Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 14 Juin. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 18 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kw57d2rc85/
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23e ANNEE. — Série nouvelle. — N° 5 3' I*e numéro ' 10 Centimes (5 CENTIMES AU FRONT) Mercredi 14 Juin 7916 RÉDACTION & ADMINISTRATION îflit rus de la Eonrse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n-14,05 Directeur : FEMAHD ŒÂ? fcvfts tes communications concernaa la rédaction doivent être adressées sSu'}rue de la Bourse,Le Havre, LOIMDON OFFICE: £1, Panton Street LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS France 2 fr. 50 pan mois. » 7 fr. 50 par tMmestr* ftialaterr*.... 3ah.«d. par suai*. » .... Tsfr. t . par trlmae^ Autres pays.» 9 ri, i ai && » . 9 rr. » par trlmestP* PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration )urnnl au Havre ou à Londre., Annonças 4' page: Ofr». 40 la ligne Pdtitesann3ri393 4* paga: 0fr.30lallgno Les petites annonces sont également reçues à la Société Européens de Publi-oité, io,rue data Victoire., Paris, qwen a le monopole pour Paris. Quotidien beige paraissent au Havre Le socialisme no vivra p s'il allure l'erreur marffie -»0« LE CRI D'ALARME D'UN tCRIVAIH SOCIALISTE DAhS LA «VIClOlRE» —0— Continuant dans la « Victoire » de Gustave Hervé les études dont nous avons souligné l'intérêt, Lysis a publié le 11 juin des réflexions particulièrement dignes d'attention sur l'avenir du socialisme. Lysis constate qu'il y a dans le socialisme un double élément oui tend à satisfaire une double aspiration des masses populaires. Ces masses désirent tout d'abord — et c'est bien légitime — améliorer leur 6ort matériel, mais elles sont en outre animées d'un sentiment de révolte à l'égard d'un système de production qui fait des~ou-vriers les uns disent des machines, d'autres des esclaves. Le socialisme serait-il capable de substituer à ce système de production un autre régime qui serait le paradis des travailleurs ? Lysis ne le croit pas et cet écrivain socialiste dénonce l'illusion de beaucoup de socialistes avec une force impressionnante. Citons-le textuellement : « Les conciliions dans lesquelles se présente Te problème économique ne sont pas comprises par jes militants de la classe ouvrière et le socialisme se débattra dans l'impuissance, aussi longtemps qu'il n'aura pas pris son parti de jeter par-dessus bord un certain nombre de fausses notions, qui l'empêchent de discerner la route à suivre. : On a pris l'habitude do designer le mode de production actuel sous le nom de capitalisme. Cette définition n'étant juste que d'une manière part^lle, son. adoption est une. source. d'erreurs. A cause d'elle nous sommes portés a rattacher tous les vices du système économique à la circonstance que les moyens de production appartiennent aux détenteurs des capitaux et, dans de telles conditions, ces derniers ont bon dos. Toute auetre est cependant la vérité scientifique et les choses ne seraient pas modifiées, autant qu'on le croit, si l'Etat se substituait au<c capitalistes pour diriger les entreprises, en supposant qu'il soit capable de mener celte tâche à Lien. D'abord, le caractère individuel des entreprises subsisterait : les mines, les usines, etc.. ne changeraient pas de place, parce qu'elles sont établies aux endroits où se trouvent leurs bases naturelles; les gisements houillers et métalliques présenteraient- les mêmes particularités, leur exploitation soulèverait les mêmes problèmes et réclamerait la même ingéniosité; les manufactures seraient tributaires aussi tos mêmes conditions locales et générales; il en résulte que dans l'état actuel dos moyens techniques, leur organisation ne serait pas non plus différente. Qu'y aurait-il de changé î Les ouvriers n'obéiraient plus au capitaliste, mais au fonctionnaire. De toute manière, il faudrait toujours se plier, se soumettre au règlement, reconnaître une autorité comportant 3: nombreux degrés. Dans l'armée, nous comprenons la nécessité de tous les grades allant du sous-officier au généralissime, nous trouvons juste aussi qu'on donne la croix de guerre à ceux qui se distinguent et qui font mieux que leurs camarades. Ce principe d'un avancement gradué sur le mérite est de rigueur dans toute œuvre collective. Ayons donc le courage de reconnaître qe l'égalité véritable des citoyens n'est ni possible ni désirable et que l'ériger en dogme serait barrer la route au progrès. Au surplus, comment serait-il démocratique de ne pas encourager l'effort et de traiter tout le monde de la même manière, quels que soient les services toandus ? » Et Lysis de conclure qu'avant la guerre le socialisme a éu le grand tort de s'inspi-rei d'un point de vue sentimental ou philosophique sans tenir compte des faits. Lv-sis va même jusqu'à dire que « les faits comptaient si peu pour les socialistes qu'ils ont vécu pendant cinquante ans sur les théories marxistes sans chercher à les compléter. à les reviser ou du moins à s'assurer que la suite des événements en apportait la confirmation. » Si le socialisme ne se guérissait pas de cette erreur, l'écrivain socialiste de lia « Victoire » n'hésite pas à l'affirmer, il se briserait lui-même en* ébranlant toute la civilisation. Si. au contraire il est dirigé intelligemment vers les voies possibles, il peut, dit Lysis, réaliser les plus grandes choses. " 11 faut haïr i'Allemagne !..." dit M. Maurice Maeterlinck »o« Dans un livre intitulé Les Débris de la guerre, qui vient de paraître, M. Maurice Maeterlinck a réuni des articles et des discours.Gomme M. Verhaeren, M. Maeterlinck exprime dans sa préface la douloureuse lutte qui s'établit dans sa conscience, devant le devoir de haïr. Mais il conclut au devoir : il faut haïr l'Allemagne I « ...Pour la première fois, écrit-il, dans uni3 œuvre qui jusqu'à ce jour n avait maudit personne, on entendra des paroles de haine et de malédiction. J'aurais voulu les éviter, estimant que quiconque se permet d'écrire s'engage à ne rien hasarder qui puisse porter atteinte au respect et à .l'amour que nous devons h tous les hommes, il m'a fallu les prononcer; et je m'étonne autant que je m'atlliste de ce que îa force des choses et de la vérité nfa obligé à dire •l'ai aimé l'Allemagne, j'y complais des amis qui, maintenant, morts ou vivants, sont po:ir moi dans la tombe. Je l'ai crue grande, honnête et généreuse, et elle me fut toujours hospitalière et bienveillante. Mais il v a des crimes qui anéantissent le passé et ferment l'avenir. En écartant la haine, i'aurais trahi l'amour. J'ai essayé de m'élever au-dessus de la mêlée: ruais plus je m'élevais, pins j'entendais ses cris fct mieux j'apercevais sa démence et son ho~-reur, la justice de notre cause et l'infamie de l'autre. Il est probable qu'un jour, lorsque k temps aura lassé les souvenirs et réparé les rui nés, ronfc que nous nous som mes trompés" et n'avons pas regardé d'asso? haut, qu'on peut tout oublier, tout expliquer, el qu'il faut tout comprendre: c'est qu'ils ne sa.;, front. plus ce que nous savons aujourd'hui el qu'ils n'auront pas vu ce que nous avons vu. » Oui. il faut hoir 1 Allemagne, non pas un g jour, non pas jusqu'à la paix, niais toujours, ; 'paire -que toujours elle cherchera le moven lie gouvernement et le commandement militaire »o« Un de nos compatriotes nous adresse de Rome, en date du dimanche 11 juin, l'intéressante lettre ci-dessous : Rome, 11 juin. (( Si La séance .parlementaire de samedi n'a surpris que les non initiés aux mystères de Montecitorio, le coup de griffe allongé par M. Sa'landna au commandement militaire a stuipétfié tout le monde. Tout le monde croyait que l'entente la plus parfaite n'avait jamais cessé de régner entre lo gouvernement et le cojnmundeanenf, celui-ci et celui-là restant dans le domaine que leur assignent ^es loiis. Vous savez sans doute comment la loi a prévu et râglé l'exercice des pouvoirs en temps de guerre ? S. M. le Roi, chef du gouvernement, commande toutes les armées de terre et de mer. Cela, c'est le droit, la théorie si vous voulez. En fait, le roi et le gpuivcimement oint été d'accord pour confier la lourde tâche du commandement à, rofii-caer désigné <\ la fois par sa compétence et Par ses fonctions du temps de paix. Maître absolu de la conduite de la guerre, le généralissime n'est responsable que devant le /•oi et le gouvernement. D'autre part, c'est à celui-ci qu'il appartient de décider de ce qjuon peut appeler la politique de la guerre. Et peu sonne n'a songé à lui contester l'exercice de ce droit. La guerre sera-l -elle offensive ou défensive ? L'Italie enverra-t-elle ou non des troupes en Orient ? Sur ces qiues-l*i ius, qui relèvent de la politique de la guerre, la décision appartient au gouvernement, et ù. lui seul, les autorités compétentes entendues, comme il convient. Une fois la décision communiquée au haut commandement, celui-ci l'exécute comme il Fentencl, et sous sa responsabilité. Aucune .confusion de pouvoir n'est donc possible. Et chacun étant, mis à sa place^ le gouvernement tranchant les problèmes poétiques et le commandement les problèmes militaires, la machine doit fonctionner régulièrement, sans heurt et sans accroc. Quant au ministre de la Guerre, il n'y a qu'une voix pour reconnaître qu'il a accompli sa t&che d'administrateur et de fournisseur de l'année de la plus heureuse façon. Entre lui et le Quartier Général, l'accord semblait parfait. Point de taquineries d'une part ; point de jalouses susceptibilités de Fautre. D'accord avec le président du Conseil, ministre d(a la, Guerre donne leur valeur légale, en en prenant la responsabilité par le fait de mettre sa signature au bas, à toutes les mesures d'administration, nominations et promotions comprises, sur lesque-lles il est d'accord avec le commandement.Ainsi devaient être réalisées à la fois la concentrait ion, la division et la spécialisation des pouvoirs. Le gouvernement gpuverna.it. ie •coni.amnde.ment commandait, chacun travaillait à sa place,, chacun avait toute latitude pour prendre rapidement, dans le do-marne de sa compétence, toutes les résolutions ^ dictées par les circonstances. Qu'est-ce qui est arrivé ? Faute de gou vr-enement ou f-autte de commandement ci Simple ma'entendn ? Je connais des gens qui, caJmes dans l'émoi universe-l au plus fort dé l'offensive autrichienne, ne oacheni pas leur inquiétude, devant l'événement d aujourd'hui. Ah ! l'Alemagne avait bien organisé sa guerre, partout, et sur tous les terrains. Kitchener mort assassiné ; le gouvernement, le Parlement, le commandement italiens _ troublés par un désaccord inattendu.; ii n'en faut pas douter, la main de 1 Allemagne est là-dessous. Méfiez-vouis, amis de Be>lgki<;'c. Ses espions vous frueltenl et vous travaillent. Tout ce qui est de nature à vous diviser et à vous affaiblir porté la, marque allemande. Peut-être en aurai-je long à vous dire, un de ces jours, sur ce sujet. » LfSFAITSDUJOÛh La crise italienne n'est pas encore résolue, on prononce beaucoup les noms de Bosselli, vLuzzatli et Sonnino, et l'on s'achemine vers Un cabinet de concentration. Il paraît avéré que le cabinet Salandra a été renversé par une coalition d'éléments anti-interventionnistes. et giolitiens, dans laquelle des députés de tous les partis se sont laissé entraîner à la laveur de prétextes divers. l/VWWWWWl Après les nationalistes irlandais, voici que les unionistes de iUlsler viennent à leur tour d'accepter les propositions de M. Lloyd George relatives à l'application immédiate du Ilome Ride à loute iIrlande excepté les six comtés de l'Ulster. La iplus intéressante des propositions de Llo^d George concerne la convocation, immédiatement après la guerre, d'une conférence impériale des représentants de tous les Dominions de l'Empire ù l'effet de constituer le nouveau gouvernement "de l'Empire britannique, Irlande comprise. iwwwvww Le gouvernement bulgare vient d'ordonner la fermeture de la frontière bulgaro-roumaine. On pense Qu'il veut simplement empêcher la propagation des nouvelles qui concernent la victoire russe de Vothynie, à moins qu'il ne s'agisse de masquer des envois de troupes vers le front autrichien en Galicie ou sur l'isonzo. La prôparatioa de r?prss-giigm économique T A PRODUCTION DU Z?NC EN ANGLETERRE ET LES ECHANGES AVEC LA FRANCE ET LA BELGIQUE M. H'.ighus, premiti ministre d'Australie a présenté à M. Bon.-H- I/iw, ministre brutal mefue des colonies, kidéputation des produe tours de zinc australiens, qui lui ont soumis un pnijet oompivnant :a construction d< ù-n.i . ; v ri V.ii'Iuieri e, afin (l'exclure !/ commerce du zinc allemand après la guerre '1 projiit, lus étendu, pr. voit un trait) mont île faveur, pour le, produits de i'empi r? bnUimiqU'Miinis i! i.<w<*t également 1 il Les socialistes belges contre toute idée de paix allemande Sous ce titre, nous lisons dans le Petit Journal du 13 juta : « Afin de fixer leur attitude politique, les socialistes belges réfugiés à Paris se sont réunis dans la grande salle de la Beltevil-Ioise, rue Boyer. » A l'unanimité, rassemblée a décidé que les socialistes refuseront d'envisager toute idée de paix tant que la Belgique n'aura pas iretrouivé son indépendance politique et économique et son intégralité territoriale. D'ici là les socialistes belges comme les socialistes français feront, aux armées ou <'t l'arrière, tout leur devoir envers la patrie. d L'ordre du jour voté dans ce sens sera communiqué ultérieurement à la presse. » Nous avons dit ce qu'il faut penser de la constitalion de groupements politiques en temps de guerre. Nous continuons à croire que la meilleure façon dont les socialistes belges puissent accomplir à l'arrière leur devoir envers la patrie est de ne rien faire qui soit de nature à entraver l'union nationale. Nous croyons aussi que cet avis est partagé par l'immense majorité des socialistes belges et que la réunion de Paris n'est que le fait d'une minorité. Nous n'en constatons pas moins avec plaisir que cette minorité mémo se prononce catégoriquement contre toute idée de paix allemande. Le syndicat socialiste beige constitué sous tes auspices de la C. G. T. française annonce qu'il se propose de créer une Bourse de travail belge. Nous renouvelons fi.ee propos les regrets que nous avons déjà exprimés. Celte initiative . est fâcheuse parce qu'elle provoque presque fatalement la création d'organismes rivaux. Elle est en outre superflue, puisqu'il existe à Paris, comme à Londres et au Havre, une Bourse du travail qui fonctionne répuJièrement et assure tous les services utiles aux travailleurs belges. mwmi BWTilip VIOLENT BOMBARDEMENT AUPRÈS D'HOOGHE Londres, 12 juin. — Officiel. — Aucune, action d'infanlerie pendant les vingt-quatre dernières heures ; activité limilée de l'artillerie et des travaux de mines. Dans l'après-midi, violent bombardement réciproque dans le secteur situé ENTRE LA COLLINE CO ET HOOG11E. AL' SUD DE LOOS ET A LA BOISSEI.LE, nous avnns bombardé efficacement les travaux ennemis avec notre artillerie lourde. La lutte de mines a été active, spécialement PI'ftS DE NEUV1LLE-SA1NT-VAAST ET DANS T.E SAILLANT DE LOOS. Le temps est froid et pluvieux. ECHOS —-0— A la Conférence économique Les délégués de la Belgique à la Conférence économique des alliés ont quitté le Havre mardi matin pour Paris. —o— M. Kelleputte, ministre de l'agriculture et des travaux publics, a pris la paroie au théâtre d'Albi devant une nombreuse assemblée de réfugiés ■ belges Après avoir fait un émouvant tableau du martyrologe de la Belgique envahie, violentée, mise à feu et à sang, le conférencier dit l'angoisse provoquée par l'ultimatum bru'al et il décrit la sombre énergie avec laquelle la petite nation répondit fièrement : <i \'ous ne passerez pas 1 » M. llelltêpulté a salué, en terminant, l'au-mre de la victoire définitive pour le triomphe de la jus lice et de la civilisation contre la Barbarie. Il fut chaleureusement applaudi. —o— M. Vandervelde, ministre de l'intendance, vient de rentrer de La Panne, où il a été reçu par le Roi. —o— Les écoles belges au Havre Les ce ivres diestinées à pourvoir aux be soins multiples des milliers de Belges réfugiés au Havre continuent à se développer. Dimanche matin, M l'aumônier T\icaise, qui se consacre avec tant de dévouement ù nos compatriotes, a procédé à la bénédiction c;es locaux où l'instruction est donnée aux ci fonts des familles belges rassemblées dans le camp du boulevard Amiral-Mouche/,. Cérémonie très simple et qui pourtant en ce matin de Pentecôte avait un oaractèie émouvant dans ie cadre d'exil où les coi-leurs nationales et les portraits du roi et de la reine se joignaient à une atmosphère pleine de jeunesse pour affirmer au milieu des victimes de tant de ruines l'espoir inébranlable de la patrie. t * —-o— Une nouvelle « réfugiée » belge à Londres La malle congolaise « Anversville » a ramoné du Congo une lionne dont l'agent militaire Lebrun avait fait don au gouverne-irent belge. Elle est destinée au jardin zoologique d'Anvers, mais comme il n'y a pas possibilité de l'y convoyer actuellement, le secrétaire de l'a société de zoologie de Londres a bien voulu lVi.dmetire gratuitement, comme , (( réfugiée belge », pendant la durée de ia • guerre. —o— Les Ephémérides de la Guerre M- juin 11)15. — Les troupes belges con-i quiiMt i. un ; tète de pont au sud. du pont du chemin de fer de Dixmude. '*■ combat §e poursuit à LoroHc-Aix-NouVU11 S/.uohez avec des alternatives d a- ■ vanc;1 et de riieijl. K • Ga'i > Tos Allemands franchissant la Loubatchewska» L'appel des hommes de 18 à 40 ans ——»o« L'ARRÊTÉ-LOI La Commission ministérielle ayant décidé do présenter, avec l'arrété-loi, un projet d'arrêté organique au conseil de Cabinet, eelui-cd en sera saisi à quinzaine. POUR CEUX QUI ONT 40 ANS De divers côtés, des compatriotes ayant atteint cette année l'âge de 40 ans, nous demandent s'ils seront appelés ? Nous pouvons dire que la Commission ministérielle a décidé que les Belges nés après le 1er janvier 1876 ne seront .pas compris dans l'appel LA DÉCISION DU GOUVERNEMENT REÇOIT LE MEILLEUR ACCUEIL Nos confrères belges de Hollande expriment, au sujet du projet d'appel de tousses Belges de 18 à 4-0 ans, des sentiments du plus pur patriotisme. L'Echo belge écrit notamment : « L'appel à tous les Belges valides âgés de 1S à 40 ans, dont le principe vient d'être admis par 1e gouvernement, a été bien accueilli dans les milieux de nos compatriotes réfugiés en Hollande.Quels que soient les intérêts privés, même lr/3 plus respectables, auxquels cette mesure peut porter atteinte, c'est avec une fierté patriotique que les Belges s'apprêtent à y répondre. Ils savent les terribles sacrifices que font les Français et les sacrifices que s'apprête à faire l'Angleterre pour la cause commune. Devant ce réconfortant exemple ils ne veulent pas rester en arrière et c'est pénétrés du profond sentiment du devoir qu'ils iront se mettre à la disposition des autorités militaires en France. Mais,pour que cette belle solidarité devant l'imipérieuse nécessité que les événements nous imposent demeure entière et noblement féconde, il ne peut être toléré aucune exception sous quelque prétexte que ce soit. Certes. M existe ici nombre d'oeuvres utiles et qu'il serait fâcheux de laisser périr. Il restera toujours assez de Belges avant dépassé -l'/lce de l'appel pour y donner leurs soins et pour continuer lo tfichc qui dut être abandonnée par leurs prédécesseurs. C'est là un point sur lequel quicor* que a le souci des intérêts supérieurs de la défense nm lion aie doit demeurer intraitable. Dnns les circonstances présentes l'admirable activité montrée par nos compatriotes exilés dans tant de domaines utiles ne vaut pas l'obscur travail d'un ouvrier assis devant un tour mécanique, occupé à dégrossir des obus que nos poilus :1j front se chargent d'envoyer aux boches. » De son côté, la Belgique de Rotterdam écrit : « Il nous est agréable de constater que la nouvelle de l'appel de tous les Belges de 18 à 40 ans a été accueillie avec un véritable soulagement par tous nos compatriotes. Plusieurs d'entre nous se sentaient mal & l'aise d'avoir encouru de la part de certains de nos amis demeurés au pays le reproche d'avoir fui devant l'ennemi. La preuve est aujourd'hui faite du patriotisme de notre attitude et de son utilité pour "avenir de la Belgique. C'est avec horreur et dégoAt que nos nationaux ont fui la servitude nllemande; c'est avec enthousiasme que tous, quels nue puissent être les sacrifices nouveaux que fa Pnvs et le Boi leur demanderont, snuront accomplir, en vrais Belges, tout leur devoir. Nous faisons partie d'une grande race Notre pavs a pris une place unique dans l'Histoire des peunles. Nous serons heureux et fiers de nous montrer dignes de ceux qui sont moHs depuis fa 2 an fit pour assurer le destin et la liberté de nos enfants. Vive la Belgique ! Vive le Boi 1 » Les (t Nouvelles j> de Maastricht écrivent : « Notre Roii, qui a d'heure du danger, représente la Patrie dans tout ce qu'elle a d»3 plus saioré et dé plus grand ,appelle ses sujets pour la défendre. ^ A cet appel, tous les Belges dignes de ~e nom glorieux, célibataires ou mariés, soutiens de vieux parents ou pères de famille, refoulant au fond de leur cœur tous les sentiments qui pourraient amollir leur courage, ne voyant qu'unie seule, ^qu'une grande, qu'une noble chose : LE DEVOIR ; à cet appel, les BeUges, tous les Belges, répondront i d'une voix ferme : PRESENTS l » L'APPEL DES HOPrtMES ET LES DÉPUTÉS Un de nos lecteurs nous demande si beaucoup de députés belges seront atteints par le nouvel appel. La plupart de nos députés sont malheu-1 reusement — ils seront certainement d'accord avec nous sur cet adverbe — plus que quadragénaires. Dix députés seulement ont moins de quarante ans. Ce sont MM. Brifaùt, Crick, de Jonghe d'Ardoye, de Kerchove, Devcze. t Honiinckxv Leyniers, Pastur, Pécher et Van i Cauwelaert. Quatre d'entre eux sont restés en pays occupé : MM. de Jonghe d'Ardoye, de Kerchove Honinckx cl Leyniers. MM Brifaut, OriCk. Devèze, Pastur et Pécher se sont engagés dès le début de la guerre. Il ne reste dionc que M. Van Cauwelaert, résidant actuellement en Hollande, qui soit atteint par l'appel des hommes de 18 à 40 ans. Avec M. Maurice Pirmez. qui, lui, a plus de quarante ans et a repris du servi ne comme officier de cavalerie, et le dpc d'Ur-sel, sénateur de Mcilmes, qui s'est- enga; dès le 3 août, M. Frans Van Cauwelaert sera le huitième parlementaire enrôlé dans les rangs de l'armée. Ces soldais boches refusent de ps r r pour le front »0« Le « Courrier de la Meuse » r. , : • ' frontiéie, à la date du 3 juin écoule, la n •. suivante : • « Hier à Smeermaès (Lanaeken), une partie des troupes d'occupation avant nvu i< -dre de partir pour le front, 17 soldais auraien! refusé Ils ont été appréhendés et expédie sur le champ en Allemagne. » — Le défenseur du député tchèque Kra-marez, condamné à nuoetnar un tribunal :• LE FOND DE LA PENSÉE ALLEMANDE "Il y adss peuple desiiaês à dominer lss autres..." —■—»o« Nou9 rappelions l'idée il y a quelques jours, que la source de la barbarie allemande est que le peuple allemand se fait lui-uième et d umonde, promis à sa domination par sa supériorité sur tous les peuples de La terre. Cette idée, nous la trouvons encore exprimée avec un cynisme tout allemand dans ki « Preussische Kreuzzeitung » par M. Wolfgang Eisenhart : « La base de pouvoir; comme elle fut créée autrefois par Bismarck dans l'état national allemand, est-elle suffisante ou non pour assurer à l'avenir à l'éducation et a la culture allemandes un développement sérieux? S'il faut repondre négativement à cette question, comme je le crois après les expériences de cette guerre,alors ; une politique de force se justifie aujourd'hui, qui j donne a notre culture allemande la base d'Etat | assurée, élargie, sans laquelle l'Allemagne sera ' forcément écrasée par les grandes puissances mondiales, l'Angle terre ,1a Bussie, l'Amérique du Nord, malgré la haute élévation de son éducation. El cela crée le droit moral à line politique de conquête dans celte guerre imposée J Qu'on ne réplique pas qu'une pareille politique de force devrait inévitablement se réaliser aux frais d'autres peuples, tombant par suite sous Top-pression, et qui auraient cependant le même droit de vivre conformément à leur propre cul-tre. C'est ici que réside l'une des plus gravés erreurs et malheureusement l'une des plus répandues de notre temps. Il n'est pas vrai que tous les peuples ont le même droit à l'existence, le même droit à leur culture... 11 y a 3cs peuples qui montent, d'autres qui descendent... Il v a des peuplés moralement pourris, qui ont perdu de\ant l'histoire mondiale le droit à une propre existence nationale et qui doivent par suite faire place à la morale plus élevée d'un autre peuple destiné à dominer. » On comprend quel est le peuple qui, dans la conception de M. Wolfgang Eisenhart, est ; le peuple « élu », destiné à dominer les au- j très. T»1 écrit dmic, en homme pratique, à la | fin de son article : et Que nos hommes d'Etat veuillent donc trai-: ter une fois pour toutes dans ce sens les ques- ' lions de paix future. * Que nos hommes d'Etat, dirons-nous h notre tour, ne perdent jamais de vue les vérités que leur enseigne M. Wolfgang Eisen-b-.vt sur le véritable fond de l'âme allemande.COMMUNIQUÉ BELGE 12 juin. — Peu- d'activité sur le front de l'armée belge-. Les aitscis mililaires alliés VISITENT lesGlalisBieiitslasÉiiIIaïïB Le général Inagaki, l colonel Nicolaie-viteh et le colonel SmirnoM, respectivement attachés militaires du Jupco, de Serbie et de Russie à Londres ; lo lieutenant-colonel Santeiron, de l'armée Halictuie, accompagnés -du major Slruitl, de 1 armée anglaise, eit du- lieutenant-colonel Marielle, de l'armée françaiise, sont arrivés laadi après-midi au Havre,, du front, où ils avaient visité notre armée, et de différents dépôts. M. do Broqueville, ministre de la Guerre/, a reçu les uinriers alliés qui lui ont dit combien ils avaient admiré l'organisation de l'armée belge et l'excellent esprit, la vaillance qui animent ses soldats. Dans la soirée, un dîner a été offert par le chef du Cabinet aux représentants des armées alliées. MM. les ministres Berryer, Henkin. Van de Vyvere et Vandervelde y assistaient. Mardin matin, les commandants Biaise, Quintin ot Dupont, du cabinet du ministre., de la Guerre, »nt piloté nos liôies dans la visite de nos établissements militaires du Havre et des «avirons. LES DÉPUTÉS ITALIENS ET LA CHUTE DU CABiNET SALANDRA Ce saat là fies 'lirai Se nces.,, Une haute personnalité politique de l'en-touna.ç)3 immédiat de M. Salandra a donné à un correspondant de l'agence Radio, sur la situation politique créée par le vote de la Chambre, les appréciations suivantes : « L'hypothèse d'une crise ministérielle paraissait, la semaine dernière, absolument invraisemblable. Le gouvernement, cepen-diant, a été mis en minorité, et cela en dépit de l'esprit de conciliation dowit il n'a cessé de faire preuve. Evidemment M. Salandra a eu tort de croire que certains adversaires auraient pu désarmer et renoncer ù leurs rancunes en présence d>os graves événements de l'heure actuelle. » Les socialistes officiels, guidés par leur intransigeance dictrinaine, et certains giolit-tienss dont les haines - restent implacables, ; se sont ermpressés de saisir la première occasion qui s'offrait et n'ont pas craint de I renverser un gouvernement qui aura devant l'Histoire le mérite d'avoir su vouloir, préparer et organiser la guerre. En exploitant avec beaucoup d'adresse les difficultés que l'obligation du secret militaire et diplomatique créait au gouvernement, ils ont accusé M. Salandra clo méconnaître les prérogatives parlementaires et ont réussi de la soi t© a former une majorité de rencontre dont le président du conseil démissionnaire a dédaigné les intimidations. Tous Jes efforts do conciliation auraient d'afiteors éehoué devant le parti pris évident de l'opposition. » Jj9offensive srusse LO lïlil i SE1IÏE MX 11 !!1 en Volhynie et en Galicie LES RUSSES AUX PORTES DE CZERNOWITZ 1700 officiers et 113.000 soldats ennemis capturés Petregrad, 12 juini. — A la suite des orages qui ont éclaté d-ans le sud de la Russie, une interruption momentanée des communications télégraphiques S'est produite au cours de la nuit d'aujourd'hui. De ce tait, l'arrivée des rapports a été enlra.vée, et les nouvelles relatives aux actions de nos armées sont quelque peu restreintes. Cependant les rapports reçus confirment que L'OFFENSIVE DES TROUPES DE BROVSS1LOFF /I CONTINUE IIIEB. Dans maints secteurs du front, on n'a pas cessé de poursuivre l'ennemi défait. Par endroits de chauds combats furent livrés à l'ennemi qui fit des contre-attaques désespérées. LE TOTAL DES PRISONNIERS FAITS PAR NOUS MONTE ACTUELLEMENT A 1.700 OFFICIERS ET 113.000 SOLDATS. On a reçu les détails suivants concernant les combats de ces derniers jours .- Dans le combat livré hier, près de nE.llSTCUE, une de nos troupes de formation récente a capturé 18 officiers et 1.185 soldais allemands, 20 officiers et 712 soldats autrichiens. AU SUD DE I.OUTSK. sur le front de VlvlM, L'ENNEMI BAT PRECIPITAMMENT EN RETRAITE. Nos troupes le talonnent.EN GALICIE, dans la région du village de GlUulki Verobricha, au. nord de Tarnopol, 'ennemi a attaqué furieusement six fois nos éléments, mais fut rejeté le matin du 11 dans me action où noire artillerie se signala par a vaillance, accueillant par des rafales de feu toutes les attaques de l'adversaire, malgré le feu meurtrier de l'ennemi. Dans la REGION DE BOUOULlNTZ.E,au nord, de Buczacz, les Autrichiens, appuyés par des éléments allemands transportés dans la région, résistèrent avec acharnement, se livrant à une série de contre-attaques auxquelles nos troupes ripostèrent nar des attaques forçant ces éléments à se replier quelque peu. Sur ce point, le combat '•■intinue avec un acharnement toujours ■roissant. n ans la REGION \U SUD DU DNIESTER, NOS TROUPES SO\T ARRIVEES tf 1ER PRÈS DE LA TETE DE PONT DE 'M.ESTCIIK1 ET ONT LIVRE COMBAT POUR les FAUBOURGS DE LA VILLE DE C'ZERNOVITZ OU DE FORTES EXPLOSIONS FURENT OBSERVEES. L'ENNEMI t FAIT SAUTER UN PONT PRES DU VIL-r.AGE DE MALAHY, A L'EST DE CZER-XOV1TZ. tous appartenant à la cavalerie et à l'in-' lanterie hongroises. SUR LE FRONT NORD Vaincs attaques allemandes A l'aile droite, VERS LA PLACE FORTE DE RIGA, LES ALLEMANDS ONT PRIS L'OFFENSIVE au nord du marais de Tirant. ILS FURENT REPOUSSES; APRES QUOI, NOS ELEMENTS PROGRESSERENT DE NOUVEAU. Sur TOUT LE FRONT DES POSITIONS DE JACOBSTADT, le matin du 11, les Allemands ouvrirent subitement de violents feux d'artillerie et de mousquelerie. Peu après, les colonnes ennemies commencèrent d avancer en quelques endroits, MAIS FURENT PARTOUT REPOUSSEES par no-Ire feu et durent revenir dans leurs tranchées de départ. Dans la mut du 11, d'importantes forces allemandes, après une préparation d'artillerie, prirent l'offensive AU SUD DU LAC DE DRISVIATY, mais accueillies par nos concentrations de feu, se replièrent. Dans LA REGION AU SUD DE KREVO, l'ennemi, dans la nuit du 11, après un violent feu d'artillerie, pril l'offensive avec des effectifs importants au sjid du village de Kot-chang. Des éléments ennemis réussirent d pénétrer dans le bois à l'ouest de Kotchany mais sous le feu violent de notre artillerie', criblés de grenades à main, ils durent évacuer la majeure partie du secteur du boit qu'ils avaient occupé Sur LES RIVES DE L'YASSELDA, nous avons repoussé par notre (eu l'offensive de l'ennemi. ——ï;01: Mardi 13 juin. L'ennemi a plus de 120 divisions sur lea 600 kilomètres du front de Flandre et da Franco tandis qu'il n'en a que 90 (dont 40 autrichiennes)) sur le front de Russie dont la longueur est de 1.100 kilomètres. Cela explique bien des choses, et notamment la solidité redoutable des lignes allemandes dêvant les armées françaises, britanniques et belges et la fragilité relativa des lignes austro-allemandes sur le théâtre oriental. On peut mesurer aussi, en ces jours de victoire russe, toute l'étendue du service rendu par l'Italie dont l'armée retient devant elle 38 divisions autrichien-

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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