Le soir

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s.n. 1918, 01 Decembre. Le soir. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1c1td9pb11/
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«y A^iranr M13 ÏIJK^ICM Ifc B8-ÏS fîSÏBS. EïîîTHVM A P! Le numéro provisoirement : !€> centimes. ï^lll — ' " • ' ii- i£ SOIR a été particulièrement frappé par les Aile-laids, qui lui ont enlevé la presque totalité de son ma-!lel.bes bons de réquisition qu'il a ou devrait avoir en èjè «sesion, un seul constate l'enlèvement de près de 50 nï'o-*rs électriques; d'autres de 200,000 kilos de papier, qui ^ été pris pour être livrés aux journaux censurés. Nous paîtrons donc jusqu'à nouvel ordre avec des moyens d; jrtune. Nos lecteurs nous excuseront. Des machines, mi Village complet ont été commandés aux Etats-Unis, et Xia permettront de paraître bientôt dans des conditions jilleures que celles d« 1-Ai. LE SOIR Crantai d^j"™w!ni reauul".1 _ .. . Toute li^ae en plus. 0m[ iouœs autres rubriques ou annonces commerciales. , la Uifiu» Ofiû' Faits Divers (!>■• jiarile) - <2-partie) - s.'oq'i — (3»« partie) __ Sport et Réparations judiciaires • # » , — * on' Nécrologies 4 _ 2.50! Réclames avant les annonces. . • . . ooo Théâtres et Spectacles __ 9]M\ Tôléph. : Annonces : i 591 - Xdmlnlst. : A 4738 _ R«a..A 196 et ASM»! KCdaclion et Administration : 23, Plate de I.ouvain. Brniellcs. E)(>IIV ÔliilÎAnd . A Ht » O I. DT> i ** ■ ï M" ■■ ■ " 5555=» ABONNEMENTS Les abonnements au « Soir » pour l'agglomération brxLxelloise seront rétablis à partir de )main. Provisoirement, le prix a été fixé à 2 francs yr mois, soit 8 fr. pour la période 1*r de-'fnbre 1918-31 mars 1910. Nous espérons que le prix des matières premières s'améliorera suffisamment d'ici là, pour fie nous puissions appliquer de nouveaux ta-(s, mieux en concordance avec le passé. On remboursera à nos guichets, contre pré-ntation de la quittance, la valeur des mois 'nés anticipalivement et non servis en 1914. ANNONCES Nous prions i\js lecteurs d'excuser le retard te, par suite des circonstances très difficiles Ve nous traversons, nous avons dû apporter %ns la publication des annonces les moins ïoentes. Nous paraissons aujourd'hui en quatre \ges, ce qui nous a permis de mettre la situa-yn à peu près à jour. Afin de réserver la place nécessaire à la irtie rédactionnelle, nous nous trouvons dans obligation de refuser provisoirement les tan des annonces commerciales. Nos clients js remplaceront avantageusement par quel-lie t lignes de réclame dans le corps du urnal. L'Âliemagoe implore ! JL\Aïiemagjie a faim I L'Allemagne qui, mal-tous les avertissements qui lui furent Dnnés depuis de nombreuses années, resta >umise au militarisme; l'Allemagne qui tissa ses impérialistes et pangermanistes ^chaîner le grand conflit destructeur du londe; XAllemagne qui aveuglément se pré-Jpita à la tuerie et au pillage en chantant )a beautés de sa culture; l'Allemagne, aujourd'hui épuisée, vaincue, révoltée, ruinée, de au monde sa détresse et demande grâce 1 Doit-on l'écouter ? Elle qui se prépara pendant quarante ans /une attaque brusquée. Elle qui médita son pup et attendit son heure. Elle qui profita . l'affaiblissement russe après la guerre àsso-japonaise, des luttes intestines entre Angleterre et l'Irlande, de l'insuffisant outille de l'armée française, pour lancer ses «andes excitées sur l'Europe. Elle qui san9 " soucier des traités, reniant sa signature et tâ engagements, précipita ses ho-rdes à tra-Brs la Belgique neutre. Elle qui, grâce à sa réparation minutieuse, à ses intentions bien jrrètées, à sa préméditation du mauvais bup à faire, put porter la guerre et ses hor-Burs chez autrui; se sentant aujourdhui ienacée d'un envahissement et d'une occu-ation avec ses inconvénients, elle implore la dtié. Elle fait appel aux sentiments religieux, maternels, fraternels et humanitaires des eujdes. Elle invoque aujourd'hui les bons «HDcimenta do bes ennemis et des neutres en > faveur. D-QitrOn ÂAnr)ip_r ses. la £nmmiaArn. ou'î Ptut-on 1/rvLr.» i* Les socialistes allemands viennent de lan-jr un appel aux socialistes suédois, les invitait à exercer une action sur les socialistes es pays alliés dans le but d'atténuer les rigueurs des conditions imposées à l'Allema-t,e vaincue. Quand, e& 1914, l'Allemagne alluma l'in-indie, pas une protestation ne retentit au tojn du parti social-démocrate. Tous, diri-teants et adeptes,emboîtèrent le pas derrière ' militarisme; tous votèrent les crédits né-ssaires aux dépenses militaires, et applau-irent aux succès -des armées impériales en grr.tyiire neutre violé ; tous chantèrent le i>ng de ?os routes les refrains militaires, les »irs Delliqueux; tous commirent ou approuvent io3 rapines et les massacres en terre Xicupée. truand après deux années de guerre Allemagne, avide d'hommes, arracha à leur Dyer Jos ouvriers belges pour les emmener Yavaillcr dans les fabriques de munitions Germaniques, les condamnant aux pires des tavi'ix, aux travaux forcés sous la crosse jes vainqueurs ; quand enfin l'armée aliénante, après uvoir fermé tous nos ateliers, pntraiTnit nos ouvriers à travailler à 1'ar-îère du front, à creuser des tranchées pour ennemi de notre pays, à manutentionner jee munitions destinées à semer la mort lans les rangs de nos parents et amis, pas me voix ne s'éleva dans le grand parti so-ialiste allemand pour protester contre tou-jîs cm violations du droit des gens, contre ^>utes ces atteintes aux lois de la plus élémentaire humanité. ' Les socialistes alliés et neutres doivent-ils 'épondre à cet appel à la nitié venant des so- ! lalistes allemands? Doivent-ils, maintenant *ue ceux qui hier firent la sourde oreille à tous les appels à la solidarité de classe, invo-. „ouent à leur tour la confraternité ouvrière, '■?" doivent-ils se laisse" apitoyer? Les catholiques allemands viennent égale-meiit de lancer un appel au Pape dans le mê-de_ me but. En supposant que le Pape donne suite à cette objurgation, les catholiques des )rCm pava alliés doivent-ils se laisser attendrir? ou~ Quand en 1914 les armées impériales, com-ta- posées pour moitié de catholiques, détruisirent nos églises, les pillèrent, les incendié-)Tê. rent; quand elles fusillèrent les curés de cam-ois pagne après leur avoir infligé des tortures Ht horribles, dépassant tout ce que les raffinements de la plus abjecte cruauté puisse imaginer, les catholiques allemands lurent-ils apitoyés? protestèrent-ils? Bien au con-iles traire,ils chantèrent dans leurs grands jour-■ier naux les barbares exploits de leurs compa-\n& triotes, ils entonnèrent des Te Deum au Dieu des armées,facteur des victoires allemandes. tre Les catholiques allemands n'ont-ils pas reiu-ua- sé au cardinal Mercier l'enquête qu'il leur proposait afin d'établir la responsabilité des la ravages causés en Belgique par l'armée d'en-ms vahissement? Doit-on donner suite à un aptes pel au sentiment religieux de gens aussi îé-nts roces quand ils sont victorieux ? Lel~ Les femmes allemandes aussi, viennent de (Lu faire appel à la pitié des femmes françaises. « Femmes françaises, disent-elles, implorez la générosité de vos maris triomphants en faveur des femmes allemandes, des enfants allemands 1 L'Allemagne est appauvrie, la plus horrible des tortures, la lamine atroce est là, menaçante, hideuse. Nous la sentons venir , avec épouvante. Les appréhensions las plus '~r; noires assaillent nos cœurs de mères. JL«em-, mes de France laissez-vous attendrir et in-iv . tervenez généreusement. N écoutez que vos } * sentiments de femmes, de mères, intercédez ® pour nous 1 » ré- Doivent-elles, ces femmes de France, écou-int ter les voix affligées d'outre-Rhin? tu- Quand, au début de cette guerre atroce, les ée, bottes allemandes souillaient le territoire de ;e j notre pauvre Belgique; quand les soldats casqués de fer entreront dans nos villes et nos n8 hameaux et y déployèrent la plus sauvage on férocité, brûlant les maisons, pillant les mo-it.a biliers, chassant les habitants, les traquant TQ avec leur cavalerie, fusillant les femmes et t,re les filles, souvent, hélas 1 après les avoir vio-t,i]^ lées; quand, poussant la férocité jusqu'à tor-5e8 tur-er nos vieillards, nos vieux pai'ents, les ns assommant sur place; jusqu^i étrangler nos et enfants, les éventrant de leurs monstrueuses baïonnettes; quand ils se servirent de nos sa populations civiles en guise de bouclier, les en poussant devant eux, mettant ainsi nos pau-yig vres soldats dans l'alternative douloureuse 3r. ou bien de se défendre au risque de tuer leurs lUi compatriotes, ou bien de battre en retraite •u_ deyant ces hordes teutonnes alin de ménager la *es populations civiles, protestèrent-elles, les ix femmes d'Allemagne? Auraient-eiies écouté [es un appel à leurs sentiments de femmes, ns d'épousee, de mères, si nos femmes de Belgi-eû que avaient eu la faiblesse d'implorer leur intervention? Non 1 Non, mille fois non ! Car ?si- les femmes d'Allemagne manifestèrent tou-,n ifës'hoïnïrf^."îfeViVivsvuoù-v-" à l'œuvre, dans les innombrables bureaux fpô établis a nos liais par 1 autorite occupante, ■ri Nous avons entendu leurs raisonnements dans les tramways, dans les rues, dans les pensions, dans les administrations. Elles in étaient plue acharnées que les hommes, lant iî; qu'il ne s'agissait que de faire souiirir, de r\ pressurer autrui, elles étaient impitoyables, brl Maintenant qu'à leur tour elles sont menant céee de souffrances analogues à celles qu eues nous infligèrent, eUes voudraient que nous pr, amortissions le choc de l'occupation qui va ie s'appesantir sur elles, que nous adoucissions jes leur sort. ou- Les femmes de Belgique et de France qui rre ont tenu dans leurs bras des béiiés auxquels rre elks ne pouvaient donner la nourriture dest-jur rable; qui ont vu leurs enfants soutirir ue la lier faim, en être malades, et en mourir, voûtons elles entendre la voix èplorée de ces femmes des d'Allemagne ï sse n n'y a pas jusqu'aux franc-maçons d'Aille* lemagfie qui viendraient, parait-if, de lancer :rs» une supplique aux maçons du monde. C'est ar- à la fraternité entre les hommes que ceux-ci aur feraient appel 1 Mais si nos renseignements ner sont exacts, ces maçons d Allemagne ont tou-lort jours voulu faire btuide à part, lin temps de pas paix, ils se considéraient comme d une ea-so- senco supérieure et ne dai^ïnaient pas entre-,ou- tenir les relations d'usage avec les maçons itre des autres nations. Quand, en 1914, la im-élé- çomieite belge, désireuse d établir la responsabilité des méfaits contraires au droit des t-ils geI13 commis sur notre territoire, invna les so- maçons d'Allemagne à faire, en compagnie iant <tes maçons neutres, une enquête dans les | [e à visinq rjiv^iirées. r^isées. Diliées, les maçons »- d'Allemagjie s'y refusèrent, déclarant que e, leur opinion était faite d'après les déclai-a- tions du gouvernement de Berlin. e- A son tour, la maçonnerie se laissera-t-ellc ê- apitoyer? ie Les Allemands s'imaginent-ils donc que ;s nous avons oublié les tortures qu'ils nous ont infligées? Pouvoir militaire, pouvoir civil, il n'y a pas une cruauté qu'ils nous aient épar-i- gnée. Ils n'ont reculé devant rien. Après les é- pillages et les atrocités du début, ils organi-Î- sèrent méthodiquement la réquisition de tous is nos biens et la démoralisation de nos poula-e" lions. lis se servirent même du mensonge et :e de la délation pour essayer de nous iniliger des tortures morales. Ils ont systématique-ment affamé notre population pour tacher r" de la décider à travailler au profit de leurs années. Ils ont fusillé sous les moindres pré-u textes dos hommes et des femmes dont la fer-3- meté de caractère les gênait, lis ont coulé sans pitié da nombreux navires chargés d'in-1 offensifs et innocents passagers civifs. :s Que ne nous ont-ils pas fait souffrir pen-'* dant les quatre années de leur domination J" sur notre sol maintenant épuisé, sur notre population anémiée ? Et maintenant que les rôles sont renversés, il faudrait que nous e nous arrachions le pain de la bouche pour *. le leur donner. Alors que nous avons besoin a d'une nourriture plus abondante et plus i- saine pour réparer les ravages exercés sur I- notre organisme pendant leur despotique oc-s cupation. Il faudrait que noiis nous en pri-i, vions ? r Ah ! gens d'Allemagne, vous ne fûtes pas s beaux dans la victoire, car vous vous y mon-i- tràtes arrogants, durs, sans pitié ! Mais vous i- n'êtes pas beaux dans la défaite, car vous s vous y montrez suppliants et faibles, z Vous avez faim, gens d'Allemagne? Eh bien ! nous vous imposerons le régime alimentaire que vous avez infligé à nos prisonniers civils, A. nos chômeurs récalcitrants et s fiers qui, obstinément, se refusèrent à tra-e vailler pour vous, vos armées et vos junkers. i- Vous avez faim, gens d'Allemagne ? Souffrez ! s souffrez, car de la souffrance seule peut ve-e nir la régénération de vos mentalités. C'est par elle que vous acquerrez la notion du t droit qui vous manque. C'est par elle que t vous arriverez à voir, à comprendre et à sentir non pas en Allemands égoïstes et do- ■ minateurs, mais en hommes, en habitants s de la terre, en citoyens d'un pays fraierai- ' s sant avec les citoyens des patries voisines, s sans aucune pensée d'hégémonie ou de con-3 quête. , 1 **S>-€3 *3^ PETITE GAZETTE Fèliçilattons roi Le roi do Norvège vient d'adresser au roi des Belges un télégramme ainsi conçu : Jo prie Votre Majesté d'accepter mes félicitations les plu» sincères ù l'occasion de son retour dans la capitale do sa brave Belgique à présent libérée. Votre Majesté peut être certaine que le peuple norvégien tout entier parteuro les sentiments des Uelgen f-ur 1« irion pbe du Au hîrhf3tÊre tfe la eerense nsironarc. M. Fulgence Masson, présenté à son person- < nel par M. Louis Franck, qui remplissait l'intérim, a pris possession de ses fonctions ven-uredi après-midi. Le nouveau ministre de la guerre a dit à ses collaborateurs son dévouement pour l'armée, son désir de travailler à la bonne organisation de la défense nationale, au bien-être des officiers et des soldats. Disons que le nouveau ministre nous a exprimé son vit désir de voir son département ne plus se dénommer ministère « de la guerre », mais bien « ministère de la défense nationale », ce qui est en concordance beaucoup plus immédiate avec la réalité et le sentiment unanime des Belges. Au ministère do l'intérieur. M. de Broqueville a prié M. Fernand Cattolr de conserver les fonctions de chef de Cabinet qu'il exerçait auprès de M. Berryer. M. Hoover à Bruxeîies. Le grand ami de la Belgique, M. Hoovcr, ést arrivé a Bruxelles vendredi. 11 a été reçu par M Paul Hymans, qui avait à ses côtés MM. Brand Withlock ; les ministres Delacroix, Wau-ters et Jaspar, et le major Georges Theunis. GhQ7. R03 édiles. Le Conseil communal de Bruxelles tiendra une séance publique lundi prochain, à. n heures du matin. Manneken-Pîss en « )ass». , L'Administration communale vient d'agréer l'offre de quelques-uns de nos concitoyens qu\ ont décidé d'offrir au plus vieux de nos Bruxellois un uniforme khaki. [ne L'Université de Brwxeltes ra" au « PaSaîs d'Egmont». C'est ainsi que se dénommera désormais le ilic Palais d'Arenberg, acquis par la Ville. Il est question d'y installer provisoirement [ue les cours de l'Université de Bruxelles. >nt A cet effet, MM. les éehevins Hallet et Jacq-, il main, accompagné de M. Heger, vice-présideni ar- du conseil d'administration, ont visité hier les les locaux. ni- Nouvelles distinctions pour nos régiments. >l^s La croix de chevalier de l'ordre de Léopold la' est décernée au drapeau du 17° régiment de et lign-e pour reconnaître la belle conduite au feu ïer des officiers, gradés et soldats de ce régiment pendant les journées du 18 au 23 octobre 1914 ici" à St Georges lez-Nieuport. irs Les 9°, 11°, 12e et 14® régiments de ligne, les ré- pr et /fo régiments de chasseurs à pied, le 1er er- et le 2° groupe du 2 L., le 3 A., le 9 A., le 3" jlé et le 9° bataillon du génie sont autorisés à in- inscrire Liège sur leurs drapeaux, étendards, fanions et boucliers de pièce, pour commémo-m- rer la belle conduite de ces unités au cours on de la glorieuse défense de Liège en août 1914. ^re En souvenir des nobles combats qui eu-[es rent lieu a Steenstraat en avril 1915, le 23° us régiment, de ligne et le 2° régiment de grena-ur d'ers sont autorisés à inscrire Steenstraat sur tjn leurs drapeaux. . U8 Le 2° bataillon du 2 C. est cité à l'ordre du ur jour de l'armée : pour sa belle conduite au )C_ cours de l'attaque, du 14 octobre 1918. où, frrâce r-_ à son mordant et à son élan irrésistible, il contribua pour une large part à la prise de Roulers. ^ Les régiments d'Infanterie de la 4° division d'infanterie, le 4° d'artillerie et le 4« bataillon ^ du génie sont autorisés h inscrire Cnrtemarck us sur leurs drapeaux, boucliers de pièce et fa-nions en souvenir de la belle conduite de ces ■•h unités au cours des combats du 14 au 16 oc-h- tobre 1918. n- Les régiments d'infanterie de la 10 D. I., 3c et 10 A., le Gr./L. 4 D. A. et le 10e ba.taillon du a- pfnie sont autorisés h inscrire Handzaeme ■s. sur leurs drapeaux, boucliers 'de nièce et fa-z I nions, en souvenir de la belle conduite de ces •e- unités au cours des combats du 14 au 16 oc-st tobre 1918. lu Une heureuse Idée, □e C'est notre confrère l'Etoile Belge qui l'émet : à Notre Académie royale devrait appeler parmi 0- ses membres Adolphe Max, le général Léman, ts Ernest Solvay. irois hommes qui honorent si ii- hautement leur pays. s, Gomment il9 traitent les « évacués». « Ils », ce sont les Boches. Cette nuit, vers dix heures, un train spécial ramenant du Havre diverses personnalités — dont l'ancien ministre du travail, M. Hubert et les siens — et les fonctionnaires de la Chambre, s'arrêtait en gare d'Adinkerkc, lorsque des cris déchirants attirèrent l'attention des voyageurs. Ils partaient d'un train garé à proximité, qui ►si ramenait vers la Franct- des centaines de maies heureux évacués par les Huns. Les hommes tendaient les mains, les femmes, les enfants pleuraient, criart: Du pain! du pain 1 Le pauvres avaient été embarqués mardi par hnurreaux. sans rien à. mander ni er à bo OjicOt, *eii de temps qu'il n'-en faut Ju faîi£ l'écrire, les Belges dévalaient de leur ' train'^ qui un pain ou un jambon, qui une 1- bouteille à la main. Et ils eurent le bonheur a- ' de donner à tous de quoi se mettre quelque il- chose sous la dent. Et ce fut au milieu des cris de gratitude de es « Vive la Belgique 1 » « Vivent les Belges 1 » e, poussés par ces braves gens, et auxquels rê->n pondirent des « Vive la France » émus poussés fi- par les Belges, que les deux trains reprirent leur marche. , ... La reconssructsoîi de nos villes. ri' Comment nos cités détraites vont-elles so \0 réédifier ? ... . "* Dès la fin de 1014, M. le sénateur Vmck, direc-US teur de l'Union des villes et communes belges, >a- s'occui * de convoquer une Commission spéciale, qui prit bientôt le nom de Commission centrale ?r. de la Rcconstruc ion et sous la présidence de M. le t gouverneur Beco, entreprit les études générales îet et locales que comporte ce problème très complexe. Le Comité National la prit sous ses auspices. Quand on saura le travail énorme accompli par 38' cette commission, on comprendra le rôle patrioti-^ que qu'elle a rempli en s'opposant systématiquement «V* aux projets de l'administration a lemande. fui Gràoe a ses efforts, la cohésion nécessaire fut is maintenue à travers tout le pays, les administra-_ tions résistèrent aux impatiences de certains înté-réts privés, et aussi à certains mauvais conseils. lra Elles purent ainsi donner à l'étude des problèmes 3U" complexes et nouveaux qu'elles avaient à résoudre i le temps nécessaire, et attendre pour leur solution J jusqu'après la guerre, afin qu'en toute liberté, tous ceux qui ont voix au chapitre puissent parler sans cette commission centrale et de ses sous-commissions. (Règlements sur les bâtisses, législation, » littoral, plantations, lotissements, cités-jardins, etc.) Grâce a son action et à celle des Commissions t provinciales et locales qu'elle a instituées, les notions du 'lown -planning, si peu répandues en Bel-. gique ou tout oubliées, commencent à intéresser . les adalinistrations, et nous voyons dos villes et même de petites communes adopter des règlements qui sont vraiment des modèles du genre. Puisse cette action bienfaisante continuer à s'exercer, car c'est au moment même où les reédi-lieations vont devoir commencer qu'elle est le plus nécessaire, et nous avons grand profit à tirer des études que la présence des Boches ne permettait pas de publier. Remembsr. il s'est constitué à Bruxelles la Ligue du Souvenir, qui a pour programme : 1° De glorifier les actions héroïques de nos soldats et de civils ; 2° De garder toujours vivant dans les âmes le souvenir des souffrances de la Belgique dans sa lutte contre l'oppresseur, en rappelant les atrocités et les crimes commis par l'envahisseur. t Parmi les personnalités qui ont pris part à la fondation de la Ligue du Souvenir, on cite „ les noms de MM. Béco, gouverneur du Bra-bant ; G. Allard, Eug. Gilbert, Paul-Emile Jan-son, comte d'Aerschot, Max Hallet, Thomas Braun, J. Jadot, Michel Levie, etc. Mme de Trooz, Mme Brigode, présidente de l'Union patriotique des femmes b-\ges. La Ligue a pour président M. O. Lepreux, directeur de la Banque Nationale, et pour secrétaire M. Léon Ryckx, avocat à Boitsfort. Pour les familles do soldats. Parmi les personnes qui, en foule, assiégeait les bureaux de l'Etat-major de la Place, il en est beaucoup qui, n'ayant pas encore reçu de nouvelles des membres de leur famille appartenant à l'armée, espèrent obtenir là des renseignements. Elles font là une démarche vaine, le bureau de la Place n'étant pas à môme de leur donner 6atisfaction. Pour avoir des renseignements sur 13 sort de leurs parents, elles doivent écrire après s'être informées au bureau de la Croix-nouRe internationale, rue de l'Association, qui prssède une liste plus ou moins complète des soldats morts, blessés et disparus, — au bureau de la suerre, établi encore au Havre en attendant son transfert prochain, sans do'uto, 4 Bruxelles. Oa qu'ils avaient cru ! «Anticipant légèrement— on nous permettra de le fa.ire remarquer (oh ! combien) — sur les événements, un journal étranger parle incidemment des droits éventuels des landgraves de Hesse sur le trône de Belgique. » Tel était le début d'un articulet publiédans le journal des frères Hutt et Moressêe, qui donnait une généalogie du prétendant. 11 se terminait par cette considération : «Faisons remarquer pour clore ce petit aperçu que les '"ïïtetW? .shJIessej'ortent le lion de Bra-C'est ainsi «p/e la feuil.'e ombochée s'entendait à démoraliser ses lecteurs. Où est maintenant le landgrave de Hesse? Peu nou9 chaut. Mais le trône de Belgique ne cesse d'être occupé par son légitime posses- & LmYwia BELGIQUE Beulemans nous est revenu. Ce personnage un peu ridicule, que la Belgique régénérée ne connaîtra plus et qui prendra place parmi les fossiles d'un âge disparu, peut encore inspirer une sympathie, surtout s'il symbolise le patriotisme fruste mais sincère et plein de confiance de notre petite bourgeoisie. C'est donc un Beulemans patriote que M. Fernand Wicheler, le créateur do ce type caractéristique, nous présente aujourd'hui. Belgique est une pièce en trois actes, ou plutôt en trois années : 1914, 1916 et 1918 ; une véritable pièce de circonstance, puisque l'action du dernier acte pouvait se passer le jour même de la première représentation, c'est-à-dire celui du rçtour de notre armée. Actualité brûlante, s'il en fut. Le sujet n'est pas bien compliqué. On sait — tous les Bruxellois connaissent l'histoire de M. Beulemans —, on sait que M. Beulemans a marié sa fille à un Français, Albert Delpierre, qui songe à passer la frontière pour rejoindre son corps. Malheureusement, sa décision a tardé ou les événements l'ont contrecarrée. Bruxelles est occupée, et un Allemand, un voisin — le traître — qui aurait les meilleures raisons pour témoigner sa reconnaissance à M. Beulemans et à sa famille, dénonce Del- A lrt 1/nrvimonil'lTitlll' lloJr>i«31TP ÇflM it AV- jw-mîiidBidaaMBapcaa"" 1 " "SMa—awi i - rêlé si Séraphin Meuleineester — une vieille) , connaissance, un personnage un peu niais I ( et devenu sympathique — ne profitait d'une . équivoque, se laisait passer pour lui et ne subis-' sait., le sort qui lui était réservé. Ce beau dê-! vouement est mal récompensé. Pendant que Séraphin subit sa peine, sa femme est outragée par des Allemands ; celle-ci appréhende & ; Juste titre le retour de son mari, et en etffet,, i quand celui-ci revient, il la repousse. Mais Beulemans, le brave M. Beulemans, sauve cette t pauvre victime de la brutalité allemande, grâcef à une comparaison qui nous a paru plus bril3 lante Que persuasive : la Belgique a été outra* ; gée, elle aussi, et cependant après son malheUrj elle nous fut plus chère. Tout le monde est con-! lçnt, Séraphin, sa femme, lee spectateurs. Nou& aurions tort sans doute de ne pas l'être. On serait tenté de dire que M. Beulemans; n a qu'un rôle épisodique, et c'est lui cependant qui remplit la pièce tout entière. Sa belle-assurance patriotique, sa grande honnêteté en! tout un personnage presque dépouillé de ridW cule, ^ et incontestablement très sympathique.'' d0Iiné à pays? » se demande' M. Leulemans. o Ma confiance », se répond-il.? C'est là un des plus jolis mots de la pièce, oùv nous remarquons les qualités habituelles de: M. l'ernand Wicheler: ue l'humour, de l'oit-' servation, des phrases Qui amusent et qui por-' L'inteirprétation est satisfaisante. On y remar-tiue principalement M1" GilDerte Legrand, daiw le rôle <le Suzanne, M110 Kaynal daus celui'* d'Anna, et l'on peut accepter le Beuleaians dei M. Anibreville si l'on oublie la première iucar-i nation de ce rôle désormais célèbre. A. D. La reconstitution industrielle (le la Uelgique; Le comité central industriel de Belgique1 noua communique les circulaires suivantes, 1 qui s adressant à, tous ceux qu intéresse la/ rénovation ue 1 industrie uans notre pays ; j Circulaire n° 4 La nécessité de la restauration industrielle 1 impose des mesures d'organisation pour l'iin-i portation de l'outillage et des matières pre-> imêres a provenir des marchés étrangers. ! La situation actuelle de ces marchés est telle! que les gouvernements allies ne peuvent son-i ger a autoriser la sortie des produits bruts ou' manufacturés au profit de firmes isolées. { Les permis d exportation du pays d'origine ; pas plus du reste, que les permis d'importa^ tlon en Belgique ne seront accordés qu'à des1 groupements industriels réunissant la grande majorité des intéressés. \ Tous les renseignements relatifs à la consti-^ tution de ces groupements peuvent être obtenus au Comité central industriel de Belgique • iservioe spécial de la restauration), 11, rue du > Gentilhomme, à Bruxelles, tous les jours de' 11 à 12 heures. Circulaire n° s 1 Les Allemands ont abandonné dans un grand.* nombre d'usines er. Belgique quantité de ma*' *0#° tisnece. % égard des .ndicat;, ce qu'il fallait faire de ca? 1° Les industriel*-')!!/,, utile dp dcaupr \ eeif. conserver le matériel abandonné par les Alle-j mands dans l'état où ils l'ont trouvé, et de le -remiser dans l'endroit le plus convenable, afin de ne pas l'exposer inutilement aux intempéries.2° 11 ne peut être question d'utiliser en Belgique soit du matériel de guerre, soit des engins de transport sur voie normale, soit du matériel} provenant des usines du Nord de la France. ; 3° L'industriel, propriétaire d'un engin [ transporté par les Allemands chez un de ses) confrères peut s'entendre avec ce dernier) pour la reprise de l'engin, à condition de faire\ constater l'échange par procès-verbal signé} par les deux parties, avec apposition de mention, éventuellement, sur le bon de réquisition. Le procès-verbal stipulera que la jouissance) du matériel est précaire, et que ce matériel devra être mis à la disposition du groupement-industriel compétent pour être utilisé dans; l'Intérêt général. Les intéressés sont priés d'envoyer à très} bref délai la liste de tout le matériel ab^n-i danné dans leurs usines en commençant par le. matériel important et en réservant pour plus plus tard le détail du petit matériel et de la. mitraille. Autant que possible, les relevés doivent mentionner les caractéristiques ou descriptions som- ! maires, la provenance, le nom et propriétaire, • et tous les renseignements permettant la restt-î tution au possesseur légitime. Les industriels sont priés d'envoyer ces listes j ou relevés aux associations professionnelles, dont ils font partie, ou au Comité central industriel de Belgique (service spécial de la ré-; ^ —— r Le procès ie liss Ml par M0 Sadi KïRSGHSN (Suite) Je songe. Et comme il me semble posséder îs éléments qi.i rendront cet appel efficace, e me mets à écrire. Les phrases succèdent aux Shrases avço rapidité, car à mesure que ma ^>£\iête se développe, elle me semble devoir j-ouver un écho. Voilà le brouillon de mon appel terminé. 11 faut maintenant le remettre au net. Mais H Joute vient. J'hésite. Qu'est-ce que quelques nots de raison ou de pitié peuvent bien faire \ présent ? Il est trop tard, la roue a tourné. )'ail-îeurs, ces mots que j'ai là sous les yeux ne lisent rien de nouveau, ils ne disent pas mieu> tue ce qui a été dit déjà... Néanmoins je me àécide. Tentons tout, même l'inutile. Ainsi at noins ma conscience sera plus en repos. Er n'abstenant, ne me reprocherai-je pas plui jard mon inertie? Grâce à cette, activité, le temps passe à mot Insu. J'entemîs des portes qui s'ouvrent. C'es î£ tour de lo mienne. <• M. Séverin a le numér< ïrois, murmure mon geôlier, et il y a cin< • peines de mort 1 » Dans les longs couloirs vides, mes compa ernons se dirigent silencieusement vers le pré lotre que des p-ardiens^ distants et muets nou désignent du doigt. Là, nous nous plaçons librement en demi oercle. La plupart d'entre nous sont en tenue trè hêgîiffée. Ils traînent des savates, portent un chemise de nuit entrouverte ou bien une ch« pnise de jour sans col. Au fond de moi-même jnon instinct leur en fait un grief, car j'y voi fcç indice de mollesse. Jls s'abandonnent a milieu, tandis que tout mon désir est de réagir contre lui, contre son aspect vulgaire et lamentable. 3 , , Ceux-là qui sont menacés de la peine d* mort, surtout les feanmes, arrivent plus fiers qu:accabiés. ' . M. Baucq paraîit déprimé «t M. Séverin inquiet. En somme, tout le groupe est d'apparence très calme. 11 n'y a que Mme Crabbé qui, soutenue par-son mari, semble attendre l'instant de la faillance. L'attente se prolongeant, les conversations s'engagent. t — Avez-vous eu aussi de la lumière fonte la nuit ? demandent entre eux les grands coupables. Non !... Oui I... Ah 1 quelle nuit atroce I Je m'attendais d'un moment à l'autre à être appelé pour me rendre devant le peloton d'exécution.! Voici ce dont il s'agissait : la nuit du samedi i au dimanche, un des logeurs (Pansaers) s'esl pendu de désespoir dans la crainte de faire ' quelques mois de prison. Cet accident, don1 j'avais d'ailleurs perçu les bruits de la péripé-1 tie avait rendu inquiète la direction. Elle or ^ donna donc une surveillance spéciale. » Pour faciliter cette surveillance, les cellule? I des menacés de peines de mort restèrent éclai rées toute la nuit suivante. Et c'est cette mesu re de sollicitude qui causa des heures mortel les à plusieurs d'entre nous. 3 Mais voici l'auditeur militaire. Toujours ri che en couleur, moustache cirée,, élégant e alerte, d'humeur heureuse, 11 pénètre dans h partie de la salle, suivi de l'interprète, du lieu 3 tenant-directeur de la prison, pt d-p l'aumftnje s allemand. Il retire Une grande feuille de pa i- pier du portefeuille tendu par son fidèle auxi llalre. Le moment est grave. Tout le inonde £• s tait et indistinctement se rapproche. L'audl ii teur lit en allemand le verdict comme on lit ui palmarès. Cinq fois retentit le sinistre « TodeSt strafe » peine de mort. Il atteint Baucq, Miss Cavell, Séverin, Mlle Tliulier et la comtesse de Belleville. Mme" Caveneef EmS* elle remercie <i'u'1 séduisant sourire le sous-offleier qui sest toujours beaucoup intéressé à e^e.MmeCrab-bé est acquittée; elle s'évanouit. détective est acquitté, il ne bouge pas. Le pendu est condamné à trois ans de prison. L'interprète nous fait signe d évacuer la salle Je vois Miss Cavell raide et impassible contre un mur. Je vais à elle et lui d'^ns gronde conviction quelques parote* <•<2^-—Mademoiselle faites donc un recours en grâce. « C'est inutile 1 me répond-elle avec flegme. Je suis Anglaise, Us veulent ma mort. . En ce moment le lieutenint directeur de la prison vien la preidre. Avec détérence et précaution, il l'entraîne hors do la salle ; il semble avoir u.nc grave et douloureuse communication à lui faire. Pendant ce temps, Baucq, le rouge aux joues, le dos courbé, tend les mains suppliantes-vers l'auditeur : « Monsieur le procureur, s'éçne-t-il, vous ave? devant vous un homme sincère. Je suis victr me de deux lettres, j'ai dit : « on » repère ei non « je * repère. Je vous le Jure !» Cet homm? veut se raccrocher à tout avec la volonté de désespoir. Dit-il la vérité ? Etant données toute? ses initiatives patriotiques.on peut en douter.E • c'est là ce qu'il y a de plus tragique, de plus t poignant. A l'instant même où cet homme éne? l gique et droit semble vouloir découvrir toutt • sa conscience dans un appel désespéré, l'ins tinct de la conservation le fait peut-être men tir. Pour la première foi6 depuis mo.i arresta tion, des larmes me montent aux yeux. Vérit< ? ou non, il e'st trop tord. Tout est irrévocablement décidé. C'est ai 1 moins ainsi que je comprends le geste_de refu: de l'auditeur. ^ , m_.. L'auditeur s'avance alors vers Baucq «t im V1 MaVséveriiTest là, seul au milieu de là salle ahuri, indécis. Je vais à lui après avoir reima mon appel à l'auditeur. « Faites donc unl recours en grâce 1 » Croyez-vous ? » « Faites le quand même! Demandez .conseil à 1 auditeur « Séverin s'avance vers celui-ci. Il pose la question. Puis-je adresser un recours au gouverneur général ? » L'auditeur acquièsce de la tèto. Ce simple signe me donne espoir. Je me retire. Dans les couloirs, les condamnes marchent lentement, absorbés par leurs i en sées. Dans la rotonde des soldais allemands et des gardiens belges sont groupés, et nous regardent défiler avec compassion. L'aumônier belge est aussi là, et nous sa lue, largement et respectueusement. C'est lî souffrance qui passe, et la pitié compàtit. Le pharmacien Crabbé et le pharmacien Ca veneci sont là aussi qui embrassent leurs fem mes une dernière fois : elles vont quitter lî prison. A côté d'eux le détective reçoit les de léances et les recommandations de son hôtessi éplorée. « Tu sais que je ne peux pas avaler li nourriture de la prison. Apporte-moi do bon nés choses... Ah ! que je suis malheureuse ! Ti veilleras à la bonne marche de l'hôtel, n'est-c pas ? n. Il promet tout, en lui serrant les mains A peine rentré dans ma cellule, on vient m'a vertir que je dois la quitter et loger avec S<! vérin et Libiez. L'espoir de réconforter mon pauvre ami, de 1 distraire pendant les heures d'attente de la d<! cision du gouverneur, me fait accepter ave joie. Après avoir mis un peu d'ordre dans notr cellule encombrée par nos paillasses, nos vêt< ments, t.-os livres et nos provisions, Séveri nous invite à déguster des liqueurs excellente i et des cigares de choix. i Assis autour de la table-lit nous parlons d procès et du verdict. « Quel bel homme que cet auditeur militaire 1 Comme il a l'air intelligent et sympathique 1 s'écrie Séverin », comme conclusion à nos appréciations sur la manière dont cet homme avait conduit notre procès. C'est dans cet esprit d'objectivité et de liberté que nous avons continué la conversation jusque bien tard dans la nuit. Car, grâce à la présence de notre condamné à mort, on n'a pas éteint la lumière au couvre-feu. Dès l'aube, je ne peux plus dormir. Une porte s'ouvre ét des pas s'éloignent. Une autre s'ouvre encore. Et c'est encore les mêmes bruits insolites. J'écoute anxieusement avec la crainte que notre porte ne s'ouvre à son tour... Heureusement tout rentre dans la morne solitude. Seul le bruit des bottes de la sentinelle en tournée irouble !e silence avec la régula-té des battements d'une horloge. De temps en temps cou œil apparaît dans l'argus. Nous apprendrons par l'aumônier militaire [ que Miss Cavell et Baucq ont héroïquement vu [ venir la mort. Le lendemain le placard suivant était affl-1 clic sur l.s murs de Bruxelles: ; AVIS Par jugement du 9 octobre 1915 le tribunal de campagne a prononcé les condamnations suivantes pour trahison commise pendant l'état de guerre (pour avoir fait passer des re-° crues à l'ennemi) : c 1) Philippe Baucq, architecte à Bruxelles ; 2) Louise Thulier, professeur à Lille ; e 3) Edith Cavell, directrice d'un Institut médi !- cal à Bruxelles ; a -i) Léon Séverin, pharmacien à Bruxelles ; s 5) La comtesse Jeanne de Belleville, à Monti gnies, à la peine da mort. u 6) Herman Capiau. ingénieur & Wasmes A 7) Ada Bodart. à BruxePes ; 8) Albert Libiez, avocat à Wasmes- ; 9) Georges Derveau, pharmacien à Pâturages,.; à quinze ans de travaux forcés. 10) Princesse Maria de Croy, à dix ans de ; travaux forcés. Dix-sept autres accusés ont été condamnés r à des peines de travaux forcés ou d'emprisonnement allant de deux à huit ans. • Huit autres personnes accusées de trahison commise pendant l'état de guerre ont été ac- j quittées. Le jugement rendu contre Baucq et Cavell a, déjà été exécuté. Bruxelles, le 12 octobre 1915. Gouvernement. Complétons l'affiche par le détail des peines qui frappèrent les accusés qu'elle ne cite qu'en, bloc : ce sont des titres que l'on conserve dans les familles : Mme Ladrière, 10 ans de travaux forcés ; M. Hostelet, 5 ans de travaux forcés ; M. Cayron fils, 2 ans et 10 mois de prison ; M. Heuze, 8 ans de travaux forcés ; M. Albert Joli y, 3 ans de travaux forcés ; Mlle Jeanne Dubuisson, 2 ans de prison ; L'avocat Demoustler, 3 ans de trav. forcés ; M. Crappez, 8 ans de travaux forcés ; Mme Vandermergelen, 3 ans de trav. forcés ; M. Maurice Crabbé, pharmacien. 5 ans de travaux forcés ; M. Caveneel, pharmacien, 2 1/2 ans de travaux forcés ; Mme Marie Mouton, 3 ans de trav. forcés ; M. Godefroy, bijoutier, 5 ans de trav. forcés ; M. Oscar Mathieu. 3 ans de travaux forcés ; Mme Libiez-Dubuisson, 2 1/2 ans de travaux forcés ; Delphine Souvet, 3 ans de travaux forcés ; M. Pansaers, hôtelier, 3 ans de trav. forcés.- (La Un à ftewiin jJ

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Cet article est une édition du titre Le soir appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1887 au indéterminé.

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