Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 05 Decembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/513tt4gn1r/
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20 ANNEE. ■ Série nouvelle N° 24 Le numéro : 10 Centimes Samedi 5 Décembre 1914. PRIX DE L'ABONNEMENT 3 Francs par mois (à envoyer par mandat postal) Envoyer les demandes à L'ADMINISTRATEUR du JOURNAL 28 t»r. rue de la Bourse — LE HAVRE Directeur : FERNAND NEURAY LE XXe SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Navre PUBLICITci PETITE C(mRKSl»O.M)A\'CE L<'« :t iijïiios 0.50 Ms^itc supplémentaire.... o.'»r> Anii:mco« diverses à forfait. Adresser les annonces à L'A DM INISTKAT EUR d u JOURNAL 28 ter. rue de la Bourse — LE HAVRE Téléphone n" 1405j La bonne foi des avocats officieux de l'Allemagne Comment ils dénaturent et travestissent le document Barnardiston Dans son numéro du 26 novembre, la « Gazette le Cologne » écrivait : « Nous étions fondés à violer le territoire belge jarce que la Belgique n'a pas observé ses devoirs le neutralité. Colle vérité appert avec force dans lou\ documents inattaquables : celui publié par a « Gazette de l'Allemagne du Nord » et prouvant qu'il existait, entre la Belgique et l'Angleterre, un accord secret pour la coopération des foi-ces militaires de ces deux pays dans une lutte contre l'Allemagne. D'autre part, ajoute la « Gazette de Cologne », il résulte du rapport sur la conversation confidentielle Jungbluth-Bridges que les Anglais avaient l'intention de débarquer en Belgique en tout état de cause, même si son aide n'était pas sollicitée par la Belgique. » La tihèse de la presse allemande consiste donc à justifier la. violation par l'Allemagne die la neutralité belge, par la raison que la Belgiique finirait elle-même manqué aux devoirs' de la neutralité en négociant, avec r Angleterre, un. accord militaire contre l'Allemagne. C'est; utnle. thèse fausse, démentie par les faits et par les documents eux-mêmes qu'invoque la presse alentemde. Quand!, le 14 octobre, la Gazelle de VAllemagne du Nord a publié pour la première foiis le document Barnard'iston, nous l'avons mise an dlôfi de prouver l'existence d'aune ent.em.te miiliitiaire entre la Belgique et l'Angleterre. Cle défi, elle ne l'a pas relevé et les documents photographiques qu'élite publie n'ont aucune relevance à ce su-jet. On chercherai t. en vain à en. déduire que la Belgique n'aurait pas obscuvé les obligations de la plus stricte neutralité. * * * Que s'est-il ipassé, en effet, en 1906 ? Le colonel Barnarclston, attaché militaire à la Légation britannique, s'est rendu, à lia fin de janvier, chez le chef de la lr6 Direction. au niianstôre de la Guerre, le général Ducarne, et il a eu avec lui un entretien. Le mit met Barnanidliston a demandé au général Ducarne si la Belgique était pnête à défendre sa neutralité. La réponse a été affirma-:.ive. 11 s'einquit, ensuite, du nombre de jours tjécessaiires pour, la. mobilisation de notre primée. — Elle s'opère en quatre jours, a dfit lie générai. — Combien d'hommes poiwez-vous met-;ne siur pied ? a poursuivi l'attadhé mi-la-aire.Le général a confirmé que nous mobilise-ions. 180,000 hommes. Après avoir reçu ces indications, le colo-lel Ramardiiston a déclaré qu'en cas de vacation. de notre neutralité par l'Allemagne, 'Angleterre enverrait, en Belgique, 100,000 lommesi j>our nous défendre. Il- a insisté encore sur la question, de sa-roir si 'nous étions prêts à résister à une rivasion alilfemandè. Le, général a répondu que nous étions rets îi nous défendre à Liège contre l'Aliéna gme. à Namur contre la France et à Amiens contre l'Angleterre. 11 v eu.t, ensuite, plusieurs entretiens en-iv le chef de l'Etat-Major et l'attaché milii-a:re smr les mesures que l'Angleterre p.ren-iraut en, vue d'exéeuiter l,a prestation de la ananwe. se livra ni i\ celte étudie, le chef die ■wat-Major n'a accompli que son devoir le lus eliameritai.re, qn.i était précisément d'é-uioner les dispositions destinées à permet-r ., «.Belgique de repousser, seule ou avec ra«é garapts, une violation de sa neu- Le 10 mai 1906, le général Ou'ciame sadines-e nu: ministre de la Guerre un rapport sur entretins avec l'attaché mïliSre bri-îranqiue. Dans ce rapport, il est m'arque deux reposes, quc l'envoi du secours an-ilais en< Batigique serait: subordonné à la olation cle son territoire. Biien plus une >te maranafe du ministre — que, par un rrcrolf de perfidie, la Gazette clr V Alternais an Nord ne traduit pas afin, qu'elle -nappe u la majorité des lecteurs aile- mnd's — établit, indubitablement, que l'en-rée des Anglais en. Belgique ne se ferait u'après la violation de notre' neutralité par Allemagne. La suite idiés événements a suffisamment prouvé1 que ces prévisions taient jusita'fiées. Ces entretiens, fort naturels, entre le chef e l'Etat-Major et l'attaché militaire britan-ique démontrent, srinnpleimenit, les sérieu.-es appréhensions de l'Angleterre a.u sujet 'une violation par l'Allemagne de la neu- ralité de la Belgique. *** Ce,s appréhensions étaient-elles légiti-fi,es ? Il suffit, pour s'en convaincre, de lire les luvra.gés des grands écrivains militaires al-&mands de l'époque : Von. Bemhardi, Voai ic.h'liefenbach et Von- der Goltz. Les entretiens du général Ducaine et du olonel Barnardiston ont-ils été suivis d'une on von t.km, d'une entente ? L'Allemagne va nous répondire elle-même na.r le document qu'elle a fait publier par lia Gazette de V A lie ma r/ne du Nord du 25 oc-oibre.Ce document, relatif à une entrevue entre e général Jongbluth et le colonel Bridges oumit la preuve éclatante que l'entrevue ur la prestation de la garantie par i'Angile-erre, en 1912, n'avait en aucune suite et ■tait au môme point où il avait été laissé ix ans auparavant, en 1900. Aucun docu-nent ne pourrait justifier, d'une façon plus ladre, la loyauté avec laquelle le Gouverne-nent du Boi a rempli ses obligations inter-La.tionales.Le colonel Brid'ges aurait dût. que, >rs des derniers événetments, comme nous 'étions pas à môme de défendre notre neu-ralité, le Gouvernement britannique aurait ébarqué imnfédiatement chez nous, môme .i nous n'a.vions pas demandé de secours, y quoi le général Jungbkith aurait im-mé-tiatement répondu : « Mais vous ne pouir-iez débarquer chez nous qu'avec notre con-ientiemenit ». Y a-t-il lieu d'attacher une importance si randie aux appréciations d'un attaché milii-:iire qui, nous serions à môme de le prou-er, n'ont jamais été partagées par le Fo-eign Office ? Adlmetilia.il-il la thèse, fausse d'aiprès nous, len que défendue par certains auteuirs, n'en cas de violation de la neutralité, l'in-ïrvenition du garan,t est justifiée, môme en a.bsen,ce d'appeL du garanti ? Nous n'en savons rienv Une chose est cer-u'ine. c est que l'attaché miih'taire n'a pas isisté en présence die l'objection du gé-éral.T.a Belgique était-elle tenue de faire part ces entretiens h ses garants ? Quant au (premier, le coionel Barnardîston avait pas qualité pour contracter un en-agemenl pas plus que lie général Ducarne avait -qualité pour prendre acte d'une pro-iesse de secours. Les conversations incri- | binées avaient, d'ailleurs, un caractère pu-•ment militaire, ne pouvaient avoir aucune j >rtée politique, n'ont jamais fait'l'objet une délibération du Gouvernement et ont été connues que beaucoup plus tard au eparlement des Affaires étrangères. En ce qu i concerne l'en Iretion"'d(u général imigbluith avec le colonel. Bridges, fallait-il /ertir les puissances que celui-ci avant ni,s un avis, que le Gouvernement, d.u Boi, is plus que le Gouvernement, britannique] admettrait et contre lequel le général ingblu'llh avait, immédiatement, protesté ns que son interlocuteur ait cm devoir iin-ster ?... La prétendue .justification de l'Allemagne ■ retourne contre elle. Dans son discours du 4 août au Reichs-.g, dans son entretien du lendemain avec imbassadeur d'Angleterre, le chancelier ivmpiine a déclaré que l'aggression con-e la Leligiqiie était uniquement motivée 11 des nécessités stratégiques. T-/a cause esit entendue. "Le Roi, la Loi, la liberté " On joue a Petrograd, avec grand succès une pièce dont le titre est le refrain rie ■notre « Brabançonne » : « Le Roi, la Loi, la Liberté. » Elle est due au célèbre écrivain Andreieff. La répétition générale a été guerre6 ^ PI°fit d6S victim,es belSes de la Dans cette .pièce — dit « Excelsior » •— Andreieff a reproduit les moments les plus aigus de la lutte désespérée des Belges contre les Allemands. La Belgique, confinée dans le travail, sourde aux appels du militarisme, est représentée dans la personne u vieux jardinier François. La conscience -m peuple est personnifiée par le célèbre 2Criva,in Brillé, dans lequel on peut facile-ment reconnaître Maeterlinck. Les forces rieroiques du grand peuple sont personni-rees par un chevalier guerrier qu'admire -oute 1 Europe. Dans la pièce d'Andreieff, 'e chevalier-soldat porte le nom modeste de îomte de Clermont. La femme de l'écrivain irillé, Jeanne, est prête à sacrifier sur l'au-el de la patrie ce qu'elle a de plus cher in monde : son mari et ses enfants. Les Allemands sont peints avec un réalisme extraordinaire, mais sans charge ni exagération.La devise de la pièce, c'est la mort pour e roi, pour la loi, pour la liberté, la mort ioble, la mort héroïque. La pièce d'Andreieff va être également ouée au Théâtre impérial de Petrograd. Les effectifs français vont être renforcés français^Tiai"uu la classe des inscrits nennv S seP «PPelée sous les. dra- Bfaux le l.i décembre prochain et que les munies°i i Freparo,r ct 6tablir incessam-înii» loir i e<!l'iX recensement de la -lasse 1910, dont la revision aura lieu dans e courant do février prochain. Cette classe >er<i incorporée immédiatement. I) autre part, de nombreux soldats, qui 'iriient affectes aux services auxiliaires su-Hssent, en ce moment, l'épreuve des con-.eus (te reforme, et nombre d'entre eux sont eroés au service armé. On estime que cette nesure doimera de 150.000 à 200.000 rerues.Enfin, on prépare l'appel d'un certain nombre d hommes de la réserve de l'année ter-itoriale, qui remplaceront, dans la garde es voies et communications, les hommes hargés de cette tâche ingrate depuis !e ebut de la mobilisation. jti convocation des Chambres françaises Bordeaux, 3 décembre. — Le Conseil des unistres a décidé de convoquer les Cha.m-res à Paris, en session extraordinaire le î décembre. Dernier communiqué officiel (^) ^ ^ (^) .infanterie alliaÉ mm - [anonnades COMMUNIQUÉS FRANÇAIS Paris, i d'écembre, 15 h. 20. EN BELGIQUE, canonnade intermittente t assez vive entre la voie ferrée d'Ypres i Roulers et la route de Becelaere à Pass-:hendaele, où l'infanterie ennemie essaya .ans succès de gagner du terrain. A VERMELLES, nous continuons l'organisation des positions conquises. L?s fêtes patronales du Roi et de la Reine Nous lisons dans le » Moniteur officiel belge » : « A l'occasion de Leur fête patronale, le roi et la reine ont, reçu un grand nombre de témoignages de sympathie. Bien que Leurs Majestés désirent qu'il soit répondu à chacun, les souverains expriment dès maintenant, par la voie de l'organe officiel du gouvernement, Leur vive gratitude à. tous ceux, étrangers et Belges, qui ont bien voulu s'associer à une manifestation qui Les a profondément touhés. » Deux Amis de la Belgique Le général Joffre et M. Klobukowski Le généralissime Joffre, dont le maréchal "rench vient de faire un éloge si éclatant ?t si; mérité, n'est pas un de ces chefs im-)rovisés, ayant passé leur vie dans les ma-iceuvres de garnison ou les travaux de ) tire au. Depuis le début de sa carrière inili-aire, Joffre fut â l'action. C'est ainsi qu'en 1886, ayant le grade de capitaine, un le i'ouve au Tonkin, où la France venait de ilanter son drapeau et où tout était à orga-îiser.Paul Bert, le premier gouverneur du Ton-:in, trouva dans le jeune officier du génie offre un travailleur remarquable et infatigable ; sans bruit, sans beaucoup de paro-es, avec le calme el l'admirable méthode [ui le distinguaient déjà, il fut, pour le gou-'crneur général, un précieux collaborateur. C'est au Tonkin que le capitaine Joffre encontra M. Klobukowski. Celui-ci était, l cette époque, chef de cabinet de Paul îert et, depuis, son gendre aujourd'hui, t représente avec autorité et une vive et irdentè sympathie, pour les Belges, le gou-ernement de la République auprès du roi dbert. L'amitié que s'étaient vouée le jeune offi-ier'et le futur diplomate 11e s'altéra jamais, t nous avons aujourd'hui la bonne "fortune j e trouver, dans le ministre de France en Belgique, le plus vieil et le plus cher ami u généralissime des armées françaises. Faut-il dire avec quelle joie les deux camarades de jeunesse se sont retrouvés, il y quelque quinze jours, là-bas, en terre de 'landre, au quartier général belge ? A propos de la visite du généralissime au uartier général belge, nous ne commettons certes pas d'indiscrétion en disant ombien est grande la sympathie et la haute stirne que h1 général Joffre éprouve pour otre roi, qu'il proclame un tiéros, et pour otre ministre de la Guerre, M. de Broque-ille, dont il a dit : « C'est un civil, mais il toutes les qualités d'un chef. » Dans la ouche d'un homme qui ne parle pas beau-oup et ne prodigue pas les compliments, e ne sont, point là des appréciations bana-?s, et elles méritaient, certes, d'être pu-liées.'es horreurs 9e Dînant On sait, que la rage dies Prussiens s'exer-a, de maniière particulière, sur la paisible il le de Dinant. Pour le plaisir de détruire t dfe semer la ruine et l'incendie, les kaiser-cks sacca^èiemt à ce point la ville qu'il 'en reste plus guère que dtes ruines. Aux nombreux faits connus et actés par 1 commission officielle d'enquête sur les orreurs allemandes en Belgique, il faut jouter quelques détails qini montrent l'iim-lensâté des souffranioes endurées par la. l'aMiifyureuse cité. Lorsque commença le bombardement, l'-a. >oat diinantais bien connu, M. Eugène oneelet, dont la mère était tombée m.orte émotRon,, était parti pour mettre en sécu-t.é sa femme, gravement malade, laissant îez lui deux die ses jeunes enfante, dies ju-eaux, sous la garde d'une bonne. Lorsqu'il revint Chez lui, les deux pailles ipetits, pour lesquels la servan.te n'a-lit pu trouver .aucun aliment, étaient °rts de faim ! Dé plus, le frère d'e M. Pon-fet, M. Victor Pomcelet, avait été fusillé ir les Prussiens d'ans le vestibule de sa aison. Ajoutons que les Allemands avaient priais .gardent encore comme ota.ges MlM. rhoffen, procureur du Roi ; Emile Lau-111, juge d'instruction. ; Herbecq, juige • j . orges Cousot filsi, et Frédéric Cousot. ' j 1 ♦ — | ] )n aviateur allié survole et > bombarde les usines Krupp | - \ ^ ambassade d'Angleterre à Paris com- 1 inique le 4 décembre qu'un aviateur r anger a survolé l'usiné Kruno et, a iet.é Calme sur tout le front DE LA SOMME A L'ARGONNE. EN ARGONNE, nous avons repoussé plusieurs attaques d'infanterie, notamment à Corne, au nord-ouest du Bois de Grurie. Quelques canonnades EN WOEVRE ET EN LORRAINE. EN ALSACE, rien à signaler. ta générosité des Anglais envers les Eelges Nous recevons d'Angleterre quantité de lettres de nos compatriotes, nous disant combien ils sont émus de la générosité des Anglais à l'égard des Belges. Cette générosité s'exerce sous les formes les plus ingénieuses et les plus délicates. Elle est inéjpuisaible et infatigable. On nous en cite des traits véritablement touchants. Par exemple, celui-ci : Des Anglais de l'aristocratie et de Ja bourgeoisie mettent gratuitement leurs villas, leurs châteaux, leurs fermes à la disposition gratuite de réfugiés belges sans ressources ; parfois sont aussi attachées à la résidence des fournitures de viande et de pain gratis ! Des établissements d'instruction, écoles et pensions acceptent les enfants belges gratuitement, leur fcfttrnissant, même les livres scolaires. Un grand collège anglais protestant a offert de recevoir des étudiants belges et de s'attaicher, spécialement pour eux, un aumônier catholique. Cette initiative, qui révèle chez les Anglais protestants un rare esprit de tolérance religieuse, n'est d'ailleurs pas isolée. « Figurez-vous qu'ici, nous écrit un abonné de Londres, des Anglais protestants, hospitalisant de nombreux Belges, ont fait bâtir près de leurs demeures une chapelle catholique et ont pris leurs mesures pour qu'un prêtre catholique y vienne dire la Sainte Messe tous les jours. » La population belge, si douloureuse-ment éprouvée, trouve dans ce cordial accueil, un puissant réconfort. Le (( XXe Siècle » saisit, une fois» de plus, l'occasion fin i lui est offerte d'exprimer au oublie anglais, si généreux, les remerciements de tout ce qui porte le nom de Belge. Ils pillent à Bruxelles le Musée du Cinquantenaire Un professeur de l'Université de Gand, réfugié à Cambridge, dit savoir que les Allemands, Bruxelles, ont commencé le déménagement du musée du Cinquantenaire et achevé le déménagement du muséje ^allo-romain de M. Warocqué. L'émanent" historien, M. Franz Cumont, s'est en vain dévoué : il a été impuissant ù rien sauver, car c'est sans succès qu'il a montré aux pillards ses multiples parchemins de membre correspondant d'Académies allemandes.LmlioBMir Agences de Renseignements et de Surveillance Avons-nous été assez naïfs ?... Qui ne connaissait, à Bruxelles et dans les principales, villes belges, lies principales u agences de renseignements » aux firmes à consonnan-< > > -ri i,Kl,niques ?... Ces agences renseignaient commerçants et particuliers sur la solvabilité de chacun et se livraient à des enquêtes de basse police. Or, on nous affirme que, depuis l'occupation, ces agences sont à la dévotion et à la solde des Allemands. C'est par elles que les Kommandanturs obtiennent toutes les informations nécessaires pour opérer réquisitions et pillages. C'est, à coup sûr, grâce aux « dossiiiers » de ces agences qu'opèrent les dévaliseurs. Ah ! mous» étions bien livrés !... Ajoutez à ces agences de renseignements les agences pp.((.s'i;irv€illarice de nuit », dirigées par des officiers de réserve prussiens/ et on conviendra que, dès le temps de paix, nous étions daus les serres dfe ces vautours. m iouriial qui aura ii succès 1 Si nous en croyons une information parue dans la « Gazette de Cologne » le gouvernement allemand aurait l'intention c e publier en Belgique un journal français destiné aux habitants des régions envahies.Comparés aux bombes incendiaires cette manière d'implanter la « kultur >. germanique est évidemment plus douce. Nos en-lemis auraient pu s'en dispenser. Elle 1 aura pas plus de succès. Le monde entier ■efuse de croire plus longtemps aux mensonges de la presse allemande. Les jouma-istes teutons s'en rendent bien compte eux-nêmes, d'ailleurs. Nous n'en voulons pour n-euve que cette information envoyée de 3erlin à Genève et portant textuellement [ue 11 la Société des journalistes berlinois i. décide de se retirer de l'Union interna-ionale de la presse, parce qu'il faut pré- : oir que pendant des dizaines d'années tout ' . ravail commun avec les représentants de ' t. presse ennemie deviendra impossible our les journalistes allemands ». ' Panrl o n+ /1ûp< î rrr, ^ o * i Rentrées de Parlements LE SPHYNX ITALIEN " Neutralité vigilante et active " déclare le premier Ministre Le cri" Vive Trente! Vive ïrieste ! " est acclamé par les Députés Une séance historique Rouie, 3 décembre. — La Chambre italienne a ouvert sa session aujourd'hui. ■M. Salandra, président du conseil, a rappelé que l'Italie s'est efforcée de conjurer la guerre, mais inutilement. Puis le conflit ayant éclate, le gouvernement italien, examinant si les clauses des traités imposaient, sa participation, a été amené à cette conviction loyale et ferme qu'il n'avait aucune obligation d'y participer. Cette résolution de neutralité a été discutée passionnément et -jugée différemment , mais, finalement, prévaut en Italie et au dehors, la conviction générale que l'Italie exerçait un droit et jugeait exactement ce qui convenait le mieux aux intérêts de la i<i-tion.Cependant la neutralité ne suffit pas. L'Italie doit sauvegarder ses droits vitaux ; affirmer et soutenir ses aspirations justes, maintenir• intacte sa situation de grande puissance qui ne doit pas être diminuée par des agrandissements possibles des autres Etats. En conséquence, sa neutralité doit être active et vigilante, fortement armé': et prête à toute éventualité. La Chambre a fait une ovation au président du Conseil. M. Salandra a déclaré ensuite qu'en con séquence, le suprême souci du gouvernement est et a été la préparation complète de l'armée et de. la marine. (Appl.) Dans ce but, les grandes responsabilités concernant les dépenses et les modifications de l'organisation militaire ont été assumées sans hésitation, car l'expérience historique a prouvé et prouve actuellement encore que si l'empire du droit cesse, la force demeure l'unique garantie de salut du peuple, la force organisée, munie de moyens perfectionnés et coûteux. L'Italie qui n'a aucunement l'intention d'opprimer, doit prendre ses précautions pour ne pas l'être ni avant ni après M. Salandra dit qu'à cette préoccupation, il faut ajouter celles concernant la crise économique à laquelle on propose certaines mesures dont il demande l'approhation immédiate en constatant néanmoins que la crise économique est déjà sensiblement diminuée. Le travail et le crédit reprennent leur fonctionnement nonmal ; la "confiance publique renaît. M. Salandra dit que la paix intérieure doi t être assurée à tout prix ; il fait appel dans ce but, à la solidarité de tous les" Italiens, notamment à la coopération patriotique du Parlement entier, afin que le gouvernement fort et durable, y puise la force dont il a besoin pour remplir"la tâche difficile de défendre les intérêts présents et les destinées futures de l'Italie. Tous les députés, debout, ont applaudi chaleureusement l'orateur et ont crié : « Vive l'Italie ! » lin salut à la Belgique A la fin de la séance, la Chambre, sur-la {proposition du député1 Comandini, a idressé un salut à la Belgique, ce qui sou-igne encore l'importance de la manifestation patriotique (provoquée par les déclamations de M. Salandra. Aussitôt cette proposition faite, tous les léputés se levèrent et applaudirent longue-nent.L'impression à Rome On mande de Rome, à 1' « Echo de Pa-■is » que le .point culminant du discours le M. Salandra a été le passage où il a ( iffi.rmé que l'Italie a de justes aspirations j i. faire valoir. A ce mot, l'enthousiasme a té extraordinaire. Le député républicain ]hiesa a crié : « Vivent Trente et Trieste ! » le cri a été répété plusieurs fois et a été ouligné par des acclamations. Une foule de députés de toutes opinions, otoirement favorables à la guerre immé-iate, se disent très satisfaits. Les décla-ations du ministre ont créé un large cou-an t, patriotique. L'iimipression générale est que la poli-que italienne va entrer dans une nouvelle hase. !es fils de MJe BropeVille Le (( Nieuwe Rotterdamsche Courant » inonce que M. de Broqueville aurait Br'du dieux de ses fils, volontaires dans armée belge. La nouvelle, heureusement, est, encore le fois, inexacte. Vers la fin du mois d'août, déjà, le bruit ; la. mort du troisième fils die l'honoraible lef dm cabinet avait couru. Sous-officier ix guides, le jeune homme s'était vaililam-ent battu, et, heureusement, on le retrou-i. vivant. Depuis, il a participé à de 110111-'oux combats. Ses frères se sont conduits héroïquement, Innt, sous le feu et la mitraille, ramasser 's blessés, et, Dieu, merci, jusqu'à cette une, la Camarde les a épargnés. Un neveu du premier, ministre, M. le mte Briey, jeune engagé volontaire, a il heureusement succombé au cbanrp AU REICHSTAG LA DECLARATION DE M. VON BETH-MANN-HOLWÉG. — UNE SERIE D'IMPUDENTS MENSONGES. — 6.250 MILLIONS SONT VOTÉS. Nous avons dit, hier, que le Reichstag s'était réuni et avait voie puur C.^ou millions do croaalisi nuilituires nouveaux II y avait louie dans les trinunes. Ues députes ayant pris du service aux années avaieni reçu ues autorisations spcciaies pour quiuer le iront ei assister a la séance. La séance commença par une courte et « très émouvante » allocution uu président du Reichstag ivaempf. Le chancelier se leva ensuite et lu un brei exposé de la situauon poiiuque generaie. 11 insista particulièrement sur i attitude de 1 Angleterre vis-à-vis cle la Belgique. » L'Angleterre, a dit le chancelier, a pris prétexte de la neutralité beige pour intervenir dans la guerre. Ce fut la un jeu destiné à donner le change aux neutres. Lorsque le Japon attaqua ising-Tao et viola de ce fait la neutralité de la Cnine, l'Angleterre ne lit aucune objection. » L Angleterre a proclamé bien haut qu'elle combattra jusqu 'à ce que i Allemagne soit militairement et économiquement abattue. La seule réponse des Allemands est que i Allemagne ne se laissera point anéaiiur. L'adijiiia.bie ardeur patriju^ue qui, suiis qu'on ait eu -besoiiii de a stimuler ari'lkael-lement par des roulements de tambours et îles appels d'enrôlement, anime le cœur de tous les AlleniauidiS!, doit vaincre et vaincra. » Nous sommes heureux de constater, à cette heure, que toutes les mesquines querelles de partis se sont tues. Ce silence est pour nous comme un ailranchissement. i.orsque les luttes politiques reprendront plus tard, et cela est nécessaire pour la vie politique du pays, nous ne pourrons pas oublier qu'en cette heure de lutte grave il n'y a eu en Allemagne que des Allemands. » Le chancelier conclut par ces mots : (« Nous tiendrons jusqu'à ce que nous ayons acquis la certitude que personne ne pourra plus troubler notre paix, une paix où nous pourrons développer à notre a:ce, comme un peuple libre, la force allemande et la civilisation allemande. » On remarquera que le chancelier n'a pas parlé de 1' d incident Barnardiston » : il considère donc comme sans valeur cette invention d'une prétendue entente militaire anglo-belge, par laquelle la Belgique aurait elle-même déchiré sa neutralité. A remarquer aussi que le chancelier n'a pas parlé d'annexion de là Belgique. A la suite du discours du chancelier, qui a été vivement appi'audi, !e Reichstag a voté un nouveau crédit de G.25U millions de francs, pour la guerre, à l'unanimité moins une voix : celle de M. Liebknecht. En lin de séance, le président demanda à rassemblée de pousser des hourras en l'honneur de l'empereur, de l'armée, de la marine et de la patrie allemande. La foule qui emplissait les tribunes se leva alors et prit part à ces acclamations. Le Reichstag s est ensuite séparé. 11 se réunira le 2 mars 1915. La presse anglaise répond au chancelier Allemand Londres, 3 décembre. — Les journaux anglais commentent le discours du chancelier allemand. La « Westminster Gazette » dit : <( Il semble que la conviction allemande est que, si nous avions empêché la Russie de jouer un rôle dans le conflit serbo-autrichien, nous aurions .pu prévenir la guerre. « C'est également l'opinion des neutres que, si nous avions annoncé dès le début des négociations que nous prendrions de toute façon parti pour la France et la Russie, la guerre- eût été évitée. « Nous ne croyons à aucune de ces théories. Nous ne sommes pas et n'avons jaunis prétendu être les arbitres du monde. Nous avons essayé, dans le dernier différend, de jouer le rôle de modérateur ; nous n'y avons pas réussi, parce que l'Allemagne a refusé de nous aider. Eni réalité, l'Allemagne se fût estimée satisfaite aussi longtemps que nous aurions joué eu sa faveur le rôle qu'elle nous assigne. Son indignation est née de ce fait que les circonstances nous ont obligés de nous ranger aux côtés de ses adversaires et de ses victimes. » La réponse de la « Westminster Gazette *, modérée dans la forme autant que catégorique dans le fond, doit retenir notre attention, parce que ce journal entretient des relations d'intime amitié avec les membres 'es plus influents de la majorité libérale aux r.ommunes et avec la nlupart des ministres libéraux. KIZANIE ENTRE ETATS CONFÉDÉRÉS ? On mande de Copenhague au « Daily Te-teigraph » que « l'on y apprend oe source liplomatique que des différends sérieux sont iurvenus entre la Prusse et les autres Etats illemands au sujet de la conférence qu'ils îendront, à Berlin dans quelques jours, en-re le chancelier et. les ministres de ces îitats, dont celui de Saxe. » C'est possible, mais nous ne croyons pas lu il faut ajouter grande créance à des )ruils de ce genre. Il ne faut pas oublier [ue, dans le Blindes rat, l'assemblée fédé-ale des Etats allemands, la Prusse possède a majorité des voix. ilort au Champ d'Honneur M. Urbain Falàize, rédacteur en chef du Havre-Eclair », en ce moment adjudant u l^.)e de ligne, et. M. Gabriel Falaize, réacteur en chef du « Havre-Eclair » par inté-im, viennent d'être très cruellement éprou-és dans leurs affections les olus chères ar la mort de leur frère, M. André Falaize, gé de 28 ansv tombé au champ d'honneur, vappé de trois balles, le 25 novembre, à la arazée (Argonne), au cours d'une attaqua ictorieuse des troupes françaises. NOUS exnrimons m nns nt hnnnr^o

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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