Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 05 Juin. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/h707w68f2t/
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23° ANNEE. — Série nouvelle. — N° 953 JUe Numéro 10 centimes (S centimes au liront) . MARDI 5 JUIN 1917. REDACTION ET ADMffiSTMTIOJ S, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33-04 BOREAUX AI) HAVRE: 28*", Hue de la Bourse, 28"" LE HAVRE Téléphone : 64 Beige DIRECTEUR pcrnand NEfRAY gf—'UU-'-a. LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS France 2fr. 50 par mois 2 7 fr. 50 par trimestre. Angleterre. 2 sh. G d. par mois, » ... 7 sh. 6 d> par trimestre. Autres pays 3 fr. — par mois s 9 fr. — par trimestre. PUBLICITE S'adresser à l'Administration du Journal Les petites anncnces sont également reçues à la Soaïcté européenne àa Publicité, 10, rue de la Victoire, paru, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris L'intérêt national belge ET LES Réalités européennes Quelques textes intéressants La lettre de M. Georges Hubin à VIIu-inanité et les déclarations de MM. Van-dervelde et De Brouckère aux socialistes russes sont faites pour réjouir tous nos compatriotes. C'est donc dans un esprit national que les socialistes beiges veulent étudier et résoudre tous les problèmes posés par la guerre. On ne pourrait trop s'attacher à rendre le public ibelge attentai à la situation nouvelle faite à notre pays dans l'Europe de deanain. La bonne volonté ne suffit pas : il faut y ajouter des notions claires et une information complète. C'est à quoi nous nous sommes efforcés ici en étudiant dans toute la mesure permise quelques-uns des problèmes de la Belgique de deanain ; les succès de la politique du XX0 Siècle, en nous récompensant de nos peines, nous engagent à parfaire notre tâche. A cette fin et sans le moindre esprit de polémique nous tenons à mettre sous les yeux de nos lecteurs des extraits d'articles parus ces jours-ci en tête de deux grands journaux parisiens. Voici ce que le Matin écrivait le 4 juin à propos des buts de guerre des gouvernements alliés : « Ceux qui ont pris en temps utile des précautions POUR QUE. AU CAS D'EVENEMENTS HEUREUX, LA FRANCE ET LA BELGIQUE PUISSENT. SANS CONTESTATIONS, SE PROTEGER CONTRE DE NOUVELLES AGRESSIONS, ceux-là peuvent revend.quer hautement ce qu'ils ont fait : Vopinion -française, quand elle sera mise au courant de tout le détail de ces négocations, les approuvera pleinement.Lorsque par Veffort intense et persévérant de nos peuples, par la domination des mers et par l'appui de plus en plus efficace des autres parties du monde, nous avons entrevu la possibilité non pas seulement de nous défendre, mais finialement de. triompher, alors, d'un commun accord et après une libre discussion. sont appa-sur les « buts de auerre ». A_ Il n'en est pas im qui ne soit une simple garantie contre le retour offensif d'un znnemi qui ne renoncera jamais à ses .plans de conquêtes si'nous n'avivons à . le ligoter. » Le même jour, M. Maurice Barrés recommandait aux lecteurs de l'Echo de Par'js un petit volume publié dans la • Bibliothèque de la Ligue des Patriotes par •notre distingué collaborateur M. Charles Stiénon sous le titre : « La rive gauche du IRhin et l'équilibre européen ». « Nul ouvrage qui soit plus d'actualité, 'écrit l'éminent académicien. Non seulement par son sujet, mais profondément par l'esprit européen selon lequel l'auteur examine le problème de la rive gauche du Rhin. Dans les dentiers siècles et jusqu'à ces jours-ci, les puissances avaient toujours exigé que la France fût exclue delà r.ve gauche du Rhin. Elles entendaient ainsi l'équilibre européen. Elles s'étaient toujours liguées contre nous dès qu'elles prévoyaient notre approche du grand fleuve. Cependant, au dix-huitième siècle, une puissance nouvelle faisait son apparition : la Prusse, que personne ne redoutait et qui eut l'habileté àe se faire adjuger l'objet dii litige en 1815. L'Europe persévéra dans en erreur et laissa écraser la France en 1870. » Aujourd'hui, remarque M. Maurice Barrés, les conditions du problème sont retournées : « L'Angleterre, qui n'a plus rien à craindre pour la Belgique de la part de la France, a un intérêt majeur à refouler à Vest le peuple qui vient de menacer Calais. La Russie, qui devra contenir l'Allemagne à Vest, ne devrait être que favorable à une extension qui permettra à la France d'en faire autant à Vouest L'Italie a des intérêts communs avec la France. Trente et Tiieste sont des boiilevards de Paris, et la rive gauche du Rhin protège Rome : le monde latin doit se solidariser et faire barrière contre la barbarie. QUANT A LA BELGIQUE, MAINTENANT QUE SA NEUTRALITE A VECU, IL FAUT QU'ELLE SOIT PLUS FORTE, ET QU'ELLE MONTE LA GARDE AVEC LA FRANCE LE LONG DE LA BARRIERE COMMUNE. » Et enfin, dans le Matin du 3 juin, M. l'abbé Wetterlé a dénoncé avec le bon sens et la vigueur qui caractérisent les écrits du député alsacien, le sophisme insinué par Scheidemann sous la formule : Ni annexions, ni indemnités » : « Que dans les pays alliés, écrit l'abbé Wetterlé, il y ait des théoriciens pour reprendre le mot d'ordre allemand, au nom de je ne sais quels principes abstraits, voilà qui est inexcusable. Les principes du pacifisme ! Mais la Vrusse s'assied dessus depuis deux siècles. Si les petits nobliaux wurtem-bergeois, devenus plus tard électeurs de Brandebourg, ont successivement asservi la Silésie, le tiers de la Pologne, LE PAYS RHENAN, les deux provinces danoises, le Hanovre] Ioute l'Allemagne du Sïid et l'Alsace-Lor-ra.ne, c'est en vertu du seul droit de conquête.Et nous sanctionnerions après coup toutes ces annexions, en disant, deux cents ans trop tard, qu'il doit être dorénavant Interdit de procéder à de nouvelles annexions ! Voyons I Un brigand m'a volé mon bien. J'essaye de le lui reprendre. Or, parce qu'il l'occupe depuis quelques années, de bonnes âmes, que notre quenelle afflige, s'écrient : « Cessez de vous battre. On n'a pas le droit d'exiger du propriétaire effectif, même si d'abord il fut un voleur, qu'il rende ce qu'il détient ! » ! Pardon ! examinons d'abord le titre de propriété, surtout si le criminel, mis en appétit par Vimpun tè de ses anciens forfaits, est de nouveau pris en flagrant délit de vcl. Ceux qui, pour sauvegarder l'intégrité territoriale des empires centraux, s'en vont répétant la phrase de Scheidemann : j « Pas d'annexions ! » montent, de fait, ,la garde autour du bien mal acqu's de la Prusse, et ils nous demandent d'épargner le peuple de proie au nom des principes que la Prusse a toujours violés et qu'elle ■voulait violer une fuis de plus en 1914. » Nous proposons ces quelques textes à i la méditation de tous les Belges soucieux de ne pas se laisser berner par des so-phismes dont nous pourrions mourir... | _ n,, —nwwv ■■■ ECHOS Nous dcvjatjdojjs la permission de revenir sur ce sujet des permissions, qui tient au. cœur de nos braves « jasses ». Le général Pétain,en prenant possession de son commandement, a recommandé aux commandants d'armée d'octroyer les congés réglementaires, tous les qu.atre mois, et de dépasser môme cette limite, si les circonstances le permettent Or, dans notre armée, diverses raisons — interprétations différentes des instructions, restriction ou suppression provisoire de l'octroi des permissions — empêchent nos soldats de jouir, au bout des cent vingt jours réglementaires, d'un repos largement mérité. Il faudrait peu de chose pour répondre à ce désir, si légitime, et nous avons confiance que ce peu sera fait... Progrès Grâce aux mesures prises par le général comte de Gïunne, commandant supérieur de la place belge du Havre, ancun incident nouveau n'est survenu au Havre, ces jours derniers. Il est certain, d'autre part, que si l'autorité française voulait interdire sévèrement la vente de l'alcool aux soldats, des incidents de l'espèce de ceux que nous avons eu à déplorer ne seraient jamais survenus. VWVV% La mission militaire belge aux Etats-Unis aura pour chef le commandant du corips de gendarmerie général-major Leçleroq, qui vient d'être promu au grade de lieutenant-général. La vraie uijIûjj patriotique Il n'est pas de jour où des nouvelles de Belgique ne nous apprennent que la barbarie allemande a fait de nouvelles victimes. Tous les Belges, sans distinction de rang, de classes, d'opinions, sont unis dans la douleur et dans la résistance. On vient d'apprendre la mort de M. Max Roberti, de Louvain. M. Roberti avait été emmené en Allemagne comme otage, au moment d.e l'occupation et du sac de la malheureuse cité. Les conditions cruelles de ce voyage, les privations avaient (gravement altéré la santé de M. Roberti ; une pneumonie dont \f. fut atteint au camp de Munster fallit l'emporter. Rentré en Belgique, M. Roberti se dépensa pour adoucir les misères nées de l'occupation. Une rechute du mal contracté en captivité vient de l'emporter. M. Robert! a deux fils sur le front, tous deux engagés volontaires. C'est cette communauté de souffrances et de deuils qui rend si forte l'union patriotique de toutes les classes de notre peuple opprimé. ■WWW Tlide mutuelle Cette union patriotique est resserée aussi par le dévouement de tous au soulagement de la misère commune. Une lettre venue du pays occupé nous donnait, il y a quelques jours, des détails émouvants sur la vie menée l'hiver dernier dans une commune des environs de Bruxelles. On y a peiné dur. Dans les écoles, deux cents enfants recevaient la soupe grâce à de généreuses initiatives d'une familie bruxelloise ayant là-bas sa résidence d'été. Le charbon étant introuvable, faute de moyens de transports, on allait le chercher au moyen de charrettes traînées par des hommes jusqu'à Charleroi ! On devine ce que pouvait être en plein hiver pareil voyage. Et malgré cela, nous écrivait-on, tout était accepté joyeusement dans l'espoir — qui soutient la-bas tous les courages — de la grande victoire. WVW>» Distinction méritée M. Ta.bbé Francis Wynch, longtemps attaché à l'hôpital Elisabeth à Poperinghe, vient d'être nommé Chevalier de l'Ordre de la Couronne. Cette distinction réjouira tous ceux qui ' ont connu l'activité, le désintéressement, le 1 courage et le merveilleux moral de l'abbé, 1 qui pendant si longtemps, à titre gracieux, 1 s'est dévoué aux soldats Belges du front bri- 1 tannique comme infirmier volontaire et 1 comme aumônier. t/VWV* Les Congés Un de nos compatriotes Gerge3 Bénin, i de Baulet, réfugié à Pellevoisin (Indre)', offre à tous soldats belges de sa connaissance de Baulet, Courcelles ou Tamines, de les recevoir en congé chez lui. Ecrire : Georges Ilenin, 5° groupe, comptable au Ravitaillement français, Pelie- ' voisin (Indre). WVWt * Petits belges en Suisse Une troupe d'enfants belges de la région de Furnes et de la Panne, chassés du sol palrial par le danger des gaz allemands," viennent de partir pour Friboulg où ils seront confortablement installés dans les iinmeiubles achetés par la Fondation Roc- i liieller. Puissent-ils y oublier les horribles visions de la guerre. D'autres convois ui- ( vront prochainement. CHEZ SOS BLESSES INAUGURATION DE LA SALLE DES FÊTES A LHOPÎTAL DE BEVEREN-S.-MER (De notre envoyé spécial au front) En émigrant de la Panne à Beveren, des pittoresques dunes hérissées de pins aux plaines infinies de l'Yser, l'hôpital Cabour, a pris, dans ses bagages, toutes ses traditions. L'ambulance de Belle-Humeur n'a pas changé d'enseigne. La séance inaugurale de la salle des fêtes fut digne des précédentes^ même elles ne les surpasse point. S. M. la Reine, qui honora la fête de sa présence, put adresser aux organisateurs des félicitations méritées. Le public n'y contredira pas, ce public de blessés, d'infirmières, d'officiers belges, anglais, français, italiens.et russes, qui fit à chacun des ap listes les plus chaleureux accueils. Ceux-ci furent superbes, comme transpor tés par l'atmosphère d'héroïsme et de guerre où ils se mouvaient. Le ténor Darmel fit applaudir la « Pro-cession » de C. Frank *et l'air.-de « Peil-lase » ; Mme Bardot-Darmcl enleva super bernent un air de « la Vivandière » » Melle Devriès nuança délicatement la « Lettre de Jean-Pierre » et les couplets des « Saltimbanques » ; l'excellente basse Hubertz fit vibrer toute la salle aux accents de « Tu renaîtras, sainte Belgique » ; Lucien Boyer — le roi des chansonniers,ce iour-là chansonnier de la Reine — fit particulièremeni goûter « le Retour ». La spirituelle saynète de Maurice Don-nay,« Eux », fut lestement enlevée par Mme Blanche Toutain et M. Louis Scott, dont l'on sait le rare ta.tent. Le pianiste Charles Cru, dies Concers Colonne, et la brillante musique du 3° de ligne, dirigée par M. Vereauter,. eurent une large part au succès de la fête. Et citons à l'ordre du jour le commandant Fivé — dens ex-machina — ainsi que MM. de Jasiensky,Blavier et Jacobs,qui construisirent une jolie salle sur 36 m. pourvurent la scène d'un éclairage et d'une machinerie très modernes, et brossèrent de frais décors. A. M. les Italiens repoussent une forte allapc aufrichienne LEURS ESCADRILLES BOMBARDENT L'ARRIÈRE DE L'ENNEMI Officiel. Rome, 4 juin. A l'est de Gorizia et sur lo Garso, l'action de l'artillerie, dont l'activité avait déjà été signalée ces jours derniers, a pris hier une intensité nouvelle et s'est étendue depuis Sa Vertoïbizza jusqu'à la mer, affectant une violence toute particulière contra nos positions du mont San Marco, sur nos li-gnes (tu Dosso Faiti et à l'est de F/endar. Nous avons contro'jattu le feu de l'adversaire et enrayé, par nos tirs, les tentatives d'incursion de l'infanterie ennemie. Sur les pentes occidentales dt) San Marco, après avoir complètement nivelé les défenses de notre nouvelle ligne, par le feu de son artillerie, 1'fiîir.em) a réussi à pénétrer, ï>ar une attaque en masse, dans quelques éiéments avancés. Après l'avoir arrêté par la prompte intervention de nos renforts, nous l'avons immédiatement contre-attaque et repoussé jusque sur ses positions de départ, en lui infligeant do très lourdes perles • Quatre-vingt deux prisonniers, dont trois officiers, sont restés entre nos main3. L'activité des opérations aériennes a été intense hier sur tout le front. Nous avons abattu un avion ennemi, près du mont 7.é-bis et un autre près de Plava. Un troisième enfin, a été contraint, par nos aviateurs, cf'atterrir dans ses lignes. Au cours de la nuit, les avions ennemis r>-\- lancé des bomhes sur Codigoro, sans faire de victimes, ni causer de dommages. Nos escadrilles ont bombardé dos ras-;omi>lements de troupes ennemies et des Drganisations do baraquements à Santa-Lueia di Tolmino, à Ghinovano et à la station du chemin do fer de Rifemfcerga. r»—— .. ■ — •■■■- ■ ■- Les canons belges contrebaUest l'artillerie allemande Au cours de ia nuit, activité assez gran-ie des deux artilferies. Durant /a journée, :#-ès grande activité de l'artillerie ennemie ievant Ramscapeile e Dsxmude. Nous avons îxéouté, avec succès, des tirs de destruction ;ontre plusieurs batteries allemandes de la •égion de Bix6chooe. ■■ ... 'WWW-». — LA CjMEUTiQI IRLANDAISE Londres, 4 juin. M. Lloyd Georgê a demafidé au prësi-lent de la Chambre des communes d'ac-:epter la présidence de la convention ir-andaise.———www — Les CoMunipés fies Alliés ROUMANIE. — Duels d'artillerie sur le Sé-eth. Activité des aviateurs roumains. RUSSIE. — Incursion réussie dans les tran-liées ennemies aux Carpathes. avec capture ['une mitrailleuse. Les prisonniers belges internés en Suisse Les journaux français ont annoncé que les gouvernements français et alie-niands s'étaient viis d'accord par l'intermédiaire du gouvernement helvétique, pour modifier et élargir les conditions de rapatriement et d'internement en Suisse, de certaines catégories de prisonniers malades cl blessés. Les famiUes belges qui ont des parents ou amis prisonniers en Allemagne ou internes en Suisse, seront heureuses d'apprendre qu'à la demande du gouvernement bjlge, les négociations ont (té cette fois encore menées par le gouvernement français de manière que, comme les précédents accords 'sur In matière, le nouvel arrangement s'appU quât aux Belges prisonniers en Allema--{me ou internés en Suisse, ainsi qu'aux Allemands capturés par l'armée belge ■ et actuellement prisonniers en France. - —*vvvv*- VIOLENTE EIPLOSIOI à- A ub e r"»'iî li e r s Lundi matin, vers 4 h. 23, une formidable explosion mettait en émoi' toute la banlieue parisienne. C'était l'usine de munitions Pé-nit-Gheraier, 83, rue Saint-Denis, à Auber-vllliers, qui venait de sauter. Fort heureusement, l'usine, qui occupe un certain nombre d'ouvriers, n'en emploie pas la nuit. Aussi n'a-t-on à déplorer aucun accident de personnes. Quant aux bâtiments eux-mêmes, ils sont complètement calcinés. L'incendie, provoqué par l'explosion, s'est propagé à plusieurs immeubles voisins ; c'est ce qui explique les détonations successives que l'on a entendues dans la nuit. Los dégâts sont évalués au total de 700.000 francs. Toutes les vitres du quartier ont été brisées daas un rayon de 1.500 mètres, ÂcîMté Testrelnte su front IVriiie«'i}ri!anî!Kj«c les aviateurs alliés marquent de nouveaux succès communiques français 11 heures, La lutte d'artilierïa est devenue violente iiier, en tin de journée, au nord-ouost de ia ferme Froidmont. Vers 22 heures, une attaque ennemie- déclenchée sur un saiiiant de notre lisne a cussi à prendre pied dans quelques éléments avancés. Sur le iront des plateaux de Vsucicrc et Je Californie, après leur sanglant échec d'hier, 'es Allemands n ont pas renouvelé îur tentative et se sont bornés à réagir suf ■ 103 positions par un bombardement assez vif. I En Champagne, nous avons exécuté un coup de main sur les tranchées adverses à l'est du Téton. Nous avons pris trois mitrailleuses et lait des prisonniers. Dans les journées du 2 et du 3 juin, nos pilotes ont abattu six avions allemands et un ballon captif. En outre, nos canons spéciaux ont des-oendçi trois appareils ennemis dont les aviateurs, parmi lesquels trois oîficiers ont été faits prisonniers. Des avions ennemis ont bombardé la légion de Nancy et cèlle de Dunkerque. On signale plusieurs victimes dans la population civile de Dunkerqus. 23 heuros. La lutte d'artiilerie s'est maintenue très vive dans toute la région ouest de Braye-8" Laonnais. Plus à l'est, dans /e secteur Draonne-Ghevreux, bombardement do nos premières lignes Pas d'action d'infanterie. •Journée calme partout ailleurs. COMMUNIQUES BRITANNIQUES 13 heures. Le communiqué d'hier matin indiquait qu'un poste au sud-ouest do Chérïsy était resté entre les mains de J'ennemi à ia suite du combat de la nuit du 2 au 3 juin. Ce poste a été repris par nos troupes la nuit dernière. Des coups de main allemands ont été repousses cette nuit au sud-ouest de ;a Bas-séo et vers Neuve-Chapelle. Nous avons pénétré dans les tranchées ennemies à l'est de Vermelles. 20 h. 25. Des coups de main exécutés, avec succès, aujourd'hui au nord d'Armentières et au sud de Wytschaete nous ont permis d'rnflïgcr des portes à l'ennemi et de faire trente-sept prisonniers, dont un officier. Grande activité des doux artilleries au cours de la journée au sud de Gouzeau-oourt, vers la crêîo da Vimy et dans le secteur d'Ypres. Nos pilotes ont effectué, dans la nuii du 2 au 3, des bombardements au cours desquels ils ont atteint quatre trains allemands, dont l'un a été entièrement détruit. Six appareils ennemis ont été abattus en combats aériens et un autre contraint d'atterrir désemparé. Quatre des nôtres ne sont pas rentrés. Le piège allemand de Stockholm M. Troelstra tient surtout à ne pas se brouiller avec les Boches 1 Amsterdam, 4 juin. Le leader socialiste hollandais M. Troelstra, a fait au correspondant du .< Kandels-blad », d'Amsterdam, 3a déclaration suivante : " 3e me suis refusé, en tant qu'homme politique, à me laisser entraîner dans un mouvement hosaile à l'Allemagne, car — eii raison même de sa situation géographique —, l'avenir de la Hollande est lié à celui de l'Allemagne ; les deux pays sont appelés à avoir des rapports suivis et étroits. » Les paroles de M. Troelstra ont été mal accueillies par le public hollandais. On estime qu elles fournissent une nouvelle preu-ve de la partialité du chef de la délégation ho^andaise à Stockholm à l'égard des Empires centraux. LA population DE LÉEDS CONSPUE AVEG VIGUEUR LES MINORITAIRES ANGLAIS Leeds, 4 juin. Une foule considérable était assemblée dimanche devant le Coliséum de Leeds où se tenait le congrès des minoritaires socialistes anglais. Lorsque les 'délégués, recon-naissables à une rosette rouge, commencèrent à arriver, ils furent vigoureusement sifflés par la foule qui, à diverses reprises, tenta de pénétrer de force dans le Col i-' séum. La police l'en empêcha difficilement. Certains délégués qui étaient d'âge militaire furent en butte aox railleries de la foule qui crfeit : Ponrcmoi ne vous engagez-vous pas ? Nos fils combattent-ils et meurent-ils pouir des gaillards de votre espèce ? » Après avoir longuement parlementé avec la foule, la police parvint à la décider k se disperser sans qu'il y eut d'autres incidents.Le « Times « dit que le but du conçri'S minoritaire socialiste qui s'est ouvert' dimanche à Leeds est de féliciter le pcuiple russe et -de déclarer l'identité des principes et des buts poursuivis. Le « Times >■ ajoute que le congrès de leeds a été convoqué par tt certaines sociétés soci-,listes ni bien importantes, ni bien puissantes, qui ne représentent qu'elles-mêmes ». « Elles sont libres, dit le journal, de féliciter les dciégués russes, rr.nis encore est-il bon que ceux-ci sachent à qui ils ont affaire. Les onganisateu.rs du congrès ne re présentent nullement la grande inasse des travailleurs anglais, et depuis te commencement de la erre, ils sont sans contact' avec le peu.rile.et plusieurs fois ils sont <n-trés en conflit violent avec lui.Si les minoritaires avaient été écoutés au commencement de la q-uerre, la France et la Belgique eussent été abandonnées à la merci des Allemands et les Slaves îméridionarait à la merci de l'Autriche. Les puissa.riices centrâtes seraient maintenant maîtresses en Europe et il n'y aurait pas eu de révolution russe. » UNE PROTESTATION Lyon, 4 juin. La Fédération des Ligues antigermaîii-rjnes dé l'Est et du Sud-Est, réunie à Lyon, vient de voter un ordre du jour demandant : se Qu'il ne soit pas accordé de passeports aux internationalistes désireux de prendre part à une conférence conjointement avec des Austro-Allemands et que, le cas échéant, ils soient poursuivis. » — (ïlati o.) wVvvv ———• LE SAB19ET DiMTtSÉElll BOISE sa DÉKIGH A propos des brillants succès remportés par les troupes italiennes, la semaine dernière, le roi NikiUi du Monténégro a envoyé le télégramme .suivant au roi d'Italie : « Paris, 24 mai. C'est avec bonheur que j^appremds quelles taillantes victoires ont été rem portées par vos glorieuses armées, auxquelles sont acquis non enthousiasme et mon admiration. En félicitant de tout mon cœur leur chef suprême, j'espère que la main qui délivre les terres italiennes bientôt sera tendue vers nos infortunés montagnards. NICOLAS. A la suite de l'envoi de ce télégramme, le gouvernement constitué il y a trois mois par le roi Nikita a présenté sa démission au souverain. — (« Agence des Balkans. ») ' ■■ •" wvwt— ■ Les victoires de Guillaume II Zurich, 4 juin. Une note officielle de Berlin dit : « L'empereur a placé le premier quartier-maître général, général d'infanterie Ludendoî'ff. î la suite du 39® régiment des fusiliers du Bas-Rhin, en recomiaisaance des services rendus .par le générai dans la préparation les mesures défensives, grâce auxquelles nos troupes ont victorieusement repoussé l'ennemi sur le front occidental. » Guillaume II, qui s'efforce de trahsfor-ner en victoire le recul de ses troupes sur [•o front, franco-anglais, a télégraphié à L'impératrice pour se féliciter de la défaite des alliés « grâce à l'héroïsme incomparable de nos soldats ». Il ajoute : u Dieu sontinucra d'être avec nous. Gloire et reconnaissance au Très-Haut pour nous ïivoiï donné un peuple en armes si magnifique ! » Œ PiflïîS nus aae ms as iœ Nos lecteurs savent qu'au début de 1915 deux arlonais, le juge Arcndt et notre excellent confrère Camille Joset, directeur de l'At'Cjiir du Luxembourg avaient été arrêtés et déportés en Allemagne pour crime de patriotisme. Notre confrère Joset, d'abord condamné à mort, avait vu, grâce à l'intervention du Pape, sa peine commuée en des travaux forcés à perpétuité et avait mené pendant un an la dure vie des forçats avec les criminels de droit commun au bagne de Rheinbach. Le 24 février 1916, il avait été transféré en détention moins barbare à la prison de Strélitz. La Métropole nous apprend que MM. Arcndt et Joset viennent d'être libérés et qu'ils sont rentrés à Ar-lon.Nous nous en réjouissons de tout cœur et nous envoyons à ces deux patriotes, avec nos félicitations, l'hommage de notre admiration. Qu'il nous soit permis d'y joindre un salut particulièrement affectueux pour le vaillant confrère qui a 'si grandement honoré notre profession par son courage tant dans son œuvre patriotique qtie dans les tortures physiques et morales qui çn ont été, jusqu'ici, la seule récompense... , 1 ■'■VVVVM, ■ . Nos lecteurs trouveront en deuxième page une intéressante lettre du front de notre correspondant, M. A. Matagne. www —■ lime si mm Incidents inquiétants Nous ne demandons tfu'à croire aux symptômes rassurants signalés par les dépêches de PétrogTade. L'ordre du jour voté par le Conseil des délégués soldats et ouvriers à la suite du discours de M. Albert-ihomjis sur les buts de ^guerre dénote un asagj^vsement appréciable et l'échec subi par Lenine et ses émules au Congres des paysans dénote, lui aussi, un mouvement d'opinion intéressant. Il s'en faut cependant que tout soit aussi heureux. La tournée de M. Ivei'êhfeky, ministre de la guerre, semble avoir produit un heureux résultat sur toutes ies troupes avec, lesquelles le ministre a pu prendre personnellement contact. Mais on se demande encore si cet effet sera suffisamment durable. Les intrigues des agents allemands se multiplient en effet, et M. Kerenskv a dû prononcer, dans son discours d'Odessa, Ses paroles de menace. « Nous ne voulons pas répéter les ^an-çlantes scènes de la Révolution française, a dit le ministre, de la guerre, nous voulons agir par la persuation, mais si les sntêtés s'obstinent à ne pas vouloir nous :orriprenctre, ils devront obéir à nos ordres catégoriques. » Quant à l'incident de Crohstadt, il a uri pendant à Sébastopol. Le « Soviet » local de Sébastopol avait arrêté le commandant de cette ville M. Petrof, qui exécutait les ordres militaires ile l'amiral Koltchak, commandant en chef la flotte de la mer Noire. Quand ce dernier apprit l'acte de Violence commis envers son subordonné, il demanda sa libération immédiate. Le u Soviet » de Sébastopol avant refusé de libérer M. Petrof, l'amiral Koltchak télégraphia à Rétrograde sa démission.Le gouvernement. a chargé le ministre Tseretelli' de Se rendre d'urgence à Sébastopol, pour arranger ce conflit. Aux dernières nouvelles, on croyait savoir que l'affaire Saurait pas de " suite et que le comité de la flotte de la mer Noire ayant d'éclaré qu'il avait toute confiance en l'amiral Koltchak, celui-ci garderait son pos-Le .Mais on voit de quelle autorité relative il* peut jouir. En Finlande, le mouvement gréviste s'étend et l'agitation socialiste prend une tournure alarmante. Des révoltes sont signalées sur différents points. Dans une ville, tout le comr-flerce est arrêté, les tran.<# ports maritimes sont suspendus, les banques et les magasins sont fermés, tous les édifices publics sont aux mains des socialistes ; les journaux socialistes sont seuls à paraître. Les soldats se-sont joints au mouvement et tous les fonctionnaires du gouvernement ont été arrêtés. Un nouvel appel du Comité des ouvriers et soldats russes pour l'Internationale Le Soviet —. qui est le comité exécutif Au conseil des ouvriers et soldats russes —■ publie le manifeste suivant : Pétrograid, 3 juin. « Le 28 mars, le conseil des délégués des Duvriers et soldlats a adressé un appel aux peuple du monde, dans Lequel il invitait les peuples européens-à des actions décisives communes pour la paix. Le conseil des dél'àgujés des ouvriers et soldats et toute la démocratie avec lui écrivirent sur le'ur drapeau : « Paix sans annexions, ni contributions, basée sur le droit des nations à disposer d'ellés-inêmes. » r> La démocratie russe força le premier gouverrnein'0.nt provisoire a reconnaître ce programme, et coînme le prouvèrent les événements du 3 mai et du 4 mai, ne permit pas au premier gouvernement pro-visoirè de s'en écarter. Le second gouvernement provisoire mit ce programme, sur l'instance du conseil des délégués des ouvriers et soldats, comme premier point de sa déclaration- » Le 9 mai, le comité exécutif du conseil décida de prendre' l'initiative de convoquer une conférence socialiste internationale et le 15 mai', il adressa un appel aux socialistes de tous les pays, les invitant à la lutte commune pour la paix.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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