Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 09 Juin. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/6688g8gg15/
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21' ANNÉE. — Série nouvelle. — N° 209 Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AP FROBiT) —T irniiinrmmtiaiii i m irinrn i m ni tMWMMWi1 "'«■■«««■«■M'krfMif-MMBaH Mercredi 9 Juin 1915 RÉDACTION & ADMINISTRATION £8tei ne de la Bourse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n- 14.05 Directeur : FERHÂS0 HEDRAT Tontes les communications concernant la rédaction doivent être adressées a8xtT,nie de la Bourse, Le Havre. LQWDON OFFICE: 21,Panton Street (Broadmead House) LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Franco 2 fr. 50 par mois. » 7 fp. 50 par trlm63trc Hors France.. 3 fr. )» par mois. » ..9 fr. » par trimestr© Angleterre.... 2 sh. 0 d. par mois. » .... 7sh.6d. par trimestP* PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journat au Havre ou à Londres Annonces 4* page x 0 fr. 40 la ligne Petitesannoncos4' paga: 0fr.30la ligne Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de pub!i~ cité, 1o, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien beiQe paraissant au i-t<Bvre Le Général de Mie nous fait l'éloge de radiirablo armée pusse —»u«—— L'éYacnation âe Prezmjsl était âéciiée depis un mois ..vj, »... —o— • Nous avoua ou l'heureuse fortune de rencontrer, au Havre, toujours jeune, toujours alerte, le vainqueur de Haelen, M. le général de Witte, qui revient de Russie, où il a été remettre, au nom du roi Albert, au grand-duo Nicolas, généralissime des armées russes, lo grand cordon île l'ordre de Léo-pold et porter de nombreuses croix à divers officiers de la vaillante armée du tsar. Dès son arrivée à Petrograd, le. général ia été reçu au Palais de Tsarkoié-Zélo par l'empereur. Sa Majesté a fait à l'envoyé du roi Albert une réception fort aimable, lui parlant de notre souverain avec une admiration sans bornes, de notre armée avec des éloges émus. — C'est d'ailleurs l'impression que j'ai recueillie auprès de tous les officiers de la grande armée russe que j'ai eu l'honneur de rencontrer au cours de mon séjour en Russie, nous dit le général. Tous m'ont parlé ■du roi, de l'armée belge avec enthousiasme.. .Te serais un peu confus de vous répéter leurs éloges ; soyez sûrs que nous comptons en Russie do puissantes et sincères amitiés. — Vous avez vu aussi le grand-duc Nicolas, général ? — C'est à son quartier général, c'est-à-idire dans le wagon-salon qui circule sans cesse sur les lignes de chemins de fer, allant d'un point à l'autre de l'immense front des ar- I mêes russes, que j'ai ou l'honneur de rencontrer le généralissime et de lui remettre le grand cordon de l'ordre de Léopold. En compagnie de Son Altesse, j'ai été ainsi à Moscou, Varsovie, Kieff. Dans ces diverses villes, j'ai ou l'occasion de recevoir les représentants des colonies belges. Laissez-moi vous dire combien j'ai été heureux et fier de constater le bel esprit patriotique de mes compatriotes; tous m'ont dit et redit avec quelle joie ils avaient appris la flère réponse du roi et du gouvernement à la provocation allemande, et tous aussi n'ont qu'un sentiment : si c'était à recommencer, il faudrait refaire ce qui a été fait ! — Et l'armée russe, mon général ? Le vaillant officier nous saisit le bras et Rous «dit, d'une voix vibrante d'émotion : — C'est la plus belle, la plus noble armée ^ie vous puissiez concevoir. Quels chefs et quels soldats ! Il n'y a pas un soldat au monde qui l'emporte sur ce solide troupier russe» doux comme un mouton, fort comme un taureau st fidèle jusqu'à lamort.Commandé par des chefs qui, denuis le plus haut gradé jusqu'au dernier sous-officier, le traitent comme leur enfant ; dans la discipline russe, les actes de violence sont totalement inconnus. Le soldat russe ne connaît pas d'obstacle ; il va oii on le mène ; il se bat merveilleusement ; il se fait hâeher plutôt que de reculer d'une semelle. Quel spectacle réconfortant que celui-là ! s'exclame le général, et comme on conçoit la tranquillité des chefs qui ont a commander une telle armée. — Alors, les reculs momentanés n'entament pas la volonté, n'amènent aucun découragement Y —■ Allons donc ! Nous avons bien reculé jusqu'à Moscou en 1812, me disait un officier supérieur ; quand nous reculons, c'est pour mieux avancer par la suite. Soyez tranquille et sans la moindre inquiétude, nous voulons aller à Berlin et nous irons à Berlin. — Alors, Przemysl ? — Przemysl ? Voici un détail précis : le H Mai, le général chef d'etat-major DU GRAND-DUC NICOLAS M'A DÎT OUF,, POUR DES RAISONS DE TACTIQUE, L'ABANDON DE LA PLACE FORTE, DÉMANTELÉE ET SANS INTÉRÊT MILI-l TAIRE DÉSORMAIS, ÉTAIT DÉCIDÉ PAR | LE GRAND ETAT-MAJOP, RUSSE. Voilà qui est précis et qui explique que la presse allemande elle-même ait été la première à ! dire au public de ne pas s'emballer, que la reprise de Przemysl n'avait pas du tout l'importance que d'aucuns voudraient lui attribuer.— Enfin, mon général, vous revenez heureux do co que vous avez vu ? — Ravi de l'accueil amical que j'ai reçu, enthousiasmé de l'armée russe ; certain que, | bien ravitaillée en munitions, — elle doit l'être à présent, — cette année admirable fera des prodiges. Nous quittons le général, qui va au quartier général belge rendre compte de sa mission au roi et solliciter de lui l'honneur et la joie do pouvoir au plus tût reprendre au front un poste de combat, quel qu'il soit ! Au moment où il allait quitter Tzarkoié-Zélo, le général de Witte a reçu de la main flu Isar les insignes du grand cordon de Saint-Anne avec glaive. Llterratioi fie la Bslgarâ KM UNE CONFERENCE DE M.GEORGES LOftAND Notre compatriote, le député Georges Lo-rand, particulièrement documenté sur les négociations en cours avec la Bulgarie et les puissances de l'Entente, a donné vendredi dernier, à Lausanne, une conférence sous les auspices de l'Association des étudiants bulgares. La « Tribune de Lausanne » dit à propos de la conférence de M. Georges Loiand, qui a Obtenu « un éclatant succès » : « M. Lorand parlait sous los auspices de la Société des étudiants bulgares. Son dis- S cours a donc été ponctué par des salves d'enthousiastes applaudissements lorsque, examinant la situation faite à la Bulgarie par le traité de Bucarest, l'orateur a déclaré qu'une injustice avait été commise envers ce pays. La guerre actuelle doit régler la situation de l'Europe selon le droit et l'équité. En une vibrante péroraison, M. Lorand arffhme que les négociations en cours admettront les revendications bulgares sur ia Macédoine, et que, en échange, la Bulga- j rie, entraînant à sa suite la Roumanie et la Grèce, fermera le cercle de fer et de feu qui étreint les deux empires centraux. Cette intervention précipitera la ruine de ceux qui ont violé la foi jurée et permettra de ?réer une Europe où régnera la paix, la justice, dans laquelle s'affirmera le droit à la vie dos petites nationalités. » Exploits ûaYiatBurs Maiipes en Belgip ——lOtt—. LES USAIS D'EU BOMBARDES Londres, 7 juin. — Communiqué de l'amirauté britannique : Ce matin, à 2 heures et demie, un raid aérien a été effectué contre les hangars de dirigeables d'Evere près de Bruxelles, par deux aviateurs anglais. Des bombes ont été jetées sur un hangar qui a été incendié. On ] ignore si le haiigar renfermait un zeppelin, . mais les flammes ont atteint une grande , hauteur, sortant des deux extrémités. Les i deux aviateurs sont revenus sains et saufs. , —o— ; Un zeppelin abattu par un aviateur : qui boucle la boucle, ; atterrit près de Gand et repart... [ Le même communiqué du 7 juin do l'amirauté relate cet autre exploit : Ce matin, à 3 heures, l'aviateur anglais M. Warnelord a attaqué un Zeppelin entro ! Gand et Bruxelles, à environ six: mille pieds de hauteur. L'aviateur lança six bombes et fit sauter le dirigeable qui s'effondra sur le sol et brûla pendant longtemps. La force de l'explosion retourna l'appareil anglais, sens dessus dessous ; le pilote réussit à rétablir l'équilibre, mais il dut atterrir en pays ennemi. Il put cependant rallumer le moteur et retourner sam et sauf à son point de départ. NOUVEAUX DETAILS Amsterdam, 7 juin. — D'après une dépêche de Sas de Gand au « Telegraaf », ce sont un aéroplane français et un anglais qui ont attaqué un zeppelin qui volait au-dessus de Mont-Saint-Amand près de Gand et l'ont abattu. Vingt-huit hommes de l'équipage du zeppelin ont été tués. ; Le zeppelin est tombé sur un orphelinat tuant deux infirmières, deux orphelins et s blessant plusieurs autres personnes. ^ A La santé de M. Adolphe Mas A en flnoàre tes journaux hollamMs, lo viaffilamit ibouirgimesilire de Bruxelles, emprisonné à te forteresse die Glatz, serait gravement malade, « atterrit de phtisie galopante )>, à raison des conditions m,a!saines de sa prison... ■Las dernières nouvelles que nous possédions «i'Adolphe M'ax sont parvenues à un die no® coMborateurs, en une lettre datée çtû 18 avril ,êcouAé et arrivée au Havre Ile 10 mail dernier. Notai fier compatriote y disait notamment : d Je continue à vivre dans un terrible isolement et à ne pas comvreni-re en ' m,-ni 11 est possible de résister à un pareil régime ! » J'espère bien, d'ailleurs, être Itéré avant la [in de la guerre. H y aura bientôt sept mois que ie suis enfermé, ri je commence à trouver que c'est suffisant. •! Le 18 «viril, ill y avait près de s-i-pt mois ; bientôt il y en aura dix que le ' ourgmssire dloint tous tes Bruxellois — "que c isome-nous : tous tes Belges ! — sont tiers, est en prison ! Souhaitons «jure, malgré I horreur de sa prislan, il aiuna su -mrmijuter toutes tes souffrances, et qraa, bientôt, nous pou.tous l'acclamer, bien portant, dans notre chtre capitale ! On canard D'après une correspondance du Havre publiée par le « Tij-d », journal hollandais, dans son numéro du 2 juin, « des forces seraient en ce moment à l'œuvre » pour trans former le gouvernement belge actuel en un cabinet d'affaires où seraient représentés trois partis politiques. Le « Tijd » s'efforce de démontrer que cette transformation, imminente selon lui, serait une catastrophe pour la Belgique catholique. In formations prises, le Capitole n'a pas besoin d'être sauvé par le correspondant du « Tijd ». Nous croyons savoir qu'il n'est pas question, en ce moment, de constituer un cabinet tripartite. D'autre part, il n'est peut-être pas interdit. de penser que les intérêts catholiques belges ont des défenseurs plus autorisés que le journal qui défend systématiquement depuis dix mois la triste cause des catholiques allemands. Sur ce chapitre, e (i Tijd » confirme par un silence prudent les constatations que nous avons faites à l'occasion de l'affaire Prum-Erzberger. ; 12N SUISSE i " LE RECTEUR DE L'UNIVERSITE DE > GENEVE REPROUVE LES PROCEDES TEUTONS. Genève, 6 juin, — A la distribution des prix de l'université, le recteur, M. Louis Rehfous, au milieu des applaudissements, a affirmé son respect inaltérable pour les conventions et les traités, et réprouvé la destruction systématique dies monuments^ tes violences et les pillages. Il a fait oon-•• maître que dix-huit directeurs de lyoées d'Allemagne ont.décilaré ne plus accepter les programmes de l'université de Genève et annoncé qu'ils feraient tout pour empê-• cher les élèves de venir à Genève. i —*— _ i. — On a acquis la certitude que tes trou-: pes de l'Etat africain allemand se sont ser-. vies de balles .dum-dum au combat de Ka-, sakalawe (sud du lac Tanganika), le 20 novembre i914. DANS LA PLAINE DE FLANDRE »0« Les communiqués officiels belges sont d'une discrétion de confesseurs. Nous n'avons garde de nous en plaindre/ Dieu sait ce qu'il fait et, en ces jours, notre état-major général est 1 incarnation du dieu des batailles. Inclinons-nous. Cependant, nous m'avons pas que cette source à débit restreint et confidentiel pour étancher notre soif de . nouvelles. Quelques informations filtrent ça L" et là. C'est ainsi que nous savons que les Alle-d man-ds tirant parti du beau soleil qui sèche o de loin en loin, la terre détrempée de l'Yser, r ont entrepris la guerre de mines. Mais ils o avaient compté sans leur hôte. La plupart 0 des Belges, — sinon vous et sinon moi, — l» sont nés mineurs, et nos braves ouvriers e wallons et flamands, qui manient le pic dans s nos houillères, vont en remontrer aux pion- niers casqués. Ils veulent de la mine : ils en auront, et à souhait. Nous savons aussi que les gaz asphyxiants n'effraient plus personne chez nous. r> Les masques et les lunettes protectrices sont dans les mains de tous nos braves et, arrive la nuée nauséabonde, on s'en couvre aussitôt le visage. Des instructions ont été données à tous les officiers et gradés et le « règlement sur les gaz asphyxiants » est appliqué avec science et discipline. Trois com-pagnies allemandes ont pu s'en apercevoir récemment sur le front du ..® de ligne. Pré-s -cédées des nuées immondes, ces compa-e gnies, coiffées de cagoules à la mode des s pénitents espagnols, s'avançaient vers nos it tranchées. De derrière leurs lunettes, les r yeux de nos soldats les apercevaient fort bien. Dans un silence absolu et avec un im-il perlurbable sang-froid, nous les laissâmes 5- s!approcher jusqu'à trente mètres de la li-r gne. Tout à coup, ce furent de rageuses ra-r fales de fusils et de mitrailleuses. Radical a fut le fauchage. Pas un Allemand n'en revint indemne. L'hécatombe fut telle que l'ennemi dut demander un armistice de deux heures pour enterrer ses morts._ On le lui accorda pour ne pas être empoisonné par e la pourriture de ses cadavres, après avoir s été intoxiqué déjà par son écœurante chi-l- mie. Des brancardiers allemands vinrent 1 donc qui se livrèrent à la besogne d'enfouissement...Celà chauffe aussi toujours du côté de Dixmude dont, à distance, les ruines calci-t nées font un tragique « fusain » sur le ravon-^ nant lavis vert d'eau de la plaine de Flandre. Vraiment, là, notre armée traque l'ennemi et on attend impatiemment le signal de ^ la grande poussée. Lo moral du soldat belge est d'autant meilleur que, de plus en plus, il se sent soutenu par une puissante artillerie. Chaque jour, celle-ci croît en nombre et en force. Ceux qui n'ont, pas vu éclater nos obus ne peu- 0 vent se faire idée des ravages qu'ils accom-■- plissent. Nos soldats, qui en voient exploser à de courtes distances de leurs abris, — - 150 ou 200 mètres parfois, — assistent alors s à l'étonnant envoi dans les airs des défenses ennemies et de leurs défenseurs. Les 210 ■- allemands font moins terrible besogne que 1 les 75 français et belges. Nos détonants va-3 lent, mieux que tous leurs asphyxiants. 3 La garde veille donc sur l'Yser, dans la patience et la résolution, en attendant le - grand geste qui mettra les baïonnettes aiguisées au bout des fusils brûlants... ? Paul Grokaert. t —o— \ Le feu fait rage su? la ftoat belge Le Grand Quartier Général belge commu-, nique la note suivante : 3 Situation, le 7 iuin 1915. Pendant la nuit du 6 au 7 juin, canon-' nculs ej fusillade intermittentes sur le Iront. Pendant la fournée du 7 juin, violent bom-1 bardement des tranchées situées au nord de Dixmude et des villages au sud ae Stuy-' bekensherke et de RamscaprMe. IVotre • artillerie a dispersé des travailleurs allemands vers Bcerst-Bloot. —o— LA MAGNIFIQUE ARDEUR DES BELGES Le correspondant du Telegniaf à Bruges i écrit qu'il fient die ta meilleure source que, , lors de la rade attaque des .V,ilîmaruîs sur l'Yperlée, les Belges ont vigoureusement soutenu les Canadiens:. Les Beiges dt.r-i maient dans leurs cantonnements- lorsqu'on • îles appela à l'aida Ils ne prirent pas môme • le temps de se vêtir ; en pleine nuit, ils ■ priment le pas de course., puis se ruèrent à . l'assaïuit, lia plupart sans veste et sans képi, mais la baïonnette au canon, et i ils'firent un grand carnage d'ennemis-. LIRE DANS LE BAS DE LA T PAGE La campagne de l'Armée Belge (31 juillet 1814 — 1W mars 1915) d'après des renseignements officiels La guerre aérienne 408 BOMBES pour TUER 16 PERSONNES Le « Dai'ly Mail » a fait le compte du nombre des victimes causées par les diverses incursions des zeppelins en Grande-Bretagne; il arrive aux résultats suivants : Les •dirigeaibles allemands ont fait douze raids au-dessus de onze localités, comprenant une population globale de plus de 8 millions d'âmes; sur un total de 408 bombes, 16 personnes ont été tuées. Le professeur Ruhland, i'e Stuttgart, aurait, dit le « Temps », inven é un- sorte de pierre artificielle pour ia .Arotect'o'i c'es tranchées ; sa résistance serait triple de celle opposée par le béton armé. L'Allemagne et ïss pays testres! L'OPPGSmON DYNASTIQUE ET LES GERMANOPHILES EN ESPAGNE ^ Nous avons signalé l'émotion soulevée en Espagne par le discours vénémentement ' anglophobe de M. Vasquez Melia, le leadei 1 jaunis te. Cette émotion n'est pas près de se calmer et le gouvernement en est venu à demander à la presse de suspendre toute polémique sur ia guerre afin a éviter des malentendus pouvant nuire à la neutralité. « On qualifie généralement de fâcheuses, écrit à ce propos un correspondant du « Journal des Déoats », les maniiestations neutralistes dans la rue. Quant à la haine verbeuse et grandiloquente de M. Mella à l'égard de l'Angieterre, on s'e^onne qu'il se trouve ici des gens assez irresponsables pour la considérer comme une forme du patriotisme. L intérêt de l'Espagne est évidem ment de ménager la Grande-Bretagne, dont elle est tributaire sur le terrain économique. Il suffit, pour s'en convaincre, de rappeler avec quelle inquiétude, dans les premiers mois de la guerre, le cabinet de Madrid a attendu la décision du gouvernement britannique pour savoir si celui-ci continuerait à autoriser l'exportation du charbon dans la péninsule. \jne tension entre les deux pays serait désireuse pour les Espagnols. La presse modérée — « Imparcia.1 », « He-raldo de Madrid », « Diario universal » — souligne en termes assez vifs l'attitude d une partie de l'aristocratie madrilène, qui a cru pouvoir s'associer ouvertement à une manifestation dont le caractère anglophobe et antidynastique était notoire. Seize dames d'honneur de la reine sont venues entendre à la Zarzuela la voix enchanteresse du leader jaimiste et ont applaudi une paraphrase castillane de l'hymne allemand • « Plaine à l'Angleterre ». On comprend que le personnel de l'ambassade d'Allemagne et l'entourage du prince Ratibor, qui, par une interprétation originale de la correction diplomatique, assistaient dans une loge à cette manifestation, aient acclamé la germanophilie « in-Ari0l]vai^e " dlî parti qui vise à remplacer Alphonse XIII par Don Jaime III de Bourbon. Mais je doute que l'auguste sœur de ! Jvéroïque prince de Battenberg ait goûté pareillement ce genre d'éloquence Peut-ôtra a-t-elle trouvé que, chez les dames du palais, le culte immodéré du tra-ditionnalisme s'alliait paradoxalement au mépris des traditions. Autre terrfps, autres mœurs. M. Mella a dit, sur le respect du passe, des choses définitives. Il est" regrettable qu'il nous ait en même temps donné l'occasion de douter de la survivance de cet affectueux loyalisme dont on entourait autrefois la personne des princes. » LESFAITSDUJOUR Excellentes, en vérité, toutes les nouvelles qui nous viennent ces iours-ci, de source allemande, sui la situation de nos adversaires.C/iic dépêche de Berlin à la presse misse dit que la Landtag pi-ussien est très mécontent du gouvernement gui a décidé de clore la session parlementaire. La Kreuzzeitung, organe des conservo.-teurs, reproche énerqiquement à la diolo-malie allemande d'avoir laissé la population de l'empire dans une complète ignorance au sufet de l'attitude de l'Italie cl de lui avoir préparé ainsi une. terrible déception.Un des iournaux socialistes les j lus répandus, le Leipziger Volbsreeht, déclare qu'il est faux que l'Italie ait violé le traité de la Triple-Alliance et que d'ailleurs « il ne faut pas oublier qu'un homme l'Etat a défini un four un trailé solennellement garanti un chiffon de papier et défendu le principe ; nécessité n'a pas de toi. Seul un cerveau déséquilibré, conclut ce fournal à l'adresse de M. von Bethmann-Hollweg, a pu se permettre d'adresser des phrases vulgaires et insignifiantes à> une nation de trente-cinq millions d'hommes qui peut mettre defux millions de sold,alUs suit les rangs, n On avouera que tout cela est singulière-ment intéressant. ViA\\\XV% La presse autrichienne, elle, crâne plus que iamais, mais il est permis de se défier de ses afarmalians. Le Petit Parisien publie un nouveau récit de voyage en pays ennemi de M. A. de Smit. On se rappelle qu'ayant visité l'Allemagne, il y a trois mois, M. de Smit déclarait qu'elle n'avait pas à craindre d'être affamée. Revenant d'Autriche, il affirme, au contraire, que tout le monde y meurt de faim, que le gouvernement est aux abois pour trouver des ressources, que ta qiuilité des troupes diminue de four en four et que la crainte du choléra affole la population. 'WVWVW\ Parlant à la Chambre des communes M Asquith a adressé le salut cordial de. îfAngleterre à l'Italie. Questionné sur la manière dont il entend assurer le recrutement de l'armée, le premier ministre a répondit, que le dernier appel des recrues a donné des résultats très satisfaisants. Il a ajouté que le gouvernement fera sous peu une déclaration concernant la politique générale du nouveau cabinet. .V\ A.VWM De Bulgarie, on continue à signaler des mesures militaires visiblement dirigées contre la Turquie. A Bucarest. M. Take Jonesco considère l'intervention de son pays comme certain. L'attitude de la Roumanie continue à faire l'objet de discussions anxieuses dans la presse allemande. La Koetaiische VoHcszeitung déclare que la ]Uus grande partie de l'oligarchie roumaine est prête à passer du côté russe et le correspondant à Bucarest de la Franlcfiirter Zei-tiing signale le bruit persistant d'une entente entre la Roumanie et la Bulgarie. — Le record du monde féminin pour lo saut à la perche, vient d'être battu, avec un saut de 1 m. 85, à Bloomington (India-na), par Miss Pauline Sieventhal, de l'Université d'Etat. Le précédent record n'était nue de I m. 72. L'OR DU RHIN COMMENT L'INTERNATIONALE SOCIALISTE TRAVAILLE POUR LE KAISER Très intéressant article de M. Laslune, encore dans 1e « Matin » du 7 juin. Nous ie soumettons tout entier aux reflexions des hommes qui tiennent à voir les choses telles qu'elles sont : « Le devoir impérieux des alliés, dit très justement 1e journal anglais « Globe », est de ne pas perdre de vue le mouvement socialiste international. De grands efforts sont tentés pour empêcher que l'Allemagne soit réduite à l'impuissance. L'instrument de ces efforts, c'est l'Internationale : manœuvrée ouvertement avant la guerre par la Sozial-demokratio pangermaniste, elle l'est depuis dix mois d une manière occulte. « L'Internationale n'est pas morte », proclament fièrement certains : nous en convenons volontiers, si l'on entend par là que la machine de guerre dressée par 1e socialiste prussien Karl Marx n'a pas cessé de fonctionner. Les instructions de la Sozialdemokratie n'ont pas cessé d'être transmises aux socialistes des pays neutres et alliés, par la voie du n Vor-waerts », par des ambassades comme celles de Liebknecht à Bruxelles, de Sudekem à Bucarest, de Parvus à Sofia, enfin par des émissaires et des correspondants secrets. » Le dernier exploit de la Sozialdemokratie est d'hier : c'est un prétendu manifeste venu d'on ne sait où, composé par on ne sait qui, » anonyme » et expédié en France par un agent allemand qui se cache sous un pseudonyme. Il paraît qu'on distingue, dans ce manifeste, <i tes premiers tintements du glas impérial » : ainsi te géant Fine-Oreille entendait dans les camps l'herbe pousser... Ce document est une manœuvre allemande comme tous ceux qui l'ont précédé, comme tous ceux qui le suivront, comme cette « résolution des femmes socialistes » à Berne, que des indésirables sèment en ce moment dans les couloirs du Métro. » La Sozialdemokratie étend partout son entreprise de désorganisation et de corruption. En Suède, elle invoque la fraternité ouvrière pour ravitailler l'Allemagne malgré le blocus : une feuille socialiste de Malmoe, t' « Arbetet » a reçu, d'un groupe d'ouvriers allemands, une lettre où ils déclarent que, ne pouvant se nourrir avec la quantité do pain qui leur est octroyée, ils sont dans la nécessité de se procurer du pain en Suède. « La lettre est arrivée ouverte par la censure militaire allemande, qui l'a laissée passer. » » En Italie, les socialistes unifiés ont combattu avec acharnement le ministère Salan-dra, depuis 1e début de la guerre et « jusqu'à la dernière minute ». A la veille de l'intervention, ils ont essayé de déchaîner la grève générale ; dans l'ultime scrutin de Montecito-rio, ils ont tenu à manifester leur inébranlable fidélité à M. von Bulow. Comme Bethmann-Hollweg. mais avant lui, ils ont diffamé l'Italie en traitant, nar la bouche du citoyen Treves, son intervention libératrice de « félonie ». « S'ils avaient été tes maîtres, le baron Macchio serait encore à Rome. » Mercredi dernier, au Capitole, M. Salandra a éclairé les dessous de la campagne neutraliste en parlant des « millions dépensés par le prince de Biilow pour influencer ceux qui avaient perdu contact avec l'àme do la nation ». Et l'on a acquis, ces jours derniers, la preuve que le n consulat allemand » à Milan réclamait de grandes quantités de manifestes contre l'intervention, rédigés en italien, n avec l'en-tête de groupements socialistes italiens », ït identiques à ceux que le parti ii officiel » avait répandus on quantité par tout le pays. « Aux Etats-Unis, l'Allemagne s'adresse aux ouvriers » qu'elle pousse à refuser de travailler pour les alliés. Le 5 avril dernier, toute la presse des Etats-Unis, sauf les journaux de langue française et le « New-York Herald », qui refusa de 1e publier, insérait un « Appel au grand peuple américain », demandant. aux ouvriers « au nom de la justice et do l'humanité, de suspendre immédiatement la fabrication des poudres, shrapnells "t cartouches ». Cette annonce, qui n'eut d'ailleurs aucun succès, spécifiait qu'elle était payée par une contribution patriotique des Allemands d'Amérique. » Ailleurs, la Sozialdemokratie répand directement ses largesses sur tes ci partis frères » : c'est même là un des procédés ordinaires par lesquels s'exerce la mainmise sur l'Internationale. « Un journa], un parti, qui a reçu ses subsides est désormais sa chose » : aussi reeherche-t-elle, comme les usuriers, ces placements avantageux. Le 11 septembre 1911, au congrès d'Iéna, Bebel annonçait que « la Sozialdemokratie avait envoyé aux révolutionnaires russes plus de 500,000 marks (625,000 fr) ». C'est ainsi encore que les syndicats allemands viennent de mettre sous' leur coupe une partie de la classe ouvrière suisse : lors d'une grande grève horlogère à Granges, au printemps dernier, tes 'métallurgistes allemands prêtèrent aux ouvriers suissqp 125,000 francs, « sans intérêt », remboursables en dix ans. Aujourd'hui, on apprend que la. Fédération des ouvriers horlogers, incapable do rembourser sa dette, a été obligée de fusionner avec la Fédération des métallurgistes, « qui n'est qu'une branche du syndicat allemand ». » Voilà les méthodes du socialisme allemand. Il importe de les signaler à la vigilance patriotique des peuples et des gouvernements alliés. » Edmond LASKINE, agrégé de l'Université. » ' I Leurs manœuvres i II n'est pas de manœuvre à laquelle les ' Allemands ne recourent pour tâcher de di- , viser les Belges. En voici encore une qui ' vient s'ajouter aux nombreuses tentatives faites pour venir à bout de l'hostilité des Flamands. , L'éditeur Wilhelm Borngraber, de Ber- I lin, vient de publier une nouvelle traduction allemande de l'« Uylenspiegel » de Charles De Coster. L'annonce de librairie dit notamment • « Ce chef-d'œuvre d'une contrée allemande qui nous est revenue est devenu le livre d'actualité grâce à la conquête de la Belgique » La traduction est faite par Kurt L. Wal-ther Van der Bleek qui a aussi écrit une introduction où il prétend faire de De Cos- i ter un précurseur inconscient des uhlans i du Kaiser/ i DERNIÈRE HEURS Communiqué officiel français Paris. 8 juin, 15 heures. DANS LE SECTEUR DU NORD D'AR-RAS, quellques actions d'infanterie se sont déroulées dans la soirée et ta nuit. Sur les pbnte.s Est du plateau de Lorelle, l'ennemi a répondu d une attaq-ae par trois contre-attaques violentes, mais les positions n'ont pas été modifiées de part ni d'autre. Au nord-est de la sucrerie de Souciiez, nous avons encore progressé. A Neu-ville-Saint-Vaast, nous nous sommes emparés, par un combat très violent. d'un nour veau groupe de maisons. Sans la région du Labyrinthe, une. contre' attaque allemande a été repoussée. Au sud-est de UEBUTERNE. les Allé. mands ont cherché à reprendre les positions qu'ils avaient perdues. Ils ont été quatre fois repoussé.s Nous avons élargi notre gain vers le nordi-est en nous emparant de deux lignes de tranchées allemandes sur un front de. cinq cents mètres, jusqu'à Ilebu-lerne-Serre. Nous avons fait cent cinquante, prisonniers dont cent non blessés. l)OU LES SUCCÈS ITALIENS Rome, 8 juin. [Officiel.) — Près des montagnes de Carptoretto, nous luttons avec acharnement. Nous nous sommes solidement installés sur les deux rives de l'isonzo, menaçant sérieusement Tolmino. Sur le cours inférieur de l'isonzo, nous sommes passés sur la rive orientale, oii nous nous fortifions. Nos pertes sont relativement légères. L'AVANCE DES ALLIÉS DANS LES DARDANELLES Athènes, 8 juin. — Un officier supérieur, revenant des Dardanelles, a déclaré que les Turcs seront incessamment délogés do leurs dernières .positions de Krithia. Les Français avancent maintenant vera ICorevestère. LA SANTÉ DU ROI DE GRÈCE Athènes, 8 juin. — Bulletin de santé du Roi : Température : 38*2. Les vomissements! ont cessé. L'état général s'est amélioré, LES PIRATES Londres, 8 juin. — Un sous-marin allemand a canonné et coulé la goélette russa n Adolf n, au large de Rattnay Head. Il'y a eu deux tués et un blessé. ta spéioi m La bataille sur le Dniester et sur le Pruth Petrograd, 8 juin. [Officiel.) — EN LI-THUANIE. — Dans la région de Chavli, les 5 et 6 iuin, les combats continuent, la situation générale restant sans changement essentiel. EN POLOGNE. — Près d'Ossowietz, dans la soirée du 5, feu d'artillerie. Entre la Szkwa et Rozoga% Vennemi a tenté une offensive infructueuse. Dans la vallée d'Orzilz et dans la région ie Prasnysz, le G juin, feu d'artillerie. SUR LA RJIVE GAUCHE DE LA VIS-rULE, eur le San et la Lubaszewska* \iulle modification. A L'EST LE PRZEMYSL, dans la direction de Mosciska, l'ennemi a prononcé, le 5 iuin et le malin du 6, des attaques obstinées sur la rive gauche de, la Wisznia et sur le front de Yi<szki, Pakost et Ostrozec. Sur la hauteur 295, au sud-ouest de Ra-iege, un engagement corps à corps a duré longtemps. SUR LE DNIESTEiR, Vennemi n'a pas renouvelé son offensive. Dans la direction le Mikolaiew, il a attaqué sans succès nos 'êtes de pont, près de Zid'aczoïv. Dans la région de Jourawno, l'ennemi a réussi, dans ia nuit du 5 au 6, à passer le Dniester avec quelques-unesy de ses unités. DANS LA VALLÉE DiE LA LUKWA (af-ïUierat de la rive dirorô-e diu Dmœsiter aiu nord-Diuest die Stanislau). — Nous avons re-joussé une attaque ennemie, faisant phis le 400 prisonniers. SUR LE PRUTH. — Dans la région à 'ouest de Kolomea, l'ennemi a cessé ses iliaques opiniâtres contre nos éléments et i été rejeté avec de grandes pertes. Devant le front d'une de nos divisions' es Autrichiens ont abandonné jusqu'à >,000 cadavres. Au cours d'une attaque dam cette, région, xous avons fait plus de 700 prisonniers, lont 20 officiers. LE CONTIN&MTDES ANTILLES ANGLAISES On mande de Kingston : « Le gouvernement de la Jamaïque air* lonce qu'il a reçu des communications de rrinidad, des Barbades et de la Guinée bri-.annique au sujet du contingent des An-,illes anglaises; les trois colonies, croit-il, meuvent fournir un millier d'hommes; le> jontingent de la Jamaïque est pour le mo-nent. fixé à 500 hommes. »

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