Le soir

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s.n. 1914, 29 Juillet. Le soir. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/319s17tb50/
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ABONNEMENTS LE SOIR ost distribué dans tout© l'agglomération bruxelloise (rez-de-chaussée) contre fr. 0.30 par mois. Abonnement d'étage : fr. 0.60 par mois POUR TOUTE LA BELGIQUE : 3 mois, fr. 2.25, 6 mois, tr. 4.25 -, 1 an, 8 ir On s'abonne à tous les bureaux de poste et r at facteurs en tournée GRAND-DUCHÉ : 3 mois, fr. 4.50 ; G mois. fr. 8.50; 1 an, 16 fr. HOLLANDE ■ 3 mois, îr. 3 00, 6 mois, fr. 11.50, 1 an, 22 fr UNION POSTALE : 3rtnois, fr. 7.50, 6 mois. fr. 14.50: 1 an, 28 îr. TIRAGE: 180,OOO EXEMPLAIRES INSERTIONS AGENCE ROSSEL, 29, plao* d» Louvain (Treurenboro) Suoourtale : 68, Barohé-cux-Horbo» Petites annonces (1 à 3 lignes). . , .fr. 1.0© La petite ligne , 0.40 Faits divers(lr* partie), la ligne. . . . 6.GG (2®* partie), 4.00; (3®* partie) • . , 3.CO Sport et Réparations judiciaires. . ; . 3.0G Nécrologies, la ligne 2.00 Réclames après les Nécrologies . . ». 1.50 . , ( Annonces : A 591 TELEPHONES { Administration : A 4738 { Rédaction : A 196 et A 3549 Pour la France, l'Angleterre et les Etats-Unis, les annonces sont reçues exclusivement à la Soolétà Européenne de Publioité, 10, rue de la Victoire, Paris, et 1, Snow Hill, Londres, E.C. Chaque jour de 8 à 16 pages BUREAUX : PLACE DE LOUVAIN, 23-25, BRUXELLES Deux éditions : AB à 3 h. et B à 6 h. UlMHlrio Le «Soir» vient de l'annoncer : dans une récente séance de son conseil d'administration, la Société du canal et des installations maritimes de Bruxelles a nommé son capitaine du port; c'est un officier de notre na- n vire-école et qui survécut au naufrage du <-_] «Comte de Smet de Nayer». Et je me de- f. mande, cette nomination éi,ant accomplie, si s l'on va donner suite aux intentions où l'on b était, au moment des premiers travaux de l; Bruxelles-port de mer, d'installer dans la d maison dite du Cheval-Marin le logement et s les bureaux du nouveau fonctionnaire. C'est h un logis à jolie- façade du dix-septième siècle; n il fait l'angle du Marché aux Porcs et du 1, quai aux Briques; la Ville s'en rendit acqué- q reur il y a une vingtaine d'années, et l'archi- c tecte Jamar procédait, dès 1896, a sa restau- a ration. Une brasserie l'occupe actuellement, d mais c'est, si je suis bien informée, à titre d provisoire et en attendant qu'une destination administrative soit donnée, par la Ville, n propriétaire, à la maison du Cheval-Marin. il J'ai dit que c'était à la capitainerie du n port qu'on l'avait destinée au moment de sa p restauration, et l'on songea même un instant é à y loger les services de la morgue. s Vous allez me demander pourquoi cet im- p meuble porte le nom, assurément inattendu c aux rivages de notre canal d'un animal plus familier avec les eaux salées qu'avec les eaux douces? Nul ne le sait. Le cheval-marin de la maison qui est au coin du quai prend-il ses origines dans une enseigne banale ou bien dans an souvenir traditionnel ? — Qui le dira? II semble cependant plus admissible que ce fut une enseigne, mais une enseigne inspirée, elle-même, par un souvenir. Or, ce ■■>tl souvenir doit avoir une certaine autorité et ?. de l'importance, puisque dans les environs de l'immeuble nous aurions trouvé naguère l'impasse et la rue du Cheval-Marin. Cette dénomination supposait-elle l'animal représenté dans les anciens bestiaires sous une i.: forme hybride comprenant la tête et l'enco- W lure d'un hippogriffe terminé en queue de poisson; ou bien était-ce là le cheval-marin du peuple qui appelle ainsi, indifféremment, va l'hippopotame, le morse et le phoque ? Je penche pour cette dernière hypothèse : les Bruxellois d'antan étaient plus réalistes que mythologiques, et tout ce que j'ai pu {y réunir de détails sur la maison du Cheval-Marin tendrait plutôt à faire remonter son nom à des origines n'offrant aucun des ca- |, ractères de la légende. s'. Avant la petite habitation restaurée par Jamar vers 1896 et dont la construction remontait exactement à l'année 1680, une autre o. petite habitation, celle-ci extrêmement vieille, « s'élevait à la même place, qu'on nommait également Maison du Cheval-Marin. Les avis sont différents sur le motif de cette dési- ?■' nence : feu Alphonse Wauters croyait à la découverte dans le voisinage, lors de la mise en train des premiers travaux pour le creusement du canal de Willebroeck, d'un sque- l'< lette de phoque, de morse ou d'hippopotame, l'I dont la présence n'aurait eu rien de surpre- P) nan*. dans ces terrains <J'alluvion produits la par le^séeulaii'ciiamrfs dès-dépôts de la Senne; <*> «"tt t ■ ^ . ' i--jcUtAs.céiivx —; 1^ jeunesse. i f oi'ainews owkk •lèwp.ïwj'roisp» i',!; trouvaille nie ou ruelle du Cheval-Mann et, par extension, la demeure la plus prochaine qi aurait pris le même nom. G D'autres historiens de Bruxelles supposent s( l'arrivée en ce logis, à usage d'auberge dès et sa construction, l'arrivée par voie d'eau et tc vers la fin du quinzième siècle, de quelque forain, banquiste, belluaire, montreur de 0 bêtes curieuses, qui aurait été autorisé à ti l'exhibition, dans la salle commune de cette maison, d'un hippopotame d'un morse ou d'un phoque, dont vint sa fortune et celle de l'hôte. Ce dernier, en reconnaissance, aurait résolu dès lors, de décorer la façade de son établissement d'une image du bienheureux amphibie. Ce serait alors la rue elle-même qui, par les appellations courantes des habitants du quartier, aurait pris son qualificatif de celui déjà attribué à la maison. Cette recherche sur un objet si infime peut paraître oiseuse, puérile et vaine; elle ne r, l'est pas tant que cela. En effet, n'est-ce pas c toute l'histoire anecdotique d'une cité que p celle contenue en ses vieilles enseignes ? On V re les interroge pas assez pour la science d qu'elles possèdent, pour ce qu'elles recèlent n d'intéressants mystères et de précieux ren- r seignements sur les événements et les mœurs S d'autrefois. A la vérité, ces marques distmctives, peintes ou sculptées, ou gravées sur certains frontons, n'ont plus aujourd'hui leur utilité primitive. L'importance des enseignes, il y a C deux ou trois siècles, provenait en grande t partie de ce fait que le numérotage des im- d meubles urbains n'existant pas encore la de- b signation de ceux-ci ne pouvait s'exercer efficacement que par elles. Signes spéciaux, (-, conventionnels, emblématiques, symboli- ^ ques, allégoriques, voire énigmatiques et t même saugrenues, les enseignes étaient tou- t jours aisément compréhensives pour le pas- £ sant, fût-il complètement dénué de lettres. t C'est d'un autre âge qu'elles nous parlent, à i nous autres, et elles nous parlent naïvement, i ingénument avec la forme, avec l'accent et 1 '•e tour d'esprit de leurs contemporains. Pour f qui cherchait, dans telle voie bruxelloise du f passé, un bottier, un gantier, un armurier, f un barbier, un lunetier, la présence au-des- c sus de la porte de ces citoyens d'une botte, ] d'un gant rouge et gigantesque, de bisècles monstres ou d'un mannequin revêtu dune j cuirasse, la lance au poing; le balancement, -au bout d'une tringle fixée elle-même au pi-gnon du logis de deux plats à barbe en j cuivre jaune étaient suffisamment explicites j et autrement éloquents que n'aurait pu l'être , la plus pompeuse des inscriptions condam- j née à demeurer indéchiffrable pour la masse i d'une clientèle totalement illettrée. Sans doute, l'habitude des enseignes, avant , d'être décrétée d'utilité publique pour certains commerçants—ce qui arriva chez nous en 1577 à la suite d'un édit formel de la municipalité,— sans doute, cette habitude avait commencé chez les cabaretiers, hôteliers et aubergistes. On le sait : durant des siècles, ces Bruxellois, pour se distinguer des autres et annoncer de loin le gîte offert à la lassitude des voyageurs, s'étaient bornés à arborer au-dessus d'un huis fortement éclairé la botte de paille, significative d'hospitalité et d'un bouchonnage immédiat des chevaux dont le maître s'arrêterait là. D ou le nom de «bouchons» conservé a certaines auberges modernes. Les propriétaires de ces sortes' d'établissements avaient compris, avant personne, l'urgence d'une particularité extérieure propre à distinguer leur cor-poration.La coutume en est demeuree vivace pour celle-ci en notre capitale. Elle ne l'est pas moins en province et au village où renseigne parlante a continué d'être appliquée a la plupart des commerces. Nous possédons encore aujourd'hui, même à Bruxelles et en dehors des établissements de restauration et de logement, nombre d'enseignes de cette sorte 'Rares sont ceux de nos droguistes qui n'ont pas, sur la façade de leur maison, soit en l une comnosition peinte à la fresaue. SQit en un bas-relief ciselé dans la pierre, la figure I ancienne et plus ou moins altérée de la licorne légendaire : La corne de cet animal chimérique réduite en poudre et administrée d'une certaine façon, passait au moyen-âge pour le contrepoison par excellence. Présen-' ter une Licorne à sa montre, c'était, pour les droguistes, herboristes et pharmaciens, aver-' tir le public que l'on détenait en sa réserve une provision sérieuse de cet antitoxique merveilleux. Les marchands d'onguents et i de vulnéraires eux-mêmes ne s'en firent pas ; faute jusqu'au jour où la licorne perdit de i- son prestige à Bruxelles : son caractère fa-1 buleux venait d'être dénoncé de la manière i la plus irréfutable. On vit alors tous ceux de nos apothicaires ayant placé leur officine - sous les auspices de cette bête nhénoménale, - honorée du grand Pline, s'efforcer à une i métamorphose de l'enseigne qu'ils avaient; la besogne fut laborieuse et délicate. Après quoi, il y eut des licornes changées en rhinocéros, en éléphant, en girafe, en zèbre, en antilope. On peut les voir encore au-dessus de la porte des plus anciennes pharmacies, ' drogueries et apothioaireries bruxelloises. Et voici que me vient cette idée: le cheval marin de la maison du quai aux Briques, où il se pourrait que l'on installât bientôt la nouvelle capitainerie du port ne. serait-il pas, lui aussi, une conséquence de ce bel élan de transformation Victime des circonstances, son enseigne n'aurait-elle pas représenté une licorne avant de représenter un cheval-marin? MILLIE. LE TEIV1PS Mardi 28 juillet UCCLE. — institut royal meteoroiogique Température, 11.9; (normale. 17.3); maximum 15.4; (ma*, absolu, 35.6); minimum 10.2; (minimum abs., 7.9); haussa 0.4: nression. 752.9;hausse 1.3; Inromètre. monte; vei.t W.S.W.; ciel, pluie; eau tombée, 10.2. Soleil.— Lever : 4 h. 3. Lune. — Lever : 12 h, 20. (g* — Coucher : 19 ù. 3a. — Coucher : 21 h. 47. ^ OSTENOE Température. 15.0; maximum. 16.7; minimum, 12.0; hausse >.3; pression, 753.5; hausse2.0; baromètre, monte ; vent W.; ciel, ti ès nuageux ; eau tombée, 4.3; mer. agitée. SPA Température, 11.0; maximum. 14.0; minimum. 9.8; sans var.; pression,753. l; hausse i .2; baromètre, monte, vent, W.; ciel, pluie; eau tombée. 29.1. ARLON Température, 10.0; maximum. 14.5; minimum, 7.1; hausse l.l; pression.754.3; hausse l.l; baromètre, station. ; vent, W.; ciel, couvert; eau tombée. 4.1. PARIS Température 14.0; maximum. 16.0; minimum. 10.0; hausse 1.0; pression, 756.1; hausse 1.3; baromètre, station.; vent, S.W.; ciel, couvert; eau tombée. 3.0. NICE Température, 21.3; maximum.29.0; minimum, 16.3; hausse 0.7; pression, 753.0; baisse, 0.6; baromètre* monte ; vent, calme; ciel, nuageux; eau tombée, 0.0. BIARRITZ Température, 14.6; maximum.20.0; minimum. 14.4; b^sse, 0.8; pression, 759.9; baisse. 2.5; baromètre.descend; vent! S.W.; ciel, pluie; eau tombée. 6.0. Situation atmosphérique La pression ne dépasse plus .760 mm. que sur l'océan et la péninsule hispanique. Le reste de l'Europe est couvert par une aire de faible pression ; les minima s'observent sur le sud cle la Suède (740 mm.), et sur le golfe de Gênes (753 mm,). Un troisième minimum, inférieur à 750 , ï. •.*> fo... jofr» « f ^ v»t .v»r rlr»r -, , -io 1 bOnt commencés a usKut).' i^os "autorités avisent' -y ' la R\issie. " ' ' * Le baromètre descend faiblement au sud-ouest des Iles Britanniques, sur le golfe de Gascogne, le sud-ouest de la France, la péninsule hispanique, la Scandinavie, le Danemark et le nord-ouest de l'Allemagne; il monte partout ailleurs. Un vent modéré d'entre Sud-ouest et nord-ouest souffle sur nos contrées, où la température est comprise entre 10° et 15°. Prévisions : Vent nord-ouest, modéré ; ondées. 30 juillet: SS. Abdon et Séraphin I— Il PETITE GAZETTE Les funérailles de Mm° Segers Hier, à Anvers, ont été célébrées les funérailles de M™" Segers, mère du ministre des chemins de fer, marine, postes et télégraphes. MM. les ministres Berryer, Davignon, Van de Vyvere et Heileputte, le gouverneur de la province, le bourgmest e d'Anvers, de nombreux députés, sénateurs, fonctionnaires assistaient au service funèbre, en l'église Saint-Georges. V * * Les possibilités belges en Chine M. Siffert, consul-général de Belgique à Changhaï, qui réside en Chine depuis quatorze ans, a fait à l'« Action économique » les déclarations suivantes sur les possibilités belges dans la grande république asiatique : Les ports chinois sont très ouverts aux produits belges. La métallurgie y trouve d'importants débouchés. Il y a, à Changhaï, un Comptoir commercial anversois, qui fait l'importation et l'exportation. La Belgique a en Chine des banques et des maisons ûe commerce importantes. Mais la concurrence est grande et le commerce n'est pas aisé. L'organisation commerciale chinoise est supérieure à celle des Belges. Généralement, ceux-ci procèdent d'une façon trop timide ; ils n'ont pas assez de confiance dans l'avenir. Pour réussir en Chine, il faut y aller largement, faire un essai sérieux, durable, avec des capitaux suffisants, sinon il vaut mieux ne pas commencer. Ce n'est pas au bout d'un an ou deux ans que l'on peut se rendre compte des résultats. Il faut d'abord s'initier aux coutumes du pays, il faut acquérir l'expérience qui est indispensable à la réussite. C'est cette connaissance approfondie des mœurs du pays, l'expérience de leurs agents, leur ténacité qui font la force des Anglais et des Allemands. Je suis très optimiste; il y a là-bas un vaste champ ouvert à l'initiative belge, mais il faut que les Belges imitent leurs concurrents, il faut qu'ils fassent les choses grandement et avec confiance. Les marchés p^ur les produits métallurgiques, les verres A glaces se traitent généralement directement et par spécification. On ne rencontre en Chine que des voyageurs en diamants et en cigares. Voilà qui étonnera sans doute beaucoup de gens.Les cigares belges sont, en effet, très appréciés en Chine ; par leur qualité et leur bon marché, ils sont préférés à leurs concurrents anglais ou américains. V * * Le Pirée pour un homme Dans notre numéro du 23 juillet nous avons, en citant un article de P« Action économique)), parlé de M. Denver, consul de Belgique au Colorado. Voilà ce qui s'appelle prendre le Pirée pour un homme. Le consul de Belgique à Denver (Colorado U. S. A.) est M. Jean Mignolet. * ♦ * Marins turcs en Belgique Le vapeur « Hichid-Pacha », transport militaire turc, arrivé il y a quelques jours à Ostende, venant de Constantinople, avec 128 officiers et 600 marins, a quitté notre port ce jour, se dirigeant sur New-castle, où il prendra possession des cuirassés achetés par la Turquie à l'Angleterre. , Aviuit aa auitter Ostsnds. l&iïansj&ôiA tfirc avait embarqué encore 800 soldats et marins, arrivés ce matin par chemin de fer. *♦ Au cimetière Une nouvelle avenue monumentale est ouverte au cimetière d'Evere. Des demandes en concession sont déjà parvenues à la Ville. . C'est dans cette avenue que l'on mettra le mausolée de Charles Buis. * ' * Transport de gardes civiques En c-.xécution d'une décision du ministre des chemins de fer, les gardes civiques et sapeurs-pompiers du pays, voyageant en uniforme pour se rendre cette année au tir à Anvers, Bruxelles, Gand, Bruges, Charle-roi, Morlanwelz, Dinant et Liège, obtiendront des billets d'aller et retour à taxe ., normale pour lesquels ils n'acquitteront que le prix des billets simples pour le parcours correspondant. ' > A cet effet, les intéressés devront remettrai au bureau de départ une carte d'identité revêtue du timbre sec du ministère de Tinté-*. rieur, du sceau du corps et des signature^ manuscrites prévues. Le dédouanement les dimanches et jours fériés Il résulte de communications des chemins de fer du Nord et de l'Est français que l'ad ministration des douanes françaises a décidé que les marchandises grande vitesse, péris- f* sables ou non, et les colis postaux ne seront/ plus dédouanés ni les dimanches et jours fériés, ni les jours ouvrables, en dehors des heures légales, que moyennant pavement, au personnel des douanes chargé d'effectuer*-les opérations de vérification, des indemnités prévues par le tarif des douanes françaises.Les expéditeurs de marchandises périssables devront donc prendre des dispositions soit pour éviter d'expédier des marchandises ' dans des conditions entraînant leur présentation à la douane le dimanche, soit pour obtenir, moyennant rémunération réglée directement avec la douane, l'organisation de services de dédouanements spéciaux. Cette suspension de dédouanement sera s très onéreuse pour le commerce belge, qui aura à payer de grosses indemnités au personnel douanier français. J La.^ Belgique aura évidemment à innover le même système à l'égard des produits fraip-, çais, surtout à Bruxelles-Midi. * * Les conférences des Amis de la Littérature Les Amis de la Littérature ont, dans leur dernière séance, arrêté le programme des conférences pour l'hiver 1914-1915. M. Georges Eekhoud parler^ de l'œuvre d'Eugène Demolder; M. Maurice Dullaerf étudiera le poète Fernand Séve.rin; M. 01.r Gilbart analysera les œuvres d'Octave Pir-mez; M. A.-Th. Rouvez parlera de Léopold Courouble, et M. Mockel rendra hommage à la mémoire du poète Van Lerberghe *"* , ,-r , . ,.,1(63 rpneptiofi'^ 4JHSîf£ opj- jk. rç....y f£n ces aer/flers ternp^, iriMei <ie * Bruxelles a adopté, paraît-il des mesmfis protocolaires rigides. Tous ceux qui ont pénétré en notre vieil édifice communal lors des fêtes organisées en l'honneur du roi <Ju Danemark et, plus récemment, du lord-maire ont pu, dès le premier moment, croire assister à quelque cérémonie officielle prussienne ou autrichienne. Des huissiers stylés, mais pas trop polis, parquaient les invités dans des coins comme des colis au chemin de fer, et les conseillers communaux eux-mêmes — nous ne parlons pas de la presse, reléguée aussi loin qu'il était possible, — ne pouvaient approcher du groupe formé par le collège écfyevinal et ses invités. Au cours des fêtes organisées la semaine dernière en l'honneur du lord-maire, les choses ont pris une telle tournure que des conseillers communaux ont protesté, et, hier, à l'issue de la séance publique du conseil communal, il y a eu entre les conseillers communaux de tous les partis et le bourgmestre un échange de vues plutôt vif. MM. Levêque, Brassine, Pladet, successivement, se sont élevés contre les mesures prises à leur égard. Le bourgmestre a affirmé qu'il n'y avait mis aucune intention et que, pour l'avenir, il veillerait à ce que les incidents dont on se plaignait ne se renouvellent plus. *"* Les amazones de Jemappes Elles ont été un peu sacrifiées ces jours derniers dans la presse. Ces guerrières ont pàti cette fois des menaces de guerre qui inquiètent l'Europe en ce moment. Les amazones de Jemappes, ce sont les sœurs Fernig à qui leur village natal, Mortagne-du-Nord, situé dans le Hainaut français, près de Va-lenciennes, vient d'ériger un monument qu'on a inauguré dimanche. Ces sœurs Fernig comptent, avec Théroigne de Méricourt, petite Wallonne de Laroche, parmi les héroïnes les plus curieuses de la Révolution française. Elles étaient filles d'un Alsacien, qui, en 1789, était devenu commandant de la garde nationale. L'une s'appelait Félicité, l'autre portait un nom d'homme : Théophile. Elles avaient, l'une, treize, l'autre, seize ans | quand se forma la première coalition. La Convention déclara la patrie en danger. A la faveur d'un déguisement masculin, les deux petites Fernig se glissèrent dans l'armée de Dumouriez, qui les nomma ses aides de camp. « Leur beauté et leur jeunesse, écrivait Lamartine, rappelaient à l'armée ces apparitions merveilleuses des génies protecteurs des peuples à la tête des armées le jour des batailles. » Elles se distinguèrent à Valmy, à Quare-gnon, à Anderlecht, à la bataille de Neer-winde, à Jemappes : partout elles se signalèrent par des actes qui auraient illustré de vieux guerriers. Ce sont ces héroïnes que Mortagne-du-Nord a voulu honorer. Le monument, œuvre de l'architecte Henri Guillaume, se compose d'une élégante pyramide, dont la face principale est ornée, dans la partie supérieure, d'un grand médaillon où le sculpteur Gauquié a très habilement reproduit les traits des deux sœurs Fernig, d'a.près une gravure révolutionnaire. Le soubassement de la pyramide, flanquée aux angles de grenades enflammées réunies par des chaînes, supporte une table de la Loi sur laquelle est gravée l'inscription suivante : «Aux sœurs Fernig, Théophile et Félicité, la patrie reconnaissante. » 35 * * Chateaubriand en Belgique A l'occasion des têtes qui viennent d'avoir lieu en l'honneur du prince de Ligne, le lieutenant-colonel Rousset rappelle, aans la «Liberté», qu'au lendemain de la défaite des Prussiens Dât Dumaurifiz» l'armèa princes venait d'être licenciée, et ses débris sr'en allaient, par les routes boueuses, au hasard des inspirations ou des vains es-' poirs. Et l'auteur ajoute : U y avait dans cette armée un jeune homme cle 24 ans, ancien officier du régiment de Navarre, qui traînait dans son maigre bissac un manuscrit rapporté d'Amérique. Il s'appelait ^René, vicomte de Chateaubriand, et sur les feuillets déjà jaunis dont il ne se séparait pas • plus que de ses « inutiles cartouches », se li-„ sait le nom d'Atlala. L'émigré déconfit cherchait à gagner Ostende, pour passer de là en Bretagne, et rejoindre les royalistes soulevés , contre la Convention. A Arlqn, îi tomba d'épuisement et de misère. -'Lu petite vérole venait de se déclarer, du " moins il l'affirme, encore qu'avec une maladie ;>ussi grave, il soit malaisé de faire du ohemin. Il marchait cependant, secouru tant bien que mal, plutôt mal que bien, par quelques paysans brabançons qu'émouvait sa détresse. Une bohémienne, rencontrée sur la route, le soignait un moment et lui offrait la bonne aventure, pour un petit sou. Elle y joignait même une pomme, avec laquelle il se rafraîchissait la bouche. Mais ses forces épuisées finissaient par le trahir, et il tombait évanoui, dans un ' tossé. Il y serait probablement mort, et les lettres françaises connaîtraient quelques chefs-d'œuvre de moins si, par aventure, les fourgons du jeune prince de Ligne n'avaient point passé par là. Il se trouvait encore des fourgons dans l'armée autrichienne.Un des conducteurs heurta par mégarde le . corps étendu, le releva avec l'aide de ses camarades et le mit sur son chariot, ; dont les cahots ranimèrent le moribond, k qui demanda à boire. On lui donna de l'eau-de-vie, et sous le coup de fouet, il put atteindre Nâmur. « A l'entrée de la ville, on m'arrêta, dit-il dans les Mémoires (VOutre-tombe. Tandis qu'on examinait mes papiers, je m'assis éous la porte. Les soldats de garde, à la vue de mon uniforme, m'offrirent un chiffon de pain de munition, et le caporal me présenta, dans un godet de verre ble;% du brandevin au poivre. Je faisais quelques façons pour boire à la coupe de l'hospitalité militaire : « Prends donc ! » s'écria-t-il en colère, en accompagnant son injonction d'un juron. » Chateaubriand but ainsi du brandevin au poivre, et il faut convenir que c'était là un singulier régime pour le varioleux. Mais enfin, il y trouva, parait-il, quelque regain de force, pour traverser Namur, clopin-clopant, remon-' ter sur son fourgon, et arriver de la sorte à Bruxelles, où les gens du prince le déposèrent en refusant son dernier écu. La maladie dura longtemps, mais il guérit, et ce, fut une espèce de miracle, car à la variole s'ajoutait la gangrène, provoquée par une blessure à la jambe qui n'avait pas été soignée. « Mes cheveux pendaient sur mon visage masqué par ma barbe et mes moustaches, nous dit encore René. J'avais la cuisse entourée d'un torchis de foin; par dessus mon uniforme en loques, je portais la couverture de laine des Namuriennes, nouée à mon cou en guise de manteau. Le mendiant de l'Odyssée était plus insolent, mais n'était pas si pauvre que moi. » Quelques mois après, encore tout chancelant et défait, le vagabond S'embarquait pour Jeîsey, et de là pour l'Angleterre, où il allait écrire l'Essai sur la Révolution, et commencer le Génie du Christianisme. ❖ ♦ ♦ Rayons X.— Prix : 5 fr., rue de Malines, 31. ÉTïrr-. Contradiction Encore que l'utilité de la chose demeure discutée, pas mal de cochers donnent à leur chevaux ce chapeau-ombrelle lancé, si l'on peut dire, avec éclat voici quelques années. Et l'homme étant essentiellement contradictoire, nous voyons par ce même soleil de nombreux jeunes gens circuler tête nue. Ils ne vont pas jusqu'à se faire raser le crâne comme les Allemands de nos plages ; tout au contraire, ils semblent heureux de montrer une chevelure « à la Georges Carpentier », ce qui devient de plus en plus rare chez les hommes, même jeunes... Mais ont-ils raison de la montrer au soleil de maintenant, d'humeur plutôt meurtrière? Il faut conclure de leur héroïque imprudence que la coquetterie l'emportera toujours sur le souci de conservation aussi bien chez les hommes que chez les femmes. ——— o 9 » PLAT DU JOUR A qui la victoire? Dimanche, \eïs quatre heures, à une terrasse de café, porte de Namur. 3 — Tiens, comment qu'ça va ? Tu attends les ; nouvelles ? i — Oui, comme tout le monde. Tu t'assieds ? i — Un instant. Garçon, un polich'kirsch 1 ( ' — Ça chauffe, hein ? 1 — Cristi ! Qui va sortir vainqueur de cette : affaire-là ? — Tout ça est une question de thinutes, de secondes. ' — Evidemment. On le dit depuis longtemps : - la victoire sera assurée à celui qui sera le premier prêt, qui se mettra instantanément en ^ route... — Qui ne perdra pas un instant aux étapes... , — Qui sera ponctuellement ravitaillé. — Oh 1 pour ce qui est de ro-rganisation, je i sais ce que c'est. Je puis te garantir 4ue tout > est prévu. i — Encore faut-il que les effectifs soient au , complet. — Mais, mon cher, tu n'imagines pas quelles 5 armées on mobilise? Il vient des gens de tous _ les coins de l'Europe. — Je m'en doute. Encore faut-il qu'ils soient , armés, équipés... s — Ils ont tout ce qui leur faut. s — Voilà trop longtemps que ça dure. — Exactement un mois. Et une tension, une fatigue, un effort inouïs de tous les. jours 1 — Et puis les haines s'accumulent. s — Parfaitement. I's se détestent de nationa-s lité à nationalité, autant qu'ils rivalisent selon qu'ils luttent sous les couleurs de l'une ou i- l'autre maison. — Et l'argent que ça coûte ! Des millions l- tous les jours 1 e — Des millions ? Comme tu y vas ! N'exagérons rien. Mais toujours est-il que le vainqueur d gagne une belle journée. — Ah 1 voilà la première édition du Soir. 'i Hé l l'homme ! l- — Moi aussi, un numéro I ^ Le journal est rapidement déplié, avidement par-^ couru de part et d'autre. — Encore rien. — Mais si, ça y est. îe — Où cela? ÎS — Là, en seconde page. ? — Hein ? ]" — Le canon tonne peut-être maintenant. Et il y a déjà des morts, des blessés... — Tu dis? De quoi parles-tu ? — Mais tu ne sais donc pas lire : Rupture des négociations diplomatiques. Ce sera la '6 guerre. ir — Est-ce que je m'inquiète de la guerre, moi I le J'attends de savoir si c'est Tliys qui gagnera la le Tour de France» te - 1 i ! !.. ^9^;. LINÛQB* C'était écrit... C'est fait. Après dix-huit mois de luttes, hier, dom Ursmer Berlière abandonne ses fonctions de conservateur en chef de la Bibliothèque Royale. Nous avons écrit, à cette même place, au mois de janvier 1913, lors de la parution de de l'arrêté royal réorganisant la Bibliothèque, qu'en réalité le nouveau règlement ne modifierait rien à l'état de choses préexistant et, à propos du maintien, à côté du conservateur en chef qui prenait la direction scientifique de rétablissement, d'un commissaire du gouver; nement exerçant les fonctions d'administrateur-inspecteur, nous mettions dans la bouche d'un interlocuteur imaginaire ceci: « Vous vous dites peut être qu'il n'y a pas » grande utilité à maintenir, à côté d'un • conservateur en chef, effectivement chargé » de la direction de la Bibliothèque, un ins-» pecteur en même temps qu'un conseil d'ad-» ministration. Douterait-on à ce point de la » bonne exécution deé règlements et arrêtés, i malgré la surveillance de ce conseil, qu'il » faille encore un commissaire spécial pour « surveiller? Cette direction scientifi- » que soumise au contrôle de ce commissai- » re Ce conservateur en chef dirigeant et » ce commissaire contrôlant, c'est-à-dire gou-» vernant cette direction... Tout cela fait » rêver » Nous concluions qu'il n'y avait rien de changé, mais en terminant, nous exprimions néanmoins l'espoir de voir la volonté, l'éner-crie. la science d'un homme de la. valeur du P. Berlière triompher des difficultés que nous prévoyions. Ilélas ! cet espoir est déçu. . Lui aussi s'est lassé ! Est-ce à croire que l'on n'obtiendra jamais une réorganisation sérieuse? Si le zèle de l'homme de science dont on doit déplorer la rentrée dans le rang — si tant est que pareils hommes y rentrent jamais de façon à s'y confondre avec la masse—s'est, éteint lentement au contact de je ne sais quelle hostilité latente marquée par une obséquiosité trop respectueuse pour n'être point feinte, que peut-on attendre d'ailleurs ? Il serait à souhaiter, si la démission n'était pas un fait accompli à l'heure présente, que le conservateur en chef renonçât à l'idée d'abandonner son poste. La nomination comportait, pour tous les intéressés, comme une promesse de rétablissement, dans un avenir peu éloigné, du personnel scientifique de la Bibliothèque dans le rôle qui lui appartient ; elle permettait de nourrir l'espoir, que depuis des années nul n'osait plus caresser, de voir , bientôt l'établissement scientifique rendu à sa destination et à même de soutenir la réputation dont il est nécessaire qu'il jouisse. On sentait que le vide était comblé, qu'il y avait là quelqu'un capable de mettre bon ordre dans tout le gâchis dont on s'est plaint si souvent, capable de réduire à son utile expression l'administration profane, si j'ose dire, dont l'action, depuis des années, faisait sentir ses déplorables effets. C'était beaucoup déjà... Il est bien naturel que devant l'annonce de sa démission — qui fut déjà offerte, croyons-nous. il y a quelques mois, mais qui fut retirée depuis à la suite de l'instauration d'une sorte de modus vvvendi — nous soyons quelque peu ému d'avoir trop bien prévu d'abord, et ensuite , à ^idée de voir pendant des mois, une inspection administrative qui n'a, semble-t-il, que des rapports très vagues avec la science. Cette direction administrative a des accès de zèle dont les effets sont parfois bizarres. Elle s'est occupée de l'élaboration du nouveau catalogue sur fiches dont nous avons signalé il y a quelques semaines l'installation dans l'antichambre de la salle de lecture publique. Dans la plénitude de son indépendance, avec une foi sereine dans son infaillibilité, elle l'a constitué sans avoir recours à la collaboration éclairée des conservateurs et des bibliothécaires.Voici que ce catalogue apparaît comme une copie servile de l'ancien dont il reproduit toutes les erreurs, copie servile mais inachevée. On a, en effet, négligé la reproduction des catalogues des fonds Van Hulthem, Fétis, Faber et Muller ; on a omis d'y insérer les fiches concernant les milliers de thèses académiques... De sorte que ce catalogue destiné au puiblic n'est plus que l'embryon de celui qu'il a pour but de remplacer. Ce fait seul démontre combien est dangereux le dualisme dans la direction d'un établissement de ce genre. Nous ne cesserons de le répéter : les demi-mesures ne serviront jamais qu'à créer des situations plus déplorables encore que celles auxquelles elles devraient remédier. Il faut restituer au personnel scientifique de la Bibliothèque le rôle qui lui convient et assurer au chef de ce personnel une autorité prépondérante qui lui permette d'assumer une direction effective à l'abri de toute entrave bureaucratique.A. V. Lia Crise NOTRE ENQUETE MM XV A ANVERS Au port d'Anvers Jes dockers soutirent beaucoup, nous déclare M. Christ Mahiman, secrétaire général de l'Union internationale des ouvriers de transport. (De notre correspondant particulier.) — C'est tout un volume qu'il y aurait à écrire au sujet de l'influence de la crise sur la condition de nos ouvriers du port, nous déclare M. Christ Màhlman, qui veut bien s'arracher un instant en notre faveur des préoccupations où le plonge son procès du « Zeemans-bond ». Les augmentations de salaire dont ont bénéficié depuis dix ans les dockers du port d'Anvers ne sont, en effet, nullement en rapport avec l'augmentation du prix de la vie et surtout | avec celle des loyers, qui constitue pour eux 1 un problème particulièrement angoissant. Le salaire moyen annuel d'un docker anversois peut être évalué actuellement de 1,000 à 1,400 francs ; s'il n'a pas trop de malchance, un ouvrier du port peut compter, en effet, sur huit mois de travail à 5 francs par jour. L'ouvrier d'âge mo^en, en possession de toutes ses forces, a plus de chances d'être appelé à peu près tous les jours au travail. Il lui arrive de toucher un salaire de 5 fr. 50 à 6 francs. Les déchargeurs de minerai voient, il esx vrai, leur travail rétribué à raison de 2,000 francs l'an environ, mais ce travail est très dur, et d'ailleurs ces débardeurs constituent une exception ; ils sont, en outre, appelés à disparaître dans l'avenir, par suite de la généralisation des moyens de déchargement mécaniques.Les dockers travaillent neuf heures par Jour en moyenne.; en éîé, la durée de. la joum4g de travail dépasse un peu celle de la durée de la journée d'hiver. — Constate-t-on, depuis 1900, une amélioration notable dans le barème des salaires payés aux dockers ? — Elle n'est pas en rapport avec le renchérissement de la vie. Je n'ai pas sous la main les statistiques précises de ma Fédération, mats je puis vous dire en tout cas, sans risquer de commettre un erreur que depuis quatorze années tous les salaires du port ont été augmentés de cinquante centimes à un franc par jour. — Ce sont surtout, croyons-pous, les loyers ouvriers qui ont considérablement renchéri. Possédez-vous des éléments d'appréciation à ce sujet ? — Il y a quatre ans, nous avons entrepris de visiter à domicile tous nos fédérés. Nous avons parcouru ainsi plus particulièrement les quartiers habités presque exclussivement par des dcckers anversois, l'avenue Anglaise et la rue aux Choux notamment, ainsi que quantité d'immeubles dans le quartier maritime (Schippers-kwartier).D'après les renseignements recueillis dans oes tournées, tous les loyers ont été augmentés de 30 à 40 p. c. depuis 1900. Les débardeurs,qui payaient autrefois 3 francs à 3 fr. 30 pour une chambre ou au maximum deux chambres, payent maintenant 4 à 5 francs. — Ne croyez-vous pas que l'augmentation des impôts dont les propriétaires ont été frappés explique ce phénomène ? — Assurément, l'augmentation des impôts a obligé, dans une certaine mesure, les propriétaires à majorer leurs loyers. Mais il y a eu une véritable exploitation. Je connais certains capitalistes peu scrupuleux qui, forcés de payer 60 francs de nouveaux impôts par an, en ont profité pour faire rapporter à leurs maisons ouvrières 500 à 600 francs de plus. Je puis, du reate, recommander ce système de visites domiciliaires non seulement aux économistes de cabinet, mais aussi aux amateurs d'émotions fortes qui veulent se rendre compte des réalités de la vie du travailleur aux bassins d'Anvers. On rencontre là des situations réellement stupéfiantes. Dans plusieurs logis où nous étions arrivés vers 5 heures du matin, au moment où le père s'en va chercher du travail' aux lieux d'embauchage, nous avons assisté à de véritables rixes entre les quatre, cinq ou six enfants qui avaient passé la nuit, garçons et filles, pêle< mêle, dans un coin de l'unique chambre, sur un tas de chiffons et de vieux vêtements. L'enjeu de la lutte était... une couple d'heures a passer dans le lit que le père et la mère venaient de quitter I Dans d'autres ménages, le lit servait à quatre personnes, parmi lesquelles on trouvait assez souvent un étranger, hébergé moyennent quelques sous. Vous pensez quels résultats produit trop souvent semblable promiscuité... —- Ne sont-ce pas là des cas exceptionnels? — Mais non ! Il vous suffirait pour vous en convaincre de faire une enquête non préparée dans tous les quartiers du port d'Anvers où les dockers habitent en masse : rue du Couvent, etc. C'est partout la même chose. Il y a, il est vrai, les faubourgs et les villages voisins, qui sont habités par un certain nombre de débardeurs : Borgerhout, Berchem, Kiel, Hoboken, et même Wilryck, Merxem, Deurne, et jusqu'à Eeckeren, Capellen, où l'ou« vrier £>eut se loger plus spacieusement et à- r meilleur compte, quoique, là aussi la crise des ' loyers se fasse sentir. Mais tous ces faubourgs onéreux, -"ia situation ne fait d'ailleurs qu ntf pirer. Les installations maritimes d'Anvers tendent à se prolonger de plus en plus vers le nord de l'agglomération bâtie. Ainsi, pour a!-ler de la rue Basse au numéro 77 des Bassins, il ne tant rien moins que trois heures de marche. Il y a une véritable urgence à construire, au nord d'Anvers, des cités ouvrières. — On s'en occupe, du reste, croyons-nous. — L'Union pour la proteotion du travail au port et l'administration communale ont d«i projets, et il se peut que leur réalisation soi! favorisée par la cession récente des nouvelles darses et des terrains qui entourent le fut.ur bassin-canal. Mais cela ne sera pas fait demain, ni l'année prochaine, et, en attendant, la situation est grave. — Voyez-vous d'autres Temèdes à la crise ? — Hélas 1 non I A Anvers, il n'y a presauu rien à faire. Notre port ne dispose que de quelques lignes de navigation régulières sur lesquelles il serait possible d'agir, comme cela pourrait se faire à Rotterdam. Sa clientèle est essentiellement une clientèle de passage, constituée par des « tramps > ou navires « vagabonds », pour employer la pittoresque expression anglaise, qui viennent charger ou décharger irrégulièrement chez nous. Il y a quelques semaines, il a été question, au sein de la « Shipping Fédération •. en Angle terre, de payer une certaine indemnité aux armateurs de navires qui seraient « bloqués » en temps de crise, afin de diminuer l'offre surabondante dont souffre le marché, et de relever ainsi les frets, dont la déprédation exerc» une si grave répercussion sur les salaires de tous ceux qui vivent du navire. Mais cette proposition n'a pas encore été réalisée, que je sache.... En attendant, la crise persiste, et il est impossible d'en prévoir la fin. Tant que les transports n'auront pas repris leur volume normal, tant qu'on n'aura pas réglé la question des loyers ouvriers, nos dockers se trouveront dans une situation très précaire. La Terre n'est plus ronde ! Vraiment, voilà que nos astronomes, après nous avoir appris et démontré que la terre était ronde, nous enseignent actuellement que notre planète ne revêt plus la forme de te. sphère et. qu'elle a une tendance lort marquée vers la forme tétraédrique ! Il y a une quarantaine d'années déjà, M. Lowthian Green avait émis l'hypothèse que la figure géométrique tétraèdre permettait d'expliquer les traits généraux do la surface terrestre. L'abbé Moreux, reprenant cette hypothèse, vient d'en faire une étude très intéressante.« De même, dit-il, qu'une pomme se ride en vieillissant, c'est-à-dire en diminuant intérieurement de volume, de même l'écorce terrestre est à peu près devenue trop grande pour le noyau qu'elle recouvrait : elle a dû se plisser pour s'appuyer sur le noyau. » C'est de ce phénomène que sont nées les grandes chaînés de moittagnes.qui deviendront plus tard, suivant la nouvelle théorie, les arêtes dit tétraèdre. Si l'on examine attentivement le globe qui nous emporte dans l'infini de l'espace, on remarque que la grande majorité des continents se trouve concentrée dans l'hémisphère bo-éal. Ces continents se terminent lous en pointe dirigée vers le sud et affectent la forme d'un triangle dont la base est tournée vers le norc! ^ De cette disposition il résulte que le pûle boréal est entouré d'une couronne de terres presque sans interruption, tandis que les mers forment : un anneau ininterrompu autour du pôle austral.' Si, partant d'un point situé sur un continent, 1 nous perçions le globe terrestre en droite ligne en passant par le centre, nous arriverions en " pleine mer, sur la face opposée; et inversement. • Or, toutes ces particularités ne peuvent s'expliquer qu'en admettant pour le globe terrestre c une forme se rapprochant d'une pyramide à l quatre IgaeSt Poursuivant ses recherches. Je «e- IN FLAHDERS 2S* A' i MERCREDI 29 JUIltET 1814. ÉDITION JB ?lLU>S I ...N> 23© b... Il'» INSERTIONS

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Cet article est une édition du titre Le soir appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1887 au indéterminé.

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