Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 22 Avril. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2z12n50f8r/
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20' ANNÉE. — Série nouvelle. — N° 162 Le ntSnéro ; 10 Centimes . 22 avril 1915 rédaction & administration Wlti nie d« la Bourse — LE HATRE Téléphone : Le Havre n* 14.05 Sirecieur : FERNAHD mm Toutes le» communications concernant la rédaction doivent être adressées p8l",rue de la Bourse, Le Havre* LONOON OFFICE! 21, Panton Street (Broadmead House) LE XXe SIÈCLE f ABONNEMENTS ' Franco ....... 2 fr. 50 par mois. * 7 fr. 50 pan trimôotro Hors France,. 3 fr. » par mois. " .. 9 fr. » par trimestre j Angleterre.... 2sh.6d. par mois. h » .... 7sh.6 d. par trimestre PUBLICITÉ Correspondance de.réfugiés af communications personnelles : Sur le Continent: Les 3 lignes 0 fr. 50 La ligne supplémentaire o fr. 25 Angleterre: la ligne 3 d. Quotidien foeiye paraissant au Havre Les manoeuvres pour la paix La presse allemande et germaaaphile prise à ses propres Blets 11 no faut pas se lasser de traquer les 'agents et de dénoncer les efforts tenaces de la propagande allemande en faveur de la paix abstraite, de la paix immédiate, de la paix <( fondée sur la reconnaissance des droits respectifs des belligérants ». Maintenant que la manœuvre a échoué et que le coup du prétendu message journalistique du Pape à la république américaine a raté comme le tir d'un obus Krupp de récente fabrication, il n'y a plus que de l'amusement h prendre, un amusement d'ailleurs bien instructif, dans l'observation des suites de l'aventure. Les journaux allemands et autrichiens n'en démordent pas. En dépit de l'avertissement officieux venu de Rome, ils tiennent mordicus h ce qu'il y ait eu ((interview » et » message spécial du Pape à la nation américaine ». Les paroles du Pape, ils se les annexent sans hésiter, comme s'il s'agissait d'un simple pays neutre. Que voulez-vous ? Gela leur vient ù point. Alors, ils s'adjugent toute l'affaire : l'« interview », le ((message», voire le Pontife lui-môme, pour le service de leur propagande. Nécessité ne connaît pas de loi. Le (cLokaî Anzeiger», par exemple, se charge 'd'-interpréter, ad usum infidelium, le sens concret des paroles du Pape : son appel pressant aux Américains en faveur de la paix, n'est rien de moins qu'un avertissement public aux Etats-Unis d'avoir à respec-ler désormais sincèrement la neutralité en interdisant toute livraison d'armes aux Alliés ; l'importance de cet appel ne saurait d'ailleurs être exagérée : il aura un profond retentissement sur les centaines de mille Allemands catholiques et Irlandais des Etats-Unis, qui sauront rappeler leur gouvernement a ses stricts devoirs de neutre. Un autre grand journal allemand feint au Contraire de ne pas oser commettre l'irrévérence de commenter la parole du Pape ; mais il ia commente tout de même, « sans sophistication », dit-il, en la définissant comme une invitation solennelle du Chef de l'Eglise catholique au Chef d'une grande nation pour qu'il prenne l'initiative de la paix. Les (t Hamburger Nachrichten » vont plus droit au but : elles renouvellent avec violence leurs critiques contre la pseudo-neutre l--iô di>o rlioanf- elles, un scandale public, et qui a été blâ-mée n même par le Pape ». Et cetera eadem. Pendant ce temps, en Italie, la presse catholique est aux prises avec la presse anti-catholique.Celle-ci, se plaçant au ponit de vue spécial des intérêts propres de l'Italie, se plaint de ce que l'initiative' du Pape, si elle était par , hasard suivie d'effet, étoufferait dans l'œuf toutes les aspirations nationales de l'Italie ; ces aspirations, disent les journaux en question, ne peuvent se réaliser qu'au détriment de l'Autriche, et seulement par la participation de l'Italie.à la guerre ; dans ces conditions, conseiller la conclusion de la paix maintenant, avant que l'Italie ait eu le temps d'entrer en scène, c'est sacrifier directement l'intérêt national italien. Et là-dessus, la presse catholique italienne de se plaindre de voir rapetisser jusqu'à la particularité des intérêts nationaux l'initiative pontificale inspirée seulement par la ïonception la plus élevée des devoirs du pontificat envers l'humanité. Ellê' a bien soin de ne pas en dire autant des commentaires . des journaux allemands qui, pourtant, la rapetissent bien davantage encore, puisqu'ils en font une vulgaire manifestation pro-allemande, mesquinement gref-îée sur la. campagne des Demburg et des Bérnstorff aux Etats-Unis. L'ii Italia » (17 avril 1915) s'étonne de la contradiction où tombent, d'après elle, les critiques italiens de l'interview, qui, jadis, ne comprenant rien à « l'attitude prudente et équanime du Vatican »,reprochaient au Pape de se taire en présence de la violation de la neutralité belge, tandis que maintenant ils lui reprochent d'avoir élevé la voix dans le conflit. Mais ce même journal qui se scandalise de ce « défaut sectaire de logique « est justement l'un de Ceux qui, dès la publication de l'article de Wiegand, se sont hâtés de lui prêter témérairement ce caractère équivoque et suspect d'« interview i> et de « message » pontifical qui a suscité et devait susciter les protestations de l'opinion publique neu-tre et alhéè. Il y en a bien d'autres- encore. Mais en voilà assez. Un dernier mot cependant. ïmagineriez-vous que ce même pourna! pousse la méconnaissance des réalités jusqu'à écrire ceci : d La paix augurée aujourd'hui par Be--noît XV serait avantageuse pour tous les États, hormis VAutriche... » Pour tous ! La paix immédiate avantageuse pour fous ! Pour la Belgique aussi, sons cloute ?... On nous connaît bien mal dans les rédactions do journaux ratholiaues italiens si l'on croit les Alliés, et les Belges en particulier, capables d'absorber de folles bourdes aussi gravement qu'elles ont été écrites. Fernnnc! Passel^rn. S~ '' y Congrès Se la Paix floii sb tenir à Bruieilos " dit M0 Henri Robert '.Vu, cours d'uno conférence intitulée « Un Voyage chez nos amis les Belges », M" Henry Robert, rémanent bâtonnier de l'Ordre des avocats de Paris, a exprimé, au milieu de l'enthousiasme de son auditoire, l'idée-' que voici : « Je voudrais, si j'avais une influence quelconque dans les milieux européens, que le Congrès de la Paix se tint ù Bruxelles. Ces;! une satisfaction qiui est vraiment due aux Belges, et les alliés triomphants, que ce soit l'Angleterre, que .ce soit la Russie, qué'co ' roi:t la France ou les autres nations qui ont combattu i'i côté d'elles, n'anL-roul pas à choisir : c'est à Bruxelles que le prochain Congrès de la Paix devra dicter îles conditions des alliés à ceux qui seront les vaincus 1 n r oppression allemande es gd§If|« ON CONDAMNE A TOUR DE BRAS. — UN INGENIEUR DES CHEMINS DE FER EST FUSILLE* Le gouverneur militaire allemand de Bru-' xellies vient de faire publier une nouvelle Liste de Belges condamnés à des peines de 2 à 12 ans de prison pour avoin favorisé le | recrutement de l'armée belge. Un fonctionnaire des chemins die fer, M. Lenoir, chef de division a T administration | centrale, oouipable de s'être intéressé au | sort des agents de l'Etat restés au pays, ' a été condamné à mort — et son exécution a eu lieu, à Grand, mercredi dernier I La parade d'exécution eut lieu à 2 h. 1/2, sur le terrain du tir communal à G-and; environ 200 personnes, parmi lesquelles se ' trouvaient La malheureuse femme de notie ' compatriote, furent forcées d'y assister. M. Lenoir savait que sa femme devait être parmi les personnes assemblées derrière les ; soldats, mais il fit face au peloton d'exécution sans broniohen et mourut le sourire aux ■ lèvres. Ferdinand Lenoir, chef de division au ; ministère des chemins de fer, chevaJier de ; -rOrdre de Léopold, était âgié de 53 ans. Il ■habitait Jette-Saint-Pierre, où il était connu [ et estimé de tous. ! Entré il y a trente-cinq ans aux chemins de fer de l'Etat, il avait g.iavi tous les éche-L Ions -de La hiérarchie administrative pour arriver, il y a cinq ans, au grade die cihçf ' «die division. 1 C'était un fonctionnaire capable, intègre, ' possédant toutes les qualités qui font aimer 1 et apprécier un homme. M. Lenoi# avait été arrêté le 3 mars der-: nier à son domieile. en même temps que sa femme, et emmené à la « kommandantur » ' <l'où il n'est sorti que pour être mené au 'poteau d'exécution ! Nous saluons bien bas ce Belge mort en héros, victime de son dévouement à la patrie I ■trie i Ils marnereat dsi soldats belges prisosaiers Le -correspondant du « Daily Chronicle » dans le nord de la France télégraphie à la date du 17 avril : (( Le violent combat qui s'est livre, il v a huit jours, ù Drtegrachten, au sud de Dix-mude, a porté au plus haut^ degré la haine réciproque que se sont vouée les Belges et les Allemands. Nous en avons ci-après un terrible exemple : » Il y a quatre jours, une pat.nounllp bplse surprit plusieurs sentinelles allemandes qui lurent tuées ; c'était évidemment le devoir des soldats belges d'agir ainsi, autrement l'alarme aurait été donnée £l l'ennemi. » Il se produit chaque nuit des faits de ce genre sur tout le front, de la Suisse à la mer; de tels incidents ne justifient pas même l'ombre de représailles. Encore laut-il compter avec la mentalité allemande el la frayeur invincible qu'éprouvent les soldats du kaiser pour le froid de l'acier, baïonnette ou sabre. » Quand, le matin, les sentinelles friront trouvées mortes par ceux qui venaient les relever, et qu'il fut évident qu'elles avaient été tuées à l'arme blanche, la fureur et la panique furent indescriptibles, et les officrers allemands résolurent, de faiie un exemple pour aue les sentinelles ne fussent plus traitées ainsi * l'avenir. » Sous un prétexte ou sous un autre, us mirent h mort un certain nombre de Belles qui avaient été faits prisonniers au combat de Driegrachten. Les Belges exécutés furent beaucoup plus nombreux que Tes sentinelles surprises et tuées suivant les lois de la guerre. • , » T,a nouvelle de cette au Ire. violation du droit des gens et des conventions internationales a. été apnortée dans les lianes belles par un soldat qui avait réussi à s'échapper. » Tous les prisonniers assassinés appartenaient au 1or chasseurs. On cnnnelt le nnm de plusieurs d'entre eux, mais je ne puis vous donner le nombre exact des victimes.. » VUUS uuimei ic nymmc Les prévisions de 1. von Jagow ! COMMENT ELLES NE SE REALISENT PAS ! Le 6 janvier dernier, au cours d'une conversation avec le représentant diu kaiser amures d'un des Etais neutres d'Europe, conversation «apportée d'ans une dépêche d'Amsterdam, 8 janvier, au, Daily Express, M. von Jagow, ministre des affaires étrangères d1'Allemagne, s'exprimait en ces termes : « Nous n'avons, aucunement à nous in-qmiéter. Les choses progressent d'une façon excellente pour l'Allemagne, Voici mes pn5-visions : » Vers la fin de février,nous aurons écrasé les Ruses. Fin mars, c'en sera fait de l'armée française En avril, nous commencerons d'une façon définitive le règlement de comptes avec la Grande-B^lagne et je pense quie nous en aurons fini vers le milieu de mai, » En tout cas, tous les ennemis de l'Allemagne seront battus avant juin, d Sans vouloir vendre, si peu que oe soit la peau de l'ours, constatons que nous voici le 20 avril, aue les Russes sont loin d'être écrasés et que le règlement do compte avec l'Angleterre n'a nullement commencé. Si les prédictions de M. von Jagow continuent de ce train, il y aura de bonnes nouvelles ,pour les alliés vers la mi-mai prochaine ! 6s jorarmaî sas psai être TOssdra qm 10 SENTIMES on I &WM21J ©sa Angleterre. x tes difficultés financières de îllknagne —o - _ Eiic cherche des emprunts... en Belgique ! R Une personnalité é minorité nous rapportait récemment ce propos d'un des chefs de la maison Rothschild — qui mieux que per-sonne au monde sait à quoi s'en tenir sur . " la situation financière des Etats — déclarant , qu'à la mi-juin l'Allemagne serait finanoiè-[r rement au bout de son aouleau. Et voici qui semble présager lieureuse-. .ment cette situation : le gouvernement al- 1 • femand «essayé, par l'intermédiaire de son : 'gouverneur à Bruxelles, d'obtenir... une ' avance de deiux mois die la contribution , ^ mensuelle de 40 millions imposée à notre ; paysl Bien mieux, il a avisé la Société Gé-, 'rié*ale qu'il n'accepterait plue de billets de J'. te Deutséhe Reiclisibanik ni dies pièces d'ar- : ' sent allemandes en payement die la contri- : Bu Won de guerre. " ! j Les relations entre le gouvernement aile- ; rl mand et la Société Générale paraissent d'ail-lg tours assez tendues. Les Allemands repro-j chent à cette banque, à laquelle ils ont con-x lié l'émission des nouveaux billets beiges et qu'ils ont. voulu substituer à la Banque u Nationale, de ne pas se montre» assez sou-[e pde et de ne pas répondre aux vues de . jl iadministratiop allemande dans ses préten- ( nj dus efforts pour relever le commerce et ( l'industrie en Belgique. Les Allemands me- ; La nacent maintenant de prendre de nouvelles ; B. mosii.les. ^ La plupart des marchandises réquisition-3f nées', telles que laines, cotons, eaoulcbouc a et peaux n'ont pas encore été payées. Pour : 3 faire face aux difficultés dans lesquelles on < J se débat,le gouvernement çsénéral allemand a créé une caisse de prêt qui assurera des i r. icvances aux détenteurs de bons de itéqui- < a sition. 1 „ Les Allemands payent des primes consi- ( L1 dérables pour l'or. On cite le chiffre de 30 < p. c. pour les pièces d'or françaises.On donne n comme explication de ce tait que les mégo- i i- oiants en grains roumains, qui fournissent < encore l'Aufcflche et l'Allemagne, lie veu- ; ■lent pas a.ocepter d'autre monnaie en; paye- j * ment que de l'or français. ; a — : ! 1 Îlesfàitsdujour! Les intrigues allemandes pour la■ tin tient de plus Ijelle. L'Agence Wolff annonce que Sid Edward Grey vient de passer plusieurs jours à La Haye el se trouve ac-tvellcmenl ti Copenhague _ . Le but de ce « canard » est évidemment ris* faire croire au peuple allemand que Sir Edward Grey négocie secrètement avec les pays neutres en vue de la paix. Vl/VVl/VWt M. \sauilh, dans un discours adressé aux ouvriers des usines de munitions de New-caslie a constate que, nulle part dans Ibm-'pire britannique, il ne se manifeste aucun affaiblissement de l'esprit patriotique. '/'(jutes les familles coopr à la lutte, chacun travaille avec son c rem el ses bras. Tous ceux qui aidcnl à iournir les mu-nnions nécessaires, sont aussi des combattants. , , . /' a déclaré qu'il n est pas vrai que les opérations actuelles soient cnlravees par le v'ianaue de munitions. Mais la consommation ds celles-ci est aujourd'hui sans précèdent.(IVUWVM De son côté, M. Llcnjd George répondant à •une interpellation au Parlement anglais, a déchiré que le gouvernement estime que le terrine obligatoire n'aurait aucun avantage, relativement à la poursuite de la guerre, et que lord Kitcliener est extrêmement salis-fait de la façon, dont la nation répondit à son appel. iwvwwvn On télégraphie de Paris qu'un accord entre l'Italie et la Serbie peut être coimdéré comme conclu. sLe protocole n'est pas encore signé mais il le sera incessamment. Il se peut même que M. de Giers l'apporte en venant prendre possession de ses nouvelles fonctions d'ambassadeur de P.ussie à Borne. Le Messagero affirme que le nouvel ambassadeur de Russie retarde sa venue précisément pdree qu'il désirerait vivement ne venir qu'après avoir obtenu de son gouvernement la faculté de conclure une entente avec le gouvernement italien. 'La France et l'Angleterre participent à celle négociation. ivvtvvv.v Encore quelques prodromes de l'intervention italienne. Dans un discours prononcé à Avezza.no, ù l'inauguration d'un orphelinat pour les fils des victimes du tremblement de terre, M. Orlando, vice-président du Conseil des ministres, a souhaité que « les Italiens sachent retrouver dans l'heure grave qui passe les vertus nécessaires pour supporter les épreuves suprêmes qui les attendent. » Le Mesyagero écrit dans son numéro du 20 avril : u La neutralité italienne approche de sa fin. Personne ne peut préciser le jour où commencera « noire » guerre, mais il faudrait■ être aveugle pour continuer à espérer de bons résultats des « colloques de V ferme. » Ces pourparlers n'étaient pour le prince de Bûlow, qui les a proposés, qu'un moyen dilatoire: et s'ils ont été acceptés par l'Autriche et l'Italie, c'est parce qu'il convenait à ces deux ptays, pour des raisons diverses et des besoins différents, de retarder encore un peu le four du règlement des comptes. Aujourd'hui, nous sommes prêts, et nous attendons avec confiance les événements. » Enfin, on assure que M. de Biilow négocie ta vente de sa villa romaine... — A Alexandrie on a découvert™une or-ganisation d'espionnage, dont des Berlinoises étaient les agents, destinée à jeter la démoralisation parmi les troupes du corps expéditionnaire français. — An Mexique, le général Obregon a infligé une nouvelle défaite au général Villa, qui a perdu 30 canons, 5.000 mausers, 1.400 hommes et s'est sauvé daais le Nord avec le reste de ses troupes, t Autour de laurétenflie ; interview ë Pans | ; £ STUPÉFIANTE AFFIRMATION DE ] WIEGAND g à Nous lisons, dans une dépêche du coires-r pondant londonien du iiCornere délia Serai), t (17 avril 1915) : d Wiegand, dans l'interview publiée par le » New-\ork World » insistait d'une manière - spéciale sur le fait que le Pape, pour éviter - des erreurs et des malentendus, avait écrit i de sa main les parties essentielles de l'in-^ terview qui devaient être publiées. L'article i de Wiegand finissait même «sur les paroles 3 suivantes : a ' K Un de mes souvenirs les plus précieux n - » sera toujours le manuscrit de cette partie s - 11 de mon interview, dans laquelle le Pape e » Benoit XV reproduit les paroles de son il " » (message à l'Amérique, composé et écrit I - » en italien, ,par le Pape lui-même, de sa P " » main. » "I : b Le correspondant ajoute, qu'en présence h ^ de cette affirmation, le démenti officieux de . Home, affirmant que le Pape a simplement c ; reçu Wiegand en une audience, au cours de v j laquelle il a fait allusion à ia paix en ternies d _ généraux, cause à Londres une certaine ^ 5 surprise et sera accueilli à New-York avec 11 un étonnement plus grand encore. d En effet, il y a une contradiction absolue , entre cette affirmation, catégorique de Wie- P ■ gand et la rectification officieuse du Vati- i càn publiée dans les journaux romains. '• 1 S'il était possible un seul instant de met-i tre en parallèle la prétention, non dénuée • de suffisance, d'un reporter allemand avec un désavœu si net du Saint-Siège, on serait - en /irait de (partager la surprise des milieux • ) de Londres et de New-York. i Mais à l'esprit de qui viendra-t-il de croi- 0 ■ ro que Rome aurait démenti l'interview et t en aurait désavoué le caractère de c messa- ■ ge au peuple américain », si réellement le r< • Pape avait remis, écrit de sa main, ce mes- si : sage au reporter î à Après le document officieux de Rome, il fi ne r stc plus à Wiegand qu'une chose à fai- le re, c'est de publier en fac-similé le manuscrit du Pape, dont il prétend avoir été lio- je noré. Le faussaire sera ainsi tout de suite d; démasqué. ir oi Le correspondant romain de la u Morning Sî Post », (17 avril 1915), après avoir résumé Jr • le démenti officieux publié par le journal catholique u Corriere d'Italia », ajoute ce Y ^ curieux renseignement, qui met en relief la ' parfaite bonne toi du Fjape : £J » « D'un autre côté, c'est une opinion tout n à fait générale dans les cercles du Vatican, j* que le Pape est de nouveau tombé dans un 'j piège allemand soigneusement préparé. » ? ; Le correspondant dit que ce n'est pas la -J . première embûche de l'espèce, tendue par y - les Allemands au Souverain Ponfcife. Il fait i rentrer dans cette catégorie l'article inju- ^ rieux i>our M. Van den Heuvel, «publié par ^ ; 1' « Osservatore romano » à la veille de l'ar- ^ J rivée à Rome du nouveau ministre belge n . près le Vatican, et il termine en disant : îr . « Ce ne sont pas les seuls cas que l'on peut rappeler, où le Vatican est tombé dans les n ? filets soigneusement préparés par Berlin. » n 3 ' F- P. h d P.-S. — L'article ci-dessus était écrit lors- c que uous avons eu connaissance de la ré- n plique du reporter Wiegand au démenti offi- c cicux des journaux romains. Nous reprodui- b i sons ci-dessous tel quel ce document : j; i s i s t LES NOUVELLES DECLARATIONS \ DE WIEGAND p l p Le correspondant du « Times » à New- s York, télégraphie à la date du 19 avril : li c u Le « World », de New-York, publie le t' i télégramme suivant de M. von Wiegand à r - propos des discussions soulevées par son o l interview avec le pape : c % s s « Vienne, via La Haye, 1S avril. — Ayant • conscience de la responsabilité qui m'in- t combe, et appréciant le grand honneur qui r " m'a' été fait, je considère qu'il est de mon s 8 devoir de dissiper tous les doutes qui ont pu ® s'élever sur l'exactitude des paroles du pa- 1 e pe, et pour éviter toute interprétation erro- s née, j'adresserai lundi au « World n un fac- ' • simili': photographique du texte du message » J'avais 'saisi l'importance de cette partie ' de l'interview comprenant les souhaits et ,s le message de Pûqucs adressés à l'Améri- ' i- que et voulant qu'aucune erreur ni aucune ê controverse ne pussent se produire, j'en . .£ soumis le texte, traduit en italien, au pape e par l'intermédiaire de l'interprète que le • il Saint-Père avait lui-même désigné. s a Ce texte me fut rendu le jour suivant par ii une personne appartenant à l'entourage .lu r pontife, qui me fit remarquer que le Saint- Père l'avait lu soigneusement et corrigé lui-® même. Le pape désirait que je le lui ren-/oyasse avec ma signature ; mais j'obtins a 3e conserver le précieux souvenir de cett? . ù mémorable audience. l_ a Dans le haut, sont écrits ces mots : , :r d Originale approvato da sua Santita Bene- ' " detto XV d (Original approuvé par Sa Sainteté Benoît XV). . e « Très peu de corrections avaient été fai- j n tes, mais plusieurs mots avaient été souli-5" gnés ; mais le nom de l'aani du président u Witson, par lequel le pape avait envoyé au 1 s président- l'assurance qu'il était disposé à e seconder ses efforts pour la paix, avait été ] biffé, le pape l'ayant, remplacé par ces mots: , is « un des amis les plus intimes du prési- ! ." dent, u ] 8 n Je suis convaincu que si quelque autre correspondant américain avait eu l'idée „ ~ d'un message au pape à l'occasion de Pâ- , ques et avait manœuvré avec la même per- ' i- sistance que moi, il aurait obtenu le même J a succès. s a II y a quelque temps, je résolus d'obtenir sur ia paix une interview de quelqu'un i- de haut placé pour que «es paroles en fa-i- veur de la paix retentissent à travers le s, monde, par-dessus le tumulte des batailles '• â J'ai réussi,et je n'ai pas à m'exeuser d'avoir 1 , fait connaître l'ardente prière du pape, ses vœux pour la paix et son désir de seconder tous les efforts faits dans ce but. o Essayer de lire dans l'interview ce qui n'y est pas, ou intorpiréter une phrase quelconque pour la mettre d'accord avec une opinion ou une autre, serait mettre en doute la sincérité, la pureté des mobiles élevés du Saint-Père, comme je les ai compris, et comme j'ai consciencieusement essayé de les traduire.. » GARROS La 5Sï?iè?8 ds S'arâte Roland Garros, né à La P^ésinAon, en 1880, ,a débuté sua* une Demoiselle de Sanbos-Du- l ■mont en 1*911. La même année, S se classe second dans Paris-Madrid, dans ParisJPvome ^ el dans le circuit européen. Plusieurs fois ^ il remporte le record du monde d'altitude <■ En 1912, ii gagne mQignKiicguememt le grand c prix d'aviation, et effectue la trava.s-ie de Tunàs en Sicile. En 1913, il réussit î in ou- -bliable vol de Fréjuo à Bizerte au-dessus de a la Medtfenranôe. Engagé dès le debuife d!e la guerre, il a ce-rr.runememt rendu les ipfcus tjra.nl * services à l'armée française, pour l'observation de l'ennemi comme pour les raids audacieux. Tout dernièrement,nous avons raconté comment il avait, seul ù bord, attaqué et détruit ^ deux aéroplanes allemands. Q U avait été nommé lieutenant en récom- l} pense de ses exploits. d C'est un rude jouteur de moins, mais qui laisse des élèves capables de le suppléer. Ls dermar ezplcii de Garros n Nous recevons la lettre suivante d'un sous- d officier de nos amis : « Le 20 avril 1915. » La triste nouvelle de la capture de Gar- ^ ros rendra sans doute d'actualité ce récit de son dernier exploit. J'y ai assisté d'un bout à l'autre et vous en donne ici la description fidèle. Peut-être pourra-t-elle intéresser les r lecteurs du « XXe Siècle ». d » Allongé sous l'abri, la pipe éteinte tou- 1' jours entre les dents, enlisé corps et âme 2 dans une douce somnolence, j'avais vaguement perçu des ronflements d'aéros...; mais d on en^ voit, tant en premiè^çpg qgg ij^ag d sans douté." Cependant, quelques coups de s mitrailleuse me décidèrent à sortir de ma s torpeur. Serait-ce un combat aérien ?... n D'ailleurs, l'artillerie se tait ; pas le moin-dre shrapnel ; peut-être se passe-t-il quelque 1 chose d'extraordinaire. Et je passai la tête e hors de mon terrier... Je ne le regrettai pas, ah! non !... Là-haut, à mille mètres tout au plus, vers Loo, un Aviatik biplan fuit éper-dument devant un petit monoplan français, tandis qu'un grand biplan anglais, par d'habiles manœuvres, lui coupe ia retraite vers la France. Le monoplan, supérieur en " vitesse, prend de la hauteur en obliquant légèrement h droite, et force ainsi l'Aviatik ii filer droit sur Dixmude. Il le rejoint bientôt et essaie de le dominer. Le biplan aile-inand, lui aussi, prend de la hauteur, et, un instant au même niveau, les mitrailleuses déchirent l'air de leur pétarade sinistre.... Le ^ monoplan, brusquement, pointe vers le? nues et domine presque l'Aviatik. Mais celui-ci, évitant habilement sa fin, plonge d'une façon effrayante... Alors, prompt s comme un épervier. Garros — c'était son '' monoplan — pique droit sur l'Aviatik, dé- l charge à vingt mètres une cinquantaine de 11 balles et, d'un brusque sursaut, remonte... Il était temps ! L'Aviatik décrit un quart de 11 spirale, s'embrase tout entier en un clin n d'ceil et, comme la foudre, vient s'écraser sur le sol, à deux kilomètres de ses lignes... 11 Vous dire les cris, les hurlements de joie v plutôt, qui saluèrent la chute, me serait im- = possible ! Du vieux fort de Knocke- | sur-l'Yser à Dixmude, des avant-postes de la seconde ligne, de toutes les tranchées d'où cette lutte si émouvante avait pu être vue, ] tous, officiers et soldats, clamèrent de fré- | nétiques hurrahs ! On chantait, on dansait, on trépignait ! Ah !... crue ne nous a-t.-on lâchés à l'assaut en cet instant de folle frénésie ! » ... Et le petit monoplan, descendu maintenant. des hautes sphères, tournoyait lentement autour de la colonne de fumée noire s'élevant de l'Aviatik vaincu, comme pour J empêcher l'âme des êtres damnés de vicier j l'air de nos soldats... Et il planait, si beau et > si calme, dans la pourpre étincelante du so- -ieil couchant en terre amie, que, longtemps. > longtemps, je l'ai suivi des yeux et de l'âme. 1 Et il me semblait voir en lui, tandis qu'il s survolait en guise de salut nos lignes en ' liesse, la colombe du baptême divin, e' qu'une voix triomphante montait dans toutes i nos âmes : » Voici mes fils bien-aimés en < qui j'ai mis toutes mes complaisances ». » j ! e r Lft FRONTIEBE KOLLW) - BELOr t- COMPLETEMENT FERMEE i- î- 3 A en croire un télégramme die Rotterdam •' au Daily Telegrapli, les communications entre les Pays-Bas et la Belgique sont eom • plètement interrompues depuis dimanche 3" cfermei'. La frontière belge serait même fermée aux personnes munies de passeport délivré !" par les autorités allemandes ! J[ D'autre part, le Telcgraaf d'Amsterdam j, écrit : à c Les troupes allemandes appartenant au landsturm et qui gardaient la frontière bel-go-hollamdaise aux environs <fe Moultund, i- viennent de recevoir l'ordre de partir pour le fsont de l'Yser. 'e La garde de la frontière a été confiée à des soldats blessés. De nombreux jeunes gens belges ont tenté ces jours derniers de ,passer la frontière pour s'engager dans l'ar->e mée du roi Alberit, mais, malheureusement, tous ont été arrêtés » 6- le Montréal, 21 avril.— Le duc de Connaught s a passé en revue 2,000 hommes, composant ir le nouveau contingent qui partira pour le s' front avant peu. DERNIÈRE HEURE Communiqué officiel français Paris, 21 avril, 15 heures« Canonnade assez violente dans la REGION D'ARRAS et entre OISE ET AISNE. ENTRE MEUSE ET MOSELLE, au bois Mortmare, deux contre-attaques allemandes sur la ligne de tranchées prise par nous dans la journée du 20 ont été repcnissées dans la soirée à 18 h. 30 et d 19 heures. Les aviateurs belges ont bombardé l'AR-SENAL DE BRUGES et le champ d'aviation de LISSEWEGHE. LES AVIATEURS ALLIÉS A L'OEUVRE Amsterdam, 21 avril. — Une dépêche de Muelheim (grand-duché de Bade) annonce que des aviateurs ennemis ont jeté des bombes sur Kandern, où elles sont tombées près de la gare. »otc DANS LE BOSPHORE Petrograd, 21 avril. — La première floï-tille do torpilleurs de la mer Noire a ca-nonné les positions turques d'Arklava, près des villages de Soumli et de Vitzé. LES SUCCES DES ALLIES EN AFRIQUE Londres, 21 avril. — Lord Crewe a déclaré hier, à ia Chambre des Lords, au sujet des opérations en Mésopotamie, qu'on évaluait les pertes turques, le 14, à plus de J.500 hommes. Lord Lucas, sous-secrétaire au ministère de la guerre, a déclaré que les opérations Jane l'Est-Africain. ses 'attaquent lés forteresses allemandes sur les collines de Kandara -t sur la Bé-noué.Des colonnes françaises ont pénétré dô l'Oubanghi et du Chari, du moyen Congo et du Gabon sur les territoires allemands. nnu—— RETRAITE DES ALLEMANDS DANS LE SUD-EST AFRICAIN Le Cap, 21 acril (officiel).— Les Allemands, ont évacué Keetmanshoop, y laissant une centaine d'habitants blancs. La ville est intacte, sauf les travaux du télégraphe et du téléphone. Les troupes sud-africaines ont occupé la ville, le 20, dans la matinée. UN DISCOURS DU PRESIDENT YY1LSOP* New-York, 21 avril. — Le président Wil-son, parlant de la presse devant de nombreux journalistes, a déclaré que les Etats-Unis vont acquérir la distinction d'être une nation ayant l'empire sur soi-même. Une pareille nation devrait jouer un rôle important dans le règlement des affaires du monde, la guerre une fois finie. M. Wilson a conseillé aux Américains, au moins pour le présent, de prendre pour devise : " L'Amérique d'abord ». DN PHALANSTERE BELGE SDR LA COTE BRET01B JJOu Eh ! oui. Une colonie belge s'est installée lâ-bas dans'un coin peitiu des Côtes du Nord, à Peirros-Guirec — et c'est toute une histoire. Ils étaient quelque cent cinquante — hommes, femmes, enfants — des environs d'Anderlues. La bataille d'e Chaaicroi leur avait fait fuir leurs demeures et ils s'étaient retuouvés ainsi réunis, sur le territoire français. On les fit aller de ville ea ville, et, finalement, en septembre, ils arrivèrent à Perros-Guircc. Un vieux couvent désaffecté était là; on les y installa.. Et il» s'organisèrent. Chaque famille eut sa c1m.hu bre; les repas se prendraient en commun. L'instituteur diu village était parmi les réfugiés. M. Orner Tomme, homme actif cl diligent.. Il prit la direction du phalanstère; une religjieuse ayant appartenu au couvent y était revenue; elle assuma l'économat. Et la petite cité belge vivait tranquille, Sans l'attente ardente "du jour de la délivrance, l'instituteur donnant la. leçon aux petits; les adultes s'employant suivant leurs aptitudes1; quelques-uns suivant égale,ment les cours d'è l'instituteur pour apprendre à nouveau les choses depuis longtemps oubliées... Ils n'avaient plus vu un seul lîelga depuis les derniers jours d'août, lorsqu'il y a huit jours, ayant appris qu'il y ax ait des ■réfugiés, dans ce coin, de la côté bitetonne, M. Carton de Wiart poussa jn-uue-là. Rïeai ne erra la joie îcle ces 1,raves gens en entendant quelqu'un de leur pays, un ministre, leur parlant, des choses ainnV.s de ohez nous,-de l'armée, du Hoi, de la Reine, du jour prochain où ils rctroux e (aient le clocher qui les avait vu naître. En attendant, ils acceptent tous leur port avec résignation; ils ont'le gîte et le couvert — un excellent couvert'— et., ils font des économies ! Le franc vingt-cinq par adulte et les dix sous par enfant permettent, en effet, de mettre chaque, jour quelque argent) de côté, et quand viendra l'heureux moment de la rentrée au pays, chacun aura quelques louis dans sa besace ! El, dams lia suite des années, quand ils auront repris le collier du travail, ce séjouï par la Bretagne lointaine, leur apparaîtra comme un rêve heureux !...

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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