Le petit bleu du matin

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s.n. 1914, 14 Août. Le petit bleu du matin. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rv0cv4cm6m/
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BRUXELLES, VENDREDI 14 AOUT 1914 S C3I2MO ŒNTIMES 21™ mmÈE.'- He 226 RÉDACTION TÉLÉPHONES 3894 tt 2601 3 1, Monlagae-aux-Herbcs-Polagères, 31 ABONNEMENT : BRUXELLES : Trois mois,.3 francs : six mois, 6 francs; dotvze mois, 12 francs. PROVINCE : Trois mois, fr. 3.75; sii mois, fr. 7 60, douze mois, 15 francs. LUXEMBOURG : Trois mois, 6 francs ; six mois, 10 francs; douze mois, 18 francs. Pour les PAYS-BAS , s'adresser à la poste. ' ETRANGER : 'Trois mois, 8 francs; six mois, 15 francs, douze meis, 30 francs. On s'abonne 'dans tou3 les bureaux de poste. Le e petit Bleu DU MATIN ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 3895 2 0a, Montagne• aux-Herbes• Potagères a iv iv o îv c; k<: s Les annonces sont reçues au bureau clu journal, 29a et SI, Mont-agne-a-ux~ Herbes-Potagères, Bruxelles, et dane toutes les agences de publicité du pays et de l'étranger. On traite à forfait pour contrats ou ordres importants. 11#!' fsUfumiy^g; ; v -i (v ICI# Se combat de Haelen Diest, 13 août 1914. (De notre envoyé spécial.) "C'est une grande bataille que les Belges snt gagnée mercredi, aux environs de Diest, o'estvàrdiro à l'extrémité do l'aile gauche de notre armée. La bataille fut féroce, les Allemands étant décidés coûte que coûto à réussir une trouée qui leur aurait permis de marcher but Tirlemont ci Louvain. Ils avaient massé entre Hasselt et Herck-la-'Ville do la cavalerie, do l'infanterie et de l'artillerie; au total 7,000 hommes environ. Ils savaient la route de Diest à Hasselt gardée par des effectifs relativement peu nombreux. Aussi est-ce un véritable coup de force'qu'ils tentèrent dans cette direction.À 7 heures du matin, les uhlans prirent contact avec des patrouilles du 4e lanciers, qui s© replièrent sjir Haelen en donnant l'alarme. Le village étai» occupé par l'infanterie, des carabiniers cyclistes et des lanciers. Lee Allemands déployèrent leurs lignes dans la direction de Losbergen et de Assent, essayant ainsi, en contournant nos positions, d'arriver à la route de Diest à Louvain. Ce mouvement fut déjoué par les nôtres qui forcèrent l'infanterie prussienne à battre en retraite à Losberghen, après que le 4e lanciers, dont la conduite fut héroïque, eut culbuté la cavalerie ennemie à Zeelhem. ÎLe village de Haelen fut pris par les Allemands vers midi. Les barbares le succagèront avec une furie inouïe, no respectant rien, forçant les portes •des habitations privées, mettant le feu à celles des notables de la bourgade. Lo pont do la Grande Gèthe, qui était resté à peu près intact, malgré une tentative du génie pour le fairo sauter, avait facilité l'accès du village aux hordes d'apa-ches qui constituent les régiments de l'empereur rouge. Haelen est situé à environ 5 kilomètres do Diest et la route présente à cet endroit uno superbe ligne droite. A hauteur do Weltecora, environ à mi-chemin do Diest à Haelen, les carabiniers .cyclistes) avaient établi une barricade qut coupait la chaussée dans toute sa largeur. (Trois fois» les escadrons do uhlans essayèrent d'enlever la position en chargeant. 'Trois fois ils furent accueillis par une fusillade si nourrie et si précise qu'ils durent reculer, laissant sur le terrain des morts en quantité. ; •L'état.major allemand fit alors évacuer uno batterie d'artillerie et ordre lui fut 'donnée de balayer la route. » Mais les excellents tireurs que comptent 'nos infatigables carabiniers réussirent, par ,1a justesse de leur tir, à priver en un rien do temps la batterie ennemie du concours do ses servants. Le 4e lanciers, partant à travers champs, refoula nos ennemis vers Losberghen leur infligeant des pertes sérieuses.- Bientôt les Prussiens lâchaient complètement pied et battaient en retraite dans la direction de Hasselt. A 3 heures de l'après-midi, Haelen était repris par les nôtres, qui restaient maîtres 'du champ de bataille et avaient tous les honneurs de la journée. Cette victoire, la première que nous remportons en rase campagne, doit être pour nos troupes un jprécieua: encouragement. Trois mille 'Belges ont tenu en échec, durant huit heures, la marée débordante des ■régiments prussiens; la neuvième heure, ils les culbutèrent et irrésistiblement rcconqui-'rent tout lo terrain perdu. Les pertes telges sont tout à fait insignifiantes. NV>us avons tout au plus 7 ou 8 morts et lft) blesses. On peut estimer à un bon millier les Allemands blessés et tués. IL NOUS EST DONC PEKMIS D'AFFIRMER QUE LE GRAND COMBAT DE IIAEJLEN A ETE POUR NOS ARMES UNE SUPERiBE VICTOIRE. xxx Nous avons parcouru toute cette après-midi le champ do bataille do Haelen, qui s'étend sur un rayon de plus de 2 kilomètres.•Nous avons emporté de cette visite im souvenir inoubliable. ' vûsion de la guerre nous est apparue bmtalement, aveo des détails d'horreur si effroyables qu'il est difficile de se les imaginer, si on n'en a ]>as été lo témoin. Nbus avons vu un village entièrement dévasté et partiellement incendié. Nous avons ru une route si encombrée de soldats mort st de chevaux tués, qu'elle était devenu< impraticable à tout charroi et que note} lutëomobile n'y put passer; nous avons vi sur le seuil des portes des femmes er [armes, au masque tragique. Nous avons vi lu sang partout, sur les m>urs, sur la terre sur les pavés du chemin; et des ruines; e les murs calcinés; et des blessés quo d'ad nirables prêtres transportaient en lieu sûr nous avons vu des choses que nos yeuS auraient préféré ne jamais être appelés i 7oir. xxx La barricade de Webbccorn, autour d< laquelle se joua "la partie décisive du drame 6tait encore gardée jeudi, à 2 heures d< L'après-midi^ par le lieutenant du iB'us, di 2e guides, et quelques-uns de ses cavaliers Devant la barricade, une quinzaine de cho vaux morts, tués sous leurs cavalicrs ai moment où ils allaient atteindre les nôtres gisent pôle-méle. Un lac de sang est fig autour d'eux. Un essaim - do grosses mouches noires bourdonnent autour des cadavres et sucen les plaies béantes que les balles y ont faites Un paysan qui, à côté de nous, contempl< avec crainte ce spectacle répugnant, nom dit en hochant tristement la tête : „ C'est mauvais pour Diest, ça, monsieur le soleil est trop fort et le vent souffle verf la ville. Il y a du choléra dans l'air 1" Nous marchons vers le village do Ilae len, et mon ami et coufrère Jean Bary, qu m'accompagne, me montre du doigt un< fosse quo des villageois creusent dans ui champ. Quinze sous officiers de uhlans sont cou ohés sur la terre surchauffée. Leurs tac« sont contractées, leurs membres tordus; cer tains, la- bouche ouverte, semblent pousse encore un dernier râle d'agonie dans uni grimace horrible. Un jeune soldat, au: cheveux blonds, est étendu les bras ci b-roix, frappé en pleine poitrine, la chemis entièrement rougie par lo sang qui a coul de sa plaie. Un autre a eu la moitté de la tête arra chéo par un éclat d'obus... En entrant dans le village, noyis trouvom dans un fossé des obus allemands qui n'on pas éclaté. Un cheval d'officier git dans un mi-seau, les quatre fers en l'air et son cava lier est resté sous lui. La grille d'entrée d'une villa a été foi cée par les fuyards ennemis, qui cherché rent visiblement à se réfugier dans l'hab: tation. Une petite pièce d'eau qui la prt cède est rougie par le sang d'un cadavr quo l'on devine dans la vase. Des obus ont troué des toits, ont enfonc des murs, ont démoli le clocher de l'e glise, dont le drapeau tricolore a été arra ché par des mains impies. Ah ! les barbares de -Germanie, ont cor servé les traditions de cruauté qui valurer une célébrité impérissable à Attila et à se hordes. x x x Une compagnie d'infanterie surveille, l'est-, la sorlie du village.. Le lieu ton ai qui la commande nous cric : „Miessi ui'f n'allez pas plus loin, nos hommes essuie-, encore par moments le feu des Prussiens. Mais nous continuâmes malgré cet voa tisse'ment à marcher jusqu'au pont de 1 Ghète qu'une charge mal mise de dynamil no parvint pas à faire sauter. Des lignards placés en tirailleurs foi cachés derrièîe des haies et des bottes c foin et, tout à coup, au moment où noi arrivons auprès d'eivr,;uiie dizaine de coups c feu éclatent autour de nous. Nous voyon: à quinze pas du pont, sur la route, deu uhlans d'une patrouille avancée dégrmg< 1er de cheval, mortellement frappés. I)< coups de feu isolés se font entendre plu loin; là encore on se bat... Hier, on s'est battu daiis toute la îégio et demain peut-être l'on se battra dai: tout le pays. Un jour viendra où nous aurons I' vyt à pleurer et à honorer nos morts. 'En c moment, toutes nos pensées doivent alLV vers ceux qui, bien vivants, groupés ai tour du drapeau, se lancent à l'assaut i victoires nouvelles. Ils sont les apôtres modestes et hve ques des idées de civilisation, d'indépei dance et de liberté, qui doivent iné ,'it .bl ment triompher des ténèbres de la baibari» Victor BOIN. Ftésumé de la journée de Jeudi. Ijo grand quartier général n'a fait aujourd'hui, jeudi, aucune communication officielle à la presse. Cette discrétion voulue de l'état-major général doit, êtro interprétée d'une façon tout à. fait favorable. Kous savons déjà, en offet, que notre vaillante armée » warport®.. mercredi un magnifique succès à Haelen ( quo toutes les escarmouches d'avant-ga-rd qui ont eu lieu aujourd'hui ont été L'avantage de nos armes. La journée do demain, vendredi, ser; paraît-il, décisive. Attendons avec confiance, LES 0PERATIC , Les succès belges LE COMBAT D'ÉGHEZÉE. l Jeudi matin, un combat s'est livré au i sud de nos lignes entre les troupes belges et les Allemands, qu'on avait signaléE ^ comme étant en marche vers Eghezée. Les ennemis furent vigoureusement attaqués par nos vaillants soldats et, après un I vif engagement, furent repoussés avec de : très fortes pertes. i Dans leur retraite, on leur prit plusieurs mitrailleuses montées sur auto. Il n'y a donc plus rien à craindre d'un mouvement de cavalerie allemande vers Bruxelles ipar le sud. La victoire do Diest ayant mis en déroute les Allemands au nord, Bruxelles est donc à l'abri d'un raid. Toutes les routes étaient d'ailleurs gardées par l'armée et la garde civique. La bataille de Diest 1 Notre arméo de campagne vient do so signaler par do brillants exploits. D'ores et déjà il est établi que comme valeur, nos of-, ficiers et nos soldats do l'armée do campagne se sont montrés à la hauteur do 1 celle témoignée par la fameuse garnison mobile do Liège, qui s'est couverte do gloire l la semaine dernière. . Lo brillant fait d'armes qui s'est déroulé aux environs do Diest est un succès complot pour les armes belges. Les Allemands ayant exploré les régions i qui avoisinent la route de Saint-Trond à » Tirlemont, voulaient passer au nord de not-ro arméo et pousser aussi loin que pos-1 siblo dans lo pays. Pour ce m (M veinent, ils engagèrent envi- - ron dix nvillo hommes • cavaliers, artillerie ; légère et infanterie. Les Belges leur opposèrent une division do cavalerie et uno brigade mixte avec de nombreuses mitrailleuses pour répondre à ) celles des Allemands. Leur effectif, environ : sopt mille hommes, était donc notablement l inférieur à celui des Allemands. Mercredi, de grand matin, les Allemands 3 se rassemblèrent entre Hasselt et Saint-3 Trond et partirent dans la direction do Diesi*i, principalement par Stcvoort et Herck-la-Ville.lueurs pointes, cependant, so portèrent de différents côtés sur un front Saint-Trond-» Herck-la-Ville. D'une part, à_ leur gauche, t ils so gardaient sur la route cle Sàint-Trond à Tirlemont, à la hauteur de Orsmael-Gus-i senhoven; ils appuyaient d'autre part leur droijp à la routo de Hasselt à Diest. Lo commandement belge était parfaitement averti do ce mouvement par les reconnaissances de cavalerie. Il laissa l'ennemi s'avancer et fit occuper à nos troupes " des positions extrêmement favorables. - j II faut remarquer que le pays est coupé . ■ par trois affluents ou sous-affluents du Dénier : la Hèrck, la Gètho et la Velpe, c j coulant toutes cfu sud au nord. Pour atteindre Diest, l'ennemi devait traverser, la é Gèthe, à Haelen. C'est devant cette localité que les Belges prirent leur position principale, la colonne - principale des troupes allemandes devant certainement passer par là. D'autre part, les détachements marchant plus au sud ne disposaient guère que d'uno * route passant la Velpe à Cortenaeken. Cette s localité fut également occupée en force par nos troupes. Outre la mise en position de l'artillerie à cheval, nos troupes édifièrent des barri-à cades et creusèrent des retranchements. Mi-t irailleu6es et fusils éiaiont prêts à recevoir^ au bon moment, l'adversaire. '' Lorsque, vers 11 heures, l'ennemi parut sur la routo do Haelen à Stevoori, les l} (Belges laissèrent les ennemis s'avancer lon-v tement, puis brusquement entamèrent un feu nourri. a L'artillerie allemande, plutôt mal servie, e faisait peu d'effet. La nôtre, au contraire, fort bien pointée, portait à chaque coup à deux mille mètres et atteignait rudement les I cavaliers ennemis. e Ceux-ci avançaient quand même sur Hao-s len et Cortenaeken. Le combat devint bientôt extrêmement violent. A 2 heures de l'après-midi, lo feu faisait rage. Les mi-trailleusos allemandes crépitaient sans répit, x tandis que le bruit plus puissant de nos y_ mausers leur répondait. On on vint aux corps-à-corps. Notre ca-8 valerie chargea la cavalerie allemande. La s nature du (terrain ne se prêtant pas à des déploiements, on chargeait par petits paquets à travere champs. Le pays est entre- II coupé de haies et de monticules. Il y eut s là des rencontres d'une rare violence où les nôtres firent preuve aussi d'audaco et de -, valeur. Les Allemands, qui négligeaient de se e couvrir, firent des pertes sensibles et lais-r sèrent s'écouler un temps très précieux. Leur tactique semblait do faire avancer , beaucoup de monde pour vaincre par la •e masse. Au- contraire, les Belges manœuvraient; mais les Allemands ne paraissaient pas vouloir changer leur dispositif. * Cela occasionna une terrible attaque. L" Les Belges se sont battus avec la plwfi î- grande bravoure. On cite de nombreux traits de courage à leur actif. C'est ainsi, notamment, que lo maréchal des logis Rousseau, des chasseurs à cheval, s'est conduit en héros. A la tête d'un peloton de huit hommes, il a chargé un gros de uhlans et a ramené dix chevaux dont il avait abattu les cavaliers. Il a ou la main traversée d'un coup de lance. La cavalerie allemande- se précipitait con-, tre les barricades, essayant de les enlever * de vive force. Lies nôtres la décimaient mé f thodiquement. 11 Ce qui redoublait les difficultés avec lesquelles les Allemands étaient aux prises, h c'est qu'ils devaient so présenter à nous dans de véritables défilés constitués par le»= ponts jetés siu1 la Gèthe et la .V elpe. La m MILITAIRES v î'Hpart de ces ponts avaient été détruits; ; n'en rostait qu'un ou deux, d'où l'obliga-t >n où était l'ennemi de eo constituer en longue colonne pour passer. Cette attaque des ponts fut aussi sau-\ i go que celle des barricades. On voyait 1< s officiers presser leurs hommes en avant, 1 s jeter à l'assaut sous le fou do nos fu-> !s et de nos mitrailleuses. Les cadavres jonchaient les ponts. Néanmoins, les enno-îris so présentoient toujours. .A un moment, une véritable hécatombe se 1-fodu.isit. Sur la route de Ilerck à Haelen, u ie longue colonne de cavalerie so présenta d'enfilade devant nos mitrailleuses. 1 -v. Allemands so précipitaient en avant, s tn^ souci do la manœuvre. Ce fut une i )iicherie. Hommes et chevaux: tombèrent c mime des mouches, jusqu'à ce qu'on leur dof-iiàt, enfin, décimés, l'ordre do se ro-t. roy. A G heures, la défaite allemando était complète. L'attaque prenait fin, et les do-!i Ls des imités ennemies fuyaient les rives <]<■ la Gèthe et de la Velpe, dans le plus grand désordre. Ce fut uno déroute dans lo soir tombant. Co qui restait d'Allemands courait et galopait vers Tongres. Les pertes allemandes, au cours do la journée, s'élevèrent à plus do /trois mille h i tnmes. Les troupes belges, bien abritées oi qui manœuvrèrent supérieurement* no m-lurent que des pertes beaucoup plus mi-n mes. En résumé co fut une belle victoire due t'nt à la tactique qu'à l'endurance do nos tionpes. ' « Où nous en sommes Jeudi, à midi, on a communiqué au mi-l'iftère de la guerre la note suivante : 7,(i victoire remportée par nos troupes aï'Sr mercredi dans la- journée a été (omieiienmt . nous tvucoHs engagé qu'une division ae cavalerie etune l/rigade mixte. Les vertes des Allemands sont très grandes : lis auraient eu environ les 3t5 de veïïcctii engagé Mrs de comvat. De notre côté, au contraire, elles sont relativement raiVles : tiueloues tués à la division de cavalerie. Ce matin on a signalé une pointe o/l'en-sive des troupes vattués hier, vraisemtna-Itlernent dans le Dut de ramener les Dlessés, les morts et le matériel aVandonnés. Aucune surprise n'est à craindre pourjious : mie nouvelle attaque serait repousséè victorieusement, si elle se produit. FAITS D'ARMES Les faits d'armes suivants ont été rapportés à. notre correspondant do guerre, Al. Victor Boin : Au cours du combat de Haelen, le lieutenant du Roy de Blicquy fut cerné aveu huit homipes par tout un escadron de uhlans. Les Belges parvinrent à se frayer un passage à coups de sabre dans les rangs ennemis et le vaillant lieutenant s'en tira indemne avec quatre de ses hommes, tandis que les quatre autres étaient faits prisonniers.xxx Des cavaliers du 3e lanciers, avaient été faits prisonniers par des dragons allemande qui les avaient enfermés dans uno habitation particulière après leur avoir lié les mains. Pendant la nuit, nos hommes parvinrent à ronger les cordes et à so débarrasser ainsi do leurs liens. L'un d'eux étrangla le gardien qui donnait et, sautant sur les chevaux des ennemis, les cavaliers prirent la fuite. X X X Enfin, dans un petit village, un vieux soldat ayant fait la campagne do 1870,, vit s'avancer soudain une patrouille de uhlans: il prit une trompette, sonna la charge et les ennemis tournèrent bride. Congratulations internationale.s lin réponse à uno lettre qu'il avait adressée ait premier ministre anglais, M. de JJroqueville a reçu les messages suivants : Excellence, ,'J'ai reçu avec le plus grand plaisir le message que Votre lixccllencc m'a adressé. Je m'empresse do vous faire part de toute l'admiration quo je ressens pour le magnifique courage et l'énergie dont l'ont preuve la nation belge, son Koi, son gouvernement et son armée. Les souffrances qu'ils éprouvent leur valent ma plus proi'ondo sympathie. * ..La bravoure des Belges, l'intrépidité avec laquelle . ils si\ défendent, montrent combien vif est Imr amour pour l'indépendance et H liberté; c'est la meilleuro prouve que l'Angleterre a eu raison de prondre parti pour la Belgique et de défendre le traité internatioual. „L'exemple que la 'Belgique a donné au début de ectte guerre, sera, j'en suis sûr, un exemple pour les nations libres de l'Europe, ^Sincèrement à vous, „H.-W. ASQUÏTH." ,,Excellence, ,,Je veux en toute cordialité m'associer à chaque mot de cette lettre du premier ministre, qui part aujourd'hui à l'adresse de Votre Excellence. «Sincèrement à vous, v-Ji. GBjEX" Plan de campagne les Allemands OPÉRATIONS DE LA 1" ARMÉE Nous avons exposé dans nos n01 223 et , 228 des 10 et 1,1 courant les lignes générales du plan do campagne arrêté par l'état-major allemand, lors d'uno guerre contre la France, ainsi quio les premières opérations destinées à faciliter, à la Ire armée allemande, l'invasion de la (Belgique avec un minimum de résistance de la part des Belges. En admettant que les troupes chargées de l'occupation de nos provinces par surprise eussent exécuté leur mission le premier jour do La mobilisation, l'état-major allemand comptait combattre l'armée française dès le 12e, 13e ou 14o jour do leur mobilisation, (dans le quadrilatère Eghezée, Wavre, Genappe, Fleurus. Vu l'avance acquise par elie et la puissance supérieure de ses forces, la Ire arméo allemande escomp- ! tait un succès décisif, après lequel elle }x>ursuivrait son adversaire en >F!rance, l'épéo dans les reins. Des divisions de landwchr, mobilisées en même temps ■ que l'armée active, seraient chargées d'occuper la Belgique et d'assurer les communications et les réapprovisionne- j monts des -corps ayant pénétré en France. ; L'état-major allemand avait aussi envisagé lo cas où l'armée belge aurait pu se mobiliser avant l'invasion de notre pays. Dans co cas, on admettait doux hypothèses : Daine la première, on supposait que la mobilisation do l'armée belge pouvait être faite avant celle des Allemands et que les 1001,0001 hommes quo pouvait comporter no- 1 tre armée do campagne seraient portés en avant vers Liège, pour occuper au nord do cette jilace, une position fort avantageuse, sur la rive gauche du Geei* ©t du Démor, s'étendant de Oreye vers Bilsen, : par Ton'gms. C'est d;après eux la meilleure position permettant aux Belges do barrer à tout envahisseur venant de l'Est le couloir central, si largement ouvert, de la Belgique. Elle s'appuie, à droite, à la position de Liège, comme une courtine à son bastion, dans la fortification bastion-née i elle commando tout le terrain jusqu'à la Meuse, dont elle empêche le passage par des colonnes considérables; elle permet à l'armée de oampagnO do maintenir dans Liège des forces suffisantes pour la défense mobile de la ligne des forts et même pour des manœuvres contre la gaucho et j les communications des forces prussiennes j ayant passé la Meuse en aval de Liège, afin d'attaquer l'armée belge. Toujours d'après les Allemands, si les alliés des Belges no pouvaient arriver en temps utile star le Goer, l'armée belge se serait repliée devant l'envahisseur, sans se laisser entamer, d'abord derrière la Gèthe, puis derrière la j Dylo, pour donner la main à l'armée fran- 1 oaiso alliée. Les résultats obtenus eussent été précieux : d'abord arrêter l'ennemi sur la Meuse, abriter Liège contre l'entrée des forces» adverses, puis retarder la mjarche def? Prussiens assez longtemps pour assurer la liaison des armées alliées avant le choc décisif. Dans la deuxième hypothèse, faite) par l'étatrmajor allemand, on admettait que l'armée belge mobilisée plus tardivement, n'ayant pu se porter sur le Ge&r au nord do Liège, serait restée derrière la Dyle* et aurait laissé à l'armée française, poussée on Belgique, le front s'étendant- entre sa droite et Namur. Pour les Allemands, l'armée franco-belge devait, dans ce cas, so trouver sur la ligno Namur-Louvain et leur plan de bataille était de foncer sur lo point do jonction des armées alliées, de rejeter les Belges vers l'ouest, eai les coupant d'Anvers, de fa<>on à les acculer à la mer du Nord et à les obliger ainsi à mettre, bas les armes. Le déclassement, pouir nous regrettable, de Tcrmonde facilitait cette opération de la droite de l'armée prussienne. Quant aux Français, comme nous l'avons dit déjà, le plan do bataille consistait à les rejeter sur la Sambre, à les poursuivre sans trêve de manière à les couper de Paris et à les refouler vers lo sud pour, finalement, avec le concours des Ile eti Ille armées, acculer toutes les forces françaises à la frontière suisse et aux Alpes. 1/3 plan des opérations de la Ire armée allemando, avons-nous dit, a été contrarié par la manière tout à fait inattendue avec laquelle la guerre fut déclarée. Au lieu de conduire les événements comme ils le comptaient si bien dans leur plan de campagne, les Allemands ont dû les subir. Au lieu de disposer des troupes do l'Autriche et de l'Italie et d'attaquer leurs adversaires par surprise, ils ne disposent quo d'une partio des troupos autrichiennes, dont six à sept corps d'armée peuvent être nécessaires dans leur lutte avec la Serbie ; quant à l'Italie, elle est devenue, d'alliée qu'elle était, neutre, et, suivant des prévisions fort logiques, elle peut, demain, devoir se ranger du oôté des forces de la Triple-Entente. Au lieu d'avoir comme adversaires la Russie et la iFrance seulement, les Allemands trouvent en plus, on face d'eux, les SBelges et les Anglais, parfaitement mobilisés et prêts au combat. Au lieu de trouver en Belgique uno armée incapable, de leur résister, ils ont trouvé des soldats dignes d'une gloire militaire et d'uno réputation deux fois millénaire. Aussi le général yon Emtnicài a-t-il pu joindre à son rapport sur les opérations autour de Liège une note spéciale disant à l'Empereur : Bien que les Belges se soient battus sous la protection de leurs forts, on peut dire qu'iLs ont montré beaucoup do bravoure et qu'ils sont dignes de se mesurer avec nos meilleures troupes. Cet (toge des Belges est aussi précieux pour nos soldats que celui qu'eu fait César, dès la première page de ses commentaires, lorsque, après avoir cité les différents peuples qui habitaient les Gaules, il dit : „Les Belges sont les plus braves do tous ces peuples." Cette réputation s'est d'ailleurs maintenue au cours des vingt siècles qui se sont écoulés depuis les guerres romaines. Nous examinerons ultérieurement les conséquences que les faits qui précèdent peuvent avoir- sur le plan de campagne des Allemands. B. LA VAILLANCE BELGE Il est presque impossible de rapporter toutes les preuves de la vaillance do nos troupes, qui se couvrent do gloire et font l'admiration de tous les spécialistes étrangers accourus pour les contempler. Voici ce qu'on rapporte notamment sur nos cyclistes : Le bataillon cycliste, qui fait partie de la division de cavalerie, lit des reconnaissances fructueuses dans toutes les directions. Uno section de vingt cyclistes ayant poussé, de Hannut, jusqu'aux environs do TOngres, dispersa un groupe do cinquante dragons allemands, dont ils tuèrent six hommes, en blessèrent plusieurs et firent deux prisonniers, pendant quo les autres fuyaient. Du côté des Belges, personne ne fut atteint. Mercredi <3 août, la 3e compagnie cycliste se trouvait à Hollogno-sur-Geer avec un peloton de guides, lorsque deux .escadrons do dragons leur furent signalés. Aussitôt. des éclaireùrs furent envoyés en reconnaissance. Le caporal Artiges les aperçut, se dissimulant à l'orée d'un bois.^ Un guide, qui se trouvait à côté do lui, à ce moment, reçut une balle allemando dans le ventre tt tomba dans les bras du cycliste, qui déposa- le blessé dans le fossé et, sous le feu des dragons, retourna à sa compagnie quérir le médecin. Ils purent ainsi transporter le guide dans une maison, mais le pauvre garçon mourut après avoir reçu les pr.îmieKJ soins. Entre-temps, les dragons avaient disparu; deux carabiniers partirent à leur découverte sur la route de Liège. .Le caporal précité partit ywà le soinwçt A'.vp pumelonj du haut duquel il aperçut les dragons montant par l'autre versant. Plusieurs balles sifflèrent autour do lui. Il se replia sur sa compagnie, qui se coucha en tirailleurs derrière une haie. Les dragons dévalèrent la pente, à la poursuite du cycliste, qui les amena ainsi nous le feu dès carabiniers et des guides. Le combat fut de courte d'urée; les ilelgos, au nombre de 160, défirent los 2i50 Allemands, qui eurent plus de 100 tués et 70 blessés et prisonniers. Aucun Belge ne fut touché. Les 80 survivants s'enfuirent vers Waremmo, où ils furent attaqués par lo sergent Van Espen, des cyclistes, qui était également parti à leur recherche et avait rallié quatre lignards. Les dragons, surpris en pleine ville, s'enfuirent éperdus, et *J5 d'entre eux se réfugièrent dans un parc dont la grille était ouverte et où le brave sergent vint los sommer de se rendre. Lo jeudi, la môme compagnie cycliste se trouvait aux environs de Huv, où elle eut quelques petits combats contre des patrouilles de dragons, qui furent mises en fuite. Le soir venu, une patrouille de cycliste? fut envoyée aux environs de Yinaliuont,. sous lo commandement du caporal Artiges^ lo méime qui avait amené les dragons sou* ie feu des Belges. En fouillant un petit bols dans lequel ils avaient entendu du bruit, les carabiniers, au nombre de cinq, s'éparpillèrent, et le caporal so trouva brusquement saisi par deux vigoureux dragons, qui emmenèrent, entre leurs chevaux, le prisonnier monté sur son vélo. Ils se retirèrent dans un bois; où ils s'enïpretisèrent

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Cet article est une édition du titre Le petit bleu du matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1894 au 1919.

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