Le patriote

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s.n. 1914, 29 Juillet. Le patriote. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1n7xk8571t/
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Administration (tél. 1182) - Rédaction (tél. 382) BRUXELLES €2, Montagne-aux-Herbes-Potagérefl, 12 Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus♦ ABONNEMENTS BELGIQUE : Un an, 10 fr. ; 6 mois, 5 f» ; 3 mois, fr. 2.50. Étranger: Un an, 30 fr.; 6 mois, fr, 18.50; 3 mois, 8 francs. Hollande et Grand - Duché de Luxembourg : {J mois fr. 6.50 ; 6 mois fr. 12.50 ; 1 an fr. 2S.UU. A l'étranger, la plupart des bureaux posteaux tl*-livrent des abonnements avec réductton sur ces prix. LE PATRIOTE — — —5 ANNONCES (téléphone 1182) \ Elles sont reçues exclusivement au bureau da PATRIOTE, 1i, rue Montagne-aux-Herbes-Potagères et à l'Agence H a va s, S, place det Martyrs^ à Bruxelles. Sujets demandant place : 1 à 4 petites lignes 0.78 DEMANDES et OFFRES D'EMPLOIS id. 1.00 —- : de 1 à 3 lignes ...... 1.20 (Chaque ligne supplémentaire) 0.40 RÉCLAMES ,«--"'(av'lesBourses)la ligne 1.25 FAITS DIVERS (comm1, milieu ouûn): 5,4ou 3.00 REPARATIONS JUDICIAIRES : la ligne. . 4.00 NECROLOGIES : la ligne 2.00 On ne garantit pas les dates d'insertion. LA DECLARATION DE GUERRE EST OFFICIELLE. LÂ SITUATION Mardi, 4 heures. Ù Est-il vrai, comme une dépêche de Saint-Fetersbourg au « Times » le raconte, qu'à la fin du grand conseil, samedi, le Tzar ait ;dit : « Nous avons supporté cet état de choses 7 ans 1/2, c'en est assez »... Sur quoi, en guise de conclusion, il aurait ordonné la mobilisation partielle, limitée aux 14 corps d'armée placés à la frontière autrichienne... S'il en était ainsi, le Tzar, qui, après avoir ;ceint les lauriers de l'Empereur de la Paix, se fit battre par les Japonais, voudrait, une fois de plus, mériter le nom de Tzar de la iGuerre. Et pour quelle cause 1 Le « Times » a raison de dire que les paroles et les actes de Nicolas II influeront [beaucoup sur la situation internationale. L'Angleterre le suivra-t-elle 1 La pauvre [France va-t-elle s'exposer aux plus angoissantes épreuves, bénévolement, sans qu'il puisse en résulter pour elle quelque avantage, sans attacher à son drapeau un idéal «quelconque t. On saura bientôt ce u'il faut croire de la nouvelle lancée par une feuille berlinoise, d'après laquelle « les troupes autrichien-Îles ont franchi la frontière et, en marchant eur Mitrovitza atteint le point désigné par le plan d'opérations. » Il s'agirait d'une occupation de la Serbie. Le premier acte d'hostilité serait r.ccompli. Ce matin, à 11 heures, ic Gouvernement français n'était informé d'aucun acte d'hos-îtilité; il en était de même à l'ambassade d'Autriche, où, cependant l'on considère icomme très probable que les hostilités soient ouvertes. A Rome, le ministre de la guerre déclare que l'Italie n'a encore i ris aucune mesure pouvant faire croire à i a comn - ^cernent de mobilisation. En attendant que les propositions anglaises en "aveur da la médiation aient un ei-3t heureux, l'Italie continue, dit-on à Home, d'accord avec 1' Angleterre à tout faire pour éviter l'explosion des hostilités. à arracher les parties méridionales de l'Autriche-Hongrie à la monarchie pour les unir avec la Serbie est de date ancienne. Pendant que d'un côté la presse serbe entière proclamait le combat contre la monarchie, se formaient des associations se préparant à ce combat. La Narodna Obi ana a été la plus importante de ces associations. Elle » été d abord un comité révolutionnaire. Plus tard cette organisation, complètement dépendante du ministère des affaires étrangères de Belgrade, s'est constituée sous la direction d'hommes d'Etat importants, le général Jankovitch, l'ancien ministre M. Jo-vanovitch, le major Voja et les capitaines Tan-kisotch et Milan Pribisevitch étaient parmi les fondateurs. Cette association se proposait de former et d'armer un corps d'irréguliers pour la prochaine guerre contre 1 Autriohe-Hongrlw. Le comité central de la Narodna Obrana publie un journal prêchant le combat contre l'Autriche-Hongrie qu'il représente comme étant le premier et le plus grand ennemi. Le mémoire reprend ensuite la déposition d'un comitadji embauché par la Narodna Obrana racontant l'activité que déployait alors celle-ci: elle entretenait des écoles pour l'instruction des bandes dirigées par deux capitaines parmi lesquels le capitaine Tankositch et régulièrement inspectées par le général Jankovitch et le capitaine Milan Pribisevitch. Les comitadjis étaient eux aussi instruits à lancer des bombes, à poser des mines, à faire sauter les ponts des chemins de fer. Après la déclaration solennelle du gouvernement serbe de 1909, la fin de cette organisation semblait arrivée. Non seulement cet espoir ne se réalisa pas, mais la propagande fut continuée par la presse serbe. Le mémoire en donne comme exemple la manière dont l'attentat contre M. Vare&anin, chef de l'administration de la Bosnie, a été exploité par la presse qui a acclamé l'auteur de l'attentat comme un héros national serbe. Ces journaux ont été introduits en contrebande dans la monarchie austro-hongroise sous la même direction que lors de la fondation de la Nairodna Obrana. Celle-ci devenait de nouveau le point central de l'agitation à laquelle ont participé la Fédération des tireurs avec 752 sociétés, la Fédération des sokols avec 2,500 membres et différentes autres sociétés. Le mémoire relève les proclamations et les discours tenus par les propagandistes de la Narodna Obrana dans lesquels est prêché© l'extermination de la monarchie <r pour délivrer les régions dans lesquelles des millions de frères languissent sous le joug autriohien. Le mémoire expose que l'activité de la Narodna et des sociétés qui lui sont affiliées s'est étendue à l'étranger par l'envoi de conférenciers en Bosnie où l'on procédait ouvertement à des enrôlements dans les organisations dont il est question actuellement. Une instruction est en'-ore ouverte sur le fait que des sociétés de Sokols de Serbie ont déterminé la formation de sociétés analogues dans la monarchie et se sont unies -. '• «li*»-- fédération jusqu'à présent tenue secrète. I.t> poison 4® la révolution a été am5» duit dans l'esprit des hommes d'âge mur et dans celui de la jeunesse. D'anciens officiers de la Honvod et un lieutenant de gendarmerie ont été incités par Milan Pribisevitch à quitter le service militaire de la monarchie. Dans différentes écoles, notamment dans les écoles normales, cette agitation considérable a été développée. La guerre _des1> rée oontro la monarchie a été préparée sérieusement en ce sens que des émissaires serbes ont été chargés de la destruction des moyens d« transport, etc., etc. ont provoqué à la révolution. Tous ces faits sont prouvés par des annexes sprécialee. A Belgrade, on croit toujours qu'au der- ■ nier moment la guerre sera évitée, néa.n- ; moins on procède avec Lâte aux préparatifs \ jde Rferre. L» concentration dos troupes se poursuit. ^ Un inquiétant manifeste vient d'être lan- ;cé par le Gouvernement hongrois : « Nous r sommes au seuil d'une guerre. Nous allons 1 montrer que ceux qui dans leur présompj- ' tion croyaient pouvoir nous insulter impu- ( nément se sont trompés. Nous sortirons vie- j torieux de l'épreuve. » s ■Vingt-neuf cuirassés, 4 croiseurs-cuiras- 1 fiés et 9 autres croiseurs de la première flot- 1 (te britannique, qui se trouve à Portland, tfont du charbon. L'opération continue d'ur-'gence. Ces navires prennent aussi des munitions de guerre et des vivres en quantité suffisante pour plusieurs semaines. Aucun i congé ne sera accordé jusqu'à ce que la si- i (tuation internationale se soit améliorée. Comme il est d'usage, lorsque les affaires i internationales sont considérées comme cri- 1 tiques,la liste ordinaire des mouvements des i [vaisseaux ne sera pas publiée par l'Ami-J-auté.On croit que la première flotte partira ] pour un certain point de la mer du Nord. *% La Conférence de La Haye s'est refusée à inscrire parmi les lois de la guerre l'arbitrage obligatoire, quand il s'agit de l'hon-ineur ou d'un intérêt vital. On ne saurait donc st-ns injustice faire grief à l'Au- ' triche-Hongrie d'user d'une latitude recon- , nue à toutes les Puissances, mais, si, nonobstant tous les sujets de plainte et d'alarme que les intrigues criminelles serbo-russes lui donnent depuis tant d'années, le gouvernement de S. M. l'Empereur-Roi acceptait de constituer des arbitres, quels droits il acquerrait à la reconnaissance de l'Europe 1 L'organe du S. Siège insiste sur les avantages qu'offrirait, en ce moment J en toute occasion, l'arbitrage. Ceux qui, tels les socialistes, ont applaudi au double forfait de Serajevo sont bien venus à prêcher la paix : ils crient en quelque ~orte grâce pour les assassins. Mais l'Europe ne peut être confondue avec cette secte qui repousse les peuples vers la barbarie. A diverses reprises, l'Europe fut redevable de lagjaix au vénérable doyen des souverains. Puisse-t-il en être encore de même aujourd'hui 1 (Yoir en Dernières Nouvelles.) . « La Mi fopr d'agitation contre meiricHifie. DES SOCIÉTÉS, AYANT A LEUR TETE DES HOMMES D'ETAT SERBES, PRÉPARAIENT L'INSURRECTION ET LA GUERRE DANS LE BUT DE DÉMEMBRER L'AUTRICHE, ET PRÉPARAIENT UNE SÉRIE D'ATTENTATS. En communiquant aux représentants des Puissances le texte de l'ultimatum du 23, le gouvernement austro-hongrois leur a remis jun dossier exposant les menées anti- autrichiennes dont la Serbie est le foyer. Voici l'analyse de ce document : L'ŒUVRE DE LA «NARODNA OBRANA» ET DES COMITADJIS SERBES Lo mouvement partant de la Serbie et tendant LES ATTENTATS. « e v s i Le mémoire établit la connexité do cette acti- n vite de la Narodna Obrana et des organisations ^ affiliées avec l'attentat comims contre le commissaire royal M. Cuvaj à Agram en juillet 1913, aveo F attentat contre M. Dojic à Agram en 1913, contre le baron Skerloeaz et avec 1 attentat qui échoua et qui avait été commis par Schaeffer le 20 mai 1914 au théâtre d'Agram. e Le mémoire expose la manière dant les au-teurs des attentats, empoisonnés déjà par les n idées de la Narodna Obrana, se sont procures c les instruments des attentats avec l'aide de j,j Pribisevitch et de Dacitch. Il relève notam- ; ment le rôle du capitaine Tankositch qui livra les armes aux meurtriers et le rôle du capitaine Ciganovitch, ex-comitadji, actuellement fonc- e , tiolinaire des chemins de fer serbes à Belgrade, ^ qui apparait déjà en 1909 comme élève des eco- j ^ les de la bande dirigée par la Narodna Obrana. La manière dont les bombes et les armes ont ( - été importées en Bosnie ne laisse aucun doute ; ; elles ont suivi un chemin détourné et bien pre-1 c paré pour les buts mystérieux de la Narodna € Obrana. a ! ï LA PARTICIPATION SERBE - AU CRIME DE SERAJEVO. — AVEUX. 1 Une annexe contient le résumé du dossier du ^ tribunal de Serajevo concernant l'enquête sur l'attentat contre l'archiduc et sa femme. H en' . ressort que Princip Cabrinovitch, Grabez, Cu-5 brilowitch et Poipovitoh avouent avoir ensemble ' j - a-ec Mehmed Basitch, qui s]est enfui, formé un 5 complot dans le but d assassiner l'archiduc et sa . femme et d'avoir guetté l'archiduc dans ce but. Cabrinovitch avoue avoir jeté une bombe, 3 Princip avoir commis l'attentat aveo un hrow- - ning. Tous deux ont avoué leur intention meur- - trière. Cette annexe contient aussi les dispositions en-' tre les inculpé* pour la formation du complot, " la provenance des bombes qui avaient été con-i fectionnées dans un atelier militaire et qui d'après les emballages, provenaient du dépôt d'armes serbe de Kragujevatz. L'annexe contient enfin les dépositions des accusés par les agissements des Serbes en Bosnie. Une autre déposition d'un témoin établit qu'un sujet austro-hongrois voulut, quelques jours avant l'attentat, informer le consulat d'Autriche-Hongre à Belgrade des soupçons existant en Bosnie sur un projet d'attentat contre l'archiduc au cours de son voyaçe en Bosnie-Herzégovine. Cet homme aurait été empêché de a faire cette communication par les agents de la police de Belgrade qui l'arrêtèrent immédiatement pour une raison futile avant qu'il entrât E au consulat. Cette déposition fait aussi ressortir que ces agents de police auraient eu connaissan-f ce de l'attentat projeté. Ces assertions n'étant pas encore vérifiées on ne peut se prononcer pour le moment sur leur i" véracité. '• Un supplément au mémoire dit que devant la salle de réception du ministre de la guerre serbe 3 sont placés sur le mur 4 tableaux allégoriques e dont trois représentent des succès de guerre serbe tandis que le 4e représente la réalisation des tendances ae la Serbie hostile à la monarchie. ; Sur ce tableau représentant une partie des montagnes de la Bosnie et une partie de la plaine de la Hongrie méridionale se lève l'aurore des espérances serbes. Au premier plan se tient » debout une figure de femme armée avec un bouclier sur lequel sont figurés les noms de toutes les provinces encore à_ délivrer : Bosnie-Herzégo-t vne, Sinyrne, Dalmatie, etc. La declaration de guerre est officielle Par dépêche, Vienne, 28, 5 h. 1/2 soir. Le gouvernement austro-h^yrols a notifié officiellement à la Ssrbïe la déclaration de guerre; en voici le texte d'après une édition spéciale du journal officiel paru à Vienne à 4 h. 25, mardi après-midi : —— - w- —— - - - # — 7 ^ » W U h i* A W| • H J | Le gouvernement royal de Serbie n'.iyant pas répondu d'une manière | I satisfaisante à la note qui lui avait été remise par le ministre d'Autriche- | \ S Hongrie à Belgrade, à la date du 23 juillet 1914,1e gouvernement impérial | i et royal se trouve dans la nécessité d c pourvoir lui-même à la sauvegarde | | | de ses droits et de ses intérêts et de recon rir à cet effet à la force des ar- | > | mes. | ; | L'Autriche-Hongrie se considère dono •ïès ce moment comme en état do | | guerre avec la Serbie. | 1 | (Signé) : | - | Le ministre des aifairej étrangères d'Autriche-Hongrie, s ^ $ Comte Berchtold. | 'VVVVWVVVVVWVVWVWVWWVVVVVVVVVVVVVWVVVVVVVVWttyVVl/VVWVWVVVWVVVVVVVVVVVVVWVVVVv' \ Voir suite 2™ page. \ REVUË^EIA PRESSE V Bluff rouge. — En caractères gigantesques, l'organe de F.'. Vandervelde annonce - que le bureau socialiste international se - réunira mercredi à Bruxelles pour aviser à - la situation. L'anticatholique 5 Matin » ' d'Anvers écrit à ce sujet: Maintenant, il y a les optimistes qui affirment - tranquillement que toute la crise tombera d'un t coup quand le prolétariat organisé s'en mêlera - Le Bureau international socialiste se réunira t mercredi à Bruxelles, d'abord pour décider que fc le congrès socialiste qui devait se réunir à Vienne au mois d'août se réunira à Berne; ensuite t pour examiner les mesures à prendre, lie soir, il - y aura un grand meeting, arec orateurs fran-s 'çais, allemands, autrichien-», anglais Ort-.- I"""1 st/nne" lîfTTIouté a-ç m v^Lonté 01 Gradue «e» i socialistes taire et Çg. o«r 49T"[.uotoit - pour prévenir la guerre, mais ce n est pas des t discours et des invitations à la grève générale qui permettront d'atteindre ce but. Ce n'est pas - encore là que se décide le sort des peuples et <jue 1 se fait réellement l'histoire. Un mot suffit à caractériser la réunion 1 socialiste : — du bluff. - L'affaire Cailiaux n'est plus 1-e procès d'iwie meurtrière, c'est l'étalage des turpi- ® tudes d'un régime politique. L'« Etoile » 1 maçonnique sous la signature de son correspondant parisien l'avoue ce matin: M® Chenu est de la vieille école. Il est probe et il a l:honnêteté de penser que, puisqu'il y a eu crime, Mme Cailiaux sera condamnée... H ne sait pas en quelle tempête do politique ©t de fi-r nanoe Labori, tonnant comme a Rennes, va pro-s mener les jurés demain, trois heures durant. ^ Une autre feuille anticatholique de Bru-j. xelle.3 écrit: ,r Ce procès, c'est le procès de la justice politicienne. C'est aussi, c'est surtout le procès d'une J" société ; non par, certes, de la société française, ;3 ni même de la société parisienne, de la vraie so-?s oiété parisienne, qui assiste à ce déballage de e ; linge sale avec une stupeur indignée, mais du 1 petit monde bruyant, brillant et vulgaire qui ^ : gravite autour du pouvoir. ' _ Députés, politiciens de grande et de médiocre l" envergure, gens de finance et d'affaires, gens ' de lettres aussi et journalistes plus avides de no-i toriété que de gloire ; il y a là tout un petit mon-; ' de que la possession des bénéfices du pouvoir a J. | grisé. ■ ' i C'est le procès de M. Cailiaux qu'on juge,mais ~ j c'est aussi un peu le procès de la magistrature, et, si les hommes qui la représentent dans cette affaire ne se ressaisissent pas, le verdict de l'opinion publique sera terrible. Ce qui choque, ce n'est pas seulement la maladroite partialité du firésident Albanel ; c'est aussi, c'est plus encore 'insuffisance, l'ahurissement, l'espèce d'humilité que montrent tous ces magistrats envers l„ les témoins. r Pas un instant cet extraordinaire président ne ,nisonge à ramener au débat, à maintenir l'affaire ' dans de justes proportions, à rappeler qu'il ne s'agit pas de savoir si M. Cailiaux fut une vie- < time '' i son dévouement à la République et à la 1 démecatie, ou de son.ambition ou de son or- < gueil, mais si Mme Cailiaux a tué Gaston Cal- ! mette avec ou sans préméditation. < Les tr.uvres gens, ce président, ce procureur iB- généra! ! Pourquoi voulez-vcms qu'ils comptent 1 ce auprès le ces grands avocats qu entoure 1e tri- : pie pre ige du talent, de la fortune et de la no- ' , torieté auprès de ces parlementaires dont ils dé- : a pendroi ï demain ou dont ils furent hier les obli- ' * gés, pei t-être les clients, ou même auprès de ces gens de lettres et de ces journalistes, qui doivent .< à leur t.i-lent ou i. leur savoir-faire une enviable nt indépeî: ance. Quelle figure voulez-vous qu'ils t ™ fasse m: lans un pays ou la fonction n'est plus ; rien, où l'individu est tout? Sans doute ont-ils < ra cru j®1 i à la, majesté, à l'indépendance, à l'om- 1 116 ni pote i- nëcessairo de la justice. Mais ils ©n ■ ?" sont v . revenus. Us savent ce que vaut la pro- < 'S tectioy ■ l'inimitié d'un député de la majorité. 1 Àu 1 dans uno affaire qui a tant de dessous : >1 pleutV11 istement^résignés, ' . ^ x— u de la pluie... v , ., . ., . ■ Et cette attitude venant a la suite de 1 enqus- 3 as te Fabro montre cruellement le danger de lais- , ue ser la politique se mêler le moins du monde a l'administration de la justice. Notez que ce que )n je viens de dire, tout le monde le répété a Taris. ; Où sont les nigauds? — Sous ce titre nous lisons dans le bulletin de la Ligue des catholiques . belges pour la paix : Il est courant de lire dans certaine presse , * ou d'entendre dire par beaucoup de gens ,r~ que les pacifistes sont des nigauds et des rêveurs. Pourquoi les qualifie-t-on ainsi >! ih„ Cette façon de les juger n'est-elle pa«s très a sotte et très injuste? C'est ce que nous ne allons exajniner. . fi- Les pacifistes constatent une situation w- incontestable et incontestée: e est que le développement des armements mene les peuiplos au désastre. Il est évident que ce. u" qui se passe ne peut plus durer longtemps, i Nul ne peut songer à nier_ cela, pas meme ti- les énerfumènes du chauvinisme et du mi-1 ine litarisme à outrance. Devant ce fait bru- j se, tal, indéniable, qui menace gravement sc>- toute l'Europe civilisée, le pacifisme se leve d® et dit à tous : il y a un remède au mal et ce î refmède est dans la médiation ou 1 arbitra-1 ge obligatoires. Or on se borne pour toute cre réponse à traiter les pacifistes d'utopistes, ;ns et à pousser à l'aggravation du mal pre-no- sent, mais en s'abstenant soigneusement ra- d'indiquer le remède, ou même d entrevoir ■ a dans ùn avenir éloigné, le moyen de con- : * jurer la catastrophe que tous pressentent. | Eh! bien, nous le demandons à tous les tté hommes de bonne foi et de bon sens, de l'o- quel côté sont les nigauds 1 ce Oti est le rêveur? Est-ce celui qui, ac- du culé à un danger énorme et pressant, s ef- or.e foroe (je l'éviter et indique pour ce faire ml" une voie de salut raisonnable et sûre? Ou ers bien est-ce celui qui voyant ce danger et le ne proclamant, non seulement s'en approche ,ire davantage, mais refuse d'aviser et se mo- ne piao de ceux qui cherchent les remedes ! Uu BfiKâi - ••-xrcJ. rwanrv - cages*. t n-- — Mm GWMliî is forces è ilutriclie-loflifle ti i la ssrsii AFFAIRE WILMART - JUGEMENT (Voir 5'ne vase) ■ , est l'utopie? Du côté de l'homme logique et v< averti qui veille, sonne l'alarme et de- p î mande des mesures de sauvegarde, ou bien n Ïdu côté de l'homme yui s'endort devant le danger, s'y enfonce et croit ou feint de q croire qu'il n'y a rien à faire? g La réponse à ces questions ne peut être Q douteuse. Le vrai niga/ud c'est l'homme qui S conduit le monde civilisé à sa perte. J"1 Nous devons ajouter que dans le raison- d nement qui précède et que nous considé- ^ rons comme irréfutable, il n'est pas fait ° état du côté hautement immoral de l'état P d'anarchie et de désordre entretenu à plai- . isir, et qui déshonore les mœurs internatio- d nales. Tout qui a l'âme bien faite et inspirée c- par 'a mentalité chrétienne, s'aperçoit vite . que le moindre esprit de justice impose la I; recherche immédiate de la suppression de c l'immense scandale dont l'Europe donne ' le désolant spectacle. v Les possibilités belges en Chine. — M. f. ■ Siffert, consul général de Belgique à Shan- J gaï, qui réside en Chine depuis quatorze 5 ans, a fait à l'« Action Economique » les déclarations suivantes : - j; g s' Les ports chinois sont très ouverts aux pro- n a- duits belges. La métallurgie y trouve d'impor- g la tants débouchés. Il y a, à Shangaï, un Comptoir if r- commercial anversois, qui fait l'importation et i( 1- l'exportation.. La Belgique a en Chine des ban- s, ques et des maisons de commerce importantes, îr Mais la concurrence est grande et le commerce ît n'est pas aisé. L'organisation commerciale chi- 0 i- noise est supérieure à celle des Belges. Généra-o- lement, ceux-ci procèdent d'une façon trop ti- e ê- mide; ils n'ont pas assez de confiance dans l'a- n li- venir. Pour réussir en Chine, il faut y aller lar- t es gement, faire un essai sérieux, durable, avec p ît des capitaux suffisants, sinon il vaut mieux ne v-le pas commencer. Ce n'est pas au bout d'un an 1s ou deux ans que l'on peut se rendre compte des j; is résultats. Il faut d'abord s'initier aux coutumes ls du "pays, il faut acquérir l'expérience qui est in- n a- dispensabl ■ à la réussite. C'est cette connaissan- P >n ce approfondie des mœurs du pays, l'expérience t o- de leurs agents, leur ténacité, qui font la force A a. des Anglais et des Allemands. Je suis très opti- r, is miste : il y a là-bas un vaste champ - o-IVimMâiivo J"5i.;-, ;uau> i! ti-utou» les .TOI- .-jt—t i--v- Vi c i 6v i ^ et avec «>"1 tnce. £ ^ 1 pour les produits métallurgique*, " les verres et Konéralement Cil- 3- rectement et par spécification. On ne rencontre u s- en Chine que des voyageurs en diamants et en ci- n à gares. Voilà qui étonnera sans doute beaucoup a ie de gens. Les cigares belges sont, en effet, très v s. : appréciés en Chiné ; par leur qualité et leur bon marché, ils sont préférés à leurs concurrents an- ^ li- glais ou américains. v F ï Le régime us l'iilÈgalitÉ as Congo. | !» lie noir mis en prison peniant un ; » mois pour avoir adressé m Kola- ° înitioo aa parpet. ; On nous écrit: _ s I A ceux qui rêvent d'enlever à la roagis- I |R itrature coloniale ce qu'elle possède d mdé- j ' pendance et à la mettre sous la ferule de ; l'autorité territoriale, nous dédions cet ar- ; ticle. ni > Les faits se passent dans « le territoire > de M. le vice-gouverneur général Wanger- ' ve mée, à Kambove distant d'Elisabeth ville de ce cinq heures de train. Qu'on veuUle bien re- ( f" tenir ce détail qui présente son importance. ' , i Voici les faits : un noir nommé Mwalva- ( J®' Fita avait eu des palabres avec un chef voi- . 'e; sin qui lui avait notamment ravagé son vil-. iage. Il s'adressa à la mission de Kasense ; >ir i qui l'envoya à l'administrateur territorial , n jde Fundabiabo, lequel l'envoya aii commis- ; ^ 'saire de district de Kambove, M. Van I,.._ ■f8 i Celui-ci prend un arrêté reléguant le plaa-"e gnant à Bunkeya. Mwalva-Fita s'aperce-jvant qu'on ne parle même pas des étoffes ^ et autres biens qui lui furent volés; se rend îf- au parquet d'Elisabethville où il dépose •re plainte. Là on lui remet une feuille de rou-te et il retourne ; mais à peine arrivé a le Kambove il est empoigné et mis en prison he par ordre de M. Van I... > îo- ! Si nous étions encore du temps de 1 an-Dù cien régime, l'histoire s'arrêterait ici. Le » noir resterait en prison tant qu'il plairait j aux petits potentats locaux. Mais, heureusement pour la civilisation, la reprise a eu lieu. Toutes les illégalités continuent, mais on éprouve le besoin de les dissimuler sous des simulacres de justice. En cas de demande d'explications il peut être utile, n'est-ce pas, de sortir^ quelques documents montrant la bonne foi parfaite avec laquelle on a agi. Voici donc ce qu'imagina le commissaire do district : il se souvint admirablement à point qu'il avait quelque part dans ses cartons une commission de juge suppléant. Précédemment à plusieurs reprises, il avait été sollicité de siéger »our la liquidation de quelques affaires, mais il n'en avait jamais eu le temps, ses fonctions de commissaire étant vraiment trop absorbantes. Brusquement elles ne l'étaient plus. Il siégea donc. Il n'ignore pas qu'on ne peut constituer seul un tribunal, aussi appela-t-il son adjoint supérieur, M. G... (qui est docteur en droit!) et le nomma-t-ii greffier. U manquait encore un officier du ministère public, mais on ne peut tout avoir évidemment et puis que deviendrait-on si on devait s'occuper de pareilles futilités quand il s'agit de punir un noir qui a osé estimer que M. le commissaire avait eu tort de ne pas lui faire rendre ce qu'on lui avait volé, et avait eu l'audace grande d'ailler réclamer son droit en Justice après que M. le commissaire avait examiné l'affaire. Donc on siégea. Je n'ai pas vu l'assignation et je le regrette. Ce doit être un monument juridique de première importance. Personnellement j'en ai rédigé des milliers, mais je me reconnais incapable d'en rédiger une semblable. Avec ça la chose n'offrit peut-être aucune difficulté dans ce pays bienheureux où tous les fonctionnaires doi-V . .... -,. • fi •. .r,-:. . . st vent être favorablement infftiencés par la s- puissance juridique de leur vice-gouver-n neur. e D'autres que M. Van I... se seraient dit e qu'il n'était peut-être pas complètement régulier de siéger comme juge da,ns l'examea ■e (l'une affaire de rupture d'arrêté de rélé-ii gation, alors qu'on était l'auteur de l'ar; rêté, de punir un noir pour avoir manqué j- de respect à sa propre personne,en un mot, 4. d'être juge et partie. Mais j'ai déjà deman-it dé où on en arriverait si on s'arrêtait, à de pareils scrupules. •_ Or donc, ce stupéfiant tribunal composé p. du commissaire et de son adjoint supérieur, sous ses ordres et qualifié greffier pour 'a ;e circonstance siégea. 1 ' Il faudrait avoir l'esprit vraiment mal i fait pour supposer qu'il existera jamais un© i„ circonstance où les droits de la défense fu-rent mieux respectés. Mais la cruelle nécessité juridique contraignit le commissaire, malgré son immense amour des noirs » en général et de Mwalva-Fita en particu-' lier, à donner à ce dernier un mois de pri-son. Vous entendez un mois! _ | * Les sentiments paternels du commissaire J ayant ainsi exigé, que le noir soit puni, dans son intérêt (j entends dans l'intérêt du, o- noir; je serais au regret qu'un esprit cha-r- grin me comprît mal,l'intérêt du noir étanli ir le seul mobile de tous les fonctionnaires oo-loniaux ainsi que chacun sait), ç&s mêmes a~ sentiments exigeaient que la peine fut faite en entier. Ceci comportait quelques diffi-, jj. oultés. a_ Il n'y a pas de priso.1 à Kambove, il n'y, à- en a qu'à Èlisabethville.Sans doute un che-a- min de fer relie les deux localités et le r- transfert du prisonnier serait la chose la 50 plus simple du monde... mais à Elisabeth-ie ville il existe des magistrats, gens qui n'ont in pas des droits des noirs exactement la ^ même conception que céllë de M. le com-missaire et qui par conséquent se trompent, q. puisqu'il n'est pas possible de ne pas se ce tromper quand on n'est pas de l'avis de se Monsieur le commissaire. Avouez gu'il se-a- rait rogreffifcb^e Que dpy fyrjct. .'inaires ter-- ll_ ciicou. 4. . 1 " 'àoieni embarrâsses pour si peu. Aussi „i«- ■, - . fut vite trouvée. Le prisonnier fera » pw-[il ne à. Kambove. Il n'.v a Bas.de oriaon,. mws re il faudrait; être simpliste pour cro' fe qu U si- ne peut y avoir de prisonniers là où il n y ;p a pas de prison. Que deviendrait donc la ci-«s vilisation 1 _ . ' m Une autre petite difficulté surgissait. Les Q" instructions sont formelles : elles prescrivent d'envoyer des copies des jugements par le plus prochain courrier, ou (cela dépend des postes) dans un délai de cinq [) jours. Mais il y avait plusieurs solutions ; d'abord une solution évidemment inadmis-jfl sible puisqu'elle n'aurait pas permis à H.. le commissaire de faire subir au noir la pu-' S., nition que son cœur paternel lui avait in fil- * gée pour son amendement, c'eût été d'envoyer la copie prescrite. On ne s'attarda pas à de pareilles puérilitOs. On aurait aussi pu dire : « Nous devons envoyer les co- ■ pies des jugements, mais notre factum n'est ' pas un jugement, c'est une concrétisation j de nos sentiments paternels, et ces concrétisations ne doivent pas être envoyées, car le gouvernement sachant que ces senti-mens existent à l'état constant ne désire pas en voir toutes les manifestations ». On de reieta aussi cette solution qui présentait un grave inconvénient, à savoir,qu une per-\p sonne mal intentionnée puisse prétendre que tout ne s'était pas fait au grand jour. T On se contenta d'envoyer la copie quand le, •î" noir eut fini sa peine. Parfaitement! Les ~ magistrats pouvaient alors dire ce qu'ils ■ i voulaient, Mwalva-Fita était puni et • l'amour-propre de Monsieur le commissaire 1S" satisfait. Sans doute, cet amour-propre ne ' • fut jamais en cause, mais quand on peut ^ faire deux coups d'une pierre n'est-ce past cc- n| Cela va-t-il continuer? . ! )Se L'arbitraire du pouvoir exécutif devient )U_ vraiment exagéré. 1 ; à, Nous avons dit la façon scandaleuse dont on M. Wangermée traita M. Dierickx, voici maintenant un de ses commissaires qui em-,n. prisonne un noir pendant un mois pour le t » punir d'avoir été se plaindre au parquet, ait tandis que M. Wangermée lui, empnson-, ÎU_ nait préalablement Dierickx pour 1 empê-eu cher d'y aller. ais Notez que cela se passe dans les endroits )US les plus peuplés du Congo : El.lisabethvillo seule, a le quart de la population blanche ,ut de tout le Congo, Kambove est le poste le '„s plus important du Katanga après E'isa-bethville et correspond avec elle par téléphone et chemin de fer. :_e ' Dans le Haut-Congo, quand la présence . i d'un noir déplaît on l'emprisonne sans plus ar. de formalité. Qui dira jamais le nombre do _/ ceux qui furent emprisonnés simplement ité parce qu'ils ne voulaient pas livrer leurs "jg femmes? Cela était brutal, inique et mon-ajs strueux, mais il y avait au moins un défaut ■J;e qu'on ne pouvait reprocher à cette attitu- de, c'est l'hypocrisie. QC Maintenant quand on veut se défaire do quelqu'un : qu'il soit blanc ou noir, on cou- \ 1(j_ vre sa rancune et sa susceptibilité sous un en manteau de légalité. Ah! non! Nous pro-an_ testons. U n'y a rien de plus infâme que [jc {'arbitraire embusqué derrière des textes el de loi qu'on triture et qu'on travestit. Que cu. les fonctionnaires sachent donc que la loi est faite pour eux, comme pour les simples je citoyens, et puisqu'ils l'ignorent qu'on le ■aj leur rappelle de façon à ce qu'ils compren-ait nent. ,on A ceux qui sont à la recherche d'une en-jjs_ treprise sûre je livre gratuitement une idée: maintenant que l'on assure tout, qu'ils na. créent une société d'assurances pour ceux no_ qui résident au Congo, contre les torvs im-ce mérités qui résultent de l'arbitraire de ' l'administration. Il y a de l'argent à ga- • jj' gner, car les assurés seront nombreux. Par exemple on devrait exiger une prime éle-avs vée en raison de l'importance des risqu«s à i • miivrir. Ai li* i Mercredi 29 juillet 1914. — $ centimes le nunK^g^mir toute la Belgique* Trente-unième année. — N. 210

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Cet article est une édition du titre Le patriote appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1884 au 1914.

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