Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 06 Août. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/f18sb3z322/
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i3* "ANNEE.— Sérîè nouvelle.— Na Ï017 ' v ■ ■ ■■ = Uo Numéro : lO centimes (S oentïme« f.nxrm « 'AntiT 4eu-r. PARIS 3, Place des Deux-Ecus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28l4r Téléphone : 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre. • 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre VERITES A RAPPELER UNE OPINION DE 838 'Au moment où s'agitent les plus graves problèmes relatifs à l'indépendance et aux modes d'existence de notre Patrie il n'est pas sans intérêt de rechercher dans la-mémoires et les publications de ceux qui tirent notre glorieuse révolution de 183C îles bases des opinions eit des principes (qu'elle mit en lumière. L'une des plus curieuses « prédictions », marquée d'ailleurs an coin du plus clairvoyant bon sens, est le résumé qu'en 1838 Je député Dumortier lit de ce qii'il appelait «■ la position politique actuelle de la Bel-gigue ». L'extrait que nous en donnons est pris dans un opuscule intitulé « La Belgique et les 24 articles » édité en 1838 à Bruxelles par la Société Nationale dont M. Cas-siers, sénateur d'Anvers était « le gérant ». Ce petit ouvrage intéressant à plus d'un point ck vue fut trouvé, la chose vaut la peine .1 être rapportée, le 13 octobre 1916 dans les ruines des Baltes d'Ypres par un militaire belge que la .recherche d'un abri pendant un (bombardement furieux avait amené là. Les âmes sentimentales pourraient trouver dans cet épisode curieux sujet à plus d'un rapprochement. Voici comment M. Dumortier s'exprimait iaprès avoir démontré comibien par haine de la France et de l'Angleterre la Prusse avait fait sacrifier la Belgique : « Heureusement nous ne sommes plus en 1831. Notre position est aujourd'hui mieux comprise. Nos alliés sentent le prix d'une Belgique forte et indépendante. L'Angleterre doit comprendre qu'elle peut avoir besoin d'alliés et qu'elle n'en a pas sur le continent qui lui soit plus sincère, et plus |f fidèle ; car la plus sincère alliance sera toujours celle de la nécessité et la Belgique n'ignore pas que l'Angleterre est un ferme appui de son indépendance. Le jour où la Belgique a demandé un roi à l'Angleterre elle a prouvé sa sympltliie au peuple anglais et le peuple anglais a prouvé que la question belge était loin de lui être indifférente. Il ne consentira pas à sacrifier un allié dont il est sûr pour fortifier et enrichir l'allié consanguin de son plus intime ennemi. i _ Il en est de même de la nation française 'à laquelle une communauté de mœurs, de langage et de révolution nous unit et dont la généreuse intervention ne nous a jamais manqué. La Fraricq n'ignore pas due la Belgique est sa tête de pont contre l'invasion du Nord ; elle sait que notre armée est à elle en cas d'une invasion de l'absolutisme contre la liberté ; elle sait que la création du royaume des Pays-Bas avait été un acte d'hostilité contre elle, ■pour menacer ,sa capitale La France se doit à elle-même de ne pas laisser découvrir Metz, Longwy et Thion-ville qui sont les boulevards de Paris, du côté le plus vulnérable de ses frontières et ,1e plus propre à l'agression étrangère; elle se doit à elle-même de ne pas souffrir à 'ses portes le démembrement de la Belgique, non moins odieux que ne le fut au 'siècle dernier le démembrement de la Pologne. » Pouvait-on, peut-on, pourra-t-on jamais mieux dire ? j rç i ' ——'wwvt — les intrigues d*Erzberger suprès des catholiques suisses \ \ Zurich, 5 août. M. Erzberger s'est rendu, en compagnie Bu rédacteur en chef des Dernières Nouvelles de Munich, à Sarnen, chez M. Wirz, président de la ligue internationale catholique pour la paix, avec lequel il a eu une longue entrevue. (Information.) t» —WWW—s , . Connaissons nos amis Sous le titre : « L'imprudente hospitalité », le journal catholique « Le Nouvelliste Valaisan » a publié l'article suivant : Dans le monde religieux, politique et intellectuel cirauile un bruit que nous nous serions gardé de relever s'il iyétait depuis unie semaine vivement commenté dans tous/les cercles où l'on cause et si, de ce fait, il ne risquait d'être exploité par nos adversaires. Von Gerlach, l'espion condamné par les tribunaux italiens et dont la culpabilité ne (peuit plus être discutée par personne, aurait reçu à l'évèohé de Coire une hospitalité prolongée.La chose nous paraît impossible, mais le plus sûr et le plus incontesté de nos chefs catholiques nous l'a confirmé avec une certitude qui nous a plongé dans le chagrin, ïiiais qui a levé notre doute. Nous voulons croire, sans en être absolument sûr, qu'après la sentence des (tribunaux, Mgé l'évêque de CoiTe s'est empressé de congédier un Hôte aussi compromettant qui, après avoir trompé la confiance du pape, cherche à s'infiltrer dans nos évêchés pour jeter sur eux la déconsidération et la désaffection des catholiques de l'Entente. Son Eminence le cardinal Mercier, se rendant à Rome appelé par Benoît XV pour un travail sur les séminaires qui profitera au monde entier, a traversé les diocèses de Bâle et da Coire sans être salué officiellement pa.r dtes représentants des deux évêchés. A notre .frontière, le digne abbé Joye seul, un eccle-•siastique belge, était là pour recevoir l'émi-r.ente personnalité du Sacré-Collège auréolée ipa.r les souffrances et la persécution. Nous avions relevé cette incorrection. Il nous fut répondu, de la Suisse allemande, quie la sitricte neutralité avait de ces exigences qui froissaient le cœur mais auxquelles la raison exigeait de se conformer. Nous sommes étonné que cette même raison n'ait plus «lu la même rigueur lorsqu'il s'est \agi d'un Allemand dont la surface est bien i(petite en regard d,e celle du vénérable primat Belgique. CONTRE LA SEPARATION ADMINISTRATIVE Protestation patriotique du Conseil communal l'Anvers Enregistrons avec joie l'énergique protestation que vient de formuler contre les. manœuvres allemandes de division, cachées sous le nom de séparation administrative, le conseil communal de la ville d'Anvers. Dans ce document où se reflètent tout le bon sens et tout le pa- ? triotisme de nos compatriotes, le gouver- v neur général de la Belgique occupée, à 3 qui il a été adressé, a pu lira notam- s ment : « Nous considérons unanimement È cette mesure comme -pernicieuse pour c l'existence de notre pays et comvie favorable à nos ennemis. Elle est en y contradiction avec toutes nos traditions s et nos intérêts les plus importants. Si Anvers se considère, avec fierté, comme la ville ayant les sentiments les plus flamands du pays, elle est fière pourtant r d'être, comme port et comme centre ar- d tistique, l'un des organes les plus puis-sants de la Belgique entière. Elle ne le r cède en patriotisme à aucune autre ville du royaume et ce patriotisme englobe, ^ ■dans une même affection, Flamands et p Wallons. o « Aveugle qui ne voit pas qu'un peuple a d'autres intérêts à sauvegarder que E ceux qui concernent simplement des questions de linguistique, quelque respectables que puissent être ces intérêts. » a uim ■ ■ ■ »»'■ h Êiiilsiiii iritmtyi I POUR LE «ire jnc la Relaie t< LES BASES D'UNE AMITIE POLITIQUE q DOIVENT ETRE DE SOLIDES - f< RELATIONS ECONOMIQUES, P dit le « Times » a Tous les Belges soucieux de l'avenir de la Patrie applaudiront la création de la Commission anglaise du Commerce belge, dont nous avons donné hier le programme et la composition. Tous remercieront le gouvernement anglais de sa sollicitude loyale pour notre pays. Le « Times » dans son éditorial J d'hier commente cette nomination en termes U réconfortants dans nous remercions ici le grand journal londonien. La Belgique a tout perdu fors l'honneur. On voit que l'honneur suffit et aura sa revanche. Voici ce que dit le « Times » : q x L'arrêté ministériel icréant une oom- ^ mission chargée de « rechercher les moyens v de développer et d'accroître le commerce j, et les relations d'affaires entre l'Empire britannique et la Belgique » mérite un« chaleureuse approbation. C'est là une ^ preuve de sage prévoyance et la reconnais- " sance officielle de l'importance des pro- f blêmes économiques devant lesquels nous P allons nous trouver après la guerre, peut *l être même avant la fin de la guerre. A la P solution de ces questions il v a lieu de £ s'atteler avec énergie et intelligence. Les ^ noms des membres désignés sont une ga- s' rantie de la compétence de cette commis sicxn : elle saura atteindre le but qui lui £ est proposé et préparer de solides bases J? en tout ce qui intéresse l'Empire britan- ^ nique, à la restauration économique de la j* Belgique et à son futur développement 7 Ces bases sont indispensables si l'on veut ^ qu'à l'avenir l'indépendance belge soit une B réalité politique. ^ Acvant la guerre la Belgique avait sans H cloute donné le plus grand essor à son in- ti dustrie et elle exportait sur les marchés d étrangers d'énormes quantités de produits P manufacturés. Mais en même temps elle n était elle-même un des meilleurs clients 1 de l'Allemagne : son marché absorbait des ti marchandises allemandes pour une valeur c de plusieurs dizaines de millions de livres n sterling. Il n'y a, au reste, dans la déci- r sion gouvernementale, aucun projet d'ex- a ploiter le marché belge au profit exclusif 1( du monde anglais des affaires. Il entre s encore moins dans nos intentions de tirer t< parti des malheurs de la Belgique pour en faire un pays dépendant de nous au point P de vue économique. Personne de nous ne cherche à supplanter en Belgique la Fran- h ce on nos autres alliés. Mais la guerre d nous a appris que les bases d'une amitié politique doivent être de solides relations économiques. Le jour où la victoire des ï Alliés aura assuré à la Belgique la res- § tauration morale financière et industrielle * qui lui est due .il sera indispensable que les Alliés lui ouvrent aussi largement que possible leurs propres marchés et demandent en retour que la Belgique leur ouvre le sien. Nous accueillons avec plaisir la création de la Commission du commerce s belge comme une preuve que ces considé- b rations n'ont pas échappé à l'attention du gouvernement anglais. 1! à - . ****** , r, LA RESPONSABILITÉ l dn peuple allemand -e p Genève, 5 août. j. D'après la Strassburger Post, lorsque M. r Michaëlis quitta Dresde, la foule, massée p sur son passage, criait : « Pas de paix te Erzberger ! .Vive la paix Hindenburg !» |d UN ECHOC ALLEMAND A HOLLEBEKE -www ■ L'artillerie belge reprend ses tirs de destruction. Progrès français à Bixschoote COMMUNIQUES BRITANNIQUES 13 heures. L'artillerie allemande a montré un rantie activité cette nuit vers HoSiefceke e e carsai d!Ypres à Comsnes au nord de c iliage. Les troupes françaises ont peut uivi leur progression au nord-ouest de Bix cfteaîe. Un raid allemand a été repoussé la :iui ernière au sud d'As-leux-en-Goheîle. Nous avons exécuté avec succès un cou] é main à l'est de Vermeiles. Une attaque effectuée ce matin contre ui oste occupé par des troupes portugaises ; Gf'iouâ avec pertes pour les assaillants. 20 heures 50. A la suite d'un violent bombardement d os positions au sud et au nord du cana 'Ypres à CosTiir.es, l'ennemi a lancé au <îé ut de la matinée une attaque sur les deu ives du canal. Il a réussi à prendre pie< n moment dans Hollebeke mais a été aus itôi rejeté par notre contre-attaque et nou laissé un certain nombre de prisonniers 'artout ailleurs les attaques allemande nt échoué. Un coup de main ennemi a été repouss ar nos tirs la nuit dernière au sud d< uéant. COMMUNIQUE BELGE L'actiyité de l'artillerie a été assez intensi u cours de la nuit. L'ennemi a bombarcii jrtains de nos postes avancés et nos corn lunications. La journée a été assez calme. Nous avow sécuté des tirs de destruction sur plusîeuri atteries adverses. COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. En Belgique, activité d'artillerie intermit inte. Au nord de l'Aisne, la nuit a été mar née par des tentatives allemandes sur dit irentg points du frosit. Deux attaques à faibles effectifs sur wo! ositions du plateau des Casemates ont if. isément repoussées. Plus à l'est, l'ennemi a prononcé, ven minuit trente, une sérieuse attaque au suc de Juvincourt. 3 Après un combat très vif, nos soldats on 1 rejeté les assaillants d'un élément de tran B chée où ils avaient réussi à prendre pied Notre ligna a été intégralement réU • blie. La lutte d'artillerie a prï3 une certain: { violence sur les deux rives de !a Meuse, no tamment dans la région du W,ort-Homm< 1 et du bois des Caurières. 1 23 heures. i En Belgique, auc-une action d'infanterie Nos patrouilles ont cori\inué à se montrei actives en avant de nos lignes et ont ra mené deux mitrailleuses. , Sur le reste du front, lutte d'artillerie in ■J tarmittente assez violente vers la ferme tîi La Royère, dans le secteur de Craonne c en Champagne dans la région des Monts ^ ; UN ORDRE DU JOUR ■ de sis* Oougias liaig A L'ARMEE BRITANNIQUE 5 l Amiens, 5 août. — Le feld-maréchal si) • Douglas Haig a adressé à ses troupes l'or dre du jour suivant : Nous entrons aujourd'hui dans la qua » trième année de la guerre. Il y a douze 5 mois, la puissance des nouvelles armées . de l'Empire pour prendre l'offensive sut une grande étendue et la poursuivre jus-) qu'au succès^était encore à ses débuts. Le ; preuve de Qette puissance est■ faite maintenant pour l'ennemi lui-même. Nous entrom dans la quatrième année de guerre avec une ferme confiance fondée sur tout ce que nous avons déjà accompli, nous et nos vaillants alliés. Ce souvenir des trois der- • nières années ne peut nous faire doutei que ces armées britanniques en France ci ■ les travailleurs dq,ns l'Empire de qui ellei ■ dépendent ont la puissance et la volontt de compléter la tâche qu'ils ont entreprise i et poursuivront celle-ci jusqu'à ce que î leurs travaux soient couronnés par la victoire finale et certaine. NOS COMPATRIOTES dans les geôles allemandes Un journal belge de Hollande annonce ue M. Dewit, le sympathique éditeur bru-ellois, a été mis en liberté et est rentré Bruxelles, après un an et demi de oapti-ité. M. Dewit était accusé d'avoir propagé i « Libre Belgique ». Nous souhaitons de tout cœur que cette ouvelle soit exacte, mais nous ne la reproduisons que sous toutes réserves. Nous vons dû naguère démentir la mise en lierre de M. Frum, le courageux député îxembourgeois. Nous avions annoncé, Tarés un confrère belge d'Angleterre, la !ibé-xtion de notre confrère C. Joset, et du juge . Arendt, tous deux d'Arlon. Or, MM. Jo-ït et Arendt sont toujours en Allemagne. 'Arrêté en mars 1915 et condamné à mort, [. Joset vit sa peine commuée en celle des ■avaux forcés, le 18 avril suivant. Il passa eux mois et demi, à la prison cellulaire Arlon, deux mois à la prison militaire de rêves où il fabriquait des brosses, un an l'établissement de forçats de Rheinbach-onn, où il travailla comme ouvrier taitl-:ur. Une nequête unanime du Conseil pro-incial du Luxembourg, une intervention à ome de Mgr Heyien, obtinrent enfin le •ansfert de"notre confrère à la forteresse e Gross-Strehlitz (Haute-Silésie) où les risonniers ne sont pas astreints au travail lanuel. Mais il est expressément spécifié ue M. Joset est condamné à perpétuité. No-•e confrère s'oppose d'ailleurs à ce qu'au-ixne démarche soit faite en sa faveur, s'il e s'agit pas n une mesure dont bénéfine-lient tous les Belges emprisonnés. Il a visé officiellement l'autorité supérieure al-imande qu'il refusait formellement toute oppression ou atténuation de peine, et )ute faveur personnelle. M. le juge Arendt est condamné à l'em-risonnement jusqu'au printemps de 1919. Souhaitons que la victoire vienne bientôt âter la délivrance et le retour au pays e nos vaillants compatriotes. ■i. -■ —"* La réunion de Potsdam Nouvelle confirmation du « Times » Miian, 5 août. Le Corrierc délia Sera donjie des -cn^ails gnificatifs à l'appui des révélations pu-liées incessamment par le Times. Le journal affirme qu'au mois dMoût 315, à la suite de la déclaration de guerre la Turquie, l'ambassadeur M. Garroni întra à Rome et au cours d'un entretien u'il eut avec M. Salandra, alors prési-ent du Conseil et avec M. Sonnino, mi-istre des Affaires Etrangères, il déclara ue l'ambassadeur allemand à Constanti-ople avait été rappelé brusquement à Ber-n au lendemain de l'attentat contre l'ar-hiducs François-Ferdinand 'à Serajevio. evenu à Constantinople, le 15 juillet 314, le diplomate allemand déclara au aprésentant. de l'Italie qu'il avait pris art à la réunion de Potsdam. Il ajouta :xtuellement : « Nous sommes au seuil e la guerre ». DE GROS MOTS contre de grandes idées Tel est le titre d'un excellent article de M. Maurice Muret dans la « Gazette de Lausanne » (n° du 2 août). Notre distingué confrère souligne ce qu'il y a de comique dans l'indignation manifestée à l'égard des desseins conquérants de l'Entente par les gens qui se promettaient en août 1914- de dépojei le monde. L'indignation de M. Michaëlis et des jour naux austro-allemands est extrême. N'o'u: espérons, d'ailleurs, qu'elle est justifiés. Oui nous estimons que 1 Entente mérite bien d« l'humanité en méritant ces injures de l'Aus tro-AUema-gne. Les mots de guerre de conquête et d'imipé rialisme ont-ils en eux-mêmes quelque chos( qui doive effrayer ? Dans l'état où se trouve l'univers politique, alors que les impérialis-mes anciens et les conquêtes passées onrt crée un état de choses inique, nous le contestons avec la dernière énergie. Seule la violence peut Téparer aujourd'hui pour le bonheur de: peuples ce que la violence a créé autrefois pour leur malheur. Les Allemands., déçus e sentant venir la ruine de leurs espérances proclament : « Pas d'annexions ! » mais c'es pour sauvegarder leurs annexions anciennes qu'ils crient si fort. Qu'on ne s'y trompe pas c'est pour préparer à loisir les annexion; futures qu'ils consentent aujourd'hui à n'er point faire à condition qu'on ne touche poin à celles qu'ils ont faites autrefois. La formule : Pas d'impérialisme ! Pas d< conquêtes ! Pas d'annexion ! va-t-elle entrai r.er cette conséquence désastreuse que l'Ai sace-Lorraine, malgré son désir de redevenii française, restera, prussienne et que la Pos nanie restera en dehors de la Pologne unifiée et affranchie 1 Ce serait le plus lamentable échec qui se puisse concevoir d'une guerre eyui devait libérer les peuples et qui aurai ce résultat de les asservir, en fin de compte davantage. Renonçons à nous laisser effrayer par le: mots, même lorsqu'ils sont gros et malfamés comme ces mots de conquête et d'impéria lisme^ Et voyons les grandes idées et les no bles desseins qu'ils abritent quelquefois qu'ils abritent certainement, lorsqu'ils elési gnent la politique dont le cihancelier Mi.chaë lis fait grief à l'Entente en ce erui concerne l'Asie-Mineure. Est-ce un impérialisme dont, i y a lieu de s'affliger qui arracherait, une foi: pour toutes, aux doigts crochus et sanglant: des Turcs jeunes et vieux, l'Arménie presque ruinée, et déjà presque dépeuplée ? M. Maurice Muret ne veut pas croire que par crainte des mots de « conquêtes » fi ei'« annexions » on veuille laisser sans défense les peuples que nos ennemis se son; juré de supprimer ou d'opprimer. | ■■ ' - . .| n | a LA POLITIQUE EN FRANCE M. prend quelques jours de repos M. Malvy, ministre de l'intérieur, don l'état de santé nécessite quelques jours d< repos, quitte Paris aujourd'hui. L'intérim du ministère de l'intérieur ser; assuré par M. Viviani pendant la courte absence de M. Malvy. LES BUTS DE GUERRE DES ETATS-UNIS La Belgiquerestaurée des garanties pour lespetits pays Londres, 5 août. On mande de Washington que M. Mac j Adoo, parlant à Monterey,- en Pensylva-nie, a déclaré que l'Amérique entendait t établir la paix sur la base d'une justice stable. « Nous combattrons, a-t-il ajouté, jusqu'à ce que la Belgique soit restaurée, jusqu'à ce que nous obtenions des ga-[ rantir.s qui assurent le droit des petites | nations, » - «»«»»« que ça ne recommence pas... Les dépêches d'agence parvenues aux journaux parisiens dans la nuit de sa-mèdi à dimanche ne rendent qu'imparfaitement l'énergie du discours de M. Lloyd George au Queen's Hall. Ce discours paraît avoir été un des meilleurs du Premier ' anglais et la nombreuse assemblée réunie - pour l'entendre l'a applaudi avec enthousiasme. Avec bonne humeur aussi, et comme M. Lloyd George avait terminé son discours par quelques-unes de ces pointes pleines d'humour qu'il affectionne, on a entendu s'élever du milieu des ovations ce cri familier aux Tommies : « Are we down-hearted ? No ! — Sommes-nous prêts à lâcher la partie ? Non ! » C'est bien là en effet la conclusion du discours où le chef du gouvernement anglais a répété, trois ans après l'entrée en euerre, pourquoi son pays se bat et où il a montré pourquoi une mauvaise, paix serait pire que la guerre. M. Lloyd George a' souligné le propos d'un haut personnage allemand disant que la-paix-eoè proe-he, mais-que-la guerre recommencera dans dix ans. « C'est bien leur idée, a dit le Premier, ils disent que trois choses leur ont manqué et qu'il faut s'en mieux approvisionner pour la prochaine fois : des vivres, des munitions et des sous-marins. Eh ! bien, il ne faut pas qu'ils en aient une prochaine fois !... » Comment obtenir ce résultat ? Par la persévérance inflexible dans la lutte engagée. <e Sans eioute il y aura des hauts et des bas et la débâcle russe est une rude descente ; je ne suis même pas sûr que nous sommes arrivés au plus bas, mais après cela nous remonterons. » Et M Lloyd George de tirer des événements russes « cette grande leçon qu'une armée sans discipline n'est qu'une simple cohue où les braves sont sacrifiés pour ' protéger les couards. » Cette expérience suffit, que nul ne s'avise de la tenter chez ; les autres peuples alliés. « Nous ne pouvons permettre à aucune organisation particulière de diriger la guerre ou de dicter la paix ; c'est la nation comme un tout ; equi fait la guerre, la nation comme un tout fera la paix. » Et après avoir rendu ■ hommage aux combattants des Flandres, ■ M. Llovd George, a recommandé aux peuples alliés de marcher, les yeux droits sur le but, sans regarder à droite, ni à gau- ; che, vers la victoire ejui doit mettre fin une fois pour toutes au rêve allemand ds> ; domination universelle. » : Les auditeurs de Queen's Hall ont vi-; goureusement applaudi ces paroles comme | ils avaient applaudi au début de la réunion celles où M. Sonnino a affirmé la volonté de l'Italie de collaborer de toutes ses forces avec l'Angleterre pour le triomphe 1 de la cause commune. Après des polémiques un peu vives, on attendait avec curio-; sité le discours de M. Sonnino, A en juger ' par les résumés des agences, ce discoure ne nous dit pas clairement si le cabinet , de Londres est maintenant en accord par-^ fait sur la solution à donner aux importants problèmes yougo-slaves. Cependant, ' si on pèse, en tenant compte de la réserve ■ ordinaire du ministre des Affaires étran-| gères italien, les termes de son discours, ' il est permis d'espérer que son voyage à : Londres aura été utile à la cause com-| rnune. — Stylo. La Pologne, pemme de discorde Zurich, 5 août. : La National Zeitung écrit que malgré le l voyage que M. Michaëlis vient de faire à ; Vienne, l'Allemagne et l'Autriche n'ont pas | pu se mettre d'accord sur la meilleure manière de terminer la crise polonaise. L'Allemagne propose de partager la Polo-; gne entre l'Allemagne et l'Autriche^ mais ■ l'empereur Charles se refuse à ce partage, ■ et l'a fait nettement comprendre à M. Mi-; chaëlis. NÉCROLOGIE — Un service anniversaire sera célébré le mercredi 8 août, à 9 heures, en l'église de Sainte-Adresse, pour le repos de l'ùme de Mme Liebaert, femme du ministre d'Etat. - —www t — La mission américaine présidée par le : sénateur Elih,u Root vient do rentrer do Russie,— Un projet financier destiné à assurer par 1 voie d'impôts une ressource annuelle de dix î milliards de francs sera soumise aujourd'hui ,à la Chambra ries FJ-ats-Uni-S. I LA GRISE RUSSE Kerenskia dé missionné Dn pacte d'union sacrée le rappelle au pouvoir La crise de gouvernement que traverse actuellement la Russie a atteint son maximum d'acuité dans les journées de vendredi' et de samedi. Devant l'intransigeance des parts extrêmes, reconnaissant l'impossibilité de constituer un ministère d'union sacrée, M. Kérenski donna sa démission par 1-a lettre suivante adressée, à ses collègues du cabinet : « Etant donné l'impossibilité, malgré toutes les mesures que j'ai prises, de re-constituer le gouvernement provisoire de, façon qu'il réponde aux nécessités du moment historique exceptionnel que le pays, traverse, je ne peux plus assumer de res. ponsabilité devant l'Etat et je prie le gouvernement provisoire de me relever do toutes mes fonctions. » Cette décision prise, il quitta Pétrograde. Ses collègues décidèrent de ne pas accepter la démission et convoquèrent d'urgence les représentants de toutes les fractions politiques ainsi que MM. Rodzianko, président du comité exécutif de La Douma ; Tcheidze, président du comité du- Soviet, et Afksentief, président du comité dés paysans.La réunion eut lieu vendredi à 10 heures du soir sous la présidence de M. Né-Icrassof, vice-président dur gouvernement provisoire. Elle dura jusqu'au lendemain dans la matinée ; les dépêches de Pétrograde assurent que les représentants de toutes l^s fractions s'y dirent mutuellement leurs quatre vérités, et que c'est M. Tcheidzé, en sa qualité de président du Soviet, qui fut le plus fréquemment pris r partie. Les ministres îfekra'ssof, Térestchenko et Tseretelli prirent les premiers la parole, exposèrent la gravité de la situation, et firent appel au' concours de tous. M. Miliou-koff s'éleva vivement, comme l'avait fait M. Térestchenko, contre le fameux ordre' n° 1 du Soviet à l'armée, cause de l'indiscipline et de la défaite. Il réclama pour la gouvernement l'indépendance complète, ajoutant que si son vœu'n'était pas exaucé il prierait le Soviet de prendre lui-même la pouvoir, avec toutes ses responsabilités. Enveloppé dans le même di-lemno par Nékranof, M. Tcheidzé, président du comii des ouvriers et soldats, soutenu par M. Ts> retelli, a répondu catégoriquement que l-a Soviet ne pouvait en aucune façon prendra en mains à lui seul le gouvernement du, pays. M. Nekrassof a.yant en outre montré 1« péril grandissant de la contre-révolution (il dît notamment que le général Gourko avait été arrêté parce qu'il était du complot), M. Térestchenko ayant parlé du grave dange* militaire, l'urgence étant en outre démontrée d'une prompte réponse aux conditions mises parle général Kornilof à son acceptation du haut commandement,tout le mondé fut d'accord pour s'adresser de nouveau à Kérensky et lui demander de reprendre le pouvoir. Les représentants des cinq partis politiques présents — socialistes démocra,-tes, socialistes révolutionnaires, démocrates radicaux, parti unifié du travail et socialistes populaires, et cadets — s'accordèrent également sur les conditions à lui offrir : la première, émanée des partis socialistes, que le nouveau gouvernement reste fidèla à sa déclaration; la seconde que le gouvernement joui3so dans toute sa politique d'une liberté parfaite eit soit complètement indépendant de toute influence ou de tout» pression de la part des partis politiques. Samedi dans l'après-midi, M. Kerenski donnait son acceptation et reprenait les négociations sous ces auspices d'union sacrée^ ■■■ —IW'(A . i m Le discours du trône du roi de Grèce On possède aujourd'hui la texte du dis' cours prononcé par le nouveau roi da Grèce samedi, à la séance solennelle de 1 Chambre epii reçut son serment constitutionnel. Ce document est rédigé d'un bout à l'autre dans un esprit extrêmement favorable aux Alliés, et l'on y trouve dès la début l'efxpression de la reconnaissance royale pour les Puissances protectrices qui ont favorisé le retour de la Grèce à l'unité. Par ailleurs, ce discours renoue la poétique de la nouvelle Grèce aux aspirations traditionnelles de l'hellénisme, et convie» lo, peuple grec, au milieu d'une conflagration où son choix spontané n'eût point fait de doute, à prendre les armes pour la réalisation du programme civilisateur de la. Grèce en Orient. Et le roi termine en invoquant, en faveur de la détermination de la Grèce, la respect dû aux traités : c A la vérité, il eût suffi à la petite Grèca d'être consciente des traditions de son histoire et du devoir qui en découle pour ne point hésiter à offrir spontanément ses faibles forces à celui des deux groupes en conflit dont, l'objectif de guerre était de défeneiTo les droits des nationalités et la liberté des peuples. « Mais des obligations plus impérieuses appelaient la Grèce dans le même -camp.Aussi a-t-elle adopté maintenant l'attitude que lui imposaient le devoir et l'honneur envers un brave et chevaleresque allié, la eléfanse elea droits de l'hellénisme, la dette de reconnaissance contractée pour sa libération initiale» et la protection dont elle a toujours ioui. » - ———WWW- — Le paquebot hollandais « Noordams »„■ 12.500 tonneaux, de la Holland-Amerika, a heurté une mine au large du Texel, mais ai ,nu être maintenu à flot.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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