Le ralliement: journal libéral hebdomadaire

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s.n. 1914, 22 Mars. Le ralliement: journal libéral hebdomadaire. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/h98z893j7c/
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Douzième Année, N° 1ê Dimanche 22 Mars 1914 RALLIEMENT Journal Libéral hebdomadaire Comité de direction : Paul Jaion, E. Feron, F. Hanrez, &. Loiand, A. LamMotte, Hermann Dumont ABONNEMENTS : Belgique : fr. 5.00 par an Etranger : fr. 7.00 id. Les abonnements prennent cours le 1er janvier et le 1er juillet 10 centimes le numéro Rédaction et Administration : Rue Verboekhaven, 61, Bruxelles (Téléphone 703) ABONNEMENT avec le Supplément L'ENSEIGNEMENT PRATIQUE î 6 francs par an Les abonnements prennent cours le 1er janvier et le 1er juillet Le « Ralliement » est en vente au numéro : A BRUXELLES : Dechenne et C»e, Galeries Saint-Hubert. LIEGE : J. Bellens, 6-8, rue de la Régence. ANVERS : Mertens, 5, avenue de Keyzer. GAND : Dobbelaere, 65, rue de Flandre. MONS : Ve Scattens, rue de la Petite Guirlande. BRUGES : Ve De Reyghere, 13-15, rue de la Monnaie. GHARLEROI : Meudler, rue de l'Industrie. SOMMAIRE s L'affaire Caillaux-Calmette, Georges Lorand. — La semaine politique. — Deux escapés, un blessé, Fr. Rosseels. — La prochaine élection, H. D. — L'université flamande, Franz Foulon. — Le gouffre colonial, H. D. — Quelques faits. — Nos chemins de fer, H. D. — Bail emphytéotique d'une maison, Félix Rodenbach. — Au théâtre. — La tentation sur la montagne, Emile Hinzelin. L'Affaire Caillaux-Calmette On n'aura peut-être pas été trop surpris parmi les lecteurs du Ralliement, du nouveau drame qui est venu bouleverser la politique française, à la veille des élections. La guerre au couteau entre les personnalités, les intrigues effrénées des ambitieux aux prises, les mœurs d'apaches qui sont depuis longtemps celles de la presse réactionnaire française, et dont l'exemple pernicieux a été suivi par certains organes de la presse cléricale de chez nous, tout ce débordement des passions les moins nobles, de celles qui devraient être tenues en dehors de la politique, ne sont que trop de nature à expliquer, sans naturellement le justifier, l'acte de violence auquel Madame Caillaux s'est laissé entraîner. La campagne de M.Calmette était de nature à faire comprendre toutes les exaspérations. Depuis des mois, il poursuivait le ministre des finances d'une campagne féroce, accumulant les accusations injurieuses et diffamatoires, sans les étayer d'une preuve, et finalement publiant jusqu'à des lettres intimes écrites à une femme — procédé inouï, même dans la presse française — et qui a amené le di*ame. Madame Caillaux, qui craignait d'autres publications encore, a demandé à des magistrats s'il existait un moyen légal de faire cesser un pareil chantage, et sur leur réponse négative (le jury parisien acquitte toujours les journalistes, quelles que soient les infamies qu'ils aient fait imprimer), elle est allée tuer celui qui s'acharnait à déshonorer son mari et semblait vouloir la salir elle-même. Son crime sera jugé par ce même jury qui a eu jusqu'ici toutes les indulgences pour des faits qu'il aurait dû réprimer sévèrement, car c'est l'impunité assurée à la calomnie qui a été ici la cause de l'assassinat. Quant à la victime, la presse célèbre les qualités aimables qu'elle montrait, parait-il, dans la vie privée et n'est pas loin d'en faire un martyre de la liberté de la presse. C'est vraiment exagéré. Mais les passions des partis et aussi l'esprit de corporation sont sans discernement. A vrai dire, celui qui a payé de sa vie ces odieux procédés de polémique, n'est peut être pas le principal coupable ; il servait une cause celle des riches, qui veulent à tout prix écarter l'impôt sur le revenu et éviter de payer leur part des charges publiques, car c'est là le secret de tout le déchaînement des passions furibondes auquel nous assistons. Et il la servait par des moyens odieux; il est résulté des débats de la Chambre (soigneusement tronqués dans les dépêches communiquées aux journaux par l'Agence Havas qui, elle aussi, est naturellement au service du parti des riches, comme toute la grande presse parisienne, à commencer par le Temps et le Figaro), que ces armes déloyales leur étaient fournies par M. Barthou, qui a été exécuté de main de maître à la tribune par M. Ceccaldi et dont la fourberie audacieuse s'est étalée au grand jour par la production du document Fabre. Le fait relaté dans celui-ci serait beaucoup plus grave, s'il était établi, que tous les racontars de M. Calmette : MM. Caillaux et Monis étant ministres, seraient intervenus auprès du procureur général Fabre pour l'obliger à demander la remise du jugement du financier véreux Rochette, qui avait tant d'amis dans la finance, et aurait ainsi, non pas obtenu la prescription, mais échappé à la prison. Si c'est établi, et l'on peut compter sur la commission présidée par M. Jaurès pour faire la lumière, l'acte de ces ministres et du procureur général serait inexcusable. Mais les ministres protestent énergiquement, le président du tribunal aussi; l'enquête va se faire et les seuls personnages, dont la turpitude est dès maintenant établie, sont le procureur général, qui déclare avoir obéi à cette injonction, sans même en référer au garde des sceaux, et l'ex-ministre Barthou qui a tenu en poche, jusqu'à ce qu'il pût lui servir pour poignarder un adversaire, l'étrange procès-verbal dressé un an après les faits qu'il allègue par le procureur général et remis par lui à M. Briand, qui l'aurait remis à M. Barthou en lui remettant les sceaux, — et s'est d'ailleurs soigneusement abstenu de jouer un rôle dans la tardive divulgation dont M. Barthou a accepté la responsabilité. La forfaiture de M. Barthou serait d'ailleurs presque égale à celle de M. Fabre, si les faits sont vrais et la révocation du procureur général s'imposerait en tout cas. Le ministère Doumerguesera-t-il atteint par ces événements qui nous ramènent au temps de l'affaire Dreyfus? L'impôt sur le revenu en sera-t-il ajourné ? Cela semble douteux car, jusqu'ici, il paraît, au contraire, que le parti républicain, sous le coup de l'indignation causée par les procédés d'attaque de la Fédération des gauches, procédés empruntés à la casserolerie cléricale anti-maçonnique, se serre autour du gouvernement. Mais cela confirme les doutes et les craintes que nous émettions à l'avènement du cabinet Doumergue, en voyant confier le portefeuille des finances et le rôle dirigeant à un homme comme M. Caillaux, qui a beaucoup de talent, mais n'en est pas moins plongé jusqu'au cou dans les affaires de la Haute Finance. L'intrusion constante des intérêts et des hommes de la finance dans la politique est le grand danger de la Troisième République. Il y a peut-être peu de bienveillance pour M. Caillaux, mais d'incontestables vérités, dans ce passage que consacre à la crise actuelle M. A. Bonnard, dans le Journal de Genève, qui n'est pas suspect de socialisme : Le parti radical et radical-socialiste a voulu mettre à sa tête ce fils d'un ministre du 16-Mai, que rien, dans son passé, ne portait vers la démocratie. Qu'on mesure la distance qui le séparait des anciens chefs : Henri Brisson, René Goblet, Floquet, Madier-Monjau, pour ne parler que des morts, tous voués avec ardeur, j'allais dire avec candeur, aux traditions révolutionnaires et même jacobines, dogmatiques à l'excès, pontifes de la libre pensée, mais fidèles à des idées, à des principes arrêtés, pour lesquels ils avaient fait des sacrifices aux heures critiques, d'un désintéressement inattaquable, de vie simple et droite dans l'ampleur de leur rhétorique un peu surannée... Et M. Joseph Caillaux, ce fils d'un chef de la droite cléricale, exclusivement préoccupé de son ascension personnelle, et dans ce but, confiant son esquif à toute marée montante; tour à tour, suivant l'heure, modéré, républicain de gauche, radical, radical-socialiste; contre l'impôt sur le revenu, pour l'impôt sur le revenu ; par surcroît réalisant une fortune énorme et rapide, et gagnant six cent mille francs par an dans les conseils d'administration de banques exotiques. Quelles garanties il donnait aux idées jadis la raison d'être de son parti! Quelle sécurité il offrait à la république si jamais elle était menacée par des adversaires riches et disposant de futures dignités et prébendes ! Et c'est cet homme que les radicaux et radicaux-socialistes ont imposé au président de la République. Depuis qu'il est au pouvoir, on l'a vu se livrer à des palinodies fructueuses, grâce auxquelles d'énormes coups de bourse ont été faits. Il avait renversé M. Barthou parce que celui-ci voulait l'immunité de la rente; le Sénat ayant refusé d'imposer la rente, il est resté imperturbablement au pouvoir. C'est un debater d'une rare intelligence, à la parole brillante, claire et séductrice. Les radicaux et radicaux-socialistes à la nouvelle mode n'ont voulu voir que son talent. Les préoccupations de moralité privée ou même publique leur paraissaient-elles d'absurdes balivernes ? Que cette préoccupation soit toujours celle de la masse du parti républicain, la preuve en est

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Cet article est une édition du titre Le ralliement: journal libéral hebdomadaire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1903 au 1914.

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