Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 02 Juillet. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rx9377781t/
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« 25° ANNEE. — Série nouvelle. — N°Ô82 Le Numéro ; lO centimes (S centimes au liront) tvmi è JÙILLET lôif KtUAliiUfl tl AllKliUSIMllVil S, Place des Deux-Ecus, ' PARIS Téléphone : Central 33-04 BUREAUX AU HAVRE: B8tw, Rue de la Bourse, 28' LE HAVRE Téléphone : 64 Beige f DIRECTEUR pernand NEDRAY — ■— il mil■ h ■■■ ■■■nui ■mil' LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS France...,^ 2 fr. 58 par meie & 7 fr. 50 par trimestre. Angleterre. 2 sh. 6 d. par mels. a ... 7 sh. 6 d. par trLraeatr*. Autres pays 3 fr— par mois d 9 fr. — par trimestre, PUBLICITE S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire Parti, qui en a le monopole pour Pans. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris LA GUERRE VUE DE LONDRES RETOUR (Correspondance particulière du XXe Siècle) Londres, le 28 juin 1917. Le dernier coup de sifflet a retenti. La «dernière corde qui attachait le bateau au quai se détache. L'hélice trépide. Un mouvement très doux de glissement et nous avons quitté le sol de France. Départ sans importance, pour un voyage insignifiant, qu'accomplissent tous les jours des dizaines de bateaux. Depuis plus die mille jours, pas un navire n'a été coulé sur cette ligne, — la plus courte entre la France et l'Angleterre. Mais cette sécurité, Be doute-t-on au prix de quel travail, de combien de soins on l'a obtenue ? sait-on que ce voyage n'est si paisible que parce qu'on s'est préparé, pour le faire, à une guerre de tous les instants ? Nous ne nous sommes pas éloignés de cinquante mètres de la rive, que les hommes d'équipage, en quelques gestes rapides et sûrs, ouvrent le bastingage. Au ronflement des poulies, les canots de sauvetage, qui pendaient jusqu'ici au-dessus du pont, passent par l'ouverture ainsi formée, et se balancent maintenant, la balustrade refermée, au-dessus des flots. Si l'imprévu — le trop prévu — arrivait, ils Seraient mis à l'eau en quelques instants. Ce n'est pas tout. Chacun a reçu, au départ, sa ceinture de< sauvetage, une forte ceinture, qui soutiendrait en cas de naufrage les « top-weights » les plus redoutables. Et un marin circule à travers les rangs des passagers, pour voir si tout le monde l'a bien mise. Elle s'atftache autour du corps par un lacet, et un autre lacet la suspend, afin qu'elle soit à bonne hauteur. Tout le monde est vite équipé. Les deux écueils sont évités : l'affolement devant la possibilité du danger ains<i précisée ; la crainte du ridicule, et le refus de mettre les ceintures. Chacun s'est harnaché, tranquillement. Ce ne sont là que des détails, des riens. Mais, dès le départ, ils donnent une impression précise de calme et de sécurité, — la même qu'on éprouve à se trouver dans une tranchée,, profonde, bien établie, bien défendue, avec toutes les -armes nécessaires et plus de munitions qu'il _ n'en faut — : l'impression du danger prévu ; l'impression que, quoi qu'il puisse arriver, rien n'a été laissé au hasard. Elle se confirme dès que nous atteignons la haute mer. Un grand hydravion, venant de la côte, nous rattrape à une vitesse vertigineuse, au vacarme assourdissant de ses moteurs. Voici d'autres protecteurs. Un torpilleur nous attendait à notre sortie du chenal et nous a accompagnés. Il nous passe maintenant à un autre torpilleur. Peu de temps après, nous croisons un convoi venant fm sens inverse, également escorté par des vaisseaux de guerre. Toute la mer est peuplée pour nous de vigies et de relais.Quand, à 1 horizon, se dessinera la ligne qui représente la Grande-Bretagne, un autre navire viendra veiller sur nous, et un autre avion. Les Alliés sont les maîtres des mers. m * « Maîtres des mers ! Il faut quelques faits pareils à ceux-ci, si minimes et courants qu'ils soient, pour faire comprendre, mieux gue toutes les statistiques, l'immense et silencieux travail que ces mots représentent pour les Alliés, particulièrement pouir l'Angleterre. Sur cette vaste mer, on la sent chez elle. Point n'est besoin de visiter lés océans, la Méditerranée traîtresse, les petits golfes, repaires de sous-marins. On sait que, le même esprit d'organisation qu'elle a apporté à défendre la Manche, t'Angleterre l'a appliqué à la défense de tout son emipire maritime. Et, d'imaginer seulement la tâche que cela représente — transports convoyés, repêchage de mines, lutte contre les " sous-marins, escarmouches ou combats entre bateaux de guerre, patrouilles incessantes sur des milliers de kilomètres dans l'attente de la grande bataille navale toujours offerte, toujours refusée — on se sent pris de vertige. C'est ici, vraiment, dans son domaine, qu'il faut apprécier la Grande-Bretagne. Jamais, d'ailleurs, je n'ai autant senti que pendant ce bref séjour en France qui vient de s'achever, combien un certain recul nous est nécessaire pour juger l'activité d'un pays. C'est en parcourant ici, aux heures matinales, les rues désertes des faubourgs londoniens, en voyant les boutiques closes, les volets baissés, que j'entends le mieux la grande rumeur de travail qui marque, à l'aube, le réveil de Paris. C'est quand je suis arrivé en France, quand j'ai vu ces vallées de la Seine et de la Somme devenues comme un camp britannique démesuré, quand j'ai entendu les Français parler de ce que font leurs Alliés, que j'ai pu juger, d'après la grandeur et la splendeur du résultat, l'immensité de l'effort. De près, qu'on soit d'un côté ou de l'autre de la Manche, les grands et même les petits défauts frappent. C'est forcé. C'est d'ailleurs utile, indispensable, car il faut qu'on puisse critiqeur ces défauts, pour améliorer l'état actuel, augmenter le rendement guerrier des nations. Mais, dès qu'on s'éloigne un peu, seules les grandes lignes apparaissent. Et, de par-delà les mers, l'Angleterre semble se résumer en une gigantesque usine et ses incomparables chantiers, qui lancent feur le continent, contre l'Allemagne, intarissablement, des hommes, des armes, des munitions et des navires. CUTT. CEUX m PRÉPARENT L'APRÈS-GUERRE La librairie allemands vent s'assurer noire clientèle... La Koelnische Zeitung dtui 21 jaiin a publié an article dont l'auteur avertit ses compatriotes que la librairie française s'apprête a livrer après la guerre une bataille sérieuse à la 1 brame alJie/nmnde ; le premier pas dans les préparatifs a été la îoir© de Lyon et à ce propos le rédacteur diu journal de Cologne ienâ; hommage à l'esprit d'initiative de M. Herriot. La conclusion de cet article vaut d'être notée : 11 ap<partient à la librairie allemande, même dansées conditions nouvelles du marché, de s'assurer par des méthodes neuves une telle supériorité que l'adversaire voie ses efforts entravés et que nous puissions lui dicter sa manière d'agir. AVANT TOUT LA LIBRAIRIE ALLEMANDE DEVRA TOURNER LES YEUX VERS LA BELGIQUE OU LES -FRANÇAIS PREPARENT APRES LA GUERRE UNE ACTION DOUBLEMENT FORTE, , CE SERAIT FAIRE PREUVE NON SEU- , LEMENT D'HABILETE COMMERCIALE MAIS D'UNE BONNE COMPREHENSION DE NOS DEVOIRS ENVERS LA PATRIE QUE DE PREVENIR LES FRANÇAIS DANS CETTE LUTTE. i ' ■ IVWW Les funérailles de lit. Scliollaart auront lieu mardi à une heure. Rendez-vous à midi place Frédéric-Sauvage. La mise en bière a eu lieu dimanche a 8 heures du matin en présence de Mme Helleputte et du ministre de l'agriculture. . - WWW ■ u.1-1.1- ~ I Le'ménrge de m soldats Nous recevons du front la lettre suivante que nous sommes très heureux de publier : Monsieur le Directeur, J'ai l'honneur de demander l'hospitalité de vos colonnes pour protester, en ma qualité de comimandiant d'unité, contre l'allégation parue le 26, sous le titre de « Le Ménage de nos sojdats » que : « il n'y a que deux menus pour toute l'armée belge : à midi, soupe ; le soir ,riz » — etc. » Je tiens à la disposition de quiconque le carnet de ménage de mon unité : j'y transcris textuellement les menus pour la semaine du 17 au 24 juin : '7 heures : 1" REPAS. — Café, sucre, pain à discrétion ; le dimanche chocolat ; le jeudi radis. 12 heures : 2* REPAS. — 1er Service ; Bouillon aux choux ; soupe aux haricots : croûtons ; souipe au riz et cerfeuil (base de bouillon) ; soupe à l'oseille ; soupe aux choux et salade ; soupe aux riz et cerfeuil (bouillon) ; soupe haricots, oignons, croûtons.2e Service : Bouilli ; boulettes ; bouilli ; Carbonades ; boulettes ; bouilli ; boulettes. Pain à discrétion ; eau bouillie ; café. Bière à 0.05 cm. le verre ; limonades à 0.10 cm. le verre. 17 heures : 3* REPAS. — 1" Service : Boulettes ; bifteck-frites : houlettes ; lard fumé ; bifteck-frites ; Boulettes, viande, salade ; bifteck, salade. 2e Service : Pape au riz, sirop groseilles ; salade ; pain et salade ; pape au riz ; salade ; boulettes, riz, frites, corinthes ; pape au riz. Pain à discrétion ; boissons comme au 2« rapas. Mes hommes sont trois jours sur six en première position devant "nixmude. Je re-çoi les vivres de l'intendance comme toute autre unité ; mes hommes payent 15 cent, au ménage, comme dans toutes les unités. Si donc je leuir fournis les menus comme ci-dessus, je suppose que 'vraisemblablement il en est de même pour toutes les autres unités et que votre correspondant s'est trompé. Quant à la qualité et à la propreté de la préparation, je vous donne comme référence que les officiers de l'unité mangent la même nourriture que les hommes et la trouvent excellente. Recevez, Monsieur le directeur, l'assiuran-ce de mes sentiments distingués. Un commandant d'unité. Répétons que nous sommes très heureux die pouvoir publier cette lettre quii fait honneur au bon cœur et à l'esprit d'initiative de celui qui l'a écrit et que nous connaissons personnellement. Nous sommes persuadés que les commandants d'unités qui s'occupent comme lui du ménage de leurs soldats ne sont pas rares dans l'armée be.lge, mais nous croyons aussi qu'il y en a d'autres. Comme ce qui est possible aux uns ne doit pas être impossible aux autres, nous remercions notre correspondant de nous avoir permis de proposer son « ménage » en exemple et nous lui demandons de pouvoir citer sa « cuistan-ce » à l'ordre du jour de l'armée. ■■ WWlAi — Important conseil des ministres en Espagne * ' ■ Madrid, 1er juillet. — Le conseil tenu aujourd'hui par les ministres a été très important. La délibération, qui se rapportait aussi bien à la situation intérieure qu'à la politique extérieure, a duré longtemps. A l'issue de la réunion, le président du conseil est allé conférer avec le roi. (Information.) I — t-VWW — On va réduire prochainement la ration Je viande, en Prusse, de 500 à 400 grammes par semaine. nouvelles attaques des Allemands contre lis positions françaises LE BUTIN BRITANNIQUE EN JUIN COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. A l'est de Cerny, malgré une recrudescence du bombardement, en ne signale que des combats locaux dans le secteur Cerny-Miles.Des tentatives de progression de l'ennemi, en divers points de ce front, ont été repoussées par nos grenadiers. Dans la région à l'est de Reims, nos premières lignes ont été soumises à un violent sombardement pendant la premiere partie le la nuit. De forts coups de main dirigés par les Allemands à l'est de la Pompeiie, au norH -t au nord-est de Prunay, ont valu aux assaillants des pertes sérieuses sans aucun résultat. Sur la rive gauche de la Meuse, la lutte i'artillerie continue intense dans la région bois d'Avocourt-cote 30'*-Mort-Homme. Une attaque ennemie au réduit d'Avo-court a été brisée par nos feux. A l'ouest du Mort-Hommei un vif combat s'est engagé autour d'un de nos pestes avancés qui a été perdu et pris à cinq reprises différentes, et finalement abandonné par les deux partis, la position étant complètement anéantie par le bombardement. 23 heures. Dans ie secteur Cerny.Ailles, le bombardement par obus de gros calibres a redoublé d'intensité à la fin de la nuit dernière. L'attaque ennemie, très violente, s'est pro-luite peu après à l'est de Gerny et a occupé, sur un front de cinq cents mètres environ ie part et d'autre de la route d'Ailles-Paissy, une ligne d'éléments de tranchées nivelée par les projectiles et évacuée par nos troupes. Une concentration de feux axécutée par nos batteries a causé de grands ravages dans les rangs de l'ennemi Diul n'a pu, malgré ses efforts, pousser plus avant son attaque. La lutte d'artillerie s'est poursuivie très active, au cours de la journée, dans toute cette région. Canonnade intermittente sur ie resta dtf front, plus vive sur la rive gauche de la Meuse, dans le secteur cote 304 — Mort-Homme.. - ■ ■VVVVW ' I - ■ ■ • '■ Lire en Dernière Heure : LES RUSSES ATTAQUENT EN G# LIGIE SUR UN FRONT DE 30 KILOMETRES. COMMUNIQUÉS BRITANNIQUES 13 heures. POURSUIVANT LEUR SUCCÈS D'HIER AU SUD DE LENS, NOS TROUPES ONT ATTAQUÉ, LA NUIT DERNIERE, SUR LA RIVE NORD DE LA SOUCHEZ ET SE SONT EMPAREES DES DEFENSES ENNEMIES SUR UN FRONT D'ENVIRON HUIT CENTS METRES IMMEDIATEMENT AU SUD-OUEST ET A L'OUEST DE LA VILLE. Nous avons exécuté, avec succès, cette ^'itult, un coup die main au nord-est d'Ëpehy. Des raids allemands contre nos positions à,l'est de Gouzeaucourt et vers Armentières nous ont permis de faire un certain nombre de prisonniers. 21 heures. L'artillerie allemande a montré aujour-d'hui beaucoup d'activité dans la vallée de la Scarpe vers Lens et au nord de la Lys. Notre attaque de la nuit dernière sur ia rive nord de la Souchez nous a valu dix-sept prisonniers. AU COURS DES OPERATIONS EXECUTEES, AVEC SUCCES, PENDANT LE MOIS DE JUIN 1917, CONTRE LA CRETE DE VIMY ET EN D'AUTRES PARTIES DU FRONT, NOUS AVONS FAIT HUIT MILLE HUIT CENT QUATRE-VINGT-SIX PRISONNIERS, DONT CENT SOIXANTE-CINQ OFFICIERS. SOIXANTE-SEPT CANONS, DONT DEUX LOURDS, CENT DEUX MORTIERS DE TRANCHEES, TROIS CENT QUARANTE-CINQ MITRAILLEUSES ET UNE CRANDE QUANTITE DE MATERIEL DE GUERRE SONT, EN OUTRE, TOMBES ENTRE NOS MAINS. Hp PR - . , COMMUNIQUÉ BELGE Au cours de la nuit, après un très violent bombardement, l'ennemi a tenté de s'approcher de nos postes avancés vers la Maison chi Passeur. Il a été arrêté par nos feux do wrage. Au cours de la journée, action moyenne d'artilEeria entre Reninghe et Boeeinghe. ECHOS Tour vos tuberculeux M. le vicomte de Bonneval a mis gracieusement à la disposition du gouvernement belge son château de Chanay, dails l'Ain, pour y établir un sanatorium à l'usage des réfugiés belges atteints de tuberculose encore curable. vwtw Tu parles I La Koelnische Volkszeitung — toujours &lle — n'est pas contente des Allemands habitant la Belgique. Son corespondani bruxellois proteste parce que trop de ces fils de la Germanie parlent encore le français. « C'est sans raison plausible qu'ils le font, rugit le distingué Hackenbroich, £3 ils rendent un mauvais service à leur patrie. Que pas un Allemand ne parle plus en Belgique que l'allemand ou le flamand l » Cet accès de gallophobie est vraimen.1 amusante et on se prend à rêver aux sacrifices douloureux que se bon Teuton devail consentir jadis à la patrie allemande poux daigner écrire dans des journaux de langue française. WVWV La mort de M. Serge Basset fera-t-elle cesser les plaisanteries adressée: à l'ordinaire à ceux qui se rendent au fronl pour voir,' par ceux qui y sont pour lutter et plus souvent par d'autres qui n'j ont jamais été ? L'héroïque correspondan' du Petit Parisien n'est pas le premier jour naliste tombé au front ; lui-même écrivar à son journal le 9 juin dernier : « Hier, le correspondant d'un grant journal canadien qui, sur les pentes df Messines, suivait les phases de la bataille est tombé, asphyxié par un obus à gaz Cela ne détruira, d'ailleurs, aucunemen la légende... » Le ministre de la guerre M. Painlev* a décidé d'accorder la croix de guerre ave< palme à M. Serge Basset. Nous prions nos sympathiques confrère; du Petit Parisien de trouver ici l'expres sion de nos condoléances émues. VWl/V* Les militaires du front ou des dépôts et tous les ama teurs de photo qui n'ont pas encore fail l'acquisition d'un appareil, ont intérêt à demander au Photo-Plait, 37, rue La fayette, Paris-Opéra, son Catalogue d'été 1917 qui vient de paraître, véritable al bum des modèles de toutes marque; (Vest-Pocket Kodak, Ensiqnette de luxe Foldings G 1/2 + 9, Platoscope 45 +- 107 Glyphos Richard, etc...), qui sont vendu; garantis avec faculté d'échange. Le Photo Plait expédie partout Les buts de guerre d'un ouvrier allemand soi-disant démocrate De l'envoyé spécial du Matin au front de 1 Aisne, dans un article (numéro du l°r juillet) où il décrit la prise de la caverne ou « creute » du Dragon et de trois cents prisonniers : Parmi les guerriers du kaiser qui vivaient là se trouvaient de soixante-quinze à quatre-vingts recrues des toutes jeunes classes, encadrées d'anciens ajournés, de récupérés et de réservistes territoriaux vieillis dans un long loyalisme. Il y avait aussi un ouvrier, ajusteur, je crois, de son état,et démocrate de tendances. Comme il ne paraît pas trop bâte, on Va interrogé • — Quels sont les buts de guerre de l'empire ? — TOUT LE MONDE DEVRA PAYER, LA BELGIQUE DE MEME QUE LES AUTRES !... s'est écrié, farouche, l'ajusteur m ■www' — U BE 0IQI)[ mî 'H BMTf Les Allemands au travail. — Déplacement d'Etat-Major. — A la côte, — Cand est punie La Haye, 1« juillet. Le journal Les Nouvelles, de Maestricht, annonce que les Allemands établissent une troisième voie sur la ligne Mons-Douai et qu'ils font des préparatifs le long du canal de Mons à Condé et de Saint-Quentin à Cambrai pour inonder tout le pays au cas où ils seraient contraints à la retraite. Il se confirme que le kronprinz Rup-1 precht de Bavière a transféré son quar-1 tier général de Mons dans un château si- - tué pl u au nord, aux environs de Ath. ; En Flandre, la situation de la popuîa-1 tion belge est terrible. Il y a toujours cinq cents civils belges à Zeebrugge, à t environ une demi-lieue du port ; les Alle-; mands les ont obligés à demeurer dans leurs habitations, dans l'espoir que leur > présence gênerait l'activité des avions et - des navires des Alliés. Le port de Zeebrugge a fortement souffert, mais les dégâts causés à la ville elle-même ainsi qu'à Ostende, BlanUenberghe et Heyst ne sont pas considérables, les alliés s'étant tou jours attachés à bombarder des points ■ d'importance militaire. Dans cette région, les plus grands dommages matériels ont été causés par les Allemands qui ont pillé tous les hôtels et toutes les villas le long de la côte. A Gand, les Allemands ont exercé des représailles singulières en raison des attaques aériennes des alliés. Pour punir les habitants, considérés comme complices des aviateurs, la ville seira privée de certaines catégories de denrées jusqu'à nouvel ordre. HISTOIRES DE RELIGION... ABTOIIEJI & C" Ncus recevons d'un ecclésiastique de nos •amis la piquante lettre ci-dessous ; Monsieur le Directeur. J'ai lu avec infiniment de plaisir les ] chroniques précises, pittoresques et ironi- ; ques à souhait de votre collaborateur 1 J. Flament sur les aventures judiciaires 1 du Père Dor. J'ai vécu plusieurs années dans le pays » de La Louvière et dans le pays de Charle- j roi, qui comptent ebaucoup d'adeptes de ( i'Antoinisme et des succédanés de l'Antoi- ' nisme. J'ai interviewé nombre de personnes et lu nombre de brochures. Vous estimerez , sans doute intéressant que je rappelle l'es- , sentiel de ces « religions ». Le Père Antoine et ses disciples professent que tous le mal vient de la chair. 1 Pour combattre le mal, il faut donc, prêchent-ils, se désincarner. On se désincarné, dès cette vie, en se ■ privant d'aliments qui proviennent du ' genre animal : la viande et le beurre ; oui, Le beurre — Et pour faliciter la tâche de ses fidèles, l'apôtre — ou sa femme — débitait de l'« axa » — beurre végétal — à la porte du temple. Vous imaginez sans peine les j scènes qui se passaient dans les ménages • dont un des membres seulement adhérait à . I'Antoinisme ; il prétendait, celui-là, con- 1 traindre au végétarisme — et par les plus ingénieuses raisons, des raisons de cons- ■ cience — toute la maisonnée. Mais la désincarnation essentielle, totale, ne s'obtenait — faut-il le dire ? — que par 1 la mort. f Aussi la mort ne causait-elle pas le deuil. Le père décédé, la mère décédée, pourquoi, 1 je vous le demande, pourquoi s'endeuiller? ; On n'endèuillait ni ses habits, ni sa maison, ni les lettres de faire-part. On godail- 1 lait même un peu... Et cette désincarnation suprême accom- ■ plie, que devenait-on ? Eh ! bien, on se réincarnait ; les braves gens, .souvenez-vous que les Antoinistes sp ■ recrutaient presque exclusivement dans les classes ouvrières, les braves gens se réin- ' carnaient, eux, dans des hommes soustraits ■ aux fatigues du travail manuel : inspecteurs d'enseignement ou inspecteurs d'assurance, par exemple. Les autres se réincarnaient, mais dans des conditions qui les condamnaient à ihener une misérable vie. Ainsi, les curés et les vicaires —« nié chantes gens s'il en est —• se réincarnaient d'ordinaire dans des chevaux de h al âge !... Tel curé que j'ai connu, le curé de M.'.., s'était réincarné dans un cheval de ha-lage qui trimait le long du canal de Char-leroi à Bruxelles. Et l'ahan du cheval n'était autre chose que les mélancoliques soupirs du pauvre curé passant et repassant à proximité de son presbytère, à proximité de sa cave, disaient les Antoinistes les mieux informés... ' Enfantillages, sottises et rancunes ! Enfantillages surtout, et qui venaient de Russie. I>e Père Antoine, houilleur presque illettré, avait travaillé dans le bassin du Donetz ; il y avait reçu les éléments dè sa religion. Bref, une sorte de Raspoutinerie. Mais peut-être ne savez-vous pas que deux personnalités politiques de Belgique i prétendirent, en 1914, obtenir de la Chambre et du Sénat la reconnaissance de I'Antoinisme par l'Etat ? Ainsi, cette farce religieuse, cette église burlesque se serait vu reconnaître l'existence légale tout comme 1p catholicisme ! Le Père Antoine aurait ■marché l'égal de l'archevêque Mercier ! Les auteurs de ce projet saugrenu cherchaient-ils à organiser une concurrence eu catholicisme, fût-ce par la plus ridicule das contre-Eglises ? N'exagéraient-ils pas plutôt la loctique du libéralisme doctrinal, qui reconnaît les mêmes droits, comme on sait à toutes les doctrines, sans aucun souci de leur valeur intrinsèque et de leur utilité, par la seule raison qu'elles existent? .Te n'en sais rien, mais le fait doit laisser rêveur tout homme qui réfléchit. N'êtes-vous pas de cet avis 1 Nous sommes aussi d'avis que ces deux « "honorables ». éclairés par l'expérience, ne pousseraient plus aujourd'hui à ce point la laïque de leurs principes. Pour eux non plus l'union sacrée n'est pas un vain mot, et ils ont appris par expérience qu'il y a religion et religion, comme il y a fagot et-fagot...i ■ -vvww ' ' Odessa bombardé par le «Breslau* Pétrograde, 1" Juillet. La Rousskaya l'olia annonce que le croi seur Breslau s'est approché du port d'Odessa et a détruit un phare à coups de canon. Il a captuxé neuf matelots, a pris une mitrailleuse et a démonté plusieurs canons de la côte. Il a disparu dans la direction du Bos-■Dlioro.■<WUVV " " ■■ Contre les accapareurs Saint-Etienne, l4f juillet. Les mineurs de la région ont voté à l'unanimité une résolution au bout de laquelle « Ils demandent que le gouvernement prenne de sérieuse mesures contre les agioteurs et accapareurs qui provoquent la hausse des denrées de toute nature.« Ils déclarent que la corporation approuvera tout gouvernement qui sévira sans pitié contre tous ces gens sans scrupule qui n'ont pas honte d'édifier des fortunes sur la misère du peuple, car ces vilaines personnes sont les ennemis de la nation au même titre que les Boches. » -vvww , — Une assemblée des religieuses du couvent de la Trinité, près de Samara, a créé soiir des bases démocratiques, un comité exé-cuti! chargé de la direction de ce couvent. LE GOUVERNEMENT RUSSE nmi n rauM LÀ mu Un complot maximalIste a échoué an grand dépit des Boches La gouvernement provisoire s'est pro-îocé dans le même sens que la Douma et i refusé de décréter la dissolution de cette Lssemblée. Cela promet de devenir l'origine le nouvelles difficultés entre le Soviet et le gouvernement. Et dans le sein même du gouvernement, il est douteux que l'unani-nité ait pu se faire sur cette question, car e ministre (socialiste) des postes et télégraphes a déclaré qu'il fallait dissoudre la Douma pour l'empêcher de devenir le ccn-■re de la contre-révolution dans le cas où 'anarchie ne pourrait être vaincue. A no-er que le congrès des Cosaques a félicité a Douma pour sa décision de rester le jorte-parole des aspirations nationales. Le correspondant de Vldea Nationale •évèle l'échec d'un grand complot ourdi il f a quelques semaines par les maximalistes lans le but d organiser un coup de main jour s'emparer des membres du gouvernè-nent et du Soviet de Petrograd, et d'établir in régime anarchiste. Le nouveau gôuver-îement, une fois le coup réussi, aurait rap-3elé tous les soldats du front, faisant cesser immédiatement la guerre. La réalisa-ion de ce plan était confiée à une terrible nsurrection à base de terrorisme. Il est avéré que les chefs de ce complot ;ont des agents de l'Allemagne. Il est, de [►lus, certain qu'à Berlin et à Vienne on Hait au courant. Le Pester Lloyd de Bu-iapest parlait ouvertement, il y a quelques \ours, d'un coup de théâtre nui ne préparait en Russie. Le plan maximaliste a été «venté juste au moment où il était en train l'être mis à exécution, où les premières mandes maximalistes commençaient à par-;ourir les rues. La réaction a été rapide et énergique ; le îouvernement, d'accord avec le comité des ouvriers et des soldais, a appliqué la loi nartiale, procédant à des arrestations en nasse. Parmi les individus arrêtés on aurait reconnu 220 agents provocateurs. Le langer semble désormais totalement conjuré.Cete alerte contribuera, espérons-lç, à ramener les révolutionnaires russes au sens ie la réalité. Encore quelques nouvelles. — Dans up» grande réunion tenue par les juifs à Pe-trograde. il a été décidé de donner tout ['appui possible au gouvernement provisoire et ae. combattre là propagande pacifiste.— Le gouvernement provisoire a lancé h l'Ukraine un appel'l'exhortant à attendre la réunion de la Constituante. — Le 5 mai, quand on discutait la formation d'un cabinet de coalition, il a été formellement question d'établir la dictature de salut public ; l'accord avec le Soviet, réalisé grâce à M. Kerensky, fit tomber ce projet. Intérim. ... ...... , — i . L'ARGENTINE ne tolérera plus de torpillages Londres, l" juillet Une d.épê'ehe de Buenos-Ayres annonça qu'après T'a réunion du Conseil de Cabinet, le Gouvernement a décidé de faire savoir au Gouvérnement allemand qu'aucun nouveau (torpillage de navires argentins n0 sera toléré. Le? excuses et les offres d'indemnité» seront considérées comme nulles (Information.) —< I I I WWV> 'I 1 ' • Un batalliOii américain va veair à Paris » Les Parisiens n'attendront pas long temps pour acclamer les soldiats amérk cains- Un bataillon des trouipes américaine: qui viennent de débarquer arrivera l Paris, avec sa musique, le mardi 3 juillet à huit heures et demie du matin en vue de prendre part à la célébration de la fête de ■ l'Indépendance. Il sera dirigé aussitôt sur le Grand Palais, où il sera installé. Le lendemain 4 juillet, les officiera seront reçus au Cercle militaire. A huit heures et demie du matin la musique se rendra devant la résidence du général Pershing, où elle jouera plusieurs morceaux. Puis le général Dubail viendra prendre le général Pershing pour le conduire à l'hôtel des Invalides, où une cérémonie aura lieu. Le général Pershing cevra le fanion de la Société de Cincinnati et le drapeau en dentelles offert par la ville du Puy, dans les environs de laquelle naquit le général Lafayette. Une cérémonie aura lieu ensuite, ainsi que nous l'avons déjà annoncé, sur la tombe de Lafayette, au cimetière Picpus. Le bataillon américain s'y rendra en traversant Paris : il sera précédé d'un détachement de troupes françaises et d'une musique militaire. » Etrange langage d'un dépuii suédois Christiania, 30 juin. — Dans le Congrès interparlementaire Scandinave qui s'est ouvert aujourd'hui, M. Ilildebrand, chef de la délégation suédoise, a déclaré que l'Angleterre est plus coupable envers les neutres par son blocus que l'Allemagne par ses sous-marins M. Branting a protesté vivement. M. Mowinckel, président du Storthing norvégien, a déclaré que la conduite des alliés était pure et innocente comparativement à celle de l'Allemagne.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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