Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 05 Août. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/736m03zt7q/
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21ANNËE. — Série nouvelle . N# 266 Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AU FRONT) ftetidi 5 Août 1915 rédaction & administration Ziiui ma 4e la Bourse — LE HAYRE Téléphone: Le Havre a* 14,05 Directeur : FENU» mm yontes les communications concernait la rédaction doivent être adressées a S'", rue de la Bourse,Le Havre. LONDON OFFICE: S1,Panton Street (Broadmead House) LE XXe SIÉCLE ABONNEMENTS Franoê 2 fr. 50 par mofs. » 7 fr. 50 par trlmeatr» Hors Franc».. 3 fr. » par mois. • ... 9 fr. » par trimestr» Angleterre.... 2sh.8d. par mois. • .... 7 sh.9 d. par trimestr# PUBLICITÉ S'adresser à I'Administrât' jn du journal au Havre ou à Londres Annonces 4* page* 0 fr. 40 la ligne Patltesannonces4* page: 0fr.30la llgno Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publicité, 1o, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien beige paraissant au Havre Le clergé belge calomnié par un officiel' protestant dans un journal "catholique" de Cologne! ' La «Gazette populaire de Cologne», jour-■•IIad catholique, lie rougit pas^de publier, 'dans son numéro du 27 juin 1915, sans protestation ni réserve, une lettre d un officier -.protestant qui débute en ces termes . « II est établi de façon plaine que des religieux catholiques belges ont, à avoeri eniroits, cr.ciié la population contre 'esheré-tm°"allemands et ont même prw les urnxes. » Cet officiel allemand est dans :M*. ,11 a « opéré »> en Belgique. H V( Opérations », ses soldats et peut-être lui- môme, lin dépit de rénormité de a con^ vérité ou'il avance sans 1 ombre <iun« preuve, sans l'appui de la moindre prfei-lio^ n .r?est pas tout à fait indigne de ce^ ■taines circonstances atténuantes. Mais la « Gazette populaire de Cologne ». Cet organe catholique connaît les eloquen tes protestations du cardinal Mercier et le Mgr Heylen. publiées 1 une et 1 autie par le L'archevêque de Malines et l'évêque de "Namur ont affirmé l'un et l'autre Innocence du clorgé beage, insulte, maltraité en masse, décimé par la soldatesque allemande et calomnié aujourdhui par 1 or-cane attitré du « vénérable » archeveque de Cologne. Môme en Autriche, même en Allemagne, des voix se sont élevées, dans la silence universel des Empires, pour venger l'honneur de nos prêtres assassinés. Rassemblons ime fo's de plus, pour 1 edi-Station des catholiques des pays neutres et pour la confusion des catholiques nietz-chéens de la « Gazette populaire de Cologne » ces dépositions catégoriques et acca-Hantes. C'est notre devoir strict, au risque de nous répéter trop souvent, d'être aussi obstiné au service de la vérité que ces catholiques dégénérés et asservis le sont dans leur entreprise de mensonges. Les déclarations du Cardinal Mercier » Eglises, écoles, asiles, hôpitaux, couvents, en nombre considérable, sont hors "d'usage ou en ruines. » Dans cette chère cité louvaniste, dont je ne parviens pas à détacher mes souvenus. la superbe collégiale de Saint-Pierre ne recouvrera plus son ancienne splendeur; l'antique collège Saint-Yves, Péeole commerciale et consulaire de l'Université, les halles consulaires, notre riche bibliothèque avec ses collections, ses immeubles, ses manuscrits inédits, ses archives : toute cette accumulation de richesses intellectuelles. historiques, artistiques, fruit de cinq siècles de labeur : tout est anéanti ci De nombreuses paroisses furent privées 'de. leur pasteur. J'entends encore l'accent douloureux d'un vieillard à qui je demandais s'il avait eu la Messe, le Dimanche, dans son église ébréchée; voilà deux mois, me répondit-il, que nous n'avons plus vu de prêtre. Le curé et le vicaire étaient dans un camp de concentration à Munsterlagen, non loin de Hanovre. » Des milliers de citoyens belges ont. été ainsi déportés dans les prisons d'Allemagne, à Munsterlagen, à Celle, à Magdebourg. Munsterlagen seul a compté 3,100 prisonniers civils. L'histoire dira les tortures physiques et morales de leur long calvaire » Desitentaines d'innocents lurent fusillés; le ne possède pas au complet ce sinistre hécrologo, mais je sais qu'il y en eut, notamment, 91 à Aerschot et que' là,- sous la me-r.ace <îe la mort, leurs concitoyens furent caiïtraints de creuser les fasses de sépulture. Dans l'agglomérationi de Louvain el (iù'S communes limitrophes, 176 personnes. hommes et femmes, vieillards et nourrissons encore à la mamelle, riches et pauvres, validés et malades, furent fusillées ou brûlées. » Dans mon diocèse seul, je sais que treize prêtres.ou religieux lurent mis à mort. L"ur d'eux, le curé de Gelrode est-, selon toute vraisemblance, tombé en martyr. J'ai fait un .pèlerinage à sa tombe et. entouré des ouailles qu'il paissait, hier encore, avec l£ zèle d'un apôtre, Je lui ai demandé de garder du haut du ciel, sa paroisse, le diocèse, la patrie. Il y a, à ma connaissance actuelle, plus 'de trente, prêtres fusillés dans le diocèse dt Nafhur... » (Extrait de la Lettre pastorale idii Cardinal-Archevêque. ) aniniiauuns us myr ircyi&ii, évêque de Nam « Nous affirmons avec tous les habitants de nos villages sans exception, avec le peu fie belge tout entier, que l'histoire d'ei francs-tireurs belges est une légende, unt invention, «ne calomnie. » Nous mettons solennellement l'autoriU allemande au défi de prouver l'existenct 'd'un seul groupe de francs-tireurs, constitua soit avant, soit après l'invasion du terri toire ». <! On ne tonnait même pas de « fai Isolé »... Jamais le prétendu coupable n'E Été découvert et désigné nommément. » ii Environ 350 prêtres des provinces dt Kamur et de Luxembourg ont été fusillés oi blessés, ou poursuivis à coups de feu, ot mis au mur pour être fusillés, ou menacés tous malgré leur complète innocence. » lie curé de Hollange inie formellemen avoir déclaré qu'il ne réussissait pas à cm pêcher la guerre de francs-tireurs. Il n'y i ixis eu d'agression à Hollange, et ce villag< jwt d'ainoitrs encore debout- « Le curé de Sponlin a été exécuté San. inquête el sans jugement. f S'il y a eu abus du costume religieux c'est de la part do soldats allemands, oins que cela est arrivé à l'abbaye de Lcffe. » [Extrait de la Lettre pastoral 'de Mgr Ileylen, publiée par h « XX' Siècle » du 7 mai inir, i Aveux et excuses du gouvernement allemand Dans un môm.-ire officiel publié le 2» janvier 1915 et communiqué à tous les agents diplomatiques allemands à l'étranger, le gouvernement allemand a été obligé de confesser 1) la non-participation du clergé belge à. la soi-disant guerre des france-tireurs; 2) son intervention pacifique pour en détourner ses ouailles. Cet important document, imprimé par te a Ti'd ». a été reproduit par le « XX" Siècle » du 2 avril 1915. Son authenticité n'a été contestée par personne. Le texte communiqué aux journaux espagnols par e ministre d'Espagne à Madrid est conforme au texte publié dans nos colonnes. Et l'on a eu depuis lors des preuves surérogatoires de sa parfaite authenticité. Or ce mémoire contenait l'aveu suivant, « LE GOUVERNEMENT ALLEMAND EST PERSUADE QUE C'EST PRECISEMENT LE CLERGE BELGE QUI A ESSAYE, COMME CONDUCTEUR, DE RAMENER LE PEUPLE A LA RAISON ET DE LE DECIDER A RENONCER A ATTAQUER LES SOLDATS. » Le h XX* Siècle » a déjà fait remarquei qu'il est impossible d'innoce>nter de ce chel le clergé belge sans innocenter du même coup, au moins partiellement, la population. Mais ceci n'est pas la question, du moins pour le moment. La question est de savoir^ s'il est digue d'une feuille catholique, fût-c-lle allemande, de s'obstiner, sur la foi d'un officier protestant, à remettre en circulation, à charge du clergé catholi que belge, des accusations frappées de dé menti par le gouvernement allemand lui même. Il est vrai que le mémoire allemand du 00 janvier alléguait cinq exceptions à l'in nocence et à la sagesse du clergé belge, élevées par lui à la hauteur d'une règl» générale. Cinq en tout : Battice, Hockay, Aerschot. Hollange, .Spontin. Examinées contradictoirement, ces cinq accusations, les seules qui aient été formulées avec pré cision, se sont effondrées. 1) Le curé de Battice a échappé à 1? mort; la veille de l'incendie de son village, il avait exhorté ses paroissiens à attendri, las soldats .allemands avec confiance et tranquillité. 2) Le curé' de Hockay s'est offert lui-même à la mort pour que les Allemands épargnent son village innocent. Le « XX' STècle » du 23 juillet 1915 a raconté son ad mirable. son .sublime sacrifie®, 3) Aucune preuve, aucune précision n'a été apportée par personne contre un seul ecclésiastique d'Aerschot,dévastée par un» soldatesque ivre sous les yeux de M. Gron-dys, Hollandais et protestant, qui a remdii témoignage de l'innocence de la popula tion 4) L'innocence du curé de Hollange a ét* affirmée et démontrée par Mgr Heylen. 5) De même l'innocence du curé de Spon Un, Une publication allemande confesse l'innocence du clergé belge Ajoutons à ces témoignages, qui de' vraient présenter pour un journal catholi que toutes les conditions d'impartialité ei d'autorité, un témoignage allemand, que la feuille de Cologne, sans doute, ne récusera pas. Dans son numéro du 19 juin, le « Tijd ■ journal catholique de Hollande que per sonne no pourrait accuser sérieusement d'un zèle excessif pour les Belges, a publié les lignes ci-dessous, reproduites d'après une publication allemande : « Si dans beaucoup de milieux religieux de Belgique l'opinion régna que cette guer re était une guerre de la Prusse protestant*, contre la catholique Belgique, la raison en est dans LA CONDUITE ANTICLERICA LE DE BEAUCOUP DE SOLDATS ET D'OFFICIERS ALLEMANDS. Les récita de cruautés à charge de prêtres catholi ques belges qui se rencontrent en fouit dans des récits de guerre allemands privés et qui sont aussi DEMENTIS EN FOULE COMME DES INVENTIONS PAR LES AUTORITES MILITAIRES, ont aussi éW pour nous Allemands une preuve de ce fait que rt>sprit ant'clérical a eu dans cetta campagne beaucoup de suites empoison nées. » (Engelbr. Krebs - Gedanhen iiber den grossen Krieg. — lier-der, Freiburg.) ' Apres la revue allemande, un prêtre autrichien !.. i Un journal danois.le « Politiken ». ayant annoncé que des ecclésiastiques autrichiens ; s'étaient rendus en Belgique à la prière du ' cardinal Piffi, archevêque de Vienne, pour faire une enquête indépendante sur l'atti-' tude des prêtres belges pendant l'invasion i allemande, le « Tijd » (n° du 9 juillet) a. pu i blié l'information ci-dessous, qui lui avait , été envoyée jpar son correspondant de Vienne î t . A celte nouvelle, je me suis adressé aux sour i ces les plus compétentes pour avoir des rensei l enements. Je puis vous annoncer en toute certitude qu'il n'y a pas eu en Belgique d'envoi da , prêtres ,par le Cardinal-archevêque Vienne. II y a bien eu un homme de confiance d'une Associa tion de .prêtres de Vienne, dont l'activité concorda : avec celle du bien connu « Bureau d'informatiéns i PAX » allemand, qui fut envoyé par cette Asso ciation en Belgique, dans le but indiqué plus liant. Los résultats de oelte enquête n'ont pas été ' publié officiellement; - ce nui est vrai, c'est ; que le prêtre susdit rapporta de son vôvâge des inffinrmf.tonï diV. )• _• «m nn [>as avec celles des déclarations officielles. Il pa raît aussi que l'autorité allemande à Bruxelles s'est opposée à une enquête indépendante sous 1« prétexte que le moment et les circonstances ne sont pas opportuns pour cela tant que la guerre dure. » Conclusion tirée pat *ea « Cahiers docu montairos » $8 juillet) i 1° Il y a eu un© enquête ecclésiastique autri chienne sur les atrocités commises par les trou pes allemandes en Belgique contre les prêtres el les religieux; 2° Les résultats de oelte enquête ont été accablants pour l'armée allemande et ont apporté un démenti de plus aux communications offi cielles des autorités allemandes; 3° Les autorités allemandes persistent opinià trament à s'opposer à toute enquête contradictoire, menée par des neutres. Conclusion 'Au public da juger, non pas la cause elle-même, qui l'est depuis longtemps, en Suisse, en Hollande, en Italie, dans l'uni vers entier, mais l'attitude de la feuille ca tholique do Cologne. Comparons les plateaux de la balance où cette feuille pèse sas jugements. D'un côté : le cardinal-archevêque de Malines, l'évêque de Namur, le gouvernement allemand, un prêtre autrichien envoyé en Belgique par une association de prêtres vienmoL pour s'enquérir du traitement infligé à nos prêtres, une publication allemande éditée à Fri-bourg ; De l'autre côté, l'affirmation générale et sans preuve d'un officier protestant die Sa Majesté Prussienne !... La « Gazette populaire de Cologne » néanmoins n'a pas hésité un moment. Le poids d» tant d'aveux et de tant de téanoi gnages n'a pas fait équilibre, dans ses balances, à cette seule et unique affirmation. Tel est le journal qui se donne, dans It monde entier,comme le modèle de la pressa catholique. Tel est le journal qui se déchat nait, il y a quelques jours, contre le Comité français, accusé de compromettre, pai son chauvinisme et sa mauvaise foi, la re ligion catholique I Tel est le journal qui oppose couramment et triomphalement li> légèreté française au sérieux allemand, 'a vertu allemande à l'immoralité française. Dimanche 1" août, X8 après la Pentecôte, l'Evangile du jour était la Parabole des Pharisiens et du Publicain. « Seigneur, je vous remercie de ce que vous ne m'avez pas fait comme le reste des hommes, et en particulier comme ces pu-blicaîhs de français, légers, frondeurs, impies, insupportables... » En ma qualité d'Allemand, je suis le Phare du monde, le Modèle de l'univers je suis bon, droit, pieux, et je songe à rétablir le Pouvoir temporel du St Père...i: Voilà, traduite en allemand de Cologne, la superbe et ridicule oraison du Phari Sien de l'Evangile, qualifié par le Christ d< sépulcre blanchi et traité en conséquence. Fernand NEURAY. P.-S. — L'officier protestant- de la « Ga zette populaire -de Cologne » écrit gravemen dans ta suite de sa lettre que <t les soldats affiemands ont été attaqués en Belgi<jue pa'> des balles de plomb d'aiwien système comme en avait la garde civique, corps dt francs-tireurs » 1!... Cet officier ignore donc totalement ce qu'était la garde civiquo belge, corps régu lier appelé par la loi à participer à la défense du pays, De telles inepties ne mé ritemt pas l'honneur d'une plus longue ré ponse. LESFAITSDUJOUR ——MXI— Tandis que chaqx(e \our nous apporti d'Outre-Rhin quelque nouvelle suggestion d* paix, les gouvernements alliés ne perden pas une occasion d'affirmer leur volonté d< lutter jusqu'au bout, jusqu'à l'écrasement dé finitif de leurs ennemis. Sir Edward Carzoï vient encore d'exprimer cette décision ave, énergie dans une interview accordée à t'As sociàted Press américaine. Le ministre d' la justice anglais a souligné li'mportance d, l'œuvre accomplie par la marine et l'armê< anglaises deptiis un an et- a comparé la si tuation actuelle de l'Angleterre (i ce qu'eW était au début de la guerre. La. discipline e l'organisation viendront à bout des difficul tés actuelles et celles-ci n'arrêteront pas m pays bien décidé à sacrifier son demie homme et son dernier shiling. Sir Sdwar* Canon a demandé aux neutres de faire leu examen de conscience afin de voir s'ils on fait tout leur devoir. Les alliés, eux, son décidés à aller jusqu'au bout avec la certi tvjle de la victoire qui rendra au monde l paix, la liberté et le bonheur. WWVl/VWi La presse russe souligne l'importance d la séance de la Douma et montre que eett séance est historique au point de vue exte rieur comme pour la vie intérieure de l'em pire. Les journaux nationalistes soulignent sui tout le spectacle réconfortant donné par le représentants de la nation en confirmant qu la voix de la terre est une pour demande que la Russie ne mette bas les armes qu'o prés l'écrasement de l'ennemi. La presse d toutes les opinions se félicite encore de l confirmation apportée au nom du monarqu par le premier ministre, des promesses d: grand-duc Nicolas aux Polonais. Cette con jirmalion contenait pour la première fois l mol « autonomie », lumuui Des nouvelles de Nisch confirment la ri prise prochaine de l'offensive serbe. L'ordr du jour que le prince Alexandre vient d'e dtesser à l'armée et dans lequel il confirm que la cause des alliés est celle de la Serbi 'met un terme aux bruits habilement répari Dus 'par la presse viennoise, qui s'obstinai à propager la rumeur d'une entente possibl entre Vienne et Belgrade. IWVWWIV! Plusieurs journâus grecs annoncent que ( roi, opposé A une dissolution de la Chambre aurait manifesté le désir de recevoir M. Ve nizelos. On voit dans ce fait le prologue du relou d ■ îf. Vcnizelôs au gouvernement. Le Roi AM sU'arie Belge PAROLES D'ELOGE ET DE CONFIANCE DE NOTRE SOUVERAIN Le « Secolo » de Milan vient de publier une interview du roi Albert. Le roi après avoir remercié par l'intermédiaire du « Secolo » tous ceux qui en Italie ont donné des témoignages de sympathie à la Belgique a parlé dos opérations de l'armée belge pendant la première année de guerre : ir Nous avons résisté partout, a dit le roi. du mieux que nous avons pu. Nulle part l'ennemi n'a pu détruire nos forces. La prolongation des hostilités nous a permis de réorganiser nos cadres et d'augmenter nos effectifs. » Après une année de guerre,après avoir résisté sans fléchir au plus terrible adversaire militaire que le monde ait jama s connu, l'armée belge se trouve aussi forte qu'au moment de l'invasion allemande. » C'est un résultat inespéré qui est une preuve brillante! des vertus d'endurance et de patriotisme de notre peuple. » Les ni maies ea Belgique NOUVEAUX CRIMES DEVOILES PAR LE PROCUREUR DU ROI DE DINANT La Commission officielle belge d'enquête sur la violation des règles du Droit des gens et des lois de la guerre publiera incessamment un nouveau rapport . II consiste uniquement dans la déclaration officielle de M. Tschoffen, procureur du Roi à Dînant. sur les événements effroyables dont cette ville fut le théâtre au mois d'août 1914 et les horreurs auxquelles les Allemands s'y livrèrent. Ce que nous savions déjà à ce sujet n'est rien à côté de la tragédie sanglante que M. Tschoffen met en relief, avec une précision terrible pour les troupes allemandes. Nombre de faits se révèlent plus épouvantables encore que tout ce qui avait été rapporté jusqu'ici.C'est ainsi que M. Tschoffen expose les conditions dans lesquelles ont été frappés les Dinantais innocents, victimes clés fureurs teutonnes. Et il montra notamment comment les Al-■ lemorids arrivés en face de Dinant s'empa^ rèrent des Habitants u'im vin.-i.gt- et citant que, de l'autre rive, des soldats français tiraient, mirent au mur les malheureux otages et, à bout portant, en tuèrent quatre-vingt I Le Père Cambier emprisonné par les Allemands Le « Tolegraaf » apprend de Bruxaltes que le Père Cambier a été arrêté par les - Allemands et condamné à deux ans et demi : de prison. Le motif de cette condamnation est que le Père Caimbier a prononcé une série de sermons s'inspirant du livre de Pierre No-■ thomb « La Belgique Martyre ». NOS HEROS MORT DU MAJOR DE GERLACHE C'est avec un vif regret que nous apprenons la mort à l'hôpital De Page, à La Panne, du major des carabiniers de Gerla-ehe, décédé des suites d'une blessure reçue au dernier combat de Steenstraete. Le major de Genlache était le type du carabinier. Son père avait commandé le régiment, et tout jeune il n'eût qu'un désir : uu faire partie. Il s'engagea, conquit tous ses grades, passa par l'école de guerre dont il sortit premier de sa promotion, et était arrivé e.u grade de major sans avoir quitté le régiment qu'il aimait au-dessus de tout. Soldait sans peur, chef expérimenté, il fut ;iu combat dès les premiers jours, menant ses hommes au feu avec un dédain absolu du danger. Frappé d'une balle qui lui tit l une grave blessure au genou, à la bataille »' d'Hofstade, il resta néanmoins à cheval, I stimulant le courage de ses braves oarabi-t niers. Le lendemain, lorsqu'on .put le soi- - gner à An vers, la blessure s'était envenimée; i il en guérit -néanmoins et, sachant à peine marcher, il réclama un poste aotif et alla commander un centre d'instruction à Cher-lourg.3 Maie la fièvre du combat l'avait pris toul » entier ; bientôt il obtint d'aller reprendre le ' commandement de son bataillon. Un éclat de shrapnell le frappait bientôl à lit jambe, au combat de Steenstraete, où .. ses carabiniers se battirent en héros. On le s transporta grièvement blessé à l'hôpital de 3 Ija Panne et, malgré les soins diligents -lu r docteur De Page, après plus d'un mois de . lutte oontre la mort, il était emporté, lundi B soir, par la septicémie. j Tous ceux qui l'ont connu, ses chefs, ies „ compagnons d'armes, ses 'soldats, l'ado-t raient, et l'anmée perd en lui un de set ,. meilleurs officiera 3 Nous présentons à la veuve éplorée d< ce brave entre les braves, à son frère Adrien de Gerlaclie, le grand explorateur, en ce moment en Norwège, où il mène, lu - aussi, le bon combat pour la patrie, — i s ses beaux-frères MM. Arthur Verhaegan, le - Rrelle de la Nieppe et Henry Carton de s Wiart, l'expression de nos vives et sincârej s condoléances. Strasbourg bombardé 3 DES AVIONS ONT JETE VINCT CINQ BOMBES SUR LA VILLE Genève, 3 août.. — Une escadrille d'avion; r alliés a survolé Strasbourg- et a jeté vingt cinq bombes. On ignore les dégâts. DERNIÉRE HEURE ■ — wum< ■»— Communiqué officiel français g-p —i Officiel. — Paris, le 4 août, 14 K. 46. EN ARTOIS, on ne signale, au cours de la nuit, que dies combats A coups de grenades au nord du chdteau de Carleul. EN ARGONNE, nuit mouvementée. Les Allemands prononcèrent deux attaques, l'une contre la cote 213, ait ravin de la Fontaine des Charmes, l'autre élans la région Marie-Thérèse. Les assaillants ont été partout rejetés dans leurs tranchées,par les [eux de l'infanterie et de l'artillerie. AU FOUR DE PARIS, vers la Haute-Chevauchée, fusillade, incessante de tranchées h fruti rfi c»p c DANS LES VOSGES, au Linge et au Schralzmaennele, les combats à. coups de grenades et de pétards se poursuivirent à notre avantage pendant une partie de la nuit. Au Barrenkopf, nous avons repoussé une contre-attaque allemande. II0(( LA RESISTANCE RUSSE Zuriah, 4 août. — Suivant des informations particulières, la défensive russe est plus efficace que les Allemands ne l'admit-ient.Il a fallu que ces derniers modifient complètement leur plan de campagne primitif et qu'ils continuent à expédier des troupis en masse. Les hommes composant ces renforts int été pris dans deux catégories : le lands-turm non exercé, entre 39 et 45 ans, et les jeunes recrues de 18 à 19 ans. On dit que les réserves allemandes paraissent à peu près épuiséesî Il ne reste .plus à convoquer que trois classes, c'est-à-dire le landsturm non exercé des villes, entre 43 et 45 ans. LES PERTES PRUSSIENNES Amsterdam-, 4 août. — Le « Nieuwe Rot-terdamsche Courant » dit que les dernières listes des pertes prussiennes donnent 24,808 hommes tués, blessés' ou manquants. Les pertes totales prussiennes, au-31 juillet, s'élèvent à 1,641,069 hommes. A y ajouter les pertes saxonnes, bavaroises, etc. UN INCENDIE EN ANGLETERRE Glascow, 4 août. — L'incendie qui a déferait, vendredj dernier, la manufacture d'Ardeer, a occasionné la mort de trois personnes. Il y a eu 32 blessés, dont 17 grièvement. Les dégâts sont considérables, Une enquête est ouverte. »0(( AU MEXIQUE Washington, 4 août- — Une escarmouche entre Mexicains et Américains a eu" lieu à la frontière, près de Brownsville. Deux Américains ont été blessés. Des renforts sont partis pour les lieux de la rencontre. An Grand Quartier Général Belge • »D« — Le Rai vient de s**attiacher le général-major Bieibuyck (1® la. 3e division^ ea qualité d'aidie de oaonp. LA BONNE ENTENTE «off FLAMANDS ET WALLONS DANS LES TRANCHÉES Le « Tijd » du 26 juillet publie la lettre que voiici; elle émane d'un soldat flamand, c'est un témoignage de plus de la bonne entente (fui unit étroitement, en face de l'ennemi commun, les bons Belges que sont nos soldats flamands et wallons : « ...Quel était le plus grand obstacle à ce que les droits de notre peuple fussent reconnus dans toute leur plénitude ? L'excitation de nos frères wallons par quelques-uns, qui avaient en aversion tout et, qu'ils ne comprelîkient point : la langue et le sentiment national flamands. La grandie campagne de notre armée aura en rayé définitivement cette influence néfaste. Nos compatriotes du sud qui se battent à côté de nos garçons flamands pour la libération de notre chère patrie seront maintenant définitivement conscients de leur erreur et aucun Belge ne fait plus d'efforts pour apprendre le flamand que les soldats wallons — et même plus d'un officier. » Cela leur parait quand même un peu fort, maintenant que même les soldats an glaiis sont en possession de vocabulaires anglais-flamands, qu'eux, qui sont du pays même, ne connaissent pas la langue de la majorité du pays. » Jusque dams les tranchées, 'à quelques mètres de l'ennemi, les deux races fraternisent l'une apprenant le flamand, l'autre le français. Souvent vous ne trouverez point de meilleurs amis intimes qu'un Belge du Nord et un du Sud. » Voilà ce qui me réjouit et me donne bcxn espoir pour l'avenir. » Exploits russes dans la Baltique et la mer Noire »o« Pelrograd, 3 août. — Officiel. — Nos hy Gravions ont attaqué PRES DE WtNDAL un aviso allemand, le forçant à s'échoua sur la côte. Ces mêmes hydravions ont at laqué et obligé à se retirer un zeppelin en nemi el deux hydravions, dont l'un a éh abattu. Sur la mer Noire, nos torpilleurs ont vt sité tout le littoral de l'Anatolie et délrui, i plus dm 4G0 voiliers et. quatre chantiers na vais : les équipages des navires capturés sur celle mer ont été fitils prisonniers. L'ARMEE BELGE JUGEE EN PAYS NEUTRE UN REMARQUABLE JUGEMENT DANOIS SUR L'EVACUATION D'ANVERS L'opinion neutre n'a pas toujours rendu justice à l'armée belge en ce qui concerne les opérations du siège d'Anvers. Elle n'a vu dans cet épisode de la guerre qu'une chose : la chute prématurée et surprenante di'une place forte réputée jusque-là imprenable.La brièveté de la résistance de la place avait, en effet, de quoi surprendre, même si l'on tient compte des furmidables moyen# d'attaque de l'assiégeant. Cependant, pour qui réfléchit, la cessation en apparence prématurée de cette résistance par les défenseurs fut un des actes les plus méritoires du commandement belge. C'est a la résolution virile 'de l'abandon de la place que la Belgique dut la conservation de son armée et avec elle la possibilité de poursuivre la lutte contre l'envahisseur aux côtés des armées alliées. En réalité, l'évacuation d'Anvers et la retraite sur l'Yser furent des actes de haute sagesse militaire et politique auxquels l'Histoire rendra un jour un éclatant hommage. Dès à présent, les hommes compétents ont là-dessus leur opinion faite et l'on commence petit à petit à voir cette opinion filtrer dans la presse sérieuse des pays neutres.Par exemple, le journal danois « PoJ.itK ken » publie dans son numéro du 15 juillet 1915 un excellent article intitulé : « Les grandies villes comme places fortes », où il justifie, par d'excellentes raisons, le commandement belge de n'avoir pas continué la râ' sistance, et où il rapproche le cas d'Anvert de celui de Lemberg, évacué par les Russe# à temps pour n'y être pas enfermés. d La cessation de la résistance était exï gée. dit le journal de Copenhague, par l'in< térêt. de la patrie et les nécessités militaires en vue du plan de campagne général des alliés. En laissant enfermer et détruire l'art mée belge, on n'aurait servi que les intérêts des puissances centrales. ». Dès le moment où, contre toute attente^ l'artillerie lourde de l'ennemi s'était montrée supérieure aux fortifications les plus modernes d'Anvers, la grande tâche était d de choisir le moment le plus favorable pour cesser la défense ». k II est certain qu'avant la guerre, 16 pouvoir ' de résistance des défenses d'Anvers avait été fortement surestimé et il n'est pas improbable que les Belges regrettent maintenant d'avoir sacrifié dans le temps cent millions de couronnos à l'achèvcincnt des fortifications permanentes d'Anvers, « au » lieu d'augmenter et de perfectionner leur » armée mieux qu'ils ne la firent », surtout que du côté anglais des conseils en ce sens, leur avaient été donnés à plusieurs reprises* » Les positions de Dannevirke avaient été également surestimées avant 1864 et le général de Meza fortement critiejué de_ leur évacuation. Plus tard, les historiens ont cependant reconnu que sa façon d'agir était justifiée... » On se trompe d'ailleurs si on créât qu'Anvers n'aurait pas souffert beaucoup plus si la résistance s'était prolongée. Seuls les déblaiements que les autorités militaires ont fait entreprendre en août dans les faubourgs, entre la ligne intérieure des fortifications et l'enceinte do la ville môme, ont détruit des propriétés évaluées à 300 millions de couronnes. Et tout cet énorme travail de déblaiement a encore été effectué sans aucune utilité, parce que les Allemands, avec l'attaque seule de leur grosse artillerie, mettaient une fin à la défense d'Anvers. La chute de la ville devenait donc un fait accompli, déià avant que les troupes belges s'étaient retiréeis sur les lieux où les déblaiements ftientionnés avaient ét< faits. Si les Belges avaient continué leur résistance là, ArïVers ne serait qu'un monceau de ruines, sans aucune utilité pour la causS belge. Le commandement de l'armée belge' mérite donc la plus grande estime parce qu'il a évité ceci et sauvé les 5/6 de la ville qui, elle, était, sans cela, irrémédiablement perdue. » C'est de bon sens même. Il conviendra de retenir ce jugement et d'en tirer profit pour l'avenir. Ajoutons que la retraite sur l'Yser, conduite comme elle le fut, surprit et stupéfia: les Allemands. Elle restera comme l'un des plus beaux faits d'armes de la campagne, comme un acte de haute stratégie, remar-quablement. exécuté dans des conditions très difficiles, et tout à l'honneur d'une armée qui avait déjà fourni jusqu'alors un effort suffisant pour épuiser des troupes plus aguerries. Fernand PASSELECQ. Lire en 2* page ; VERS LE FRONT : Les C. I. S. L. v par Maurice des OMBIAUX LA SITUATION MILITAIRE Mercredi 4 août, midi. Ce qui domine toute la situation, après un an d'implacable guerre, c'est la volonté unanime de tous les Alliés de la continuer, cette guerre, jusqu'au bout. Il y va de l'honneur et de l'intérêt de tous et de chacun dee Alliés. Que servirait-il à l'Italie de se borner à conquérir les « terres irrédentes » si les serres des aigles austro-allemandes devaient rester aiguisées î Ce serait là conquête précaire et sans cesse menacée. Que servirait-il à la Russie de rompre le combat aujourd'hui, alors que demain elle devrait de nouveau sortir le glaive pour sa séewrité dans la mer Noire et la mer Baltique et pour défendre les Slaves des Balkans contre les entreprises du gouvernement de Vienne? Avec l'évacuation probable de Varsovie, la première partie du cruel jeu de la guerre ■ s'achèvera et, à l'apparence, pour qui no considérera dans les luttes de peuples que ■ leur transposition géographique, elle se tep-. minera au profit des Empires centraux, - puisqu'ils auront conquis en Europe plus l de terrain que les Alliés. Mais ce ne sera 14' qu'illusion d'optique, car, à la vérité, les . Empires centraux et le Grand Turc, IeW : allié, sont bel et bien en posture d'assiégés. Sans doute, autour d'eux, la ligne d'investissement n'est pas encore continue, mais chaque jour elle se resserre, et si la garnison

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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