Le peuple: organe quotidien de la démocratie socialiste

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s.n. 1914, 07 Août. Le peuple: organe quotidien de la démocratie socialiste. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/n58cf9k34m/
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ADMINISTRATION: $3-35; rue des .Sables BRUXELLES ABONNEMENTS : £ Un an, 12 francs. BELGIQUE \ Six mois, © francs. ( Trois mois, Sî francs. ETRANGER \ !•« prix de Belgique ( le port en sus jËkli tion -$> ADMINISTRATION : Téléphone 11S wnranwwaa ORGANE QUOTIDIEN DE Là ^ÉIOCRâTIE SOCIALISTE RÉDACTION : Téléphone 4052 HÉD ACTION : Rue des Sables, 33-35 BRUXELLES . ANNONCES : j Petites annonces : i fr, pour troit petite* ' lignes maximum (40 cent, la petite ligna supplémentaire); Offres et demandes d'emplois; Quartiers louer : 75 cent, pour trois petites lignes maximum (40 cent- paf petite ligne supplémentaire). Annonces ordinaires : 40 cent, la petite ligne; Réclames (après les spectacles) 1 fr. 21 la ligne' Faits divers : 3 fr. ia ligne. On traite à forfait ttt^ .1 : ^ : w w M El M i g"™** S gp- Pf;BS l'E1! K f"''\ S EDITION DE 5 HEURES feras, Patines et Ténacité Des r":rti3iïk*5 alarmantes ont circvué jetiaî matin : on disait Liég ; aux mains des Âilemar ds. Ce n'est pas vrai ! Liège résiste avec vaillance et héroïsme. Le G août, midi. Dans la lutte terrible et grandiose, que nouti avons à soutenir» contre k barbarie militariste allemande, il y aura des hauts et des bas, des succè; et des revers. Y en a-t-il parmi nous qui s'imaginent que nous ne connaîtrons que des victoires ? Non, n'est-ce pas. Ce serait puéril. D'autre part, la guerre peut durei longtemps. Personne ne saurait er prévoir ia durée parce, que person-~——r- -„ 4 bien de temps les peuples pourron' supporter l'arrêt de la vie ^économique qui va en résulter. Des écrivains militaires nous, on! mis en garde contre cfette idée que l'a guerre actuelle qu'ils avaient prévue se terminera' sûrement âpres la première grande bataille. Ils traitenl cette idée de fausse et de néfaste. Si' l'Allemagne contre toute attente, était victor - usé, ce serait l'hégémonie germanique sur l'Europe et sur le monde. Si elle n était vaincue qu'à moitié, elle se relèverait, et ce serait à recommencer dans quelques années. Ce qu'il faut pour que le mond i soit débarrassé du militarisme et de la guerre, c'est que cette fois i'im-1 périalisme allemand soit écrasé. > ' L'Allemagne se rend parfaitement compte de l'enjeu formidable de la lutte actuelle. Elle se battra jusqu'à épuisement. Il ne faut pas se faire • d'illusion à cet égard. C'est pourquoi, il faut que nous nous convainquions bien nous-mêmes que la guerre peut encore durer des semaines et des mois. , Notre peuple a montré déjà qu'il i avait du courage. Il lui reste à prou-' ver maintenant qu'il a de la patien-; ce, de la ténacité, qu'il saura opposer un cœur d'airain aux revers, pos- - sibles» inévitables... s Si le malheur voulait que l'un de - ces jours, nous subissions une défaite, ne nous abandonnons pas au dé- ■ .sespoir. Rien ne sera perdu. H y i i tant de facteurs doijt il faut tenir • compte. , r.i* • y. : '.-w;i r.i\ : hardi, dans ' son livre « La Guerre d Aujourd'hui », écrit : « Il ne faut pas s'attendre à ce que les premières batailles soient for-i cément décisives, le contraire se pré- > s'entera souvent et la chance pourra - tourner si on sait faire face à l'in-; fortune. » Quand bien même la lutte n'of- • frirait aucune chance de succès, il • faudrait la poursuivre quand même, ; car la situation politique peut changer et venir au secours de celui qui , aura su durer. » Il faut donc lutter encore, luttei quand même, jusqu'au bout, et toujours espérer. Un Combat formidable autour ds Liège Romsée tient bon Liège, 5 août. Un combat très violent est engagé dans les environs du fort de Barchon. Les for ces allemandes continuent à se masseï sur le plateau de Herve. On signale la pré sence du côté de Herve de plusieurs obu siers allemands de 21 destinés à attaquei les forts. On dit que des'forces allemande; formidables se tiennent de l'autre côté d< la frontière. Une attaque a eu lieu la nui' df^nieçe contre le Village de Romsée. 1res wemands ont ; té repoussés. rent avec stupeur l'uniforme nouveau de , la mobilisation allemande. * Les officiers belges dégainèrent, mirent , le revolver au poing, tandis que les Allemands se mirent à tirer des coups de feu. Ils atteignirent ainsi un commandant, , mais le général Léman ne fut pas atteint. ; Une mêlée générale s'en suivit et tous | les militaires allemands furent tués. ; On a la conviction que ces soldats alle-L mands étaient à Liège depuis un certain temps pour fomenter leur coup audacieux. Toute la scène de la manifestation anglophile aurait été machinée d'accord avec des comparses en civil. Un Attentat CONTRE le Général Léman Commandant la piace de Liège Le Récit officiel d'un Témoin oculaire iVoici ce qu'un témoin oculaire do l'a gression contre le général Léman nous a raconté, jeudi après-midi, dans les bureaux du ministre de la guerre : Cet attentat a été possible grâce au nombre extraordinaire d'Allemands suspects qui se dissimulent à Liège. Voici les faits. Cette nuit, alor= que l'état-major sortait de ses locaux, une escouade de soldats allemands, vêtus d'un .uniforme kaki, vint à sa rencontre. Elle était entourée par des indivllus qui criaient : « Vivent les Anglais » et tentaient a>nsi de faire passer ces hommes en uniforme' coœmê - des soldats verras à notre secours. Lorsque ce groupe fut assez près des (Officiers de l'état-major,. ceux-ci reçonnu- Les Français arrivent De différents côtés, la public s'étonne de ce qu'on ne t'informe pas que l'armée française ait pt'is contact avec les Allemands.Nous pouvons affirmer que trois divisions françaises viennent prêter main-forte à nos soldats. * * * L'armée française est déjà avancée loin clans le pai/s. Si Trais le Bœ à Irixellis Jeudi, à 1 h 10. es! arrivé à la gare du Nord; un train de blessés,, au nombre dune douzaine environ. Ils ont été soignés dans les ambulances installées dans les hôtels de la place I!c\ gier. NOS BLESSES Le ministre de la guerre nous signale que les familles de soldats rappelés n'ont pas à s'affoler. Il existe un service ultrarapide de renseignements qui se met en rapport avec les familes intéressées, qui seronj; averties immédiatement. Sauf avertissement direct, elles n'ont rien à redouter ni à déplorer. . Le Journée de Mercredi au Nord-Est de Liège i Voici des détails sur la bataille de mercredi : ' Trois cents hommes de l'infanterie avaient, reçu mission de défendre les ih-leryàllés de la .Meuse et de Barchc. mais l'importance numérique de l'infanterie allemande les obligea à se replier jusqu'au ravin de la Julienne. Le général Léman donna l'ordre aux autres troupes d'intervalles de résister à outrance; il fit appel au général Bertrand, commandant les 11e et 31° d'infanterie, de vjeter hors des lignes des deux colonnes allemandes établies jusqu'au pont de Wandrè. Le général Vermeulen, commandant les 12e et 32e d'infanterie, reçut ordre d'intervenu si besoin était pour le refoulement, des colonnes ennemies. Mais ce fut inutile, el le général Bertrand avec sen saules troupes réussit à refouler les Allemands à 1,700 mètres du fort de Barchon. Les troupes, allemandes avaient réussi à se glisser dans les intervalles d'-Evegnée jusqu'à proximité de la gorge du fort. Mhis la 12e brigade d'artillerie ouvrit alors un feu terrible ,contre l'ennemi, qui fut rapidement délogé, A ce moment, les troupes placées dans les intervalles de Fléron et d'Evegnée sortirent de leurs retranchements et refoulèrent les Allemands jusque sur les hauteurs de Gerexhe-Heuseux. L'armée allemande fut donc repomséc de tous côtés, malgré 1a. puissance de l'artillerie ennemie dont le tir cependant sembla manquer de précision. Les pertes allemandes sont évaluées à 1 1 1 ' *' **x * <«•> . , , -;J c < • • -m > • Jv-r.s. —es ' -* tués, aîorr que du côté des Belges'elles sont minimes. On doit toutefois déplorer la mort du capitaine de lanciers de Menten de Home. Notre artillerie de forteresse a, d'autre part, entièrement détruit deux batteries d'artillerie allemandes. L'ennemi, en se retirant, a laissé 27 pièces aux mains des Belges. Sur les lignes de Visé, Argenteau et Vi-vegnis, les forces allemandes n'ont pu non plus gagner le moindre avantage. Aucune des tentatives faites par l'ennemi pour construire un pont de bateaux sur la Meuse n'a réussi. Plusieurs'de leurs mitrailleuses appuyant ce travail ont été détruites. La cavalerie, qui avait franchi la Meuse à Lixhe, a été plusieurs fois balayée pai le fort de Pontisse. UYie colonnes-ennemie arrivant de Trooz. se dirigeant vers 1-e fort de Chaudfontaine, a été forcée, sous le feu des Belges, de chercher refuge dans le château de Forêt. Celui-ci fut démoli en quelques instants par les obus belges, ensevelissant de nombreux Allemands et découvrant la colonne. Les obus plurent de nouveau parmi ceux-ci. Us durent se retirer, ayant environ 800 tués et blessés. Un engagement aurait eu lieu à portée des forts d'Evegnée et de Barchon, ce "dernier soutenu par le fort de Pontisse. ^ Un contingent allemand serait parvenu à pénétrer dans la ceinture des forts en dépit de la résistance du 11e d'infanterie. Des renforts venus à la rescousse, le 1er chasseurs en l'occurrence, aidèrent à refoulei l'ennemi jusqu'à la route de Warsage sous le feu des forts, lui Infligeant des pertes sérieuses. Il fut encore forcé dans sa retraite à traverser un petit pont sut le Berwinne, franchissant la frontière hollandaise sous.les yeux d'un poste de douaniers.A 11 h. 30 du soir, .les Allemands ont dirigé une vive attaque vers le fort de Embourg. L'Offensive belge Voici, sur ce gros succès, des renseignements complémentaires de 1' « Express », de Liège : ; Depuis hier, tous les petits bois qui en-* vironnéiït Barchon, pullulent de fantassins allemands. Le pays, très coupé de haies et considérablement' valloné, permet à l'envahisseur de se glisesr jusqu'à proximité des forts. L'infanterie belge, très courageusement s'avance souvent as^ sez loin à la rencontre de l'ennemi; mais î comme elle doit garder les intervalles, elle est parfois gênée par les escarmouches des Allemands. Le général Léman voulut en finir avec ) ces alertes et imagina une contre-attaque, ) qui fut confiée au général Bertrand Comme on vient de le voir, celui-ci a exécuté sa mission avec une adresse se-: condée superbement par l'entrain de ses soldats. Il avait du reste laissé croire à l'ennemi qu'il pouvait avancer sans péril, Il le laissa donc pénétrer assez avant dans l'intervalle, puis il tomba dessus avec une précision qui lui valut bientôt la victoire.? Pris de revers, les Allemands reculèrent t non sans avoir subi des pertes considéra-- bles. Elles n'ont pas pu être évaluées exa.c-i tement mais on pense qu'elles se montent i à plus d'un millier de tués et à de très nombreux blessés. I Les 11° et 31° de ligne, se glissant d'échelon en échelon, gagnèrent rapidement du "V forain. Ils furent Bu resté soutenus très à| propos par leur artillerie divisionnaire, t i n dis que les canons du fort de Barchon Voyaient plusieurs champs au moment qui les Compagnies de l'ennemi les traversaient.COMMENT EST MORT LÉ COMMAN-^ DANT DE MENTEN OE BORN Les nôtres ont eu de^ pertes peu impor-, tj nt.es. Pas un officier «i un soiis-officier . cm fut tué. M i heureusement, un incident doulou-i.'jx niais du plus admirable héroïsme, , vent jeter du deuil sur cette victoire. Dans les environs du fort de Fléron, un ( étocEiemeiït. de 80 lanciers s'est trouvé u présence d'un escadron de uhhns fort (t- près de;cinq cents cavaliers. . Les Belges, qui étaient, en service de eciH^ial^teè, se jetèrent lance en avant i.-rfe les Allemands et, àvec une audace Iîlîe, se mir.çnt à les sabrer. Les pertes des uhlans furent <?normes. ent, cinquante uhlans restèrent sur le irrain. Hélas ! les nôtres .payèrent aussi a leur sang cette belle action. Il y eut as morts, dont le lieutenant de Menten 3 llorri, un Liégeois, qui conduisit cette j^arge. L'ennemi a été refoulé le matin à plus "un kilomètre du front ("es forts et n'ose ilus s'en approcher si près que'jadis, mais attaque a recommencé vers la fin de ; après-midi, et le soir,, on se battait en-'ire sur toute la ligne. ■ Le Spectacle cie la Déroute 1 j Le 7e corps a été rompu. Et voici ce que ■ ,' iient. quelques heures après, les Hollan-f nis de Maestricht, car c'est sur Maestricht v? fuient, éperdus, les fantassins «»lic- > r i « Cinq mille Ail nom''s en fuite éperdu pont passés par Maestricht. » Ils étaient dans un état épouvantable, à faire pitié. » Leur arrivée a vivement ému la popu-; lation. » Ils ont été réconfortés, munis de vivres et dirigés sur Aix-la-Chapelle par train spécial. » L'ambulance d'Esden, en Hollande, au \ nord de Visé, est comble. » UN ACTE ODÎEUX v Un pharmacien, poi'teur d'un brassard de la Croix-Bouge, relevant un tué à Hac- ■ court, a été mis à mort par les Allemands contre lesquels, vu leur attitude agressive, il avait déchargé son revolver. Les Combats de Nuit UN FAuf BRUIT PROVOQUE UNE PANIQUE A LIEGE. — LE PLJPLE SE RESSAISIT ET COURT AUX ARMES. Liège, jeudi matin. Depuis hier soir 111t. 30, le canon n'a cessé de tonner autour de Liège. Aucune pa- ■ nique cependant durant la nuit. Mais l'exode général des habitants de Bres- ; shux sur Liège y annonçant l'arrivée des Allemands en ville provoqua une panique générale vers 4 h. 30 du matin. L'au-! tve cause de panique fut l'agression contre i l'état-major. # ; Le service de l'intendance a fait rentrer en ville sur la place Saint-Lambert les in- ■ lïomb'rables têtes de bétail cantonnées à - fîressoux, afin d'une part de les, soustraire au feu du fort de Fléron et aux mains de '■ l'ennemi et, d'autre part, de ravitailler la - ville au cas où l'on devrait faire sauter le.- ponts pour empêcher l'intrusion de l'en- 7^1 ni. ^P-i-ns toute la ville, le bruit courait que la1 ville s'était rendue, que le général Le-, nian était fait prisonnier, que la garde ci-; vique était licenciée. Des gens couraient affolés conseillant à tout le monde de se tapir dans les caves parce que le bombar- - demeiit ' commencé, que les Allemands , entraient de.toua côtés) etc., mais à 7 heures la panique se dissipa. La garde civique . envoyait des estafettes partout accompagnées d'un clairon annonçant que la ville , n'était nullement prise et que l'on résistait [ \aillamment. On apprenait peu après que t le fort de Fléron avait repris son tir. A 8 heures du matin, le canon a cessé de ^ tonner. Il est probable cependant que les ^ Allemands préparent une nouvelle atta-' que. On s'attend d'une minute à l'autre à l'arrivée des troupes françaises. Ce qui a fait croire à la prise du fort , de Fléron, c'est qu'il avait éteint ses phares pendant quelque temps. ? LIEGE RESISTE i Bruxelles, 6 août, 11 h. 30 matin, s Liège tient toujours. Il n'y a pas en ce i aient un seul Allemand en armes à Lié- î • AU FORT D'EMBOURG le fort d'Embourg a, lui aussi, subi le cljjtc des Allemands. Au pied du fort se f tiluvaient troi« compagnies des chas-f -éclaireurs de la garde civique de - Liège, sous le commandement du major t Noul'alise. Elles étaient là depuis lundi ; ,-oir 'et y sont restées, en plein air, jusqu'à meicredi, à cinq heures du soir. Les chasseurs n'ont pas pris part à l'ac-î tiOn, mais certains ont vu les Allemands sltàStt ' " i*" t»»j—m ■!! mi UfctyM» £& &*** • Q Poiit L»«* ». JLierf* »»* Fo*** / 0 H»^ tf/ ^ i_£bri-tCHC» U D«y PC^ COR Pk ALlftMAWOt MA»0< er • *J " éf ^/auv£«w^^ ^ ^ t ïmnvn* y £' U> <»(»»««' rv>t• jr' K- (4 -u»TtK. sr <,yfc**7 -t °LAy"" .Bcr,»"» E ut os, Jfjj ^ \ S£ nr, jio^^ A iVifr^k "" - AVf : • — k : .'4- ■ ;-f . TUuk< ° ,.«r ° filasSasC *y' \ j. " 1 *« » à' #rHcCi.ufcV . Si*" ^ ! S \ Tvw. à trois cents mètreç. C'était la troisième . compagnie, capitaine Sta-sse. A ce moment, une compagnie d'infapterie de l'armée belge a contourné lô pieci du fort et est. parvenue, après un, l'eu nouni,. à re-pelisse"»' l'és' 'aflCtiàiiû.s,!^nr 'iPGi' ftîïfïil iK colonel, au moment où il marchait à la tête de ses hommes. L'élan des troupes beiges est admirable. t Le moral de nos braves gardes civiques est magnifique. Et cependant, ils 'ont souffert et du manque de repos, et de la pluie et aussi de la faim. Le général Léman, qui lés a vus et inspectés, les a vivement félicités. Les artilleurs du fort d'Embourg tiraient avec une précision remarquable. Les chasseurs ont parfaitement vu leur tir dirigé sur le château de Langres, en face du fort, château qui était miné et que les obus belges ont fait sauter au moment où il était entouré d'Allemands. Ceux-ci auraient eu un grand nombre de tués. Les chasseurs-éclaireurs ont quitté, le fort d'Embourg à 5 heures et sont rentrés à Liège où ils jouissent de vingt-quatre heures de congé. Ils doivent se trouver jeudi soir à la Citadelle* CINQ OBUS DANS LA VILLE Dans la nuit, cinq obus beiges sont tombés dans la ville. On voyait la ligne de feu de l'obus traversant l'espace. Il y eut un tué rue Çhaussée-des-Prés et la façade d'une maison détruite. 'Un obus tomba avenue R'ogier. La brasserie Bovy fut incendiée. Le bruit de la canonnade est formidable. Qu'on imagine canons et mitrailleuses, le tout ensemble, tirant une soixantaine de coups à la minute. Dans les tranchées construites par les mineurs, les soldats sont bien à l'abri. 11 faudrait un feu- plongeant pour les atteindre. A l'hôpital de Bavière, il y a une vingtaine de blessés; à l'hôpital militaire, autant; à la Bourse du Travail, huit; dans une école communale, une dizaine. Us ne sont pas gravement blessés. Il V a peu de tués de notre côt' » » L'ASSAUT DU FORT DE BGNCELLES Vers 11 heures, mercredi soir, les troupes allemandes se son*! ruées à l'assaut du fort de Boncelles sans avoir été appuyées par dé l'artillerie. Découvertes par les feux du fort et empêtrées dans les défenses des glacis, elles subirent le. feu de l'artillerie des coupoles et des vaillants défenseurs. Bepoussés avec des pertes énormes, les Allemands durent rentrer dans leurs retranchements. L'attaque a été menée par le 10" corps allemand, venu de Spa et de Stoumont pour renforcer les corps d'attaque de notre place. HEROSQUES JEUNES GENS I Au cours de l'attaque du fort d'Evegnée, un détachement d'une cinquantaine de ii-gnards allemands ont pénétré dans une tranchée où dix soldats fouillaient le sol de leurs pelles. Us ont tiré sur nos piou-pious, des soldats du 11e, et en ont blessé quatre. Mais nos soldats, s'étant ressaisis, ont lâché leurs outils, pris leurs armes, et, baïonnette au canon, ils ont refoulé l'ennemi, cinq fois supérieur en nombre. Les blessés, conyne les validés, ont pris part à cette activa héroïque. A LA GARE DE SCHAERBEEK Vers 11 h. 30, un train venant de Liège a fait halte à la gare de Schaerbeek. Il . est bondé de voyageurs, parmi lesquels . beaucoup de volontaires allant rejoindre . leur régiment. Deux blessés du 8e* de ligne, venant de . Litige, • descendent de ce train. Soutenus ■ : . " . : • T : .^nandil if-i—2 j . l'infirmerie. Sur leur passage, la garde ci-. vique présente les armes. Selon les voyageurs venus de Liège, une panique assez vive se serait produite . à Liège, à la suite de l'attentat dont furent victimes les officiers de l'état-major In nlnnp H p. T.i^îté» L'Attaqua <k Fort d'Eveenée ' • L'attaque du fort d'Evegnée fut mené» par les Allemands avec une furie intense. Us parvinrent à arriver jusqu'au glacis où ils étaient hors d'atteinte du feu de la coupole. Une batterie de campagne avait heureusement été placée de façon à pouvoir balayer le glacis. Son feu, guidé par les aé-rostiers, eut des effets foudroyants. Chaque coup de canon fauchait des rangées entières d'Allemands. Nos troupes ont, en réalité, assez peu souffert du feu des Allemands. Et il est merveilleux de constater qu'après une telle épreuve d'endurance et de vaillance, ils aient pu fournir encore semblable effort» Le Combat a repris vers Midi Le combat a repris vers midi à Sart-Tilmaht, près d'Angleur, et à 1 heure un gros d'armée belge se dirigeait vers las -, forts de Lontin. * l Une Déîaiîe allemande sur Mer \ DEUX CUIRASSES ALLEMANDS SERAIENT COULEi. UN TROISIEME SERAIT PRISONNIER Paris, 6 août. Un télégramme de Londres au « Journal » dit qu'un combat naval aurait lieu dans la mer du Nord. Les bâtiments anglais auraient coulé deux cuirassés allemands. Un troisième aurait été fait prisonnier et un quatrième serait ein fuite. C'était prémédité ! Un de nos confrères, « La Métropole », assure que les Allemands auraient acheté l'an dernier 38,000 cartes de la Belgique publiées par l'Institut cartographique. Nous ne voulons pas y croire. Il serait, en effet, inconcevable que l'Institut cartographique ait laissé faire pareil trafic sans avoir son attention retenue- sUr des achats aussi considérables. D'autre part, il prétend qu'hier encore l'Ecole allemande de, Bruxelles transmettait des dépêches par la télégraphie san» Trentième année — N° 218. Le numéro : J centimekôîTïnrTrpjEDITION SPÉCIALE Vendredi 7 Août 1914,

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Cet article est une édition du titre Le peuple: organe quotidien de la démocratie socialiste appartenant à la catégorie Socialistische pers, parue à Bruxelles du 1885 au 1980.

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