Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 30 Juin. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/zg6g15vk0d/
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MARDI 30 JUIN 1914 1 'MMiniM DÂNB L'ACTION VINGTIEME ANNEE—N» 131 Pour toute la Belgique Un an £r. 9.00 Six mois ....»*• 4.60 Trois mois • *•••« 2.89 Gr.-Duché da Luxemiî. 29.33 Union postal*. . • < ■ 80.09 Directeur : Fernand NEURAY Edition (6 h. soir) Edition (10 h. soir) Edition ïf- (minuit) LE XXe SIÈCLE J.UÂVJ/&LOJÀ«JOttO Vf ««cv/ Znstaizi'are omnia in Ohrlsto Rédaction et Administration : 4, impasse de lariaeiite, tsruxeiies tonoim» »*!».. p«#te Rgi» . C.48 Krrlanies Ç& la !%•&> 1.53 Eaits divan «wps . • 4.00 Faits dnrflr. fis. • » » 2.09 Séparations jinliriaiM» » 3.00 JÈtoologit» . * . ♦ » 2.00 Les annonces sont reçus» au bureau du jaornal 5 centimes le numép® EDITION* LE CALVAIRE DE FRANÇOIS» JOSEPli Empereur d'Aalricîie « Bien ne m'aura donc été épargné dans ce monde », a dit le vieil empereur François Joseph, quand on fui apprit l'assassinat de son neveu et héritier. Plainte émouvante, el qui résonne comme les douleurs immortelles de la tragédie grecque. Si François-Joseph Ier est le doyen des souverains d'Europe, et même du monde, i est aussi le plus éprouvé et, par là, le plu* sympathique de tous. Aucune autre tête couronnée de son temp: ne vit fondre sur elle plus d'infortunes pri vées et do malheurs domestiques, en même temps que de déconvenues politiques et d( catastrophes nationales. Rappelez-vous en la liste : son frère Maxi milieu, fusillé au Mexique; son fils et unique héritier, l'archiduc Rodolphe,, mort tragique ment par le suicide ou le crime, dans une aventure orgiaque, où le mystère des cir constances aggravait encore le scandale de! causes ;— sa maison périodiquement rava gée par une mésalliance pnneière; — s< femme, l'impératrice Elisabeth, la souveraine errante, la mère éplorée et lamentable, Niobe couronnée, tombant à Lucerne sous le poi gnard de l'anarchiste Luccheni; —- les inter minables dissensions des nationalités, des ra ces, des langues et des partis, hydre immor telle qui dévore à l'intérieur les forces vive! de l'empire, et les grandes crises dynastiquei et constitutionnelles : révolution de 1848.1849 guerre de Hongrie (mômes années), guerr< désastreuse d'Italie et défaites de Magentî et de Solférino (1859), agitation des Patente (1SG0-1SQ1), guerre austro-allemande et dé faite de Sadowa (1866), compromis bongroi et constitution dualiste (1867). compromi croate (1868), irrédentisme tchèque et que relie des nationalités, impossibilité de renou veler le compromis austro-hongrois : on n'ei finirait pas d énumérer les difficultés, le épreuves, les adversités auxquelles François Joseph Ier eut à faire face et fit face, en effet en gardant toujours, dans le pire instant de crises, la même inaltérable bonhomie de vieil lard qui en a trop vu pour garder de la ca pacité humaine de s'émouvoir autre chos< qu'un sentiment supérieur de l'indulgence, d la longanimité et de la bonté. »• A la longue, les peuples de la double mo narchie chez lesquels le loyalisme dynastiqu-fut toujours en honneur, en dépit des ten dances séparatistes, se sentirent touchés d l'extraordinaire courage de ce vieillard, qu la fatalité ne parvenait pas à abattre. Il comprirent tout ce qu'il avait de noble et d' grand, tout ce qu'il cachait d'oubli délibér de soi et de sacrifice des sentiments person nels aux nécessités de la fonction. Ils euren la révélation que toute la vie de ce vieillard traqué par le destin, n'avait été au fon< qu'une longue abnégation volontaire d l'homme, du père, de l'époux2 du chef d' famille et un acte de soumission continue . silencieuse et héroïque, aux devoirs de la Cou ronne. Ils virent que ce souverain octogé naire, qui, depuis cinquante ans qu'il portai le titre et les responsabilités du pouvoir mo narchique, se levait à 3 h. 1/2 du matin pou se mettre à sa table de travail et s'obstinait malade, à donner quand même des audience — ils découvrirent la loi cachée de cette vie François-Joseph Ior depuis qu'il était inont sur le trône avait irrévocablement cessé d'ap partenir à lui-même pour n'être plus qui l'esclave de sa fonction de souverain, la chos> de l'Etat, l'instrument du règne. Son carac tère de premier serviteur de la nation & ef facé et absorbé, en lui, tout le reste. Là a été le secret de son exceptionnell constance dans l'adversité : c'est que Fran çois-Joscph Ier s'est imposé comme une règl de vie qu'il a su observer sans défaillance de faire en tout et toujours céder sa personn humaine à sa personnalité d'empereur. D même que la vie générale de l'Etat et de 1; nation sont insensibles aux vicissitudes de 1 vie privée des citoyens, François-Jçseph ; voulu que les événements particuliers qu pouvaiont troubler son âme d'homme resten sans influence et sans prise sur sa conscienc de souverain et que l'on ne puisse jamais dir gue ses peuples avaient squffert dans leur intérêts collectifs un détriment quelconqu de sa faiblesse personnelle devant le mal heur. L'Europe a fini par êentir l'exemple mue d'héroïsme donné, sur le champ de bataill quotidien de la vie, simplement en ne se plai gnant pas du sort, par cet empereur d'anciej régime, débonnaire et d'humeur nullemen belliqueuse. Aussi François-Joseph a-t-il bé néficié depuis quinze ans, surtout à partir de fêtes du cinquantenaire de son avèqpmen (1898) d'un universel retour de l'opinion pu blique et dans son empire et au dehors. Lui qui s'était fait une loi professionnel! de l'impassibilité stqïgue, il a excité partou un intérêt de sensibilité, d'affection, d'atta ihement. Tous les observateurs s'accordent à dir qu'il est un souverain vraiment aimé et fîlia lement vénéré par ses peuples; on a noté qu cette universelle popularité de sentiment es l'un des plus puissants ressorts intérieurs qu animent la vie de l'Empire. Il a 84 ans. On a craint, il y a quelque mois ,pour sa vie. Lui disparu, que deviendr; l'Empire? On avait confiance, hier encore dans l'archiduc-héritier, prince accompli la borieux et populaire. Le drame de Serajev a rouvert la question. L'énigme, que Voi croyait résolue, est posée à nouveau. Et 1; vue affaiblie au vieil empereur va encor être troublée par le fantôme sanglant qui n quittera plus ses yeux désormais. Non, « rien ie lui a été épargné en c monde ». Il a connu toutes les douleurs et b tous les calices.. La réalité de son martyr éclipse le calvaire fantastique du roi Leai Louis XYJ n'a eu que trois an;. d'agonie. L martyre de François-Joseph aura duré tout une longue vie d'homme. Que Dieu soutienn le vieil empereur, patriarche des rois, roi ca tholique d'une nation catholique. Nous fai sons des vœux pour que le vieil arbre résist a cette nouvelle tempête. Puisse la Provi dence tenir unis les membres de l'empir austro-hongrois, pour lequel les Belges, a XVIII* siècle, ont si généreusement xers leur sang. La révolte des postier: en France « »0« Elle n'a pas été un cas d'anarchi spontanée mais une manœuvre syndicaliste concertée (De notre, correspondant) Paris, le 27 juin 1914. L'imprévu et la soudaineté des incident ' qui ont troublé le service postal parisien pei ■ dant les journées de mardi et mercredi or plongé les parlementaires, et plus particuliê ; rement les sénateurs, dans une stupéfactio [ profonde. Cela leur paraissait beaucoup d i bruit pour peu de dhose, puisqu'il ne s'agi: sait d'inscrire au budget ^de 1914 qu'un , somme de 56,333 fr., négligeable dans u ! budget de 5 milliards. Les partisans de l'explication commode ! maugréant contre des fonctionnaires révolta qui les privaient de leur courrier, ont d tout simplement : — « C'est de 1'anarch\ spontanée! ». Et sans chercher plus loin, 1 < * commerçants ont repris leurs affaires et le ' parlementaires leurs petites combinaisons d : couloirs, sans plus se soucier de la^ chaud ^ alerte de la veille; le danger passé, adie 1 les précautions. Ceux auxquels on en par vous répondent : — « Le gouvernement n' L qu'à se débrouiller; c'est son affaire ; ce! * ne nous regarde pas! ». 1 « Anarchie spontanée » est facile à dire quant à l'expliquer... J'ai voulu avoir le cœi net de cette histoire et recueillir dans 1( milieux informés quelques explications. «J ; suis allé tout d'abord au Luxembourg. Le '' sénateurs ne reviennent pas de leur étonn 1 ment. S'îls avaient prévu tout ce tapage, ; » crois bien qu'ils auraient voté les 56,333 f 5 pour les facteurs parisiens. Mais commet 1 auraient-il prévu une pareille tempête 5 Ecoutez la petite histoire très suggestif " que racontait M. Dupont, sénateur de l'Ois 3 rapoprteur .du budget des postes, à qui voi 3 lait l'entendre, dans les couloirs du Sénat " — « La commission des finances, avant de î " prononcer et de refuser les crédits, a ei 1 tendu, non seulement les explications du m 3 nistre, mais toutes les doléances des repr " sentants du personnel. Les délégués des di > férentes associations de fonctionnaires d< 3 P. T. T. ont discuté avec nous les amélior; ■ tions réalisables dès cette année ; ils soi " tombés d'accord avec nous que le vote de ce î 56,333 francs pouvait être ajourné. Commei } nous attendre, après cette adhésiçn des ri présentants autorisés des postiers, au scènes de désordre que l'on connaît 'i ». La déclaration est importante à retenir - e*lle démontre sans conteste que les délégué î des associations du personnel n'ont pas e: - primé l'opinion des facteurs. Continuai 3 notre recherche, nous allons voir si les ass< ; ciations représentent vraiment le personi^ s postal ou si celui-ci, les délaissant, ne £ > tourne pas vers un autre groupement poi $ obtenir des améliorations professionnelles^ 1 La cessation du travail soudaine, généra; b n'a pas en, de l'avis de tous ceux qui y or assisté et dont j'ai recueilli le témoignage i le cara-ctère d'un coup de colère, d'un emba 3 lement irréfléchi, mais bien plutôt tous 1« 3 signes apparents de l'obéissance à un^ me d'ordre mûrement concerté. Pour empêche ! les autres services postaux de fonctionne . les facteurs parisiens ont appliqué les mi k thodes chères à la. C. G. T., aux syndical révolutionnaires. Pendant la matinée eie me r credi, un syndicaliste militant, administn teur du journal socialiste «l'Humanité ' M. Renauael, récemment élu député du Va ' s'est introduit dans l'Hôtel des Postes, où le i révoltés l'ont accueilli à bras ouverts et ai 1 clamé en même temps que les idées syndic! 5 listes. 3 Au premier me>ment, M. Thomson, mini " tre des postes depuis peu, a pu croire qr . ses subordonnés cédaient à une impulbio irréfléchie. Il lui a suffi de se^trouver en lei ^ présence pour être détrompé. En quittai l'Hôtel des Postes, où sa tentative de conc " liation et d'exhortation au calme vena ' d'échouer, il disait, l'air fort soucieux ' — « Ces gens-là sont entraînés. Le crédit d l 50,000 francs n'est qu'un prétexte. Pour ç " ou pour autre ciiiose, le même désordre £ serait produit. » £ Enfin, détail à noter, les facteurs en révoll • ont reçu de l'étranger, où- ils se trouvent e l c© moment, des télégrammes de sympath: , de MM. Grangier et) Bordères. Ces dèu ^ hommes étaient les fondateurs, les organis; J teurs et les meneurs du mouvement syndic; ® liste dans le personnel postal. Mouvemer " que les Chambres et le gouvernement déc dèrerçt d'enrayer après les grèves d'il y cinq années. De tous ces indices, recueillis de-ci de-! sans esprit préconçu, il résulte la constat; t tion très nette qu'une volonté occulte a dicl - leur geste aux facteurs des postes de Paris. Le gouvernement a dissous les anciens syi i dicats de fonctionnaires, mais il n'a pu ol t tenir de son personnel l'abandon des ielée - et des méthodes du syndicalisme révolutioi 3 naire. Parmi le personnel des facteurs, s'ei b reformé en secret un groupement auquel le - adhérents sont d'autant plus attachés qr le danger est plus grand de s'y affilier. ï 3 sous main les révolutionnaires de la 'C. G. -b agissent par ce moyen pour reconquérir lei - influence dans le monde des fonctionnaire En haut lieu on n'ignore rien de cette coal 3 tion menaçante; mais, que ^aire? Une fo " de plus, on veut essayer d'user d'habilet 3 de séduire, de corrompre les meneurs d t mouvement pour maintenir la troupe qui 1< i suit dans la sagesse. Il est. à redouter que < qui a Réussi souvent n'ait pas de succè maintenant que l'entrée en nombre des soci; 3 listes au Parlement et les surenchères dém; 1 gogiques des radicaux unifiés ont enhardi le ' fonctionnaires des postes. — « Vous venez d'assister à un petit exe } cice préparatoire à la mobilisation ! » ir 1 disait, avant-hier, un vieux militant syndic; *' liste, qui me confie de temps à autre, en u \ langage très imagé, son enthousiasme et se 3 espoirs. Il est à remarquer que, dans ce m lieu furieusement antimilitariste et naïv 3 ment pacifiste, on cultive avec ardeur 1 1 métaphore guerrière et les procédés de 1 3 troupe au combat. C'est ainsi que, inercred • ^u plus fort du désordre à l'Hôtel aes Poste 3 un facteur se présenta, envoyé par la que 3 ture du Sénat, pour réclamer le courrier d< - sénateurs, fort mécontents. Une tempête c ■ hurlements accueillit le messager sénatoria ~ en un tour de main il fut saisi et enferir 3 dans un placard autour duquel la troupe d< ■ révoltés mena une infernale sarabande, la 3 çant à l'adresse des pères conscrits le pli } copieux paquet d'injures. L'otage ne fi é relâché qu'au soir, la grève terminée. H 1 A. Vlrey. i QHRONIQUE du Jour ïO« x LAISSEZ DONC ! L'« Etoile belge » publie des correspondan-® ces/de Madrid concernant certaine manifestation que des Espagnols auraient dessein de faire à Bruxelles. c Le sénateur Luca de Tena, propriétaire du journal madrilène « A. B. C. », écrit-elle, et le premier vice-président de la chambre des dé pûtes, M. Aparicio, ainsi que plusieurs journalistes, qui réclament dans la presse espagnole la rentrée au pouvoir de M. Maura, ont ,s pris l'initiative d'un voyage à Bruxelles que feraient des parlementaires espagnols, des pro- I fesseurs, des écrivains, des avocats, des re-présentants des sciences ét des arts et des hommes importants appartenant aux partis n conservateur et libéral de la monarchie, dans e le but de venir demander au peuple belge de >- faire disparaître le monument érigé à Bruxelles e à la mémoire de Ferrer. » Q Là-dessus^, une colonne de détails destinés, , dans l'esprit de l'« Etoile Belge «, à mettre « en relief la « folie » des organisateurs. "** L'« Etoile » tient à témoigner une fois de c plus sa sympathie à Ferrer et à son ceuvre. ^ Libre à elle de croire que ça l'honore hau-s tement. N'empêche qu'il est établi que son e grand homme, sous prétexte d'éducation ra-e tionaliste et intégrale, voulait apprendre à la u jeunesse l'anarchie et l'immoralité. e Nous concevons fort bien que la glorifica-a tion du proxénète anarchiste froisse d'honnê-a tes Espagnols. Mais ils ont tort do prendre l'affaire au tragique. Au ridicule monument . élevé au Renard en redingote par le libre j! examen reconnaissant, il fallait un pendant. ,s Les maîtres de la capitale, prisonniers des e démagogues de la Maison du Peuple, pour ,s qui l'anarchie est l'idéal suprême, ont permis 3_ au libre-examen d'élever une statue à la g gloire d'un autre de ses disciples. Le disciple L. a été heureusement choisi et, pour lui rendre hommage, on a dressé un homme tout nu près p du marché aux poissons. e Cela ne fait de tort qu'au libre-examen, 3 qui montre ce qu'il vaut en choisissant eie Jl tels dieux pour son culte. Point n'est besoin . de manifestation contre une telle stupidité, é Tôt ou tard le bon sens reprendra ses droits i- et l'on fera disparaître l'homme nu aussi dis-i_ cretement qu'on fit disparaître du trottoir de >- la Maison du Roi la plaque de marbre commé-f- moraut son martyre. ;s Et il restera dans les prisons de l'univers j.. assez de Ferrer à honorer pour que la libre-it pensée ne souffre pas trop de cette dispari-:s tion. ,t — î- CHEZ LES EMANCIPES x La coopérative «Le Progrès», de Joliment, est une (les plus puissantes coopératives so-, i cialistes. Elle groupe les ouvriers socialis-!S tes du -'Centre et étend ses ramifications de divers côtés. ^C'est ainsi qu'elle a quelque clientèle aux Ecaussines. Ne voilà-t-il pas que des « camarades » ^ écaussinois ont imaginé de faire leurs dffai-e res eux-mêmes et s'occupent de fonder une ir boulangerie coopérative, dans l'intention manifeste d'employer à leur propre avantage le e bénéfice de leurs achats au lieu de le laisser aller dans la caisse du «Progrès» ! p Le «Progrès» se débat comme un beau dia-ble. Il envoie aux « chers camarades » des ® Ecaussines deîs- circulaires persuasives. Il les ,fc appelle : «-vieux camarades », « fiers car-r ner socialistes », « brave et héroïque classe f» ouvrière ». . Puis, s'étant concilié leurs bonnes grâces f par cet exorde insinuant, il vante ses propres mérites, fait remarquer que, chez lui, ' L" on ne procède à aucun appel de fonds « pour '• payer les dettes comme cela est arrivé sou- ' ; ' vent à des sociétés qui, par suite de la mau- ; ^ vaise gestion des chefs, sont allées à la dé-rive ». ^ j l~ Cela n'est pas gentil pour les chefs et cela évoque de bien pénibles souvenirs pour le parti socialiste. e Mais tout cela n'est que bagatelle. Le II «Progrès», pour retenir les schismatiques, , f emploie le bon argument. Il fait parvenir aux 'fc chers camarades un bon portant serment de f" fidélité inaltérable, avertissant les intéressés qu'ils perdont leurs droits résultant des versements qu'ils ont faits, s'ils ne renvoient e à la direction le susdit bon dûment signé. a Admirable liberté ! Admirable émancipa-e tionl '® U LAIDEUR A IXELLES e Que l'administration communale d'Ixelles x songe à embellir par des œuvres d'art ce mer-i- veilleux quartier des étangs qui fait à la t- place Sainte-Croix un cadre superbe, rien de it plus naturel, rien de plus digne d'encourage-i- ment. Mais l'administration n'a pas la main a heureuse et son esthétique, pour être officielle, n'en est pas moins sujette à caution, à Elle s'était déjà rendue ridicule en autori-i- sant le placement entre les deux étangs d'une é statue dont le seul mérite était de rappeler aux générations présentes et futures que i- « l'abbé » Renard jeta un jour le froc aux >- orties. Voici qu'elle aggrave encore son cas. •s Elle a fait placer à l'extrémité de la pe-i- louse qui dessine la pointe extrême du quar->t tier, dans l'axe de l'avenue Duray, un groupe « qui figura au Salon de Gand (1899) sous ce e titre significatif : « Poésie de la chair ». Ce lt que» le texte flamand avait traduit brutale- ment : •« Poëzij van het vleesch ». ir Qu'est-ce que cela représente? Une gour-5. gandine ivre, entourée d'une envolée d'a-i- mours lubriques, se débarrasse de son der-is nier vêtement et se livre à des contorsions î, hystériques.^ u Voilà le sujet. îs Cette platitude est traitée platement. Ma-e nifestement ,l'auteur s'est efforcé de pasti-i, cher feu Lambeaux. Mais il ne le suit que t- de loin. Son œuvre est du Lambeaux t- inférieur, du Lambeaux sans fougue 'S ni maîtrise; du Lambeaux pour bourgeois polisson et béotien. f- On savait déjà que l'administration com-e munale d'Ixelles est toujours prête à insul-i- ter, par le bronze ou par le marbre, aux n convictions de la majorité des contribuables. !S On sait maintenant qu'elle n'hésite pas, i- pour ce faire, à enlaidir le plus beau quartier de son territoire..* a >o« j1 FAITES UN MEETING, CITOYENS s'} Nous signalons à la vigilance du «Peuple » s- et de ses amis les protecteurs des commer-!8 çants l'ocçasion d'organiser un beau meeting, e II s'agirait de défendre à nouveau les com-1; merçants contre la concurrence d'un couvent. ,é Ce couvent, fondé dans un but que nos ad-»s versaires reconnaîtront très louable, nous i- osons l'espérer, occupe 110 élèves-ouvriers. is II reçoit annuellement 134,000 francs de subit sides provinciaux, sôit 1,220 francs par élève-ouvrier. Il rétire 85,000 francs par an de la vente des objets fabriqués par ses pension naires, auxquels u paie un salaire a un tranc par jour. , .. Commonfc veut-on qu en de telles conditions les commerçants, qui paient des salaires plus élevés et ne reçoivent pas 1,220 francs de subside par ouvrier ou employé, puissent soutenir la concurrence 1. Ce couvent occupe en ce moment 22 relieurs, 15 tailleurs, 30 cordonniers, 11 bourre-lit rs, 20 brossiers et 12 vanniers. Comme ils ne gagnent qu'un franc par jour, ou bien le couvent perçoit sur le prix de leurs travaux un bénéfice très élevé, ou bien il vend en-dessous du prix commercial. Le <d,euple» et ses amis les protecteurs des commerçants vont-ils organiser un meeting de. protestation contre la, concurrence que ce couveKit fait aux négociants de la région ? j P'ht leur permettre de ce faire, cous leur : d as les renseignements nécessaires. Le ' couvent en question est un couvent laïque et neutre : l'Ecole des estropiés do Charleroi. ( e n'est pas nous qui songerons à reprocher à nos adversaires de s'occuper de l'ap-pi^r'issage d'infirmes ou d'enfants, de leur procurer du travail dans leurs ateliers et de vendre le produit de ce travail. Mais ils prétendent eux,interdire aux couvents de faire ce qu'ils font eux-mêmes sans s'apercevoir que les arguments qu'ils composent pour satisfaire^ leur anticléricalisme leur retombent sur le nez. j iullsfin p©§itlf^aa® Entre gouvernement d'Albanie et insurgés les négociations se poursuivent, mais dans des conditions curieuses : les insurgés subordonnent tout accord au départ du Prince de Wied et celui-ci ne s'est pas encore résigné a pareille extrémité. Il s'y résigne si peu qu'il vient d'envoyer sort premier ministre Turkkan pacha, dans le but de presser les cabinets européens à une intervention plus active: Turkhan pacha réussira-t-il dans sa mission? On peut en' douter. La question est surtout de savoir s'il aboutira en temps. De ceci encore on-peut douter, d'autant plus que la situation des insurgés devant Durazzo s'est consolidée. — En Italie, dans les élections administratives qui ont eu lieu dimanche, les con-stuutionnels ont triomphé à Florence, Bari, Civita-Vecchia, Venise, Bergame, Brescia el Savone. Les socialistes ont remporté la victoire à Bologne. — TJn ukase impérial proroge jusqu'au 15 octobre les travaux de la Douma. La dernière séance a été marquée par un inci-aent; les partis de droite et le clergé, mé-cok: 'nts de ce que deux projets qu'ils n Jrent .présentés soient soumis en dernier lieu à Vassemblée, se sont efforcés d'cru-pêcher d'atteindre le quorum nécessaire. au vote du budget. Leur tentative d'obstruction est d'ailleurs restée sans effet... LES NOUVELLES L'aoonilance des matières nous oblige à remettre à demain l'article de « notre collaborateur Graindorge. Doui! do cour La Cour a pris le deuil pendant huit jours à l'occasion de la mort de duc régnant de Saxe-Meiningen. Les Sjauveteurs de Belgique » ont tenu dimanche, à Bruxelles, leur assemblée générale annuelle, sous la présidence du. lieutenant général Donny. M. de Ro, secrétaire général, a donné lecture du rapport d'usage puis 1 on a procédé à la distribution des récompenses et des diplômes. La réunion a été levée au cri de i « Vive le Roi ! », repris en chœur par l'as- ' sistance. L'écluse du Kruisschans Nous apprenons que M. Helleputte vient 5 d'approuver la soumission présentée par l'en-j trepreneur Dumon pour la construction de l'écluse du Kruisschans. Cette soumission, qui était la plus basse,se montait à 13,798,000 francs. Elle était inférieure de 450,000 francs i environ à celle do M. Hersent, entrepreneur, t parisien. * ^ I La Fédération de l'enseignement moyen a tenu, dimanche matin, une assemblée générale, décidée en avril dernier, à la 3uite d'une î séance orageuse. ^ j La séance de dimanche a été une suite de querelles linguistiques. On y a fait trêve pour élire le président, M. Pecqueur, après quoi . les disputes ont recommencé et, après avoir suspendu la séance à cause du vacarme, le, président a dû la lever définitivement sans ; qu'aucune discussion sérieuse ait même pix être abordée. On disait, après la séance, que les Flamands se retireraient de la Fédération et ec fonderaient une distincte. A l'exposition Internationale du livre La section belge à l'exposition internationale du livre de Leipzig vient d'être inaugurée. MM. L. Volkmann, président du comité de l'exposition ; Georg Nicolaùs, conseiller impérial, et les membres du comité directeur, ont été reçus par les délégués de la section belge, MM. Gregoir et Van Overstraeten, et ! se sont montrés enchantés cle l'organisation méthodique et instructive, ainsi que de l'aspect d'ensemble heureux du compartiment belge. -j Le temps qu'il fait... et celai qu'il fera Uccle, lundi matin. Une dépression ayant son centre (746 mm.) au nord-ouest du golfe -de Bothnie couvre la Scandinavie, à l'exception du sud-ouest de la Norvèg-e et 'le nord-ouest de 'la Russie. Une autre dont le centre paraît se trouver dans les parages de l'Islande, s'étend sur l'Océan au nord-ouest des Wes Britanniques. La pression est forte sur 'le reste de l'Europe; elle atteint 771 mm. sur la Manche occidentale.Le baromètre descend au nord-ouest de l'Ecosse et sur le sud de la Suède, la Baltique, le Danemark et le nord de l'Allemagne; il monte partout ailleurs. Le vent est faible de diree^ions variees sur notre pays, où 'la température est comprise entre 17°5 et 19°5. Prévisions [; Vent faible de directions variées; beau. LA TRAGEDIE DE SERAJEVO Dans quelles conditions s'est produit une trombe. C'est"indigne^ a Après une pause, le double attentât *' dit; : ^en> maintenant, vous pouvez ° parler. • LE VOYAGE DE SERAJEVO Le bourgmestre prononça alors son aJiocu- L'arehidue François - Ferdinand «'était tio" rendu en Bosnie-Herzégovine avec la du- Voici en quels termes : dhesse de Hohenberg pour y assister aux « C'est avec un plaisir particulier que }.a®* grandes manœuvres qui s'étaient terminées cepte ici l'assurance de votre fidélité iné- samedi, après avoir duré deux jours. Dans branlable et de votre attachement a oa iia- un ordre à l'armée adressé à l'inspecteur jçsté notre empereur et roi, et je \ eus remer- d'armée feldzeugmestre Potiorek, l'archiduc cie, monsieur le bourgmestre, avec joie des François-Ferdinand avait déclaré que les ovations enthousiastes que votre population manœuvres accomplies par toutes les troupes nous a reservées. De plus, j y vois 1 expres- avaient pleinement répondu aux espérances sion qu'a causee la, non-reussite de 1 atten- qu'il avait formées et il exprimait à tous les tat. Je vous exprime la satisfaction smcèr® généraux, officiers et soldats des 156 et qui m'a été donnée de me rendre compte peu* L'archiduc François-Ferdinand lé6 corps, qui, dans "es moments troublés tout récents, avaient aussi brillamment montré ce dont ils étaient capables, ses remerciements les plus chaleureux et sa- satisfaction entière au nom du service de l'armée de 1 empereur.Partout, du reste, au cours de son rapide voyage, l'archiduc avait été salué par de chaleureuses ovations, et dimanche il devait être, pendant quelques heures, l'hôte de la municipalité de Serajevo, et une magnifique réception lui avait été préparée. Le premier attentat Arrivé le matin même de Ilisze, l'archiduc et la duchesse de Hohenberg se rendaient à l'hôtel ele ville, quand se produisit le premier attentat, non loin de la gare. On sait quelles en furent les suites. L'archiduc put parer le coup, mais la bombe allait éclater quelques mètres plus loin, blessant au total une vingtaine de personnes, dont six le furent grièvement. L'explosion fut forte. Des rideaux de fer de magasins situés dans le voisinage furent percés en maints endroits, car l'engin était cihargé de clous et de plomb (haché. Le coup fait, l'assassin avait pris la fuite et s'était jeté à l'eau pour échapper à la poursuite qui s'organisait; mais, serré de près par un policier, revolver au poing, il se rendit. A L'HOTEL DE VILLE DE SERAJEVO Cependant l'automobile de l'archiduc avait poursuivi sa route et était arrivée à l'hôte! de la municipalité, où on ignorait encore tout. Ici le conseil municipal, avec le bourgmestre à sa tête, reçut l'archiduc héritier et sa femme. Le bourgmestre voulut prononcer une allocution, et. comme il se préparait, l'archiduc lui dit à naute voix : « Monsieur le bourgmestre, en arrivant b L'empereur François-Joseph sonnellement du développement heureux d0 ce pays, développement auquel j'ai toujours pris le plus grand intérêt. » Continuant en langue serbo-croate, l'archiduc a dit : «Je vous prie d'adresser à la population mes salutations les plus cordiales et l'assurance de mon attadhement inébr&n* lable. » Le public, qui, entre-temps, avait appris l'attentat avorté, éclata en bravos à l'adressa de l'archiduc. La visite se termina par un examen rapide des locaux de l'hôtel de ville, et l'archiduo manifesta le désir de se rendre à l'hôpital* où les blessés avaient été transportés. Plus alarmée qu'elle ne voulait le laisser paraître, la duchesse de Hohenberg chercha à dissuader son mari de ce projet. Ses instances furent vaines. D'un caractère fortement trempé, l'archicîuc ne voulait pas paraîi tre reculer devant la menace. Les autorités, du reste, se montraient rassurées et le préfet de police avait dit : « 11 peut y avoir un cri-» minel à Serajevo ; il n'y en a pas deux. £ Le second attentas C'est dans ces conditions que l'archiduo quitta l'hôtel de ville. Dans sa voiture prirent place la duchesse, le commandant du corps d'armée de la région et le colonel JBardorff. Le comte Harracih conduisait l'automobile^ Le cortège ,se dirigeant vers l'hôpital militaire, était arrivé à l'angle de la rue Rudolf et de la rue François-Joseph. A cet endroit la rue est fort étroite. Et c'est là que se produisit le second attentat. Nous avons déjà dit comment le lycéen Princip, après avoir hésité un instant à raison de la présence de la duchesse, se décida à tirer ses deux coups de revolver. Il tira très vite. Le. bruit des détonations fut à peu près nul, si bien que , seuls les témoins immédiats s'aperçurent d* [ L'archiduc François-Ferdinand et sa femme !Ce cLické, un des derniers instantanés pris des infortunées victimes, représente l'archiduc François-Ferdinand ayant à côté de lui la duchesse de. Hohenberg sa femme, à bord d'un paquebot les menant en Angleterre.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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