Le petit bleu du matin

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s.n. 1914, 13 Août. Le petit bleu du matin. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/h98z893294/
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Le Petit Bleu OlfMATIlf -M ■■■■■—«MOT I I RÉDACTION TÉLÉPHONES 38B4M 2601 * I Jouiagae-cm-HcrbeS'PotagèresJfl A BONNEMENT t BRUXELLES : Trois mois, 8 franca; eix mois, • tnststt „ douze niola, 12 francs. PROVINCE , Trois mois, fr, 8.75; aix moia, te. îEg, don 7.* mois, 15 irancs. LUXEMBOURG . Troi3 mois, 6 frtnes; riz 90i^ ^ 13 Irancs ; donzo mois. 18 frar.ca. £our les PAYS-BAS , s'adresser A la potte. élRAliGLii -. Trois mois, 8 Irancs; six molli ISf?Aeç3# doaïe mois, 80 Irancs. f£R* Gôza tes bur<Ktas 'ADMINISTRATION^ TÉLÉPHONE 3896 19". Hontagne • aux• Herbes• Potagères ANNONCES $j$b annonces sont t-açues au buroati fu journal, 29a et 31, Montagne-aux* Herbes-Potagères, TJruxelles, ot dans ouïes les agences de publicité du p&jo 11 d.c l'étranger. Pour la France, s'adresser exclusivement \ if, Marc Gugenhcim, 53, rus Vivienne, Paris On trait» è forfait GGS/ osRts«te <» antres Impo^tanta. ?^r^-7n^««rMr:.^-»-j«y-A:^-KTOJu^wAi'^'jjËC^aEr-qagyK.'cai£3?g ÉCHEC AUX ALLEMANDS MIS LES MIES FlâlÇIISES fcïcrcredi 11 août. ^De notre envoyé spécial.) C'est à nos amis et alliés les soldats français que nous sommes allés souhaiter le bonjour, aujourd'hui, Deux superbes régiments d'infanterie, aux effectifs nombreux et bien entraînés, campent en première ligne le long du fleuve à une portée de fusil des avant-postes allemands. Dans la journée de mardi, ces derniers tentèrent j.^fructueusement, une marche en avant. Ils furent arrêtés net dans leur élan, puis ils battirent promptement en retraite, abandonnant sur place deux morts, des chevaux et une dizaine d'hommes qui furent facilement faite prisonniers. Mercredi, nos ennemis firent preuve de plus de calme et de modération : ils ne se risquèrent à aucune fantaisie dangereuse et la faim mémo ne fit pas -sortir les ulilans des bois. Les Français ont remarquablement mis en état de défense toute la région qu'ils occupent. Les grands'routes sont coupées do barricades aussi imprévues que propices aux embuscades; les ponts sont minés et obstrués par des obstacles variés ; des pièges à loups sont disséminés dans les champs et les prairies. Nul doute que les Prussiens ne viennent s'y faire prendre : ces pièges conviennent également. aux bandits et aux bêtes fauves. Do nombreuses batteries d'artillerie belge chargées de soutenir l'infanterie française, ont pris position sur les hauteurs. Elles ont été placées avec une rare intelligence et par des officiels connaissant admirablement Fart de la guerre moderne. Pas uno route, pas une ligne de chemin de fer, pas un pont, ne peut échapper à leur action destructrice. Le moral des soldats de la troisième République est tout simplement extraordinaire. La volonté d'étonner le monde par leur bravoure et leur audace est ancrée en eux. , Ils attendent avec une impatience mal contenue le signal de la ruée générale sur les hordes des barbares, venues de Gcr-5 manie, et l'on a l'iinpression.en les voyant : si résolument décidés, que cette fois co n'est pas la froide discipline tcutone qui ' triomphera de l'ardente „furia francesca". 1 Les Français ont tous leurs morts de 1 1S70 à venger et trop d'affronts à laver dans le sang, pour que la guerre qui commence ne soit pas une guerre sans merci. * Mais nous avons eu l'occasion do nous 1 entretenir quelques instants avec un lieuto-1 riant d'infanterie dont le père fut tué à 1 Sedan, au cours de l'année terrible. Et voici 1 s ce que cet officier nous a dit : ,,Nous avons " bien exposé à nos soldats toute l'importance ; do la partie qu'ils vont jouer : pour eux , e il no s'agit pas seulement d'aider votre 0 pays à sauvegarder son indépendance, mais :t encore à refouler les sauvages de l'autre s côté du lUiin, dans leurs repaires. Il est 1 indispensable que nous les mettions définit!-s vement dans l'impossibilité de nuire. C'est , s là d'ailleurs la tâche qui, logiquement, de-s vrait incomber à tous les peuples civilisés 1 d'Europe. L'Allemand impérialiste et) guer-■_ rier doit disparaître de la société moderne. Le soldat français est intelligent : vous * pouvez être assuré qu'il a compris et bien compris. Sa bravoure et son entraînement feront le reste. Ayez confiance !" Certes, nous avons confiance dans le ^ triomphe flf-s Ôvillf'pc alliôoc, Jano ©eliïi <3™ * bon droit et de la justice ; et si, pourtant, û une crainte, une seule, devait nous rester, ' ce serait celle de ne pas assister à l'anéantissement irrémédiable d'un empire dont la survivance, après tous les crimes et toutes 1 les félonies dont il s'est rendu coupable. '* serait une honte pour l'Humanité ! I I Victor BOIN. = ie r Le grand état-major général n'a pas re-mis de communiqué à la presse, mercredi soir, ni à 5 heures, ni à 9 heures. Pas de nouvelles... bonnes nouvelles. L'héroïsme à Herstal. Un de nos confrères hollandais, le „Tc- b< tegraaf", d'Amsterdam, public le récit sui- n Tant ; * „Liége n'a pas encore capitulé, car le peuple belge résiste sur humainement. Ainsi, hier soir, deux mille Allemands parvinrent jusqu'à la Fabrique nationale d'armes do llerstal. Ils y furent accueillis par uno fusillade effrayante. Toutes les demeures, mémo les petites maisons de houilleur, fu- c rent mises à profit pour la défense. On f éleva d<\s barricades, Jes feantmes se char- ( gèrent du traneport des munitions. Et" la c résistance se poursuivi! au dehors, dans les ruelles étroites, jusqVaù dernier homme, „ jusqu'à la dernière femme. v La résistance ne s'arrêta pas là. j L'infanterie allemande poursuivit la lutte s; en tirailleurs, chaque soldat tirant à sa guise. On chercha à s'abriter derrière des buissons ou des amas de terre, mais ces abris étaient rares, tout ce qui pouvait servi? dans ce but ayant été brûlé ou détruit d'avance. J On ne pouvait songer à faire sïjecessive-,ment le siège de toutes les maisons; aussi le rassemblement fut-il sonné, et le défcacho-/ment allemand,, déjà décimé, se replia dans la direction de Yivegnis. A un certain ruo-'ment, les habitants de la partie menacée de la localité reçurent avis que l'ennemi se retirait. A un autre moment, un son do i clairon donna de nouveau le signal ,,à cheval" pour les uhlans qui avaient mis pied à terre. L'infanterie se massa sur deux rangs, et un moment plus tard on ordonna Passant. .Comme un ouragan, les uhlans se précipitèrent, les sabres brillant à la clarté de la lune qui, d'entre les nuages, envoyait ses rayons affaiblis. Dans le village s'élevèrent les cris et les hurlements des femmes et des enfants. Les •femmes surtout prirent une part énergique à la défense. La charge des uhlans offrait un aspect terrible, mais plus terrible encore fut la résistance de la population, animée d'une fureur unanime. La première ligne des cavaliers allemands fut balayée. Los cavaliers se dispersèrent pendant le combat et renversèrent dans leur fuite tout ce qui se rencontra sur leur chemin : femmes, vieillards, en- 1 Tauts car il n'y avait pas de non-combat- i iants. Plus près lie la commune, suivis pas « pas par les masses exaspérées de Pin- 1 fanterie, les cavaliers crurent avoir triom- ► plié. On leur fit une réception si chaude qu'une faillie partie seulement d'entre eux < aura pu la raconter. On les fusillait des maisons. Femmes et enfants jetaient do « l'huile bouillante sur les assaillants. Co fut < si terrible que les Allemands furent, -contraints de se retirer après que la moitié en-' viron d'entre eux fuient restés sur le car- I >reau. Quant aux pertes des habitants, elles 'Turent certes fort élevées, mais le drapeau j P belge n'a pas cessé de flotter à la Fabrique 1! nationale de Herstal." c' o •— é A LIÈGE ; L'état-major allemand s'est installé au [ couvent du Sacré-Cœur, à ('ointe. Les of- f ficiers craignant une agression se sont re- s tranchés avec des billes de chemin de fer 1 et des ronces artificielles. 1 Ce matin, une forte colonne de cavalerie 1 passait rue de l'Université et se dirigeait 1 vers le pont de la Boverie et .le pont de j Longdoz. Rue Crétry, ils ont accumulé des \ sacs d1? farine. t ♦ -• ; Les uhlans voient la caisse (e la Banque ^aliénais de Hasself. j i UN FONCTIONNAIRE PHÉNOMÈNE ( — Mercredi à midi, les uhlans se sont présentés à l'improviste à llasselt- en quête . de rapine, lis se sont dirigés sur la suc- \ cursale de la 'Banque Nationale et y ont | fait main basse sur une somme de 2i mû- ] lions 70,(X)0 francs qu'un fonctionnaire vraiment extraordinaire d'inconscience avait l bénévolement laissé dans sa caisse. Au moment où des détachements de pil- 1 lards battent certaines parties du pays, il est vraiment extravagant de laisser dans les caisses publiques du numéraire qu'il est ' cependant très facile de dissimuler. Notre Congo On n'était pas sans crainte au sujet du Congo belge où les Mlemands auraient pu être tentés de faire une incursion. Les pessimistes ne disaient-ils pas que l'Allemagne allait envahir le Katanga par son chemin de fer de Daai-es-Salam, etc. Coupons les ailes à ces canards, dit un officieux. Nous n'avons pas cessé d'être en relations directes et continues avec notre colonie. Tous les ordres ont été transmis et exécutés. Les Allemands, s'ils en ont la témérité, peuvent venir. Nos admirables troupes coloniales sauront bien les recevoir ! Nous n'en pouvons dire plus, mais qu'on Roit fcicn raturé pour notre Congo, _ LES OPERATIONS MILITAI® La journée de mardi Le procès -verbal officiel de l'entrée des ublaiis à Tongres. Voici le procès-verbal officiel de l'entrevue qu'a eue le collège échevinal de Toh-; grès avec des officiers allemands le 9 août ■ 1914 r „Le dimanche 9 août, vers 9 h. 1/2 du , matin, la cavalerie allemando est entrée en ville. Un officier du 9e bataillon de chas-' seurs de Lauenbourg qui a refusé de dé-oliner ses qualités s'est présenté-, revolver i au poing, à l'hôtel de ville. Il a demandé qu'on enlève le drapeau belge de l'hôtel de . ville et de la tour de l'église !Notro-Dame. Le collège échevinal a répondu qu'il était aux ordres de Sa Majesté le roi des \8elges, et qu'il protestait contre l'occupation de la ville par les troupes de Sa Majesté l'em- ■ pereur d'Allemagne. ,, L'officier a répondu que les troupes n'occuperaient pas la ville, mais qu'il donnait acte de la protestation du collège éche-vinal, et qu'il fallait enlever les drapeaux, 1 quo sinon la ville serait bombardée. „ïl a ajouté qu'il n'exigeait pas que le , drapeau allemand fût arboré. „Le collège échevinal a fait observer quo les ordres de l'autorité belge ne lui permettaient que de céder à la force, et que ; si d'autorité militaire! allemaneto voulait faire onlever le drapeau, elle devait y faire : procéder par des soldats allemands. ,,Lcs soldats allemands ont alors enlevé le drapeau belge à l'hôtel de ville et à 1 l'église Notre-Dame, vers 11 heures et quart. senté, exigeant la remise de la caisse communale. Le collège échevinal a répondu ' qu'il ne pouvait céder qu'à la force. Il a " ensuite été procédé à la remise de la caisse b communale contre quittance. L encaisse s'é-; levait à 7,6'3<') francs. Pour copie conforme : (S.) Georges MIÏÏYIÏR£* „Tongres, le 10 août 1914." ■ NOS AÉROSTIERS i M. l'ingénieur Maurice 'Berger, engagé volontaire à la compagnie des aérostiers du génie, envoie à un de ses amis la Lettre suivante concernant le rôle joué par sa compagnie aux forts de Liège : i ,,1/îs aérostiers avaient gonfle leur ballqp^ captif et le lieutenant ïïxteens avait fait une première ascension pour observer les positions et lo tir de l'artillerie. Mais une batterie vint s'installer a proximité et le ballon, qui aurait servi de cible à l'ennemi, devint inutile. Lea aérostiers devinrent alors télégraphistes. Les Allemands, qui devaient con-. naître nos forts dans leurs moindres de-e ta ils, avaient commencé par couper les communicatuons téléphoniques. Les aérostiers les rétablirent en partio et établirent notamment uno ligne entre lo fort et la batterie. . , , Lo fort a demandé à la batterie do balayer les glacis pleins d'Allemands, lesquels obéissent à la tactique japonaise qui prétend qu'un fort doit tomber si les assic-u géante s'obstinent et consentent aux sacri-f- fices nécessaires. En effet, un fort est des-e- servi par trois équipas qui travaillent huit il» heures chacune, mais ne peuvent résister longtemps à co surmenage infernal. Après jp quelques indications, le fort a annoncé a la ■t batterie qu'elle tirait admirablement et que chaque coup faisait des ravages épouvan-tables. A un moment, les communications ^ sont devenues incohérentes : l'observateur dans le fort était sans doute devenu fou. 1 ne autre fois, la communication cessa un long moment et quand elle reprit les aérostiers crurent être en comm.inication avec dea Allemands. Mais ils connaissaient le nom , d'un caporal qui était sorti du fort et ce f nom avant pu leur être donné, ils eurent la conviction qu'ils étaient bien encore en relation avec le fort. A tour de rôle, les aérostiers dormirent dans un champ de blé,: malgré le sifi'lemcu des batlès et de shrapnels et malgré le tapage de la batterie qui tirait à'20 mètres. Pendant la nuit, les lignes amies recùlè-rent, la batterie duit battre en retraite, le>; aérostiers reçurent une dernière communica tu" lion du fort disant qu'il pouvait encore tenir longtemps, puis ils songèrent à se il- retirer à leur tour. re Auparavant ils incendièrent le ballon, vit firent sauter la voiture du treuil et. 1<\-voitures de, bonbonnes. Un homme qui avait il- oublié son sac retourna le chercher sous il une véritable grêle de balles. ns Dans leur retraite, les aérostiers rencon-,A trèrent de nombreux blessés allemands mourant do faim et de soif. Puis ils revinrenl par lo chemin de fer à... Les raids de nos aviateurs. Nos aviateurs survolent .plusieurs fois pai jour les troupes allemandes du pays de Hervé. Ils Vont jusqu'à la frontière allemande et observent même la frontière entre lu le Limbpurg et l'Allemagne. >u Un d'eux, parti d'Anvers, a survolé Maes triclit et Txmvain. te Un autre, parti aussi d'Anvers, a siuvol< u. Tongres, Waremme et Lonom. c Un autre encore est allé d'Anvers à Ljxh< ir^ inspecter les travaux de ponts que les Al ,n lemauds effectuent sur la Meuse dans cett< localité. On signale aussi de Namur que de beau3 lb raids sont effectués vers l'est. C'est ainsi quNin officiel-aviateur, part de la plaine de Belgrade on compagnie d'ur '°~ officier observateur, a survolé Hannut liège et les positions allemandes aux envi >n rons, et 'était de çleux heures av?r& x- à N'amur. aviateurs ont essuyé le feu des canons et de'.s fusils allemands. Jusqu'ici, ils n'ont pas été atteints. Les braves artilleurs. Un de ceux qui viennent de parcourir nos lignes rapporte le fait suivant : A Tirlemont, nous voyons sauter lestement d'une automobile un jeune artilleur portant crânement le bonnet, il dépose dgns la voiture sa petite carabino et s'avance vers nous en souriant... Mais oui, c'est bien lui : nous reconnaissons un jeune poète liégeois que nous avions rencontré datas des réunions littéraires. Il avait alors un air de fine élégance. Comme ht guerre l'a transformé ! 11 parle avec une tranquille teimeté de l'affaire de Boncelies, où il fut, et des uhlans qu'il a descendus, depuis lieiix jours, en faisant eles reconnaissances on auio. Au volant se trouve lo baron de R..., bien connu dans le monde des sports-meiL à Liège. Dans la voiture se trouve ég.ticmiwit un bon gros sergent qui nous montre non sans orgueil une lance en fer, creuse, ornée d'une flamme sur laquelle se voyait la tête de mort des fameux hussards do Dantzig. Ces trois Liégeois intrépides, quo l'on charge de unissions péril-ienses ofc qui, plus d'une fois, ont dû passer à toute vitesse à côté d'Allemands qui firent l'eu sur leur auto, nous ont donné des détails rétrospectifs du plus* haut iut> rc<. sur les combats do la semaine dernière. Un boy-scout héroïque. Dans tout le pays em peut recueillir do m Itiples témoignages de l'héroismo de nos brèves boy-scouts. dînait hier un lancier avec qui nous cau-si-.is à llougacrde. Il avait été dans les ti uchéos devant Liège avèc le 9e, au plus f île l'action. Son fusil était plus grand lu:. Il n'avait qu'un désir : se battrez \\y avait fait lo coup do feu et ne s'inquié-— .•) guère de regagner la maison paternelle.— Mais sais-tu bien, lui ai-je dit, que si les Allemands te font prisonnier tu seras fusillé ? — Bah! qu'importe! s'écria-t-il en riant. Il n'avait plus un sou en poche. Ses bottines étaient si usées qu'un groupe de lanciers se cotisa pour lui en acheter une nouvelle paire. ,,Nous ne sommes pourtant pas riches, àireut-i!s, mais co pauvre gosse* avait les pieds meurtris ! Notre régiment l'a aelopté... Désormais il aura sa part do notre rata... et de nos lauriers." —————s L'action militaire. Une compétence militaire a rédigé les notes ci-après, qui résument très bien la situation : ,La cavalerie, répandue sur lo front Sa i nt-Trond-IIannut, poussa ses pointes dans trois directions : Tirlemont, IIou-gaerdo et Jodoignc. La vallée de la Cette avait j^té immédiatement mise en état de défense. Sur toute cette ligne, les cavaliers aliemanels furent r et Jus à coups ele fusil. Ils avaient avec eux de l'artillerie et des mitrailleuses. Ils no demandèrent pas leur î-este, et, incapables do franchir la rivière, se retirèrent hâtivement. Entre-temps, ils avaient occupé Landen, NOerwinden, Pellaines, Jandrain-Jandre-mouilles et d'autres localités de la région. Ils avaient brûlé les meules de foin et obligé les habitants à quitter leurs ele-m< lires, auxquelles ils mirent le feu. Le long de la route de Saint-Trond à Tirlemont, il y eut combat de cavalerie. I.vs uhlans se présentèrent par Halle, IWyenhovcif et Dornuiel, et envoyèrent des détachements au norel de la route, vers Laau. U'n régiment de lanciers marchait à leur rencontre. Lo combat, livré à Dor-macl cl à Or.^mael-Gussenhoveu, fut très violent. Les uhlans furent décimés par le feu et par la charge, puis arrivèrent en force avec leurs mitrailleuses. Selon les ordres reçus, lo régiment de lanciers se retira: Il laissait sur 1e terrain 1e comjmandant Knapcn, tué dans une maison où il faisait le coup de feu avec trois soldats, et le lieutenant comte van der . Burch, ainsi qu'une vingtaine de soldats. Les cavaliers allemands brûlèrent alors un certain nombre de maisons du village d'Qrsmael, d'où la fusillade des lanciers avait été dirigée, sur eux. Ils fusillèrent seipt, habitants des maisons desquels ils pré-teneliront qu'on avait- tiré sur eux. A Dor-mael, ils fusillèrent trois les frères Sevenans, accusés aussi d'avoir - fait le coup de feu avec nos soldats. Un prêtre qui s'avançait pour donnei 1 l'exti'&ne-onction à des mourants a. été blessé par un uhlan. IjOS paysans accuseni l'ennemi d'achever les blessés et do no poinl faire quartier. Ils s'avancèrent ensuite vers Tirlemonl et arrivèrent même jusqu'à Bost, à deux kilométras de la ville, vers le sud, sur ln ligne de Tirlemonl à Joetoigne. Le ehemir de fer était gardé par la garde civique, (VUe~oi se retira en bon ordre. H y avaii devant elle environ deux mille cavaliers formant un vaste demi-cerclo à travers clivimp!?. Nos fantassins parurent alors. Aussitô ceit<* masse de cavalet ie fit ilemi-toiu- et st replia dans la direction de Saint-Trond-Wa rem me. Inuit ele lundi à mardi se ^passa sans combat. Mardi matin, les nôtres ont coin mon ci'1 la poursuite de la cavalerie aile kn.tnde. Celle-ci se retirait) sur tout 1< front. On lui a donné la chasse pendant 1; m<Minée. l'Ui® était îetoumée au té S\ ai ornai#. JL& journée de mercreû Un succès beige. Un engagement do cavalerie, infanterie artillerie, mettant en présence G,000 hor mes de chaque côté, a eu lieu à l'aile ga clie de l'armée belge, mercredi. Les Allemands ont été mis en dérout laissant d'innombrables hommes sur lo ca reau. La nouvelle de cette victoire a provoep un très vif enthousiasme sur lo front. Telle est la nouvelle qui s'e^sfc répandt mercredi soir comme une traînée de po dro à Bruxelles, provoquant, on peut s'e douter, une joio débordante. Où nous m sommes Mercredi à midi lo ministère de la Gue re nous a communiqué la ■ noto suivanto Le mouvement ae retraite des AU inanfls qui a été annoncé Mer, s'e accentué. Il n'est arrivé aucun auti renseignement. Les Allemands paraissent se (léroder la bataille qui avait semblé un inslat imminente. X XX A 10 heures du soir, le ministère de guerre a communiqué une nouvcllo 110 ainsi conçue : Après avoir passé la nuit clans les pos lions atteintes après la retraite d'hier, h Allemands se sont reportés en Torce e avant vers un point de notre dlsposll qu'ils croyaient, dégarni. Notre état-majc .i.-»- Ilsi.St n»ai/V».iMn/i <Via S la-min » —— reconnaissance de cavalerie, il sut clonnt les ordres nécessaires et les ennemis troi vèrent à qui parler. Tm jmyiiiat a eu lieu, dont les suites o> été ravârables à nos armes, une dizait de mille hommes y ont participé. Cest la première action ae rase can pagne que nos troupes mènent : elles t'01 fait avec vrio et ont prouvé qu'elles poss dent tout ce qu'il faut pour lutter av> avantage partout. Jiri dehors de ce Tait d'armes, plus in por'.anl par sa portée qu'en lui-même, 1 situation ne s'est pas modifiée, au moli en apparence. Mais on peut être persuadé que, poi nos alliés, les choses se passent en suivan point par xplnl, le plan concerté à l'avanc Avions et Dirigeable: Opinion d'un aviateur militaire français, t'n heuieux hasard nous a permis d'i torviower, hier, quatre des aviateurs fra jais luisant partio de l'escadrillo qui atterri avec iuio si merveilleuse précisio il y a tieuv jours, au camp d'aviation. — iSOÙR sominos obliges de garder le 1 lenco sur lo rôle que lo grand élat-maj franco-belge nous a réservé, nous dit, 1 des aviateurs, sous-officier du génie; ma-ci co qui concerne nos avions, il nous 1 permis do vous déclarer, sans aucune fi fanterie, qu'ils sont supérieurs, au poi de viKfc militaire, à ceux que possèdent n adversaires. Ils sont beaucoup plus muni bles que les avions allemands, et pour sorvico de reconnaissance, ils peuvent, étu donnée leur facilité d'évolution, s'approcl avec énormément moins do danger di« t< rains à explorer que les Tautie. Ceux, sont plus rapides, grâe; à leurs puissai moteurs de 130 chevaux. Mais leur forn qui est aussi une dr.s cause» de cette nu: dit6 „cn ligne droite", leur interdit de rer aussi vite et d'exécuter les munœuvr rendant très' peu dangereux les îeuix salves entre 300 et 4O0 mètres, altitude laquello l'officier oteervateur peut dist guer les troupes et leurs mouvements d'u façon nette et prendre des clichés ti clairs. Au contraire, les aviateurs c Taube no ]>euvcut obtenir aux hauteurs ils sont obligés do so maintenir que i indications vagues et sans grande vais pratique. A 1,000 ou 1,200 mètres, ils peuvent apercevoir les troupes couchées, s'ils las apei-çoivent, il leur est difficile reconnaître' à quelle armée elles app; tiennent. ,,Lorsque les officiers français explore le ciel avec leurs puissantes jumelles 1 couvrent dans 1e lointain un aéroplane, donnent l'ordre à leurs hommes de se terr jusqu'à ce quo l'ennemi ait .passé son cl min, co qui ne tarde pas, étant donnai vélocité avec laquello il marche." Nous avons interrogé notro interlocutc sui; la raison qui, à son avis, nous av privé de la vue des ZeppeJins. — Los Zeppelins, nous répondit-il, , tout à craindre des aéroplanes, la» toi ïahea-boites à mitraille dont plusieurs s< armés (quatre d'entre eux exactement'), 1 donné do mauvais résultats. Ces tubes leurs servants sont placés sur une p& plateforme située au sommet, du ballon s la ligne équatorialc, mais, comme c'est ji I dûment à cet endroit quo le gaz filtre a\ le plus d'intensité, car c'est la que la pr sion atteint son maximum, on risque chaque décharge dn tube de provoquer 1', plosion du dirigeable ; c'est du reste V' . pbcation de la catastrophe dont a été \ 3 11; h- 1 le Zeppelin exécutant dey mancauv. 1 oontre des aéroplanes it .loliannistiial, p. 3 de Berlin, avec des cartouches à blanc. „Ù«, eonkiuue le sergent îraofais, uji A 2 pelin qui no possède pas ce moyen de <M-i'ense dangereux mais efficace, est presque à la merci d'un aviateur ou d'une escadrille d'aviateurs courageux. Il suffit à l'aviateur de placer constamment au cfc nith du dirigeable pour être protégé par 1- l'enveloppe même de celui-ci contre les coups do fusils des hommes do l'équipage placés dans la nacelle. s, ,,Devant les avions, conclut le sergent r- aviateur, les Zeppelins n'auront qn'uno ressource : se tenir très bas, près de leura Lé troupes qui les défendront. Mais lorsqu'ils planeront au-dessus des eûinps ennemis, ils :e devront- se résoudre à la fuite sitôt quo les 1- oiseaux français ou belges fondront sur n eux." SUR LES COTES HOLLANDAISES La légation des Pays-Bas à Bruxelles a fait savoir au gouvernement belge qu'à r_ raison de la situation internationale les bateaux-feux Terschellingbank et Iîaaks ont été retirés et que les phares ont été éteints, 3- à l'exception de ceux d'Ymniden, Scheve-M ningue, [foek van Ilolland et Westerhoofd. La navigation reste ouverte pour les navires de commerce en destination d'Ymui-elen et du Nieuwe Waterweg. à Tendant le jour, elle est également ou-lt verte dans la direction do Dordrecht, sur l'Escaut, et par vla rade de Texel vers Ilarlingue, mais soumise toutefois aux mesures de précaution nécessaires et suivant ia les indications des pilotes "néerlandais, te * s- CONGRATULATIONS RUSSO-BELGES is r M M. Schollaertj, président de la Chambre, ' a répondu par le télégramme suivant aux r congratulations de la Douma : T ,,La Chambre des représ(intant« de l>el-j- gicjiie a été très touchée des entho usiastes félicitations quo, par votre aimable intermédiaire, lui a adressées la Douma do M l'Kmnire russe. e „Elle ost }>articulièrement sensible au (7uste hommage rendu à notro vaillante «armée et à son auguste chef, notre Roi bien l~ aimé. ît „NV)us vous remercions vivement et for-3- nions avec vous, monsieur le président, des vœux ardents pour que la victoire couronne les efforts do ceux qui luttent pour la eléfense du droit et do la justice. Le président 'a de la Chambre des représentants, IS SÇHOLLAERT." r t, L'herossme et le sang-froid belge acclamés en Italie. ^ Nous avons eu l'occasion de voir un de nos confrères italiens, M. Olinelo Bitetti, envoyé ert France pour suivre les opérations do guerre et qui reçu l'ordre de venir immédiatement- en 'Belgique. Au milieu d'un cercle attentif do eon-n- frères belges et étrangers, il nous apporta n- l'écho de l'enthousiasme inouï avec lequel a les victoires belges ont été accueillies par n} l'Italie tout entière. — E11 Italie, tout le monde croyait aux affirmations allemandes : qu'est-ce que la 3l, petite armée lielgo pourrait jamais faire m contre le colosse allemand ? se disnit-on... Et voici epio sont arrivées les nouvelles df. la splendido résistance des Belges, qui, plus est, de leurs victoires ! Co fut un r" frémissement pour tout ce peuple émotif et n_ généreux qu'est l'Italien. Nos journaux pu-38 bliént des pages entières consacrées à la a~ gloire ele l'héroïsme belge; en rue on ao-le clame la Belgique. Je ne puis vous donner nt im0 do l'eiiithousiasme de notre peuple er tout entier pour votre vaillance !... Une r- chose m'a entonné en arrivant ici... ajoute ci M. Bitetti. its — Quoi donc 1 ie, — Comment, on se bat ici à quelques ki->i- lomètres de vous et. votre ville est calme, /i- les habitants vont à leurs affaires, les r«*-i;s taurànts et cafés sont ouverts, les boule-(je varels regorgent de gens qui ne tremblent pas!... J'ai vu des pays et des villes en n'_ état de guerre, je viens de faire la guerre ne des Balkans, et nulle part je n'ai constaté v an calme si merveilleux, un sang-froid si ^ parfait. C'est la première fois que je viens en .votre pays, que je visite votre splendide 011 Bruxelles, et je ne puis vous exprimer ie ^ sentiment el'admiration que j'éprouve à la 111 vue de tout le sjiectacle ele force, d'énergie no qu'elle offr® à l'étranger. et î; LAPREMIÈRESËMÂIHE lé- ^ ils . . , er Voilà huit jours que le territoire belge te- a été envahi, dit le „Soir". la Le plan allemand était de foncer à travers ki Belgique, par Liège et Namur, et ur d'arriver en trois jours au plus à la fron-\\i) fciore française, en s'étant assuré la possession de nos deux positions fortifiées. Dès )n$ lofs, l'armée française devait changer couses plètement son front de bataille, itfifconter »nti vers le nord, accepter la bataille dans eUvs ►nt conditions défectueuses. J'm un mois, soit et le 31 août, les Allemands devaient être » ite Paris, lis dictaient la paix à la l,Aranc«. ur faisaient exjcuper le Noixi de celle-ci par îs- eles troupes de troisième ligne et, rentrant ec en masse en Allemagne, venaient, victo- • is- rieux et invincibles, culbuter les Russes à entrés chez eux et les refouler dans leurs îx- steppes. ïx- La réalité de ce plan est bien certaine, ic- Cela résulte eles déclarations des officiers •es allemands prisonniers. Cela résulte de cer-;ès tains documents saisis sur eux. Cela résulte surtout des opérations allemandes ea Belgique où ils ont lancé leurs forces de BRUXELLES, JEUDI 13 AOUT 1914 wp——wMH—app—awmm—wiib ibiiii ■—g——n—b———pepea—b—m—ej B OIP^O 21- Aie»#.E. - 226

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Cet article est une édition du titre Le petit bleu du matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1894 au 1919.

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