Le peuple: organe quotidien de la démocratie socialiste

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s.n. 1914, 09 Août. Le peuple: organe quotidien de la démocratie socialiste. Accès à 01 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/vq2s46j38s/
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Trentième année — N° 220. Le numéro : 5 centimes Dimanche 9 Aou 1914. BgumaïauiBMW11— ««M» mi i hm ii'iii 11 '»»II '1 «jiMgj ADMINISTRATION : 33-35, rue s§©s Sgefoi®» BRUXELLES ABONNEMENTS : ' Un an, 12 francs. BELGIQUE l Six mois, 6 francs. ( Trois mois, 3 francs. ETRANGER j I* P™ Bdpq» ( le port en sus Edition Le Peuple Téléphone 113 ORGANE QUOTIDIEN DE LA DEMOCRATIE SOCIALISTE RÉDACTION : Téléphone 4052 RÉDACTION : Rue des Saisies, 33-35 BRUXELLES ANNONCES : 3 Petites annonces : 1 fr. pour troit petites » lignes maximum (40 cent, la petite" ligna \ supplémentaire); Offres et demandes d'emplois; Quartiers k louer : 75 cent, pour trois petites lignes maximum (40 cent, par petite ligne supplémentaire). Annonces ordinaires : 40 cent, la petite lignej Réclames (après les spectacles) 1 fr. 20 la ligne' Faits divers • 3 fr. ia ligne. On traite à forfait Edition L'Offensive allemande arrêtée par les Belges I Grande victoire française en Alsace -- Mulhouse reprise L'Offensive allemande est complètement arrêtée L'offensive allemande, brisée par l'héroïque résistance de la garnison de Liège, paraît décidément entièrement arrêtée depuis trois jours. Autour de Liège, aucun combat nouveau n'a eu lieu. L'ennemi répare ses forces et reste immobile en dehors de la portée des forts. La marche des forces ennemies, amorcée ces jours derniers vers la haute Our-the, a été, elle aussi, complètement suspendue.L'attitude expectante des Allemands dénote d'ailleurs une préparation incomplète et une centralisation encore inachevée. Cette situation est de nature à eîon-* ner tonte assurance dti châtiment que la suite des opérations réservera à nos envahisseurs.Les armées françaises occupent depuis hier une grande partie de notre territoire qui est ainsi, d'ores et déjà, soustrait à l'invasion. L'ipasioi iii priparâ ÉS IOP IÉ Les Allemands avaient établi un Bépêl d'armes à Liège I , ON A DECOUVERT 100,000 FUSILS i L'organisation de l'espionnage en Belgique et surtout à Liège montre que l'invasion de la Belgique avait été non seulement préméditée mais préparée de longue main. On a trouvé à Liège tout un arsenal de munitions. lîu ■ Sainte-Marguerite et impasse .Tonc-keu, on a découvert au dernier moment 100,000 fU'i's, des mitrailleuse;, des munitions, des harnachements e tout ce qu'il fallait pour équiper une armée. Comme il était tro;> tard pour les empor-*■ ter on les a incendiés. LES ESPIONS ALLEMANDS GUIDAIENT LES COLONNES DANS LEURS MARCHES DE NUIT Leurs espions ont également notablement favori é leur attaque. Dans leurs marches de nuit, ils n'avaient pas à se servir de caries. Des bourgeois allemands habitant la région les guidaient par ies sentiers et les ravins, si bien qu'ils pouvaient avancer sans hésitation. Ces particularités ajoutent encore au mérite de nos soldats qui, malgré tous ces avantages, ont arrêté si nettement la formidable armée. La Traque aux Uhlans Une brigade mobile belge fait la traque aux ulhans parcourant le Limbourg et la province de Liège en reconnaissance. Elle fait beaucoup de prisonniers. Un gros de cavalerie allemande a, été surpris par des troupes d'infanterie belge qui l'ont canardé et lui ont abattu un grand nombre d'hommes. Des troupes belges de cavalerie ont achevé la déroute en chargeant les débris des régiments décimés.**» On télégraphie de Maestricht, 6 août, à notre confrère socialiste » Het Volk » d'Amsterdam : « Aujourd'hui, sont arrivés ici 30 APe-f mands. Ils disent être les seuls survivants de 4,000 ulhans. » Emouvant Incident pendant le Combat Un soldat belge du 9" de ligne, blessé A la jambe, raconte qu'il a roulé dans une tranchée. Un Allemand se rua sur lui et voulut le frapper à la tête avec la crosse de son fusil. Instincitivement, notre soldat se protégea la figure avec la main, qui fut seule atteinte. L'Allemand avait tiré son revolver et s'apprêtait à faire feu, quand il s'aperçut que le Belge était blessé ; il remit son revolver dans sa gaine, prit sa gourde, et lui donna à boire. L'Armée belge remplit brillamment son rôle, qui est de retarder la marche des Allemands Dt-puis le 6 août, le ministre français de la guerre fait des communications à la presse. Voici ce que dit le second communiqué : « Les forts de Liège continuent à tenir. Il était certain -que les ouvrages de Liège ne pourraient pas arrêter l'armée allemande. La seule question était de savoir . s'ils la retarderaient. Ce retard de plus . de 36 heures est aujourd'hui acquis. D'autre part, la lutte très chaude que l'armée allemande a eu à soutenir hier et doit soutenir encore l'obligera à s'arrêter pour se ravitailler. L'armée allemande, si 3 elle réussissait à s'emparer de L'jje, trou-3 verait sur son passage le camp retranché de Namur, où les Belges se préparent à . soutenir une défense aussi énergique que . celle qu'ils soutiennent depuis hier ma-. tin. L'armée belge remplit donc entièrement et- brillamment le rôle propre qui lui appartient et qui est de retarder la marche en avant de l'armée allemande. Les offi-3 ciers allemands faits prisonniers par les Belges ont avoué que la résistance de Lié- - ge n'avait pas été prévue. Us n'ont pas i caché leur surprise. L'un d'eux a dit : - w Nous étions tous convaincus que Liège ne se défendrait pas ». Il est donc certain que le plan de l'état-a major allemand est gêné dans son exécu-" tion par la résistance opiniâtre de l'armée ' belge. L'état des esprits, en Belgique, est excellent. La population tout entière est soulevée contre les envahisseurs. Les violences commises à Visé par les Allemands contre les habitants paisibles, a porté au 3 comble l'indignation. La défense de Liège contre un adversaire formidablement supérieur par le nombre et l'armement, montre ce que sera la suite de la campagne. • j ÇA. IRA « Mb A v -Ô [ » F ' Le Peuple serait indigne de son rang de combat, à Vavant-garde du sentiv{enl public et aux avant-postes de la conscience populaire, si, quand, en c'ette heure d'attente et d'espérance, Vétat-ika-jor jette au pays le mot d'ordre qui Retentit dans tous les cœurs : « Ça ira s bien ! », nous ne reprenions, au nom du prolétariat, notre vieux cri de rallie- s ment : « Ça ira ! ». , Ça ira, parce que nos petits soldats de r Wallonie et de Flandre, les valeureux de I Liège et du pays noir comme les indomptables de Gand et de Courtrai, dès qu'il e s'agit de défendre leur sol et leur foyer, les vieux parents qui s'angoissent et les ~ pauvres enfants qui s'enfièvrent, en même temps que l'honneur de la nation en péril et l'orgueil des franchises menacées, ont de qui tenir, puisquë César ren- \ dit naguère hommage à la bravoure des ancêtres... Ça ira, parce que nos vaillants alliés r de France et d'Angleterre, enthousiasmés , par l'héroïque intrépidité des nôtres, ont ' tiré l'épée en jurant que notre terre de * ccurage et de liberté serait sauve et que, j dès à présent, on peut dire que, pour assurer l'écrasement des barbares, la victoire est au service du droit. . Ça ira, parce que, par-dessus le tumulte et Le fracas des champs de bataille, de{ plus en plus, aux regards des clair- ; voyants, se détache le sens de la lutte ' et que l'effroyable mêlée européenne qui ' s'engage sur notre glorieux territoire atteste, une fois de plus, avec éclat, que : les forces morales, non seulement corn- j plètent et dirigent, activent et discipli- ] : nent mais encore et surtout, centuplent ^ et transfigurent les forces matérielles. ., 1 Ça ira, vous dis-je! Qu'est-ce que Vem- i . ! pire germanique dans son agression in- 1 ' sensée et criminelle, sinon le symbole rie ( la violence et de la subjugation, 1a, viola- , tion de toutes les garanties modernes, l'écroulement de l'humanité dans un re- Icul à l'abîme ? |, Ça ira, parce que le triomphe des al- ' i > liés doit et ne peut être, au contraire, ' i ' ' que le signal d'un immense et prodi- ) ' gieux mouvement de réconciliation et de ' solidarité, entraînant chez les vaincus, ' 1 non moins que chez les vainqiC.eurs, les ' classes elles-mêmes, à des désarmements . qui seront scellés sur le respect du tia-. vail, sur la foi de la justice, sur la con- 1 • ception sociale d'une humanité nouvelle... Ne dites pas que ce n'est là, dans les ténèbres et l'agonie du ( auchemar 1 qui nous enveloppe et -nous êtreint, que ■ ' le rêve radieux et l'utopie entrevue... [ Non, non, ça ira, nous vous le prédi-: sons, ça ira jusqu'au bout, sans qu'il l soit besoin d'autres ruées sanglantes et < ^ d'assauts fratricides, ça ira jusqu'au I bout de la raison et de la logique; ceux qui se confondent aujourd'hui pour af-' fronter la mort, s'entendront bien demain 1 pour faire régner dans la vie la loi d'affranchissement et de concorde ! Ça ira, cai celle-ci, dans sa tragique horreur, sera, la dernière guerre, et si les prolétariats conscients le veulent, du moins, elle nous fera faire l'économie . d'une révolution. Ça ira ! Nulle puissance au monde, à l'heure du règlement des comptes, n'em-5 péchera les ouvriers et les bourgeois de i rentrer dans l'ère sainte de la paix, en - ti availleurs égaux, et il faudm que la terrible défaite dans laquelle doit être vn- . seveli le kaiser apprenne au tsar que la 3 sagesse commande de faire place, en - temps utile, à l'incompressible idéal de r la démocratie contemporaine... .... ' HP I III llllim m I ? après ■ Grade Mire que 30,008 Allemands et 15,030 Français hors de combat : iiors uc towuai i !! j Officiel. — TJne grande bataille s'est engagée sous Mulhouse, en Alsace. Les Français ont remporté une brillante victoire. Ils ont décimé les Alle-g mands, qui ont eu trente mille hommes tués et blessés. [_ Les Français ont eu quinze mille hommes hors de combat et sont entrés s à Mulhouse ou plutôt ils y rentrent après quarante-quatre ans. s La prise de Mulhouse par les Français suscitera en Framce — et chez tous les . amis de la France — une explosion d'enthousiasme. g il convient de ne pas oublier, en eff et, que de toutes les villes d'Alsace-Lorraine volées en 1871, Metz et Mulhouse étaient les plus françaises. t.' Ancien chef-lieu d'un arrondissement du Haut-Rhin français, située suit l'Ill. ï_ affluent gauche du Rhin, Mulhouse est une cité industrielle et manufacturière de e très grande importance. Il y a de nombr euses filatures, des tissages de coton, d'impression d'étoffes, des papeteries. La pop ulation ouvrière y est très ardemment so-cialiste et d'un des nôtres la représentait au Reichstag. TTT- — ■"ÏÏilBI ■ III ■ 1 > I IIIIIIIMIlIlllll ne MWIHI —M—r—— j RUE DE LIEGE ;■ et RUE JAURES à Paris ■ j Le conseil municipal de Paris a décidé E de donner à la rue de Berlin le nom de i rua de Liège et à la rue d'Allemagne le ' nom de Jsan Jaurès. 9 I i La Rue Général Léman ; Je c i- 3_ L'administration communale d'Anvers a vient de prendre la décision suivante : u « Désormais, la rue H. Albert von Bary a cessé d'exister. i » Le nom actuel Revient au général Le-'c man, l'admirable défenseur de la ville de 'e Liège. ( » Le nécessaire est fait en ce qui con- -il cerne les plaques. » ( r, ' l Le Salat du Maire de Lyon 1 i- >,s 1 Le bourgmestre de Bi-uxelles a reçu du 1 s mairQ de Lyon le télégramme suivant : < L « Ami fidèle de la Belgique, je vous < / adresse, en ces minutes émouvantes, l'ex- - ■ pression de l'admiration d'enthousiasme i * de tous mes concitoyens. Je vous embrasse ' fraternellement. ] (S.) HERRIET, maire. » J ! ■I- ri Les Espions le k ri Hier, un colonel du génie se promenait le à Anvers, place Verte. Il sembla à quelques curieux que la marche raide et cadencée l~ n'était pas d'ordonnance. On l'arrêta. C'é-" tait un officier prussien. ' j Le fils d'un grand financier a été arrêté r" ; près des tanks à pétrole et a été fusillé. f~ Le financier lui-même s'est enfui sous un le déguisement. On a trouvé dans sa villa des a~ plans de mobilisation. s' Un autre grand financier est en fuite. e'\ A Bruxelles, on a remarqué hier deux i rionnettes dont l'une portait quelque chose 'l- de frétillant sous sa robe. On l'arrêta. e,1 C'étaient deux officiers allemands dont H- l'un avait un pigeon voyageur. le s UNE ARRESTATION SENSATIONNELLE ° J es On nous affirme que l'aviateur Lanser is aurait été arrêté. Or n- TROIS PETITS BOY-SCOUTS NE LA- d' OHENT PAS UN ESPION ALLEMAND. is ir Vendredi soir, le tenancier d'un établisse sement de la rue de Brabant avisa trois petits boy-scout's qu'un particulier aux al-H. lures suspectes se trouvait installé à une ',-j table voisine de celle de trois officiers bel-ef ges en tenue civile et semblait écouter la ,u conversation de ceux-ci. Les boy-scouts se lx rendirent aussitôt sur les lieux. L'individu (f_ se voyant surpris, quitta l'établissement et jn sauta, boulevard Botanique, sur un tram. Les jeunes boy-scouts en firent de même. Au boulevard du Régent, l'inconnu sauta du tramway en pleine marche pour pren-(i. dre place sur un autre. Les boy-scouts ne j1 le lâchèrent cependant pas. A la porte de Ninove, ils eurent l'occasion de le désigner ie à la police. Malgré une vive résistance, l'Allemand fut conduit au commissariat à de la première division. Interrogé par l'of-n- ficier de police, M. Vandamme, le détenu a ie déclaré se nommer Charles Treckmann, se °n disant artiste dramatique et demeurer à la la chaussée de Louvain, à Saint-Josse-ten-n- Noode. Une perquisition faite à son domi-la cile a fait découvrir de faux papiers d'iden-n tité. Il a été écroué à la disposition de ci u. jcujxijjieuig. œixi!au*âmRwm>unBBsaMEMÊiÊBWBmBBcaiÊBÊmÊjmtanÊaiÊÊÊÊÊÊÊÊM Pour les Soldats français ADMIRABLE SOLIDARITE La population de la petite ville hennuyè-re de Gosselies a eu un geste touchant. Elle a réuni, en quelques heures, de quoi envoyer aux soldats français, partis dans une ville qu'il ne ne nous convient pas de rommer, tout un wagons de victuailles et boirons. Inutile de dire que ces vivres ont été ac-cuëihis avec faveur par les braves troupiers français, lesquels, il faut cependant le dire, sont régulièrement et méthodiquement ravitaillés par leur service d'intendance.1 Un Député attaqué Vendredi dans la matinée, M. Capelle, député libéral de Dinant-Philippeville, qui roulait, en automobile, avec un de nos confrères de la presse bruxelloise, entendit tout à coup une détonation. La voiture stoppa. On constata qu'elle portait au capot d'avant la trace du passage d'un projectile. Dans le lointain, des uhlans fuyaient... Ils n'ont pas dû fuir longtemps, car peu de temps après on apprenait que dans un village voisin, deux de ces fous téméraires qui s'aventurent à peu de distance des endroits où sont massées des forces françaises énormes, formidables, avaient été canardés par la gendarmerie. L'honorable député nous a donné, sur la présence des troupes françaises sur leurs contingents et leur place des renseignements qui, s'ils étaient publiés, déchaîneraient de l'enthousiasme. On le saura bientôt, de par leurs exploits.Admirable Mobilisation française Un témoin digne de tout crédit, nous atteste que la mobilisation s'est opérée et s'achève avec un ordre merveilleux. Une méthode sans précédent, un sang-froid exemplaire qui n'exclut évidemmenl pas la belle humeur et la crânerie gauloises.Les cadres de première couverture sonl dès à présent, partout, au grand complet, devançant toutes les prévisions du généralissime Joffre. Chacun gagne son poste, en hâte, mais sans fièvre et sans bousculade, avec la martiale allure de gens qui savent où ils ; (loivent prendre rang et ce qu'ils ont î faire. L'artillerie est archi-prête; on peut reprendre le mot historique et I événemenl ne le démentira- pas. Quant au moral, l'état d'âme de toute la France est faite d'une magnifique el tranquille certitude. Nous avons voulu soulever l'éventualité ; de certains revers. — « Pardon, nous a coupé notre inter , locuteur, l'un des plus brillants ingénieurs de la nation alliée, chez nous on peut en visager toutes les hypothèses, hormis celle de la défaite. Nous étions sûrs de la vie ' loire, confiants en nos propres forces i mais depuis l'indomptable résistance des ; vôtres et la rescousse des Anglais, le triomphe nous apparaît comme inéluctable. Nous ne pouvons pas ne pas être L vainqueurs. » Et notre hôte ne pouvait plus, en un lan , gage ému, tarir d'éloges en l'honneur de nos braves petits soldats,.et, nous le disons non sans orgueil de notre valeureux el conscient prolétariat. La Mobilisation de la Suède La Suède a mobilisé toutes les troupes actives et une partie de la réserve, bien qu'elle ait fait une déclaration de neutra-: lité. Les prix des subsistances ont augmenté partout de 100 p. c. ——^HCTimb—m——mnuMiiwiiiiiiii» m—mmm I La Traçédie de Warsage 14 Habitants fusillés. — Ferdinand Fléchet sauvé S — Le « Nieuwe Rotterdammer Courant » nous apporte une interview émouvante de notre ami Ferdinand Fléchet, bourg-jmestre de Warsage, qui s'est réfugié à Maestricht, à l'Hôtel du Lévrier. Quand les troupes allemandes furent annoncées, le bourgmestre de Warsage fit placarder une proclamation recommandant aux habitants de garder une stricte neutralité. 3. Mardi, les avant-postes arrivèrent. Les 3- officiers se présentèrent chez le bourgmestre, et quatre d'entre eux restèrent js loger chez lui. On parla naturellement de la guerre et les officiers s'enquérirent de la force de l'armée belge de la Meuse. ;s Fléchet répondit qu'il ne la connaissait pas, mais, s'il le savait, il ne le dirait pas. r_ Un des officiers lui frappa sur l'épaule en souriant. j Le lendemain arrivèrent de nouveau jg deux officiers allemands et le bourgmes-n_ tre fit publier une deuxième procl nation, o- invitant au calme. Des troupes nombreuses passèrent par le village sans incident. Mais jeudi, — le bourgmestre était allé se iS reposer un instant, — il entendit tout à coup un crépitement de balles. Le bourgmestre se leva et courut au dehors. Les i Allemands exigèrent que toute la population fut rassemblée. Le bourgmestre supplia les habitants d'obéir, et, quand les • [ habitants se furent réunis autour de leut j bourgmestre, les Allemands désignèrent 14 habitants qu'ils accusèrent d'avoir tiré sur les troupes. Ils furent emmenés. On menaça le bourgmestre de le fusiller, si un seul coup était encore tiré. M. Fléchet, dans un interview, déclara qu'il est fort improbable que les habitants aient tiré. Les 14 habitants furent menés au camp et cinq d'eiftre eux furent immédiatement fusillés en présence de leuir bourgmestre. Un ecclésiastique de la région s'interpo-sa pour un habitant de Warsage, qui était aliéné. Ce fut en -vain. On le fusilla également. Bien qu'il fût interdit aux prisonniers de parler, M. Fléchet s'adressa à un officier pour plaider son innocence et justement, deux, officiers automobilistes, qui avaient reçu l'hospitalité chez lui, passèrent. Us lui dirent qu'il ne serait probablement pas fusillé, mais considéré! comme prisonnier de guerre. Le lendemain matin, à 4 heures, il fut arrêté et, avec lui, un vieux charpentier., Deux autres habitants venaient d'être pendus et il est probable que les autres ont été fusillés. Fléchet atteignit la commune hollandaise d'Eysden, où il fut recueilli par deux journalistes hollandais, que le conduisirent en voiture à Maestricht. 1 ^ Chez l'Ennemi ■ iS et ac- LE RECIT D'UN JOURNALISTE rou- HOLLANDAIS lant ;jue- Le correspondant du « Telegraaf » c ten- d'Amsterdam écrit à son journal : Maestricht, 7 août, midi. e Je suis allé, par un chemin irrégulier, f jusqu'au milieu des troupes allemandes ç i de réserve. Pour autant que je puis en . " juger, tout est préparé pour là marche en avant. Les hommes ront assez nerveux elle visiblement on les tient dans l'igno-qUj rance de ce qui se passe sur le front belge, nos! Un maréchal - des - logis m'a demandé ten-! « s'il était encore loin de Paris ». Je n'ai pas osé lui répondre, parce qu'au même 'elle moment quelques officiers s'approchaient, pas- Ils me demandèrent, quand ils surent que i j'étais Néerlandais, si l'on se plaignait, nt... en Hollande, des opérations militaires peu allemandes à la frontière et ils eurent j7 i un l'air enchanté quand je leur réponelis J ires négativement. Ils exprimèrent leur regret en- de devoir combattre les Belges héroïques ï tçai- et de ce que le peuple tout entier, s'étant J ca- dressé contre les troupes régulières, de : courageux soldats avaient dû agir contre ' ir la les femmes et enfants. Mais, ajouta un 1 eurs oberleutnant, la Belgique est punie pour gne- nous avoir refusé notre travail contre les ,îne- Français m x (drekkige .Franzosen). Soudain, un autre me demanda quel était ex- l'état des esprits en Hollande, et je lui" répondit sèchement que nous aussi étions r une petite nation, disposée à vendre chèrement sa nationalité et son indépendance contre n'importe qui. Les officiers froncèrent les sourcils, secouèrent la tête et di-• rent en soupirant : « Nous ne nous oc-ise cupons pas de politique ; nous obéissons à l'ordre de l'empereur, mais nous j jous cr°y°ns que trop d'Allemands sont déjà , tombés sur cette terre et qu'à la fin de la t ■eux, guerre le gouvernement -e déclarerait sa- 1 ang- tisfait de l'évacuation de ce territoire. c nent Dans la ' suite de cette conversation, les gïL1" officiers déclarèrent que la presse enne- j mie parlerait certes des atrocités commi- < nlpf ses Par *es " barbares de l'empereur Guil-ené- laume »• Oui, dit le plus âgé d'entre eux, il y a nais de prétendus non combattants exécutés et r .y1 ■ fusillés ; des 1,800 habitants de Berneau, ^ fi il ne reste plus que 300 personnes, mais | ils l'ont voulu, et nous devions le faire si ; re. nous ne voulions pas être atteints par der-nent rière ou traîtreusement assassinés. Je tentai d'aller plus loin, mais cela me , oute fut refusé, d'une façon très polie du reste, j e et en considération du danger que je cou- , rais, car les sentinelles nè pouvaient pas aiue vojr j'étais ami, ennemi ou neutre. Les ater- offlci.ers me tendirent poliment la main surs en disant : « Dites à vos amis, vos 'com-en- patriotes, que l'épée allemande est tirée celle du foureau et que nos troupes ne veulent vie- rien connaître d'un retour, quand bien 'ces: même toute l'Europe se coaliserait contre i des nous. » , le info. AV ta- .re L'Etat de Siège dans le Pays i _ Bruxelles, 8 août. 1® j de siège qui avait été proclamé dans quatre provinces est étendu à tout le pays. ies Cela ne veut pas dire comme beaucoup en 'e croient, que le rôle des autorités civiles ,a_ est, de ce fait, terminé. En réalité, les autorités civiles sont dès maintenant les intermédiaires, par lesquels les autorités militaires exercent leur pou-, voir. Les Félicitations de la Franc-Maçonnerie française « Paris, 7 août, 15 h. 30. Grand-Orient de France tient à féliciter f „ chaleureusement, par intermédiaire ele ses amis du Grand-Orient de Belgique, la vaillante et héroïque nation belge dont la fi ère et courageuse attitude est saluée avec res-er, pect et enthousiasme par tous les Fran-des çais. » en * ;he iux Un Télégramme du Président ge. du Conseil municipal de Paris ^ au Bourgmestre de Bruxelles me ■nt. Le télégramme suivant est parvenu à' lue l'hôtel de ville : ait ' « Max, bourgmestre, Bruxelles. — De ent Paris, 7-8-1914, à 18 h. 55. — Paris dont les élus ont tant de fois reçu si touchante Tg£ hospitalité des représentants et de la po-ueg pulation de Bruxelles, leur envoie, en an). cette heure sacrée où la Belgique tout en-rïg tière se lève pour la sauvegarde de son t indépendance, un salut fraternel. Vive la un Belgique ! Vive la France ! our Adrien MITHOUARD, les Président du Conseil municipal n)- de Paris. » tait mi' » hè- Tous les Allemands nce 'dt ne seront pas expulsés • oc- Des nombreuses familles allemandes qui °,V® habitent notre pays, et qui sont en conîor--6]a mité d'idées avec nous, vivent dans les i la transes depuis plusieurs jours, parce qu'el-sa- les craignent l'expulsion. R y a même eu des suicides. ,„ Il est bon de les rassurer. Il n'y aura pas .d'expulsion en masse. Tous les Aller n®" mands seront interrogés, mais on n'expul-uj1" sera que les suspects. uil- C'est une sage mesure. au! Guillaume le*Véridique tais » si ler_ D'après un télégramme publié par les journaux hollandais, l'empereur Guillaume a fait annoncer au public, à Berlin, 71'6 vendredi dernier, que les forteresses de ste> Liège étaient tombées aux mains des Aile ;ou~ mands. Pas A un mensonge près... Les om- grS Pour les Allemands itre et les Autrichiens résidant _ en Belgique Nous recevons de nombreuses lettres éplorées d'Allemands et d'Autrichiens résidant en Belgique. Le cas de l£ plupart d'entre eux est des plus intérer nts. Us ont épousé des femmes belges, ils ont des ' enfants nés en Belgique dont quelques-uns mêmes sont sous les drapeaux. Ils t. sont honorablement connus. Ils expriment nié leur crainte de se voir expulser de la Bel-out gique et nous demandent conseil. Nous ne croyons pas, si ce qu'ils disent ?,U>P est vrai, qu'ils seront inquiétés. ues Cependant, nous les engageons à s'a-dès dresser à la légation des Etats-Unis, rue tels de la Science, 33, laquelle s'est chargée ou- de leurs intérêts depuis le départ de la légation allemande. \

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Cet article est une édition du titre Le peuple: organe quotidien de la démocratie socialiste appartenant à la catégorie Socialistische pers, parue à Bruxelles du 1885 au 1980.

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