Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 21 Juin. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/zp3vt1hw07/
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DIMANCHE 21 JUIN 1914 UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — M» (72 ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an. • . • • • . £r. 9.00 Six mois . • • .... 4.30 Trois mois •«•••• 2J8 Gr.-Duché de Luioml). 20.88 Union çostala. SC.00 Directeur : Fernand NEURAY Editicn (6 h. toîr) Edition ty-ty (10 h. soir) Edlïlan (minuii) LE XXe SIÈCLE Téléphones 35-éG et SS80 ZnstavS-are oznnist in Christo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles ANNONCES* Annonces orUn., petite Ifgn» • 0.49 Réclames (8« page), la lign*. S.59 Faits -divers c*rps . . » 4.G0 Faits divers fin. • « » S.Q03 Réparations judicîaireo » 3.GO Nécrologies . • • « « 2«Q9 Les annonces sont reçues eu bureau du journal 5 centimes le numéro E D I T I ON f n i t i ow J&: Le facteur méditerranéen dans la politique Internationale de l'heure présente ... pans le même temps que les affaires albanaises se troublent et s'ensanglantent et que les relations entre la Grèce et la Turquie se tendent au point de faire craindre une rupture, il semble se tramer quelque chose ae nouveau dans le domaine diplomatique, au sujet de la Méditerranée, entre les puissances qui ont des intérêts majeurs en cette mer. Bien entendu, au nombre de oes puissances nous comprenons, à titre égal, les trois puissances qui composent la Triple-Alliance, Dien que l'une d'entre elles, l'Allemagne, ne soit pas — même indirectement, comme l'Autriche — riveraine de la Méditerranée. Nous ne faisons pas de distinction entre ces trois puissances, et l'on va comprendre pourquoi. Toutefois, il est juste de dire que la puissance qui se montre le plus active dans l'affaire est l'Italie, à qui sa situation géographique particulière donne, en effet, une situation naturelle, des besoins et même des avantages méditerranéens tout spéciaux. L'essor naval de l'Italie ÏÏ y a plus de trente ans que l'Italie a conçu le projet de s'assurer^ sinon la prépondérance navale, tout au moins une situation de premier rang dans la Méditerranée. Elle a poursuivi la réalisation de ce plan aussi grandiose qu'aventureux avec la ténacité et l'esprit pratique qui caractérisent cette nation positive, ambitieuse, fertile en artifices. Depuis la défaite de Lissa, quels pas de géant sa marine a faits, tous ceux qui s'occupent de choses navales le savent. Au début de l'ère de la cuirasse, -le génie naval italien connut une ère d'initiative et d'audace qui le porta à la tête d<f la technique de la construction do marine de guerre sur le continent. Actuellement encore, bien que les navires de guerre italiens n'aient plus de supériorité marquée sur ceux des autres nations, ils se distinguent toujours par une accentuation spéciale de certains caractères, par exemple^ la puissance du feu et le volume de la bordée, qui répondent à une conception, nettement tranchée et personnelle (si je puis ainsi dire) do 1a tactique du combat naval moderne. La marine de. guerre n'est toutefois, ici, Sue le signe, en meme temps que l'instrument 'une politique déterminée. C'est celle-ci qui appelle surtout l'attention. L'avancée italienne dans le Nord de l'Afrique L'Italie, à peine constituée en son unité monarchique^ complète (1871), vit l'intérêt et la possibilité pour elle de fortifier sa puissance méditerranéenne en prenant pied en Afrique} à l'exemple de la France. La Triple-Alliance, telle que l'avait conçue Bismarck, était limitée à un dessein d'équilibre exclusivement continental : l'Italie, en 7 entrant, garda la liberté de suivre sur mer la politique gui lui conviendrait. Elle profita de la mainmise de la France sur Tunis pour conclure avec elle successivement, une série d'accords compensatoires qui avaient pour but de lui réserver, comme zone d'influence par': dière, la Tripolitaine. Toutefois, cette coH' i d'influence ne devait se transformer en droit d'occupation que lorsque la France, qui s'était adjugé le nord-ouest du continent africain, mettrait la-main sur le Maroc. Cette échéance se produisit, il y a quelques années : nos lecteurs se souviennent que l'Italie soutint la France à la Conférence d'Algésiras contre l'Allemagne ; c'était soutenir indirectement l'intérêt italien dans l'Afrique du Nord. Aussi, lorsque la France commença à pénétrer militairement au Maroc, vit-on se déclencher brusquement le ressort de la politique italienne, par la déclaration de guerre à la Turquie et la prise de Tripoli. Désormais l'Italie avait pied engagé sur la rive sud de la mer intérieure et sa situation méditerranéenne devenait parallèle à celle de la France, possesseur du reste de la rive sud de la Méditerranée de la Tunisie au Maroc. L'Italie et les îles du Dodécanèse La même guerre donna inopinément l'oc casion à l'Italie de faire main-^basse sur Rhodes et les îles du Dodécanèse, à l'autre bout de la Méditerranée. Si l'Italie pouvait garder ces îles, sa situation, en vérité, serait magnifique et le rêve de prépondérance méditerranéenne bien près d'être réalisé. En possession du triangle stratégique Siciile-Tripoli-R.hodes, dont la valeur de position est incomparable, l'Italie, à la condition d'accroître un peu ses forces navales, serait virtuellement maîtresse du bassin Est de la grande rner, maîtresse par conséquent de la route des Indes et admirablement placée pour peser en dominatrice sur les affaires de l'Orient turc. Mais à cela, l'Angleterre, dont la vigilance est rarement en défaut dans les questions de politique navale, a déjà mis bon ordre. Soutenue par la France, elle a signifié à l'Italie sa volonté de considérer la question des îles du Dodécanèse comme une question européenne et elle lui a intimé, poliment mais résolument, sa décision de voir restituer les îles à la Turquie. L'Italie a bien dû se soumettre et accepter le principe de la restitution des îles. Toutefois, elle a pu obtenir de l'Angleterre licence d'y mettre certaines conditions à remplir par le vaincu. Avec son sens très fin des possibilités et son adresse traditionnelle a saisir l'occasion qui passe, la diplomatie italienne a subordonné l'accomplissement de la restitution qu'elle devait subir à l'octroi par la Turquie d'importantes concessions économiques en Asie-Mineure, dans la région d'Adaiia. Reconnaissez là, en passant, l'une des marques du génie diplomatique anglais : son habitude de faire payer par un tiers, en l'espèce par l'Ottoman, le courtage des marchés qu'il impose à autrui dans l'intérêt britannique : l'intérêt britannique exige que l'Italie perde les îles qu'elle a conquises, mais il ne s'oppose pas à ce que le Turc fasse les frais d'une compensation envers le débiteur proprement exécuté ou dépossédé. Le cabinet de Saint-James est coutumier de ces opérations de virements à découvert ou sur provision d'autrui. L'Italie en Asie-Mineure L'affaire, ici, s'est faite à la faveur du règlement financier des défaites turques dans les Balkans et de l'ouverture consécutive de l'Asie-Mineure à la curée économique de l'Europe : l'Angleterre qui a des intérêts majeurs dans la région d'Adaiia, a conclu ■$* avec l'Italie un accord particulier luï per-' mettant de négocier avec le Sultan son établissement économique dans cette région. L'Italie a ouvert ces négociations avec le Sultan et,en gage de la bonne fin de l'affaire,, elle a soin de garder encore, provisoirement, les îles du Dodécanèse. Pour les ravoir, il faudra bon gré mal gré que le Sultan en passe par les conditions de Victor-Emmanuel III. Oe n'est pas. mal joué, comme on le voit. ' • L'extension de la Triple-Alliance à la politique navale Simultanément, une autre tentative intéressante s'est produite. L'Allemagne, dont les intérêts économiques et moraux en Asie-Mineure, ont pris le-' développement prodigieux que l'on sait et' qui est devenue la deuxième puissance navale du monde, l'Allemague cherche, depuis-deux ou trois ans surtout à prendre indirec-, tement pied dans la Méditerranée. _ A défaut d'y posséder aucun point d'appui, elle a tout naturellement songé à se servir de l'instrument, d'influence qu'elle a, entre les mains : la Triple-Alliance. S'il était nossiible d'étendre la base d'application de ce traité fameux à la politique navale, l'Allemagne prendrait du même coup vis-à-vis de la France, l'importance d'un facteur méditerranéen impossible à négliger tant en cas de guerre continentale que pour la concurrence économique. En cas de guerre, l'Autriche et l'Italie offriraient aux forces navales allemandes les points d'appui qui lui manquent ; la France serait alors fort en peine d'assurer le retrait en Europe, de 70 ou 80,000 (hommes de troupes blanches affectés à la sécurité de ses possessions algériennes et marocaines. Au point de vue économique, souvent corollaire du point de vue politique, et réciproquement, l'Allemagne trouverait dans l'Adriatique une sorte de canal maritime naturel pour l'écoulement de ses produits vers l'Asie-Mineure. Il y a là des avantages si importants qu'on a peine à croire, en dépit des démentis officiels que l'entrevue récente de Guillaume II, à Kopo-nicht avec l'archiduc-héritier n'ait pas eu pour objet cette extension navale de la Triple- • Alliance, d'autant que l'empereur allemand s'était fait accompagner de son grand amiral von Tirplitz. Quelle attitude prend l'Italie? Mais si l'Autriche est ou paraît disposée à écouter ces suggestions de la sirène germanique, l'Italie est-elle prête à y adhérer pour sa part? _ ^ _ D'après certains ce serait déjà chose faite: il y a quelques semaines, le « Times » a publié, sur renseignements de son correspon- i dant ae Vienne, M. Steed, un article plein1 d'anxiété, dans lequel il était affirmé dë la manière la plus positive qu'à l'occasiçn du renouvellement recent de la Triple-Alliance, ; une clause nouvelle y avait été introduite étendant l'application du traité à la politique navale. M. Olémenceau, de son coté, a confirmé, dans l'«Homme Libre», les renseignements du « Times », par des révélations qu'aurait faites il y a peu de temps, à Paris, un diplomate autrichien, parent du comte Berchtold, à un homme d'Etat français.Mais les Italiens protestent de toutes leurs forces contre ces affirmations : «La Triplice a été renouvelée, oui; mais sans aucune modification ! L'Italie a gardé la liberté de sa politique navale! ». Qui croire?... Il faudrait voir le texte du traité renouvelé... Seulement c'est un traité secret, tellement secret que nous croyons bien que jamais le texte authentique n'en a pu être publié. Incertitudes... Admettons qu'il ait été renouvelé sans changement- il reste néanmoins que quelque chose se préparé* ce ne peut pas être pour rien que les diplomaties anglaise et française s'inquiètent, ni que l'empereur aile-. mand et son grand amiral se déplacent, ni que l'Autriche et l'Italie activent la construction de leurs nouvelles unités navales. D'autre part, les protestations des Italiens), s'expliquent. _ # .- Ils font valoir que le véritable intérêt ita-~ lien ;'est pas d'appeler une puissance étrangère de plus dans la mer Méditerranée, dan; leur « mare nostrum » (comme ils l'appellen t X par réminiscence classique des dénominations du peuple romain) ; il est plus habile, disent-ils, de s'entendre entre puissances exclusivement méditerranéennes, en famille,\ par ud système d'accords partiels successifs] ou concertants. Et il y a du vrai là-dedans. Mais n'oubliems pas, pourtant, que ces pro-: testations peuvent être intéressées de la part de l'Italie, car à ce moment même elle est en train do négocier avec la France diverses affaires importantes : un accord relatif au mariage des indigents, une convention relative à certains chemins de fer franco-italiens, d'autres relatives aux règles de nationalité-, applicables aux natifs de Tunisie et de 1 ri-politaine. Il s'agit d'autant moins, pour les Italiens, de s'aliéner l'opinion française que l'Italie n'est pas très sûre des dispositions de îa politique autrichienne en ce oui concerne! F Albanie... Alors, on ne sait franchement i plus auquel ajouter foi... *** Quoi qu'il en soit, ces simples données suf-j fisent à démontrer l'importance renouvelée du facteur méditerranéen dans îa politiquej générale de l'Europe et l'opportunité d'en' suivre le développement pour comprendre les démarches de la diplomatie et les vicissitudes-, de la paix occidentale. BELGA. t Le temps p'il îait... et celui p'il fera. <■—>o» La pression est sensiblement uniforme et comprise entre 762 mm. et 765 mm. sur la plus"! grande partie de l'Europe continentale. Le baromètre descend sur 1 est de 1 Irlande,, la Grande Bretagne, la 'Manche et l'ouest de> la mer du Nord; monte à l'ouest de l'Irlande et varie peu sur -le reste de l'Europe. ^ ■Le vent est faible, de directions variees sur notre pays, où la température est comprise entre 12° et 19°5. Prévisions : Vent sud à sud-ouest, faible; nuageux; orageux. NORD-MIDI Les travaux d® la Jonction afascea! rapidement J i 'Les travaux de la jonction Nord-Midi sont faussés avec la -plus louable activité, j L'une de ces dernières nuits on a procédé au montage d'une partie du pont métalli- j que qui, par dessus l'avenue de la Forte de Hal et le boulevard du Midi, doit • relier la place de la Constitution au viaduc du quartier de la rue des Tanneurs, j C'est un travail dont notre photographie permettra d'apprécier l'importance. - —— -- ... . L. H - •) VJHJM1 □aslletlas poliiisfMS —»o« Vans le conflit greco-turc la détente s'accentue, par le fait de la réponse aujourd'hui connue dans son texte officiel de la Turquie à la Grèce. Cette réponse, comme il fallait s'y attendre, ne donne pas pleine satisfaction à la Grèce, mais on admet, à Athènes, qu'elle témoigne d: bonne volonté et ne ferme pas la porte u de nouvelles négociations. •— Par le fait de la démarche conjointe faite jeudi à Constantinople par la Russie et la Roumanie et par l'affirmation des deux Etats qu'ils entendent assurer, c • toute éventualité, la liberté de la navigation commerciale dans les détroits, les suites politiques de l'entrevue de Cons-tantza se manifestent et se précisent. La Gazette de Cologne et le Journal des Débats, dont nous reproduisons des extraits, s'accordent à reconnaître que cette entente de la Russie et de la Roumanie est un facteur tout nouveau dans la question des détroits.■ - •*»>*" •• • * Les drames aériens —»o« Un aéroplane heurta un. dirigeable à 400 mètres de hauteur DIX HOMMES TUÉS, On mande de Vienne que, samedi matin, vin dirigeable militaire, du type Korting, a fait explosion dans ^es environs de Vienne, à une hauteur de 400 mètres, par suite d'une collision avec un aéroplane militaire. Tous les passagers du dirigeable, à savoir un capitaine, trois lieutenants, un officier de marine, deux mécaniciens militaires et un ingénieur civil, ont été tués, ainsi que l'aviateur et son passager. Ils ont été retrouvés à terre, carbonisés. La révolution en Albanie ■ — >»%iorî<c~ ■■ ■ AprS" te mort du colonel Thomson -v-r-y- jo| g ï.e conuiuuiaaiit Kroon qui] a succédé, dans lo commandement de la gendarmerie holiandaise, au colonel Thomson, j tué dans les circonstances que l'on sait. J Nos querelles lmgaisîiques vues à travers des lunettes allemandes ——»o«—• Lunettes « prussiennes » serait plus exact. Il vient de paraître dans une revue_ prussienne (« Preussische Jahrbiicher »,mai 1914) un article, d'ailleurs intéressant, sur la lutte des langues en Belgique. Auteur : Docteur P. Osswald, assistant à l'Institut historique de l'Université de Leipzig. Sa documentation est aussi précise qu'abondante. Son désir d'impartialité est manifeste. On voit qu'il a étudié dans les moindres détails l'histoire linguistique de la Belgique. Mais l'histoire du temps présent lui est moins familière?ma.-nifestement, que l'histoire du XVI"3 siècle. Et puis, le point de vue allemand, qu'il ne pouvait faire autrement que d'adopter, a faussé quelques-unes de ses observations. A preuve les lignes ci-dessous : « Le reproche d'être pangermaniste fait éviter au Flamand le moindre rapprochement avec l'Allemagne ; la différence de religion rend ses relations avec les -Hollandais assez froides. Les "Wallons, par contre, se sentent tout à fait Français. Dans leurs rangs on réclame iion seulemeut la séparation administrative, mais on y proclame ouvertement, à la Chambre, d'ans la presse et dans des conférences en Belgique et à Paris, que la France est la vraie patrie des Wallons et qu'ils considèrent une annexion à la France comme la meilleure solution. La section belge de l'alliance française travaille dans le même sens. Depuis 1S86, il existe un fort mouvement wallon, qui poursuit de pareils buts. La haine des deux races est arrivée à son point d'ébullition; aussi la Joveuse-Entrée d'.i Roi dans différentes villes en 1913 a-t-clle été accompagnée d'une grande série de scènes de tumultes et de désordres. Les éléments destructifs de l'.Etat belge sont si grands, qu'actuellement le cléricalisme seul peut encore être .considéré comme force capable de soutenir l'Etat (staatserhaltende Macht). Mais son influence diminue. Car dans les régions flamandes, son quartier général, le libéralisme gagne d'année en année du terrain ; en outre, les socialistes, qui possèdent la majorité dans la province du Hainaut, sont entrés en conflit de la façon la plus violente avec le gouvernement au sujet de leur autonomie provinciale. Mais ce sont là des choses qui sortent du cadre de la présente étude. Nous pouvons en tout cas comprendre qu'on parle ouvertement en Belgique d'une révolution et que de nombreux milieux s'attendent à celle-ci de façon prcïcise pour l'époque des prochaines élections. » Les Wallons se sentent tout à fait français!Quelle plaisanterie! Sont-ils bien deux ou trois cents, divisés par surcroît en chapelles ennemies, les Wallons « qui proclament que la France est la vraie patrie des Wallons » et qui souhaitent l'annexion de notre pays à la France? Quant à la « grande série de scènes et de desordres » qui aurait troublé, selon M. Osswald, la Joyeuse-Entrée du lloi dans les villes belges, c'est une vessie, herr Doc-tor, et il est fâcheux pour votre réputation que cette vessie, grâce à vous, passe maintenant pour une lanterne aux yeux des lec- ; teurs de votre revue. Idem pour la Piévolution que vous p:#.phé-tisez.Une révolution peut éclater en Belgique comme ailleurs, cela est sûr. 'Si cela arrive, ce qu'à Dieu ne plaise, ce sera un révolution socialiste. La querelle des langues n'y sera pour rien. Nous n'aurons pas besoin des Allemands pour l'éteindre. Nous n'aurons besoin de personne. Nous ferons cela nous-même, herr Doctor.- Oh ! nous ne doutons pas que votre concours ne soit, éventuellement, aussi^ désintéressé que vos conseils d'aujourd'hui, et nous vous en savons gré, infiniment. Mais c'est trop de bonté. Voilà déjà longtemps que nous aimons faire nos affaires nous-mêmes. Nous n'avons vraiment aucune raison de changer... Uïï député socialiste suisse est arrêté pour espionnage Un journal de Baie, la ((National Zeitung», annonce que les autorités fédérales viennent de perquisitionner chez un député socialiste habitant Elgg.^ Celui-ci, qui jouissait d'une grande considération parmi les. siens, avait offert ses services en qualité d'espion à une puissance étrangère. La perquisition a amené la découverte de nombreuses lettres émanant de deux députés socialistes du conseil national auxquels l'espion avait demandé des renseignements militaires concernant notammeut les fortifications du Tessin. Le député espion a été arrêté. Un truc grossier >o« Le " Peuple „ et les abonnements de chemin de fer Nos adversaires, médusés par les gaîîis de voix qu'ils ont réalisés aux dernières élections, s'appliquent visibleanent à exploiter, de façon intensive, les procédés qui leur ont réussi. Toute question politique soigneusement mise de côté, ils spéculent à outrance sur les intérêts matériels de diverses catégories d'"élec teurs. Hier c'étaient les commerçants, en l'honneur de qui le «Peuple» et consorts, oubliant que pour eux le commerçait est un voleur, organisaient un meeting. Demain, ce seront les voyageurs et, spécialement, les représentants de commerce. Le ((Peuple», en caractères- d'affiche, faisait hier de la réclame pour un meeting « public et contradictoire» organisé le 24 juin, à 8 h. 30, à la Brasserie Flamande, «contre l'augmentation du prix des abonnements de chemin de fer s. Or, il n'est nullement question d'augmenter le prix des abonnements 1 Mais que peut bien coûter un mensonge de plus à ceux qui, avant le 24 juin, juraient aux électeurs « qu'on allait » envoyer leurs fils au Congo, « qu'on allait » voter pour 100 millions d'impôts nouveaux, « qu'on allait a contracter un emprunt d'un milliard huit cent-mille francs, que la rente belge « allait » dégringoler, etc...? Espérons qu'au meeting du 24 juin il se trouvera quelqu'un pour demander aux courageux organisateurs de cette lutte contre le néant les preuves de leurs affirmations. Le jeu de nos adversaires est clair. Ils vont prêter au gouvernement des « projets » impo pulaires, pour exploiter cette impopularité à leur profit. Et puis, quand on leur fera remarquer que ces « projets » n'ont jamais été réalisés et qu'ils sont par conséquent l'œuvre de leur imagination, ils s'écrieront : — «Pas du tout! «On » voulait réaliser ces projets. Nous le 'jurons sur notre parole d'honneur. Mais « on » a reculé devant nos protestations. Nous avons épargné aux contribuables des charges nouvelles. » Le truc est grossier, dira-t-on. Assurément. Mais l'expérience a démontré que les trucs les plus grossiers étaient ceux qui réussissaient le inieux, parce qu'on ne se donnait nas la neine de les dévoiler. Richesses de noire colonie sont appréciées par les Anglais » >£<o>ï<« L'important organe « African Mail » a publié dans son numéro du 12 juin (p. 370) un articulet intitulé « Kata-nga prospère ». Noua y lisons ce qui suit : « Suivant un rapport du vice-consul anglais pour le Katanga sur ]e commerce de ce dis-' trict en 1913, qui sera publié sous peu, i'an* ' née 1913 a marqué une amélioration continue des affaires au Katanga. La quantité des transactions ne s'est pas accrue considérablement, mais les affaires faites ont été d'un caractère solide. Les commerçants ont profité de la leçon,que leur avait constituée l'année 1911- < 1912 et leur commerce s'est confirmé dans le sérieuses affaires et dans des stocks qui, selon l'expérience, sont facilement vendables. Les stocks réunis ont été prudemment iimites en quantité. En 1912, il y avait eu 15 faillites importantes ; en 1916 il n'y en eut que 5, toutes sans grande importance. « Vu les richesses minérales du Katang-a et le fait que beaucoup de gisements miniers entreront bientôt en exploitation, et attendu que la situation commerciale peut ctre considérée comme améliorée et se trouvant sur une bonne base, il n'y a pas de doute que le territoire n'entre 'bientôt dans une période de prospérité assez dongue. Les commerçants anglais agiront sagement en faisant le plus tôt possible tous leurs efforts pour s'établir fortement dans un marché que tout indique comme devant être excellent pour eux. » Donc, les richesses minières du Congo belge et les possibilités commerciales qu'il offre aux hommes entreprenants et habiles frappent l'esprit des Anglais, bons juges, -comme on sait, en cette matière. Il y a deux ans à peine, si nous avons bonne mémoire, l'« African Mail » affichait, à* l'endroit de la prospérité du Katanga; un scepticisme qui ne manquait pas de faire en Belgique l'impression la plus vive et la plus défavorable. Sa conversion sera certainement pour les Belges au sujet d'encouragcmcnt. Le Congo belge est plus riche que l'Afrique allemande.il n'est pas plus difficile à exploiter ni à gouverner. Il végète cependant; on y patauge encore, alors que les colonies allemandes, entrées dans la voie de la prospérité, sont regardées par le peuple de l'Empire comme la chair de sa chair, comme l'un des joyaux de la Nation, comme un .trésor auquel le peuple allemand, pour rien au monde, ne voudrait renoncer. Les Allemands aussi ont connu, dans leurs possessions africaines, les déboires, lcs^ désillusions, les malheurs. Nous avons dit, il y a quelque temps, comment ils sont venus à bout de leur tâche, et à quel prix. Les mêmes causes produiront, ohez nous, les mêmes effets. Mais il faut se hâter. De l'ordre, de la_méthode4 du réalisme et la prompte abdication de la bureaucratie^ de la paperasserie souveraine qui entend plier toute chose et tout le monde à son despotisme incompétent. A ce prix, nous sauverons notre colonie, peut-être la plus riche du monde. Mais il faut se hâter. Il faut commencer par rendre confiance au public. Et nous convenons que ce n'est pas facile. Mais encore une fois, ce que les Allemands ont fait dans leur Afrique, les Belges peuvent le faire chez eux. Et ce que le peuple allemand a_ compris, le peuple belge, qui n'est ni moins vaillant ni moins intelligent, le comprendra aussi. I S 1^1 ■ ■' llll» .1 II . III. L'emprunt bulgare échoue eu Allemagne \* On annonce de source sûre que l'emprunt bulgare a échoué en Allemagne. On allègue, comme raison principale de cet échec, que les banques allemandes ne voulaient pas que leurs 500 millions de francs servissent à la Bulgarie à payer -les-dettes contractées vis-à-vis de la France et de la Rus?i^. GHRONIQUE DU JOUR TARTUFE EN SONNET ROUGE Une circulaire anonyme avait convié les commerçants de Bruxelles à assister,jeudi, à un meeting « contradictoire » où l'on parlerait du travail dans les couvents. L'anticléricalisme des organisateurs avait été soigneusement dissimulé et l'on ignorait quels seraient les orateurs — ce ne pouvait être que des commerçants,évidemment— qui dénonceraient au public les méfaits des cour-vents.Le^ « Peuple », dans son numéro de vendredi, donne complaisamment un compte-rendu du meeting. 11 nous apprend que les orateurs furent... MM. Georges Lorand, De-vèze, Bossart et un rédacteur du « Peuple ». M. Lorand a bien entretenu avec M. Marquet un commerce lucratif Mais cela ne suffît pas pour lui donner la qualité de commerçant!La sympathie que le journal socialiste témoigne aujourd'hui aux commerçants est bien amusante. Il ne faudrait pas remonter bien loin dans les publications socialistes et dans les colonnes du a Peuple » lui-même pour trouver des phrases de ce genre-ci : « Dites-moi le nom du premier commerçant et je vous dirai le nom du premier voleur. » Pour les socialistes, le commerçant est le parasite, l'être nuisible. N'est-ce pas contre les commerçants qu'ils ont édifié leurs coopératives 1 Au meeting de jeudi, un assistant n'a pas manqué de le leur dire. Le « Peuple » rapporte que la salle protesta et qu'on dit au « contradicteur » : « Cela n'est pas à l'ordre du jour ! » Possible ! Mais alors ne faites pas appel à la contradiction. En cette matière, du reste, les commerçants fixeront leur ordre du jour eux-mêmes et ce n'est pas en les lançant aux trousses des couvents que les tartufes rouges leur feront oublier les coopératives socialistes et la guerre acharnée qu'ils font au commerce et à l'industrie. Les religieux qui travaillent sont des « exploiteurs ». Ceux qui ne travaillent pas sont des fainéants!... Voilà la logique du « Peuple » et de ses amis. A la question, citoyens ! Qui est-ce qui fait tort aux commerçants ? Ce ne sont pas les coopératives socialistes s'est écrié, jeudi, le rédacteur du « Peuple » ; ce sont les grands magasins. Admirable réponse ! comme si les coopératives ne jouaient pas, précisément-, le rôle des grands magasins ! Quant aux couvents qui travaillent, ce sont les couvents pauvres. Et ce que les orateurs de jeudi leur ont reproché — voyez la belle hypocrisie de ce meeting — ce n'est pas de nuire aux commerçants mais d'exploiter les ouvrières en les payant mal. C'est aux industriels, aux ouvriers qu'ils eussent dû s'adresser. Ils l'ont déjà fait... mais cela n'a guère réussi. Comme dans toutes choses, il peut se glisser des abus dans le travail de quelques couvents. L'autorité religieuse n'y reste pas indifférente, pas plus que ceux de nos amis qui s'occupent des questions sociales. La récente enquête du P. Rutten le prouve à suffisance.En réalité, la source de l'actuel intérêt que le « Peuple » et ses amis portent aux commerçants est leur haineux anticléricalisme.Jusqu'en 1912 ils ont attaqué ouvertement les couvents.Leur campagne de violence contre les religieux a été pour beaucoup dans leur désastre du 2 juin. Sans doute T'ont-ils compris. Ils renoncent aujourd'hui à l'anticléricalisme brutal pour adopter l'anticléricalisme déguisé. Tcus les prétextes y passeront. Aujourd'hui, c'est 1 intérêt des commerçants aont ils sont, en vérité, les seuls autant que dangereux ennemis. Demain ce sera autre chose. Qu'ils continuent donc. Nous en reparle-* rons en 1916. »o«—- LES SOCIALISTES ET LE SUFFRAGE DES FEMMES La « Flandre libérale » avait demandé au « Vooruit » de dire catégoriquement si les socialistes adhéreraient au suffrage des femmes au cas où les catholiques en feraient une condition de leur vote révisionniste : « La crainte de la « Flandre » est d'autant plus fondée, écrit « Vooruit », qu'on doit s'attendre à tout de la part des cléricaux, même au plus improbabile. La feuille déclare franchement que le suffrage féminin serait l'écrasement du parti libéral, chose qui selon nous n'est pas démontrée. De là le grand souci de la « Flandre » qui nous demande si nous accepterions le marché des cléricaux. Nous répondons nettement : Non ! Nous ne croyons pas, dit encore « Vooruit », que les catholiques iront jusque là. (Jusqu'à subordonner leur vote révisionniste au suffrage des femmes.) Ils se rendraient ridicules et ! odieux et se poseraient en petits démagogues... 1 On peut démolir les chefs cléricaux, tout ce qu'on veut, mais ils ne sont pas des imbéciles. Et il nous paraît que ces messieurs comprendront qu'un succès démagogique momentané, obtenu par le suffrage féminin, leur reviendrait cher dans un avenir peu éloigné ». ! Pour prendre acte, simplement. M. BUISSET, PAPE SOCIALISTE Nous avons reproduit, dans notre numéro de vendredi un long extrait d'un article de la libérale « Gazette de Charleroi ». Ce journal reprochait au citoyen Gilles, le grand manitou du socialisme hennuyer, de ramener le S. U. à « une sorte d'animalité primitive ». Samedi, la « Gazette de iClharleroi » donne des explications. « En attendant l'avis de la presse socialiste, écrit-elle, nous avons, sur l'article paru dans la « Revanche des Verriers », l'opinion de is presse cléricale qui a compris la première l'importance de cette incroyable élucubration.. au point de vue de sa propagande ». Or, le parti clérical n'a pas le droit de comprendre l'importance des incroyables élueu-brations des amis et alliés de la « Gazette de Charleroi ». Et celle-ci s'applique à démontrer que le citoyen Gilles n'engage personne, que c'est, proprement, un hérétique. Elle croit avoir établi « Que ce terrible metteur de pieds dans le ! plat n'est pas le parti socialiste et que le fait de son incartade actuelle ne oeut constituer un I argument contre les ententes que nous avons conclues naguère avec les chefs autorisés de la politique socialiste ». Voyez l'affreuse gêne! Voilà la libérale « Gazette do Charleroi » obligée de définir elle-même l'orthodoxie socialiste en lieu et place du terrible metteur de pieds dans le plat. M. Buisset, pape socialiste ! Soit, laissons-lui cette qualité. Elle ne donne que plus d'autorité au dogme du S. U., animalité primitive.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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