Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 27 Decembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/639k35nb26/
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23' ANNÉE —Série nouvelle = N» 774 LeKnmêm iO Centimeg (5 Centimes au Front) F Mercredi 27 décembre 1916 rédaction & administration 93, PU» Jaan-Jacques-ftousseau, 33 paris Tétéphon» : Gut«nb«rg 139.95 SCEAUX AU HAVRE: 3 up, ru i» Iï Bosrsi — LE HAVRE TÉLÉPHONE :n'64BBLOS LONDON OFFICES 21, ? ANTON STHEET Lefcesttr Squero, S. W. Sirecteur : FSSÂSD SEÏÏR4T LE XXe SIÈCLE abonnements Franc*...,.. 2 fr. BO par mets • 7 fr. 50 par trlmaitr» Angleterre.. 2 eh. e <t. par mots • .. 7st).6d. par trtmut» Autre* paya. 3 fr. — par mois a . 8 fr. — par trimait*» publicité S'adresser à l'AdiiaistratisB da Jonnul ou à l'Office de Londres Les petitta annonces sent également reçues à la Société Sur-jpBeaaa d« Pibllcltt, 21, rue <kc la S'Icftrc, Part* . qui en « le monopole pour Parts. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ■ «Tuiii—MIB—minifrrfpwiff"—BWfci**l'im™—"*"'"""""B—" '" n IWII ■ LA G VERRE VCE DE LONDRES Lloyd George et le nouveau régime (Correspondance particulière du XX Siècle) Londres, le 22 décembre 1916- II n'y a rien de changé en Angleterre : Il n'y à qu'un grand Anglais de plus, — un de ces grands Anglais qui ont fait la fortune de la Grande-Bretagne et sont en train rie la sauver aujourd'hui, en la protégeant contre ses ennemis de l'extérieur ou de l'intérieur. Il n'y a rien de changé en Angleterre^ — que le régime, et l'atmosphère. Mais c'est un changement essentiel, qui en annonce d'autres aussi importants. Vous connaissez « in extenso », au moment où je jette sur le papier ces lignes hâtives, le magistral discours prononcé le 19 décembre, à la Chambre des communes, par le nouveau Premier Ministre. Discours, peut-on dire dès maintenant, historique. D'autres déclarations ont pu embrasser, comme celle-ci, une vaste série de réformes; d'autres ont pu offrir cette même saveur de forme que produit l'alliance d'un bon sens robuste et direct avec une force d'image prodigieusement puissante (il est difficile de lire sans émotion le passage sur l'armée d'acier sortie, il y a un an, à l'état brut, de la terre britannique). Mais aucune n'est venue à un pareil moment, aucune n'a pu peser d'un tel poids dans la balance où sont les destinées de plusieurs races. Aucune n'a été si lourde d'avenir. Aucune n'a été si pleine d'actes. * * * C'est ce qui a distingué, dès la première > Iminute, le nouveau régime de l'ancien : l'action. Elle vit dans chaque phrase du discours. 11 y a dans celui-ci moins de promesses que d'accomplissements. Le contraste est saisissant. Ce n'est pas nous qui le marquons : on est obligé de le constater. Le précédent gouvernement avait déclaré Je contrôle de l'alimentation non nécessaire et d'ailleurs impossible. Le cabinet actuel, non seulement l'estime indispensable, mais l'A déjà établi. Déjà les prix maxima pour les céréales SONT fixés. De même, l'on avait vainement tenté de régler d'une façon pratique le problème toujours plus important du tonnage : aujourd'hui, toute la marine marchande EST NATIONALISEE, et le contrôleur général du tonnage est à l'œuvre, comme l'est le Contrôleur général de l'alimentation. Cabinet réduit et agissant, conférence de l'Empire réglant les grandes questions nationales, autant d'impossibilités solennellement déclarées hier, autant de réalisations d'aujourd'hui. Il est rare qu'un discours prouve quelque chose : c'est tout cela pourtant qu'a prouvé le discours de M. Lloyd George. Et le souffle qui l'anime, lui, anime tout son ministère. Tout le monde s'est mis au travail. La semaine dernière, le capitaine Blaikie était fait prisonnier par les Allemands. Allait-on lui laisser subir le sort du capitaine Fryatt ? Seule, une impitoyable menace de représailles pouvait arrêter les Allemands. Le gouvernement fit-il immédiatement le nécessaire ? Oui, répond M. Bonar Law lundi au Parlement. Et, mercredi, on apprend que les Allemands ont cédé. L'assassin est' maté — par la peur. 11 faut espérer que cette énergie agissante se manifestera dans tous les domaines. Regarder la réalité en face ; ne pas prendre les succès pour des victoires, ni pour des événements insignifiants de réels échecs; quelle leçon rétrospective ce programme résumé en quelques mots doit être pour les Alliés ! Et comme ils ont ^devant eux matière à l'appliquer -♦* -h En politique internationale, ci abord. "« Nous agissons fermement en Grèce, et ïtous n'acceptons plus de risques. » _ Il est bon que ces paroles aient ete dites, à la tribune, par un premier ministre de Grande-Bretagne. Le bruit per-distant voulait, à tort ou a raison, que l'Angleterre fût le foyer de l'absurde politique de tolérance aveugle adoptée à l'égard de la Grèce, ou plutôt de son roi. « Trade-union des rois ! » C'est a la Chambre des communes que l'exclamation avait été lancée, il y a quelques semaines. La réponse sonne dans la même enceinte. Pourvu que les faits la confirment, — ce trui n'a pas encore eu lieu, a l'heure où j'écris. Dans le même ordre d'idées,, reponse aux offres de paix de l'Allemagne. « Après 3a Marne, après Verdun, à la France glorieuse, à la France debout, c est cela que 3'on ose offrir ! » disait la semaine derrière, M. Briand. La réponse de Lloyd George s'ajoute a Ja sienne, et à celle de tous les pays alliés, et à l'ordre du jour épique du général Man-gin après la prise de Hardaumonl. Mais, encore une fois, ce n'est pas seulement une réponse en paroles ; les actes sont là- L'Allemagne offre la paix et prépare la levée en masse : l'Angleterre repousse cette offre et s'apprête, elle aussi, à faire appel à toutes les forces du pays pour l'assaut suprême. « Service national général. », Le mot sonnera l'unèbrement en Allemagne, où celui de « levée en masse » n'a déjà pas suscité des transports d'enthousiasme. C'est la dernière tentative avortée, l'écra-■^'ment sournois ratant aussi bien que ^'écrasement brutal, la détermination de l'ennemi renforcée, le bluff devant les neutres aujourd'hui percé à jour, — et demain peut-être, qui sait ? le lâchage Bvant-coureur des catastrophes dernières, le coup de pied de Tino ! « Service national général. » C'est une Immense organisation qui vient d'être créée. Elle comprend .vv* nvU- taire, s'occupant du recrutement proprement dit, et une branche civile, ayant dans ses attributions le travail des munitions, le travail agricole, les industries indispensables à la guerre, etc. « Chacun doit travailler pour la guerre, dans la mesure de ses forces. » Voilà le mot d ordre de cette organisation. Révolution plus grande encore : on place à la tête, qui *? un parlementaire omniscient ? Pas du tout ; un administrateur hors ligne, un homme d'aftaires. Voile-toi la face, ô Tradition ! — M. Ne-ville Chamberlain (l'un des fils du grand impérialiste anglais, — l'autre est secrétaire d'Etat pour les colonies) est Lord-Maire de Birmingham, directeur de la Birmingham Small Arms Factory (dont les armes et les bicyclettes sont universellement connues). C'est un businessman né. On peut être certain qu'il ne se perdra pas dans les formules ou dans les papiers. Une nouvelle ère a commencé. ♦ * * Je m'en voudrais de jouer les Cassan-dre, au moment où l'avenir s'éclaire de tant de résolutions viriles. Il faut pourtant mettre le public continental en garde contre de dangereuses illusions. Un grand pas est fait, peut-être le plus grand pas, — mais nous devons nous armer de patience pour attendre les suivants.On se rend difficilement compte, en dehors d'Angleterre, de l'état d'esprit qui règne ici. Il y a, entre l'Angleterre et la France, quelques dizaines de kilomètres d'eau, — et, moralement, un monde. Ceux qui ont lu les journaux français au moment de la crise anglaise — qui ont ! iu, quelques jours plus tard, les comparaisons entre la crise anglaise résolue et la crise française latente, — ont pu saisir sur le vif cette profonde incompréhension du caractère anglais. Nous avons une tendance à considérer comme faites les réformes décidées, à plus forte raison les réformes commencées. Rien de pareil ne se passe en ce pays. Les résultats déjà obtenus par Lloyd GeOrge sont indiscutables et laissent place à tous les espoirs. Ils s'expliquent d'ailleurs aisément. En dehors de sa vaste intelligence, de son extraordinaire intuition qui le met en contact direct avec la volonté profonde du peuple anglais, il doit son triomphe à ce qu'il n'a jamais parlé que pour dire quelque chose, et, après avoir parlé, a toujours fait ce qu'il avait dit. C'est simple et pas un chef d'industrie ne garderait sa place s'il agissait autrement. Mais cela est extrêmement rare dans beaucoup d'assemblées délibérantes. Seulement, il va falloir réaliser- Et pour ceci toute l'énergie, même créatrice, d'un homme, ne suffit pas. Il faut compter avec le peuple anglais. Il est, comme tous les peuples, et plus qu'eux, lent à prendre ou à perdre des habitudes, bonnes ou mauvaises. Et il n'aime pas les réflexions inutiles. Il sera prêt à tout faire pour gagner la guerre dès qu'on lui aura expliqué, et qu'il aura compris, pourquoi il doii la gagner, comment il doit la gagner. Mais il faut indiscutablement du temps poui que cet enseignement soit donné et reçu ' D'ailleurs, nous savons aujourd'hui que la guerre actuelle n'est pas une affaire de quelques semaines ou de quelques mois. GUTT. « >—m s «-< * Comment le Sozialiienkratis taille à le libération dos peuples L'EXEMPLE DE LA POLOGNE L'idée de se servir de la Pologne contri la Russie est ancienne en Allemagne, re marque le Cri de Paris. Le soulèvement polonais de 1863 fut pro voejué par la Prusse dont les agents à Lon dres payaient les frais de voyage des ré fugiés qui' voulaient aller à Varsovie Pou combattre contre les Russes. Un projet de constitution d'un rovaum 'de Pologne fut élaboré par Bismarck, et 1890, et envoyé à ses complices de Londres Engete et Karl Marx. ôes deux 'derniers mirent alors le proje à l'ordre rlu jour du congrès socialiste d Lyon. A l'unanimité fut voté un ordre di jour favorable à la constitution d'un Eta formé de la Pologne rus.se. 11 n'y était que? ■tion bien entendu ni de la Posnanie, ni d-la Gailicie. A )ïà sentinelle sur 'le Rhin devait répon di;e une sentiielle sur la Yistule, disaien les journaux allemands. Le yoricoerts écrivait le 18 juillet 1892 : No,ii<*, Allemands, et. pailiculièrement le: social-démocrates, noms devons souhaite l'aneantlssement par n'importe, quels moyen: Jautcapfrriqne Russie, Si la Russie ne peu être révolutionnée chez elle, elle le sera di dehors au dedans. ■ Commentant cet article; dans sa brochi re : Chauvins et Réacteurs. M. Eugène Prc tôt disait en cette même année 1S92 : Pour atteindre la Russie de dehors en de dans, les social-démocrates proposent li constitution d'une Pologne qui, ne rocevan pas une parcelle des territoires polonais con qttis par la Prusse. — car les social-démo crates ne rendent rien — couperait la Russi en deux jusqu'au Volga, s'il le faut, et. serai naturellement l'alliée de l'Ulernagnçi conir les tronçons russes. «Noos sosies on potit pays, lais nous do sommes ouilemeot petits eo politique» écrivait le roi léopold Ier en 1848 M. Lansîac de Laborie continue dans la Correspondant du 25 décembre, la publication des lettres écrites par Léopold 1" à M. Thiers de 183(j à 1&G4- Documents bien intéressants où l'on voit, presque à chaque ligne, à quel point, dès les premiers pas, la dynastie qui nous a donné en quatre- vingts ans trois rois comme Léopold Ier. Léopold II et Albert 1er, avait su faire sien l'intérêt de notre pays et voir clair dans sa. 'destinée. Relisons par exemple ce que Léopokl Ier écrivait du château de 'Laeken à M. Thiers lé 2S mai 1848 : a Nous sommes ici toujours dans les mêmes sentiments: nous désirons être des voisins utiles et, bienveillants de la France ei entretenir avec elle les relations les plus amicales. Tout ce que nous demandons assez raisonnablement en retour, c'est qu'on nous traite loyalement. NOUS SOMMES UN PETIT PAYS, CELA EST VRAI, MAIS NOUS NE SOMMES NULLEMENT PETITS EN POLITIQUE. Que des hommes passionnés et ignorants ne comprennent pas cela pour le moment, cela n'a rien d'étonnant, jn,cuis j'espère que l'on comprendra cela après réflexion. Quels rois que ceux qui donnent encore à leur peuple après quatre-vingts ans, des iecons de dévouement, 'de clairvoyance, d'eîlergie et de grandeur ! LA «PAIX BLANCHE» Ce qu'en dit l'abbé Wetterlé Parlant à Vannes, devant un nombreux public, M. l'abbé Wetterlé a montré en quel abîme tomberait la France si elle devait conclure une paix prématurée : « Si nous koeeptions la « paix butane ». nous permettrions la formation, dans te centre de l'Europe, d'une .l'ormitlable coalition de 1.30 millions d'individus qui rie manqueraient pas d'exercer sur les neutres une action déprimante. .« A-t-on réfléchi qu'actuellement l'Allemagne f. it nous opposer .quatre millions et demi de jeunes gens de 13 à 18 ans, tandis que nous ,en France, nous n'en avons que un million 700.000 ! « Si nous acceptions la « paix blanche », nous permettrions à l'Allemagne fusionnant avec l'Autriche, de lancer sur nous, d'ici une quinzaine d'années, 30* à 22 millions de combattants.-« Pourquoi donc propose-t-elle la paix? par-qu'elle sent que l'heure de la victoire est passée pour elle. A-t-on jamais vu un vainqueur demander la paix rijans ces conditions ? « 11 nous tauit tenir un quart d'heure encore la paix des Alliés viendra plus tôt, qu'on se l'imagine ; l'Allemagne, aujourd'hui, est au bout du rouleau, ne nous laissons pas prendre au piège. ». > -m % »-< — La Noël à l'Hôtel-Dieu ! " )0) * ! - ' , • Touchante fête de famille lundi après-midi, à l'Hôtel-Dieu, pour la joie des 130 malades et blessés qui y sont.en traitement et pour l'encouragement des généreux Belges qui s ingénient à les consoler. Aux malades et aux blesses, masses en démi cercle autour d'un magnifique arbre de Noël, M. Léon Theodor, bâtonnier du barreau de Bruxelles, a prononcé une vibrante allocution : « C'est pour notre patrie et pour nos libertés que vous avez combattu, que vous ayez soufl'eri, que vous avez affronté la mort. La liberté, c'èst comme la patrie ; on ne l'ap-! précie pleinement que lorsqu'on l'a perdue ; ellle n'existe plus en Belgique où l'on ne voit pas se lever le jour sans se demander si on ne l'achèvera pas en prison, où des hommes » 1 sont arrêtés tous les jours pour avoir osé par-•cr selon leur conscience, pour avoir défendu la liberté et le droit. •> Le petit discours de M. Theodor avait été précédé du chant de : « Vers l'Avenir » et de la « Brabançonne ». entonnés à pleine voix par " i'es soldats. Où est le temps où ces chants nationaux retentissaient librement dans nos j fêtes patriotiques ?... Le tirage de la tombola : a eu lieu ensuite. La joie des pensionnaires de 1 l'IIôtel-Dieu faisait plaisir à voir. L'excellent ' sénateur à qui ils la doivent avait beau faire t effort pour cacher son émotion : il était vi-' sible que la naïve gratitude de ces braves le J touchait profondément. Le chant du « Vlaamsche Leeuw » et de la ' « Marseillaise » a terminé la partie musicale. " La fête a pris fin sur quelques mots de M. 3 Theodor, qui a remercié la direction de l'hôpital, si pleine d'attentions pour nos malades " et nos blessés, et qui a invité l'assistance à 1 acclamer le lioble pays de f rance. Le vaillant major Rouling — sa promotion date de quelques jours — assistait a la cérémonie, un large bandeau sur l'œil. On sait i qu'il est revenu d'Afrique à la suite d'une ■ douloureuse blessure. Ses nombreux amis ap-; prendront avec plaisir crue sa guérison n'est t plus qu'une question de jours. I i- LA NOËL DES PERMISSIONNAIRES Aux gares de Paris, dans les cantines, des - arbres de Noël ont été dressés pour les « per-l .missionnaires » et des repas copieux leur ont t été servis. V la gare du Nord, le service était fait pai " des jeunes femmes dévoués, parmi lesquelles les princesses de Ligne et de la Tour d'Auver-l gne, comtesse de Vogiié, marquise de Blacas cl I bien d'autres. Gdwi! le plaidoyer flel Mlle Ipiiiœ EN FAVEUR des Socialistes allemands Dans la réponse faite par le Bureau Socialiste International à la lettre éloquente de M. Vanderve'lde qui demandait aux socialistes de tous les pays de protester contre les déportations des ouvriers belges, on a iu la phrase ci-dessous : « ... La so'cialdémocratie allemande, ter ut entière a formidé une protestation énergique contre les déportations... » Ce manifeste était signé, nous l'avons di, de MM. Troelstra, van Kol, Albarda et Camille Huysmans. Comment M. Camille Huysmans a-t-il pu mettre son nom au bas drune affirmation aussi aventurée, pour ne pas employer un mot plus sévère V 'Nous a\ons sous les yeux le Yorwœris du 3 décembre 1916. L'organe socialiste allemand publie le texte des déclarations faites au Reichstag la veille, c'est-à-dire le 2 décembre, au sujet des déportations d'ouvriers belges en Allemagne. Nous y voyons que les socialistes minoritaires Haase et Dittmann ont protesté avec énergie. Haâse a flétri le travail forcé imposé à nos compatriotes en violation du droit' des gens. Rappelant les protestations du Pape, de la Hollande, de l'Espagne, de la Suisse, des Etats-Unis, ainsi que les stipulations de la Convention, de La Haye, il n'a pas craint de réclamer en termes formels la liberté des ouvriers belges. Dittmann a été plus sévère encore pour le gouvernement allemand, qu'il a accusé d'avoir manqué à sa parole en déportant des ouvrière belges contrairement à l'engagement pris quand on a voulu faire rentrer en Belgique les travailleurs émigrés en Hollande. Ces deux orateurs ont été applaudis sur les bancs des socialistes minoritaires exclusivement, 'tandis que M. Bauer, député majoritaire qui s'est levé, non pas pour approuver mais pour contredire au contraire lo ^socialiste minoritaire Haase, a été honoré de la vive approbation des socialistes majoritaires et des représentants 'dé tous les autres, partis. Nous publions ci-dessous, d'après le Yorwœrts, les paroles de ce Monsieur Bauer : « Haase, dans ses-dé'diaTation's a montré qu'il n'a. pas une notion exacte de la situation .difficile de notre pays. (Vives approbations. ^ E» ce qui concerne les ouvriers belges, nous neus ral'iions à !a. protestation à la condition que les assertions de Haase soient exactes. D'ailleurs, nous nous sommes empdoyés .déjà, soit par les pourparlers d-es Commissions, soit, par des pourparlers directs avec le Gouvernement, pour faire qu'on améliore Ja situation des ouvriers beï-ges. Le Parti et les Syndicats ont agi dans ce sens. C'est ce que je désirais faire connaître ou pays. » Nous en appelons au jugement dû tous nos lecteurs, à quelque parti qu'ils appartiennent : M. Camille Huysmans a-t-il le droit de dire sans offenser la vérité que la socialdémocratie allemands tout entière a formulé une protestation énergique contre les déportations ? — ->—*#&—<— Comment les offres de poix do Kaiser FURENT CONNUES dans les tranchées allemandes D'après le correspondant allemand du « New-York Times », voici comment les soldats allemands sur 1e front occidental, ont appris les propositions .de paix du Kaiser. Le jour même où le Chancelier lisait sa déclaraton au Reiifhstag, Bans la matinée, tous les états-majors de. toutes les armées allemandes reçurent une enveloppe scellée qui portait, cette mention : « A ouvrir à midi. ■» Personne ne se doutait du contenu historique de cet envoi. Mais l'ordre avait été donné à tous les télégraphes et, à tous lés tek-phones militaires d'avoir leurs lignes libres de midi a une heure. A midi, l".enveloppc fut ouverte par les commandants d'armée et'l'ordre du, kaiser, annonçant l'offre de paix, fut lu aux états-majors réunis. En même temps, le texte fut télégraphié ou téléphoné à tous i?s états-majors de corps d'armée et de là .aux divisions, aux brigades, aux Tégiments et aux bataillons dans les tranchées, où il parvint vers une heuie Le journaliste dit que l'offre de paix fut reçue avec joie, notamment peu1 les, pères de* famille : « Nous serons heureux de revenir chez nous, disaient-ils, et de sortir de cette houe. » SUR LE Flii MACÉDOINE Des renforts.allemands, appuyés par de l'artillerie lourde, arrivent devant Mcnastir Tandis que îles -communiqués de l'arméi d'Orient .et de l'armée senbe disent qu'à n'y a rien d'important à signaller, le cor respondant spécial du 'Times auprès d. l'armée serbe télégraphie de Salonique : » Des renforts allemands, coinprenan quatre régiments avec un nombre; non en core détefminé de .ca.none lourds, sont ai rivés ces jours derniers devant Monastir » L'ennemi fait de grands efforts pour re prendre la supériorité dans le domaine d l'aviation, avec de nouvelles machines d modèle tout récent ». D'autre part, de la Dobroud.ja, on an nonce, à "a presse suisse que des troupe ennemies, rendues disponibles par la con quête ué cette province, seraient déjà actif minées vers le sud, en route pour ia Ma.cé ^ cjnc • Un Don Royal La Reine d'Italie donne 1.000 francs pour les enfants belges Notre .correspondant particulier nous télégraphie de Rame le 25 : « .7e vous ai signalé la souscription ouverte -par le Corriere d'italia en faveur des petits enfants belges. En quelques jours, le grand, journal catholique romain a reçu de tous les points de l'Italie des dons s"élevant à un total de près de Q5.000 francs. Le plus beau vient de lui être envoyé par la Reine Hélène qui s'est inscrite pour une somme de 1.000 fr. » Tous les Belges seront reconnaissants à la gracieuse souveraine de cette générosité où ils voient une nouvelle preuve de l'ardente sympathie du peuple italien. ECHOS La censure a supprimé une phrase dans le dernier alinéa de notre article sur le roi Léopold II (XX8 Siècle du 21 .décembre). Cette suppression a rendu inintelligible lia fin de cet article. Plusieurs lecteurs nous ont demandé le sens des « gaz asphyxiants » de la dernière ligne. Parbleu ! Ces « gaa asphyxiants » se rapportaient à la phrase supprimée un peu plus haut. » * • • • t • • • • 'f' • * K g « « La Place belge du Havre Les bureaux de la Place belge du Havre sont transiférés de la rue du fia vue, 3, à Sainte-Adresse, au boulevard Françods-Ier, 75, au Havre. Madame Campioni très sensible aux sentiments de condoléances et aux marques de sympathie dont elle a été l'objet à l'occasion de la mort du regretté greffier du Sénat, ne pouvant répondre iracti v idual l em en t à chacun, paie tous ses amis de bien vouloir trouver ici l'expression de sa profonde gratitude. La Belgique de demain Réparons une lacune de l'article que nous avons consacré au volume de M. N. Wallez, en fflsant que ce volume bien édité par tla iSîrïSrie d'art et d'histoire Van Oiest .est mis en vente" à cette librairie US, b oui leva rd Haussinann,. a Paris, et dans nos bureaux au prix de "5 francs. Souvenirs des temps durs Dans la conférence qu'il a donnée dimanche après-midi à la Sorbonxie sur Paris-à la Noël de 1870, M. Lucien Descaves a rappelé une complainte de ^ ictor Hugo, qui notait dans son journal : « Décidément, je digère mal le cheval... Je m'en suis vengé, au dessert, par ce distique : Mon dîner m'inquiète et même me harcèle, . , J'ai mangé du cheval... et je songe a la seRB l » Equipement Tous les officiers belges s'habillent et s'équipent, à des prix raisonnables, .chez Lévv, G, boulevard Saint-Martin, à Paris, fournisseur du Ministère des Colonies de Belgique. (Visiter ou écrire). Nouveau prélat M. l'abbé Julien, archiprêtre du Ilavie qui avait accompagné l'archevêque de Rouen au, Consistoire où Mgr Dubois a été créé cardinal, a reçu, lui-même la. dignité de prélat de la maison de .Sa. Sainteté le Pape. Cette distinction a causé aug Ha vrais de toute confession et de toute opinion, une joie unanime. Elle vient donner la sanction ila, plus haute à l'hommage rendu par l'opinion publique au dévouement, au tac.t, à il'élévation et à la largeur de vues mis par l'ai chiprètre du Havre au service commun de l'Eglise et de la patrie. La grandeur morale de cet apostolat à des heures tragiques où il'iinflueuce religieuse s'affirmait grâce à lui, l'une des plus bienfaisantes de la cité, vivra parmi les meilleure souvenirs des1 Belges qui. ont reçu pendant la guerre l'hospitalité hacraise. Nous nous faisons leur interprète pout féliciter le nouveau prélat et nous prions Mgr Julien d'agréer l'hommage des rneil leurs vœux de la rédaction du XXe Siècle heureuse de saisir cette occasion pour lt remercier de .tant de témoignages d un< sympathie singulièrement précieuse. Madame de Thèbes est morte Un journal d'Orléans annonce que Mm» de Thèbes est morte dimanche matin« daii: sa.pet-.ite propriété du Clan, près de Meung sur-Loire ». T,,, Beaucoup d'e gens la pleureront. Ell< était la providence _des reporters et de: ' chroniqueur© en quête de « sujet ». 1 Comme tout être, mortel, elle: ne savait- ma " turéllement rien de l'avenir, mais elle con ; naissait le cœur humain, et cette scienc lu.ii permit de dire moins de sottises qu* t tels autres psycîTwSgues dont la subtilit - n'est que verbale. Son quinzième allmanach avait été pu • blié ces jours derniers. Elle annonçait ain - si périodiquement les événements de 1' » an 3 née astrale », qui prend fin le 20 mars e L'an l'Jltt-1917 lui était apparu « noir e rouge, sur fond .d'or flamboyant ». Elle n - risquait point, trop Ta méprise. La guerr s devait finir, selon sa vision, au printemp - de 19:17. .... , Mme de Thèbes se nommait AnnaA icto - rine Savigny. Elle meurt à soixante-douz ans. Les déportations d'ouvriers Belges 43 employés des Comités d'alimentation d'Arlon emmenés en Allemagne Les déportations d'Arlon constituent un# des preuves les plus éclatantes des aiiega. tions allemandes d'après lesquelles seuls ies chômeurs seraient expédiés en Allemagne. Mardi 28 novembre à, 2 heures, de l'après-midi, des fit'ilches rouges convoquaient pour le jeudi matin, 30 novembre, 8 heures, dans rétablissement -des Pères jésuites d'Arlon, tous les hommes de la ville âgés de 17 à 55 ans indistinctement. A la suite de leur .comparution, 400 personnes ont été enlevées à Arlon et parmi ces 400 personnes il n'y a pas un chômeur proprement dit. La grande majorité (plus de la moité) est composée d'employés, de fils de bourgeois, de fils de commerçants, etc., âgés de 18 à 30 ans ; le reste, de travailleurs d'e tout espèce. Outre ces 400 personnes une catégorie d'ouvriers du chemin de fer ont été pris et seront .soumis à un régime spécial, notamment : un délai de 5 jours avant le départ.. Il est à prévoir que pendant ce délai, ils seront soumis à un régime alternatif de promesses et de menaces destinées â peser sur leur volonté. Parmi les 400 personnes citées plus haut, figurent 43 employés des Comités régionaux de secours et d'alimentation, c'est-àdire que les Allemands, non seulement enlèvent dets personnes qui se suffisaient à elles-mêmes eJ assuraient le vivre à leur famille, mais ils ont déporté à Arlon des personnes qui s'employaient â donner la subsistance aux autres.On cite parmi les employés en question : M. F. Grognard déput 'eqi0 zbvb vbv Comité régional, âgé da 40 ans; M. E. Knops, secrétaire général du Comité local d'alimentation, âgé de 38 anus; M'. Dehaut, gérant du Comité local d'alimentation, et presque îmis ses employés, et la plupart des employés des bureaux d'alimentation de la Société Coopérative.Au cours des opérations de recrutement, les autorités allemandes ont manifesté le plus profond mépris pour les certificats ou cartes signés du représentant américain da la Commission for Relief. Les hommes, désignés pour la déportation ont été embarqués presque immédiatement el sont partis le soir même à destination de Halle (province1 de SaxeJ. A ia suite des rafles a.ccomplies dans la Luxembourg, le Conseil provincial et la dé-putation permanente, ainsi que les députés et sénateurs de la'province, ont adressé au gouverneur von Bissing une protestation énergique. Cette protestation porte las signatures de MM. Lambotte, président, du Conseil provincial; Eranchimont, député permanent.; Bona-mour, Lonichay, Gérard», Ducamp, députés permanents; baron, A. de Pitteurs Hiegaerts, sénateur du Luxembourg; du Bus de War-naffe, député d'Arlon-Marche-Bastogne; Oze-rav, député; Poncelet,député de Neuf château. Virtôn. Une note annexe constate que le baron da Favereau et le baron Orban de Xivry, sénateurs du Luxembourg; le comte A. de Liin-burg-Stirun. député d'Arlon. n'ont pas signé cette protestation, parce qu'ils ont. antérieurement ù l'envoi de celle-ci, signé la lettre des sénateurs et des députés présents à Bruxelles —— Les Socialistes îFan ais et la Guetre Leur Congrès national applaudit des déclarations énergiques de MM. Henderson, Vandervtlde et Roberls contre la paix allemande •«Vccrrv Le parti socialiste français a tenu à Paris à l'occasion de la Noël un Congrès dont les séances ont été par moments assez agitées Sans nous attarder aux inci> dents de détail où les deux fractions minoritaire et' majofitaire se sont livré des es-cartouches -avant, de se mesurer dans' des votes de principe, signalons l'accueil fait aux discours du ministre anglais Heru derson et du ministre belge Vandervelde, Voici d'après le Petit Parisien le compte-rendu de cette partie du Congrès : « M. Mistral invite, à ce moment, à prendre place au bureau MM. Vandervelde, ministre d'Etat beige ; Henderson, membre du comité de guerre anglais ; Roberts, ministre des Pensions e« Angleterre ; et Rouba-novitoh, délégué du parti socialiste russe. L'entrée des délégués étrangers est accueifliief par des manifestations en sens divers .... • * • * * ' ' • • * ■ m « , • .' * V >» * K •' V i • Ç, .« « S S * S • » C M. Vandervelde. . . . . * . . » » s Brizon, le député kienthalien. j * * " M. Henderson prend 1» premier "la parole. Il s'exprime en anglais ; aussi commue la majorité de l'assembeer ignoré cette langue, son discours se poursuit , sans incident. Mais lorsque M. Smith entre. prend la traduction du discours du ministre ' anglais • M. Sonitih parvient « . • • . . .en rap > pelant qu'un des filte de l'orateur a été tué à 5 3a guerre et que le .second est grièvement À ce moment, un délégué s'écrie : — Debout ! La -majorité de l'assemblée se lève et fait * une ovation à M. Henderson qui procl ame en-3 suite .la nécessité de poursuivre la guerre jus-t qu'à sa conclusion victorieuse et, met ea ■garde 'le prolétariat contre le piège que cons-. titue la proposition allemande. a L'Angleterre, afflrme-t-.il, est résolue & poursuivre la guerre jusqu'à l'écrasement du militarisme prussien, en vue de l'établisse- • ment d'une paix définitive, quï ne soit plu» ^ la paix armée. Il ne faut pas que tant d<s s sacrifices aient été consentis en vain. » e s Voici, d'autre part, comment le Matin résume le discours de M. Vandervelde ; - (Le leader belge s'exprime ainsi- : ? — Depuis vingt-ttiuit mois que dure cette guerre, j'ose dire qu'a aucun moment nour •

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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