Le peuple: organe quotidien de la démocratie socialiste

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01 août 1914
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s.n. 1914, 01 Août. Le peuple: organe quotidien de la démocratie socialiste. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/wp9t14vm52/
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irentieme aime —ummwum tiwiiiaauwjwg^ijiuipwa^'ii vwwBKwmmarggwa ADWINI3TRATION î 1S3-35, rue des Saisies BRUXELLES ABONNEMENTS : i Un an. 12 franc». BELGIQUE j Six mois) G francs. ( Trois mois, 3 francs. ETRANGER I Lm prix ,le Bei*i<ÎU8 ( le port en sus Kditioii ^ Le Peuple Téléphone 112 ORGANE QUOTIDIEN OE II DÉMOCRATIE SOCIALISTE Téléphone 4052 RÉDACTION : Rue «les Saisies, 33-35 BRUXELLES ANNONCES : f'elites annonces .' 1 fr. pour trois petites lignes maximum (40 cent, la petite ligne suppléfliepfciire); Ottres el demandes fi'em-p'.ois; Quarliiirs ?. louer : 75 cent, pour trois petites lignes maximum (40 cent- par petite ligne supplémentaire). Annonces ordinaires : 40 rent.la petite ligne: Réclames (après les spectacles) 1 fr. 25 la ligne ■ Faits divers • 3 fr. ia ligne. On traite à forfait Edition ^ Pas de Panique ! Ou gare aux Requins ! E11 1898, quand on apprit, en Es gne, le désastre des vaisseaux espagn coulés par les Américains, à Cuba, c taines personnes voulurent échanj dei billets de banque contre de la mi naie. Elles furent copieusement huée travers Madrid. En ce moment, où France va peut-être s'engager dans plus grave des conflits, son ministre < finances décide d'émettre, non seulem de nouveaux billets de 20 francs, m aussi des billets de 5 francs. Pendant ce temps, eh Belgique, en Vers endroits, à Charleroi, puis à B selles, on voit certains négociants re ser les billets de banque et provoquei plus sotte des paniques; aux guich aes gares et des bureaux de poste i personnes vont acheter des tickets et < timbres pour 10 ou 50 centimes, a des billets de 20 francs, et s'étonn qu'après quelques heures de cette r nœuvre, il n'y ait plus de numéraire c ponible, sur-le-champ. Devant la B qua - Nationale des milliers de persi nés attendent leur tour pour obtenir l'argent. C'est fou ! 11 n'est pas très reluisant le spec cle offert par tous ces petits bourge patriotardg, car c'est surtout de cc classe moyenne, ignorante et égoïf qu-j p;u't ce mouvement! Est-ce en p .Voouant ces émotions qu'ils espèr Voir partir à la frontière nos petits pi pious, l'âme sereine et le cœur fern Que serait-ce si les noirs nuages am celés à l'horizon venaient réellemen crever sur nos têtes? Qu'on se ressaisisse donc, morbl La "aiujue Nationale nous infoi qu'elle rembourse libéralement ses lets; elle va faire frapper pour 20 i lions de francs de pièces en or; ell des réserves métalliques pour des cen nés de millions, et il faut louer les et merÇants de Charleroi qui, après a^ eu un geste d'affolement, viennent le r-iparer sans tarder. Par l'intermédiaire rie son préside leur association a en une entrevue a M. Poirier, agent de.la Banque Na nale, qui a déclaré que les commerça pouvaient être complètement rassuré obfieml raient en tout temps aux guicl d ! la Ban que Nationale et sans «t aucune perte, le remboursement de t les billets émis par 1a dite Banque Na nnlu. tampIètomoiU rassurés, CES GC MEHyANTS, d'accord avec la Ban; Nationale, ONT DcGsBE QU'ILS i CEP7ERAISMT SANS D1FFICUL à leur VALEUR INTEGRALE TÛ LES SILLETS DE BANQUE BELC que leurs clients leur donneraient psJsmsnt, Mais de grâce que les autres banqi qu) las administrations publiques, j ter, télégraphes, téléphones, chemins fer, tramways, etc., prennent aussi mesures pour avoir toujours du nui raire disponible et enrayer ainsi s peu la panique des timprés. Et, d'aï part, que nos bourgmestres veillent a un peu plus de diligence et protègen public contre les requins qui sèment faux bruits et tentent — les malins de racheter à 17 francs, 17 fr. 50, les loij d.» 20 francs! Qu'on les prenne s pitié par le collet ! Gardons-nous aussi de nous laif énerver par certaines nouvelles, lanc à toi; et à travers par certaine pre ?ui essaye visiblement de faire ses aires, au sein de l'angoisse génér; Ici, nous no;us efforçons, depuis le but, de déchiffrer la vérité parmi le tr. i des dépêches qui arrivent. Nous mandons à la classe ouvrière de ne se laisser troubler et de nous faire c fiance ; tout est prévu pour la renseig complètement et sûrement ; mais rest maîtres de nous-mêmes d'abord, si n "voulons pouvoir agir sur les événemei Le gouvernement français vient de cider des poursuites contre un jour liste oricinair.; de notre pays, Maui de Waleffes, qui se livrait, dans « Pa Midi», à la peu ragoûtante besogne lanceur de fausses nouvelles. Puisse leçon servir ! *** Sur cet affolement provoqué par le fus des billets de banque vient se gre l'anxiété des ménagères, qui craign de se voir privées bientôt des moyens sr1 distance. Des spéculateurs, qui s sans doute en même temps d'excellc patriotes, profitent de l'occasion et remplissent les poches : les farines hausre de 6 à 7 francs, les haricots plus de 3 francs, le sucre idem. Où s rêtera-t-on, et le gouvernement va-donc laisser faire, impassible, et d ner créait aux sottises de ces corsa racontant que nous risquons de mo-flo' faim? Nous crions tien haut à la classe prière de ne pas se laisser exploite] de se serrer autour de ses organisai coopératives ou syndicales, ses pro tric?s naturelles. Les maux de la gi te, ce n'est pa« nous qui les oacher< mais oe n'est pas nous non plus qui 1 fe?-:>r3 colnorter de? erreurs, ou naï jbu caloulées, capables d'ajouter en< - à l'angoisse générale. Raisonnons e s calculons ! En ce qui concerne la viande, la guei r re éclatât-elle, il n'y en aurait pas u - kilo de moins en notre pays. Le gouvei à nemont vient d'interdire les exporta a ions, et en temps ordinaire, avec la pc 6 litique douanière actuelle, noms devon 8 nous contenter des ressources de notr t cheptel. Itien de changé donc, sous c 6 rapport. Une hausse serait injustifiabh si ce n'est en raison du manque de noui - riture. Seulement, nos pr.és sont en plei - rend _ment ; les fourrages sont rentrés - les seconds jets s'annoncent très beau} a Evidemment, un long arrêt dans le 8 ir -;rtations pourrait nous priver d'o: 9 ge, d'avoine, de maïs, dont voici, à côi « "ries quantités produites par nous, le c quantités importées : Importation Production i- Maïs 5,000,000 sacs — sac - Avoine 1,350,000 sacs 5,000,000 sa< . Orge 3,250,000 sacs 920,000 sai c Mais n'oublions pas que nous somrpi en pleine récolte. C'est, du reste, la ri flexion qu'il convient de faire à propt s des autres céréales. e Evidemment, ce ne sont pas les 21 '■> mille sacs de farine qui sont — paraît-— à Anvers, ajoutés aux 450,000 en d ^ pôt dans les silos des moulins, qui pou raient nous conduire loin. Une fois ei • core, il faut comparer notre productic à nos importations. à Importation Production t Froment 15,000,000 sacs 4,200,000 sa e Seigle 1,500,000 sacs 5,000,000 sai 1- Epeautre — 391,000 sa' Les épeautres et les seigles sont re: ,a très; les froments vont l'être. Cela con '* titue les deux cinquièmes de nos besoii r" annuels. 'l Quant aux pommes de terre, nous f 10 avons exporté 1,250,000 sacs en 191 .Vous n'en manquerons pas. Si nous restons eu dehors du confli notre situation ne sera donc pas, to , dj suite, désespérée, à la conditio ^ bien ente, du, que nous nous trouvio: ^ devant un gouvernement voulant ag pour le salut public et empêcher l'acc a parement et la spéculation. Si le nu ,s heur voulait que la gurre débordât s' notre pays, avec son cortège de réquis tions et de rapines, la question chang 3- rait, mais ce ne sont pas quelques pr le visions — et lesquelles — qui seraie un bien grand remède. E En tous cas, pour l'instant, ne no' g abandonnons pas à des attitudes à la fc peu dignes, peu raisonnables et sucep^ ® blés de faire le jeu des requins et d n spéculateurs, d'accroître les malheu des familles pauvres. Malgré les Peuples! itre ivec t le Hormis une' bande de forcenés qui ]es Vaberration de leur mentalité réa j naire et leur servile accoutumance dresser en chiens de garde, devant " litique impérialiste dont la catas ' imminente serait la criminelle iss toutes parts, tant des rangs de la boi sser sie laborieuse que des masses du p -■ées riat éclairé, une formidable imprè asse monte contre la guerre, et l'on pev af_ sans itre s-uspect d'exagération qut aje les peuples qui sont à la veille d'êt î / traînés malgré eux, dans la conflag . générale en suspens, l'énorme majoi ^a" presque unanimité des citoyens ei "e" et maudissent la ruée en armes qu pas menace. ;on- Et pourtant, ceux-là sont impuiss ^ner conjurer le désastre qui s'apprête... ;ons Pourquoi? ous Parce qu'en dehors de l'Internat nf.g ouvrière ils sont, à cette heure, inca dé de se concerter, parce qu'ils ne se so préparés en temps utile â faire fac ■1}a" guerre! n.oe Les forces de démocratie et de ci ns" tion doivent être organisées et discij s de pour faire résistance aux forces d s la lences et d'agressiom et les tenir en Mais des siècles d'asservissement préjugés belliqueux pèsent en ce m sur les multitudes dont la pensée cœur sont étreints par l'angoisse i t re_ taclysme et l'horreur des boucheries « ~ qu'elles trouvent en elles, la clairvi ^ et l'énergie de faire partout, le ge l6°t délivrance et de libération, tant ell s de fent encore, hélas, ployées sous le sont des vieilles dominations et tant ellt 3nts sistent d considérer la guerre comv t se inéluctable fatalité. ont Cependant, des secousses comme . c]e qui font, en ce moment, trembler l'E ">ar_ finiront bien un jour par réveiller le 1 n ciences qui dorment... , Et voici que les tragiques évént . ~ attestent, puisque la guerre peut ir®s en mépris des plus ardentes asph urir de l'énorme majorité de la presque mité de nos contemporains, que le ou- social que nous subissons, aggravé r e£ survivance de l'absolutisme> en A ions Qne' en Autriche-Hongrie et en 1 , écrase dans leur volonté comme dar ~ existence même, cette énorme me uer" cette presque unanimité des homrr ons, notre temps... lais- Peut-on concevoir une démons ves, plus péremptoire en faveur de la lé core té de la révolutionf Jaurès assassiné! , ■ La nouvelle nous abat comme un coup de massue et malgré toutes les assurances d'Havas, nous n'arrivons pas à la croire. Nous voulons 1 espérer encore malgré tout, car la chose serait vraiment trop horrible. Voici la dépêche de Havas : 1 Ce soir, à 9 h. 45, un individu a tiré, au Café du - Croissant, plusieurs coups de revolver sur le député 3 socialiste Jean Jaurès. Il a été grièvement blessé. Quelques-unes des balles l ont porté à la tête. On a étendu aussitôt Jaurès sur une ■-I des tables du café et plusieurs personnes se sont efforcées ; de le ranimer. Paris, 31, 10 h. 30. s La mort de Jaurès est confirmée. L'assassin, un jeune homme de 21 " ans, est arrêté. Il refuse de se faire connaître. s Paris, 31 juillet, 11 heures du soir. Notre correspondant à Paris, dont l'émotion étrangle la voix, nous téléphone pour nous donner quelques détails sur le terrible attentat. Celui-ci s'est produit à 9 h. 20. Jaurès, en sortant de 1' « Humanité », était allé s s'attabler avec Renaudel, Landrieux et Bsitie au Café du Croissant, qui est tout E proche de la rédaction, au coin de la rue Montmartre et de la rue du Croissant. Un individu soudain, est entré au café et, braquant son revolver, à deux S reprises, il tira sur Jaurès, sans que ses, amis aient eu le temps d'esquisser un 8 ° Notre^grand ami a reçu les deux balles- dans la tête. Il est mort sur le coup et son corps a été transporté à 1* « Humanité », où tout le monde P^re Sitôt que la nouvelle fut connue, une foule énorme envahit les abords de 1 « Humanité ». On est obligé d'organiser un service d'ordre et les agents ont grand'-0 peine à maintenir la multitude. ' _ ;1 y L'irritation augmente d'instant en Instant. Des cris s'élèvent : «Vive la Réve- é- lution sociale ! » T. ■—- ie Destin se complaît à ajouter les catastrophes aux_ calamités. Un criminel — nous voudrions croire que c'est un dément — est s> de la joule et a éteint cette lumière de la pensée française, étouffé cette v où vibraient toutes les aspirations de l'humanité, abattu ce géant qui j. tait si haut l'idéal du prolétariat. os L'horreur du forfait nous étreint au point que nous ne sentons pa douleur qui fait saigner notre cœur; ce drame affreux est l'épisode } mier de la tragédie qui w, commencer et dont l annonce fait passer sur as peuples un frisson d'épouvante, d indignation et de colère. ^ ^ Le meurtre odieux ravit Jaurès au socialisme, à l'idée de paix, à l'he m suprême où l'homme, le tribun, l'éminent parlementaire était le pliis j 3. cieux à leur cause. Seul, ou presque seril espérait contre toute espérai Il avait foi malgré tout dans les de,s--,v -krrifiqite? d? cotte France dé/ ^ erotique et républicaine .dont il était, Uorgypiï et, a l'heure du danger n champion. as 11 y a deux jours à peine, devant les foules frémissantes de Bruxel ;ir la magie de son verbe faisait pénétrer la confiance dans les âmes troubl a" On devinait, on sentait les forces qui, de tous leurs poids, pesaient su ' " garde des épées maintenues au fourreau. Et voici que par une horrible coïncidence il disparaît au moment e- toute clarté d'apaisement s'efface. C'est une malédiction. o- Que la douleur l'emporte cependant sur l'exaspération. Qu'elle v donne, qu'elle apporte surtout à nos camarades du prolétariat français courage stoïque de ceux qui ramassent l'arme tombée des bras de leur fi mourant. Une idée illumina la vie de Jaurès : celle de la paix, de la fraternité es mairie. Le meurtrier ne l'a pas tuée. Elle vit. Le prolétariat trouvera rs lui-même la force de la faire triompher, en dépit des criminels déchaînés l'Europe et des assassins de carrefour. 13 Classes rappelées Le Chef du Cabinet a la Conviction que notre Neutralité sera respecta , de 7 eoi- \lion Bruxelles, 31 juillet, 10 h. du se dire Nous sortons du cabinet de M. de Broquevilie, président du conseil des r chez très et ministre de la guerre. Il a voulu communiquer, en personne, à la p en- la grosse nouvelle de la mobilisation générale de notre armée, sur pied de gi ition Pour dimanche soir, il est probable que 200,000 hommes auront rejoint leurs <s, la tions. :rent' Gette mesure est une mesure de prudence; à l'heure où nous écrivons, rii nous tout à fait décisif n'a encore été fait, par les grandes puissances. Tout espo paix n'est pas perdu. En tous cas, le chef du cabinet a tenu à nous affirmer >,ts à avait la conviction intime que ni du côté français ni du côté allemand, notre tralité ne serait violée. Le9 mouvements connus des troupes allemandes, d'après nos dépêches, nale fîrment du reste que les régiments descendent vers l'Alsace-Lorraine. Notre ibles vernement affirme donc simplement sa volonté de faire son devoir! selon les ■pas tés. Nous insistons sur ce point afin d'éviter tout affolement parmi la popuh à la Nous aurions donc des chances d'échapper à la conflagration, tout comme en Il ne faut pas non plus que l'on se figure que nos services publics vont i Usa- de fonctionner. Evidemment, la mobilisation et certains mouvements de tn nées nécessiteront l'utilisation de trains et de divers moyens de transport; mais vio- les services continueront normalement, chemins de fer, postes, télégraphes, :hec. phones, etc. t de De même, et les déclarations du ministre confirment à ce propos notre a nent de fond, il ne faut pas ss faire de fausses idées quant au ravitaillement < t le population. Il n'y aura pas de famine. Dans les régions soumises dès dema ; ca- comme aux alentours des forts — à l'état de siège, on a pris des mesures sans assurer l'alimentation, non seulement des troupes, mais aussi des habitant ance outre, il convient de se rappeler qu'en 1370, la Belgique, au lieu d'être affs e de devint Une sorte d'entrepôt. res- Aucun des navires dirigés vers Anvers n'a changé de route. II n'est pas ioids qu'il y eut moins de bateaux à quai qu'en temps normal, à pareille époque. per- gouvernement a acheté les grains disponibles à Anvers, c'est autant pour emp une la spéculation que pour Iss réserver à l'armée. Si tous les rtgimonts quittent Bruxelles ou certaines grandes villes — c elles n'est pas du tout certain — la garde civique sera appelée à son rôle de polici •ope, Si de grands services publics se voient privés de leur personnel — usines i :ons- électricité, distribution d'eau — le gouvernement interviendra. Si des abus de étants rapaces se produisent, il agira aussi, dans la mesure de ses pouvoi '.ents en période d'état de siège, ils sont vastes. later Les Chambres seront réunies dans quelques Jours pour prendre connais! Hons des mesures prises et envisager celles qui resteraient à prendre. lani- Le gouvernement a envisagé le cas où les treize classes seraient jugées In 5time santés; au lieu d'appeler les 14» et 15°, il croit qu'il vaudrait sans doute r le la alors d'appeler la classe de 1915, qui doit entrer en septembre et qui donnera ema- de 35,009 hommes dont l'éducation commencerait à Anvers. .ssie, Voilà l'essentiel des rer-^'enements que nous avons obtenus du chef du leur net. Nous avons pu l'entretenir pendant quelques instants, en particulier, irité, nous a répété avec force sa conviction intime que notre territoire ne seraii de violé. Nous tenons à le redire, en terminant, à nos lecteurs, et à leur rappeli conseils de calme et de cang-froid que nous ne casserons de leur donner. ition L'heure est grave pour le pays, pour le prolétariat. Si le crime le plus f timi- dable qu'il fût possible ds rêver soulève la malédiction du monde civilisé, sa rester dignes, à la fois du nom d'homme et du nom de socialiste. Jh. t LA SITUATION Les Pourparlers continuent, mais... les Préparatifs militaires se précisent La Mobilisation étendue en Russie La Proclamation de l'état de Danger de Guerre en Allemagne n LES FAITS DE GUERRE llôS Nous nous refusons à reproduire ti line les bruits qui courent au sujet des opé tions de guerre. De grandes batailles s :ées annoncées partout, et sitôt dément Rien de précis, rien d'intelligible mê ne se dégage de ce fatras bon tout,au p 30. à nourrir les éditions spéciales des je e 25 naux à sensation. Les seuls faits con més, en dehors du bombardement de 1 grade, sont quelques escarmouches sui r. Danube, la Save et sans doute la Drina h'one Une information sérieuse tend pourt à faire croire que le dessein de l'Autri allé dâ porter la guerre vers les territoires c tout testés se précise. Elle aurait bloqué déj; Lt. port monténégrin d'Antivari. deux On mande, en effet, d'Athènes que r un yacht royal monténégrin est arrivé in< nément jeudi à Corfou. Le command coup déclare qu'il se rendait à Antivari lorsc arrivé à une petite distance de ce pori < Hu- aperçut des vaisseaux autrichiens qui c înd'- mençaient à bloquer étroitement les ci monténégrines. Le yacht changea im *éve- di-tement de direction pour gagner à te vapeur les eaux grecques, poursuivi s succès par les destroyers autrichiens. L'AUTRICHE ET LA RUSSIE AURAIE sorti REPRIS LEURS POURPARLERS, M voix SANS GRAND SUCCES. „0„_ Les négociations directes entre le f * vernement du tsar et celui de l'emper roi paraissent reprises. Elles se pour >as la vraient à la fois à Vienne et à Saint tersbourg. Mais avancent-elles? Vre~ Le bruit court que l'on cherchera ir les trouver une formule de soumission ac table par la Serbie moyennant la subs i tion de commissaires russes aux comi leure saires autrichiens dans les commise: pré- d'enquête dont parlait l'ultimatum ance François-Joseph. Mais il paraît bien probable que cette solution soit série ■emo- merti |pse en ccnsidét j.iL'a pa.? VISi ir, le On dit aussi que le gouvernement ai chien aurait renouvelé à Saint-Pét bourg ses déclarations de désintéressen elles, territorial ; par contre, un article trop liées. c's l'officieuse « Neue Freie Press » ment cette rumeur optimiste : - « On a dit à Paris, y lisons-nous, , l'Allemagne doit s'entremettre à Vie lt ou pour donner à la Russie certaines a rances notamment qu'après que l'Autr aura vaincu la Serbie, il ne soit pas nous à l'indépendance de ce pays. Or, I :is, le lemagns ne désire influencer d'aucune frère nlèr8 l'Autriche sur ses relations ultéi res avec la Serbie, et comme l'Autr elle-même ne veut pas prendre aciu é hu- ment d'engagement pour l'avenir, les < hypothèses allemande, austro-hongrois russe sont encore très éloignées... » .S sur LES NEG00|AT,0NS RUSSO-ALLEMANI !||!SgS Paris, 31 juilli "■■■» Le « Temps » donne les détails suiv sur la seconde démarche faite hier m ^ par l'ambassadeur d'Allemagne à Se Pétersbourg auprès de M. Sasonoff. M. de Pourtalès a d'abord demand l'assurance que l'Autriche ne visait de conquête territoriale suffirait à la 1 sie et la déterminerait à arrêter sa n lisation. M. Sasonoff a répondu négativemen disant que la Russie ne peut adm< e « l'exécution de la Serbie annoncée l'Autriche. » M. Pourtalès, avec d'assez vagues ,jri conlocutions, a alors demandé à M. S .'. noff à quelles conditions la Russie dt nmis- biliserait. M. Sasonoff a répliqué que t res , question de ce genre devait être d'al jerre. p0Sge ^ vienne, attendu que ce sont le; P°s tes de guerre et les déclarations du vernement austro-hongrois qui seuls en de déterminé la Russie à mobiliser. lr La conversation n'a pas été poussée '' loin. neu" De toute manière, qu'il l'ait ou non claré au cours d'une entrevue, il est con' dent que l'Allemagne s'apprête à prei gou- d'importantes mesures militaires si la : V3'" sie ne désarme pas. ation. or, la Russie mobilise... 1870. lesser L'ALLEMAGNE PROCLAME L'ETAT oupes DANGER DE GUERRE. — ELLE M( tous LISERAIT DANS QUELQUES HEU télé- Cependant le plan d'intervention, irticle plutôt d'agression allemande que ie la pressentait dès le premier jour, se d In loppe dans son implacable logique. pour Le Sros ^it de la journée est la. pw Si gn mation par l'empereur de l'état de da: amée, guerre dans toute l'étendue de 1 pire (sauf en Bavière, où des mesures i vrai tiquement équivalentes ont été prise; Si le vertu d'une législation différente.) êcher L'état de danger de guerre a pour de placer plus complètement le service e qui Postes, des télégraphes, celui du chemi fer à la disposition de l'autorité milit: i gaz, I' suppose en Prusse l'état de siège. ( négo- assez dire qu'il suspend la plupart des rs ranties constitutionnelles. Il implique ' tamment la censure des nouvelles, r Bance ne saurons donc plus rien de précis, à tir de cette heure, sur les mesures i |guffi. tai.res et les mouvements de troupes (ileux l'agression doit venir, elle viendra la i plus Déjà un avis raçu par l'administra des chemins do fer annonce que le ser cabir des expross internationaux e3t suspei et il Cologne' garderait ceux qui se présen t pas po~r y passer le Rhin. Seuls les banll er les passent. Les réquisitions, les rappel permissionnaires, les expéditions cf'av ormif garde vers l'extrême frontière d'Alsaci chons multiplient d'après toutes les indicat W. que l'on peut recueillir. Comme il fa U le craindre, c'est bien vers la France, et non vers la Russie que se dessine le plan d'attaque. ITo," ' ont Le « Temps » donne, à ce sujet, ces dé-ies. tails précis dont il garantit l'exactitudo ime absolue : ''us Le « Temps » donne ensuite sur les pré-'fl1' paratifs militaires allemands des rensei-' i gnements dont il garantit la précision ab-solue." Dès le 25, au matin, aloas que le délai fixé par l'ultimatum a'utrichien n'était a*'1 pas encore échu, les garnisons de Stra's» c bourg et de Sarrebruck ont été consignées. L°?" Le 25, au soir, les ouvrages d'art à proxi» a mité de la frontière ont été occupés pa* . les effectifs.de guenre_ Toutes lés mesures 1 d'armement des places ont été appliquées °P1; et se sont poursuivies depuis 'ors. Le 26, au matin, l'ordre a,été donné aux compa-[u®j gnies de chemins de fer de répartir leur ' matériel en vue de la mobilisation. Le 26, ?,m" au soir, les permissionnaires sont l'appe-®s lés et les troupes en manœuvres rega-rn, gnent leurs garnisons. Le 27 juillet, coin-e mencent les opérations locales de mobili-ans sation et de réquisition. Les grands éta« blissements d'approvisionnements, no-;nT namment les moulins, sont occupés militai-*..e rement. Les premiers éléments des trou-pes de couverture sont mis en place, les routes de la frontière sont barrées. La liot-fou- te est mise en état d'armement. Les 28, 29 BUT- et 30 juillet, les effectifs des troupes de cou-sui- verture sont complétés par les appels indi--Pé- viduels des réservistes, on réquisitionne les chevaux, les automobiles. Les appels it à individuels de réservistes maintenant réa-cep- lisés représentent au minimum 125,000 titu- hommes. ;nls" Le « Temps » considère comme prob^blo ions qUe ja mobilisation allemande sera décré» téa ce soir vendredi. use- LA FRANCE N'A PRIS JUSQU'ICI QUE :ms. OCTS MESURES DE PRECAUTÏOM ;ltri" Aucun corps d'armée français n'a ét£ ;ers" mobilisé jusqu'à présent. On s'est eon- ae" tenté de tenir sur le qpii-vive les troupes P1,^" de couverture et de faire avancer leurs 1 avant-postes. Aucun cependant ne se troi> ve à moins de dix kilomètres de la froiv que tières. mne Mais toutes les dispositions ont été prl- ssu- ses pour pouvoir mobiliser sans aucua iche délai. tou- l'Al- LA HOLLANDE A MOBJLISE ma- Vendredi, à 1 h. 30, la reine a signé le .l2"' décret de mobilisation générale. iche „ / elle- LA CRISE FINANCIERE trois Les hostilités n'ont pas commencé. El-ie et |es ne sont, pas encore certaines, heureusement. Et cependant, nous pouvons juger déjà de l'extraordinaire désarroi éco-DES nomique que la guerre produirait. Si les armées mobilisent, la paralysie! Jt. Industrielle sera bientôt formidable. Déj> ants ia crise financière est profonde. atin Presque toutes les bourses d'Europa lint- sont fermées. La Banque d'Allemagne, qui venait de porter le taux de son es-é si compte de 4 à 5 p. c., l'a, vendredi, élevé pas jusqu'à 6. La Banque d'Angleterre, qui Rus- escomptait à 3 au début de la semaine, lobi- demande 8 aujourd'hui. En ■ Hollande, il a fallu, pour éviter une véritable panique, t en constituer en hâte un syndicat de ban-îttro quiers auxquels la Banque de Hollande par ouvre un crédit de 200 millions. En Angleterre, on signale de nombreuses fail-cir. lites. Il n'est pas jusqu'à New-York où ,aso- l'on n'ait envisagé sérieusement la ferme-imo- ture de la Bourse. oute En France, les banques sont assaillies bord par ceux qui, pris de panique, veulent en 5 ac- hâte retirer leurs fonds. La Caisse d'Epar-gou- Sne ne restitue plus à un même déposant ont que 50 francs par semaine. L'or, si abondant il y a quelques jours, s'est promp-plus tement .caché. II a fallu créer des billets do banque d<j 20 et de 5 fran»s. La Russie et l'Autriche mobilisent L'Allemagne va mobiliser ncâ i ™ (Dépêches reçues vendredi soir, à 8 h.) lève- , Londres, 31 juillet, nffpr ^ la Chambre des Communes, M. As- 'em en demandant de s'ajourner, dit " qu'il a reçu d'Allemagne et non de Saint- - en Pétersbourg, la nouvelle que la Russie 3 ordonnait une mobilisation générale de . l'armée de terre et de la flotte. En con- . séquence de cette mesure, l'Allemagne 1 avait déclaré l'état de guerre, ce qui si- . gnifie que la mobilisation va suivre si la ' Russie continue la sienne. " Dans ces circonstances, M. Asquitlî ter- ' mine en disant qu'il préfère ne pas avoir . " à répondre à d'autres questions avant lundi prochain. p cir- nili- Saint-Pétersbourg, 31 juillet. . Si L'ordre d'appel des réservistes de Saint- mit. Pétersbourg a été placardé ce matin. ition Paris, 31 juillet. vice Les ministres se sont réunis en conseil ndu. extraordinaire à l'Elysée, à 4 heures, sous itent la présidence de M. Poincaré. sues Ils se sont occupés des affaires exté- s de rieures. Il ressort que les négociations en- ■ant- gagées continuent à Berlin. 3, se Toutes les mesures nécessaires pour as- ions surer la protection des frontières ont été \ liait prises. I Trfinti&mfi — TVT° 9.13 T » PnmnN spfr.ifiiF Samedi 1er Août 1914.

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Cet article est une édition du titre Le peuple: organe quotidien de la démocratie socialiste appartenant à la catégorie Socialistische pers, parue à Bruxelles du 1885 au 1980.

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