Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1854 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1916, 28 Avril. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/3b5w66b279/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

22 ANNÉE. — Serienouveîle. -N* 555 Xc numéro *. 10 Centimes (S CENTIMES AU FRONT) Vendredi'28 Avril 1916 rédaction & administration 3» rat 4e h Bnrn — LE HATSE Téléphone : Le Havre n* 14,05 r- Directe» : JERMBD BE5RA? Tentes tes communications concernati la rédaction doivent être adressée 9 oSu',rue de la Bourse,Le Havre» LONDON OFFICE: 21, Panton Street LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par moîs. » 7 fr. 50 par trrmestr* Angleterre.... 3ah»(ïcfi. par «9)1. » .... 7sh.fd.pai» trtmtetr Avtrds paye.. tss&i » . 8 îr. » par trtmestrt PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration turnal au Havre ou à Londres Annonces V page: Ofr. 40 la ligne Petitesannonoes4* page:Ofr.30lallgne Les petites annonces sont également remues à la Société Européene de Publicité, 10, rue delà Victoiret Paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraisse rit au Ha^re La ialtej.8 la BBatralité | é Heureuse coïncidence : le « XXe Siècle » 1 a a. publié, à quelques jours d'intervalle, trois „ études consacrées aux trois neutralités per- * pétuelles qui existaient en Europe avant I la guerre : l'une volontaire, celte de la Suisse; les deux autres, celles du Grand-Duché de Luxembourg et de la Belgique, imposées -par les grandes Puissances. Et, dans les trois cas, les auteurs, de race Pt de nationalité différentes, aboutissent à la même conclusion et constatent la faillite de la neutralité perpétuelle. r Tout est à ^pingler et à retenir dans ces 1 jétudes; mais, nous ne nous arrêterons t qu'un instant a-ux principes qu'on peut en c dégager et qdl sont établis, non par des phrases, mais au moyen de faits tangibles. 1 * 1 * * £ On avait un peu trop oublié les leçons de 1 l'histoire qui nous enseigne que jamais la ! neutralité n'a épargné.à une nation la vio- ; lence et l'invasion. Las événements de 1914 < se sont chargés de nous rappeler brutale- < ment à la réalité. Le Grand-Duché de | Luxembourg et la Belgique ont vu leur territoire et leurs droits les plus sacrés violés ,t par deux dns puissances mêmes qui se- < taient portées garantes de leur indépen- .] danco. Si la Suisse a échappé à ce sort, . C'est moins à raison de sa neutralité qu'à . raison de circonstances gui lui sont étrangères et elle n'a pu éviter de graves diffl-icultiés intérieures dans le domaine polit i- . que aussi bien que dans le domaine militaire.C'est que la neutralité perpétuelle porte en elle-même de?> germes de paralysie et de -mort. Qui dit heutralité, dit dépendance et sujétion. Etre perpétuellement neutre, c'est abdiquer l'indépendance qui est lé premier privilège de la souveraineté; c'est se condamner' à l'isolement alors cme l'union et l'entente s"ut dos lois pour les nations romme pour les individus; c'est imposer des entraves à son développement; c'és? s'interdire le libre choix ries moyens propres /» sauvegarder son existence, et, par eonse-quejit, c'est abandonner son existence même aux mains de voisins dont les dispositions ou les besoins peuvent se modifier à chaque instant; presque toujours aussi c'est se voùor h !•". -tv^ -'e, témoîn Oa Belgique qui. pour rester loyale, rie •pavait se défendre et appeler 1< r. Alliés à son ceçpurs qu'anrès avoir souffert, rnj'npr^?' avoir (• f•'* "trahie par un ennemi qui dovai' tirer parti- de son forfait. D'autre pari, une nation qui se croit protégée par la neutralité perpétuelle s'endort dans une sécurité factice; elle s'abandonne è une inertie dangereuse p?ur le patriotisme et pour la défense nationale; comme le dit très bien le ' colonel Fevler, elle néglige de s'inspirer des principes qui doivent. constituer! fca personnsJiié dans 1 a société des ii-liions civilisées et la rendre digne d'une souveraineté. Ces conséquences funestes de la neutralité peuvent" passer inaperçues et rester ignorées-aussi langteniDs aue rien ne trouble le cours normal et régulier des événements. On peut mCme _ commn l'a fait si souvent pour la Belgique, attribuer à ce statu' uoiitînue une ère de prospérité dûe en réalité h une période rie paix et à la situation ir£rniatjonaîB. Mais qu'un enta-clvsme se déchaîne et ïe mal annaratt olo^s dans toute .«on tforretfr et toute son étendue : il ne faut rien moins au'un miracle pour sauver de la ruine le navs neutre oui est atteint. Grâce à l'énergie de son Roi et de son Gouvernement, à l'héroïsme de sos trouves et r." Recours d'"1 ses la Bel- pîmie ne périra rtâs; mais l'expérience Oc ÎPH lui aura fait naver tron cher ce que d'aucuns o?ent nnneler le^ bienfaits d^ la n^nf>'3lîfp permanente pour ou'cl le puisse songer à s'en faire encore l'esclave dans l'avenir. «-«** En disant que la neutralité est synonyme de dépendance, nous n'avons fait aucune distinction entre la neutralité perpétuelle el. ici neutralité temporaire. C'est que, même sons celte dernière forme, la neutralité paralyse ta liberté des nations. La guerre actuelle ne nous ie prouve-t-elle pas à suffisance? C cm volontairement sans doute que 'es peuples neutres ont décidé de ne pas prends pari au conflit. Mais depuis qu'ils ont pris cette décision en toute liberté, ils sont les esclaves des circonstances et subissent ïc contre-coup de celte neutralité. A l'intérieur, les difficultés d'ordre .politique soulevées par I attitude passive du pouvoir. En Suisse, ce sont les cantons alémaniques qui se dressent contre les cantons romans, en Grèce, c'est le parti Venizeliste contre v. parti gouvernemental; aux Etats-Uni-c'est Roosovelt contre Wi-lson; en Roumanie c'est Filipesco contre Bratiano. Et à ces difficultés créees uar des aspirations différentes des groupes nationaux, s ajoutent celles oui dérivent des humiliations imposées aux pays neutres. Car leurs droits les plus sacrés sont foulés aux pieds par un ennemi sans scrupules qui torpille ieurs vaisseaux, assassine leurs sujets, viole 'eurs territoires, fomente dans leur ipavs même des complots et des attentats : K Lusitania », « Sussex », affaire des colonels suisses, incident do Porrentruy, complots von Papen et von Igel, qu'est-ce tout cela, sinon des atteintes portées à la liberté des pays neutres. Et un moment arrive où le maintien de la neutralité n'e't plus compatible avec la dignité d'un pea-ple : il faut alors, comrne viennent de lî faire les Etats-Unis, menacer de prendre une position bien nette. H n'y a pas jusqu'à la liberté commerciale fflle-même-?™ ne dépende du bon vouloir 01? des résultats militaires obtenus par les belligérants. L'exemple de la Roumanie est particulièrement significatif. Ge pays n'a cessé de protester de ses sentiments de svmpaîhie pour l'Italie et pour l'Entente. Et cependant les circonstances l'ont amené fi conclure un accord avec l'Allemagne et l'Autriche. Sans doute il ne faut pas exagérer l'importance de cet accord ni se laisser troubler par les suggestions des empires centraux. Encore est-il vrai que îa Roumanie s'est engagée à fournir environ deux millions de tonnes de céréales qui seront d'un précieux appui pour des pays gênés et à faciliter les relations entre nos inemis en autorisant le transit à travers 1 Roumanie et en dédoublant le rapide xpress-Orient. Tant il est vrai que la, neu-'aJit!', absolue est une impossibilité et que is fortes paroles de l'Evangile demeurero.it ternellement vraies : u celui qui n'est pas vec moi est contre moi ». B. ia Belgique à la conférence économipe internationale • ))0U- C'est jeudi que s'est ouverte à Paris la êunion de la Conférence économique inter-rarlementaire. A la suite d'un petit malen-endu, la Belgique n'y comptera que quelles représentants. L'honorable président de la Chambre des ©présentants y avait été invité personnelle-nent, mais ayant cru que cette invitation 'adressait, comme lors des excursions par-ementaires du temps de paix, à tous les nombres du Parlement belge, il l'avait lussitôt transmise à, tous les députés qui .e trouvent en Belgique, en insistant auprès l'eux pour obtenir leur participation a:usc ravmi'X de la réunion de Paris. Plusieurs représentants envoyèrent leur lidhésion «u secrétaire qui «'aperçut ainsi le la méprise et fit remarquer que le l'ègle-nent de la Gonférence interparlementaire ;xi_Te que les nouveaux adhérents soient idmis d'atord par le bureau et que les membres de ce bureau, MM. le baron Descamps-Oavid et Louis Franck, étant restés en Belgique, il est impossible de remplir cette formalité. Sur des instances de M. Schollaçrt, le secrétaire de la Conférence a décidé que les parlementaires belges qui avaient envoyé leur adhésion seraient invités aux fêtes organisées à Paris et pourraient en ouire assister aux séances de la Conférence, mais sans voix délibérative. La plupart de nos pairlementaires ont jugé préférable de s'abstenir.Nos députés et sénateurs A propos du vœu émis, le mardi 11 avril dernier, par II députés et 4 sénateurs réunis à Paris, l'un d'entre eux nous prie cte remarquer <jue ses collègues n'ont jamais songé à solliciter un <r libre-parcours ^ per manent en chemin de fer et en auto, de lèlir résidence au Havre, mais un « permis-de circulation » permanent. Nous nous permettons de faire remarquer qu'il s'agît là d'un droit dont les ministres belges eux-mêmes ne jouissent pas. Tous à l'œuvre pour la défense nationale LES MINEURS OE CARMAUX TRAVAILLERONT LE 1«r MAI On télégraphie de Carmaux à l'Echo de Paris : « De tout temps, les mineurs du bassin hoiuiller de Ca.rmamx ont chômé le lundi de Pâques ; ils fêtent aussi régulièrement le 1er mai. Or, dimanche matin, jour de Pâques, le conseil d'administration du, syndicat décidait 'le convoquer !e personnel ù une réunion oxtraordSnùire, qui fut tenue le soir même, à 8 heures. Les (rois mille mineurs présents approuvèrent, à l'unanimité, l'ordre du jour suivant, qui leur était proposé : « Les ouvriers mineurs de Carmaux, réunis dans la saîle du syndicat, après avoir entendu divers camarades, s'engagent à ne pas chômer demain lundi de Pâques, ni fcmc.'i prochain, lTr mai, dans le but d'intensifier la production de la houille pour ia dé-fbnse nationale. » Tous les mineurs sont descendus dans la mine lundi ; il en sera certainement de même lundi prochain, 1er mai. » NOTRE FEUILLETON Nous continuerons dans notre numéro de demain la publication d' « UN REGIMENT BELGE EN CAMPAGNE » l'émouvant récit dû à la plume de l'auteur des « Pages de gloire », et non comme un lapsus nous l'a fait dire hier, de a La campagne de l'armée belge ». Rappelons que la nouvelle œuvre du commandant Wiliv Breton a été publiée en un coquet volume illustré de gTavures et de cartes, par l'éditeur Berger-Levrault. Ce volume est en vente au prix de 1 fr. 50. Nos listes de prisonniers ïvwv wvvuv L'accueil lait par la public à la liste des prisonniers que nous avons publiée naguère a montre, qu'elle répondait à un besoin. Pour satisfaire au désir nui nous a été exprimé, nous nous sommés vus obligés de procéder à un tirage supplémentaire. Ce tirage est naturellement réduit et nous engageons tous ceux qui désirent se procurer cette brochure à nous envoyer sans retard leur souscription. Rappelons qu'elle contient, en VINGT-QUATRE PAGES DE GRAND FORMAT, les noms de quelques milliers de militaires belges dont les noms sont compris entre la lettre A et DE T inclus. Cette brochure, d'un si grand intérêt pour les Belges, sera expédiée franco, contre l'envoi de 0 fr. 60, en un bon postal, au bureau du journal, rue do la Bourse, 28 ter, Le Havre. Pour l'Angleterre, les demandes doivent être adressées à notre London Office, 2f, par,ton Street (Leicester Square) London S. W, Joindre 6 pence. LA GCERIÎE VUE DE LONDRES \ CASEMENT & MOREL [■Correspondance particulière du XX" Siècle) Londres, le 25 avril 1916. Vous conaissez depuis ce matin la nouvelle de l'arrestation de Roger Gasemcnt, sujet britannique, convoyeur d'armes allemandes, sur un vaisseau auxiliarc allemand, à destination de l'Irlande. Casement... Vous avez déjà entendu ce nom. C'était aux temps « héroïques » — si l'on peut dire ! — de la Conjjo Reform Asso- • dation. Nulle admiration n'était a.ussi grande que celle de Morel pour Casement, si ce n'est celle de Casement pour Morel. Je vous le disais, il y a quinze jours : « Nous entendrons bientôt parler de Morel ; gare aux Boches ! » Voici l'un des malfaiteurs pris sur le fait. Où sont les belles déclamations sur les atrocités congolaises, sur le << caoutchouc rouge », les vibrantes tirades humanitaires? L'homme que Morel appelait dithyramibi-qùement « le Bayard des consuls anglais », est un traître apportant dans son propre pays Las aimes qui doivent le déchirer. Î1 y a dans un roman do Dickens une brave darne qui passe son temps à s'occuper des indigènes die Borrisbola-Ghàa, sur la côte d'Afrique; — mais qui oublie totalement l'existence de son mari et de ses en-fa.rçfc.Le sieur Casement rappelle cette bonne ^ femme, — avec l'infamie en plus ! *** Il faut, espérer que celle aventure ouvrira les yeux aux plus naïfs : il n'y en avait plus beaucoup — dans cet ordre d'idées — chez nous. Il en restait encore en Angleterre qui se laissaient prendre à tout ce phari-saïsme « maide in Germany ». La journée du 25 avril, d'ailleurs, pourrait, éclairer les cerveaux les plus volontairement fermés à certaines évidences ; au moment où j'écris, la ville est en rumeur . Lovestoft bombardé, trois zeppelins, celte nuit, sur l'Angîeterre, l'émeute à Dublin ; le bilan est sérieux. Inutile d'en méconnaître l'importance ; et peut-être les Alliés, l'Angleterre avant tous les a.utres, doivent-ils la bénir. L'Allemagne sur la ' côte, l'Allemagne dans les airs, l'Allemagne au sein même do la patrie : Cotte fois-ci c'est bien l'ennemi, qu'on s'est refusé à regarder pendant prés de deux ans, et qui s'impose à la vue maintenant. Si on veut bien le contempler face ù. face, quelle magnifique révolte, et quelle magnifique revancho ! Do.uxe morts à Dublin : Berlin va illumi- . nor On sait que Berlin a le triomphe facile. Mais le jour où, condamné pour haute trahison envers sa patrie, Casement fera sa dernière exhibition aux foules, balancé en haut d'une potence, — ce jour-là il ne sera lias seul à avoir dit adieu à la. terre. Beaucoup d'illusions dont, faute de pain, l'Allemagne aime à se nourrir, se seront envolées avec son dernier soupir. Gurr. LESFAÎTSDÙ JOUR -))0« Les décisions prises par le gouvernement britannique au sujet du recrutement, et rendues publiques après la séance secrète de mardi, constituent un nouvel éssai d'un mois du volontariat et du service obligatoire mitigé qui fonctionnent actuellement, avec plusieurs dispositions exceptionnelles gui. les renforcent. Cet essai terminé, s'il ne donne pas les résultats désirables, le gouvernement proposera le service général obligatoire. L'émeute de Dublin n'a pas eu de lendemain ; il ya eu, dans quelques localités des environs de la capitale irlandaise, et le même jour, des échaulfourées peu importantes.iWWWA^WV Les dernières nouvelles venues de Berlin font espérer que VAllemagne cédera sur la question de la guerre sous-marine. Cette décision serait, dictée par la pression des milieux financiers et par l'espoir qu'on nourrit à Berlin d'amener tous les pays neutres à pwtester contre le blocus décrété par la Grande-Bretagne. IWVWWWWH Le dit blocus vient de faire l'objet d'un mémorandum adressé par le gouvernement britannique à Washington en réponse aux dernières observations des Etats-Unis. Le gouvernement britannique maintient tous ses droits ; il promet de prendre des mesures destinées à écourler la procédure du tribunal des prises, et d'accorder des indemnités œux armateurs neutres dont les navires seront saisis. VWWVWWWI U est question de fiancer le prince-héritier Georges de Grèce à une princesse bulgare. Le Secolo n'enregistre ce bruit que sous réserves. Nous avons signalé l'élection partielle de Afylilène, où M. Vénizélos s'est porté candidat. Le. leader libéral sera proclamé élu sans lutte le 7 mai, tous les opposants s'étant retirés devant lui. Il faut voir là, sans doute, une manœuvre du. gouvernement qui ne veut pas qu'un chiffre électoral quelconque établisse à nouveau la popularité de M. Vénizélos et les aspirations de la nation grecque. wwvwivtw Il y a eu en Suisse de nouvelles saisie,s de marchandises chez les accapareurs du syndicat boche. Ces denrées seront vendues à îles prix fiiés par le Conseil fédéral. On a découvert jusqu'à présent près de deux millions de kilos de riz. AU FRONT BELGE GRANDE ACTIVITÉ DE L'ARTILLERIE, 26 avril. — Grande activité de l'artillerie au cours de la matinée, sur toute la régionde Dixmude et sur celle de Steenstraete. Bombardement réciproque de moindre intensité aujourd'hui, sur les autres points. Fâcheuses erreurs Le « Vorwaerts » a publié dans son nu-néro du 19 avril un article analysant les léolarations faites par le député Camille lluysmans à la presse hollandaise en rentrant de son voyage en Angleterre et en France. Nous avons dit ce que nous pensions des discours ' et déclarations de M. Huysmans et nous n'avons pas l'intention de rouvrir une polimique à ce propos. 1 nous faut cependant bien dire un mot à propos de l'article du « Vorwaerts ». D'après le journal socialiste allemand, M. Huysmans a déclaré que les socialistes français et anglais condamnent nettement les « Kameraden » de Ziimnerwald et nous lui donnons volontiers à ce propos un bon point. Mais le secrétaire du bureau international a ajouté que u les partis socialistes de France et d'Angleterre sont d'accord sur la nécessité d'exercer une influence sur les conditions de paix » et ici il est permis de s'étonner. Tous les Belges sont d'accord pour estimer que seule l'union complète de tous les patriotes sur le seul terrain national peut nous assurer la victoire des armes, restauration de notre pays. Que vient donc faire l'action des socialistes comme parti politioue pour « exercer une influence suites conditions de la paix » ? Que dirait M. Huysmans si les catholiques s'avisaient de se réunir dans chacun des pays alliés afin de se concerter « pour exercer une influence sur les conditions de la paix » ? Et surtout à ouels résultats nous conduirait une telle conception de l'intérêt national ? M. Huvsmans a encore déclaré en parlant de la politique belge : « Elle est modérée et optimiste. Modérée, parce qu'elle est oBnorée "iix annexionnistes, et à ceux qui veulent lier la Belgique à un des erands groupements européens. Le gouvernement veut rétablir la Belgique ancienne et libre. » M. Huysmans narle donc au nom du gouvernement et définit doctoralement sa politique ? On nous a. assez souvent reproché d'être l'organe officieux du gouvernement belge pour que nous avons le droit de nous amuser de voir M. le député lluysmans tenir cet emnloi. Il nous sera, bien perrniè aussi de constater que la façon dont il le comprend sera certainement du goût de la presse allemande si empressée à accueillir les informations qui disent le crouverne-ment belge hostile à toute annexion territoriale.Les {foïilMr LA LOI MARTIALE A DUBLIN Londres, 26 avril. — A la Chambre des communes, M. Asquith a annoncé que des troupes étaient arrivées à Dublin venant de Belfast (Angleterre!. Liberty-Ilall el Sfo'-' phens-Green sont déjà occupées par les sol-do.ts. La loi martiale est, proclamée dans la Viile et le comté de Dublin. Des mesures rigoureuses sont prises pour étouffer le mouvement et arrêter les coupables. Le pays est, calme. Le gouvernement prend les mesures nécessaires pour faire connaître aux neutres la véritable signification de ce dernier exemple de la propagande allemande. ON A PRIS LE REPAIRE DES AGTT4-1SURS■Dans la journée de mercredi, on a appris à Londres que le hall de la "Liberté, qu art ier générai de l'organisalion dénommée «armée des citoyens », avait été totalement ou partiellement détruit et occupé par la troupe. Les pertes totales s'élèvent, pour les forces gouvernementales, à quinze morts et vingt, cl un blessés, plus deux volontaires loyalistes et deux policemen tués et six volontaires loyalistes blessés. En province, un petit soulèvement s'est produit, à Aidée et à Louth, et un autre plus sérieux à Swords et à Lusk, dans le voisinage de Dublin. DECLARATIONS DE M. O'CONNOR. — LA REPROBATION DES IRLANDAIS. M. T.-P. O'Connor, le'député nationalisas irlandais, a fait la déclaration suivante concernant les troubles de Dublin : « Je suis heureux de dire à présent que les manifestations de Dublin forment seulement une très petite partie de notre population. La majorité du peuple irlandais est, d'urne opinion entièrement opposée. Le fait (ge.,250,000 de nos hommes sont dans les tranchées est la meilleure réponse à la révolte de lundi... Le complot allemand a complètement échoué. » De fait, il est absolument Certain que la grande majorité des irlandais réprouvent l'agitation et que les exaltés n'ont aucunement l'appui de la presque totalité de la masse de leurs concitoyens. «o« La teatiîivi ie iHarpiaeot en IMe UN BATIMENT ALLEMAND SE FAIT SAUTER Londres, 26 avril. — A la Chambre des lords, lord LansdOwne adonné de nouveaux détails sur la tentative de débarquement d'armes en Irlande accomplie par un sous-marin allemand et un croiseur auxiliaire. D'eux officiers allemands et sir Roger Casement descendirent du sous-marin dans un canot et atterrirent. Le bâtiment allemand qui acoompagnait lé sous-marin et «m'était déguisé en navire marchand hollandais, fut arrêté par un de nos bâtiments de guerre et reçut l'ordre de se rendre à Queenstown. Le bâtiment ennemi suivit notre navire de guerre à une certaine dàstance; puis, arborant le pavillon allemand, il se fit sauter. A PROPOS DE SIR ROGER CASEMENT Il v et moins de trois semaines, au cours de là session dm Reichstag, Liefrknecht fut, violemment pris à partie et la parole lui fut retirée, pour avoir tenté de dire qu'il était en possession de documents établissant jusqu'à l'évidence que sir Roger Casement entretenait des intelligences clandesliftes avec Zirremermann, sous-secrétaire permanent du ministre des Affaires étrangères allemand. JLa force russe j j millions d'hommes en première ligne 2 millions d'hommes en réserve L'APPOINT BELGE Faute d'informations précises et vérifiées; on a toujours élé à l'extrême dans l'appri- , dation de la force russe, lui attribuant ou une irrésistible puissance, ou une irrémédiable faiblesse. L'imagination a fait tour à tour galoper los cosaques à Berlin, — comme au temps du grand Frédéric, — et les uJl'lans à Moscou, — comme le rêvait Hindenburg. In medio Veritas. La vérité actuelle peut être déterminée d'après, d'iatéresants renseignements fournis par une correspondance do Pétrogiad, adressée à la « Stampa » de Milan et qui coïncident avec des informations venues julqu'ici d'autres sources : il y a des Belges en Russie. Au début de la guerre, la Russie disposant de 35 corps d'armée (70 divisions) ; elle a aujourd'hui 60 corps d'armée groupant 127 divisions. Comme point de repère, rappelons que les Allemands n'ont que US ai-visions au front de Flandre et de France où se trouvent cependant le meilleur ae leur force. Ces 60 corps d'armée russes paraissent ainsi rèpaa'tis : Front Oriental : -19 corps. Arménie et Perse : 5 corps. Turkestan : 2 corps. Sibérie : 4 corps. A ces 00 corps, groupant 127 divisions, il faut ajouter' plusieurs divisions de garde-frontières (douaniers), dont, trois sont déjà complètement constituées et trois nouvelles divisions sibériennes en formation. Les quatre corps d'armée sibériens et les de îx corps d'armée du Turkestan ont, au surplus, la plupart de leurs unités au coinbi! Quel chiffre d'hommes représentent ces forces ? Reconstitués à l'effectif plein, les corps d'armée russes comptent chacun 50.000 hommes environ. C'est donc une | force de première ligne de plus de 3 millions d'hommes, à quoi il faut ajouter plus de ■ 2 mitions d'hommes que l'on instruit dans l'intérieur du pays. Or, les 35 corps du début de la i;:iêrre ne représentaient que 1.750.000 hommes de première ligne. Cela permet de mesurer l'immense effort militaire acvomru par la lt:rs: \ car les,.défaites de la retraite de l'été et de i'au:omne 1915, survenant après le désastre du Tan-iiflniic-rg, avaient anémié leurs corps d armée au point que, dans certains de ces corps,— notamment, ceux de la 111° armée. — au lieu de 2S.0G0 baïonnettes réglementaires, on ne eornp.ail plus que 5.00 faiiias-sins disposant à peine de 2.000 à, 3.000 lu- jj modèle:;. les.-plus va lié m. Chaque division russe reconatiluée dispose d'une brigade d'artillerie formée de six batteries de 75. La baUerie russe étant formée à.huil pièces, ces six batteries représenté:!! en rcvtlité-12 batteries,- Lie -plus, lu corps d'année russe sera doté1 meessam-men, de 18 -pièces d'artillerie lourde. l.'infanteric de première ligne a reçu de bons fusils russes du dernier modèle et chacun de ses régiments dispose déjà de lui:, mitrailleuses du système américain Coll. — système bien connu de l'armée belge où l'on en est fort satisfait. Munitions, „_e.affins de trancliées, lancfc, fcntbec ' ta :i c#f W:mme^*nnTCè^gaz, greria -' des. sont abondants et chaque jour leur production augmente. î ,a ii Stampa » donne aussi ..çes. détai's qui intéresseront particulièrement les Belges : (( Les automobiles blindées, très rares au commeicement dé lu guerre, toiit aujourd'hui en abondance. Cette nouvelle arme a été en grande partie organisée avec des âé-~ taschements de soldats et officiers belges arrivés l'automne dernier à Arkhangel sur des transports, anglais. On compte déjà 40 pelotons d'automobiles armées de trois mitrailleuses ou de deux mitrailleuses et d'un canon. Lorsque la saison du dégel sera passée, ce sera là un formidable instrument d'alta.que sur la grande plaine de Pologne et de Galicie. » De tout quoi il résulte que jamais la force moscovite n'a été plus redoutable. On peut considérer sa puissance de choc comme double de celle qu'elle possédait aux premiers mois de la guerre. Les plus grandes espérances sont donc permises. Paul CROKAERT. SUR LE FIONT BMiiji UN AEROPLANE ALLEMAND ABATTU COMBATS A LA BASSÉE ET A SGUCHEZ Londres, 26 avril. — Officiel. — L'activité des aéroplanes ennemis a été moindre qu'hier. Le matin, un aéroplane ennemi a été descendu dans nos lignes après un combat, aérien ; le pilote et l'observateur ont été tués. A midi et demi, un dirigeable ennemi a lancé des bombes près de la côte, en arrière de nos lignes, sans causer de dégâts. La nuit dernière, nous avons exécuté deux raids sur le canal d.e La Basséc ; au cours d'un combat corps à corps, nous avons fait trois prisonniers. Ce matin, de bonne heure, l'ennemi a fait exploser une mine au sud-est de Souciiez et a pris pied dans nos tranchées, mais il en fut chassé par une contre-attaque. L'artillerie s'est montrée active aux environs de Carnoy, la Boisselle, Arras, Souciiez, Witschaete et Ypres. — Çà, c'est trouvé ! — D'après une dépêche de Genève, la « Gazette populaire de Cologne » dit avoir appris de source sûre que les soldats russes débarqués à Marseille seraient, en réalité, des Serbes vêtus d'uniformes russes à Corfou... — Berne. — La frontière allemande est fermée depuis lundi, même pour la poste. Les étrangers qui séjournent actuellement en Allemagne ont _ été avisés" qu'ils n'en pourraient pas sortir avant vingt jours. ^Auemagae se préparerait âcider aus Etats-Onis Sa réponse à la note de Washington sera bientôt connus Le u New-York Herald », qui est renseigné i.u jour le jour sur le développement du conflit germano-américain, signale une réten-le. L'inquiétude est moins vive à Berlin, dit-il, parce qu'on a appris que les grands financiers du pays appuient la demande adressée au Kaiser par M. de P;etbma.nn-[Iothveg S'abandonner la guerre sous-marine.M. de B c thmann -Hollvveg propose que l'Allemagne cède sur tous les points de la note américaine, abandonne entièrement la terreur sur mer et se serve de cette concession comme un levier pour amener l'Amérique il se joindre à la Hollande, aux pays Scandinaves et à la. Suisse pour protester énergiquement contre le resserrement du blocus. D'autre part, on tient de bonne source, à Genève, que tous les efforts Au chancelier et de la Wilhelmstrasse portent en ce moment sur la presse et l'opinion publique allemandes pour les préparer à la reculade et les amener à accepter la cessation des procédés actuels de la guerre sous-marine. La réponse de l'Allemagne sera, dit-on, connue à bref délai. Les journaux allemands dans leur ensemble donnent l'impression que le gouvernement allemand s'apprête à céder. Seule la « Tageszeituftg » garde une attitude belliqueuse et intransigeante. A l'Algemenn Nederlandsch Verbond d'Anvers La « Koelnische Volkszeilung » a publié, dans son numéro du 19 avril, une correspondance d'Anvers signalant la nomination au Comité de la Section Anversoise de l'Algemeen Nederlansch Verbond, de Jacob et des deux députes Augusteyns et Hende-riekx.La Grande-Bretagne vers le service militaire obligatoire »ott LES DECLARATIONS DE M. ASQUITH A LA SEANCE SECRÈTE DU PARLEMENT Le communiqué officiel sur la séance secrète du Parlement britannique fait connaître les propositions présentees par M. Asquith au nom du gouvernement. Les voici : 1° Prolonger jusqu'à la fin de la guerre le,service des hommes arrivés à l'expiration: de leur service, et dont, conformément à la loi actuelle, le service ne peut être prolongé que d'une année ; 2» Donner à l'autorité militaire tous pouvoirs de verser dans tous les corps où ils Useraient nécese-aires, les hommes enrôlés ! dans les bataillons territoriaux ; 3° Rendre immédiatement astreint au service militaire tout homine exempté dont ie certificat d'exemption sera arrivé à expiration.Afin d'augmenter ultérieurement les forces disponibles, on propose, en outre, d'appliquer la loi actuelle sur le service militaire a umoment où ils atteindront 18 ans, i à tous les ieùiiës gens qui n'auraient pas atteint cet âge au mois d'août passé. Voici en outre les résolutions pratiques prises par le gouvernement : 1° Le gouvernement reconnaît que, par suite des mesures actuelles, le nombre d'hommes nécessaires pour nous permettre de remplir nos obligations militaires ne sera pas prêt à être employé en temps utile. Le gouvernement est d'accord pour décider qu'une tentative doit être faite immédiatement pour obtenir, par engagements volontaires, les hommos nécessaires parmi, les hommes mariés enr&lés d'après le système Derby. 2° Si. au bout de quatre semaines, se terminant le 27 mai, 50.000 de ces hommes n'ont Das été obtenus, par engagements volontaires, le gouvernement demandera sans retard au Parlement, le droit d'instituer ta. conscription. 3° Si. au cours de la semaine qui suivra te 27 mai, 15.000 hommes n'ont pas été obtenus, par engagements volontaires, on suivra la même ligne de conduite, tout ce qui dépassera 15.000 hommes par semaine étant compté pour la semaine suivante. Les dispositions prévues aux chapitres 2 et 3 resteront en vigueur jusqu'à ce que nous ayons obtenu 200.000 hommes. M. LLOYD GEORGE ATTAQUÉ PAR DEUX JOURNAUX LIBÉRAUX La crise que vient de traverser le cabinet britannique a suscité de nombreuses polémiques de presse ; au moment où elle se di-noue, voici que le ton de la discussion monte tout-à-coup au diapason le plus élevé. La n Daily News ». pournal libéral, pu> blie un article violent contre M. Lloyd George. qu'elle accuse de vouloir renverser M. Asquith. Tout le monde savait depuis longtemps, écrit l'auteur de l'article, qu'il y avait un deus ex machina qui ruinait le crédit de M. Asquith et voulait supplanter le premier ministre, et que ce dew ex machina était M. Lloyd George ; mais il est impossible de se taire plus longtemps. Si le pays doit choisir entre M. Asquith et M. Llôyd George, il faut discuter « sans poil sur la langue ». Cette attaque est d'autant plus intéressante que la personnalité de M. Lloyd George avait été jusqu'à ce jour placée au-des-sus de toutes controverses. De plus, l'organe officiel du parti libéral, le « Manchester Guardian » vient, lui aussi, d'ouvrir 'e feu contre le ministre des munitions. Cela, constitue dans la politique britannique un fait nouveau qui pourrait avoir des suites au Parlement.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes