Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 06 Fevrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/804xg9g597/
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LE XXE SIECLE QUOTIDIEN BELGE PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal LE HAVRE 23'", Rue de la Bourse, 281™ Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays - 3 fr. par mois —- . 9 fr. par trimestre Directeur : Feraand NEURAY l'application du principe des nationalités PAR Jacques BAINVIL.LE Ut» partie, et non la moins impor-tenta de la presse italienne, fait campagne en oe moment pour que la politique de guerre des Alliés se fonde plus «jue jamais sur le principe des nationalités. C'est la meilleure arme contre l'Autriche, disent nos confrères italiens •et, en particulier, le Corriere délia Sera qui a consacré à cette thèse de nombreux et brillants articles. Et l'Italie, pour prouver qu'elle est prête à payer de sa personne, est invitée à oublier son ancienne rivalité avec les Yougo-Slaves et, à lier ses intérêts aux leurs. Ce serait une sorte de croisade dont l'Italie prendrait la tête comme étant, depuis la défection russe, la seule puissance directement en lutte avec l'Autri-che-Hongrie. Déjà Mazzini avait entrevu oe rôle pour son pays. L'idée part de sentiments généreux et d'intentions excellentes. Au point de vue politique, on peut se demander pourtant si quelques réserves ne s'imposent pas, ou au moins quelques réflexions. Il est vrai que le principe des nationalités est un de ceux que l'Entente a inscrits sur ses étendards. Mais est-il bien certain qu'on puisse s'en servir toujours avec le même succès ? Est-il bien certain que ce principe ne se retourne pas quelquefois contre ceux qui le défendent ? N'est-ce pas une arme à deux tranchants qui offre autant d'inconvénients que d'avantages et qui de-, mande à être maniée avec mesure ? Enfin, dans les circonstances actuelles, où la guerre se rapproche de son moment décisif, n'imporie-t-il pas de prévoir toutes les réoercussions des idées ? Il ne faut pas ssmar le vent sans connaître où ira la tempête. * a * La France a fait, sous le second Empire, une expérience complète du principe clés nationalités pris comme règle ■de la politique extérieure. Ni la France, ni l'Europe n'ont eu à se féliciter des résultats. Car, bien plus encore que l'Italie, la grande bénéficiaire en a été l'Allemagne. Un seul exemple, trop peu connu, ou Irqp oublié. Lorsqu'on 1864 éclata la guerre entre la Prusse et le Danemark, Napoléon III refusa de prendre la défense du plus faible contre le plus fort. II refusa au nom du principe des nationalités, en quoi il fut conséquent avec lui-même. En effet, le Sleswig-Holstein, enjeu de la lutte, était habité en grande majorité par une population allemande. Il eût donc été injuste et illogique de l'empêcher de se réunir à l'Allemagne. C'est à l'Allemagne qu'ont profité ■cette justice et cette logique qui se sont d'ailleurs transformées en iniquité aux dépens du Danemark, car les Danois des duchés furent annexés en même temps, et ils le sont encore. Ce n'était pas cela, sans doute, aue Napoléon III avait voulu. Mais voila ce qu'il a laissé faire. L'unité allemande,- et tous les malheurs qui en sont sortis pour l'Europe, était conforme au principe des nationalités. Pourquoi, en effet, refuser aux peuples germaniques le droit de s'ag-gloniérer en une seule et puissante nation, si ce droit est absolu et universel ? Or, qu'on y prenne bien garde : l'unité allemande n'est pas achevée. Il y a des Allemands en dehors de l'Empire. Il y en a une dizaine de millions en Autriahe. Il y en a d'autres dans les cantons helvétiques. Au nom du principe des nationalités veut-on que l'Allemagne s'agrandisse encore, qu'elle annexe Vienne et Zurich ? Ce ne sont pas les pangermanistes qui feront des objections ni qui auront des répugnances. _ C'est d'ailleurs en vertu de ce principe et avec des arrière-pensées de ce genre que le gouvernement de Berlin cherche à justifier la séparation administrative en Belgique. C'est ainsi qu'il fait proposer à la France de s'adjoindre les pays wallons. Déjà Bismarck avait joué Napoléon IU en lui apportant les mêmes suggestions. Et Napoléon III, suivant sa marotte, en était arrivé à considérer qu'après tout la Belgique n'était pas une nationalité, — comme si la nationalité ne dépendait pas encore d'autre chose que de la race et de la langue ! Mais personne en France, aujourd'hui, ne doute plus de la réalité de la nation belge. Il n'en est pas moins vrai qu'une stricte application du principe des nationalités compléterait en Europe le système des grandes agglomérations. Elle aboutirait à former une masse allemande compacte, numériquement supérieure à tout autre groupement depuis que la Russie s'est émiettée. Il n'y aurait plus de Confédération helvétique, par exemple, et les républicains suisses le savent et le disent très haut. Ainsi serait mis en danger un autre .«es principes d» l'Entente ; des Etats moyens ou petits à vivre libres comme les grands. Or c'est pour ce droit, sur lequel repose aussi l'équilibre européen, que l'Entente combat. m ■ • Il faut redouter l'absolu en politique. Si l'on se sert du principe des nationa- Slités, que ce soit donc en connaissance de cause. C'est, sur la tête de l'Autriche, une excellente épée de Damoclès. L'Autriche,alliée et vassale de l'Allemagne,doit être attaquée pair tous los moyens. Ne perdons pas de vue, toutefois, que l'offensive diplomatique de M. Wilson et ?" de M. Lloyd George a eu un très beau J" résultat. L'Autriche n'est plus menacée 15 d'un démembrement, mais ses popula-JC tions slaves n'ignorent pas que leurs revendications ont les sympathies et l'ap-pui des Alliés. Ainsi le gouvernement de a Vienne n'est pas réduit à un désespoir qui le rejetterait plus que jamais dans p les bras de l'Allemagne. D'autre part, !1 la voie qui peut le conduire à se libérer 'n de l'influence allemande, c'est-à-dire la 36 voie du fédéralisme, de l'autonomie et de l'égalité de ses peuples, lui est clai-rement montrée. '> En oe moment, l'Allemagne joue peut-!" être son va-tout. Si, comme il semble, 1_ le mouvement ouvrier est dompté, le parti de la guerre l'emporte. L'Allema-le gne se mettra par là, vis-à-vis de l'Autri-ç" che, dans un contraste qui peut aller 'n jusqu'à l'opposition. 53 La Neue Freie Presse écrivait le 17 ls janvier : « Nulle part ici on ne peut voir un parti de la guerre, et, si ce parti o- existait, il ne pourrait pas se montrer a dan9 la rue. L'unité au sujet de la paix ■il est le fait le plus important et le plus ir clair dans la politique de la monar--il chie. » Cela, le militarisme prussien le & sait, d'où son exaspération contre l'Au-ui triche. Cette exaspération va jusqu'aux à provocations contre l'allié danubien, n- comme Sche.idemann l'a dit dans son e- discours à la commission' principale du Reichstag.. jl- A-t-on le droit de ne pas tenir compte >n de ces tendances ? M. Wilson et M. :1e Lloyd George ne l'ont pas cru. Et peut-es être, avec le temps, leur pensée montre-ris ra-t-elle sa justesse. Jacques BAINVILLE. — ■■ 1 ...... 'WWW l m nusmcE nunu ;e, es Nous avons lu avec un vif étonnament ue dans le « Journal des Débats » du 4 février un article où M. Maurice Wilmotte réclamait l'intervention des grandes puissances pour la solution de la question dés langues en Belgique au lendemain de la guerre. De la quelques précautions oratoires qu'il s'ac-k, compagne, oet appel apparaîtra souwerai-lé- nement déplacé à tous les Belges soucieux rt. de la dignité et de l'indépendance de leur o_ pays et décidés à ne souffrir pour lui nulle gç vassalité d'aucune sorte. „ Les Belges régleront la question des lan-, ' gués entre eux, en pleine indépendance, sans ingérence de personne. Quand M. Wilmotte réclame une solution différente, 16 il se rencontre avec un autre extrémiste e. M. Camille Huysmians qui a préconisé, lui té aussi, l'internationalisation de la question des Langues pour la faire résoudre par la ,x Conférence de la paix. ' Cette idée qui se comprend trop ohez le secrétaire de l'Internationale a provoqué ,s> des protestations énergiques de la part de3 a> milieux les plus flamingants. Nous sommes u- certains que M. Wilmotte ne trouvera pas plus d'écho aupirès des Wallons, car les il- Belges sont tous d'accord pour ne vouloir ie, de tutelle de. personne. a_ Nous continuons à regretter qu'un jour-™ nal sérieux comme le « Journal des Débats » donne un semblant d'autorité à des ®" propos qui n'an ont aucune. 1 ? . —www Vy Une catastrophe în au pays de Liège es £ 58 ouvriers noyés â Flémalle n" Une nouvelle catastrophe — plus terri-as ble encore que celle d'Odeur, il y a peu de b- mois — vient de jeter le deuil parmi la pois. pulation ouvrière du bassin de Liège. n_ Il existe à Flémalle-Grande un passage oe d'eau qui relie cette localité à Ramioul, • hameau d'Ivoz-Ramet. Le passage se fait par un bac (traille), grande nacelle pou-vant contenir soixante-quinze personnes 'il et maintenue par un câble. Or, mercredi re 23 janvier dernier, à 7 heures du soir, le lit bac quittait la rive de Ramioul, emportant es soixante-deux personnes. Tout à coup, vers [j le milieu du neuve, le câble se rompit et ' l'embarcation pencha terriblement Les ■ passagers, pour rétablir l'équilibre, se ^ portèrent tous du côté opposé. C'est ce qui a" détermina l'accident. La nacelle culbuta, re versant dans la Meuse les soixante-deux ! personnes qu'elle contenait. îi, Trois de ces malheureux, qui savaient >n nager, purent échapper et l'un d'eux même réussit à sauver son frère. U y a donc qua- ne tre rescapés et cinquante-huit victimes : tous étaient des ouvriers allant à leur tra- ; vaux de nuit aux charbonnages voisins ou r, en revenant leur journée finie. ile Cette terrible catastrophe a atterré toute te- la population : on compte jusqu'à trois >é- morts dans la même famille. 11S — www — -u" — Le gouvernement allemand a condamné l&, à di.\ ans de prison deux aviateurs anglais les Qu'il accuse d'avoir jeté des brochures dans les lignes ennemies. — Une nouvelle campagne officielle de re-~e crutement vient d'être inaugurée au Cap pai las tifls conférence, du gênêial Eflt&jW | Le voyage de nos souverains La reine Élisabeth remercie ie. ]e président de la République française a" Nioe, 5 février. C0 La reine des Belges, actuellement en villégiature à la Côte-d'Azur, le Roi, qui est . venu la rejoindre hier, et la famille royale, r!" ont fait ce matin une promenade du côté de la frontière, à Gavaran. Me * 5f- • * e4 La reine Elisabeth a adressé à M. Poinl au caré le télégramme suivant : « Monsieur le Président, vous avez bien [a. voulu me décerner la médaille de la Recon~ naissance Française. J'en suis profondément touchée et je vous exprime toute ma P" gratitude. Je serai heureuse de porter cet 4e insigne en lequel je vois la sympathie de >ir la grande nation pour qui j'éprouve tant ns d'attachement et d'admiration- » DANS LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS as — , Le nouveau sous-secrétaire d'Etal ise au service de sauté vil. Le Conseil des ministres français a ost désigné mardi le successeur de M. Jus-iie, tin Godart comme sous-secrétaire du ûté service de santé. Le choix du gouvernement s est porté sur le docteur Mourier, député du Gard, inl qui fut sous-secrétaire d Etat au ministère de la guerre dans le ministère Pain-ien levé. on- M. Mourier, qui appartient au groupe radical-socialiste, a été élu député d'A-mJj lais en 1914. Il déposa, en février 1916, cSi un projet de loi pour la meilleure utili-ant sation des forces combattantes, qui fut adopté en août 1917. L'AFFAIRE BOLO-PORH Les deux inculpés ont été interrogés — Déposition de l'expert Doye - La dieuixème audience du 3® conseil de ] guerre de Paris consacrée à l'affaire Bolo- m Porchère s'est ouverte hier, à 1 heure de ( l'après-midi, devant une salle presque vide. , Tout au début, M* Marcel Héraud pose ] h quelques questions à Bolo : r — A quelle époque avez-vous été nommé x pacha ? ,S — Le 14 septembre 1914. — On savait ici que vous portiez ce titre ? On ne vous a pas, durant la guerre, fait la , e moindre observation à cet égard ? [- — Oui, M. Caillaux. y Le lieutenant Mornet. — Il y a même une ' lettre où M. Cai.llaux écrit à Bolo : « Pour ] '» Dieu ! mon cher ami, quittez le pachalil; qui n vous couvre de ridicule ! » U On passe alors à 1' e INTERROGATOIRE DE POROHERE ■. Celui-ci n'essaye pas de crâner comme t- le pacha; des larmes dans la voix, il débute » par ceci : ( — Mon colonel, j'ai commis des impruden- ( ces, mais je ne suis pas le complice d'actes ayant eu pour objet de pactiser avec notre < ■ lâche et sauvage ennemi. ] Il explique alors très humblement qu'il 1 avait confiance en Bolp à cause des hautes ] personnalités qu'il voyait dans son entourage; alors il accomplissait aveuglement ' toutes les missions dont il le chargeait, 1 ,r sans plus d'explication. ; l- — Je n'ai pas trahi, ajoute-t-il, je n'ai tou- j ■s ché que 200 francs. Et ce serait le prix du [g sang français ? Allons donc ! ie On lui demande s'il ne soupçonnait rien ' derrière les voyages que Bolo lui a fait : i- faire etn Suisse, comme sous les télégram-x mes en langage conventionnel qu'il lui a , ir fait expédier en Italie. La réponse est le toujours la même : Je n'ai jpas train, je n'ai touiohé que 200 francs; c'était la dette du i- khédive... 3, Un petit incident : I- Lé lieutenant Mornet. — Vous n'aviez ja-5, mais entendu parler du khédive ? < ,e — Sâ je savais qu'il était un ennemi de n l'Angleterre, mais pas de la France. , ^ Le lieutenant Mornet (avec force). Qui est ennemi de l'Angleterre est ennemi de la ' a France ! € A ce moment, Bolo se lève : lé — Porchère, dit-il, était mon obligé. Il a ,s fait ce que j'ai voulu. U n'a rien su de mes affaires. ls Après cela, il y a S REPRISE DE U'INTERROOATOIRE DE BOLO j," Les questions relatives à Abbas-Hilmi et à Gavallind sont terminées. On aborde l'af-îs faire d'Amérique. Bolo répond en lisait un long mémoire dans lequel il essaye de réfuter les griefs qu'on lui adresse : — Lorsque ie suis arrivé en Amérique, j'ai été mis en relation avec Pavenistedt. J'y étais allé pour effectuer des achats die papier poux a le « Matin » et le • Journal ». A New.York, Pavenstedt me dit : « C'était un piège. Pa-venstedt se disait Tchèque et ennemi mortel des Allemands... ... Quant au comte Bernstorii, je ne lu» al jamais parlé. J'avais le chèque Humbert à i- payer pour l'achat du « Journal ». J acceptai l„ l'argent qu'on m'offrait et avisai, dans les ' termes qu'on connaît, la banque Morgan. Je suis étonné que la justice ait pris Pavenstedt pour collaborateur. C'est un . menteur >e professionnel. • Bolo reparle aflors de sommes énormes , venant de sa fortune pensounelle et qu'il aurait tait venir d'Anvers aux Etats-Unis, ji On lui fait observer qu'il n'y a pas la moin-u dire écriture, dans n'importe qrueUe ban-que américaine, qui rappelle ce transfert, -s _ s'il n'y a pas trace, dit le président de Bt votre fortune, on suit, par contre heure par .s heure les dix millions de la Deutsche Bank de Berlin jusqu'à vous. • — C'est Hugo Schmtdt qui le diit. Pourquoi 11 avez-vous plus confiance en ce Boche qu'en moi ? .. . ix _ c'est que nous avons ses dues par des télégrammes interceptés. ,1 M» Salles. — J'en contesterai l'authenticité. le on a,borde maintenant la question de l'a-cliat du « Journal ». Le 30 janvier 1916, : Bolo souscrit 5 millions 500,000 francs pour l'achat d'actions de ce.t organe. Le 14 mars. ,u il verse un acompte de um million. Le président. — M. Charles Humbert vous U a fait remarquer que ce versement était fait avec du retard. Bolo — Oh ! les dépositions de Charles - Humbert. cela dépend du moment où on les prend 1 (Rires). ls Et coimme Bolo continue à nier sur toute la ligne et conteste l'authenticité de tous les documenta américains, le lieutenant ^ Mornet observe : — En fiMiçime, votrç gygtème esfc s®l>2e : les e télégrammes Bernstorff sont là. Sont-ce des i j. fauûi î La Deutsche Bank, Amsinck, la Natio- co p nal Trust Company, le comte Bernstorff, M. mi de Jagow à Berlin, Pavenstedt à New-York, l'A '• ont fait des faux il y a deux ans, avant "le ou e procès actuel, pour vous perdre ! trt On passe ensuite à la DEPOSITION DE L'EXPERT DOYEN ? M. Doyen déolare tout d'abord que sa à a mission remonte au mois de février 1917, ne époque à laquelle Bolo a été l'objet d'un mi ie rapport du gouvernement militaire de Pa- ve ir ris pour intelligences avec l'ennemi. qu ii II s'étend longuement sur l'affaire du le< khédive, les fonds reçus d'Amérique que Bolo a bien dû reconnaître devant la preu- ta: ve des transferts, les perquisitions faites à lia Paris, Biarritz et Nice, qui ont provoqué la la ie saisie de nombreux documents. Ces dec A' ,e niers n'ont amené la découverte d'aucun® ^'r comptabilité révélant la riohesse antérieure tit de l'accusé. P« >s L'expert s'est surtout préoccupé de re-:e chercher quelle était la fortune du ménage — Bolo au moment de la déclaration de guer-il re et des fluctuations .qu'elle avait subie !S par la suite. x- Le colonel invite M. Doyen à se reposer it et demande à Bolo de lui fournir des ex- " t, plications. Bolo a préparé ses réponses. Il en domine * lecture. Il répète toutes les conclusions de * u l'expert, mais die façon très superficielle. M. Doyen reprend ensuite la parole et n développe la deuxième partie de sa dépo-^ sition qui a trait à l'origine des fonds dont Bolo a disposé 'en 1915 et 1916. a A 5 h. 1/2 la séance est levée et ranvoyée aD ,t à mercredi, 13 heures. ' a '. gr H DEUX PREDISIONS — Par une lettre adressée au commis- a- saire du gouvernement près le 3» conseil i,e.! de guerre, le Malin fait savoir qu'il n'a ja- !" 19 mais chargé Bolo d'aucune mission d'à- le . chat de papier en Amérique, contraire- ch la ment à 1 affirmation de l'inculpé à l'au- 111 dience. la — Le comte de Romanonès, cité par Bolo nc comme témoin à décherge, a fait au re- «F a présentant de l'agence Radio à Madrid ne M les déclarations suivantes : Je n'ai pas cru devoir comparaître au reçu hp de la oitation, uniquement parce que mes déclarations n'auraient pas pu orienter la ^ justice française. Antérieurement, j'eus l'oc- n casiôn de faire savoir quie je ne vis l'accusé 85 ^ qu'une seule fois à Saint-Sébastien où il or ~ m'avait été présenté par le gouverneur de a\ oette ville, M. Lopez Monis, qui lui-même ni n n'avait connu Bolo que par l'intermédiaire "fi é- d'une tierce personne. Bolo se faisait pré. a£ seuter comme propriétaire du . Journal » et je le reçus en présence de M. Charles Humai bert, qui jouissait alors d'un grand prestige is M. Charles Huimbert assista à l'entretien qui ir ne porta siur aucun sujet spécial, et surtout î; k, sur aucune question qui puisse intéresser pré a- sienteiment la justice française. ni el — ■- VWWV î L'affaire des carbures ! édt s- La deuxième audience de cette affaire ^ 1)1 s'est ouverte hier après-midi à 3 heures, fl. sous la présidence du colonel Maritz. n.i L'interrogatoire de M. Giraud-Jordan, il comimeinoé hier, a continué. s. Les accusés fournissent des explications n- techniques entremêlées de détails de comp-iï- tabiiité eit de procès-verbaux. t. A ce moment la défense demande qu'on d' le entende le témoignage de M. Le Chatel- lo ar lier, membre de l'Institut, inspecteur gé- et iK néral des mines. ri M. Le Ghatellier rend hommage au sa- la 9' vant qu'est M. Gall, à son honorabilité in- la ïn duetrielle, à ses travaux qui lui ont valu s'; es des récompenses très recherchées et fournit bs à son tour des détails sur la cyanamide. n' ié. Cette déposition terminée, on en finit cr avec l'interrogatoire de M. Giraud-Jordan, J" puis deux témoins sont entendus. 22« ' .i ...ii' WVWV ■ " ■ > s, — on annonce que Artlmr Coj>el et Cie, de Londres, aurait acquis la Compagnie de navi. gation la « Moot Line » avec dix-neuf navires V .jaugeant 130.000 tonnes. vl — Les Etats-Unis viennent de nous consen- w\ es tàr une nouvelle avance de 3 millions 1/2 de e, dollars, ce qui porte l'avance faite à notre û pays à 89 900.000 dollars. D — L'Argentine vient d'annuler le défiL*Sl prà- pj te hibant l'exportation du blé. i; is — Un vol par effraction de 400.000 francs r vient d'être commis au préjudice de Mme . Lemaire, marchande d'appareils et accessoi- r' res pour dentistes, 4, passage ChoJseui, à P* p.ç PatJ^. lit " Les grèves allemandes « Lies forces civiles ont passé la main aux autorités militaires » disait à propos des gTèves allemandes la Leipziger Volkszei-tung. On le voit bien. La répression impi-a toyabJe sévit, à la faveur d'un état de siège is- renforcé, déclaré dans tous les centres ou-ju vriers. L'autorité militaire a adressé des ordres de mobilisation à tous les ouvriers en sursis. La maiso-n du peuple de Char-, *té lottenburg a été cernée par la police et les d, généraux menacent de lourdes peines ceux is- <[ui persisteraient à soutenir le nxouve-n_ ment gi'éviste. Le leader socialiste mrnoritaire Dittmiarin arrêté, jugé et condamné en quarante-huit Pe heures est envoyé pour cinq ans rejoindre A- Liebknecht dans une forteresse et y médi-.6, ter avec lui sur le danger de lutter contre li_ le militarisme prussien- La défense présen-tée au conseil cbe guerre par Dittmann a appris qu'il n'avait voulu préparer qu,-une grève de démonstration, devant durer trois jours. Ce fait est à rapprocher du discours jl d'un meneur de Munich qui annonça que 1 » <( la grève actuelle n'aura été qu'un jeu -*■ d'enfants comparée à celle qui éclatera si les ouvriers n'obtiennent pas satisfaction ». L'Arbeiter Zeitung de Vienne constate mélancoliquement qu'en Allemagne « les 1 impérialistes sont encore les maîtres ». Mais le journal ajoute, en parlant de l'Allemagne : Les Dans le monde entier, ce pays est considéré jo- comme l'asile de la réaction. Quelle confir-M. mation vaut-elle donner au cri de guerre de :k, l'Angleterre, si elle emploie, à l'égard des le ouvriers, des procédés auxquels tous les au- : très Etats du monde ont renoncé durant la guerre ? Comment va-t-elle s'entendre avec ! les ouvriers russes, si elle écrase les ouvriers aililemands ? Le mouvement est donc contenu. Reste i sa à savoir quelles en seront les suites. Ne 17, nous Leurrons pas, bien entendu. L'Aile-: m mand socialiste ou bourgeois ou junker ■a- veut toujours vaincTe. Mais il a faim plus i que jamais et le Kaiser n'en a pas fini avec ! 3u les difficultés intérieures. ue Quel a été le rôle des socialistes majori-(u- taires en oette affaire ? Ils ont été les auxi-à liaires du gouvernement. Ils ont canalisé la la grève et ont travaillé à apaiser le con->r. Ait. La Germania, organe du comte Hert-nt ling, le constate a/vec satisfaction. Cette at-re titude est trop conforme aux précédents pour nous étonner. ,e_ PERCY. ge - www .Voir en Dernière Heure : LA VIE ffflILITASRE ier s ECHO S et )0- Le général Léman -n^ a rendu visite à M. Georges Clemenceau au ministère de la guerre. M. Clemenceau ee a reçu le défenseur de Liège avec la plus grande cordialité. VWWV An vers-Bagdad On sait que ces deux noms contiennent les deux termes diu rêve d'expansion mon-i " diaie de l'Allemagne. Rêve éa-anoui, car si ! " le Kaiser tient encore Anvers, il a dû lâ-re. cher Bagdad. N'empèohe qu'on a vu «les u" trains aiïeimands couvrir ce trajet pendant la guerre. Le commandant de Civrieux ,10 nous apprend, en effet, dans le « Matin » re- que les Anglais ont trouvé dans la cité -id des khalifes des wagons... belges. A ce trait intéressant, notre confrère parisien ajoute un chiffre, celui des wagons Çu belges enlevés par l'armée allemande et qu'il évalue à 110,000. Ce renseignement n'est pas tout à fait exact : c'est environ isê 85,000 wagons et voitures que les Boches il ont trouvés sur notre réseau ferré, le reste de ayant pu être mis à l'ahri à temps sur les me lignes françaises malgré l'encombrement dû à la mobilisation, et ivww TJccfi/iotjs iuj un d£|aii d'une dépêche d'agence rep.ro-duite à notre dernière heure dans notre numéro de lundi. Mlle Marguerite Baens, d'Anvers, a pas-— sé, avec distinction, l'examen de docteur en philosophie et lettres, à l'Université de 0 Friboui-g, mais c'est par erreur que cette dépêche a semblé dire que Mlle Baers avait été déportée par les Allemands. Un trop ire gTand nombre de nos compatriotes ont été es frappés par les Bochies.poui1 que nous four-' nissions à nos enneimis l'occasion d'un fa-jj) cile démenti. WWW ,ns Vn écolier de £2 ans îp- * C'est un brave Flamand, des environs on d'Ypres qui donna ce bel exemple de vo-,el- lonté. Chassé par la guerre, Benoît Mass-gé- chelin et sa femme se réfugièrent en Amérique, à Détroit, chez leur gendre. Le vieil-sa- lard, voulant à tout prix apprendre la in- langue du pays, en lire les journaux, alla Uu s'asseoir, quatre fois par semaine, sur les nit bancs d'une école du soir. La Mort, hélas ! n'a pas permis au brave Masschelin de dé-nit crocher son diplôme... in. 1 -www Un grand-pire d'Amérique rt(. Le Belge le plus âgé de Détroit (Michi-tvi gan) et, peut-être, des Etats-Unis, Fernand res Van de Poucke, né à Ruysselede en 1827, vient de mourir à l'âge de 90 ans en cette en- ville cosmopolite. itre Van de Poucke s était, vers 1847, fixé à Détroit qui comptait alors 3,500 habitants, •»- parmi lesquels de nombreux Flamands. L'évèque était Mgr Lejèvre, originaire de Qcs Roulers. Van de Poucke épousa une com-J?® patriote;, plusieurs de ses descendants com-à battent aujourd'hui dans les rangs de no- I tr* ^ rmflf DES DOGUMENTS EDIFIANTS s — Les nciiMtiis toies î Jais les jajs lettres et alite ii- 3 e u- l'ue mesure de mobilisation avant le crine ra de Serjîjevo - Des crédits spéciaux ;S" dans les banques pour l'orgaaisati»» f_ des grèves et du sabotage Dans son numéro du 5 février, le Petit m Parisien a commencé là publication de it documents officiels inédits et secrets émane nant des autorités allemandes et établis* i- sant de façon irréfutable la préméditation re de TAlemagne. n- Notre confrère les tjient d'une personna-a lité <( célèbre dans toute la Russie révolu-ie tionnaire », laquelle a autorisé Ja divulga-is tion de so-n nom ; cependant le Petit Pan-sien ne révèle pas encore ce nom pars crainte des représailles féroces que le* ie maximalisées ne manqueraient pas d'exer-■u cer. si Par l'un des documents, daté du 18 fe* ». Trier 1914, six mois avant la guerre, le mite nistre des finances allemand — d'accord îs avec le gouvernement austro-hongrois, epé-». cifie-t-il, — adresse aux directeurs de tou-J- tes les banques allemandes en relation» d'affaires avec l'étranger, une recommandation puissante d'établir d'urgence des rr agences à Lulea — ville de Suède septen-ié trionale — à Haparanda, à Vardé, à la es frontière finlandaise, à Bergen et à Ams* u- ter dam ^ L'établissement de telles agences, dit lu document, est indispensable pour exercer unfc surveillance plus active des intérêts matériel*» des actionnaires allemands dans les entrepri: ses russes, anglaises et françaises, ca qui r- peut devenir nécessaire dans certaines cir-constances modifiant l'organisation du mar. e" ché financier et industriel. « Le ministre recommande enwre « d'éta-blir les relations les plus étroites et tout à, fait confidentielles avec les banques fln-landaises et américaines ». Et dans cet i ordre d'idées, il conseille, comme intermé-ÏÂ diaires utiles, la banque suédoise « très \ • active » Nia Banken, de Stockholm, et la firme Vlademar Hansen et Cie de Copen-* hague. Or, le propriétaire de la « Nia Ban-; " ken » est le célèbre Furstenberg dit Ga-nelzi, zimnierwaldien notoire, ami de Lénine qui a joué un rôle considérable dans le mouvement maximaiiste. On ne sait ar juste quelle est sa nationalité et il est connu comme l'açent à Stockholm du gouvernement du Kaiser. LA MOBILISATION INDUSTRIELLE ALLEMANDE Le 8 mars 19J4, le quartier général « sans i passer par la filière administrative pres-> ' crit une inspection d'urgence de tous le» moteurs de fabrication allemande* ainsi que des pièces de rechange, en usaçe dans l'Empire. On doit forcer les propriétaires de les remettre en état et d'en donner une? description par catégorie. . L'Allemagne prépare la réquisition de». 13 usines en vue de la guerre et veut autant, que possible pouvoir se passer des machines d origine étrangère, pour lesquelles les pièces de rechange ne pourraient eue obtenues aux cours des hostilités, n_ Le 9 juin 1914 c'est ici le document le plus sensationnel de la série, car il iauti ? noter que l'assassinat de Sarajevo est au, 28 juin 1914 — le 9 juin donc, le quartier général transmit une circulaire que le lit Parisien spécifie avoir été interceptes Lx dans la correspondance du m a] or Ep elin^ avec le consul comte Zerchenieldt. Voici ™ ponctuellement oe document qui est une première mesure de mobilisation .* a' Circulaire du 9 juin 1914 H Le Quartier Général aux commandants d» nt région : . , m Vingt-quatre Heures après Téceptioni de«la es présent ecirculaire, donner 1 ordre téJsgra pilique à tous les propriétaire!, d^rçprises industrieUes d'ouvrir les pl^ contOT^it tes es craphiques et les plans de inobllrsa-tion maint qués dans la circulaire de la commission dif comte Waldersee et du comte Caprrn du 27 juin 1887. ù° 421. Mobilisation. POUR L'ORGANISATION DES CREVES ET DU SABOTAGE re La guerre s'est déchaînée, mais la résistance belge, la Marne et l'Yser ont démem-.8- tré au Kaiser la nécessité urgente de met-j.r tre en œuvre toute l'organisation savam-ie ment préparée. L'Allemagne essaie alor. te d'obtenir par la ruse, ce qu elle n a pu_rea-lit User par les armes. L'espionnage va jp tionner, le sabotage des usines va être w-të ganisé, la pi-opagande défaitiste ir- grèves va être mise en œuvre. Le document a- mérite d'être cité in extenso : Circulaire du 2 novembre 1914 Le Quartier Général aux agents miliUires se trouvant aux frontières de la Russie, de la France, de l'Italie et en Norvège, ns Dans toutes les succursales des tanguss _ et des maisons de banque allemandes ea Suéde, en Norvège, en Suisse, en Chine et ,s" aux Etats-Unis sont ouverts des crédits mill-te» taires spéciaux destinés aux besoins accès-il- soires de la guerre. . . la Le Quartier Général vous auton&e a avoir la recours dans des proportions lUimité» a ces, it crédits, dans le but de détruire les labriques. les usines, les dépôts, les approTOionnements 3 • [pe plus importants, d ordre militaire et civu appartenant à l'ennemi. Tout en cherchant a provoquer des grèves, il est néce^aire de prendre des mesures destinées à saboter les moteurs et les mécanismes, à détruire les vaisseaux transportant du matériel de guerre dans les pays ennemis, à brûler les réserves li- de matières premières et d'objets fabriques, id à priver les grands centres de lénerigie élec->7 trique, du combustible et des matières aii-menta'ires. ^ 4 . ,t,e Des agents spéciaux, mis a votre disposition vous fourniront les matières nécessal-\ res pour provoquer des explosions et des (c incendies, ainsi que la liste des personnes du» , ' pays sous votie surveillance, qui se char- geront d'être agents destructeurs, (te Dr E. FISCHER. Conseiller général d'arméè. lo- On sait comment ces ordres ont été axé-, enté; en Russie, aux Etats-Unis fit aillsurfcj •QUATRIEME ANNEE. — 2DW Le IVaméTO ; 1Q oenttmes MERCREDI 6 FEVRIER 1913.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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