Le télégraphe: journal quotidien d'information

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s.n. 1918, 08 Octobre. Le télégraphe: journal quotidien d'information. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/r20rr1qc76/
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Quatrième année - N* 271 Edition AECD LE NUMERO : 15 CENTIMES Mardi 8 Octobre 1911 PRIX DES ABONNEMENTS ) (Oct.br., N.vembr®, DiCMbre) • (f. 1 m«t« (Octobre) . ; .... * k. Les demandes (Tâtonnement tant rcf* axeiustvemera 9ar le» bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant la abonnements doivent ttre adressées exclusivement aux hureaiix de patte. LE TÉLÉGRAPHE QUOTIDIEN LIÉSEOIS D'INFORMATION K4<U«ti*a «t Aimlniitrati»! i RUE à» la CATHEDRALE, 37. LIEGE BUREAUX OUVERTS BE 8 k i H. TÂIt." BE PUBLICITE: Potltoo «QaoQoM ........ 1.00 1.25 RAolamo S.50 8.00 ATia *• so«lét4s tt ®fflal«ri «tnUwû». S.00 8.00 Avis flnaactors . 4.00 £>.00 ^r^U.fcU i 8.00 3.00 Ghroalqu* . 6.00 6.00 L'ordre du jour impérial. Le texte de la note allemande. Une proposition d'armistice. IMPRESSIONS La discourt du Chancelier, porté k la cnn-laissance du pablie par notre édition spéciale Le hier soir, a proroqué à Liège une vive «motion. Dans teui les coin» de la ville et de la taniieue, le publie n'u cessé jusqu'à bien tard le s'arracher les milliers et milliers d'exeur. >lairej du * Télégraphe ,. Nos vendeurs étaient littéralement pris l'asaau», tarit on désirait connaître la décla-atiou du nouveau gouvernement démocratique iJ emaud. Que faut-il penser de ce discours ? Il constitue *an# contredit un progrès remarquable de l'idée pacifiste. L'offre de paix, cette ois, n'émane plus du Kaiser, mais au gouvernement allemand rajeuni. C'est le peuple qui létient aujourd'hui la majeure partie du jouvoir en Allemagne. La caste militaire va levoir céder le px» à la volonté populaire. -'Empereur, a dit le Chancelier, va adresser in ordre au commandant militaire afin que lans la mesure du possible les droits de 'autorité civile puissent prévaloir seus ia laute autorité du Chancelier. La journée de samedi a été en Allemagne me défaite poar le pan-germanisme. Ëllo :onstitue une brillante victoire de ia volonté iémoeratique allemande, soucieuse de sus ntérêts et de l'avenir du pays. Quelle sera la réponse de M. Wilson, maintenant que l'Allemagne déclare se rallier aux 14 points énoncé» dar.s le programme du Président des Etats-Unis ? 11 serait malaisé de la deviner, mais on peut senser que sincèrement les Alliés ne peuvent >ius refuser d'examiner l'éventualité d'une tin le maux, en présence des exposés de l'Allemagne démocratisée qui dëelare faire siennes es idées au Président des Ltats-Unis. D'accord sur les principes, les belligérants ront peut-être rencontrer de* difficulté» d'ordre pratique sur les modalités à employer. C'est ce qui pourrait peut-être retarder l'application do principes genéreux sur lesquels un iccord est virtuellement oenciu. Néanmoins, ii importe de souligner dès au-iourd'hui l'attitude non équivoque des belligérants qni se reconnaissent d'accord sur des questions do haute importance. Le point de vue de la Belgique, celui qui noua lient le plus au cœur, est définitivement réglé. Notre pays sera complètement restauré dans ton indépendance et son intégrité. La question du dédommagement paraît également tranchée in principe. C'est là, ia réalisation du vœu le plus cher k nos cœurs et nous pensons avec émotion que bientôt, peur.-être, la guerre ne sera plus qu'un mauvais rêve et que la Faix nous rendra avec toute sa splendeur d'antan une Belgique libre at indépendante. N. de Gault. Le texte de la nota allemande Voici le texte de la note adressée par l'entremise du gouvernement suisse au président dus Etats-Unis : — Le gouvernement allemand prie le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique d'entreprendre une action en vue de rétnkiir la paix, de porter a la connaissance de tous les Etats belligérants la domande qu'il lui adresse a cet •ifet et de les inviter à envoyer des fondés oe pouvoir en Vue d'entamer les négociations. Le pouvernewent alicmaud accepte de négocier Hur les bases du programme coutenu dans le message adressé par ie Préaident des Etats-Unis d'Amérique au Congrès, le b janvier 1918, et développé ultérieurement, notamment dans le discours prononcé le 27 septembre dernier par le président. Pour éviter de nouvelles effusions de sang, le gouvernement allemand demande la conclu-lion immédiate d'un armistice général sur terre, sur mer et dans les airs. MAX, prince de Bade, Chancelier de l'Empire, Une note de l'Autriche-Hongrie Wolff annonce de Vienne : Lo ministre des affaires étrangères a télégraphié hier k noire ministre à Stockholm de prier le gouvernement royal suédois d'envoyer le 4 octobre la dépêche snivante au président VVilson : — La monarchie austro-hongroise qui n'a jamais fait la guerre que pour sa défense et £ui a fait constamment preuve de son désir do mettre une lin l'effusion de sang par la conclusion d'une paix juste et honorabie, proposa aujourd'hui an président des Etats-Unis d'Amérique de concitue avec lui et ses alliés un irmistico immédiat sur terre, sur mer et dans tes airs, et d'entamer immédiatement après cet armistice des négociations visant la conclusion d'une paix loudée sur les quartoze points énoncés dans le message de M. lo pré-»ident Wilson du 8 janvier 19.1s et pour laquelle on pourrait prendre aussi c.i considération l'exposé fait par le pràsidont Wilson le 27 septembre 191g. Une démarche de la Turquie Berlin, le 5. — Ainsi que le chancelier l'a Indiqué dans son discours d'hier, la Turquio istsur le point do faire une démarche analogue b celle do l'Allemagne. La séance du Reichstag Après le diacours du prince de Bade, la discussion suivante s'est engagée au R*icr.sîfc.g : M. Fvhienbacït, présidai du Heiohatag, pi»nd !* parole. Il expose qu<* »i ia paix. devait venir lélivrer Â'buui«nué des maux dont «île soatfre depuis de* années, les femmes et les enfants accueilleraient cette démarche avee des larmes de joie et nos soldats s'en féliciteraient eu songeant que c'est grâce ti leur courage qu'aurait été aplanie la voie vers une paix par compro- i mis, seule paix véritable, portant en eiie la garantie de sa durée. En revauche, tous les sol- ! dats au front et tous nos compatriotes restés au pays, seraient prêt a faire, pour 1a patrie, tous ' les sacrifices si on les leur demandait. Puissent ces nouveaux sacrifice* nous rester épargnés ! , Le peupio allemand ne désira pas la guerre : 1 comme tous les autres peuples, il aspire à la paix qui doit mettre tin a cette formidable effu- i sion de sang. C'est pourquoi nous applaudissons ; a la démarche dont le gouvernement vient do : nous donuer communication et qui nous offre la perspective, bien qu'imprécise encore, de la paix. Au nom du peupie allemand et du Reichs-tag, dout ia grande majorité est d'accord sur l'opportunité de cette démarche de très haute importance, je déclare que nous approuvons cette offre de paix et que nous la faisons nôtre. Comme il est probable que les partis politiques vont avoir tout d'abord le besoin de discuter entre eux ie discours du cuancelier, je vous propose d'ajourner ia séance et d'autoriser votre président à convoquor la prochaine séance après la fin de vos délibérations. M. Haase (socialiste indépendant) proteste au nom de son parti, contre la proposition du président et propose la discussion immédiate du discours du chancelier en une séance qui serait convoquée pour lundi. M. Ùnyda (polonais). —- Nous protestons également contre l'ajournement et proposons la discussion immédiate. Partout on éprouve le besoin d'une paix durable : le Keichstag a le devoir d'exposer clairement les conditions qu'il conçoit d'une paix durable. M. Eburt (socialiste). —- Le lieiclistag a le devoir de faire tout ce qui dépend de lui en faveur de la paix. Nous avons fait déclarer par le président que noua approuvons la démarche du nouveau gouvernement. Le monde entier va être anxieu;.: de connaître le résultat de cette démarche et nous ne pouvons rion faire qui soit de nature a en mettre le résultat en péril. Le président ne veut retarder la convocation de notre séance plénière que de quelques jours, c'est-à-dire jusqu'à ce que soit connu 1e résultat do la démarche. Je suis fermement convaincu qu'en dehors de cette enceinte, tout le monde comprendra qu'il est de l'intérêt du peuple d'en agir de la sorte. La proposition du président est adoptée ; les Polonais et les socialistes indépendants ont seuls voté contre. La séance est levée k 6 heures. L'impression à Berlin Berlin, le 6. — Tous les journaux berlinois font ressortir, dans leurs articles de tond, l'importance historique ue la journée d'hier au Keichstag et le fait que le prince Max de Bade a présenté au Parlement allemand et au monde ent,er une Allemagne nouvelle. Evidemment, les opinions diffèrent et il ressort des commentaires de presse qu'il ex^ito toujours deux Allemagne. Mais, écrit Je "Ber-liner Tageblait, cette Allemague, qui ne veut pas conimander au monde avec des airs de supériorité provocante est composée de l'écrasante majorité des peuples sur laquelle s'ap-puye le prince Max de Bade. Dans ce journal, divers députés tels que Haas, von Keohenberg, Hausman et Heine se demandent, pourquoi ce discours n'a pas été prononcé il y a un an. Les paroles du Chancelier font preuve de caractère et de volonté. Le * Vorwaerts „ estime que l'exécution loyale, démocratique du programme paciiisie américain ne nuira pas au peupie allemand, auquel elle apportera au contraire des avantages.ij'organe socialiste exhorte les ouvriers à couserver jusqu'au bout la discipline et lo caime, f'ils ne veulent pas favoriser l'impérialisme adverse. fc.i, esiime la " Gazette de l'Allemagne du Nord „ l'esprit qui règne en Franee pondant ces dernières semaines ne change pas, ou ne peut guère arriver a une discussion pacifique. Cependant ce journal croit que ces idées ne sont pas si générales eu France ni que les gouvernements qui combattent avec elle, épousent complètement le programme de M. Ciémenceau. Il s'agit maintenant de savoir si la France veut reconquérir ses départements du Nord et l'Alsace-Lorraine au prix d'énormes sacrifices. Elie pourra obtenir les premiers, de bon gré, lors de la conclusion de la paix, quant à ia seconde, l'Ai lemagne consent à lui octroyer l'autonomie fédérale. Si la guerre devait se prolonger, ees territoires ne pourraient revenir aux mains de la France que détruits et ravagés Ii faut considérer aussi que l'effondrement de la Bulgarie et sa défection k la cause de la Quadruplice n'ont pas amenés les résultats militaires et politiques qu'en attendait l'Entente. Les Puissances centrales ont encore, dans les Balkans, des armées redoutables, et la Turquie, fortement éprouvée par sa défaite en Asie Mineure, n'est nullement menacée dans son existence. Il faut considérer aussi quo la révocation du traité do Brest par la Russie, en ce qui concerne la Turquie, pourrais attirer cette puissance dans d'autres ennuis quo les difficultés diplomatiques. Les journaux pangermanjstes se livrent à des exagérations relativement à la proposition de paix du Chancelier. La * Gazette de la Croix v fait remarquer que le parti conservateur ae s'est pas rallié à la majorité du Reichstag, mais que la démarche étant entreprise, il est ae sou devoir de faire tout pour eu assurer, autant que possible, le succès. Dans la • Deutsche Tageszeitung „ le comte Reventlow prétend, comme par le passé, que ni la situation militaire, ni la situation intérieure ne justifient des ouvertures de paix à l'ennemi, L'Empire allemand, affirme-t-ii, est gouverné par des oiseaux de mauvais augure. La * Nationale Liberale Korreapoadenz „ écrit : • Le parti national-libéral est entré dans le gouvernement pour en augmenter la force de résistance ; le gouvernement aura derrière lui le peuple tout entier, en cas d'un nvn ■possunius de l'adversaire, auquel nous répondrons en rassemblant toutes nos forces, fc>i nos ennemis veulent la g uerre à outrance, le parti national-libéral ne manquera pas de provoquer un renouveau d'énergie dans le peuple et de le fortifier pour un dernier combat. Programme dè la majorité du Keich3tcg Wolff anuonc.: Le» partis de 1. majorité ont adopté le programme suivant: 1. Maintien de la réponse du gouvernement Impérial à la note du Pape du 1er août 1917, et acceptation sans restriction de la résolution du Keichtag du 19jui«let 1917; 2. Bâillement à une Ligue des Nations basée sur les principes suivants : La Ligue des Nations eomprend tous les Etats et s'appuie sur le principe de l'égal.ré des droits pour teus les peuples. Sa réalisation est la garantie d'une paix durable; elle assure l'existence indépendante et le libre développement économique des peuples. La Ligue des Nations assume la protections des Etais qui y adhèrent, reconnaît leur intégiité ainsi que l'inviolabilité des droits qui leur so.it garantis par la fédération; ello exclut tous accords particuliers contraires à son but. Lec bases do la Ligue souS: Elaboration et extension du droit international; engagement réciproque des Etats de soumettre «i une décision pacifique tout conflit qui ne peut être aplani par les voies diplomatiques; application générale du principe de la liberté des mers; accord sur le désarmement général et simultané sur terre et sur mer ; garantie de la porte ouveito pour les relations entre peuples au point do vue économique, public et privé; extension internationale de la législation sociale et de la protection des ouvriers ; 'ôo Déclaration sans ambage au sujet d'un rétablissement de la Belgique et d'un accord réglant l'indemnité ; 4o Les traités do j;aix conclus jusqu'à présent ne doivent pas constituer un obstacle à la conclusion de la paix générale. Dans les pays baltiques, eu Lithunaie et en Pologne, il y a lieu (ie créer au plus tôt des représentations nationales établies sur de larges bases. Ces Etats, dans lesquels des administrations civiles doivent être établies à bret déiai, ont à régler leur Constitution et leurs relations avec les peuples voisins ; 5o Création d'un Etat fédéral de l'Alsace-Lorraine garantissant une pleine autonomie, conformément au désir de la représentation du peuple alsacien-lorrain ; 6o Application immédiate de la loi électorale en Prusse. Recherche des moyens propres à amener ia même réforme dans les Etats fédérés qui ne l'ont pas encore ; 7o Unification de la direction politique de l'Empire. Nomination de représentants du gouvernement pris dans le Parlement, dans Je but d'unifier la politique de l'Empire. Maintien strict de toutes les responsabilités constitutionnelles. Elimination àe toutes les institutions militaires de nature à influencer la politique ; 8o En vue de protéger la liberté personnelle, le droit de réunion et la liberté de la presse, modification immédiate des prescriptions sur l'état de siège. Limitation de la censure aux questions relatives aux rapports avec les gouvernements étrangers, à ia stratégie et à la tactique, aux mouvements de troupes et à la fabrication du matériel de guerre. Institution d'un office politique de contrôle au sujet des mesures prises eu vertu do l'état de siège. Un ordre du Jour du Kaiser Berlin, le 5. — Officiel. — S. M. le Kaiser a adressé l'ordre du jour suivant à l'Armée et à la Marine ; A l'Armée et la Marine allemande, Depuis des mois, l'ennemi déployant des niasses formidables d« forces, assaille vos lignes presque sans interruption. Dans une lutte souvent sans repos qu! dur e depuis plusieurs semaines, vou3 avez dû résister et soutenir votre iront contre un ennemi de loin supérieur en nombre. Telle est la grande mission qui vous est confiée «t que vous remplissez. Des tro.upes de toutes les parties de l'Allemagne font leur devoir et défendent héroïquement la patrie en territoire étranger. La situation est dure pour ma fleite, qui doit s'opposer aux forces navales ennemies réunies et soutenir par uns activité de tous les instants l'armée dans sa tâche difficile. Les yeux du pays entier, remplis de fierté et d'admiration, sont dirigés vers l'armée et la marine. Je vous exprime ma gratitude et celle de la Patrie. L'écroulement du front macédonien est arrivé à un moment où la lutte était particulièrement ardue. Votre front n'est pas brisé et ne le sera pas. D'accord avec mes alliés, je me suis décidé à offrir, encore une foi», la paix à nos ennemis. Cependant nous ne tenderons la main qu'à une paix honorable. Nous devons cela aux héros qui ont immolé leur vie à (a Pauic, bous devons cela k nos enfants. Il n'est pas encore certain que les armes cesseront de parler. Jusque là, nous ne devons pas nous relâcher ; comme par le passé, nous devons tendre toutes nos forces â tenir tête Infatigablement à l'assaut de l'ennemi. L'heure est grave. Mais nous nous sentons suffisamment foris, dans la confiance en notre force et en l'aide bienveillante d<) Dieu, pour défendre notre patrie bien aimée. (s) Wilhblm 1. K. Ee Kaiser à la Chancellerie Berlin, le 6. — Le Kaiser s'est rendn, après-dîner, au Palais de la Chancellerie où il a entendu le rapport de l'état-major. Une opinion anglaise sur Max de Bade Rotterdam, le 5. — Le pubUciste Massinghaia écrit dans la " Nation „ : Ou l'Allemagne va-t-elie chercher un second rnoven de oalut ? Jj vois un sauveur et c'est Je prince Max de Bade. De lui, ou peut du moin» attendre une compréhension très élevée et morale de la situaiiou. bi cet h omtne Vient à parler eu qualité de chancelier» ou pourra admettre qu'une nouvelle orientation s'ejt eu réalité produite eu Allemagne. » Lindenburg rentre au quartier général Berlin, le 6. — Lo maréchal yon Hindenburg est retour lié au grand quartier général. L'opinion chcz les neutres. Genève, le 6. —La proposition des Puissances centrales de conclure un armistice est Jugée iavorable-ment dans les spnères politiques et financières des Etats neutres, car ou est d'avis que Wilson ne peut donner une réponse négauve sans marcher à rencontre de «es propres déclarations. Le programme de M. Wilson Nous» reproduisons ci-aprés, pour la compréhension des événements politiques, es quatorze cjanses du message-programme du 8 jan-viei* tiht i^rèakle.-il vViiat»n, ot le» cinq clauses exposées par ce dernier dans lo discours t;u'ii a prononcé à New-York le 27 septembre écoulé. Ou sait que ce programme vient d'être accepta par le nouveau chancelier allemand dans son * Maid speech " : 1. La première condition est !a conclusion de traités de paix stipulant qu'il sera défendu à l'avenir de contracter des engagements internationaux secrets ; ia diplomatie doit travailler au grand jour. 2. lia seconde condition est la liberté complète de Ja navigation, en temps do paix comme en temps de guerre, excepté dans ie cas où elle devrait être suspendue en tout ou en partie | eu respect de traités internationaux. 'à. Ou supprimera autant que posrible les obstacles d'ordre économique et l'on garantira l'égaiité, pour toutes les nations, des privilège» commerciaux. 4. Garantie sera donnée de la réduction des armements à un miuimum déterminé par la sécurité intérieure. 6. L'impaitialitô des garanties sera étayée par Je principe que les intérêts des peuples sont auosi importants que ceux de* gouvernements.6. Evaeuation de tous les territoires russes et solution de toutes les questions intéressant la Itussie, de façon à ce que la collaboration de ce pays avec d'autres nations soit assurée. La Russie doit avoir l'entière latitude de pouvoir décider elle-même do son développement économique, et d'adhérer à ia société des peuples libres, tout en faisant respecter ses institutions. Ses desiderata devront rencontrer un appui amical. La politique à suivre, à son égard, par les nations devra donner la meilleure prouve des sympathies des peuples. 7. La Belgique sera évacuée et sa souveraineté rétabli e. 8. Tous les territoires français seront évacués et restaurés. L'injustice qui a été commise eu-vers la France en 1871 et qui détruisit, il y a 4b ans, l'équilibre du inonde, devra être répare*» dans la mesure exigée par la paix universelle. 9. La rectification de ia frontière icaienne devra être établie conformément aux démarcations de races qui sont distinctement recon-uaissables.Id Les peuple* de l'Autriche-Hongrie devront obtonir leur autonomie admini trative. 11. La Roumanie, la Serbie et 1e Monténégro seront restaurés et leurs territoires occupés seront restitués. La Serbie obtiendra un libro accè3 à la mer. Les rapports entre les différente états balkaniques seront réglés à l'amiable, conformément uux décisions aes grandes puissances et aux traditions historiques. Garantie sera donnée à ces états de leur intégrité politique et économique. 12. On garantira la souveraineté et l'existence de l'empire Ottornaû actuel. Néanmoins les peubles de races étrangères, vivant sous Je régime Ottoman verront leur existence assurée et la réalisation de leur autonomie sera rendue possible. Les Dardanelles resteront ouvertes en permanence ; toutes les nations y auront libre passage pour leurs navires marchands, sous un règlement international. 13. On cpnstituera un état polonais compra-nant tous les territoires habités par des populations dont la nationalité polonaise sera reconnue évidente. La Pologne aura un libre accès à la mer et jouira d'une indépendance politique et économique. Des garanties lui seront données dans ce sens par les traités internationaux.14. Une société universelle des nations sera constituée sur la base de conventions particulières reconnaissant k tous les étata leur indé yeudance politique et,territoriale. Les cinq principes du 24 Septembre 1: La justice impartiale à laquelle nous aspirons ne pourra admettre aucune distinctio» entre les peuples envers qui nous voulons être impartiaux et ceux envers qui nous ne voulons pas être injustes. Eîln ne doit pas contenir de I préférences économiques et reconnaître purement et simplement à tous les peuples des droits égaux. 2. Les intérêts individuels ou spéciaux d'une nation ou d'un groupe de nations, ne pourront influencer l'accord à intervenir dans l'une ' quelconque de jes clauses qui ne répondrait 1 pas à l'intérêt de la généralité. ii. Des accords particuliers, des alliances on des eutentes entre groupes, ne pourront exister au tteiu de la famille commune des nations. 4. Il no pourra exister davantage de tractations favorisant des intérêts économiques particuliers.Aucune clause ne pourra être envisagée en ee qui concerne un boycotage ou un ostracisme économique, eu dehors d'une pénalité ou de l'exclusion des marchés du monde que la ligue peut être appelée à décréter, en tant quo peine disciplinaire. 6. Tous les traités et accords Internationaux seront portés à la connaissance du monde entier. Edward Grey va parler. Londres, le 6. — Mardi, 10 octobre, Lord Grey prononcera, dans une assemblée à Londres, un discours sur la politique de la Ligue des Peuples poursuivie par Wilson. C'est la première fois que Grey reprononce undiscours publiedepuis sa démission de 1916. La note à l'Amérique. Berlin, le 7. — Le " Berl. Lokal Anzelger, annonce que la réponse du président Wilson à la note allemande peut arriver d'un instant à l'autre. Cependant certaines personnalités des sphères politiques ne crolcnt pas à une décision aussi rapide. Les événements en Bulgarie Les conditions de paix Berlin, le 6. —- On mande de Sofia i la Compagnie Trans-océanique en date du 2 octobre : — L'armistice entre la Bulgarie et l'Entente a été signé aujourd'nui. Le fait a été officiellement annoncé le 4 octobre A la Sobranié. Voici les grandes lignes des conditions oe paix : 1« Démobilisation de l'année bulgare, à l'exception d'une ou deux divisions. Les troupes qui se trouvent k l'ouest du méridien de Skoplc seront faites prisonnières ; 2° Evacuation de tous les territoires étrangers occupés depu's 1915. Toutefois, la Bulgarie recevra vraisemblablement la Dobroudcha jusqu'à Koban.a. La question de la Macédoine sera résolue par le Congrès de la Paix; 3® Départ endéans quatre semaines de tous les Allemanus et Autrichiens; 4o L'inviolabilité et la souveraineté de la Vieille-Bulgarie sont garanties. La scanee de la Sobranîé Wolff annonce de Sofia: La séance secrète de la Sobranié n'a pas duré moins de cinq heures. Des délégués de tous les partis parlementaires y ont pils successivement la parole. La séance a pris fin jur le vote de l'ordre du jour suivant, adopté à l'unanimité : — L'assemblée nationale, ayant pris connaissance de la déclaration du président du Conseil relative aux raisons qui l'ont décidé à conclure l'armistice avec les Etats de l'Entente, approuve l'attitude du gouvernement et passe à l'ordre du jour. La Sobranié s'ajourne Sofia, le 5.—La Sobranié a été ajournée au 15 octobre ; ce Jour aura lieu une séance publique. Avènement au trône du tsar Boris Wolff annonce de Sofia: Vendredi a eu lieu l'avènement solennel au trône du tsar Boris. Tous les ministres, de môme que les anciens ministres Radeslawoff, Tontscheff, Geschoff et la généralilé du corps diplomatique allemand et austro-hongrois assistaient à la solennité; ie plénipotentiaire militaire allemand colonel von Massow, des officiers allemands et ausiro-hongrois, ainsi que de nombreux fonctionnaires du royaume, assistaient à la solennité religieuse qui a clé célébrés à la cathédrale. Après que le nouveau roi eût prêté serment eut lieu l'ovation de la foule dans la cour du château royal où le tsar prononça une allocution dans laquelle ii exprima l'espoir que les Bulgares parviendraient à s'entendre. L'opinion est très exaltée de nouveau actuellement à Soiia. Les maisons ont pavoisé ; un manifeste placardé en ville annonce l'abdication du roi Ferdinand qui compie se rendre en Hongrie ainsi que l'avènement au trône du tsar Boris. M. Veaizelos à Sofia Zurich, le 6, — Le "MorgenzeiUing* de Zurich, mande de Sofia : Vcnizelos est arrivé à Sofia, où il a eu un entretien impoiUnt avec Malinoff. Le plus grand silence est gardé au sujet de cet entretien. La progrès dans la construction des avions De Londres ; Au cours d'un banquet offert par M. Handley Page, le graud constructeur d'aéroplanes, lord Montagu de Beaulieu prononça un discours sur les progrès de l'aviation au cours des dix dernières années. Les usines anglaises, dit-il, construisent maintenant des moteurs de 750 chevaux, ia limite de la vitesse atteinte approche 260 kilomètres à l'heure, la UuilU de poids est de trois tonne* et demis. Les mines de Lens inondées L'Agence Havas constate que les mines de Lens, ravalnes par les eaux, sont gravement endommagées, La reprise de l'exploiiation exigera ae grands travaux et prendra un temps assez long. Devant les tribunaux italiens Berne, le 7. -— On mandé de Rome : On vient dt commencer, devant les tribunaux militaires romains, les déoats au procès du capitaine d'artillerie Boni-fazzi et de l'industriel Secagno, da Naples, impliqués tous deux dans l'affaire oie malversation du ministèrs des armes et des munitions. Le principal inculpé de cette affaire, le commandeur Bonnamico. s'est étiangis dans sa cellule, Les sommes détournées par les divers accusés s'élèvent à plus de trois million*. La session des examens universitaires au Havre Les examens de droit, de sciences naturelles et ds philosophie et let res ont commencé à l'Hôtel-de-ville du Havre, sous la presiuence du bâtonnier Tnéodor, assisté de plusieurs proiesseurs. De nombreux soldats s'y étaient inscrits, et c'était un spectacle non dépourvu d'émoticn que celui de ces braves, aont les bottes étaient encore crottées de i* terre des tranchées, affrontant le jury apiès avoir pris sur leurs rates jours de repos les moments nécessaires à l'étude. Lit jury est composé comme suit : Président, M. Alberich Kollu, directeur général de la Bibliothèque du Palaic de la Paix et professeur éinérite a l'Université de Gand ; membres : MM. j. Ph. buyiing, professeur à l'Université d'Utrecht; D. G. Ktnger3 hers biocama, également professeur à l'Université d'U-treciit; Lemaire, pioiestur a l'Université de Liège: Cr.sters, professeur à l'Université de Gand ; secretairs AL V. boon. professeur belge a l'Université d'Utrecht La Russie révoque le traité de paix conclu avec la Turquie Berlin, le 5. — Le " WorwSrts „ annonce que la Rucsio a déclaré nul et sans valeur le traité çonclu à Bre«t Litowsk arec la Turquie. Communiqués ALL£MAi\BS Berlin, le 6. —. Théâtre de la guerre occidental. — Groupe d'armées kupprecht de Bavière : journée calme en Flandre et uevant Cambrai. Grande activité de teconnaissances sur nombre de points du iront Groupe d'armees von Boehm: Nous avons abandonné, l'avant-dernière nuit, l'arc convexe que dessinait notre position dans la ligne Banteux-Le Cateiet, entre Crèvccœur et Beaurevoir, sur ie canal, et avons replié les troupes qui y étaient postées dans des positions situées a l'arriére. Le* Anglais et les français ont continué leurs attaques entre Le Cateiet et le nord d< Sainl-Queniin ; tfeaurevoir et Montbrehain sont restes entre leurs mains. Dans les autres secteurs, les attaques ont échoué devant nos lignes. Au cours des comoais livrés près dé Beaurevoir. le régiment d'infanterie de réserve n« oé>, sous la conduite de soa commandant, major von Loebecke, s'est parlculièrc-ment distingué. Groupes d'armées du Kronprinz : Nous avons repoussé ue nouvelles attaques prononcées par les français et les italiens prés du Chemin des Dames. Poursuivant les mouvements commencés le 3 octobre â l'est de Reims et des deux cotes de la Suippe, nous avons aussi évacué l'avant-dernière nuit nos positions à Brimoni et à Berru et nous nous sommes retirés sur des lignes situées à l'arriére. L'ennemi nous a suivis dans le courant de la journée ; nous étions en contact avec iui le soir sur la Suippe, des deux côtés de la route ue Reims à Neufchatel, prés de Lavannes-Epoye-Pont raverger et sur l'Anies. Entre ia route conduisant de Somwie-Py vers le nord et l'est do Liry, n'importantes forces françaises et américaines ont de nouveau^ pris l'offensive ; nous avons Retttment tenu nos positions après un dur combat A ceti* occasion, le régiment d'inianterie westphalien u° 55 et le régiment d'infanterie de la Prusse orientale n® 149 se sont particulièrement distingués, La 19':H division d'infan:erie a repoussé pju» sieurs fois les assauts que l'ennemi exécutait ea quinze vagues contre la hauteur de Liry. Le lieutenant Markock, a la téte d'une compagnie du régiment d'inîanterie u» 357, a pri3 une part pariicullère à la défense de nos positions. Dans ce secteur, l'ennemi a subi de très lourdes pertes. A la lisière occidentale de l'Argonne, des attaques partielles ennemies ont échoué. Groupe d'armées von Gallwitz : Entre l'Argonne et la Meuse, les Américains ont coa.inué leurs fortes attaques. A l'est d'Exermont ils ont réussi à avancer d'environ 1 kilomètre sur la hauteur boisée au nord du village ; â cet endroit, les nouvelles attaques qu'ils ont prononcées l'après-midi ont éclioué. De part et d'autre des routes conduisant de Charpentry à Ro-magne, les attaques ont de nouveau croulé complètement devant les lignes défendues par des régiments alsaciens-lorrains et westphaliens. Plus à l'est l'ennemi a pénétré dans le bois de l-ays ; par ailleurs, U a été repoussé. Nous avons descendu hier 37 avions et 2 ballons captifs ennemis. Eu outre, nous avons ebaiiu en combat aérien 5 avions faisant partie d'une escadrille qui s'apprêtait â attaquer Palatlnat. Théâtr# de la guerre sud-oriental. — Celles de tio» troupes qui se sont battues jusqu'ici dan» les langs de l'armée bulgare en ont cîé retirées et se rendent dans leurs points de concentration. Eiles se sont montrées à la hauteur de leur tâche et ont accompli des exploits remarquables. Théâtre de la guerre asiatique. — Le» bataillons allemands qui se battent «a Palestine, aux c6tés 4»

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Cet article est une édition du titre Le télégraphe: journal quotidien d'information appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Liège du 1915 au 1918.

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