Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 14 Decembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/q814m92h99/
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21" ANNEE.— Série nouvelle. — N" 395 Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AU FRONT) Mardi 14 "Décembre i915 RÉDACTION & ADMINISTRATION JBto m dt la Bourse — LE HAVRE Téléphone: Le Havre n* 14,05 Uirecteur : FERMES BURAÎ fontes ies communications concerr.ant la rédaction doivent être adressées s8*", me de la Bourse, Le Havre• LONDOM OFFICE: £1,Panton Street (Leicester Square s.w). LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Franc© 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trimeftfré Angleterre.... 2sh.6d. par mois. • ...r 7 ah. 3 d. par trtmestra Hollande.. 1.25 florin par mois. » .. 3.75 flor. par trimestre. Autres pays.. 3 fr. » par mois. » ..9 fr. » par trimes©*# PUBLICITÉ S'Adresser à l'Administration dujotîM*) aj Havre ou à Londres Annonces 4' page* Ofr. 40 la ligne Potite8annonc8s4* page : 0fr.30la ligna Les petites annonces sorti également reçues à la Sooiété Européenne do publt« ai té, ïo, raede la Victoire, Paris, qui en Quotidien belge paraissant au Havre les manœuvres allemandes pour la paii Au moment où le chancelier a si effrontément nié, de la tribune du, Reichstag, des intrigues dont l'échec était avoué, il y a quelques jours à peine, par des journaux officieux berlinois, nos lecteurs liront avec intérêt un article que nous adresse de Paris, M. Fraiwfa Fournier. docteur m droit et ancien élève de L'Ecole des Hautes Etudes.On y verra, bien mises en lumière, les manœuvres par lesquelles l'Allemagne s'efforce vainement d'énerver la résistance des Alliés. Après dix-huit mois de vains efforts, l'Allemagne abandonne ses projets • d'imposer sa domination à l'Europe par la force des armes ; mais elle cherche à assurer son hégémonie future, en proposant aux Alliés une paix fallacieuse. Kluck s'est élancé à travers la Belgique pour s'emparer de Paris ; Galliéni l'assomme sur l'Ourcq et Joffre l'achève sur la Marne. Le duc de Wurtemberg part à la conquête de Londres, vià Calais ; il se noie dans l'Yser. Iiindenbourg veut encercler les armées russes ; il s'embourbe dans les marais du PriDet. Mackensen, pour être plus grand que « Le Petit Caporal », va chercher la victoire en Egypte à travers les Balkans ; on dit qu'il y a des chances pour qu'il reste au fond de la mer Rouge. C'est là la dernière course folle tentée par les aigles impériales pour saisir enfin, dans leurs serres crispées, l'insaisissable victoire qui toujours s'envole. L'empereur étonné constate que son armée, qu'il croyait inusable, n'est plus qu'un organisme épuisé, dont son état-major essaie en vain de galvaniser les nerfs détendus. De plus, en voulant dominer l'Europe par la force, l'Allemagne s'est mise au ban du •monde civilisé, par la pratique systématique du crime : manquement à la foi jurée, violation des traités et des lois, piilage,. exactions, vol, incendie, atrocités et assassinats.Aujourd'hui elle comprend, enfin, qu'elle est hors la loi et que les accusations réprobatrices des Nations pèseront lourdement sur elle, lorsqu'elle comparaîtra aux assises internationales. Aussi son empereur voudrait-il écarter de sa t te le châtiment expiatoire et prévenir !a ruine de ses Etats en obtenant de ses ennemis une paix « pleine d'honneur » pour sa tête le châtiment expiatoire et prévenir désastreuse. Voilà pourquoi depuis plusieurs, mois l'Allemagne a entrepris à travers le monde une croisade pacifiste dont elle a eu soin d'établir les centres de propagande en pays neutres, afin de mieux masquer ses intentions et de faire croire à ses ennemis que les appels à la paix que feraient éntendre les neutres seraient l'expression des revendications de la conscience humaine, au nom du droit et de la civilisation. En Hollande, des émissaires allemands fondent dés octobre 1914, — au lendemain de la bataille de la Marne, — le « Neder-landsche Anto-Oorlog Raa-d » (Conseil néerlandais contre la guerre), dont le but es! <i surtout d'étudier les conditions dans lesquelles pourra être réalisée une paix juste et humaine n, et qui réussit à grouper en viron_ -400 sociétés hollandaises, organise de grandes réunions publiques dans toutes "les villes importantes des Pays-Bas, lanc< de nombreux manifestes, tels « l'Appel ai; peuplé néerlandais », « l'Appel pour la co opérai ion et la préparation à la paix », ic sortes d'essais de mobilisation des armées •pacifistes ». En Espagne, au Portugal, pays où les Allemands se sont implantés en maîtres dis les premières semaines de la guerre, des groupements d'intellectualistes se sont for més " pour affirmer leur croyance irréduc tible en l'unité morale de l'Europe ». Pou) éviter tout froissement, nous ne voulom pas nommer les chefs de ces groupements mais pour permettre au lecteur de juger pal quel souffle sont animées ces lignes pacï fist.es. il nous suffira de citer un court ex trait du « Manifeste des Amis de l'Unit* morale de l'Europe », signé à Barcelone '■ « Il ne peut être permis à aucun des par » tis aux prises de travailler à la destruc » tion complète de l'adversaire. 11 est en » core moins légitime de partir de la crimi » nedle hypothèse qu'un quelconque des par n tis se trouve déjà exclu, de fait, de l! » communauté supérieure... Nous ne de-» mandons à nos amis rien de plus qu'ui •» peu de'respect pour les intérêts d'une hu » manité supérieure ». Oh! Neutres trop confiants, comment, ai nom d'une « humanité supérieure », pou vez-vous implorer la pitié de la victime vainqueur de demain, en faveur de son bourreau qui. aujourd'hui encore, se par •jure, assassine et ravage au nom du droi du nlus fort ! En Suisse, la campagne pacifiste est me née par une nuée de cosmopolites infères sés, au nombre desquels nous avons1 le re gret. de trouver un ex-professeur à la Sor bonne qui, lors de la déclaration de guerre a cru devoir rester en Suisse, afin de pou voir, plus librement, s'élever « au-dessus d la. mêlée » et remplir la haute tâche huma Tiitaire de « semeur d'idées 'i. En Amérique, lie fidèle troupeau de M Brvan envoie des milliers et des milliers d télégrammes au président Wilson pour lr demander d'intervenir en faveur de la pais Tous ces foyers de propagande en pay neutres ne sont que des filiales dont I siège social et les usines de production son à Berlin, où une presse stipendiée et de chefs de partis asservis se font les docile instruments du gouvernement. C'est là qu'o élabore les clauses du traité de paix e qu'on prépare les moyens de les propose! \nssi ces derniers temps, vovons-noui M. de Koen et le prince de Mecklembour se rendre à Stockholm, soi-disant pour s'ex euper du sort des prisonniers, mais, ei réalité, pour essayer de faire accepter leurs propositions de paix par les Neutres. En Suisse, c'est le prince de Bfllow qui, toutes les menées de ses émissaires en pays sous prétexte de villégiaturer à Lucerne, vient entamer des conversations avec les diplomates neutres de Berne, dans le but bien arrêté de nréparer le terrain pour les négociations de paix. Enfin, se rendant compte d'une part qne neutre ne produisent pas les résultats qu'il en attendait et que d'autre part ses vieux diplomates sont à bout d'expédients, le Kaiser fait donner la « garde sociale. » Par 'ordre, le docile parti social-démocrate fait annoncer par le « Vorwaerts » ' qu'il interpellera le chancelier à la pro-" chaîne séance du Reichstag pour demander 1 au gouvernement de préciser les conditions ' de paix, car le député Scheidemann déclare que des millions d'Allemands souhaitent la paix. , . .. De même, à Vienne, par ordre, le parti ' social-démocrate lance l'anathème sur la ■ race des Habsbourg et déclare vouloir faire î la révolution, aorés la guerre (!), pour avoir une république démocratique comme en France l Pendant ce temps, en silence, les Alliés . augmentent leurs forces et, par le nouveau 5 pacte de Londres, affirment leur union m-" dissoluble pour mener la guerre ]usrm à la complète destruction des forces militaires , austro-allemandes. Et alors la presse allemande de crier aux " neutres : Vous voyez bien que ce n est pas * lAllemagne qui a voulu la guerre, mais que g ce sont nos ennemis qui nous refusent la . paix! f publie l'usine d'informations officielles 1 » « Lokal Anzeieer » de Berlin, est toujoure « » TW-êt, h faire la paix, mais nos ennemis ® » préfèrent doubler leurs forces pour pou-i » voir vaincre l'Allemagne, et ils ne veulent s » pas conférer avec nos émissaires en pays 3 » neutre. » r Et le morose « Berliner TageNatt » it ajoute - ,, Le peuple allemand a raison de vouloir » la paix, mais malheureusement nos ad-r » versaires font la sourde oreille. » u • i- 4 * Quelles sont donc ces clauses de traité de 3- paix que par amour de l'humanité 1 Allemagne essaie en vain de faire accepter par les le Alliés mais dont ceux-ci, par haine de I Al-> lemngne ne veulent pas entendre parler? it Elles ont du moins le mérite d'être préci-i- ses, les voici, sous la forme même mie les oublie l'usine d'infirmations officielles le Wolff a- n Les journaux allemands commentent îr » la demande des sociaux-démocrates au ir » chancelier concernant les conditions de » paix de l'Allemagne. Ils disent en résumé » au'il n'y aura pas de paix possible tant » que les puissances de l'Entente songeront , » à réclamer l'Alsace-Lorraine. Quant à la >. restitution des autres territoires, les di-le » vers journaux diffèrent davis. » a- _ _ u- Les « Dernières Nouvelles de Munich » ls s'expriment ainsi : p- a- u Nous devons nous protéger, nous et nos is „ alliés, contre cette haine profonde qui a 'it » fait naître la guerre et qui durera bien » plus longtemps que la guerre... ..... ?s ' » Il faut rendre impossible la répétition 'n » d'une guerre de destruction des grandes r" » puissances européennes contre 1 Allema-r" » gne et elle sera rendue impossible si nous st » no-us rendons si forts que personne n osera ,s" » plus nous attaquer. » te n- En résumé, pleine liberté laissée à l'Aus-e tro-Allemagne pour établir définitivement M son hégémonie en Europe tant au point de ce vue militaire qu'au point de vue économi-1,1 que . telles sont Ieé propositions de paix que l'Allemagne vaincue propose à ses "i vainqueurs de demain. es En vérité, il faut que les émissaires pacifistes de l'Allemagne sachent bien que tant ;s que l'impérialisme militariste allemand n'aura pas été anéanti et mis pour longes temps dans l'impossibilité de se reconsti-ir" tuer, il sera impossible à la Quadruple-En-iC" tente de déposer les armes pour écouter des ar propositions de paix quelles quelles soient as et d'où qu'elles viennent. La paix sera signée à l'heure qu auront a.r choisie les Alliés et les conditions en se-ront imposées et non subies par eux. Agir f; autrement serait de notre part conclure un marché de dupes. Supposons, en effet, que les Alliés accor-- dent 1a paix à l'Allemagne aujourd'hui, à r la veille de son effondrement. Que se pas-„ serait-il demain? Nous nous trouverions en £ présence de deux groupements de puis-sances.fa D'un côté les Alliés, appauvris, parce e_ qu'ils ont dû transporter en Amérique une in grande partie de leur fortune nationale pour u_ paver leurs approvisionnements de guerre: la France, la Belgique, la Serbie et une partie' de la Russie, dont les richesses naturel-a,u les et. artistiques ont été ravagées, les villes u. et les villages incendiés, les populations S* mOe Vautré côté, l'Austro-Allemagne, épui-tr- sée en hommes, mais non financièrement }it appauvrie, car au cours de cette guerre, sa fortune nationale n'est pas sortie de ses ie- frontières : ses richesses naturelles et ar-:s- tistiVnies sont demeurées intacles et' son ïn-■e- du «trie aussi prospère <m'ftiipa.rsvant >r- Par suite de cet état des choses, nous se--e, rions les débiteurs de l'Amérique et les tri-IU- bntaires de l'Allemasne, car pour relever de nos mines et reconstruire nos usines, n<>us la- devrions, .d'une part, emprunter à l'Arpé-rirme l'nrcent mie nous lui avons donné et. M. d'antre part acheter à l'AIIemasme les ma-de t.érïaux nécessaires, parce mi'elle seule se-lui rait momentanément en mesure d'en fonr-ix. nir. Et une lois nue nous serions arrivés à ys restaurer notre industrie, — au prix de dif-le Acuités nue l'Allemagne aurait bien qoin >nt de rendre insurmontables autant ou'il miles rait dépendu d'elle, — nous demeurerions les encore en état d'infériorité vis-à-vis de l'em-on pirP austro-allemand, parce qu'il aurait eu et le t.emns de s'emparer de tous les débou-sr. ^hés commerciaux et de nous fermer les as grands marchés lîu monde. Et tandis nue rg nous végéterions péniblement^ l'AHemaene' x- à la race prolifimie. aurait bientôt, fait de :n réorganiser ses armées pour écraser défini- --- tMiwmnnrTTignaMr^Tnnrwr-TWinrTnT Ttfrt .>■* La Belgique et le pacte de Londres De la Croix de Paris : La Belgique n'a point encore adhéré offi-cieAîemerkt au jmete de Londres, en vertu dniqued les Allies s'engagent à ne pokit conduire de paix séparée. Nous croyons savoir, après informations prises à Ta meilleure source, qme cette adhésion est incessante. Au demeurant, i'I est bien évident qaie l'adhésion de la Belgique à ce paobe est vir-ûjteîle depuis sa conclusion. Le Temps publie de son côté l'article sui-suivamt : On s'attend à bref délai à voir le gouvernement belge adhérer à son tour au pacte de Londres du 4 septembre 1914-, par lequel la France, la Grande-Bretagne et la Russie, et plus tard le Japon et l'Ita.lie. ont pris l'engagement de ne pas conclure de paix séparée avec les empires centraux". On sait que la Belgique s'est trouvée dans une situation assez spéciale, doi fait môme de la violation de sa neutralité par l'Ai/lemagne, mais il va de soi que sans avoir adtfiéré officiellement au pacte de Londres, elle ne consentira jamais à traiter séparément avec l'envahisseur, puisque le rétablissement de son indépendance, dans la plénitude de sa souveraineté, est un des buts essentiels de la guerre. D'ailleurs, on se rappelle qu'à deux repri-ses, le gouvernement du roi Albert a repoussé énergiqnement les avances que lui fit l'Allemagne. )> On consisère dans-les milieux politiques be'lges que dans l'état actrael des choses et étant donné que depuis de longs mois les troupes belges combattent- vaillamment aux côtés des troupes françaises i et anglaises, l'adhésion officielle de la Belgique au pacte de Londres — qui ne ferait qu une simn-le formalité confirmant une situation de fait — s'impose comme nouvelle manifestation de la volonté inébranlable des Berges de .soutearir jusqu'au bout la lutte • et de prendre aux négociations-de paix une part répondant à leur rôle da.nts cette guerre et devant leur permettre de sauvegarder dignement tous leurs intérêts nationaux dians la Belgique restaurée. » Une nouvelle liste de prisonniers Pour répondre à de nombreuses deman des, nous avons décidé de publier UNE NOUVELLE LISTE DE MILITAIRES BEL GES PRISONNIERS EN ALLEMAGNE. Un premier fascicule va sortir de presse. Il comprend, EN 24 PAGES GRAND FORMAT, les noms de quelques milliers de militaires. Ce premier fascicule va de la lettre A à DET inclus. Nous ne doutons pas que cette publica. tion intéresse beaucoup de nos lecteurs. Le tirage étant limité, nous les engageons à nous envoyer AU PLUS TOT leur sous cription. Le prix de cette brochure est fixé à 0 fr. 50. Elle sera expédiée FRANCO contre l'envoi de 0 fr. SO au bureau du journal, rue de la RnnroA OU I a Uou.a " d 'S Et la baisse continue.» ï de es LES CENT MARK ALLEMANDS PERDENT 34 FRANCIS ET LES CENT COURONNES AUTRICHIENNES, ,d 36 FRANCS [g- ti- Le change allemand, qui avait baissé de ;n. 2 tr. 05 eo quatre jours, a de nouveau baissé es samedi à la Bourse de Genève de 2 fr: 05. n .nt Lee cent mark étaient cotés au cours moyen ^ de 101 francs. Quant au change de Vienne int qui le ' 10 décembre était coté au cours ^ se- moyen de 72 francs, il a encore baissé de ^ jir trois points à la Bourse du 11 décembre, an tombant ainsi à 69. n Le « Journal de Genève » écrit à ce sujet: >r- n Si le blocus économique n'a pas atteint a entièrement son but, il semble que sur le s Ls" terrain financier les banquiers allemande et c en lutriohiens éprouvent de dangereuses défai- fi ls" tes. » y Il est à noter qu'en temps normal les 100 n 'ce mark allemands trouvent -preneur à plus ne de 125 francs, tandis qwe les 100 couronnes I ■lr .uitrichiennes se négocient amx environs de re: '(S. Il y a donc, à l'heure actuelle, 24 francs n le perte pour les mark et 36 pour les cou- b e'- ronnes. Si l'on rapproche ces cours dés-as- p e? t.reux de oeux du marché de New-York, on d nf v trouve une réponse claire, décisive et a»i--iessus de tout argument, aux vantardises u,_ de M. de Bethmann-Hollweg. u -nt 1, tivement toute puissance européenne qui mettrait de la mauvaise grâce à la servir. Avant dix ans l'Europe serait de nouveau en guerre et il est fort probable que l'Allemagne aurait groupé autour d'elle les forces nécessaires pour assurer d'une façon certaine et définitive son hégémonie sur le monde. Aussi pour qu'il soit, possible aux Alliés de conclure une paix durable et équitable, oui délimitera nettement les droits et les devoirs de chaque peuple, i) est indispensable que la puissance militaire de l'Austro-A-llemagne soit détruite. Ce ne sera qu'à cette condition oue la paix et la liberté des nations régneront dans le monde. Voilà pourquoi les Alliés commettraient - un crime de trahison, — non seulement à I'ésard des générations futures, mais encore à l'égard de plusieurs millions de héros oui ont déià sacrifié^ leur vie au triomphe du droit et de la civilisation, — en ne poursuivant pas jusqu'au bout, la ruine du'mili-tarisme prussien. f?ATTn*rrrn La réponse de l'Allemagne au chancelier î- Nous connaissons par les dépêches de -u l'agence Wolff aux journaux des pays neu-i- tires, le compte rendu de l'interpellation r, Schedemamn. Il faudra quelque temps sans r e doute pomr connaître la vérité complète. ]xr e. Dès maintenant on apprend que, malgré i- la docilité du citoyen Scheidemann, son dis- 'n r- cours a été jugé" trop énergique pour l'ex- M portaUan'et que la censure en a élagué cer-à. tains passages destinés sans doute à dionner une satisfaction platonique aux désire de p* paix et aux revendications des milieux po- 111 . putaiirs. , On apprend de même que le Vorwaerts a f1' fa.iit préedor le compte rendu des discours jr ?' prononcés au Reichstag d'une note disant le ?s qu'il aurait voulu publier des comtaeniai-'5 res sur ces discours, mais qu'il ern avait été f' empêché et qu'il doit en conséquence laie-i'" ser le parti social-démocrate se faire une P ta opinion personnelle à ce sujet. P On apprend enfin que lu sang a coulé dians "" les rites de Berlin et les dépêches de source a n" danoise et hollandaise sont assez concor- C' dantes pouir permettre de croire, en se gar-36 daait de toute exagération, a qu'il y a eu c' J3- quel-que chose, n " M. von Beth-mann-Hollweg . avait dit au à Reichstag Top in ion officietle sur les deiux " questions à l'ordre du jour en Allemagne : n" la paix et le pain. Il avait affirmé que l'A-1- s lamiagne, victorieuse sur tous les fronts, n *J* attendait de pied ferme les propositions des ^ l0" Alliés et que les conditions qu'elle daigne- n Çs rait accepter seraient d'autant plus lourdes a cpie les OfiyertiuiTes des Alliés se feraient a attendre plus longtemps; il avait affirmé s e.I- également que l'Allemagne ne manquait de ni rien et que la France, naturellement, payait à s'- plus cher ses aliments. lu "e La population de Berlin est allée tout de d ■es suite devant le Raichstag pour lui crier ^ lie qu'il mentait, réclamant avec instance la c ne paix immédiate, la -paix à n'importe quel c ■r" prix, et d-u pain, du pain que le gouverne- f or ment' distribue avec parcimonie et que les c ux pauvres n'ont même plus de quoi acheter, c Cinquante mtlle hommes et.femmes exaspé- I __ rés, disent des dépêches qui nous viennent r "i!S de la Hollande et du Danemark, se sont c portée à l'assaut du palais du Parlement r pour contraindre ceux1 qui v siégeaient, et ' qui aivaient applaudi- les mensonges du i ■ chancelier à les entendre, et comme, celte r • ^ Ç^ule furieuse refusait d'obéir aux i-njooç- c tions des agehls qui voulaieJM la disperser, < 1-a poli-ce a fait feu. Il y a eu des" morts et < des blessés. | | )n Dans le même temps, les femmes hon- > groises demandaient a.u Paiement de i prendre l'initiative de la paix et le'gouver- i ;L- nemerat de Bud'a-Pest jugeait nécessaire de : dissoudre- l'Union des Soki>ls. tchèques et. la i se_ Fédération des Sokols slaves, da::x organi- ] ' salions qui groupent environ 100.000 gymnastes suspects de sympathies slaves, "i- Queint aux députés, ils faisaient des dé-tre claraiions dans ce goût-ci : k Nous ne supplions pas pour la paix, di-ca- sait Mglr Giesswein, mais nous estimons Le qu'il est inutile de faire couler plus de sang i g et nous offrons simplement à nos ennemis l'occasion' de terminer la guerre. d Les Polonais doivent retrouver leur liberté complète, ainsi que tous les peuples. » . 50, Le député Juriiga, hir, a demandé un voj homme qui aurait le courage de proposer à . l'ennemi des conditions de paix. « Nous ferions beaucoup de sacrifices, a-t-il dit, pour que la paix fut conclue immédiatement. » ajg De tout qiuoi, il résulte que malgré les ro- ' — domontades du chancelier, il est resté r>lus vrai q>ue jamais que si les Alliés veulent 1 ;4# tenir, ils « les » auront. Paroles et faits REPONSES A M. DE BETHMANN-KOLLWEGLe chancelier allemand a dit que l'Allemagne attendait les propositions de paix des Alliés. Réponse, r— Voir les dépêches de Copenhague et de La Haye, signalant les inanités- ! ta tions de Berlin. Le chancelier a dit que l'Allemagne ne manquait de rien. Réponse. — On télégraphie de BâJe : « Le « Berliner Tageblatt » annonce que la i saisie forcée des métaux va commencer prochainement, les dons volontaires ayant pris ! fin. » Le chancelier a dit que l'Allemagne ne i manquait pas d'hommes. Réponse. — On lit dans 'la « Gazette de ! Lausanne » : « On mande, de Strasbourg que le commandement militaire-de district a fa.it pu-! blier un avis faisant apoel aux jeunes gens S pour arriver à trouver un nombre suffisant ' d'élèves ipour les écoles de sous-officiers. Cet avis dit textuellement : « Les écoles de sous-officiers ont encore ' un besoin considérable de jeunes gens pour le cours de 191G : les jeunes gens de dix-seot ! ans désireux d'entrer dans ces écoles sont ] invités à se présenter. » LES FAITSDU JOUR Les relations diplomatiques entre tes Etats-Unis et les empires du Centre n'ont jamais, été aussi tendues qu'à présent. On envisagerait aujourd'hui l'éventualité d'une rupture avec l'Autriche, et une rupture avec VAllemagne est considérée comme possible également, encore que la Wilhelmstrasse ait fait une co,ncession en rappelant Boy-Ed et von Papen. »"W*-W*w% La Chambre italienne discutant les douzièmes provisoires, a voté, par 591 voix contre 40, un ordre du jour de confiance dans le gouvernement, et a adopté ensuite par 313 voix contre 56, la projet de douzièmes provisoire^. LA SITUATION MILITAIRE Lundi 13 décembre. \ C'est donc bien le vainqueur du Gram 3 Couronné de Nancy, le général Curières Qi i CasteBnaiL, qui est promu aux fonctions d ^ major-général aux côtés du général Joffre I Cette nomination est un nouveau gage d< victoire, car il n'est pas d'homme de guerr qui ait ipus et mieux que le nouveau majoi ^ général français fait preuve de science m: I îiiaire, de décision et de bravoure. L'hiver est une piètre saison pour tente j de vastes opérations offensives sur notr s front. Nous ne sommes pas en Russie o l les marais et les rivières gelés permetter une campagne d'hliver ; nous sommes e é Flandre et en France, où la boue englue le hommes et le charroi Ce n'est cependai e pas un secret que les Allemands ne soi plus en forces sur plusieurs points du fron s notamment dans la plaine flamande où leu e artillerie et leurs mitrailleuses font béai coup de bmt pour mieux dissimuler san doute la faiblesse de leurs bataillons. q correspondances die Belgique repxésenten d'ailleurs, les Allemands comme fort préo< u ouipés pour leurs lignes qu'un énergiqi: x couip de boutoir pourrait peut-être crever. En Macédoine, c'est la retraite quà r 1- s'arrêtera plus qu'aux approches de Sal« i, nique Cette retraite a pour pivot l'aile droi: is tenue par le général Monro. Or, aux de 3- nières nouvelles, »a 10e division britanniqu :s après un vif combat et de lourdes perte it avait dû évacuer les rives du lac Doiran e ié se rabattant vers l'ouest, se rapprocher c le Vardar et de la voie ferrée. La manœuv. it de l'ennemi est claire : Le chemin de fer la chaussée de Saionique {lassent par >. le défilé et il tente de s'emparer de celui-( jr Y réussira-t-il ? C'est peu probable, car la caractère classique de la manœuvre la re el dait évidente, et le général Sarrail a dû di e- poser des forces pour soutenir son ai îs droite et couvrir ses principales lignes > r. communication situées derrière ceïlen é- L'ennemi, qui est en norn^e, va sans dou it multi.plier les secteurs d'attaque et il pari it ' certain qu'il exercera sur l'aile gauche fra nt çaise,.qf"5x doit être un peu en l'air vers et Tchema, une forte pression. Mais le gér u rai Sarraiî en a Vu bien d'autres stir te Meuse, e't le.s Bulgares, même renforcés p e- (Les éièmemits de von, Galiwitz, ne -soni-p r, des ®emands. Dès maintenant, la gue* et (loilt être portée à l'aile droite sur ter I to re grec et il est certain que, fidèle à s n-1 traditions, l'étaUmnjor allemand n'hésité 3e pas à y suivre les troupes frainco-brits •r- îi-iquies, comme l'année alfeman^e- aurait, de i" septembre 1870, suivi en , Belgique l'< la mée de Mac-Mahcn si ceEe-ci avai t fran( n- notre frontière. n- Paul 0roîir.art, lé- ^ h cetifrtksÉ en Jfôîliii lis li- On télégraphie de Rotterdam au Bclgii » Dcujbla/l : \ « Le commerce de contrebande entre te- Hollande et l'Allemagne continue à se p L1 r tiquer avec des chances tirés variables sucx'.is, car il est établi que les employés ■o- douarne exercent aetueilement une surv-UB lance beaucoup plus sévère qu'il v a qu nt ques mois. )> Vendredi après-midi, le Badcnia-11 qn liait le port de Rotterdam. Il était chai —• de tous genres (le marchandises et sa c gaison paraissait absolument en ordre. » Mais le sei-\'ice des douanes soupçon qu'en plus de toutes ces marchandises pouvait y avoir aussi autre ohose à bord » Quand le Badcnia-11 voulut prendre mer, un ordre subit fuit donné par le serv de la douane, qui lui .enjoignit d'atteridr-d Une enquête à bord eut lieu et ann« le- la découverte Tune très grande quantité les cuivre. » Le Badenra-ll fut arrêté et mis à l'ai- ore. 3S" » Autant de cuivi*, dit le Belgisch D titarf, qui ne se'n'im pas à fabriquer < ne douilles à l'usage des soldats de l'armée lemande. » i Sur le îroit Mwmi de ESCARMOUCHES, BOMBARDEMEN1 ™ ET COMBATS AERIENS Le 8 couiraat, seize de nos aéroplanes i 111 bombardé le dépôt d'appi-ovis.onneinent Miraumctot et l'aérodrome d'Hervilly. Oe attaque a eu lieu par un vent d'ouest '-lent qui rendait le vol difficile. Touies nuiohmes sont rentrées saines et sauv I On croit que les deux obiect.l's ont subi ( m dégâts considérables. Notre artillerie a continué le bonibar — ment de oartaines positions des lignes nemie». RA Wez-Macquart et à la Bouteillcrie, panapet a été démoli en plusieurs eotidro L'incendie allumé hiesr pai- notre arti rie dans la cité Saiaite-Elie brûlait enci es cet api'és-midi. ml Le bombardement effectué sui- Armen On res par l'ennemi, en réponse à notre tir <ne causé deux incendies dont on s'est rapi iec nient rendu maître. Line petite attaque à i,le grenade a eu lieu avec succès la nuit <1 se ilière près de Neuve-Chapelle : nos horan Ed ont pénétré dans les tranchées alleman bien qu'elles fussent fortement occupt Une mitrailleuse allemande a été défn par les bombes et nous avons infligé à 1' )«. nemi un certain nombre de pertes. L'équ m- de grenadiers est rentrée, n'ayant pas s ,ns d'autres pertes qu'un ofiiqier et quatre lit iar mes blessés. i es Depuis mon dernier commutîS<pié, teujw a été (rte orageux et humide. DERNIÈRE HEURE j *'■■■■ 1 Communiqué ofisiel français 2 »0<(— 3 Paris, 13 décembre, 15 heures, EN CHAMPAGNE, au sud de la butte ds r Mesnil, les Allemands ayant fait sauter uné e mine en avant de nos tranchées» nou$ i avons occupé Ventonnoir. t Rien à signaler, sur le reste du front. i s t UN ACCIDENT D'AVIATION t j- Lyon, 13 décembre. — Hier après-midi^ [. un biplan monté par le lieu,tenant Caudron» s frèie dm. constiructeur, un ingénieur et uo 6 mécanicien, volait au-dessus de l'aérodro' [ me de Bron, depuis une dizaine de minu* »1 tes, lorsque soudain, il se retourna et vinl q s'écraser sulr le sol. Les ^passagers furent projetés à une câa) e quanta.ine de mètres et tué sur le coup. y, M. Besnand, sous-secrétaine à l'aviation, e se trouvait à Lyon, s'est montré très émaj r_ de l'accident. I DANS LA SERBIE ENVAHIE •9 Athènes, 13 décembre. — Selon des infor- ^ mations de source diplomatique, la désola- • lion règne dans toute l'étendue du territoire »' serbe occupé par l'ennemi.) Les autorités militaires germano-bulgares • " ont bien affiché partout que la monnaie serbe et les billets de banque serbe consor-veraient leiu valeur nominale, mais les soi- • dats et les marchands autrichiens et bulga-r res, qui inondent le pays, refusent la mon- naie serbe. n Ils disent .que la Serbie ne sera plus ja-. mais une nation libre. ^ Ils consentent à échanger les billets de banque serbes contre des billets autrichiens cf ou bulgares, mais seulement pour la moitié de leur valeur. Ces procédés augmentent encore la misère ridescriptible qui règne dans la malheRjreah ^ se, Serbie. 1 ysScsio» D7d LA k poudrerie belge ch Un des établissements belges du Havre la a été détruit samedi par une explosion dont ro- l'éaho retentira douloureusement dans tons les cœurs ûe la grande famille -belge, ant front, dans la patrie envahie on en exil el- Cet accident a coûté ta rie à une centaine de soldats occupés à la fabrication de mf lit; nitions pour leurs camarades, en a blessé un grand nornibre d'autres et a privé d'abri une foule de familles belges habitant na près dti théâtre de l'accident. Nous saluons avec émotion la mémoire "la des soldats morts ainsi en travaillant poui ice la libération de leur patrie après avoitf vaillamment combattra pour elle* Nous ex' ™ primons toute notre sympathie aux aiufaeë victimes de ce douloureux accident et noua in- prions Dieu que les nouveaux flots de sang et de larmes qu'il nous arrache hâtent ir;- l'heure de la délivrance de notre patrie. iès a.l- »n». L'es lecteurs dn XX' Siècle ont été étonnés de ne trouver, samedi, soir, au lieu de | détails attendus sur l'accident survenu à j noire poudrerie, qu'uin espace blanc en prej m-ière page. S t t- »n-t .' de tte î, j io- les es. les > . ........... 3e- în" 1 C'est, dans la pondreriê de' pyrotéclïlfw belge, installée à Grav-::lte, que l'accident 'e s'est produit, samedi matin, à 9 h. 40. ts- A ce moment, les ouvriers du service de i®- nuit, au nombre de quarante-cinq enciron, >re venaient de quitter la'pouctrerie. Il y restaiti 105 travailleurs, sous les ordres du com-tiè- mandant. Stevens, directeur de la. poudre-, h rie .et die son adjoint, le sous-lieutenanti de- Jacqmin- la L'explosion fut formidable. Pas un de er- ceux oui se trouvaient dans la poudrerie les n'y échappa* A l'emplacement de lus.ne, les un trou, profond de dix mètres, se creusa es. et le déplacement d'air fut tel que des corps iite furent la-noés à plus de 200 mètres, en- Non loin- du bureau où il travaillait on ipe retrouva le commandant Stevens, respirant ubi encore, mais il expira avant d'arriver à mi- l'htoi-tal où on le transpartait. Mois, aux abords, tout était. projeté an le loin, anéanti ; par Le Havre, Graville. Har-flour e-t, jusqu'à Honfleur de l'autre côté de

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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