Le petit bleu du matin

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s.n. 1918, 21 Novembre. Le petit bleu du matin. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/610vq2st5g/
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1 e> Petit Bleu RÉDACTION : 36, RUE DE LA MONTAGNE Les conditions d'abonnement seront fixées prochainement. Actuellement le Pttif Bleu ne se vend ^u'au numéro. ADMINISTRATION : 66, RUE DE LA MONTAGNE Annonces : i fr. la ligne. Réclames, s fr./; Nécrologie, j fr. Faits djrers, 4 fr.; Echos, fr. 7.5». nr/ jfjMT'rÂ/ FALSIFICATIONS ♦— L.* Ligue cancre 1 accaparement et 1 falsification, fondée à Bruxelles en 1911 a, depuis sa création, poursuivi énerg quement son programme de défense d public contre les falsifications des pn Juits alimentaires. Elle a fait procédt à l'analyse de nombreuses denrées ( elle a signalé aux autorités belges u grand nombre cle produits suspects. Mais elle a constaté, au cours de se inquêtes, que la législation actuelle es confuse, compliquée et la procédure 1er te et coûteuse. Souvent le falsificatei peut, à l'abri des textes légaux, metti en vente des produits de qualité inf< rieure avec la mention : « conforme la loi v La Ligue contre l'accaparement et 1 falsification souhaiterait voir les organe du commerce, les chambres de commei ce notamment, lui apporter leur coi cours pour préparer la revision des loi et arrêtés sur la falsification des denrée alimentaires, et elle a publié à ce propo u*a très intéressante brochure. *** Le commerce, la vente et le débit de denrées servant à l'alimentation d l'homme sont réglementés par la loi d 4 août 1890, en accord avec les article 454, 455, 456, 457, 498, 499, 500, 501 502 et 503 d'u Code pénal de 1867. La loi, et les arrêtés royaux qui en or précisé l'application, ont le grave défan de ne prévoir que la répression des d<: lits, alors que, en matière d'aliments tion surtout, elles devraient avoir un a ractère préventif et, dans la mesure d possible, empêcher que les denrées fa sifiées soient un seul instant offertes e vente. D'autre part, la législation actue. Iç n'a pas prévu l'extension considérabl prise par l'empaquetage en boîtes d carton ou de métal, la présentation e flacons et autres récipients, de denrée alimentaires que le public était accou tumé autrefois de trouver cher, les débi ■+ants sans praballage spécial Ces diver modes de présentation qui se justifien par les nécessités du commerce modem ont l'avantage de mettre les denrées l'abri des impuretés de l'air et des cou taminations de toutes les manipulation? mais ils prêtent à la fraude sur la qua lité, le poids et l'origine des denrées ali inentaires et c'est sur ce point que nou insisterons particulièrement en demar dant la revision des lois et arrêtés e; vigueur. Voici, avec un bref « exposé des me tifs », le texte de quelques proposition de la Ligue, qui nous paraissent nèérite de retenir l'attention : 1. Aucuiii produit destiné à I'alimeiitatioE aucun article de première nécessité, ne peu être mis en vente sans avoir été soumis l'analyse du laboratoire des services d l'hygiène de la Ville ou de la province o le producteur réel exerce son commerce o son industrie. La déclaration de mise en vente pourr être accompagnée d'une analyse faite pa un chimiste choisi par le producteur. Eu cas de contestation, le produit aria lysé sera soumis au laboratoire de l'Etat qu statuera en dernier ressort. Cette manière de procéder n'offre au cune difficulté; étant préventive ell sauvegarde les intérêts de la populatio: et elle évite au producteur les frais d lancement d'un article dont, pour un cause quelconque, les services d'hygièn ne croient pas pouvoir autoriser la mis en vente. Les frais, peu élevés, qui se raient faits, sont insignifiants si on le compare aux dépenses que peuvent en traîner la saisie d'une marchandise et le frais d'un procès, sans parler du préju dice moral que subit le producteur. 2. Tout article mis sous un emballas quelconque doit porter une marque de fs brication, le numéro d'ordre de cette mai que et la date du dépôt. Chaque article fabriqué sous une mêm marque doit faire l'objet d'un dépôt. Dans l'état actuel de notre organisa tion commerciale, il est impossible d'ex ger des producteurs qu'ils inscriveri leurs nom et adiresse sur leurs emballa ges- U faut n'être pas commerçant pou ne pas comprendre que la mention d l'adresse empêcherait le producteur d traiter avec les grossistes, qui sont se principaux et meilleurs acheteurs. Mêm les maisons qui produisent des « sp< cialitéa » ont recours, soit à un dépos taire, soit & leur agent général, parc q«MU«e se pouT«at «te veulent «util a en relation avec toute 1a cuentele aes j, petits débitants. 1- Le dépôt de la marque conformément u a la. loi du 1er avril la/y et la mention, )- sur chaque paquet ou boîte, du numéro :r du dépôt donnent toute satisfaction aux ■t autorités et au public, car il sera iacile n de relever sur les registres du tribunal de commeroa le nom du dépositaire de s ia marque. ■ t L'obligation du dépôt d'une marque 1- pour chaque article s impose, car telle I maison qui vend de nombreux articles e sous une marque unique, pourrait ven- dre un ou de mauvais articles parmi à d'autres de bonne qualité. Au surplus, il suffirait de modifier légèrement le texte a de l'article 6 de la loi qui dit que a le s greffier indiquera dans son procès-ver-bal de dépôt ; ... la profession de l'in-1- téressé, son domicile et le genre d'in-s dustrie pour lequel il a l'intention de se s servir de sa marque. » On dirait : a 'a s profession de l'intéressé, son domicile et le produit qu'il a l'intention d'offrir en rente sous cette marque ». 3. Tout article mis en rente eu Belgique soua uu emballage quelconque, doit porter e la mention du poids net de la marchandise. U Les poids doirent être indiqués conformé. ment au système légal des poids et mesures ' belge. t Cet article donne au public une garan-t tie qu'il est en droit <ïexiger de tout fournisseur honnête. 11 écarte les indi-cations de poids formulées d'après la - livre anglaise, lesquelles prêtent à la II confusion et à la fraude. 4. Les services de surveillance des denrées 11 alimentaires font des prélèvements, soit dans les magasins de débit, soit dans les e usines et ateliers des producteurs, aussi Ê souvent qu'ils le jugent nécessaire et dans 1 les formes prescrites par ia loij. , s Nous ne reproduisons cet article de la loi en vigueur que pour en confirmer s l'absolue utilité et aussi pour faire ob-t server que la situation du falsificateur e sera considérablement aggravée par le •x fait qu'ayant soumis ses produits à l'approbation officielle avant de les mettre . eu vente, il 11e pourra exciper de sa bonne foi si la marchandise vendue n'est pas conforme aux échantillons déposés. 5 5. 11 e&t formellement interdit de dési- - gner des denrées alimentaires placées sous 1 un emballage quelconque, par une dénomination qui pourrait tromper le consomma- " teur sur la véritable origine de ce produit. 3 II est formellement interdit d'attribuer r aux marchandises vendues sous un emballage quelconque une désignation de lieu de fabrication qui serait de nature à tromper le public sur la valeur ou la qualité de cette A marchandise. 0 Déjà les lois et arrêtés ont prévu, 110- 1 tamment pour le café et le cacao, la x défense de faire usage de dénominations rappelant la produit que l'on veut imiter i ou remplacer. Cette défense doit être r étendue à tous les articles; il suffit pour cela de l'inscrire dans la loi générale. L'usage de fausses indications de pro-i venance est devenu courant.Nous voyons chaque jour paraître aux étalages des denrées mises en boîtes avec des indications habilement rédigées pour sur- - prendre la confiance du public. Tel pro- 1 duit national est empaqueté à Bruxelles - et livré au public comme étant fabriqué e dans de vastes usines d'outre-mer. Si la 2 matière première est de bonne qualité, 2 si la maison qui la vend est honorable, pourquoi cette recherche d'indications s trompeuses? Il y a là présomption de fraude. Ces indications mensongères s constituent des actes de concurrence dé-" loyale à l'égard de l'étranger, et plus que jamais, après la guerre, le commerce e et l'industrie belges devront tenir à hon-r neur de ne pas être exposés au reproche . de faciliter la contrefaçon- D'autre part, l'inscription dans la loi du texte proposé e protégerait notre commerce et notre industrie contre la concurrence étrangère. (La fin à demain) LA JOURNEE Jeudi 21 novembre. Soleil: levw, 7 h. 7 ; coucher, 15 h. 60. r Lune (pleine lutte le 18): coucher, 10 h. lfl ; e lever, 19 h. 4. e Heure de ln haute mea*: A Osteaid», mu-s rée d'u matin, 1 h. 50 ; mare» du soiT, e 14 h. 9. A Anvers, maaite d)u matin, S b. 28 ; mairée du soir, 17 h. 40. Fêit« die ia Présentation île la Vi&rg». 8. Aibert- d* Louvain. e Vers o»to» dattfc 1* • ha/lire-»'»*-ï dert Bfievillaja^a 4» la aly*»» Le Prix du M Albert -Nous avions Le «Prix du liai» institué pa-i Léopold II, en faveur de nos écrivains, dK nos érudil&s, de nés savants. 5 Le Roi Albert vient1 d'instituer un prix de 25,000 francs également, destiné k l'au L teur belge- du meilleur projet pratique pou: t la remise ein exploitation des terres ravia< j géess par La guerre dans tout le pays. • Le nouveau Ministère 1 Voici la composition du nouveau mi ' nistère à l'heure où nous mettons sous presse : MM. Léon Delacroix, président de Conseil, ministre des finances; Emile Vandervelde, justice; De Broqueville, intérieur; 1 Paul Hymans, affaires étrangères; 1 Fulgence Masson ou Paul-Emile Jan-: son, défense nationale; : Jules Renkin, chemins de fer; Henri Jaspar, sciences et arts; Vande Vyvere, agriculture. Edouard Anseele, industrie et travail; : J. Wauters, alimentation; 1 Harmignies, affaires économiques; : L. Franck, colonies. La première séance do Parlemenl : Les Chambres, réunies, recevront le Roi, demain vendredi, à midi. La séance sera présidée par le doyen d'âge, M. Visart de Bocarmé, bourgmes-' tre et représentant de Bruges. C'est, à coup sûr, M. Léon Theodor, - le courageux député de Bruxelles, l'émi-: n-ent bâtonnier de l'ordre des avocats à ■ la Cour d'appel, qui sera élu président . de la Chambre des représentants- Au . Sénat, M. de Favereau restera au siège présidentiel. Au Film de la Vie ■ TRANSITION ■ Nous 11e sommes pas encore tout à fait bien dans nos pantoufles : nous sommes dans une période de convalescence. Nous ne sommes plus tout à fait à la période de la torréaline, mais nous ne sommes pas encore; noir plus ùl Ju café; notre pain n'est plus tout à fait noir, mais il n'est pas tout à fait blanc; la viande ne coûte plus 20 francs la livre comme en temps de guerre, mais elle ne coûte pas encore 4 francs le kilo qjmme en temps de paix; le prix des bougies baisse, mais elles sont toujours composées d'un horrible mélange qui fond instantanément, rien qu'à la vue d'une allumette; les réverbères ne sont plus mas- . qués, mais sur dix, il y en a encore huit aveugles et deux borgnes; le gaz ne se fait plus payer, comme une entretenue, 0 fr. 45 l'heure, mais il n'est pas encore retombé à 0 fr. 13; nos soldats sont revenus, mais ils n'ont plus leurs jolis uniformes verts, rouges, bleus... <St les nourrices elles-mêmes ne savent plus distinguer un guide d'un artilleur, un carabinier d'un chasseur; ce n'est plus la guerre, mais ce n'est pas encore tout à fait la paix; on revoit des vélos, mais on voit encore des bœufs attelés à la Daumont: les anciens journaux ont reparu, mais le « National » est vert, le « Peuple >■ est gris, le » Soir » est bleu et le « Petit Bleu » est blanc. Non, nous ne sommes pas encore tout à fait dans nos pantoufles.Ça s'explique : nous avons été si souvent dans nos petits souliers depuis quelques années que nos orteils eux-mêmes ont perdu la notion de la liberté. Mais rassurez-vous, ça va revenir, ça revient : la convalescence sera courte. Dès à présent, il y a un point acquis : c'est que notre appartement est débarrassé des punaises. C'est énorme! POL. La minute angoissante « Qu-eiîle a été, avons) nous eu l'occasion de demander à divers soldats ou infirmières rentrés à Bruxelles, la minait9 la plus angoissante que vous ayez vécue? » Les réponses qui nous ont été faites mon trent que, là-bas^ les cœurs ont battu è l'unisson de« nôtres aux moments de découragement- et de douleur, comme à pré-senti ils scxnt en parfait synchronisme en " core avec les nôtres, dans la joie et h bonheur : — La seule minute, peut-êtne de désespérance, que noirs ayons eue, nous a di.1 ; un de nos ^poilus» pendant ce long exi! dont' toutes les journées ne furent pae - brillantes, epvt celle où nous apprîmes le » pri-se du moût Kemauei, donnant aux Aile ; mand® la clei de ta position d'Ypnep, d l'avance des Boches tout contre Amiens Maie, rassure»-vous, cela n'a pa» été long •t cela nous a permis d'éprouver notre 'iï«5*©rte. Vom v«y»e à prés+M<t «jn'îl ét*i1 La Presse contre la Force £ t Les œuvres de la Force sont fragiles et périssables, et le jour de leur apogée est souvent le signe précurseur de leur l- chute », a dit Paul Janson. ;i Et, plaidant le 22 novembre 1866 d*-L vant la Cour d'assises du Brabant dans _ l'affaire du a Grelot », il prononçait ces paroles qui justifieraient, s'il en était besoin, l'attitude qu'avait prise bien avant la guerre, le «Petit Bleu» à l'égard I s de l'Allemagne : Dama l'immortel écrivain qui m raconté 11 l'histoire de ces temps néfastes où, dans la, patrie des Gracques, les empereurs a'ef • forçaient d'anéantir les derniers restes de 'a liberté romaine, je me rappelle aroir lu cette gra/nde et forbe parole, qu'ils e«e „ trompaient étrangement ceux qui, livrant aux flamme» Les manuscrit» des écrivains restés fidèles au culte de la liberté, s' ima-1 ginaient pouvoir, au milieu de cea flammes, étouffer la.- oonscienoe du genre humain.» La suite des siècles a donné raison à Tacite: la conscience humaine d'aujourd'hui bat à l'unisson de 1* conscience du genre humain d'alors:' ce qu'elle approuvais dan» l'antiquité, elle l'approuve au-j jourd'hui; ce qu'elle flétrissait alors, eLta le flétrit encore, elle le flétrira toujours. 2 J© me demande* si ce quj n'était paa possible t dans la Borne des Césars, serait pos i sible dans notre patrie, devenue, en Europe, l'inviolable asile de la liberté. J© me demande si c'est bien sérieueemetno qu'on imagine pouvoir, par des arrêtés et des ' condamnations judiciaires, anéantir les protestations du genre de celles qu'arra-1 che aux cœurs honnêbes et dignes, le spee-t tac'e de tous les excès de la Force, de itou» i les maux de La guerre. î Non, je le dis à not/re honneur, tant qu'il j aura dan» la presse beljpe, un écri-- vain ajant le sentiment de sa dignité et do j son devoir, il ne sera pa» rrai que La Force 1 aura» non j*eulement ce succès banal et rul gaire, que nfcus ne lui contenions point, de réussir et de triompher, mais cet. autre qui t aérait par trop affligeant, cet autre que , Tacite lui contestait, que nous lui contes- : tons aussi et que tous les hommes de cœur ; L Lui contesteront toujours d'ètnci approuvée, s honorée, respectée, par cela seul qu'elle jéu«sit et "triomphe. Cela ne sera pas rrai 1 j tant, qu'il restera un© plume indépendante j " ; pour se demander, à la face du monde, si i la cause que la Force a fait réussir eb triom- : î pher est celle du bien ou du mal, du droit1 î ou de l'injustice, de la civilisation ou do ; la barbarie, pour se demander .sâ le piédes-. tal qu'eLle s'est dressé à elle-môme et du hiîuut duquel ell© triomphe, ne deviendra pas le pilori de l'histoire oit celle-ci, pour l'édification de la postérité, insorira ce* mots ven@en.Tis: «Ceci n'est pas l'œuvre d? " Dieu». t > L'armée prussienne venait de rentrer à Berlin, sous des arcs de triomphe qui , partaient l'inscription impie : « Ceci est . l'œuvre de Dieu »... Les Fusillés -—; * Le Collège des bourgmestre et éche-vins de la, ville de Bruxelles, accompagne d'autres personnalités de l'agglomération, s est rendu, mardi après-midi, »M cimetière di'i^vere et au lir national pour y rendre hommage à nos soldats tombés sur le champ de bataille, puis aux tu-siilés dont tes tombes se trouvent au lir national : à miss Edith Cavell, à i'hilippe £>aucq, à tous ceux qui tombèrent la victimes des tribunaux militaires allemands, ils sont quarante-et-un, enterrés près des cibles, sous des croix de bois portant un simple numéro — ei 1 on sait que des exécutions, dont nul ne connaîtra jamais le nombre, eurent heu dans tout le pays... « Le cnmedes hommes et des temmes qui ont succombe ainsi obscurément, a dit VI. Max, c'est d'avoir voulu servir leur pays. Ils n'attendaient pas de récompense; ils savaient les risque» qu'ils couraient : ili> n'ont pas hésité. Et ils sont morts avec la résignation sublime de martyrs qui .consentent à être immolés pour leur foi.* 11 y a quelques jours déjà, un pèlerinage au Tir national, plus émouvant encore, arait été organisé par M. Pètre, échevin de Saint-josse-ten-Noode, dont on sait le rôle si actif, si patriotique pendant la guerre. Les enfants des écoles sont allés saluer les tombes des quarante et une victimes : Edith Cavell, Ga-brielle Petit, Baeckeelmans, Alexandre Francq, Philippe Baucq, Jean-Joseph Vander Cammen, Pierre Poels, Charles Simonet, Jules Legay, Joseph Delsaux, Louis Bril, Frans Mus, Arthur Roland, Adelin Colon, Désiré Dufrasne, Pierre Denis, Louis Lefebvre, Charles Parenté, Prosper Krické, Oscar Hernalsteen, Emile Mohr, Jules Greissler, Léon Boiteux, Georges Kujé, Joseph Charlier, Jules Oosterlinck, Emile Martens, Isidore Uyttebroek, Louis Gille, Mathieu Bot-son, Léon Jacquet, Jules Nyst, Jean Corbisier, Lucien Descamps, Jules Des-c»mps, Frans Vergauwen, Emile Stevi-gny, Isidore Van Droogenbroeck, Auguste Van Droogenbroeck, Hector Pur-oelle. Charles Dehaemers. Mjlvs «nf&ats, a dit M. Pètro, voua rojvx oo «cimetière». 11 j a ainsi de» cimetières dans toute l'Europe, beaucoup de cimeitiè-res créés à cause de Jal guerre qui a ravagé le ioondo peodaut les douloureuses années quo nous yemoms de virret II n'y a- pas beaucoup de cimetière» abaindomiés comme oa .lui-ci, et dans lesquels reposent des hommes qui ont péri dams d«s cànoonstamoeH plus tragiques que ceux qui dorment ici. Il y «u dias cimetières an front, ofi dormeaift de gJorieiux soldats; il y a des cimetières an Allemagne, oii reposeait des soldats morts cm captivité, au loin, pour leur patrie; i! de Bruxelles j a. des cimetières dans lies eunps do oom-oentraùon allemands, où dormant! d« leur dernier sommeil d* cojLlheur»ux ouvriers déportés qui ont refusé, «u prix des plu* atroce» souffrances, de supplice» muqb nom, de travailler contre leur patrie «u profit de l'eameani; il y a beaucoup d® cim»tièire«, où demain des mains aanifi» viendront déposer quelques fleurs en glorieux iomma®* aux cbers disparus. Oos tombeA-là, on sait qui elles contiennent, on connaît les. noms de ceux qu'elle® renferment, la. terre qui les reoouvns nie les a pas enseveli» complètement. Il reste quelque chose d'eux, un nom, une date, qui les oomerweront au souvenir des homme*. Mais ici, mea enfant», il n'y a rien. Il n'y a rien que des numéros, djee numéro» dont il ne nous «et pas même permi» de connaître les héros qu'il* désignent. L'administration allemande, qui possède la liste des noms de ces martyrs, ne nous les a pas fait connaître, et nourc ne sa-vons pes à quiela noms ces numéro» correspondent. Mais si nous ignorons leur» aowg, nous savons que oeux qui dormen* 1À du dernier sommeil sont tombés sous ta balles du peloton d'exécution en victime héroïques, pour 1« détemae de notre biem-aimée patrie. Les fleura que voua vecee cl» dfpoiHr sur cas tombes dorregat lejesea" <a von» a» éternel souvenir. Mes emfante, vos parents vous ont oev*-fiés, selon leurs convictions, i de» éeole* différesntes, maia ici il n'y * ni oathoii-qaes, ni protestante, ni libro-penseurs, 9 n'y a que les enfants d'une môme puufcrie, des fila et filles de citoyens belge», qui do»-venS fttre unis dans la mAme pensée de respect et de gratitude au souvenir de o»uk qui reposeait ici de leur glorieux eommeiï, sfc qui sont tombée, obscurs héros, pour la délivrance de notre chir» pairie, pour la liberté de l'humanité. N'oublie* jamais des gHoaimwKm fcaajwm. oeg immortels martyrs». On comprend l'impression profonde qu'a faite sur les enfanta cette poigna*te allocution... Ajoutons qu'un monument s1 élèvera bientôt devant le Tir national, à la mémoire de miss Cavell et des quarante civils fusillés, — comme an monument rappelle, en la cour do l'Ecole normale de Lacm, l'héroïsme des trois instituteurs de l'Aisne — Debordeaux, Poulette, Leroy — fusillés, dans des conditions atroces, par les Allemands pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871. Et terminons en annonçant que l'Ecole d'infirmières belges, installée au quartier de Berckendael, s'appellera désormais a Ecole Edith Cavell », en souvenir de 1* femme héroïque qui la fonda avec le Dr Depage, et la dirigea jusqu'au jour où les Allemands vinrent l'en arracher pour la conduire au poteau d'exécution. : Problèmes d'après-guerre ! BENEFICES DU GUiiHKE t Le premier gouvernement qui ait son t gé à taxer les bénéfices de guerre, di :: r« Indépendance », est le gouvernemen s danois. Il a justifié le principe de ce i. impôt extraordinaire en une phrase qi it mérite d'être citée : s « Dans un temps où le plus gran i- nombre souffre d'une misère économiqu dure et grandissante, il est juste que le i- favorisés, ceux dont les revenus en 5 augmenté d'une manière inattendue o accidentelle, supportent des charge plus lourdes pour aider l'Etat à rempli a les lourdes obligations qui lui sont in posées par l'intérêt commun. » Cette pensée, vraie au Danemark e ailleurs, l'est bien plus encore en Belg que. Notre population, appauvrie dan sa grande généralité, ne comprendrai pas, n'admettrait pas que quelques-un; qui se sont scandaleusement enrichis ses dépens, jouissent en paix du fruit d ^ leurs trop lucratives industries. Il fan [3 qu'ils restituent à la collectivité une pai tie des bénéfices qu'ils ont réalisés, i- Pour créer cet impôt nouveau, l'Eta belge pourra s'inspirer de l'exemple d la plupart des gouvernements étranger* après le Danemark, la Suède, la Norvi lp ge, les Pays-Bas, l'Angleterre, la Frai-ce, l'Italie. Partout.on a estimé que le 5_ nouveaux riches devaient être frappé; it Comment ne le seraient-ils pas che il nous, alors qu'il est de notoriété pub! i® que que la plus grande partie d'entre eu la doivent la prospérité de leurs affaires s leurs complaisances envers l'ennemi? Quelles seront les personnes assuje R ties à l'impôt? ^ Tous les sujets belges, toutes les pe: it sonne» ré*idant en Belgiqu®, toutes le | sociétés à bat lucratif ayant se Belg que un siège social, qui se sont livrîi habituellement, pendant l'une ou l'autrt année de guerre, à des opérations indus trielles, agricoles, commerciales ou f; nancières. L'Etat, par l'intermédiaire des rece L veurs des contributions, demandera ; t / • e . chacun une déclaration de bonne foi, ap 1 puyée des documents nécessaires, éta blissant le revenu moyen de son indus ^ trie avant 1914 et après cette date. Ce: e déclarations seront naturellement vért 3 fiées; celles qui auront été reconnue* *• mensongères vaudront à leurs auteur: u de fortes amendes, voire de la prison 3 Pour s'assurer de l'exactitude des décla r rations, on ne reculera pas devant l'em ~ ploi des procédés inquisitoriaux qui son d'ailleurs en usage partout où exist! t l'impôt sur le revenu. Au surplus, la ma-• tière imposable, en l'occurrence, a unf origine qui doit faire taire tous les scru t pules. Sera considéré comme bénéfic» , de guerre, le montant dont le bénéfic< i net réalisé pendant chaque année d; e guerre dépasse le bénéfice net des ^.n t nées antérieures. Agriculteurs, savon - niers, charcutiers et autres trafiquant: peuvent s'apprêter à rendre gorge.Qu'il. t soient assurés que nul d'entre eux n'é e chappera à l'amère nécessité. : Evidemment, la base de l'impôt n'es pas encore fixée et nous n'avons sur a i- point que les données fournies par le: s lois votées à l'étranger. Ce qu'il est per i. mis de supposer, c'est que l'impôt ser; 7. progressif et frappera sensiblement da i- Vjantage les gros exploitants, les profi x teurs en grand- Vraisemblablement, le' à petits bénéfices, au-dessous de 10,OO* francs, seront exonérés de toute taxe - De 10,000 à 25,000 francs, on percevr. 10 p. c. Et le taux s'accroîtra de 5 p. pour chaque augmentation de 25,000 fr s De cette façon, un industriel, un corn i- ga«rç»nt, un «griculteui qui aùrait lAa ; Usé un bénéfice de 500,000 francs, ver-: serait à l'Etat 45 p. c. de cette somme. - Pour un bénéfice de 1 million, il verse- - rait 55 p. c. Considérée dans son ensemble, l'ogri-. culture belge a gagné, parait-il, pendant l la guerre, la somme fabuleuse de 8 milliards de francs. On peut s'amuser à faire ici des suppositions... Supposons que ce gain soit exact et puisse être prouvé. Supposons qu'on n'en taxe que la moitié et qu'on lui applique le taux moyen <ie 25 p. c. Ce serait un milliard qui tombe-, rait dans la caisse de l'Etat. Et surtout qu'on ne dise pas que ces opérations de taxation seront difficiles. Si la politique ne s'en mêle pas — et il ne faut pas qu'elle s'en mêle — elles seront très faciles, au contraire. On les a faites et réussies ailleurs; il faut qu'on les fasse et qu'on les réussisse cher nous. L'opinion publique les réclame i't les attend. En frappant rudement tes nouveaux riches, le gouvernement don nera une légitime satisfaction à ceux qu ■ la guerre a appauvris parce qu'ils so»t restés d'honnêtes gens. Nouvelles de l'Etranger LES DESTINEES DD LUXEMJ>uUBG La, Chambre luxembourgeoise a damandé bu gouvernement de soumettre au peupla, par voie de referend-um, la question d* 1* forme du gouvernement et a invité, en attendant, la grande-duchesee à e'abstenir «• tout aete offioiel. Une proposition des libéraux et des so-, c'.alistee, invitant la grande-duohesse k abdiquer et demandant qu'on proclama la république, a été rejetée. Un mouvement se dessine en faveur d* la réunion du grand-duché à la Belgique, réunion en faveur de laquelle les Luxe» bourgeoi» ét Brujtells» ent M» primé »m - Bruxelles, Jeudi 21 Novembre 1918. 10 CENTIMES • 25» année. -*N*73.

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Cet article est une édition du titre Le petit bleu du matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1894 au 1919.

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