Le réveil des métallurgistes: organe de la Fédération syndicale des métallurgistes de la province de Liège

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01 mai 1914
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s.n. 1914, 01 Mai. Le réveil des métallurgistes: organe de la Fédération syndicale des métallurgistes de la province de Liège. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/dz02z13z31/
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A la Population Les industriels et les libéraux qui espéraient plus qu'ils n'ont obtenu de leur équipée à Seraing, le 3 mai, veulent donner le change. Ils veulent faire accroire que les socialistes sont des professionnels de l'intimidation et de l'obstruction. Rien de plus faux. Les socialistes ont pour arme essentielle la persuasion, m^is ils ont le droit, en face d'adversaires qui les attaquent et déforment les idées socialistes dans leur presse, de leur demander des comptes. Ils n'ont pas fait autre chose. Que la réunion ait été houleuse, personne ne le niera. Mais pourquoi l'a-t-elle été? En raison des mesures prises par les organisateurs et aussi de la désinvolture avec laquelle les capitalistes, qui ont traqué l'an dernier des centaines de travailleurs et comprimé les salaires d'un plus grand nombre encore, venaient solliciter les suffrages de leurs victimes. Nous n'en pouvons mais, si certaines attitudes hautaines et arrogantes ressemblent étonnamment àdes défis. Ceux qui les arborent n'ont pas à se plaindre s'ils sont pris à partie. La liberté de parole est un droit sacré ! proclame la presse libérale. D'accord. Et le droit de coalition, s'il vous plait, est-il aussi sacré ? Et le droit de réunion ? Pourquoi les patrons libéraux ne les respectent-ils pas ? Pourquoi la plupart des industriels qui étaient au meeting les foulent-ils aux pieds ignominieusement ? Pourquoi « Parce qu'il s'agit de droits indispensables aux prolétaires. La presse libérale proteste-t-elle contre les violations constantes des libertés ouvrières par les patrons qu'elle encense? A-t-elle protesté lorsque les grévistes de l'Espérance-Longdoz ont été mis dans l'impossibilité de tenir une seule réunion privée, eux qui affrontaient la faim et la misère pour le triomphe de leur cause ? Elle a gardé, de Conrard le silence prudent. Elle ne s'est pas dite que quand la liberté des uns est vinculée, celle des autres est mise en oéril. Et c'est nous maintenant qui crions : Vive la liberté pour tous, et non seulement pour les riches et le s puissants ! LES BEAUTÉS DE LA SOCIÉTÉ BOURGEOISE Sans Travail ! Sans travail ! Ce mot sonne comme un glas cœur des malheureux et c'est l'effarante perspective qui s'offre à ceux qui, pour vivre, n'ont que la force de leurs bras ou de leur cerveau Qu'on soit bien vu du patron ou qu'on soit sa bête noire, quand la crise éclate, quand les commandes se font rares, le capitaliste guigne son cofïre-fort pansu et, plutôt que de l'amaigrir, il jette à la porte les travailleurs sans égards ni pour les uns, ni pour les autres. Il n'en veut nourrir aucun à rien faire. Et qu'arrive-t-il alors ? C'est simple à constater : Tandis que les capitalistes gardent leurs millions, les travailleurs sont plongés dans la misère. Heureux encore s'ils ont du pain pour eux et leurs familles ! Ces derniers sont ceux qui, prévoyants, se sont organisés sur le terrain syndical, ont compris qu'il n'y a de garantie contre les adversités que dans l'entraide ouvrière. Les autres, ceux qui ont cru, dans leur égoïsme racorni, prudent de ne pas se faire mal noterJ du " maître ,, en s'unissant à leurs camarades, ont une vie plus affreuse encore. Jusqu'au bout ils espèrent que] leur docilité les fera recaser avant les autres. Mais la faim marche plus vite que la crise. Et parfois ils meurent d'inanition. L'ODYSSEE DE GROSJEAN Voyez Grosjean. Il a toujours été docile. Il ne s'est pas syndiqué parce que ça déplaisait au patron. La crise est venue et ça n'a pas empêché qu'il soit jeté sur le pavé. Il a frappé à toutes les entrées d'usines. Partout on lui a dit : " Repassez Maintenant il est las, horriblement las, et il a faim. Pendant que s'envolent dans le vent les échos joyeux de la fête, il entend chanter ses boyaux qui crient famine. Mais il n'a plus de force et il est résigné... L'odyssée de Grosjean a pris fin. Son estomac plus exigeant que son cerveau n'a pu attendre que la crise s'acheva. Et le pauvre diable s'est affalé au moment ou il se raccrochait à un nouvel espoir. Ecoutez, à cette heure, ceux qui le connurent : Us chantent ses louanges : « Les patrons n'avaient pour lui que de l'estime. Le brave homme ! il n'eut pas fait tort à une mouche. Quelle triste fin ! » Et l'on verse un pleur de pitié sur sa bière Tant que les Grosjean s finiront comme ça, leur mort ressemblera étonnamment aux crevaisons de chiens. IHTOliÉRflNCE A-t-on assez entendu parler d'intolérance ces jours-ci ? Ceux qui avaient la bouche pleine de ce mot adressaient le reproche aux sociali tes et sont à la remorque de ce tolérant par excellence qu'est M. Van Hoegaerden. Il est entendu qu'on doit respecter la liberté de ses adversaires. Ces Messieurs voudront bien admettre aussi qu'on doit respecter la liberté des ouvriers.Or, que fait donc M. Van Hoegaerden au Horloz ? Ce pauvre diable possède à Tilleur quelque chose comme 600 ou 700 maisons. Rien que cela. Il les loue à « ses « ouvriers. — A perte ? — Vous n'y pensez pas. Mais il impose à ses locataires des conditions draconiennes qui rappellent les temps les plus durs du Moyen-âge Non seulement, ceux-ci ne peuvent tenir quelque commerce que ce soit, mais outre qu'ils sont tenus eux-mêmes de travailler au Horloz, ils sont obligés d'y embaucher leurs enfants. Ils ne peuvent héberger personne sans le consentement de la direction du charbonnage et sans que les personnes hébergeas soient occupées aussi au Horloz. Est-ce tout ? Non. Ceux qui quittent le charbonnage, soit de leur gré, soit à la suite d'un renvoi, doivent décamper, de l°ur maison, dans les 15 jours. Y a-t il grève ? Immédiatement, ceux qui y prennent part doivent faire leurs malles et partir. Tout droit de coalition se trouve ainsi annihilé. C'est le régime dji servage en plein. Et M. Van Hoegaerden et les libéraux avec lui ont encore l'audace de et de la tolérance... ! Entre la poire et le fromage M. Van Hoegaerden, incommodé, parait-il, par la chaleur du meeting, avait dû quitter celui-ci. Mais son malaise a été de courte durée : Au banquet qui a suivi, il a retrouvé toute son ardeur pour gloser sur le compte des socialistes. Il s'en est donné à cœur joie. Oui, ma chère, mais les socialistes n'étaient pas là. Une Grande Journée Un grand meeting libéral qui devient inopinément un grand meeting socialiste. Les libéraux avaient annoncé un) grand meeting à Seraing, pour le dimanche 3 mai. avec le concours de M. Hymans et la présence décorative des candidats libéraux de l'arrondissement de Liège. Or, se souvenant que parmi ces candidats figurent des patrons qui, après la grève générale, traquèrent comme des bêtes fauves et tentèrent d'affamer des centaines de ses membres, le Syndicat des métallurgistes du bassin de Seraing résolut de saisir l'occasion d'aller, publiquement, leur demander des comptes. Cette décision produisit l'effet d'une douche d'eau froide sur les libéraux qui d'avance avaient proclamé que la journée du 3 mai à Seraing, serait une grande journée libérale. Immédiatement ils déchantèrent et la réunion qui devait être publique comme en témoignent les premiers communiqués de la presse, fut donnée alors comme devant avoir un caractère privé. Qui plus est, on déclara qu'il ne s'agissait plus d'un meeting, même à portes closes, mais d'une simple conférence unilatérale où seul pourrait parler à loisir le leader libéral. On ajoutait que toutes les mesures étaient prises pour empêcher même les interruptions. Le Syndicat des métallurgistes, qui vit plusieurs fois ses réunions violées par la gendarmerie, avec la secrète approbation d'une certaine partie de la pressé libérale, n'en persista pas moins dans sa résolution II porta à la connaissance du public qu'il la maintenait — ce qui ne contribua pas peu à jeter le désarroi parmi la gent libérale — et le dimanche un grand nombre de ses membres et tous ses militants se trouvaient à l'heure dite à l'entrée de la salle du Grand Trianon que défendaient, en cerbères farouches, les employés, contremaîtres et gardes-chiourme d'Ougrée-Manhaye et du Horloz, Nos camarades voulurent pénétrer dans le local qui leur donna tant de fois asile aux jours d'épreuve. On leur barra le chemin. Pour entrer il fallait montrer patte bleue, c'est-à-dire exhiber la carte d'invitation adressée aux électeurs dont on avait soigneusement tamisé ceux qui étaient plus ou moins connus comme socialistes. Cela n'empêcha pas que des centaines : de nos camarades passèrent sans encombre. On lira plus loin, sous le titre : : « Une Joyeuse Entrée », les à-côtés pittoresques de cette réunion désormais célèbre. Le flot des arrivants grossissait toujours. Bientôt, par esprit de protestation contre les mesures restrictives prises par les libéraux, éclata dans la salle le chant de « l'Internationale » auquel répondirent les voix du dehors qui clamèrent à leur tour l'hymne révolutionnaire. C'est dans ces conditions inaccoutumées que M. Hymans fit son entrée dans ce meeting soi-disant libéral suivi de M Van Hoegaerden et de seïdes à la solde des usines métallurgiques et des charbonnages. Le leader libéral fut accueilli sans transports, mais il n'en fut pas de même du magnat du Horloz qui fut accueilli par des huées sans fin. Le bureau placé à l'entrée décampa à la suite de M. Van Hoegaerden, et M. Neef des Aciéries d'Angleur voulut ouvrir le meeting. — Laissez entrer les contradicteurs cri a-t-on. Après s'être concerté avec M. Hymans, le président déclara : « Nous voulons bien laisser parler un contradicteur socialiste. mais un seul ». Les digues étaient rompues Dans la cour où nos camarades étaient maintenus par les gendarmes et les 1 policiers, un remous se produisit et ' le flot déferla dans la salle sous les ' acclamations qui redoublèrent et se transformèrent en ovation lorsque , notre ami Del vigne parut à la tribune L'immense local était comble II y ; avait là certainement de 4000 à 5000 personnes répandues dans les galeries, sur les accotements et dans le vaisseau où, avoisinant la scène, les industriels du bassin, leurs ingénieurs et contremaîtres et les grosses légumes de la finance auxquels on avait réservé des chaises, formaient comme un parterre tout de même un peu pressé. M. NEEF, président, prononça quelques mots inintelligibles, puis M. Hymans commença son discours. Discours de M. Hymans Les journaux libéraux ont donné, er long et en large, le compte rendu du discourf de M Hymans, tandis qu'ils n'ont reproduit qu'une faib'e partie d»- la riposte du contradicteur socialiste et, encore, en la déformant, et en endos tant à notre camarade des idées ou des propos qu'il n'a pas exprimes ou bien *n remplaçant ce qu'il a dit par des commentaires de toutes sortes. ^ Nous nous bornerons donc à résumer brièvement l'exposé du leader libéral Celui ci débute en disant qne le parti libéral ne s'est pas découragé après s* défaiiedp 1912, car il représente une idéj immonelle : l'idée de liberté. Le dernier scrutin n'a pas condamné nos principes, dit-il, il n'a condamné qu'une tactique. Le parti libéral a droit à la confiance de la nation et de la démocratie.Il a, à sa droite, le parti clérical qui confessionnalis? tout et qui lutte, non pour défendre une idée religieuse persécutée, mais pour imposer à la nation une idée religieuse. Et il a, à sa gauche, le parti socialiste qui se réclame aussi du libre-examen et de la liberté de conscience, mais qui poursuit la réalisation d'une utopie néfaste et malfaisante, par la luite des classes, et qui va a l'encontre de la liberté individuelle. Nous ne voulons pasdecette méthode. Nous voulons l'harmonie entre le capital et le travail. M Hymans fait alors l'histoirique des gouvernements libéraux qui ont, dit-il, répandu des bienfaits sur le pays. Et il cite : la vie à bon marché par la suppression des octrois ; le droit de coalition, (interruptions : Les patrons libéraux traquent les syndiqués) ; la suppression de l'article 1781 du Code pénal. Le parti libéral a aussi organisé l'éducation et l'instruction du peuple et Vandervelde a rendu hommage aux ministres libéraux. L'orateur expose ensuite l'attitude de son parti depuis 190C. Dès 1902, M. Hymans s'est rallié à la revision constitutionnelle. Il énumère les projets de lois déposés par ses amis UNE VOIX. — Voterez-vous le projet Huysmans sur les assurances sociales ? M. HYMANS. — Non, je voterai le projet Pécher que M. Huysmans a, du reste, contresigné. Le leader libéral fait alors une âpre ! critique du gouvernement clérical. Il dénonce la récente loi scolaire comme s une œuvre anticonstitutionnelle et un Numéro Spécial LE RÉVEIL DES MÉTALLURGISTES Mai 1914

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