison en raison du manque de wa-â gons dans les gares. A AMSTERDAM v Le comité des fonds publics dans une réunion avec les présidents de la Banque Néer-:• landaise, de la compagnie néerlandaise du commerce et de la Chambre de commerce, a décidé hier, de fermer la Bourse pôur avoir ■ l'occasion d'examiner les mesures qu'il y a lieu de prendre conformément aux besoins du marché de^ fonds publics. 1 Le journal «.Telegraaf» annonce qu'un syndicat de banquiers s'est formé, au capital provisoire de' 25 millions de florins, lequel sera mis à $a disposition du Comité d.e la Bourse pour des prêts sur titrés. L'intérôt sera de un pour cent supérieur au taux de la Banque Néerlandaise. En Autriche L'ENTHOUSIASME A VIENNE Mercredi soir l'enthousiasme à Vienne sem-s ble atteindre son comble. Dès 6 heures, la fou-t le se .masse dèvant l'hôtel de ville où défilent - j tour à tour, musiques en tête et drapeaux avec î * effigie de l'empereur, les députations des ar- - I rondissements. Depuis 1908, où fut célébré le i ] 60o anniversaire du règne de l'empereur, on n'avait pas vu une télïe affluence dans les rues. t LE PRIX DES VÏVRES î A Vienne on a décidé de fixer le maximum v du prix des vivres pour empêcher la hausse 5 exagérée dés-denrées alimentaires. 3 CONC3L3ABULE DE GUERRE e e On assure qu'une conférence a eu lieu à 6 Carlsbad entre le général de Hoetzendorf, inspecteur en chef de l'armée autrichienne, et à le général d<3 Moltke, inspeeteur en chef de l'armée allemande, à Carlsbad, avant la remi-î- se. de la note fie l'Âutriche-Horigrie à Belgrade, n Le général d'î Hoetzendorf est arrivé erfauto-i- mobile à CarJsbad le 22 et il a eu un entretien e qui a duré près de deux heures avec le gé-1 néral de MoJtke; il est ensuite reparti immédiatement de Carlsbad tandis que le général de Moltke quitta Carlsbad le jour où devait 3 être donnée la réponse de Belgrade. Avant de i quitter Carlsbad, le général de Moltke a dit: d «La prochaine fois que nous nous reverrons, i d'importants;changements se seront produits.» UN CURIEUX DOCUMENT 3 Le journal «Leader» de Johannesburg, re-5 produit le fac-similé d'un ordre de mobilisation autrichien appelant sous les drapeaux les f réservistes résidant en Afrique du Sud. Il fait remarquer que ce document a été confectionné à l'imprimerie nationale autrichienne et que, par. conséquent, il a dû, pour • se trouver maintenant en Afrique du Sud, être expédié il y a un mois, ce qui paraît indiquer qu'à ce moment déjà l'Autriche-Hongrie se préparait à la guerre. ACCUSATION GRAVE Le «Corriére d'Italia» dit que de la documentation que le gouvernement de Vienne a réunie contre la Serbie, il ressortirait que le prince Alexandre serait complice dans l'assassinat de > Scrajevo. Ce serait pour ce motif que le roi 5 Pierre s'est retiré et aurait laissé à son fils la responsabilité de ses actes. En Serbie l JACTANCE OU CONFIANCE 1 : A l'ambassade Serbe à Londres règne poui i le moment un grand optimisme. On y déclarr i hier en toute tranquillité, que si les Serbe; pouvaient engager l'armée autrichienne dam . les montagnes que l'armée serbe triomphante serait bientôt à Vienne. Nous avons eu, décla ra-t-on, à combattre des ennemis plus terri bios que les Autrichiens. Nous avons triom plie des Turcs et abbattu la' puissance Bul gare, nous viendrons maintenant <à bout de* troupes autrichiennes surtout que l'arméi autrichienne vient seulement d'être complé tée et que les soldats slaves en grande partit comprennent à peine leurs officiers. Les Au trichiens ne doivent pas oublier que ce n'es pas une guerre politique mais une guerre d< races. Sous ce rapport notre unité est com plète, celle de l'armée autrichienne par contn n'est qu'un mythe. On a dit aussi que plus d< 900 officiers russes ont pris service dans l'ar mée serbe comme volontaires. Des civils s< présentent aussi en très grand nombre. SUR LE DANUBE Tous les navires serbes naviguant sur 1< Danube ont hissé le pavillon anglais avec l'as sentiment de l'ambassadeur anglais et s< trouvent ainsi sous la protection de l'Angle terre. Ceci sous toutes réserves. En Russie LA MOBILISATION Une note communiquée aux Journaux d< Londres dit que la mobilisation russe se bor ne aux circonscriptions militaires de Kiev Kazan, Odessa, Moscou. Dans chacune de ce: circonscriptions se trouvent quatre corp; d'armée sur pied de paix. La mobilisatioi transformera les seize corps d'armée en tren te-deux. Il y a lieu de remarquer que cette mo bilisatlon concerne la frontière autrichienm et non la frontière allemande. Des trains transportant des troupes passent tous les quarts d'heure sur la ligne de Varsovie.Les fantassins arrivées à Kibarti sont munis de 350 cartouches chacun. Des trains de muni tions et de vivres arrivent incessamment. On fait dans la région de grands achats de fourrages.Il y a mobilisation à Kief, Vilna, Odessa. Varsovie et même Saint-Pétersbourg, disait-on cette nuit. LE TSAR GENERALISSIME Le tsar sera le généralissime des forces russes. Le commandement en second reviendra au grand-duc Nicolas Nicolaïevitch et aussi au ministre de la guerre. POUR GARDER LES COTES Une circulaire des services hydrographiques annonce que les bateaux-feux de Libau, Lyser-Ort et Swaulfer-Ort sont retirés: Le phare de Mensçher et les feux de Roengrund et de Smul Trongrund sont éteints. Près de Sébastopol tous les feux, sauf celui de Chersones, sont éteints. L'entrée de Sébastopol est interdite la nuit. MENACE DE REVOLUTION Suivant des nouvelles très sûres qui parviennent à l'instant, nous apprenons que les Polonais de. la Pologne russe et de la Galicie tenteraient une révolution contre la Russie, en cas de guerre austro-russe. L'explosion de bombes à Varsovie serait un premier pas en avant qui montre l'activité du parti révolutionnaire polonais. Le comité central révolutionnaire russe qui a pour le moment son siège à Londres, s'est réuni hier pour se concerter sur une action éventuelle. Les décisions sont entourées du plus grand mystère. En Allemagne MENACE DE MOBILISATION Mercredi soir, une conférence a eu lieu t Potsdam sous la présidence de l'empereur. Y assistaient v le kronprinz, le chancelier, les ministres de la guerre, de la marine, des af f aires étrangères, les chefs d'état-major de h guerre et de la marine, et des décisions fu rent prises, dit-on, mais qui sont gardées se crêtes. Ces mesures serait la mobilisation qui de vrait être ordonnée; mais jusqu'à présenl nous n'avons reçu aucune nouvelle certaine de la mobilisation en Allemagne. En France AUX FRONTIERES On signale des mouvements de troupes im portants dans la région de Givet; la France y masserait de gros effectifs, ce qui est lo gique avec son plan d'offensive contre l'Aile magne, ces corps devant constituer l'aile gaû che du mouvement. Ce n'est donc pas une me nace pour nous; il suffit de voir là carte pou: comprendre que si les Français avaient l'in tention de violer notre neutralité, ce n'est certainement point par Givet ou'ils opère raient. , , : Les régiments d'artillerie 15o, 27e et 4te ac ! tuellement au camp de Sissbnne.où ils de ! v aient séjourner jusqu'au 7 août, ont reçu l'ordre de regagner leurs garnisons par vole: ferrées.. Les 15e et 41e rentrent à Douai aujourd'hu matin. CONSULTATION POLITIQUE ; MM. Briand et Delcassé ont eu hier une lo . gue conversation avec le Président de la II publique. Briand aurait dit, suivant le «C • Blas»:«Je tiens la situation pour fort critiqu . mais ne crains pas, car la France esi prèl l'Allemagne par suite du service de trois a: . chez nous, semble hésiter. La France dési : la paix mais ne veut pas d'humiliation.El ne fera rien pour hâter la guerre, mais ne ; craint pas.» Delcassé de son côté aurait déclaré : L'Ai: magne court grand danger de se brûler 1 mains au feu qu'elle vient d'allnmer. ; En Angleterre PAS DE MOBILISATION Le ministère de la guerre fait savoir qu n'est pas question du tout de mobilisatio Les mesures prises sont des mesures de simp précaution. L'amirauté fait un communiqué identiqi à celui du ministère de la guerre. LA FLOTTE ■ ; L'escadre anglaise a quitté la rade de Poi J ; land dans la matinée, sous le commandeme: 5 de l'amiral Callagan. 1 Sa destination est inconnue. L'ATTITUDE DE L'ANGLETERRE 5 On commence sérieusement à discuter quel devra être l'attitude de l'Angleterre dans i conflit européen. Suivant le «Daily News», conseil des ministres s'est occupé de cet question durant plus de 3 heures. Les che de la politique libérale sont hostiles à ui immixion anglaise dans le conflit cont'nentr D'un autre côté le «Times» dit que l'Angl terre ne peut pas garder la neutralité. I flotte anglaise est partie hier de Portland av> des ordres cachetés. Cependant le ministre < la guerre fait savoir qu'il n'a pris encore a cune mesure qui pourrait donner créance une mobilisation. Seules des mesures de pr cautions ont été prises. Le «Daily News» croit savoir en outre que gouvernement allemand aurait fait demand au gouvernement anglais si en cas de guer l'Angleterre garderait la neutralité.On croit s voir que l'Entente entre les membres du cal nèt n'est pas faite au sujet de cette questio On croit savoir aussi que l'Allemagne donn ra aujourd'hui l'ordre de mobilisation. 1 «Daily Mail» journal hostile à l'Allemagi prétend que le sort de l'Europe est aux mai: de l'Empereur Guillaume. NEUTRALITE Dans les cerc'es modérées on croit que l'A gleterre restera neutre dans le conflit aus longtemps que l'Italie ne bougera pas; Les autres Etats EN GRECE Les milieux officiels grecs gardent la pli grande réserve, mais il est hors de doute qi la neutralité grecque disparaîtrait immédi tement si le conflit mettait'en péril la situatic ëtabhe par le traité de Bucarest. Toutes les sympathies de la presse grecqi vont à la Serbie. LA NEUTRALITE BULGARE Le ministre de Bulgarie à Athènes, parlant < l'extension possible du conflit, a déclaré qi son gouvernement avait pris la résolution fo melle d'observer une rigoureuse neutralité. : EIM BELGIQUE Le rappel des classes Le rappel des classes de 1910, 1911 et 191 que le Nouveau Précurseur a annoncé premier mardi soir, s'est effectué rapid ment. Les miliciens de ces trois classes soi rentrés -régulièrement, et avec un zèle et v dévouement patriotiques que nous aimoi à signaler. A propos de ce rappel des classes, d journaux prétendent qu'il a été décidé hi ^ matin en un conseil de cabinet. C'est inexact; il n'y a pas eu de réunie des ministres. C'est la veille, le mardi qu été prise la décision de rappeler et les mi ciens de 1913 en congé exceptionnel et ce\ des trois classes antérieures en congé rég lier. Mais on ne sait pour quel motif de cach cache, les ministres avaient décidé de c cher leur décision de peur d'alarmer la p pulation. S'imagine-t-on que les Belges so i des enfants craintifs et qu'ils sont incap bles de prendre une résolution virile? D'autres classes pourraient être £ rappelées il ,T. e> Hier soir, certains régiments ont lancé e[ l'ordre de rejoindre immédiatement à leurs is officiers de réserve. Mais contre-ordre est re arrivé dans la nuit par des dépêches télé le graphiques. Cet ordre de rejoindre n'est donné aux officiers de réserve qu'en cas de rappel d'un grand nombre de classes. Au ministère de la Guerre on a examiné hier la nécessité de rappeler successivemenl les 13 classes mobilisables. Les quatre plus jeunes sont actuellement sous les drapeaux. il Si les bruits de rassemblements de trou a, pes étrangères sur nos frontières se confir le ment, et ils s'accentuent d'heure en heure nous pouvons nous attendre au rappel d( 16 classes encore en congé. On rappelerait successivement les classes de 1909, 1908, 1907 jusqu'à celle de 1900. ,t_ Ces rappels se feraient à raison de deu: classes par 24 heures, A Anvers L'ARRIVEE DES CLASSES le m Cela a commencé hier soir, vers dix heu te res. Les environs de la gare centrale pré jie sentaient une animation très vive. Chaqu( Jj train amenait des hommes des trois clas { ses rappelées. Aussi, au bout de fort pei q. dë temps, on ne voyait plus que des culottes ,a blanches, des bonnets de police et des va ^c reuses. Tous ces jeunes gens criaient, chan le taient, se ralliaient aux cris les plus divers a~ Déjà ils avaient oublié qu'ils venaient d< é_ quitter leur travail et leur foyer où demair peut-être il n'y aura plus de pain... le En peu d'instants tous les petits cabarets er et restaurants populaires étaient envahis e" re loin de sentir la poudre, le quartier avai: un air de fête. >i- 11 SCENES DE TRISTESSE? e- Ce matin, cependant, cette bruyante gaît'. ls n'existait plus. A la gare et aux portes des casernes c'é taient des scènes de grande tristesse, d< pleurs et jérémiades. Des jeunes femmes n_ portant leur nouveau-né dans les bras, ac si compagnaient leur mari jusqu'à la porte où elles ne pouvaient quitter celui qu'er imagination elles voyaient déjà expose aux balles et aux shrapnels. Il y eut à cer tains moments des scènes déchirantes entn les mamans et leur petit, entre fiancés ls entre jeunes mariés, mais nos pious-pious ie conscients de leur devoir patriotique, sureni s'arracher aux douces étreintes pour allei servir la patrie. ie A l'hôtel de ville on vit arriver un jeune couple qui demanda à l'échevin de les marier d'urgence, car, lui, devait être rentre à midi à la caserne. Après que M. l'éche-le vin Cools eut gracieusement aquiescé r ie cette demande, les nouveaux mariés r" s'embrassèrent longuement et la jeune épousée conduisit son jeune époux à l'a ca serne. Gageons que *la première nuit de ■ noce de ces deux là sera plutôt triste. a Un autre «rappelé» accourut vite à l'hôte de ville- pour y faire inscrire son enfant, ne cette nuit... LE CANTONNEMENT le Déjà pas mal des hommes rappelés son e- cantonnés à Anvers. A midi, il y avait 549 hommes dans l'usi it ne de la Bell-Telephone, rue Bauelewyns n 340 à la brasserie Tivoli, rue Pycke; 118 ls la scierie Walkiers, rue Pycke, et 450 i l'école de filles de l'avenue des Petits Coqs ÎS Ce sont tous des hommes du 7e de ligne. CONTREMANDE? ln Le chef de gare de Stuyvenberg qui, hier ,a avait reçu ordre de former des trains spé ciaux pour le transport des soldats, a reçi ,x ce matin un contre ordre, disant qu'i 1_ n'avait plus à former ces trains. e- LA PANIQUE a- o- Alors que la grande majorité de notn nt population reste parfaitement calme e a- envisage d'une façon plutôt optimiste 1: situation, d'autres perdent la tête et s'alar ment au point de croire que Français et Allemands sont déjà aux prises dans les plaines brabançonnes. A la Banque Nationale et aux divers bureaux des postes, de longues files de gens vont échanger leurs billets de banque et retirer, ou plutôt, tenter de retirer leurs économies. Hier et aujourd'hui, les paysans venus aux marchés refusaient obstinément d'accepter encore des billets de banque. Des bourgeois, passant leur congé dans les campagnes environnantes ne parlent de rien moins que de rentrer de suite en ville, et bien des ménagères, effrayées par le bruit que cette semaine le prix du pain serait augmenté de 10 centimes, commencent à faire de grandes provisions. AURONS-NOUS A MANGER? D'après un commerçant qui se dit bien i au courant, il n'y a dans les divers entre pôts d'Anvers que 175,000 sacs de grains, alors que la Belgique en consomme 400,000 par semaine! Qu'allons nous devenir si Les grandes puissances accaparent tous les arrivages, comme le fait déjà l'Allemagne? LES FAUX BRUITS Comme toujours dans des cas pareils, . les faux bruits se multiplient avec une rapidité incroyable. C'est ainsi que ce ma-t tin on racontait que plusieurs de nos gran-i des usines fermeraient leurs portes samedi, entre autres la Minerva et la Fabrique de bougies. Nous pouvons hardiment démentir ces : bruits qui ne sont basés sur rien du tout. Aucun industriel ne songe à fermer, à moins naturellement qu'une conflagration i européenne n'empêche toute expédition et ; tout travail. ; On raconte aussi dans le public que les jeunes gens français et allemands résidant à Anvers, ont été rappelés ce matin. Jusqu'à présent, ni le consulat allemand ni le consulat français n'ont reçu la moindre : instruction à ce sujet. Fi/iesures militaires ; Les officiers de l'école de guerre ont reçu l'ordre de rejoindre leur régiment. , Les groupes d'artillerie des brigades mixtes doivent rejoindre l'état-major de I la brigade. * * « : Cette nuit, les caissons de tous les groupes d'artillerie se sont rendus dans les dépôts de munitions. Ils ont reçu leur charge ; complète et sont rentrés ce matin de bonne heure dans leurs casernes où ils resteront, garnis, prêts à toutes les éventualités. * * * Les écoles régimentaires de l'infanterie ont reçu l'ordre de rejoindre immédiate-; ment l'état-major de leur corps. Ces écoles sont dissoutes. L'Ecole des cadets a pris hier son congé i annuel. Mais les élèves ayant plus de 16 ans, et qui sont donc engagés, n'ont pu 1 revenir auprès de leurs familles. : Les forts de la fôetise A la suite d'une conférence qui a eu lieu hier à Bruxelles et à laquelle ont pris part , le général de Selliers de Moranville, le général Léman, commandant la 3e divi-. sion (Liège), et le général Michel, com-; mandant la ie division (Nanrur), ordre a , été donné de mobiliser les forts de Liège l et de Namur. Postes, télégraphe, téléphone Voici les mesures' prises pour que les communications postales, télégraphiques et téléphoniques militaires soient assurées en toute éventualité. " La correspondance militaire sera distri-buée dès maintenant, les dimanches et les jours fériés, comme les jours ôuvràblésjles plis urgents ne porteront que la mention «exprès» et seront admis sans être accompagnés des réquisitoires exigés en temps > ordinaire. t Pour le service militaire, dans tout le , pays, les bureaux télégraphiques des localités siègeâ de garnisons ou de dépôts et I Feuilleton du «Nouveau Précurseur» 7: LA PLUS FORT Grand Roman Hoberl SAIIVWILÏ, — Vous reprendiez, je suppose la dot Mme de la Rochebriant? — Oui certes! exclama avec colère le b quier. Je ne laisserais pas un sou à mon gene cet homme qui l'a rendue si malheureu: — Ah! il l'a rendue très malheureuse; Hélas!... Voilà pourquoi ma douce gèle est revenue en France. 7- Pauvre femme!... Mais comment fait-il alors que Mme de la Rochebri n'ait pas eu l'idée de se séparer plus c< plètement de son triste mari?... 7- Je l'aurais souhaité, car il la cone s&it à la, ruine. Mais le scandale l'effarouchait à ca de son enfant. Par amour pour Tamara, elle s'était r gnée à une séparation à l'amiable. — Mais à présent que son enfant est n te, elle n'aura aucune raison de ména les apparences. Elle ne a pas tarder à reprendre sa berté? M. Frémont potissa un profond soupi répliqua avec tristesse: - Pour le moment elle n'est pas en i de poursuivre une action en justice. — Mais vous-même, cher monsieur, q les sont vos intentions? — Oh! moi, je n'hésite pas? Si les médecins déclarent ma fille in$ rissable, je commence le procès, je veux dot! 3^ Yvonne détourna la tête pour dissimu |J 1 éclat de ses yeux et le sourire de trio ijJ Phe qui, malgré ses efforts, tremblait s ses lèvres. Puis, d'une voix calme et quelque p \ railleuse: K?, — Ainsi, vous, mon cher monsieur, vc allez être consolé... ... 011! ne vous récriez pas! L'argent n'e il pas le baume suprême pour guérir tou de les blessures? M. Fr.'mont, cette fois, se leva et hau: an- les épaules: }rGj Vous avez bien do l'esprit, ma belle, se. Mais il faut que je vous quîtte, en déj du touchant intérêt que vous me tém f\n- gnez. Je craindrais de manquer le train, b se soir. ant — Non, adieu, rectifia Yvonne en soi )m- gnant ces paroles. — Combien de temps serez-vous absen lui- — Une semaine. — Eh bien ! à votre retour vous me tr use verez envolée! — Comment ! Vous voulez voyager s; ési- moi ! Quel est ce caprice? — Ali çù! Vous imaginez-vous que je v tor- rester à Paris durant vôtre absence? ger Mourir d'ennui," suffoquer de chaleur? Erreur, Monsieur, je veux changer d'; li- — Et où comptez-vous aller? — Je ne suis pas encore fixée.Tout dép t* et dra de mon caprice. Frémont, qui ne l'avait pas quittée îtat yeux, remarqua ce trouble. | Alors, d'une veix éclatante: iiel- • - Ah! Votre émotion vous trahit... Vous comptiez partir avec un amant! ! Mais déjà Yvonne avait repris possess pré- » de soi-môme. la — Celui auquel vous donnez des rende vous aux environs de Paris. [er Je sais tout! m_ — Mes domestiques ont bavardé?... lu- — Je sais tout, vous dis-je! — Et quand cela, serait? eu — Ah! vous avouez donc? — Prenez-le comme il vous plaira. (US — Mais enfin? — Ï1 se peut que j'aille à l'île de Wight o , bien à Brir/hton, où la saison bat son pîçii M. Frémont avait pâli. lc' D'un air à la fois irrité et craintif: — Irène, je vous en prie, dit-il, ne parti >sa pas. Yvonne éclata de son rire dédaigneux moqueur. >it — Bon voyage, monsieur, je ne vous r oi- tiens plus. Vous allez manquer le train. 3n- Mais lui, sans l'écouter, s'était rapprocl d'elle, et cherchant à lui prendre la main îli- —r Irène, avouez fa vérité, vous ne part pas seule. t? A cette question, la jeune femme eut i imperceptible soubresaut. du- Une rougeur lui monta au front, tand qu'un léger tremblement agitait ses lèvre tns Quelle secrète terreur l'avait saisie? — Mais sachez-le bien, monsieur le bar< ais Frémont, je.n'ai point abdiqué ma liberl J'entends rester maîtresse de mes actes do ma personne. lir. Malheureuse, prenez garde! Ne r poussez pas à bout! en- — Quoi, au riez-vous l'outrecuidance croire que j'ai peur de vous? des — Je vous préviens, Irène, que cette fc la rupture serait complète.' —s. La rupture? Eh bien, tant mieux, ta 1 mieux! • Voilà trop longtemps que nous somm attelés l'un à l'autre. Je regimbe à la fin. i- Vraiment, notre liaison est devenue p fastidieuse qu'un ménage régulier. J'ai soif de liberté et d'indépendance! Allez rejoindre votre femme au Menecl laissez-moi suivre mon nouvel amant. — Je le connaîtrai, celui-là, s'écria I mont, frémissant de fureur. — La police à mes trousses, maintena Ah! ah! ah!... u ; Partez, partez, votre femme vous réi 1. j me. I Et sans attendre de réponse Yvonne q ; ta la chambre en continuant de rire, iz Resté seul, le banquier demeura un i tant irrésolu au milieu du boudoir, et Son visage exprimait plus de colère ' i de réelle inquiétude. c- Un amant? murmura-t-il, non, je n< • : crois pas: j Jamais, malgré la surveillance que ié xcrce sur» cette maison, je n'ai ape : : d'hommes. sz Un accès de jalousie est la vraie rai i de cette scène. m Elle est enragée que je parte sans mais elle est trop orgueilleuse pour en c is venir. ,s. Je la connais si bien!... •j Chère petite Irène. m II prit son chapeau, et redevenu souris é. presque guilleret, ayant pour le mon: et oublié sa femme, sa fille et Tamara, ; sortit. le . | ■ XV Je i LE DEPART »is s I Lorsqu'elle se fut assurée que le 1 nt qu1 or était loin, Yvonne Lambert sonn Toute sa nonchalance avait disparu c es me par enchantement. i Une expression d'énergie résolue fai I étinceler ses yeux et colorait son visag lus — Assez penser, réfléchissait-elle, a$ sons maintenant et promptement. L'heure de la revanche a enfin soi i et pour moi, ne perdons pas de temps! Et un sourire menaçant plissa ses lèvi 'ré- Cependant, répondant à l'appel, la s brette était accourue, nt? — Victorine, lui dit brièvement Yvon préparez mes malles cette nuit même ïla- dépêchez-vous. — Les malles! répéta l'autre ahurie, ait- ...Madame part en voyage? — Demain matin, donc il n'y a pas ns- temps à perdre. Vous aurez soin de me! dans une malle à part du linge, une r> lue de rechange, mes effets de toilette pers nels. î le — J'accompagne madame? — Non! j'e- — L'absence de madame sera-t-elle rçu longue durée? demanda la soubrette xieu'se. son — Vous êtes trop curieuse, ma fille. C'est un défaut dont il faudrait vous g slle rir. ôn- — J'essayerai, madame, murmura Vi< rine avec un imperceptible haussem d'épaules. ...Que faut-il mettre dans les malles? int, — Mais, mes robes, mes manteaux, i ent dentelles, mes toilettes, mes bibelots, t il ce que je possède! — Alors, ricana la soubrette, c'est un ritable déménagement. — Je vous dispense de vos réflexions, i demoiselle. Allez et faites ce que je vous ai dit. Demeurée seule, Yvonne alla s'asseoir ,an~ vant son secrétaire, prit une feuille de *m • P*er ^ *e^res d'une m&in fébrile se m j écrire. sait { «Monsieur le baron Gaspard Frémon e. |. «Personnelle ris- elle posa le pli bien en évidence sur la tablette de la cheminée. tné .— Voilà qui est fait, murmura-t-elle d'un air satisfait. Aux autres maintenant, es. Ue nouveau elle sonna, ou- — Victorine, ordonna-t-elle, appelez toua mes domestiques. ne, — Tous les domestiques! répéta la sou-et brette en ouvrant de grands yeux. ...Quoi le cocher, le cuisinier, le valet de chambre, la bonne à tout faire? — Je vous ai dit tous! s'écria avec im-de patience Yvonne. tre — Très bien, madame, j'obéis. Dbe Et elle sortit en courant, □n- L'arrivée des gens de service se fit quelque peu attendre. Evidemment, les commentaires allaient leur train à l'office, et Mlle Victorine s'en de donnait à cœur joie. an- Enfin et sur un nouvel appel de la sonnette, ces messieurs et ces dames, le cuisinier, le cocher, le valet de pied, la bonne à ué- tout faire et Mlle Victorine entrèrent dans la chambre. •to- — Madame la vicomtesse a des ordres à ent j nous donner? demandèrent-ils. Ils se tenaient debout, formant demi-cer-! r le,*la mine à la fois ennuyée et narquoise, nés | Sans se lover, Yvonne Lambert les regar-out | da tour à four, ét devinant quelles étaienl j leurs pensées: vé- ; — Non, fit-elle à haute voix et sur un toi: ironique, rassurez-vous, mes bons amis, na- ...Je ne suis pas encore ruinée. ...Merci de votre sollicitude. Seulement votre service a cessé de me d plaire. Je vais vous faire votre compte, vouf x ' payer à chacun un mois d'avance et vou: 1 " prier de chercher une autre place. I Ebaubie, la valetaille se regarda en si t. ! lence, prête à protester. .» j (A continuer.)

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Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

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