Le petit bleu du matin

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s.n. 1914, 06 Août. Le petit bleu du matin. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/445h98zz0p/
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1 o. Petit Bleu RÉDACTION TÉLÉPHONES 3804 II 2001 ? I, S!oi2lagne'au\-llerbes*Potagères,31 abonnementt BRUXELLES : Trois mots, 8 francs; elx mola, 8 flMMMK douze mois, 12 francs. .PROVINCE : Trois mois, tr. 3.75; six molo, Cr. 118), dou/a mois, 15 irancs. IitJXEMBOURG : Trois mois, 6 franc»; tix aottb 10 lï&ûcs: douzo mois, 18 francs. fgur les PAYS-BAS , s'adresser à lapoite. SIRAKQER : Trois mois, 8 francs; »fx mois. libtQCIj csiue mois, W francs. **« l'sbonRt tans c«ai ici buvoatts (Si tf-Ct ADMINISTR AT»ON TÉLÉPHONE 3895 19-, Blontagne • aux • Herbes-Potagères A «RIOSICE8 ZtOB a nnoncea sont reçues au bure M du journal, 39a et 31, Montagne-au» Herbes-JPotagères, Bruxelles, et dans j. toutes ï63 agences do publicité du pay» 0t <Je l'étranger. Pour la France, s'adresser eusclusiwiment 4 M. Mare Qugenheim; 53, rue Viviennc, ParU On trait» à forfait #®«? e«Rta&te ç*à «Mires importante Dl/MATIN W ft- ipgffffltllWVI Er":v f3 Lià t-iUÊ.RiftEi & ïi^âfûiliiJE LE DÉPART DO ROI POUR L'ARM! Le Roi a quitté Bruxelles mercredi, 2 heures de l'après-midi, pour aller pic âre le commandement en chei' de l'armée Sa Majesté a adressé aux troupes la pj clamation suivante : .A l'JLrznée de la IVaiio. SOLDATS, ^ans la moindre provocation de noi part, un voisin, orgueilleux de sa force,t déchiré les traités qui portent sa signatr et violé le territoire de nos pères ! Parce que nous avons été dignes de noi mêmes, parce que nous avons refusé forfaire à l'honneur, il nous a attaqués. Mi le monde entier est émerveillé de not attitude loyale; que son respect et son e îime vous réconfortent en ces moments £ prêmes ! Voyant son indépendance menacée, la ï '«on a frémi et ses enfants ont bondi à frontière. Vaillants soldats d'une cause f wée, j'ai confiance en votre bravoure uace et je vous salue au nom de la B gique. Vos concitoyens sont fiers de vous. Vo triompherez, car vous ctes la force mi Au service du droit. César a dit de vos ancêtres : ,,De to les peuples de la Gaule, les Belges sont 1 plus braves." Gloire à vous, armée du peuple Belge. Souvenez-vous, devant l'ennemi, que voi combattez pour la liberté et pour vos foye menacés. Souvenez-vous, Flamands, de bataille des Eperons d'or; et vous, Wr ions de Liège, qui êtes en ce moment i'honneur, des six cents Franchimontois» Soldats ! Je pars* de Bruxelles pour me înettre TotoxL. tête. —• —,— Fait au Palais de Bruxelles, ce 5 ao 4914. ALBERT. Avant de partir, le Roi a mis le pain le Bruxelles à la disposition de la Croi Bouge. Tous les salons de *la demeu noyade sont transformés en salles ct'hôpiU RÉSUMÉ OFFICIEL DE LA JOURNÉE DE MERCREDI Le grand état-major génial de l'aran à remis à la presse, hier, mercredi, n heures du soir, le communiqué offic suivant : „L'armée allemande, qui a envahi c •hier notre territoire, a tenté la nuit d< nière une attaque sur les forts de la ri droite de Liège. Cette attaque a été repoussée. Des t&es de colonnes ennemies ont aur atteint le haute Ourthe. Aucun engagement important n'a été ynalé depuis ce matin. Par l'arrivée imminente des forces fr? jaises, notre armée va se trouvea" en n Aire do repousser l'envahisseur." Les succès du général Léman, On a confirmé hier soir officiellem< Jcs succès quasi-inespérés obtenus par lieutenant-général Léman* qui commande position de Liège. Do toutes les attaques allemandes, aucti n'a réussi. L'entrain et l'endurance de r troupes furent admirables. Les délenseï 3e la, place combattaient sur un front ti 6tendu qui fut attaqué énergiquement p; tout. 11 a fallu faire face par l'activité l'infériorité du nombre. Les revers du 7e corps allemand. Le 7e corps allemand a fait hier une laque par la Vesdre. 1 contre-attaç belge réussit brillamment. Les Allemai se sont mis en retraite et ont été pours vis vigoureusement par les troupes belg qui ont relevé plus de 600 blessés dans lignes allemandes. Une partie du 7e corps aurait franchi frontière hollandaise, ce qui aurait art la poursuite belge. C'est un très brillant succès pour i armes. Un convoi de blessés. Mercredi, un convoi de blesses a été rigé sur- Bruxelles. Environ $>0 soldats ont été admis î'hôpital militaire de l'avenue de la C< 7onne. » SUR LES ROUTES (De notre envoyé spécial.) -Mercredi, grand quartier général Le Rot, ayant à ses côtés le jeune pr se Léopold, vient de traverser en autos bile les cantonnements des troupes qui portent vers le front. Notre souverain a été, de leur part, l'< jet de vibrantes ovations. Sur son passa, tles soldats agitaient à bout de bras lei fusils en criant : „Vivc le Roi ! Vive 'Belgique ! Vive le petit prince !" Ah ! l'enthous&asme y et c'est vr ment d'un cœur joyeux et insouciant c <ios vaillants fantassins vont à 1a bat&ill ils rient, ils chantent, ils plaisante^ l'étape quotidienne est francliio presque san • j» fatigue. En cours do route, les incidents - pittorcs ques ou amusants no knanquent pas. Dans une prairie qui borde la grand' a route, une paysanne irait une vache. Ui n" grand seau plein de lait est à côté do 1; *o_ villageoise. Des soldats qui passent l'interpellent : i fait chaud, ils ont soif... Et la brave fom me, sans un mouvement d'hésitation, lou porte Le seau, leur tend une écuelle, et ; tour de rôle ils boivent le bon et réconfoi tant lait crémeux. re Des réservistes, pour rejoindre leurs ré giments, ont emprunté les moyens de loco a motion les plus divers : dans un énorm re tombereau servant habituellement à tran* porter le gravier destiné à la réfection de iS_ routes, ils sont au moins douze, entassé dc pêle-mêle, pressés les uns contre les autres . _ et ils .,blaguent" des camarades moins heu 16 reux ou moins débrouillards, qui vont ; re pied, par petits groupes. ,s" Plus loin, noua dépassons un breack qu u- a été réquisitionné dans un château : i transporte des sacs de farine sur lesquel a- sont assis en nombre respectable des ,,li ' gnards", qui ont hâte de rejoindre leur " corps. Dés autos, des charrettes de maraî a" chers, une carriole traînée par deux grand le- mâtins, sont encore occupées par les retar 3l- dataires. Tout une compagnie a mis au bout de 1S fusils de petits drapeaux tricolores. Un ca 5e poral nous crie en nous montrant le sien ,,J'irai le planter à la frontière." Des piquets d'infanterie arrêtent au pas ' sage les automobilistes. Il faut être pos 56 sesseur de papiers officiels ou d'un coupe file, être de la Croix-Rouge ou au servie de l'état-major pour obtenir le passag is libre. rs Plusieurs individus suspects ont été ar la rôtés aux environs de Tirlemont. Ils seron I interrogés ce soir, et, s'ils ne peuvent jus tifier de leur identité et des raisons de leu A présence dans la région, leur compte es bon !. A Louvain, où nous sommes passés dan le courant de l'après-midi, une foule nom à breuse stationnait le long des voies di chemin de fer pour assister nu passa ,qe de Tnîn- fr»neportant iîu matériel militaire c (les troupes. La confiance la plus grande, en l'issu de la lutte, était unanimement exprimé is par les habitants qui, suivant l'cxempl x_ donné par la capitale, avaient pavoisé d ro drapeaux tricolores touteà les fenêtres d il. îa ville. ; | LA GLOIRE BELGï ée ^ Au ministère de la guerre, oTi confirma officiellement que, mercredi, la lutte a ét Le* acharnée aux environs de Liège et que 1; situation est excellente. lèg On peut la résumer comme suit : a'- Les troupes belges ont repoussé ve victorieusement toutes les attaques allemandes. Ce succès, dont la portée peut être énoi me, fera tressaillir d'espoir patriotique tou les cceoirs belges. si- Pour la première fois que le formidabl empire allemand fait usage tle ses armee il se heurte au pygmée belge et celui-ci lu ,n* tient tête. i6- Cela est immense. Aux Belges, la gloir d'avoir affronter les premiers les coups d 1',,Attila moderne". Le premier contact es un succès pour ceux qui défendent avec leu indépendance l'honneur du nom belge. ,nt L'attaque des forts. le Les forts de Liège ont admirablemer la résisté et leur puissance est désormai établie. ne Nous n'en voulons pour preuve que ] os fort d'Evegnée qui, pendant, toute la joui us née d'hier, s'est trouvé en pleine batàilh •ès Aucun projectile allemand n'a pu endorr ix- mager ni ses coupoles ni son cnirasseîûen à, Aucun de ses défenseurs n'a été blessé. L preuve est donc convaincante : nos forl sont bons et peuvent résister. D'autre part, leur défense fut admirablt . Tous les Allemands qui étaient parvenus 1 ~ dépasser les intervalles entre les forts oi été repoussés par une héroïque contre-attë 1 . que d'une^)rigade mixte, (jui s'est, en cotl ul" journée désormais historique, couverte c es, gloire. les Aucun des Allemands qui avaient pasf les intervalles n'en est revenu. Tous or la été détruits. été Le départ du ministre d'Allemagne lOS M.- 01. de (Below., envoyé axtraordinaii oi ministre • plénipotentiaire de l'cm poreu d'Allemagno près la cour de Belgique, ^ quitté Bruxelles mardi, avec tout le pei sonnel de la légation. à ' • >u- ; LA GUERRE in. Proclamation io- du Bourgmestre de L tge. se ;,Ive bourgmestre à la population li jï> geoise : ;e, ,jAu mépris du droit des traités, l'arm< us allemande vient d'envahir le sol (Je ] la Belgique. ,,Jo fais appel au sang-froid et à l^éner ai- gic de mes concitoyens. ue ,,Je les conjure tous de rester calm» ) ! devant le danger ht d5omp<)chei' tout d et sordre^ ï ,,Que chacun de nous fasse son devoir ,,Songeons à la Patrie. ,,Le- bourgmestre, ,,G. KLEÏJBR. „Liège, le 4 août 1914." t Proclamation . du lieutenant général Lemau. 1 ,,Aux habitants du pays de .JLiége : ^ ,,La grande Allemagne envahit notre ter t ritoire, après un ultimatum qui constituf un outrage. ,,La petite Belgique a relevé fièremon le gant. " „ L'armée va faire son devoir ! ^ „La population du pays de Liège ac "" complira lo sien ! ^ ,,Aussi ne cessera-t-elle do donner l'exem pie du calme et du respect aux lois. . ,,'Son ardent patriotisme en répond. 7 „ Vive le Roi, commandant en chef d< l'armée ! 1 «Vive la Belgique ! ,,Le lieutenant général, } ,,gouverneur militaire de Liège, 1 „LEMAN. " ,,Liège, le 4 août 1914." 5 Dàns le Luxembourg. - Les nouvelles qui parviennent d'Arlor ' et des enviions annoncent que les Allemands font des reconnaissances en automobiles sur les routes du Luxembourg 5 belge et des aéroplanes survolent le pays. La résistance belge. C'est avec une véritable stupeur que les . -^-Itomands se sont aperçus de la résistance . des coupes belges. Les prisonniers aile-. ,lîa^ds qui ont été amenés à Liège décla- * r' t> i"S (iu'on leur avait annoncé que s la Belgique n'était pas en état d'opposer Iiaiser '0518^11100 s^euse aux troupes du - Les Allemands ne sont pas au bout de t leur surprise. r Lss châteaux de Spa. 4 das PT"**5 châteaux do la région est m ^CC"pé par -lcs * Paires étrangères. 'aV3£110n* ^ ^ al" i Le ravitaillement. t y ànsatlaiiiiqao „i iulanu -, de la K«] h'ar Jjine, vient d'arriver à Anvor» av<'c w sacs i! unes a I approvisionnement de la ville el ï de l'armée. La défense des routes. c Dès l'annonce de l'arrivée des Allemands, les routes des, environs de Spa vers l'Aile magne ont été complètement barrées par les . arbres de bordures qu'on renverse sur la chaussée. 1 . I/es, £ai*des forestiers ont accompli ce travail sur la grand'route de Spa à Fran-corchamps, aux environs de la Fontaine de la Sauvenière. La circulation des trains a été complète-3 ment supprimée lundi soir; en différents en- 6 «Toits ue la ligne, vers Pepinster, eles équi-j, pos d'ouvriers ont été occupées à enlevei des rails. Dans la direction de Sart, on a fait dérailler des locomotives à la sortie do la gare, en amont du pont traversant la route de la Sauvenière. A Louveigné. Les routes vers l'Allemagne ont été bar s rées ; la où il y a des arbres, on les a renverses on travers de la chaussée; où il< s font défaut, on a creusé de grandes tran-? chées. 1 C'est avec le plus bel entrain que les personnes réquisitionnées ont exécuté toute £ ces besognes. £ Les opérations du génie à Boncelles, Les soldats du génie sont entrés en acti vilo et ont effectué une pénible mais néces sa ire' besogne pour notre défense dans h ^ province de Liège. s i k ^, ainsi qu'ils ont fait sauter les ponfa do Visé et d'Argenteau, le tunnel do Sta velot et détruit le passage à niveau ù< Melreux. Lu peu partout, sur la ligne menacé» d'envahissement, ils ont fait sauter m grand nombre de maisons et tout ce qn ^ peutj, constituer un obstacle au champ de ti: s des forts a été anéanti à la dynamite. La petite localité de Boncelles a été par s. ticulièrement ^ éprouvée. Dans cette char à niante localité on a brûlé ou jeté basai; it, dynamite environ cent trente maisons. Ces mardi, à 10 h. 1/3 du matin que ces opé ^ rations, qui ont mis une émotion indicibl e aux ccour des habitants, ont commencé.Tou s'est passé sans danger pour les habitants ié qui ont contemplé avec tristesse les ruine t de leurs demeures, avec certaines desquelle disparaisaient tant de chers -souvenirs. Ou nous a . également annoncé que l'oi t. allait faire sauter l'église de Boncellos, qu se trouve dans lo champ de tir du fort. ® Pauvre et beau village, combien pleure r ront tes ruines ! a, Le tunne' de Dolhain. Les soldats du génie ont fait sauter 1 tunnel de Dolhain, coupant ainsi la grand ligne internationale vers l'Allemagne. - Après la. destruction du tunnel do Do] hain, plusieurs locomotives du dépôt bclg, do Weikenraedt ont été conduites à deu: ^ kilomètres de Dolhain et là ont été succès siveraçïLt mises en marche — à grande vi tessc, — dans la dirciction. de l'obstacle form< par le tunnel. Ijos mécaniciens étaient évidemment des cendus des machines. Celles-ci sont venues buter contre les ro chers amoncelés sur la voie avec un fra; a ^ épouvantable. Lus débris, de ces locomotives constiiuon 50 actuellement un amas de débris tel qu'i a faudrait un temps considérable pour dé bia.yer cette voie. II en sera de même pour toutes les voie ferrées venant d'Allemagne, co qui rem ■s l'invasion difficile, car les troupes de fiuii î- hxumo [I n'ont plus que les routes à leu: i. disoositiou & lg en sera rendu txè^ . difficile n,:->si par la destruction des ouvrage.-, eV;u't, ponts, viaaucs, etc. De plus, les forcos do la i)osition de Lio&e, renforcées par les régiments venus hier de [•• nivelles et Louvain et, ce matin, par ceux jni arrivent du Hainaut, permettent d*' relor très fortement tous les pas- ■ sages., Quelques escarmouches. ITn sous-officier l^elge posté devant Iïer-$ ma A rgonteau avec son peloton, a soudain nurpris un état-major prussien do ï dix hommos. Trois officiers seulement purent d.-cviulro de cliçval; les autres avaient, été abattus. On estime à quati'Ovingts environ le nombre <1 tués--chez les Allemands. Un parti de uhlans circulait dans les bois ' de Niattae. Des motocyclistes militaires belges em-i busqu -s ont tué sur cuiv. Les Allemands, qui paraissaient égarés, on" rebroussé chemin, abandonnant sur la *outo le corps d'un de leurs officiers. garde civique* a tiré sur un aéro-- plàno qui airvolait les forts. L'appareil fut atteint eî, <omba à Hombourg, près d^Au-bol : il transportait six Allemands, dont cinq (Vivent tués, et le dernier, grièvement blessé, fut fait prisonnier. On signale également un engagement près d'Tlac onrt, au cours duquel deux Belges furent tuôj et huit blessés, . qui ont été transporté., à l'hôpital des Anglais, à Liège. Les Allemands reculent» Les forts les plus proches de Visé, ceux do l'on.tisse et de BarChon, ont pris part à la lu'io et leurs obusiers et mortiers firent enten<iro lour voix. La présence de ces forts rosse rait les Allemands sur un front relativement restreint entre la frontière hollandaise et eux et les empêchait de se déployé. sur un plus grand front. Ixî t; n allemand ne put éteindre le feu des '■< î ,-\s et finalement les Allemands, re-coîiiui •ss'int leur défaite, se retirèrent à l'abri do la fusillade. tl r pertes bolges sont minimes. Oe:.ï? lent Iôs Aîloraands sont arrivés devant Liège» i,« \lierjands, après avoir cantonné à i ,i' * 1 " 'tmenîch, se sont avancés ' T^- irdi de grand matin. Ils étaient suivie des troup^-f"' lerie. Ils marchèrent sur trois colonnes, l'une par Geumienich, Bleyberg, Hombourg et Warsago, remontant vers Visé; une seconde par llenri-Chapellc, Battice et Horve; une troisième par Eupen et Spa. Cette troisième colonne a continué quelque temps sa route vers le sud-ouest; elle n'a participé à aucun engagement. Cette troisième colonno, précédée ele sa cavalerie, est arrivée devant Verviers, vers 9 heures, après avoir traversé "^Dolhain. La traversée de "Verviers s'est faite sans incident. La population, un instant apeurée, s'est calmée; les portes et fenêtres se sont fermées. La ville était silencieuse. Le gros do la colonne a fait des réquisitions. Des affiches portant la proclamation du génjéral allemand von Eminich, que nous reproduisons d'autre part, ont été posées dans les caimpagnes. La deuxième colonne arriva par Ilerve, en liaison avec la précédente. Les deux colonnes se sont glissées vers' le sud de la , position de Liège en occupant Tîrooz- Les premiers engagements. Ixi première colonne allemande est montée vers Visé. Elle paraît avoir eu mis-1 sion de s'emparer rapidement du pont de Visé, elont les Allemands ignoraient la destruction. Un parti de uhlans arriva à bride abattue et s'engagea même sur le • pont dont les culées restaient debout. Ils • s'aperçurent alors do la destruction opérée j b et tournèrent bride. Maie à ce moment ils reçurent uno volée de balles tirées par un î dét'ichoment belge et plusieurs cavaliers ! • mordirent la poussière. 3 Mais le gros des forces approchait de la m-. Les Allemands prirent position sur 5 la hauteur d'abord et mirent de l'artillerie ^ en batterie, tandis que leur infanterie, cou-1 chee, tirait sur la rive gauche de la Meuse. ■ où nos troupes avaient pris position. (.'os positions de nos troupes compro- • naient les villages de Ilallouibaye et Lixho, dans les maisons desquels nos hommes ' étaient abrités et d'où ils dirigeaient sur fc les Allemands un feu des plus vif. l.a conduite de nos troupes fut admira-1 * ble Elles prirent position dans les maisons presque avec insouciance et gaillardement. \ Sous les obus allemands lancés contre les ® constructions, nos excellents soldats res-5 tère.nfc aussi fermes que de vieux troupiers i 'PjC combat continua jusqu'à 4 heures de • l'après-midi. Les Allemands voulaient for-cei le passage pour leur cavalerie dont un aéroplane belge signale au loin les formations, prêtes à se précipiter à la nage sur l'autre rive. Entre-temps une troupe allemande s'était ^ jeté.", en avant dans Visé môme et s'abri-' tait dans les maisons dont les habitants -waient lui. Mais cette tentative ne réussit pas davantage et notre artillerie cribla les toitures des maisons où quelques incendies se déclarèrent. Les approvisionnements à Liège. ^ La place do Liège est admirablement organisée. Tout a été prévu pour le. ravitaillement eles troupes. Le lieutenant général Léman et son état-major ont veillé avec soin à ces points importants.' Tout est prêt, , et par mesure de précaution extrême les approvisionnements continuent. Vingt-deux j. îwiîie sacs de farine sont en route -pour I Liège vepaut des llandres. ^ Un héroïque boy-scout. î l>epuis quelques jours les petits boys- I scouts font l'étonnement et l'admiration du . pays tout entier. L'un d'eux vient d'être r félicité par le ministre de la guerre pour i les actions d'éclat qu'il vient d;accomplirv •Mardi, il arrêta deux ingénieurs allemands qui pratiquaient l'espionnage dans les environs des forts de Liège et mercredi matin, au petit jour., il surprit dans le boils (le Tilff un cavalier allemand. Par un soudain et énergique ,,hands hvlp", il désarma l'ennemi qu'il conduisit ensuis triom-plihlement à Liège où la population lui fit un accueil délirant." Co brave est un Bruxellois, habitant la chaussée de Ninove, qui s'était rendu à Liège pour faire le service d'èclaireur. Bravo, le petit gars ! Un fait capital. Ceux qui avaient quelques appréciations sur' la puissance de nos forts de la Meuse méditeront l'action d'éclat qui vient d'être confirmée par le, département ele la guerre. Le* pont de Visé avait été détruit parce qu'on ne croyait pas qu'il fût sous la protection des forts. Les Allemands, pour parer à l'absence du pont détruit, tentèrent l(f passage de la Meuse aii nord, de Visé. Ils installèrent un pont de bateaux à Lixhe. L'armée l>elge. les laissa faire? en toute tranquillité, et lorsque le pont était presque achevé, les canons du fort do Battice, on quelques coups, détruisirent, avec l'ouvrage, toutes les espérances de passage des troupes allemanekis sur ce point. Désormais,' tant que les forts tiendront, la Meuse sera gardée jusqu'à la frontière hollandaise. Cot exploit qui, s'il a surpris les Belges, a dû édifier les Allemands, est trop élo-quont pour qu'on lo commente. L'héroïsme belge. On no compte plus les faits M'armes héroïques accomplis par l'armée belge dans les premières journées ele combat. Un escadron de lanciers a chargé à lui tout seul six escadrons allemands. Que de braves sont tombés 'là, mais quelle preuve de la valeur de nos soldats. Le soldat Demolliu, du 14e de ligne, s'est élancé tout seul dans les rangs ennemis. Il abattit quatre Allemands et est revenu au milieu des siens couvert de gloire. Il a été porté à l'orelro du jour (\e l'armée.La honte allemande* Les barbares ont passé par Visé. La coquette petito cité mosane a été complètement détruite mardi, ielle est la nouvelle désormais officielle qui fera passer un frisson d'indignation dans le monde entier. rencônfralen^Trf^'i^ $&£*JiL_£^^ance qu'ils qui les ont empêchés de franchir Târ^ï^tfëcV ils ont saccagé la ville. Après avoir fusillé plusieurs civils, ils ont mis le feu à la cité qui est actuellement en cendre. C'est un crime contre la civilisation qui crio vengeance. Sous le feu du fort de Liers* Deux régiments ele cavalerie allemande avaient franchi la Meuse à gué à l'extrême pointe du territoire hollandais et se trouvaient par conséquent sur la rive gjaucho du fleuve. Lo feu du fort de Liers les a complètement décimés. Les artilleurs belges ont décidément .bon œil. Pour les Parlementaires. La questure de la Chambre des représentants a été informée que les sénateurs et les députés, ainsi que les greffiers de ces assemblées, sont admis à téléphoner et à télégraphier en déclinant préalablement leurs nom et qualité. La questure de la Chambre a, en outre, reçu l'avis suivant : Chemins de fer do l'Etat belge. EXPLOITATION Ordre spécial n° 2*44 E. , Bruxelles, le 5 août 1914. A partir de ce jour* et jusqu'à nouvel ordre, tous les membres du Sénat et de la Chambre des représentants devront être admis dans tous les trains indistinctement (spéciaux, de marchandises, do voyageurs, de troupes). Au nom du comité do eljreetiora : L'adm i n istrateur, HAN-REZ. s A Namur. Tout est prêt, pour la défense ele la place de Namur. Si les Allemands se présentent, . ils seront aussi énergiquement renus qu'ils le furent à Liège. Voici la proclamation que vient de faire afficher le gouverneur militaire : G' OU VERSEMENT MILITAIRE de la Fosîtfoa lortifi'X) de Namur. PROCLAMATION Nous, gouverneur militaire de la position Cortifiéo ele Namur, portons à la connaissance des habitants co qui suit : I. Tous les habitants dans le rayon de l'investissement sont justiciables ele la juridiction militaire : A. Pour les crimes ou délits prévus au titre I du livre II du Code pénal commun, c'est-à-diie l<?tt erimes on les délits contre la sûreté de l'Etat Comprenant : 1° Los attentats et los complots contre le Roi, contre la famille royale et contre la tonne du gouvernement, art. 101 à 112 -, 2"1 Les crimes ou, les délits contre la sûreté extérieure do l'Etat, art. 113 à t'23, -^c'est-à-dire : a) Port d'armes contre la Belgique ; b) Machinations ou intellij^enoes avec les puissance-: étrangères ; o) Intelligences avec les ennemis de l'Etat ; d) Correspondances avec les sujets d'une puis, sance étrangère dans le • luit de fournir aux ennemis dos instructions nuisibles ù la situation militaire de la Bolgiquo ; o) Livraison du seerot d'une négociation ; f) Livraison par un fonctionnaire public des plans de fortifii'ations, port-, arsenaux, à nnc puissance ennemie; Livraison dos plans do fortifications, port-, ar-eenanx, à une puitasance ennemie, par touto autre personno ; g) Recel d'espions ou soldats ennemis envoyés la «lécouvorte ; h) incendie ou destruotion taiMM liiten-.^ioii de favoriser Vennemi i) Actions hostilea pouvant exposer l'Etat A des hostilités do la part d'une puissanoe étrangère.B° Les crimes contre la sûreté intérieure de l'Etat, art. 124 ù 134" : a) Attentat ou complot dans le. but d exciter ù la guerre civile ; b) Attentat ou complot dans le but de portier fe massacre, la dévastation, ou le pi'lago dans une, ou plusieurs communes ; o) Enrôlement do soldats sans ordre du gouvernera en t ; d) Usurpation ou retenue sans droit ni motU légitime du commandement d'un corps d'arméo -, o) Bandes années pour résister contre la iorce pnbliquo, s'emiparer des deniers publics ou envahir les propretés ; B. Pour les infractions aux articles 2 et 3 de la. loi du 20 juillet lS3l et à la loi du G avril 1847, e'ast-à-dire, los attaques contre la force obligatoire des lois ou les provocations a y dés. obéir, airsi que cellos contro l'autorité constitutionnelle du Roi ; las «liensos et le3 outrages envers la personno du Roi et les membres de la famille royale. O. Pour les infractions aux maures prises on vue de la défense do la place et pour lesquelles le commandant aura édict* des pénalités. II. Les infractions, crimes, délits ou contraventions commises conjointement par des militaires et par des personnes n'appartenant pas à l'armée sont du ressort de la juridiction militaire. III. Les autres infractions à la loi pénale seront déférées aux tribunaux ordinaires; si ceux-ci cessent de fonctionner, les habitants deviennent justiciables ele la juridiction militaire pour toutes les infractions quelconques aux lois. La présente proclamation sera publiée et affichée et entrera en vigueur aussitôt aprè». Namur, lo 4 août 1914. Le gouverneur militaire, MICHEL. Les mensonges du général Von Emmich. Voici la proclamation que l'estafette aïlb» mande, précédant la pointe d'avant-garde, est venue remettre à .l'hôtel de ville à dix heures et demie : ^ - C'est a mon plus grand *Vogret que les trou-yes allomftnjlûs se voient foiWes de franchir lfr .frontière de Jftelgique. "Elles agfè&ait tous lacon-frainte d'une ih'cus in utabldjb la neutr.tlit* df la Belgique ayant été déjà violée po<r des offi ci'ers frangai , qui, ous un déguisement, ont triw versé le lerritoiro beige en automobile pour pi ne-Iror en Allemagne- | "stfhteëêJL. 1 " grand, d sir qu il y peupk-s qui étaient an.is uiHqti a ' "jir<-mHm'» mi-me alliés. SCTrvonez-vous du glorieit jour de ' Waterloo, où c'étaient les armas allemandes qui ont contribué à fonder et établir 1 indépendance et .la prospérité de votre patrie. Mais il nous faut lo chemin libre. Deâ destructions do ponts, dô tunnels,' do voies ferr e , devront être regardées comme des -actions hostiles. Belges, vous avez à ohoi-'ir. J'espcro donc que l'armée allemande de la Meuse ne sera pas contrainte de vous combattre. Un chemin libre pour attaquer celui qui voulait nous attaquer, c'est tout ce que nous désirons. Jo donne des < garanties formelles > à la population belge qu'elle n'aura rien à souffrir de^ horreurs de la guerre ; que nos soldats < paye. ront en or monnayé > los vivres qu'il faudra prendre au pays ; que nos soldats so montreront kfî meilleurs amis d'un peuple pour lequel nous éprouvons la plus haute estime, la plu* grande sympathie. < C'est do vetre sagesse et d'un patriotisme bien compris qu'il dépend d'éviter à votre pays los horreure de la gjierre.» "Le général commandant en chef de l'armée de la Meuse, von EMMICH. Ce document odieux est la prouve la pin» manifeste de la duplicité germanique. La duplicité des dirigeants allemands. On semble avoir égaré l'opinion aile mande sur la portée de l'acte infâme commis par le gouvernement en violant la neutralité belge. On rapporte que les soldats allemands qui sont entrés à Verviers paraissaient avoir reçu une consigne d'amabilité. lis se montraient fort affables envers la population. Obi en a entendu qui criaient} ,,Vivent les Belges !" Tous s'appliquaient visiblement à se travestir en libérateurs, répandant dans le public cette fable de la Belgique envahie d'abord par les Français qui, disaient-ils, étaient parvenus à Ciney lorsque les Allemands ont eux-mêmes franchi la frontière pour „protéger notre neutralité". Pour soutenir la Belgique. La coopération des troupes françaises t* des troupes anglaises qui viennent soutenir i les héroïques efforts des soldats belges qui défendent leur patrie est entrée dans la voie des réalisations pratiques. Nous ne donnerons aucune nouvelle sur les mouvements des trois armées pour uno raison de prudence patriotique que tout monde comprendra. L'Angleterre déclare la guerre à l'Allemagne. Un ultimatum de l'Angleterre à l'Aile» magne relativement" à la neutralité de lo Belgique. M. .Asquith a fait mardi, à îa Chambre des communes, la déclaration suivante: En conformité de la déclaration laite lundi par sir Edvrard Grcy celui-ci envoya de "bonne heure. ce matin, un télégramme à l'ambassadeur anglais à Berlin, disant que le Roi des Belges a fait appel au Roi George pour demander l'intervention diplomatique anglaise. Nk>iK soaimnes égalc-n^-nt informés que le Roi des Belges a rcx;u un» proposition de l'Allemagne assurant la neutralité et l'intégrité du territoire et des possessions belges après la signature do la paix si# là Belgique permet tait le passage libre aux troupes allemandes à travers le pays et menaçant, en cas de refus, de traiter la Belgique on ennemie. L'Allemagne donnait un délai de douze heure.? à la Belgique pour sa réponse. Nous croyons savoir j que la Belgique a refusé cat:g<friquement d'aceep. / ter cette violation flagrante de-J traitV. Le gou 1 vernoment anglais ost obligé de protester aur.iv'a " " "T / . fâHyXELLES, JEUS9I 6 AOUT 1914 fcj CENTIMES 21™ nmÈL. - w° 218

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Cet article est une édition du titre Le petit bleu du matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1894 au 1919.

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