Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 31 Decembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/w66930q86t/
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QUATRIEME ANNEE. — Na 2tk>, Le Numéaro : ÎO centimes ■uxJNDI 31 DECEMBRE T3MS PARIS 3, Place des Deux-Ecus, 3 Télépbone : Central 33-©<» PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, 4jui en a le monopole pour Paris. LE XXe SIÉCLE LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28te* Téîéphono i 64 Belge ABONNEMENTS . France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY Les Belles mis CONTRE LES iciations alMes Le cardinal Mercier félicite le IX de lourgmestie de lîruxeiles de sa résistance à la séparation administrative La Libre Belgique qui continue avec Jme si admirable crânerie sa propagande patriotique en dépit de toutes les recherches des Boches, nous apporte dans son. numéro de novembre les meilleures nouvelles de la résistance des Belges aux tentatives allemandes de séparation administrative.Citons cet article de notre héroïque confrère : Devant le geste magnifique des bourgmestres de Bruxelles et des faubourgs, devant la menace de démission collective de plus de cinquante mille fone-ionnaires communaux, les Allemands, après avoir proféré les pires menaces, n ont pas osé passer outre ! Ah ! elle aura été fertile en épisodes gl'oreux, la lutte épique du géant, armé de pied en cap, et du malheureux ïiain^ terrassé, écrasé, mais indomptable quand même... Honneur aux vaillants qui ont écrit cetie page nouvelle de notre héroïque résistance ! Hommage à M. Steens, qui s'est mprttré digne d'occuper la place do notre cher bourgmestre Max ; honneur^ ses. collègues des faubourgs, aux •conseillers communaux, à tous les fonc-éionnaireq, des plus grands aux plus humbles, qui, pas plus que leurs confrères des ministères, n'ont hésité un seul instant à tout sacrifier sur l'autel ide ia Patrie ! Le Cardinal Mercier, en écrivant les Signes que nous donnons ci-dessous, s'est fait l'interprète autorisé de tous les Belges reconnaissants. 'Archevêché de Matines, iO novembre 1917. ytônsie'ur le Bourgmestre, Je ne puis me retenir de vous exprimer mon admiration. Votre acte d'énergie est superbe et voir h fierté patriotique nous fait du 'bien à tous. Je voudrais avoir l'occasion de le dire du fond, de mon cœur à vos collègues des Conseils communaux de, Bruxelles et des faubourgs. Que le Bon Dieu garde et protégé no-'ire -union patriotique et notre chère rpatrie ! DÉSIRÉ-JOSEPH, CARDINAL MERCIER, Archevêque de Malines. Les Belges exilés s'uniront de tout cœur là F hommage Tendu par le cardinal Mercier et par la Libre Belgique au patriotisme de lêu.rS compatriotes opprimés. Quant É. nos héros de FYser, ils y verront une fois de plus combien ceux qui les attendent 6ont dignes de leurs défenseurs... Le châtiment pour tous les traîtres ■ La résistance des Belges à toutes les menées lilde division augmente singulièrement l'autorité du gouvernement pour frapper les traîtres. Elie lui fait aussi un devoir plus pressant -die sévir contre tous ceux qui ont aidé (l'ennemi dans ses machinations. Cest pourquoi nous "n'hésitons pas à insérer la lettre suivante que nous adresse un de nos lecteurs tfiafnands : << Tous les patriotes ont appris avec une '^satisfaction bien légitime la radiation du '•Herr Doktor Borms et de Raphaël Ver-Ihulst de nos ordres nationaux Nul doute que, dans son plus prochain numéro, la vaillante Libre Belgique n'annonce la bonne nouvelle à ses lecteurs — tde jour en jour plus nombreux. Leur joie Isera d'autant plus vive qu'elle se sera fait attendre plus longtemps. Il serait cependant regrettable de s'ar-irèteT en si bon chemin . M * ' * » • ' ... r 4 • fc « • » . • m « H » • • • • ■ *•«•» - s f* A • • • » * « • • • • **»••• • n « V < • • * * ' • • • • . C • • * * ( O 6 ThSIby6^ •»•• • ^ j i» • • • 1 ...*•«« « 4 t **»•!• » ^ » V . ; • • •' * * . , . « Ên attendant mieux, un nouveau coup di balai, s. v. p. » 1 — Dans le Cantal les loups affamés descendent de la montagne. Un propriétaire Saint-Flour a tiré sur un qui s'était introduit dans son jardin. — La neige est tombée en abondance dans Je Midi de la France. __ a propos de la réorganisation de l'aviation militaire français? et eaiie de ses différents services, il vient d'être constitué un conseil supérieur de l'aviation chargé de décider en matières de wo^rannoas w (te fabrication. j LA PAIX DE BREST-LITOVSK POUR ESCAMOTER DES ANNEXIONS Comment l'Allomagne s'y prendra pour enniroérir la Poloonc. la Lithuanle et la Conrlandt v Des informations de source allemand! nous apportent le texte des deux premier articles du traité préliminaire de pai> avec la Russie, tels qye les a proposés l£ délégation allemande. On va lire ce texte (appliqué à l'Autriche-Hongrie) : Article 1". — L'Autriche-Hongrie et la Rus sLe déclarent la cessation de l'état de guerre Des deux contractants soyt décidés à vivr< désormais ensemble en état de paix et d'ami tié. L'Autriche-Hongrie serait prête (sous ré serve d'une complète réciprocité accordés t son alliée) à évacuer les positions actuelle; et les territoires occupés pour autant que ceh n'est pas inconciliable avec l'article 2, aussi tôt que la paix sera faite et que la déinobi lisataon des forces russes sera accomplie. L? Russie évacuerait simultanément les région; qu'elle occupe. Article 2. — Après avoir proclamé, confor méraent à ces principes, pour Tous les peuple: vivant dans 1 empire russe, sans exception un droit de décider de leur sort, qui va jus qu'à leur complète séparation, le gouverne ment russe prend £pnnai.csanc8 des résolu tions où la volontj Sm -peuple est exprimée pour la Pologne atesi bien que pour la Li tbuame. la CouTlansle, des parties de FEstho nie. de la Livonie. de réclamer leur complet! indejcendance constitutionnelle et die se sépa rer de l'empire russe. Le ffoiuvernement Tusse reconnaît que cette manifestation dans les circonstiances actuel les, doit être considérée comme l'expjesskM de la volonté populaire et est prêt à en tire les conséquences qui en découlent.. Comme, dans les régions auxquelles s'appli quieraient les dispositions précédentes, 1« question de l'évacuation ne se présente paf d's façon qu'on puisse procéder comme il fui prévu* dans l'art. 1er, une commission spécial! délibérera et fixera l'époque et les modalité; dé la manifestation, qui confirmera par ur vote «populaire sur une large base, sans près sien militaire d'aucune sorte, la décla.ratLor séparatiste déjà existante oui, d'après la de légation russe, a besoin d'être confirmée. Ainsi se développe avec une précisiov que la presse de l'Entente a laissé prévoii le système de conquêtes des Allemands qui dans les articles de leur offre de paix af Armaient ne vouloir aucune annexion pai Va force, mais s'exprimaient en termes assez vagues pour obtenir des annexions par la volonté populaire « librement » ex primée. S'il n'y avait pas pour nous édifier sui ces hypocrites conquêtes non pas trois an nées de brutalité, mais plusieurs siècles d'histoire de Prusse, nous pourrions l'ètrs encore, à l'heure où se nouent ces nouvel les intrigues, par la lecture des journaux allemands. N'en prenons Ctu'un, l'officieust Strassburger Post ; voioi ce qu'elle écrit Tous nos articles sont rédigés d'une ma nière très prudente et offrant un chamj libre à des négociations ultérieures, Ces, ainsi que notre phrase « sans annexion par la violence » n'exclut nullement Vidét «. d'annexion par des accords ». Inutile d'insister. Il suffit d'apprendre encore que la manœuvre allemande s'é tend au delà des annexions déguisées, e englobe tous les intérêts situés en dehon de l'extension proprement dite du terri boite. Garanties économiques, traités dt commerce liant la Russie à l'abandon per pétui*l de la clause de la nation la plus favorisée, chicanes sur les carreajux brisé: > aux maisons allemandes de Pétrograde et ; de Moscou, rien n'est oublié. L'informa-; tion allemande qui nous apporte les textes . cités ci-dessus les encadre des notes sui-i vantes ; On s'est mis d'accord sur le rétablissement - des relations fondées sur les contrats inter . rompus par la guerre ; puis il a été convenu ; que, juridiquement comme économiquement, - aucun pays ne peut être traité de façon plus - désavantageuse qu'un troisième pays'ne pou-i vant invoquer des droits reconnus par les > iiaités t Les droits créés par la guerre sont suppri ■ més. Ceux qui ont eu à les subir seront réta- • blis dans leurs droits antérieurs ou ândemni-l ses. > Les principes posés concernant les dommages de guerre ont été précisés. L'accord s'est ■ fait sur le règlement des dommages subis ; par les personnes civiles hors de la zone de i guerre. L'accord de principe s'est fait aussi sur la • restitution des navires de commerce. Au point de vue économique, l'accord s'est • établi pour la cessation immédiate de la ■ guerre économique, la reprise d'u trafic corn- - mercial et l'institution d'un échange organisé ! de marchandises. Les Allemands assurent même avoir ob-: tenu des maximalistes l'adhésion au prin- - cipe de la libération réciproque et rte; l\é-[ change des prisonniers civils et militaires Il est possible quie les maximalistes fassent. quelques difficultés pour admettre | toutes ces prétentions d'un bout à l'autre i Attendons-nous donc à quelques protesta-I tions, à des discussions, à des refus tapa-' geurs, à des atermoiements. Gette mise en ! scène ayant été1 réglée à Bot lin, ile.dénoue-1 ment nous est connu à l'avance. Aussi est-[ ce avec satisfaction 'qu'il faut noter, dans . la décision des Etats-Unis qui viennent de couper toutes les expéditions pour la Russie, l'exemple d'une politique énergl-| que pour laquelle les Alliés n'ont le droit de prendre conseil que de leur intérêt * ; -'-m "*» ■ — — Une série de petites nouvelles : l'auto- • nomie: du Turkesta.n a été proclamée ; il 1 y aura de nouvelles élections dans les centres jqui n'ont pas délégué des maxiiimalis-tes à la Constituante ; M. Goremykine. sa ' femme et son beau-père ont été assaasinéf ■ au Caucase ; le chef cosaque Karaoulof et ; son frère l'ont été également ; on prévoit ; la grève générale à Pétrograde, où des ■ manifestations de. joie ont été ordonnées ; à l'occasion des pourparlers de Brest ; en-! fin, on publie le fameux traité' secret de : Bjorken, passé entre le Tsar et le Kaiser - au milieu de la guerre japonaise. En voici i les stipulations : ' Article premier. — Si un Etat européen . quelconque attaque l'un des deux empires, ia ' partie alliée s'engage à aider son co-contrac-tant par toutes ses forces de terre et de mer. Art. 2. — Les hautes parties contractantes ! s'engagent à ne pas conclure de paix avec un ■ ennemi commun quelconque. ; Art. 3. ■— Le présent traité entre en vigueur s au moment de la conclusion de la paix entre la Russie et le Japon et doit être dénoncé avec , un préavis d'uin an. Art. 4. — Ce traité étant entré en vigueur, ' la Russie entreprendra les démarches néces-1 s aires pour le faire connaître à la France el > proposp-r à celles d'y adhérer comme alliés. Le bilinguisme est nécessaire à la Flandre Notre confrère Léo van Goethem écrit dans « Het Vaderland », le journal flamand toujours plus lu au front belge, que si la Flandre s'isolait volontairement de la culture latine, elle se réduirait à l'état d'une maison sans fënêtrâSi ^ Mais la Flandre sait mieux ce qu'il lui faut pour être grande, riche et forte. En effet, écrit notre excellent confrère, comme le disait le professeur an Puy-velde, nous pouvons, pour l'avenir, avoir foi et confiance dans la vitalité de notre peuple, qui est demeuré sain. Remarquez bien : « de notre peuple demeuré sain » et non : j< d'une douzaine d'hommes restés sains à ce qu'ils croient, qui disent qu'ils sont « la loi èt les prophètes », que le peuple ne voit pas clair, quil ne peut sentir, penser, parler, écrire... Notre peuple a de la vitalité, il sait comment il veut vivre, comment il doit vivre. Il connaît la force qu'il lui faut et comment il | peut acquérir cette force. Elle n'est pas, cette force, dans ce que le professeur Van Puyvelde appelle une lutte linguistique, où tous les efforts sont centrifuges. Elle ne se trouve point dans un mouvement opposé ou même indifférent à une culture qui offre l'occasion au peuple flamand d'entrer en relations avec une autre partie du monde que celle à laquelle il appartient naturellement. Pour appeler les choses par leur nom, la force du peuple flamand n'est pas dans un isolement volontaire du Latinisme. Elle n'est nas dans le monolinguisme. Personne — un Flamand pas plus qu'un autre — n'a jamais été plus « homme » parce qu'il ne connaissait qu'une seule langue. Personne n'a jamais été moins « homme » parce qu'il possédait deux, trois, quatre langues. Charles-Quint, le grand Gantois, qui avait appris quelque chose des humanistes, le disait déjà : « On est homme autant de fois qu'on parle de langues. » lit dans toute l'histoire de Flandre — voyez notamment chez Pirenne « Les Anciennes démocraties des Pays-Bas » (Paris, Flammarion, 1910) — les preuves abondent que la croissance; l'extéVision, la prospérité des communes ne sont, nullement gênées par la pluralité de langue. W La force du peuple flamand, sa Croissance, son extension, sa prospérité, pas plus que celles des riches villes de ses ancêtres, ne dépendent pas de particularités ethnographiques. Cette force dépend uniquement du milieu, dan® lequel le peuple flamand peut appliquer ses multiples dons en vue d'une production plus grande, meilleure et plus rémunératrice... Il ne faut plus démontrer à aucun Beige flamand que la Flandre ne peut être riche, grande, puissante, si ce n'est dans le cadre du commun Etat belge. Si l'on veut donc la Flandro — les Flamands, par conséquent — riches, grands, puissants, il faut tenir compte des conditions de vie dans le cadre du commun Etat belge. Depuis toujours — les communes du Moyen-Age n'eurent pas à s'en plaindre — depuis toujours, le commerce et l'industrie, facteurs de richesse, grandeur et puissance, furent tenus pure de tout œ qui ressemblait à la politique de langue et • de race. Le Sud et le Nord, en Belgique, vivaient l'un avec l'autre, l'un pour l'autre, l'un par l'autre, luttent l'un avec l'autre, et l'un pour l'autre et affrontaient la mort l'un avec l'autre et l'un pour l'autre. Et les périodes de plus grande décadence dans notre ^histoire sont précisément ces rares pé rioâes, où — comme après la Réforme — les relations entre Wallons et Flamands n'étaient pas extrêmement cordiales. II y a plus. Comme le disait le ministre de Broqueville dans son discours, lu par M. Neven au « Trocadéro « le 18 novembre, il y a plus. Dans la Flandre même la vie côte à côte de deux cultures ne fut jamais un obstacle à la croissance, à la prospérité pas plus que dans, la Wallonnie même ' — A New-York, par suite de l'ahaissemeni très sensible de la température et des bourrasques de neige, l'arrivée du charbon se fait fort difficilement. — Dans certains endroits des Etats- d • New-Ycrk et de Pensyivanie la température esi extrêmement, basse et oblige à suspendre ■momentanément l'entraineiup.nt dans certains camps d'instructio' NOELS WALLONS Taisons-nous. Ecoutons des voix mélancoliques chanter, au fond de nos mémoires, ouatées par la neige et l'exil. Taisons-nous, et fermons les yeux. Voilà les collines blanches où les sapins mettent des accents circonflexes; et la rivière dans la vallée, si bleue qu'elle en est toute noire; et les maisons aux toits d'ardoises, aux volets clos, par où fuit un rai de lumière. Par le sente, un groupe s'en vient, portant des lanternes; l'on distingue, à présent, les mots : Tchantans tos' li Rwè des Rwès, Sonnez li flûte, sonnez li flûte, Tchantans tos' li Rwè des R\Vès, Sonnez li flûte et les liautbwès ! Les chanteurs s'arrêtent; ils secouent, contre la pierre du seuil, la neige de leurs sabots, et heurtant la porte de leur bâton : Rondjou,, marène et bone santé Dji vins cwèri m' cougriou d'Noyé Suv' bin çou qu' dj'ôs dire ? Qui 1' saveur des omes nos est né, Pus bé qu'ine andje de cir' ! C'est ainsi que. par unie nuit de Judée, des bergers là-bas s'appelèrent; car l'âme du peuple n'a pas changé. Et tous, sans doute, répondirent en chœur : Djans haye ! corans-i tôt dansant Vèyi 1' miracle di ci-st-efant. Qu'est ne dîne djûne pucelle : Dihombe-tu Dj'hène ; dihombe-tu Dj'han ; Dihombe-tii don, bacèle... * , a ti F)an- nos provinces, l'heure solennelle s'attendait gaiement. Les « bouquètes » levaient dans un seau, rissolaient dans la poêle. Le lapin mijotait, les boudins s'empilaient en couronnes, prêts pour le retour de la messe de minuit. Et les Noèls pitto resques — l'âme populaire n'ayant de mi-'•oir plus fidèle que les vieilles chansons — 'es Noëls pittoresques font, de ces agapes familiales, un tableau savoureux : Compère Ernou dit tôt passant : Qui fez-v' chai, tos mes bês èfants ? Tint-on chai on staminet. Qu'on y tchante et qu'on y brait ? ^ Et les andjes rèpètint â haut : « Gloria in Excelsis Deo ! » Qwand n's ârons stu à deus' treus messes Nos vinrans chai niagni des cwesses ; Ess' magn'rans-gne ine aune ti tripe ; ' N'est-st-i nin vrêye, cuscune Magrite ? Ess' bauirans-gn-e deuss' treus bons côps : « GïcêfÊ. in Excelsis Deo ! » — —• Œ * ti* Mais il faudrait les citer tous, étant, comme la fable, un dranxe aux cent actas divers. Us peignent — avtac les couleurs un peu crues des images d'Epinal — le réveil des bergers, leur surprise, leur incrédulité; ils énumèrent les présents naïfs : « les novés oûs, li souk' <M Canari po lé 1' papa pus doûs. » Ils nous montrent, ces simples, cheminant vérs l'étable : Sortans fou d' Jérusalem Carans tos à Bethléem. frappant à l'huis, se pressant pour entrer, et s'excusant tout aussitôt : Rinamèye dame, pardon, pardon. D'avu si hardimint intré ès vos' mâhon... Les andjes ont tant tchanté, Elles ont tant musique, Qui'nos v'nons vèye si c'est vrêye çou qu'elles [ont raconté ! La Vierge leur répond bénignement, — en français, comme s'expriment aussi l«s Anges —. Et les bergers s'extasient devant la faiblesse et le dénuement de l'Enfant-Dieu. Car ces Noëls — pour la plupart,sans indication de date ou d'origine, ne mettent guère en scène que les bergers — Piére. Dj'han, Emou, Bietmé, n'omettant même pas l'incrédule Thomas. Un seul," de facture plus savante, montre les mages faisant route vers Bethléem, et les curieux de sa demander : Dji n'sés s'is n'sont nia prièsses ? Is ont des corones sol t.iesse. Dji n'sés s"is n'sont, nin mariés ? Is ont des feumes à leu costé... ti apporte la paix Et tous autres bienfaits, chante, en un de ces vieux Noëls, le chœur des Anges. Soldats veillant dans la tranchée; « piottes » endormis, dans la paille des cantonements, du lourd sommeil que le bœuf et l'âne ne réchauffent pas; exilés au coin de l'âtre solitaire; je vous souhaite, de toute mon âme, de fêter le Noël prochain à la douce flamme du foyer de famille. Car, .nuls jours comme ceux-ci ne font refleurir, sous la douleur et sous la neige, les sombres /pétales du souvenir, la fleur éclatante de l'espoir. Julien FLAMENT. U HHIHTI» FLUVIALE A maintes reprises déjà, le XX* Siècle a signalé la nécessité de mettre la batellerie belge à même de suppléer, dès le lendemain de la paix, à la destruction ou à l'engorgement des voies ferrées en Belgique.M. Teugels-Dovos, qui s'est spécialisé dans l'étude de ces questions, vient de présenter au «;Comité temporaire pour la défense des intérêts de la Batellerie i belge », un rapport où il préconise, entre autres mesures : le recensement, des bateaux dispersés, et des bateliers, soldats ou réfugi'és, ; l'intervention financière de l'Etat, pour la création de sociétés de navigation fluviale, le remplacement du matériel détruit, l'aide aux mariniers momentanément dans la gêne. M. Teugels-Devos s'en rapporte au programme précédemment publié, et qui demande au gouvernement de prendre une série de mesures, tendant à préparer le relèvement de la batellerie fluviale, comme à en améloirer, à en unifier ie régime. La question a trop d'importance, pour ,ju.e le gouvernement ne lui accorde pas l'intérêt qu'il marquait naguère à notre marine marchande et à ;la modernisation de nos chemins d© fer. AU FRONT BRITANNIQUE DEUX COUPS ie soie hllehuis — Des attaques locales à l'Est d'Ypres et dans le Cambrésis ne donnent à l'ennemi anenn avantage Après-midi. A la suite de l'activité de son artillerie signalée hier soir au Nord-Est d'Ypres, l'ennemi a dirigé une attaque locale contre nos positions de la voie ferrée d'Ypres à Staden ; il a été entièrement rejeté par nos feux. Un coup de main allemand a échoué, la nuit dernière, au Nord de Passchendaele. 21 heures 30. L'ennemi a dirigé ce matin, au point du jour, de puissantes attaques locales sur un front d'une longueur totale d'environ trois kilomètres contre nos positions çle la crête Welsh au Sud de Cambrai. Il a été repoussé au centre mais a réussi au Nord de la Vacquerie, d droite, et au Sud de MarCoing, à gauche, à prendre pied dans deux petits saillants de notre ligne. Nos contre-attaques Vont rejeté d'une partie de ces positions et nous ont permis de faire un certain nombre de prisonniers. Le combat continue sur ces deux points. Des coups de main allemands ont été repoussés avec pertes ce matin vers Gon-nelieu.Sur le reste du front, aucun événement à signaler en dehors de l'activité habituelle des deux artilleries. Aviation Hier, la visibilité mauvaise malgré le beau temps a fortement gêné les opérations de nos observateurs d'artillerie. Nos pilotes ont cependant pu prendre avec ssc-cès un grand nombre de clichés et jeter de nombreuses bombes sur le champ d'aviation d'ingelmunster, sur Staden et d'au-très cantonnements ennemis. Deux appareils allemands ont été abattus dans nos lignes et un troisième dans les lignes ennemies. Deux autres ont été contraints d'atterrir désemparés. Tous les nôtres sont rentrés indemnes, ' i ■ ' ■■ m FRONT FRANÇAIS 14 heures. Canonnade intermittents en plusieurs points du front. Des coups de main ennemis sur nos petits postes au sud de Saint-Quentin, dans la région de Bezonvaux et de Vauquois sont restés sans succès. Nous avons fait des prisonniers, dont un officier. Trois avions allemands ont été abattus dans la journée du 20, dont un par le tilde nos canons spéciaux. 23 heures- Activité des deux artilleries sur la rive droite de la Meuse, dans les secteurs de Louvemont et de Bezonvaux, ainsi qu'en Haute-Alsace. Journée calme partout ailleurs. EN PALESTINE Retraite générale au Nord ée Jérusalem Les dernières nouvelles de Palestine annoncent que l'ennemi, après un semblant d'offensive destiné à tromper les Alliés, est en retraite générale. Seule la nature du terrain met obstacle à une rapide avance. Le général Allenby a poursuivi le 28 décembre une contre-attaque énergique qui, la veille, avait refoulé les Turcs au Nord-Ouest de Jérusalem. Ses troupes irlandaises ont progressé sur un front de 20 kilomètres et gagné 3 kilomètres en profondeur. Les aviateurs ont efficacement coopéré aux opérations en mitraillant F ennemi à faible hauteur. Les derniers points atteints par l'avance des Alliés sont à 6 et 7 kilomètres de Jérusalem et de Béthanie. En deux jours, près de 300 prisonniers turcs sont tombés aux mains des Anglais. " L'abondance des matières nous oblige à remettre à demain la suite de notre feuilleton. ■ - ii r» ——— ECHOS Les réparations A une récente réuniow de l'Académie britannique, M. C. H. Firth, membre de l'Académie et professeur d'histoire moderne à l'université d'Oxford, a parlé de la dispersion et de 1a. destruction des documents historiques pendant ia guerre, par les Allemands, et des précédents de restitution d'archives et de manuscrits. U a rappelé, notamment, en ce qui concerne la Belgique, l'anéantissement total des archives de Namur, d'Ypres, de Dimant de Termonde, celui des bibliothèques da Louvain et de Namur. Jadis, de très importantes archives, enlevées de Belgique par les Autrichiens en 1794, passèrent en France par le traité de Campo-Formio en 1797 et rentrèrent en Belgique par celui de Paiis, en 1814. ■ U faudra que, dans le prochain traité de paix, les alliés imposent à l'Allemagne, sinon des restitutions, — celles-ci étant hélas ! impossibles — du moins des réparations analogues. , www Les Belges en Hollande Le Comité néerlandais d'aide aux victimes belges vient de publier son rapport du 6 août 1914 au 30 mai 1916. Ce rapport témoigne dë l'accueil hospitalier réservé par les Hollandais à nos réfugiés, fuyant les horreurs de l'invasion, et nous les en remercions une fois de plus. WIM< Cahiers britannique* et américains Le premier numéro des « Cahiers Britanniques et Américains », traduits et'édités par Cectl Georges-Bazile, vient de paraître. Il contient une pièce en un acte et, deux tableaux du regretté acteur anglais sir Herbert Tree. Cet a.cte, « l'Ultimatum », par certains côtés, rappelle la figure typique d'un souverain qui, depuis 1914, expie son crime dans l'agonie de la défaite certaine. Une étude sur Tree par le professeur Courtney, de l'Université de Londres, un poème de Miss Iris Tree et un beau portrait par John Sargent complètent, ce numéro, le premier d'une série qui promet tant par le choix des auteurs '.pie par le choix des œuvres. Le prochain « Cahier » paraîtra le 15 jan- DANS LES AIRS Les effets du dernier raid sur Maanhism L i. On publie à Londres des détails officiels sur le bombardement aérien de Mannheim, le 24 décembre,par les avions britanniques. Ceux-ci étaient au nombre de dix, répartis en deux escadrilles; ils arrivèrent presque simultanément au-dessus de l'objectif, à une altitude dépassant treize mille pieds, et malgré la canonnade antiaérienne vie-lente et bien pointée, jetèrent seize bombes de cent douze livres et deux de deux cent trente livres; ils constatèrent que quatre éclatèrent sur la gare principale, plusieurs dans les usines Lanz,deux à Ludwigshaven et plusieurs dans l'usine de matériel, de guerre entre Mundsbeim et Rheingonheim. Dos clichés photographiques pris sur-le-ohamp confirment partiellement cette constatation.Onze aéroplanes allemands, en deux escadrilles, s'élevèrent, mais cinq seulement atteignirent l'altitude des aéroplanes britanniques de bombardement, sans toutefois tenter de les attaquer de près. D'après les prisonniers alliés rapatrias récemment par ia Suisse, les bombes britanniques auraient causé la mort de 45 Allemands et fait un grand nombre de blessés.LA BATAILLE AERIENNE OU JOUR DE NOËL AU FRONT ITALIEN Front français d'Italie, 30 décembre. Il y a quatre jours, une escadrille austro-allemande, accomplissant un acte de guerre assez courageux, venait en pleôn jour bombarder à proximité du front om parc d'aviation italien, descendant à 150 mètres à peine pour mitrailler Les aviateurs italiens qui, prenant leur vol sous les balles et les bombes avec une bravoure admirable, réussirent à mettre leurs appareils en marche tandis que leurs mécaniciens tombaient autour d'eux en voulant lancer leurs moteurs. C'est dans ces conditions presque sans précédent que les vaillants aviateurs italiens ne tardèrent pas à s'éleveT rapidement pour livrer combat dans les airs à leurs agresseurs. Une escadrille anglaise, se joignant à nos amis, huit appareils ennemis furent abattus. Une seconde escadrille ennemie étant revenue, trois nouveaux appareils furent abattus. Vaincus en combat loyal, les ennemis ne voulant pas rester sur leur échec, imaginèrent de venir bombarder Padoue : d'où les deux •raids successifs qui ont été signalés sur cette ville ouverte. —— ■■■■ ■■ • Voir en Dernière Heure : LA VIE MILITAIRE f""1 ■■ | ■ " • >^VWWV - —- ■■■—!? M. Lioyd George et le Labour Pariy Londres, 30 décembre. L'entrevue du premier ministre avec la délégation du Labour Party, qui lui a présenté son mémorandum sur les buts de guerre a été des plus cordiales. La délégation du Labour Party a soigneusement exposé son point de vue, et M. Lloyd George, de son côté, a mis eu lumière quelques points obscurs. La discussion de la question des vivres a pris beaucoup de temps. D'après les renseignements recueillis, le premier ministre a promis d'examiner favorablement un certain nombre de points qui lui ont été indiqués. La députati'on a quitté M. Lloyd George avec l'impression que ie gouvernement se préoccupe vivement de 1a question des vivres et du problème des profiteurs, et qu'il va proposer un remède immédiat et adop-

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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