Le travailleur de fabrique: organe du Syndicat belge des ouvriers de fabrique

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s.n. 1914, 01 Mars. Le travailleur de fabrique: organe du Syndicat belge des ouvriers de fabrique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/542j679j17/
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Le Travailleur de Fabrique Organe du Syndicat Belge des Ouvriers de Fabrique RÉDACTION ET ADMINISTRATION : RUE BASSE, 152, ANVERS TROISIÈME ANNÉE | NUMÉRO 2 MARS 1914 Le ministre aux bonnes intentions De bonnes intentions? Les ministres passés en ont eues, lorsqu'ils étaient encore candidats aux portefeuilles, les ministres présents en ont et il en sera sans doute de même pour les ministres à venir. La belle jambe que cela nous fait! L'enfer aussi est pavé de bonnes intentions. Demandez-le à ce bon Monsieur Hubert, lui qui croit au diable, doit bien le savoir! Et ce que valent les bonnes intentions... jamais réalisées, une fois que le maroquin ministériel a été conquis il nous le fait bien voir. C'est curieux, une fois que les ministres se décident à mettre la main à la pâte ils semblent être atteints d'une amnésie incurable. Ils ont oublié toutes leurs belles promesses ! ! * * * Qui ça, Hubert? Ah oui, c'est vrai, camarades, j'avais oublié de vous le présenter. Nous avons l'insigne honneur et le bonheur inestimable de posséder un ministre du travail, qui, jadis, en sa qualité de procureur était le plus bel ornement de notre boiteuse justice bourgeoise.Les bienfaits de ce ministère du travail ont, jusqu'à présent été tellement minces pour la classe ouvrière que les travailleurs ne se sont guère doutés de l'existence de ce ministère. Il existe cependant... Ces dernières semaines nous avons bien dû nous rendre à l'évidence et nous apercevoir que parmi les ministres il y avait également un monsieur qui s'appelle Hubert. Ce monsieur ne nous a rappelé sa présence à la tête du ministère de travail que par les mauvaises actions qu'il commettait ou qu'il complotait. C'est du reste, ce qui l'a rendu odieux à la classe ouvrière toute entière. Sa dernière mauvaise action mérite qu'on s'y arrête. * * * Depuis de longues années les mineurs protestent contre la durée excessive du travail des mécaniciens des mines chargés de la remonte du personnel, des terres, des charbons. Ce travail exige une attention de tous les instants.La moindre distraction amènerait un désastre. Eh bien! Jusqu'il n'y a pas bien longtemps le machiniste était rivé à ses fers pendant douze heures et tous les 15 jours pendant 24 heures! ! C'était inhumain. C'était jouer la Vie des travailleurs de la bure. C'était un scandale auquel il importait de mettre fin. Une proposition fut faite limitant la durée du travail de ces gens. C'est alors que le petit Hubert s'est levé pour protester de ses bonnes intentions, pour dire qu'il estimait que la durée du travail des machinistes ne devait pas dépasser les huit heures; qu'il n'était pas nécessaire de l'inscrire dans la loi; qu'il ferait promulguer un arrêté royal. Et, chose incroyable, il tint parole! Le 10 décembre parut un arrêté royal fixant à 8 heures le maximum des heures de travail des machinistes. La joie de ceux-ci fût grande... mais courte. Pour les patrons cet arrêté n'était qu'un pa pier sans aucune valeur, car il s'en fichèrent comme moi de ma belle-mère ! Les machinistes travaillaient 8 heures à la remonte et la descente, mais on les retint encore pendant 4 heures à la mine! Ce scandale ne pouvait durer. On allait y mettre fin, une fois pour toutes, à la séance du 26 février dernier. La proposition Mabille-Maroille, fixant la journée de travail à 8 heures, sauvegardant ainsi davantage la vie des mineurs, allait inévitablement être Votée. La défaite du ministre était certaine. Il allait non pas être battu, mais écrabouillé. Et de nouveau le petit Hubert s'est levé... Et une fois de plus il a montré ce qu'il est en réalité l'avocat retors des hommes d'affaires, le saboteur des lois ouvrières, l'ennemi acharné de toute réforme devant améliorer les conditions de vie de la classe ouvrière. Le ministre qui se disait animé de bonnes intentions, qui estimait suffisante une journée de travail de 8 heures combattait maintenant la proposition Mabille-Maroille ! ! Son succès était plutôt mince et selon toute probabilité il allait recevoir un camouflet de dimension. Mais ce sacré Hubert a une chance de compagnon de Saint-Antoine. Il y a sur les bancs de la Chambre aussi des libéraux et ceux-ci, tout comme les cléricaux, sont les défenseurs des intérêts de la classe des possédants. Au moment du danger surgit M. Masson et son amendement providentiel qui, allongeant la journée de travail d'une heure, offrait une transaction... sur le dos des ouvriers. Monsieur Hubert s'y accrocha désespérément. L'amendement fût voté. Monsieur Hubert remonta à flot... Le tour était joué. * * * Morale de cette histoire: L'amendement fut déposé par le socialiste Maroille et le député chrétien Mabille, député de Soignies. Le ministre clérical qui repoussait le projet déposé par le représentant des travailleurs chrétiens se rallia aux vues du représentant des industriels libéraux. Qu'en doivent penser les ouvriers catholiques?Cela ne fait de doute pour personne: Que libéraux et cléricaux sont étroitement unis lorsqu'il s'agit de défendre les intérêts sacro-saints du capital! Nous nous en doutions un peu... JAN. | Chronique du mouvement syndical | La centralisation allemande La situation légale des syndicats allemands n'est que fort précaire. Il est vrai que le droit d'union et le droit de coalition sont plus ou moins reconnus mais, sous prétexte de défendre la liberté du travail, les lois punissent très sévèrement toutes les pratiques destinées à rendre fortes et efficaces les coalitions ouvrières. En outre, il n'existe pas en Allemagne de loi régissant spécialement les syndicats professionnels, ceux-ci sont soumis aux lois sur les associations en général, lois qui varient avec chaque état allemand et qui sont souvent de véritables mesures de police. * * * Ainsi que nous le disions dans notre chronique précédente, tous les obstacles que le mouvement syndical a rencontrés, et rencontre encore, sur son chemin, n'ont pu empêcher les syndicats rouges de progresser à pas de géant et de se dresser actuellement comme des géants en face des malheureux syndicats libéraux et chrétiens qui ne sont que des pygmées impuissants.En 1903 les syndicats rouges comptaient 887.698 membres, dont 40.666 femmes. Suivant le rapport du camarade Legien, le secrétaire international, qui a trait à l'année 1911 ces mêmes syndicats ne comptaient, à la fin de cette année pas moins de 2.320.986 membres. Et depuis deux ans ce nombre s'est encore considérablement accru. En 1911, c'est-à-dire en une seule année, ils gagnèrent 271.997 membres nouveaux, c'est-à-dire presque trois cent mille membres ! Le même rapport nous apprend encore qu'ils comptaient fin 1911, 191.332 femmes. Les syndicats libéraux, par contre, ne comptaient que 107.743 membres et les chrétiens 340.957. N'est-ce pas qu'ils ont lamentablement échoué tous ceux qui ont voulu semer la division dans les rangs de la classe ouvrière en formant des syndicats chrétiens et libéraux? * * * Encore, un mot au sujet de l'organisation des syndicats allemands. Depuis le congrès tenu à Halberstadt en mars 1892, le mécanisme de l'organisation ouvrière socialiste comprend les principaux rouages suivants : Syndicats (sections locales), Centrales, Commission générale et cartels locaux (fédérations locales). Les syndicats de même métier ou de même industrie forment une centrale nationale. Ces centrales de métier ou d'industrie sont reliées entre elles par la Commission générale des syndicats allemands. Quant aux cartels locaux, ce sont des unions locales de syndicats de différents métiers. Ces fédérations locales, telles que nous les connaissons aussi dans notre pays, s'occupent des questions intéressant tous les syndicats d'une même localité: élections de prud'hommes, organisation d'auberges ouvrières, placemënt, aide aux syndicats dans la propagande etc... Les centrales ont les pouvoirs les plus étendus. Elles sont de véritables unités syndicales. Elles encaissent la presque totalité des cotisations et pourvoient aux besoins de leurs sections locales. A la tête se trouve le comité central, qui décide la grève, même la grève locale. Les syndicats (sections locales) n'exercent d'action sur l'attitude de leur fédération que par leur représentation dans les congrès fédéraux, qui ont lieu tous les deux ou trois ans et par leur participation à l'élection du comité central.

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Cet article est une édition du titre Le travailleur de fabrique: organe du Syndicat belge des ouvriers de fabrique appartenant à la catégorie Socialistische pers, parue à Anvers du 1911 au 1914.

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