Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 08 Juillet. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/t43hx16z0h/
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RÉDACTION & ADMINISTRATION 2Ster. rue da li Bourse — lE HATES TÉLËPHONE:n'64 BELGE wreauxT"paris • 33, rue Jean-Jacques-Rousseau, 33 LONDON OFFICE! SI, PANTON STREET leicester Square, S. W. Cirecfeor : fmiSD 9TTOA7 MMIMMMI lo cent, le N° ^5^ Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris — ABONNEMENTS Franc*2 fr. 50 par mois • ...... 7 fr. 50 par trlmestr» Angleterre.. 2 th. e d. par mois * .. 7 sh. 6 d. par trimestre Autraa paya. 3 fr. — par mois » . 9 fr. — par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Jonroai Les petites annonces sent également reçues à la Société Européenne d* Publicité, 10, rue de la Victoire, Paru, qui en a le monopole pour Paris. £3 cent, au front Emile Waxweiler i L'HOMME & L'ŒUVRE L'ayant vu ensevelir, ceux q.ui connurent Emile Waxweiler et furent associés à sa vie, sont encore impuissants à concevoir qu'il ne soit plus. Tant étaient puissants l'élan «te cette existence et son rayonnement ! Reculer déjà dans le passé cette force îvive qui embrassait tout entière le présent, qui se projetait dans l'avenir, dont la destinée semblait être de se prolonger, de s'étendre, de s'accroître, ne se peut qu'au prix U'ihïs douloureuse violence. Quelle qu'en soit l'amertume, il importe cependant, tandis que la grande famille belge est encore sous te coup de cette mort, qu'un de ses disciples tente de d'ire quel fut le maitre. * * * Le développement de cet esprit a l'harmonie d'une courbe régulière. Issu des réalités ■Jes plans concrètes, ou il plonge des racines et dont il tire son aliment, il s'élève naturellement au sommet des grandes synthèses explicatives et des lois générales, où s'ordonne te connaissance: puis, retournant vers les réalités, il y applique une action lucide et éclairée de science. Cette courbe idéale, qui exprime le mouvement de sa, pensée dans les années de sa maturité, représente en même temps le tracé sa formation progressive. * * * 11 termine des études d'ingénieur. .Mais déjà la matière vivante, le phénomène humain le saisiosent, l'accaparent ; ils ne devaient plue le lâcher. 11 se passionne pouf les questions ouvrières et pour celles que, dans un sens étroit eu'il devait élargir considérablement plus tard, on appelle sociales. Il va étudier aux Etats-Unis les problèmes tle la grande industrie et de la main-d'œuvre. Des la première heure, il reconnaît lu portée de la science nouvelle de l'organisation qiui, apportant la méthode, l'ordre, le contrôle, permet la production intensive et le rendement maximum. Il en tire un enseignement qui marque tout le cours ultérieur de sa vie et qu'il devait mettre particulièrement en pratique quand, ayant fondé l'Ecole commerce de Bruxelles, Ernest Solvay le chargea do l'organiser et de la diriger. •Rentré en Belgique, c'est l'époque où, à l'Office du Travail, il poursuit d importantes eaquvies sur te travail du dimanche, sur la protection de l'ouvrier, et où il dirige le grand recensement des in-luttries et dos métiers de 1896. Il a trente ans. Il slest fait un nom dans les sciences économiques. Il devient professeur à l'Université de Bruxelles. Il enseigne le Régime du travail et la Statistique. Ses leçons sont nourries de Ses expériences personnelles, <Vr cés1 liât 'te ees voyages f-t d»s ses enquêtes. Dans un langage disert, «xfcraordinâirement évocateur, il montre l'ouvrier dJans son milieu,. avec ses idées, ses usages, ses besoins ; en regard, il oppose les exigences de la production et il dégage le conflit inévitable. Il ramène la s tells tique à son rang : non point une science, mais une méthode, un outil imparfait, qui ne vaut que par les précautions minutieuses auxquelles est soumis son emploi et par la critique rigoureuse qui, sous les chiffres absolus, redresse l'erreur. En 1901, j.1 est membre de l'Institut international de statistique. En 1902, Ernest Solvay fonde l'Institut de sociologSe et lui en confie la direction. » * La carrière d'Emile Waxweiler a été jusque là extraordttiairement rapide. Et, cependant, voici à peine quelle commence. A ce moment, s'ouvre une periode d édification et de .abeur prodigieux. • Sans abanuonner t'es contingences immédiates de la vie économique, Waxweiler s'eùève à la science pure. 11 crée une sociologie nouvelle, et cest presque une nouvelle science. Il rompt avec toutes les traditions • d'ecole, il dépouille toutes les catégories, 10s formu.es 'distraies, les c->nstrucuons de l'esprit qui obscurcissent et qui abusent. Il analyse, il dissocie tes notions jusqu'à atteindi e la réaiite qu elles recouvrent et, l'ayant atteinte, il y reste fixé, ne la lâchant plus. . En quatre ans, il a jeté les bases de cette science ; id lui a donne un fondement solide et précis ; ii a tracé un vaste programme de recherches : c'est l'Esquisse d'une Sociologie, publiée en 1907. Mais cette science est trop vaste pour qu'un homme isolé suifflse à 1 édifier. Plutôt qu'une science, elle est davantage un point de vue particulier, une façon spéciale de pratiquer des sciences : celles qui étudient les activités huma.nes, la psychologie, l'ethnographie, l'histoire, la géographie, l'econo-mie, la religion, la morale, 1 art. Elle exige de nouvelles disciplines de travail, la collaboration intime et coordonnée d'une équipe de chercheurs explorant chaoun une spécialité. mais réun.s par un point de vue commun, par une idée centrale et directrice. Et pour que celte discipline soit possible, il lui faut un cadre approprié, une sorte de monastère scientifique où soient rassemblés tous le» instruments de la recherche, où chacun travaille dans le recueillement de sa cellule, entouré de ses livres, tandis qu'une voûte commune assure les liaisons et l'unité nécessaires. Cette discipline et ce cadre, Waxweiler les avait conçus en même temps qu'il concevait la science elle-même : ce fut l'Institut de sociologie. * 3k * Ce n'est point ici la place d'en dire l'œuvre énorme ni le prestige qu'elle acquit à l'étranger. Plus tare, quand les années auront apporté le recuà nécessaire, cette œuvre apparaîtra dans ses dimensions véritables. Aussi bien, un trait suffira. Au début de 1914, les orgueilleuses sociétés die sociologie de Rei lin et de Vienne, les plus florissantes, sollicitaient la publication d'une édition en langue allemande, destinée à leurs membres, du Bulletin où, chaque mois, se condensait, dans un gros fascicule, -l'activité du nouvel institut. Or, tonte cette œuvre, dont la plus grande part était encore en devenir et qui, inachevée, n'ayant pas reçu la dernière main du maître, ne sera connue que dons la suite, toute cette œuvre était richement engendrée par Waxweiler ; non seulement il la dirigeait, mais il la promouvait, il en fournissait la moelle. 1 Activité surhumaine, intensité inouïe de la pensée 1 Ceux qui, plus tard, s'attacheront à l'étude de cet nomme, resteront interdits devant la production de cette période. Dans les derniers mois, les-gr andes lois de la so- < ciologie émergeaient de l'ombre une à une ; il les recueillait encore informes : mais déjà, , le constructeur voyait surgir l'édifice, dans son entier, couronné par le laite. j * ; * * Tandis qu'il mettait la vie dans ce grand faboratoire de recherche, il se tournait en même temps vers les réalités les plus concrètes de l'existence nationale, et il poursui- ' vait une action vigoureuse, clairvoyante, ; efficace, libre de toute dépendance Le travail scientifique lui eût paru vain s'il ne l'avait vu aussitôt répandre largement dans la vie publique, pour l'éclairer et la féconder. En contact étroit avec le monde des affaires. il fermait, à l'Ecole de commerce Solvay, «jes ingénieurs commerciaux destinés à répondre aux exigences nouvelles de la grande industrie, du grand commerce, de la grande banque. Il donnait un enseignement substantiel, qui laissait à ses élèves une empreinte ineffaçable. 11 était un conseiller actif de combien d'organismes de , la haute administration, de combien d'enquêtes.Cependant, comme s'il ne donnait point encore assez au bien général, il avait rêvé de former de façon plus intime les jeunes générations intellectuelles en vue du rôle d'élite qui leur revient dans l'Etat. En 1912, rt convjait pour la première fois les étudiants dg tous les établissements universitaires belles sans distinction, à une Semaine sociale. Il voulait leur faire apparaître irons un jour nouveau la politique, non point la politique de parti, mais celle à laquelle tient réellement la prospérité dnr pays ; il voulait leur montrer les grands problèmes die notre vie publique, moins ceux qu'agitent, les rivalités électorales que ceux qui sont issus de courants plus profonds. Derrière les formules, les étiquettes, les passions, il voulait leur apprendre à discerner les réalités concrètes. Et il voulait surtout leur enseigner à comprendre la. pensée et l'effort des autres afin d'apprendre à les respecter, sinon M • les «stimer.. Déjà, dans la grande salle de travail de l'Institut de sociologie, dominent s professeurs de l'Université de Louvain nenoon-traient leurs collègues de l'Université de Bruxelles. De. même, aux Semaines sociales, ri vint dtes étudiants de Louvain et de Bruxelles, de Gand et de Liège, des Flamands ajissi bien que. de s Wallons. Et pendant six jours, ils vivaient en commun, groupés autour du maître, voyageant ensemble, partageant les mêmes repas, discutant librement, cm allait étudier sur place indifféremment les organisations des Boerenbondien et les œuvres des provinces de Liège et de Hai-nsaut ; et tous étaient transportés de la môme admiration aussi bien devant la parole généreuse du P. Rutten que devant la robuste vigueur d'Anseele. Peu à peu s'éclairaient les besoins profonds auxquels répondaient les œuvres ; leur fonction se dégageait dans l'ensemble de la vie nationale ; à causer a.vec leurs promoteurs et leurs ouvriers, les préventions disparaissaient ; l'utilité et la fécondité de leurs efforts apparaissaient et, en comprenant, on se prenait à aimer. Mais toutes les clartés jaillissaient de la parole du maître. II était le guide délicat qui conduisait discrètement, d'une main presque invisible ; d'un mot il dégageait les enseignements ; sans qu'on s'en aperçût, il était le centré d'où tout rayonnait : c'était lui qui insufflait l'enthousiasme, condensant en lui toi'ite te ip'Miesse de cette jeunesse : il éiait l'animateur. Ainsi, à la veille de la guerre, des générations montaient, mûres déjà pour l'union sacrée. vr * J' La vie d'un tel homme ne se laisse point enfermer dans l'espace d'un article. Arrivé au terme de cette brève évocation, que de choses restent à dire ! La tension surhumaine de toute cette vie ; l'ampleur et la souplesse de cette intelligence», toujours à l'Affût des idées nouvelles, prompte « reconnaître l'erreur, empressée à la rejeter ; le besoin de se donner tout entier et a.u delà de ses forces, à chaque tâche ; l'étendre et la profondeur de l'intention compréhensive; l'ardeur féconde de l'esprit. Mais déjà un scrupule m'arrête. Il avait horreur qu'on mit sa personne en relief ; il s'effaçait derrière les idées et les principes pour lesquels, seuls, il admettait qu'on se passionnât. Tous ceux qui furent pénétrés de sa fînmrre sentent en eux, aujourd'hui, ce qui ost mort et, devant une telle ruine, devint l'irrémédiable. i's se prennent à désespérer. Qu'ils y songent ! Ce n'est point une se-mence stérile que, pendant vingt ans, le maitre répandit d'un geste inlassable. ÏTs -n-t recueilli cettç semence. Elle doit germer. A eux d'y veiller ! Fernand van Langenhove, Secrétaire scientifique de l'Institut de Sociologie Solvay. uTchansonnier DU SOLDAT BELGE >>o« Voici un petit volume qui réjouira bien des cœurs belges. Soigneusement imprimé sur papier de luxe et coquettement présenté sous une couverture ornée d'un joli tableau du peintre Paul Mathieu, le « Chansonnier du soldat belge » aura auprès du public belge un accueil dont est garant le succès que son édition populaire a obtenu dans les tran- C>lVii'de nos aumôniers militaires, M. l'abbé Th n y a réuni une centaine de chants de Lg, nous, chants de Flandre et de Wallo- ! nie dont les accents langoureux ou alertes j suffisent à porter dans le plus lointain exil une bouffée d'air du pays. les paroles de ces chants sont accompa- ' naèes de leur notation musicale et le volume 1 ne coûte que 1 fr. 50. 7/ sera envoyé franco 1 contre toute demande adressée, avec un bon 1 postal de 1 fr. R>. aux bureaux d" XXe SlÈ- 1 cie, rue de la Bourse, Le Havre. 11 |£a bataille en France et en Russie i ^^ww w w wiwww www £ On a dit et redit que la bataille de la Somme ne serait point la répétition de la bataille d'Artois (mai 1915) et de la bataille de Champagne (septembre 1915). Celles-ci furent des tentatives de percée en coup de foudre : elles échouèrent. La bataille de la Somme n'est pas une tenta tive de percée en coup de foudre : ' V ''V*,- 11 n'empêche que d aucuns qui s'obstinent à confondre les valeurs et à transmuter la guerre de siège en guerre de mouvement estiment déjà que les événements marchent trop lentement. Evidemment, les Alliés ne tiennent point encore la victoire et ils ne la tiendront que s'ils se saisissent de Péroime, de Saint-Quentin et de Bapaume parce que, ce jour-là, le front allemand sera ployé au point d'être rompu. Mais ce n'est point eai sept jours de bataille qu'un..tel résultat peut être obtenu. S'il l'était, ce serait la preuve que l'armée allemande n'est plus qu'une armée de déroute et, qui donc l'a jamais pu penser? A ce compte, il y a longtemps que la guerre aurait pour théâtre le Palatmat et ia Thuringe au heu de se dérouler en Flandre et en Franca. On n'aurait motif de croire à quelque insuccès que si le rythme de la bataille se ralentissait au point d'appréhender une prochaine extinction des l'cux. Or, le canon continue à tonner, écrasant maintenant les positions de troisième ligne allemandes devant les Français et les positions de deuxième ligne devant les Anglais. Les Alliés ont maintenu l'alignement de leur front d'attaque, ne donnant nulle part prise aux tirs d'enfilade de l'ennemi. C'est l'essentiel. Un nouvel orage d'artillerie, un nouveau bond en avant : tel paraît devoir être le lot des jours qui vont suivre. Et qu'on ne s'i-magrne point que les positions allemandes sont en nombre indéfini. Sans doute, il est .— ■ ■- I toujours possible de creuser de nouvelles I tranchées, mais que sont de telles tran-j ehées hâtivement remuées à la pelle en comparaison des ouvrages de fortification p des premières lignes, bétonnés et cuirassés, le j qui ont exigé de longs mois de travaux a | continus. a t En attendant, — ce qui est dans l'ordre, l — les Allemands ont contre-attaqué. Leur ,. | échec a été cuisant. Ils ont amené des ré- ^ | serves que l'on dit être hétéroclites; mais ! pourront-ils en accroître considérablement j le nombre, alors que tout le front belgo-bri- 'j\ I tannique est fort animé et que le brasier 1 de Verdun brûle toujours? k * * * ri Les bulletins de Pêtrograd sont de vrais ? bulletins de victoire. Le coup de bouioir donné par le général Evert, dans la direc- 11 tion de Baranovitchi, au nord du Pripet, a . infligé de sérieuses blessures à l'armée du 1( prince Léopoi'd de Bavière. Dans le même temps, au 6ud du Pripet, sur le Styr, le général Broussilof frappe à y la cognée dans la barrière allemande qui " s'interpose entre lui et Kovel. Il paraît être f à la veille d'y faire brèche. En tous cas, ces deux actions empêchent l'ennemi de tlépla- i cer ses réserves et d'obtenir sur un point » donné te supériorité des effectifs. h En Galicie du sud, la rupture est com- r. plète entre le général von Bothmer et le n général Pflanzer. Le général von Bothmer ti se flattait d'avoir remporté un succès au f< sud du Dnie-ster, à Tlumaez, sur la route de 1' Stanislau. Or, son aile droite est aujour- h d'hui culbutée et plus de 5,000 prisonniers lui sont enlevés. D'autre pari, les cosaques q galopent, au loin, dans les défilés des Car- q pathes. h Paul CROKAERT. q », r:xT.xxxxxxT.rrxxxn:a;xT.xrr;rrxxrnxxxxxx Ces auto-canons belaes SUR LE FRONT RUSSE Le " Russkoé Slow " décrit la part glorieuse qu'elles ont prise aux combats de Galicie LA MORT HEROÏQUE DU SOLDAT DE BECKER T 'ô.f)vAtriS cr»fV'i.A] fin Ri/ c.v* Uf)P SJ/)VCt AU NOS AUTOS EN ACTION i L'envoyé spécial du Russkoé Slovo av front, de Galicie envoie au 3Tar)d jeu ma! russe des détails intéressants sur te paftici. pation du corps des automobiles blindées belges aux derniers combats. Ces auto-canons et auto-mitrailleuses éerit-il, ont été construites à. Paris, où détachement a été organisé. Elles étaien destinées au front occidental, mais eomiti« les Alliés sont abondamment pourvus d< véhicules de l'espèce, et qu'ils ont très rare ment l'occasion de s'en servir, on décida., i l'automne dernier, d'en envoyer un certair nombre en Russie. Après avoir rappelé que le détachement, formé exclusivement de volontaires, est com mandé par le major Semet, le Russkbà Slovi fait le récit suivant des principales prouesses de ces braves : (( Les automobiles belges sont au front dt Galicie depuis le mois de janvier. Elles on fait de la bonne besogne antérieurement t l'avance du général Broussiloff, mais ce n'est que maintenant que la censure a per. mis de mentionner leur présence dans cettf région. Au cours des quatre mois qui onl précédé les opérations actuelles, les Belges '•nt consacré la plus grande partie de leui temps à étudier le terrain et à reconnaltrf les positions autrichiennes. C'est pendant qu'ils accomplissaient cette tâcihe que l'un d'entre eux, "e capitaine Rose, fut gravement blessé ; il n'échappa au? mains de l'ennemi que grâce à un rude com. bn.t entrç les Russes et les soldats autrichiens.Il avait é'é convenu que les automobiles participeraient aux premiers mouvements des armées du général Broussiloff,.. niais ur orage nrjsncontreux vint transformer les routes d^ Galicie en fleuves de boue, d'où l'impossibilité de les envoyer en avant. \ki.is deux jours après elles reçurent l'ordre de se préparer au combat. POUR COMPLÉTER LA DESTRUCTION DES POSITIONS AUTRICHIENNES La région assignée à leurs opérations était ia grand route de Tarnopol a Lem-oerg, qui court parauètement à ia voie 1er-rèe et traverse les tranciiees autrichiennes juste au Sud ue Zebroff, à treize kilomètres jnvrron de Tarnopol. L'ennemi occupait la une chaîne de petites collines qu'il avait transformées en l'un des pius forts ouvrages ue sa ligne. Le plan d attaque fut établi d'avance jusque dans les plus petits détails. Truit curieux de l'organisation belge : les officiers discutèrent toutes les dispositions avec leurs hommes. L'attaque avait déjà été préparée par l'artillerie russe, qui avait balayé les réseaux de fil de fer de l'ennemi et causé de grands bouleversements dans ses tranchées. La tâche impartie aux automobiles était de détruire les mitrailleuses restées encore en position, et de compléter la démoralisation de l'infanterie autrichienne. Celle-ci s'était mise à l'abri pendant le bombardement : on était certain qu'elle allait reparaître en force dès que s'avancerait l'infanterie rus-se. ! Cinq automobiles seulement furent employées à cette besogne. Trois d'entre elles étaient, armées de canons légers et de mitrailleuses M >xim, les deux autres ne portaient que cette dernière arme. A chacune des machines l'on désigna, pour qu'elle y concentre son feu, une section des positions . autrichiennes. NOS AUTOS EN ACTION Il était quatre heures de l'après-midi , | quand les autos engagèrent l'attaque, s'a-vanoamt à reculons comme de gigantesques écrivisses gris-vert. Cette niélhoue à l'avan-i tage de permettre à l'auto de retourner à ses lignes à toute vitesse quand un danger imprévu conseille de battre en retraite ; et puis le moteur est moins exposé au feu de l'ennemi. Elles partirent, à quelques secondes l'une t de l'autre, et la première s'en alla droit à la ' première ligne des obstacles autrichiens, un enchevêtrement de troncs d'arbres qui barrait la grand' route. La route elle-même, . pour l'un ou l'autre nrotif, avait été respec-, tée par l'ennemi, et de chaque côté les tran-i citées brusquement se creusaient. L'une après l'autre les autos prirent leurs positions, mirent leurs tourelles en batterie et ouvrirent le feu à bonne portée. Les Autrichiens répondirent pur une vigoureuse ' décharge do fusils et de mitrailleuses,mais • les balres résonnaient comme des coups de marteau sur le blindage, ne faisant guère ' plus que d'érailler la peinture. Bientôt cependant l'ennemi mit son artillerie en œuvre, ert la situation des aui.os devint fort [ dangereuse. Afin de dérouter tes artilleurs autrichiens dans les tentatives qu'ils faisaient pour'trouver la distance exacte, les j machines ohangeaien; constamment de pda-| ce. Cette manœuvre pourtant se révéla inefficace et n'évita pas les malheurs : un obus autrichien, éclatant tout près d'une des au- , tos, endommagea si gravement le nio.eur que la machine en fut immobilisée. LA MORT DU SOLDAT DE BECKER. L'INFANTERIE RUSSE EMPORTE LES POSITIONS Se rendant compte de ce qui arrivait, les Autrichiens concentrèrent leur feu sur l'auto blessée, dans l'espoir d'empêcher qu'on l'enlève. Mais l'auto voisine arrive ixiar prêter main-forte, et voici qu'un vaillant soldat, nommé de Becker, ayant insisté pour qu'on lui impose la dangereuse mission, s'élance de la machine cuirassée, et relie les deux autos l'une à l'autre par un câble d'acier. Malheureusement, avant qu'il n'ait le temps de se remettre à l'abri, une balle le frappe au front, et il tombe mort. Son corps reçut à Tarnopol une sépulture provisoire; la guerre terminée, il sera transporté en Belgique avec ceux de ses camarades qui partagèrent son sort sur le front russe. Bien qu'une auto fût hors de combat, les autres continuèrent le combat; ia lutte était circonscrite dans un espace relativement étroit : il y avait de sept à neuf cents mètres entre les tranchées opnosées. Pendant ce temps-là, sous la protection du feu des autos. une ligne de cSsailleurs russes avait quitté les tranchées, s'avançant vers les lignes ennemies. Vers sept heures du soir, toutes les mitrailleuses autrichiennes sauf une avaient été réduites au silence par les autos blindées : les vagues d'assaut russes n'éprouvèrent plus que de très petites difficultés à briser là résistance qui s'opposait à leur avance. —o— Nous venons de recevoir de nouvelles citations à l'ordre du iaar qui confirment ce que le grand tournai russe dit de l'héroïsme d■' nos soldats. ?ïous les publierons dons un prochain numéro. ' I UNE | Tour des Alliés" AU HAVRE < < — i i La tournée de confirmation que S. G. Mgr t Hibois fait en ce moment au Havre et dans <\ îs environs a été l'occasion de réunions très ordiales où le nouvel archevêque de Rouen ] pu faire la connaissance de ses collabora- j eurs el des principales notabilités catholi- < ueis. ( Malgré le caractère intime de ces réu- < lions, lia délicatesse de l'hospitalité fiançai- < e avait bien voulu y faire une place à des 1 ielges qui garderont le souvenir de ces aga- < >es parmi leurs plus douces impressions l Le <i XX' Siècle », en particulier, restera econnaissant au edergé bavrais de la sym- i «atihie que ses membres lui ont témoignée n cette circonstance comme en bien dàu- i res dans la personne de ses rédacteurs. i Au cours d'une de ces rencontres, une dée a été lancée qui mérite d'être recueillie 1 »ar l'organe des Belges réfugiés au Havre , iepuis bientôt deux ans. La traternité des Utiés affirmée ici en une vie quotidienne aite d'efforts et d'espoirs communs mérite, ' l'est-il pas vrai, de survivre aux jours où i a vic'.oira et la paix auront dispersé les , ■Tançais, les .Anglais et les Belges que la iouffrance et le combat ont réunis dans ce , lavre accueillant. Aussi, après les mémo- ( •iaux de nos morts, ne sera-t-il guère de nonument plus justifié que celui dos ami-iés nouées dans nos malheurs. Mais quelle orme donner à ee monument ipour éviter 'éoueil de la banalité et ajouter vraiment à a beauté de la ville qu'il doit orner ? Un familier du paysage havrais a pensé [ue rien ne pourrait mieux l'embellir ju'une tour 'surgissant au milieu de cette orét de maisons où ne s'érigent guère jus-ju'ici de clochers monumentaux. Précisément, léglise Saint-Joseph at-end la tour qui doit planter le mât sur sa îef élégante. Pourquor cette tour ne devien-Irait-ello pas la tour des Alliés ? L'église ïaimUJoseph, proche du boulevard de Strasbourg et du boulevard François 1er,est )ien connue des Belges- qui y assistent en frand nombre aux offices paroissiaux. Elle i des prêtres belges,elle a vu des baptêmes, les mariages et aussi, hélas ! des funérail-es belges, elle a même été plus d'une fois lotre église militaire belge. Nos alliés anglais la connaissent aussi et elle a vu passer Jès leur débarquement sur ia terre de Fran-Te des milliers de ces vaillants qui sont en rain de forcer la bête allemande dans son -epaire. Pourquoi Belges et Anglais ne s'uniraientt-fe pas à leurs amis français pour cons-xuire, en mémoire de cette guerre cfui a ué tant de clochers, une tour qui lancerait i jamais dans les airs Te témoignage de eur fraternité ? L'idée est jolie et edle nous a paru mériter l'être signalée dans ce journal attentif à :outes les manifestations de l'union des Peuples alliés. L'heure n'est pas aux réalisations de ce genre, mais le jour où le suc-:ès du dur labeur des armes permettra de reprendre les travaux de la paix, il eonvi<\i-Ira de se souvenir de la Tour des Alliés pour v sceller dans un granit à l'épreuve les siècles une amitié indestructible. LEUR IMPUDENCE La presse d'outre-Rhin parait fort inquiète le l'énergie apportée par les Alliés dans le •ègiement des affaires de Grèce Leur manière lui apparaît comme empreinte d'une brutalité' crui la scandalise. La jazette de Voss ne cache pas son indigna-ion. L'occasion lui parait favorable pour essayer de détacher lès Belges de leurs alliés. Oui, parfaitement ! Voici le morceau ; il est d'un beau cynisme st d'une admirable inconscience : « Les Belges, si indignement dupés, reconnaissent où sont leurs vrais amis et eyiennent d> leurs ressentiments contre 'Allemagne. Qu'ils se rallient vivement, à die pendant qu'il en est temps encore. De-nain, il sera peut-être trop tard.» Xous croyons aussi que demain il sera roip tard, mais pour qur ? Des messes ponr les soldats belges L'Œuvre des Messes pour le repos de âme des soldats belges tombés au champ l'honneur, fera célébrer un service pour e •epos de l'âme des soldats belges tombés au fhamp d'honneur dimanche prochain 9 juil-wt, à 10 heures, en l'église des Flamands. .81, rue de Charonne. M. l'abbé Hénocquei .umônier militaire, chevalier de la Légion l'honneur, prononcera une allocution. L'Œuvre des Messes a été honorée d'une énédietion toute stpéciale par S .Em. Je cardinal Mercier, qui lui a adressé le 11 juillet 1915 la lettre suivante ; Au moment où tant d'âmes généreuses rivalisent d'ardeur pour venir en aide aux besoins natériels de nos populations, il faut se souvenir do la parole de notre Divin Sauveur < L'homme ne vit pas uniquement de pain ». L'attention charitable doit so porter sur les besoins spirituels des Soldats Belges qui tom-Dent sur les champs de bataille. Je bénis cette œuvre de toute mon âme, je considère comme un devoir de piété patriotique l'assister aux Messes qui so diront à l'inten-;ion des Soldats qui ont donné leur vie pour la latrie. D. J. CARDINAL MERCIER Archevêque de Malines. Le Comité belge installé place d'Armes, 6. à Maestrksht, a pour présidente Madame tegout-Thiban, de Namur. Une délégation belge à Paris comprend dadame 11. Guillery, 18, rue Fourcroy, et e comte Paul de Meeus, 96, rue Lafont-aine. L'incorporation de notre classe 17 Les opérations relatives à l'incorporation le ta classe 17 — jeunes gens nés en 1897 — «rit commencé la semaine dernière en , "rancc, en Angleterre et en Hollande. Au lavre, une cinquantaine de conscrits ont été ixaminés chaque jour oar lu commission wésidée par M. le député Boval. L'enthousiasme de cette jeunesse faisait >lflisir à voir. A peine a-t-on trouvé quatre i cinq pour cent d'inaptes au service de ampagne. Il aurait fallu voir la désolation les » refusés » ! Plusieurs insistaient pour rtre enrôlés tout de même. «< Est-ce que vous royez que je ne saurais pas tirer comme es autres ? » disaient-ils. C'est en chantent lue nos conscrits se sont rendue, derrière e drapeau national, à leurs dépôts respec-,ifs.Où est le temps du tirage au sort ? En ce emps-Ià, les « réformés » bondissaient de oie, suivis par le joyeux cortège des parents et amis. Aujourd'hui que l'incorpora-ion signifie combat et péril de mort,, notre éunesse court littéralement sous les drapeaux. Ah oui ! il y aura quelque chose de ïhang£ dans la Belgique de demain._ En Hollande aussi, Fean presserwfrfl, tics éunes gens a été admirable, nous disait il* y a quelques jours un brave petit homme de iix-huit ans et demi, échappé au, massacre' te Visé, et qui a répondu un des premiers-ï l'appel du. Roi. Non pas que les prêcheurs le découragement aient manqué. Mais ils f DTit prêché dans le désert, ou presque. Un iour, à Rotterdam, quatre Belges de trente . k trente-deux ans ébranlés par ces mauv.i is patriotes, allèrent demander au consulat belge le passeport qui devait, leur permettre te rentrer en Belgique et d'échapper à la loi. Quand ils voulurent sortir, ils reculèrent épouvantés. Sur le seuil, quatre appareils photographiques étaient braqués vers eux , au milieu de plusieurs centaines 9e Belges goguenards ou furieux. Devant les lazzis, ils battirent en retraite. Ils ne purent s'esquiver qu'à la nuit, au galop, et en rasant les murs. Retenez te, leçon, législateurs et poHti- , ciens. Ainsi seront traités, dans la Belgique libérée, tous les Belges qui n'auront pas compris ou qui n'auront pas voulu faire leur devoir. On prendra leur tête, au figuré certainement, et même peut-être au propre, « l'on peut s'exprimer ainsi. l appel des hommes de 18 à h ans -9)0 LA LÉGALITÉ Nous lisons dans l'Echo Belge 'du 1" juillet écoulé : « Les avocats belges résidant en Hollande; convoqués à une réunion générale à Ia Haye le '30 juin 1916, ont examiné la légalité de l'arrêté-loi relatif à l'appel des Belges «Je 18 à 40 ans. » A l'unanimité, ils ont exprimé l'avis que , cet arrêté ne supporte aucune discussion! au point de vue de sa légalité et de sa force obligataire: , » Une note formulant cet avis sera publiée ultérieurement. » | | s Nos lecteurs trouveront en < S ? | troisième page, toutes les > £ nouvelles de la guerre et les S S % > ; dépêches de la dernière heure 5 , I ^ Suisse, Belgique et charbon »o« Un correspondant bien informé sur les conditions présentes de la Belgique écrit au Journal de Genève : « Les Allemands prétendent que fournir la Suisse de charbon et de fer constitue pour ' eux un très gros sacrifice, par le fait que, manquant de main-d'œuvre, ils sont obligés ■ d'utiliser pour l'extraction une partie des hommes mobilisables. Cet argument n'a aucune valeur. En effet, la Belgique qui, avant la guerre déjà, fournissait du charbon à la Suisse, serait heureuse dte le faire également en ce moment-ci, la. plupart des charbonnages be ges i travaillant que pendant deux à cinq jours par semaine et encore "à extraction réduite. La main-d'œuvre ne fait pas défaut. Au contraire, bon nombre d'ouvriers sont réduits au chômage et les industriels beïffcs ■ seraient heureux, en augmentant l'extrac- ■ tioa d'occuper le plus possible les ouvriers réduits au chômage et de soulager ainsi les souffrances de la claf.se ouvrière. L'extraction belge, àctuelVmenL est'réduite de près de 50 p. c.. surtout dans tes ■ bassins de Charleroi et de Liège, où l'on. nrcdiu.it les charbons cEbmestiques et pour rhaudièhis. L'extraction est un peu plus H forte dans le Borinage où on produit des charbons à gaz. La Belgique ne manque donc ni de cher- , bon à vendre, ni d'hommes pour l'extraire. C'est aux Allemands de laisser passer ce <*omibustiible en levant, à l'égard de la Suisse, l'interdiction d'exportation dont ils ont frappé les charbonnages belges. » UNE DEUXIÈME LISTE DE PRISONNIERS BELGES NOUS VENONS DE METTRE SOUS PRESSE UNE DEUXIEME LISTE DE PRI- 1 SONNIERS BELGES CAPTIFS EN ALLEMAGNE. CETTE LISTE COMPREND DES NOMS ALLANT DE DET A L INCLUS. ELLE SERA EXPEDIEE FRANCO CONTRE L'ENVOI DE û fr. (iu SOIXANTE CEN- ■ TIMES EN UN BON POSTAL AU BUREAU DU JOURNAL, RUE DE LA BOURSE, 28têr» LE HAVRE. 23* '< NNi E. — Série nouvelle.—N* 606 ' Samedi S Juillet 1916 i

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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