Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1361 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1917, 15 Août. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/4f1mg7gw48/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

23a ANNEE.— Série nouvelle • N° 1026 L© Naméro : iO centimes MERCREDI 15 AOUT PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également 'reçues à la Seciété Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÉCLE LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28tef Téléphone s 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE im Directeur : Fernand NEURAY Oui a déchaîné le militarisme SUR L'EUROPE? Le fléau du militarisme nous vient des rois de Prusse, inventeurs du service obligatoire. A la base de cette innovation funeste, il n'y eut ni nécessité de défense, ni imminence de danger, ni mouvement nationaliste. Les Electeurs du Brandebourg, devenus rois d'une province plus polonaise qu'allemande, y furent poussés par l'ambition dynastique qui anime toute la lignée des Ho-henzollern. Déjà en 1655, alors que le pays était ruiné par l'affreuse guerre de 30 ans, l'armée du Grand Electeur coûtait la moitié des revenus de l'Etat (1). Le père de Frédéric II fut le créateur du caporalisme prussien, caractérisé par une discipline apeurée et avilissante. Le roi philosophe nous le rappelle dans sas Mémoires : « Le prince « d'Anhalt, qu'on peut appeler un mé-« canicien militaire, introduisit les ba-« guettes de fer... et le défunt-roi par « ses soins infinis introduisit une disci-« pline et un ordre merveilleux dans « les troupes, et une précision jusque-« là inconnue en Europe pour les mou-« vements et les manœuvres » (2). A quoi bon un outil ausêi parfait et aussi coûteux, si ce n'est pour s'en servir ? Frédéric II s'empara de la Silésie. Ce fut la guerre de la succession d'Autriche, puis la guerre de sept ans, le partage de la Pologne dont il s'adjugea le meilleur morceau, y compris Varsovie. Produit naturel du militarisme, la guerre est devenue « l'industrie nationale de la Prusse ». SES DEVELOPPEMENTS La Révolution française, affirmation audacieuse du principe du droit des peuples à l'encontre du droit divin des princes, ébranlait tous les trônes. Il fallait étouffer dans l'œuf le mouvement démoçjatique. La Prusse se chaçgea,. de "o§ Béau" rôle. "Son armée' "envahit la France. Obligée de faire face à la coalition des monarques, la République dut recourir à son tour à la conscription. Ses armées, aux accents de la Marseillaise, culbutèrent partout les troupes des rois et empereurs L'effort dépassa le but. Le prestige de 1 la gloire entraîna la France dans l'é- 1 popée napoléonienne. Quoique tombée bous une dictature miilitaire. elle sema sur toutes les routes de l'Europe les principes de la révolution qui ont germé ] dans les sols les plus ingrats. La Sainte ] Alliance ne put maintenir l'ancien ré- ( gime ) Après les troubles de 1848, Bismarck ; reprit les traditions de Frédéric II. Les , préparatifs militaires de la Prusse lui ( permirent de s'emparer du Schleswig- • Holstein et du Hanovre, d'éliminer l'Au- ( triche de la confédération allemande et j de fonder l'empire germano-prussien, ( cimenté par la conquête de deux provin- j ces françaises et par l'extorsion d'une j .« colossale » indemnité de guerre. i PAIX ARMÉE \ Les victoires faciles de la Prusse ont ' livré l'Europe à la contagion du milita- 1 risme. Chaque pays, menacé dans son 1 existence, s'est armé en proportion de t la puissance de ses voisins. Depuis 1870, i nous avons vécu sous le régime de la ^ paix armée, avec des budgets de guerre c toujours grossissants, des armements c plus formidables, des réfections de ma- c tériel incessantes suivant le progrès de T la balistique, des effectifs plus nom- 1 breux. avec la menace de la boucherie imminente. Pour échapper à ce cauche- r mar, des esprits généreux, des réforma- t leurs idéalistes ont voulu écarter l'épée r de Damoclès. Des manifestations publiques de solidarité universelle, des réunions interparlementaires, des congrès socialistes internationalistes, des conférences et des conventions de La Haye, ont prétendu fermer avec des mots, des phrases et des formules la bouche des canons. Ils ont fait départir de leur vigilance des états imprudents. Quand le kaiser vit que dans ses armements et ses préparatifs, il avait une avance suffisante a sur les puissances qui lui barraient la <] route à l'empire universel, il a déclan- c ché sa machine de guerre. Les pacifistes ^ et les_ humanitaires en sont restés bou-Che-bée : livres et discours, mots et for- r mules, traités et arbitrages, toiles d'à- f raignée tissées avec patience ou guir- s landes multicolores appendues à l'ap- b pareil militaire, n'ont pas un instant ar- d rêté la mitraille vomie par l'artillerie allemande. d c AME ALLEMANDE La guerre suscita chez tous les Aile- h rnands sans distinction do parti, un en- v thousiasme incroyable. « L'injustice », commise vis-à-vis de la Belgique y fut t( acclamée. Le militarisme y a fait du f, chemin : après avoir été supporté avec (1) Sohen?. La société et les mœurs aile-friandes. , » (2) Tome I, p. 05. V' répugnance, il a gagné les cœurs et conquis les intelligences. Jadis la schlague était odieuse : « Frédéric II avait bien conscience du « manque absolu d'âme dans sa mate chine militaire. Au prince de Dessau, « qui lui faisait compliment au sujet de « la bonne tenue des troupes : « Ce qui « me paraît surprenant, dit-il, c'est que « nous soyons en sûreté au milieu de « ces gens, dont chacun est mon enne-« mi et le vôtre. Cependant le respect « de l'autorité et l'esprit de subordina-« tion les tiennent en bride » (3). Aujourd'hui le militarisme est populaire. Non seulement, les victoires "lui ont fait pardonner sa dureté, l'atavisme a rendu l'échiné plus souple et l'âme plus basse, mais l'organisation allemande a procuré l'aisance et la richesse et cette organisation a la force comme base première. « Quelle lumière l'Allemagne de Se-« dan a-t-elle apportée au monde ? L'é-.« clair de baïonnettes ? Une pensée « sans ailes, une action sans généro-« sité, un réalisme brutal qui n'a pas « même l'excuse d'être celui d'hommes « sains, la force et l'intérêt : Mars cornet mis-voyageur. » (4) La realpolitic aboutit « à faire de « la force, de la cupidité et de l'intérêt « allemands le symbole de tout droit, « de toute justice et de toute vérité ». (5) Voilà l'unité morale tant vantée de nos ennemis. A L'OUEST Les peuples de l'Occident jouissaient des bienfaits de la liberté. Ils n'ont à recevoir de personne, et certainement pas de ceux qui viennent de naître à la vie politique, des leçons d'indépendance. La guerre fut le coup de foudre qui éclaira d'un coup toutes les'noirceurs du germanisme. Ils comprirent toute l'hypocrisie teutonne qui avait flatté leurs instincts pacifistes, et fait croire à la fraternité internationale pour pouvoir les étrangler au moment propice. Ils saisirent la valeur des belles formules et des phrases sonores. Voilà pourquoi depuis trois ans les fils de la libre Belgique, les enfants de la République française, les citoyens du Royau-me-Uni, qui fut le berceau et le modèle ies gouvernements parlementaires, on^ stfbî îaHôT de fër pouf vaincré le militarisme prussien. Ils ont tendu leurs mem-ores aux chaînes d'une discipline im-olacable pour libérer les générations futures. Ainsi dans la Rome antique, quand e salut public était en péril, les ci-:oyens abdiquaient provisoirement leurs ibertés entre les mains d'un dictateur. UTOPISTES RUSSES Les Russes ont voulu par des mots, nouveaux pour eux, bien vieux pour îous, et par des formules, qui ne sont jue des redites, désarmer le militaris-ne prussien. Ils parviendront peut-être t le sauver de l'étreinte vengeresse des >euples libres. Des millions d'hommes courageux ont donné leur vie pour faire ivorter le coup de force de la nation :riminelle, confiants dans la justice fi-îale. Si l'empire allemand échappe au ;hâtiment, ne laissant frappées que les îations qui se sont dévouées à l'arrêter, îous voilà replongés dans une nouvelle ire de paix armée, qui sera suivie d'une îouvelle échéance guerrière. Il n'y âura )lus alors ni une Belgique, prête à re-louveleir un sacrifice inhumain, ni une France, admirable dans sa résistance îéroïque, stimulée par l'espoir de métré fin à l'éternelle menace des barba-es. On ne répète point de pareils dé-■ouements, quand ils ont été inutiles, [uand le bon droit n'a pas triomphé, [uand l'injustice n'a pas été punie, . [uand le militarisme a eu la vie sauve , >ar la faute de ceux, quf soi-disant veu- 3 ant le condamner. Russes, qui lâchez pied devant l'en- 1 iemi, bavards sans courage et idéalis- 1 as sans bon sens, vous forgez les chaî- ( tes de l'humanité ! " j Fecd. VAN DE V0RST, 1 auteur de « La Nation criminelle ». i ^WVW*, ' ■ M. I , ! m ( LES VICTIMES ' du raid sur s Angleterre j ï Il y a 32 tués et 43 blessés Communiqué officiel britannique, 13 oût. — Le bureau de la presse est informé ue les rapports des pilotes démontrent, 'une façon concluante, que la formation , 'appareils ennemis qui attaqua, hier, le 1 ays faisait route pour Londres. < A la vue d'un grand nombre de nos aé-oplanes qui s'élevaient contre eux, ils ' rent brusquement demi-tour et s'empres-àrent de regagner la mer, jetant quelques ombes sur Southend et se débarrassant 1 u reste une fois au-dessus de la mer. L'action de nos carions antiaériens fut 'un grand secours à notre escadrille de ; ambat. i Même jour, 11 h. 5. — Le bureau de la resse1 est informé que les pertes à Sout-end, pour le raid d'hier, ont été définiti-ement établies comme suit : Tués : 10 hommes, 13 femmes, 9 enfants : >tal : 32. Blessés : 13 hommes, 18 femmes, 12 en-mts, soit 43 personnes. 1 (3) Scherr. Id. p. 385. (4) Jean Gristophe, par Romain Rolland. 6 X, p. 9. ! (5) Id. t. U, p. 13. s DNE1EÇ0N Le débat qui a suivi lundi soir à la Chambre des Communes les déclarations de M. Bonar Law ont jeté une lumière complète sur l'affaire de Stockholm. Les gouvernemnts alliés sont d'accord pour refuser Leur concours à la conférence et, pour couper court à toute discussion, le gouvernement anglais place la question sur le terrain judiciaire en déclarant qu'il est juridiquement inadmissible qu'un habitant quelconque du Royaume-Uni entre en pourparlers avec les ennemis de Sa Majesté. L'échange de vues entre M. Lloyd George pt. M. Henderson n'a pas apporté d'élément nouveau, le premier ministre et son ex-collègue ayant maintenu chacun la position Qu'ils avaient prise dans leurs lettres nu-bliques.La Chambre des Communes a visiblement donné raison par ses applaudissements à M. I.lovd George et il est permis de croire que le parti travailliste lui-même est disposé à lui continuer son appui. USe note officielle publiée à Londres annonee qxue M Barnes, Je mini. u-e qui avait rafll battu la thèse de. M. Honderson au congrès du Labour party, est nommé membre du cabinet de guerre et que les autres membres travaillistes du Parlement approuvent cette nomination. On annonce aussi que le parti travailliste reprendra l'examen de -la question le Stockholm dans une nouvelle réunion le èl août. Désavouera-1-il son vote du 10 août? Préférera-t-il, maintenant que la décision du gouvernement fait de l'adhésion à la réunion de Stockholm une simple décision de principe sans portée pratique, ratifier son vote de vendredi dernier ? Il est impossible de le prévoir, mais il semble bien qu'en tout cas, l'attitude du cabinet Lloyd Gorge n'entraînera pas de rupture avec 'la parti travailliste. J1 faut s'en réjouir, car il serait profondément regrettable de voir se rompre à l'heûv re des efforts décisifs l'unité nationale qui' a fait jusqu'ici la force des peuples alliés. Aucun des gouvernements de l'Entente ne nourrit à l'égard des socialistes de sen' timents hostiles et il est heureux que les partis socialistes comptent au sein des cabinets qui dirigent la guerre contre l'Allemagne des représentants autorisés. Cependant, si désirable que soit leur participation au pouvoir aucun gouvernement ne peut sacrifier à cette collaboration une autorité essentiellement nécessaire au hisn d p l'Etat. M. Llovd Gffoïge a déclaré 'avec force qu'il ne pouvait être question à aucun prix de laisser usurper par un parti qiiefl qu'il soit des missions qui ne peuvent Sire accomplies que par le gouvernement de tous. Le premier ministre a ajouté qu'il se-: rait le dernier à contester la puissance du parti travailliste mais qu'il faut cependant reconnaître que ce parti n'est pas toute 'a nation. M. Asquith a appuyé ces considération" tout en tâchant de mettre un peu de baume fur les blessures que devait nécessairement laisser après elle cette rencontre : « Personne, a dit le leader libéral, n'a rendu plus de services au gouvernement ou à la guerre que M. Henderson, mais un homme ne peut se diviser en plusieurs compartiments étanches. » La regrettable aventure qui vient de se dénouer à Westminster prouve, en effet, nu'il est impossible de jouer séparément les deux rôles que M. Henderson essayait de cumuler : fatalement il arrive un moment où l'intérêt du pays exige qu'on choisisse. — Stylo. : -\wvw— «—-- Un sous-marin anglais, dans la Baltique, coule ua navire aSlrmasd HYPOCRITES PROTESTATIONS ALLEMANDES Zurich, 14 août. Toute la presse allemande proteste, avec me indignation de commande, contre la t perfide Angleterre qui a osé attenter à la leutralité suédoise ». Un sous-marin anglais a coulé, le 8 août, e steamer allemand « Friederich Kano » :,u ange de Helleftea, sur les côtes suédoises le la Baltique. Indépendamment d'une vio-ation préalable des eaux territoriales neu-res, nécessaire d'après eux pour péné-rer dans la Baltique, les journaux alle-nands allèguent une seconde violation, des iaux suédoises cette fois, le torpillage du c Friederich Kano » ayant eu lieu à « !-,00 nètres à peine des eaux territoriales ». (sic.) Le commentaire du « Norddeutsche Ta-jeszeitung » est curieux : D'après elle.l'An-çleterre n'a jamais eu aucun respect pour es neutres et cet 'acte de piraterie en ést me preuve péremptoire ! Ce journal de-nande ce que va faire la Suède. — wmt • 1 i» — Les autorités militaires de Berlin ont «donné la fermeture de plusieurs des res-aurants les plus lancés de~la capitale pen-iant la durée de la guerre. --VWVtA.- Nos lecteurs trouveront en 4* page notre ■ubricjue « Nouvelles de la Patrie Belge ». "■u ■ i I 1 WWw ■■ Jn sous-marin allemand éperonné dans la mer du Kor" IL EST REMORQUÉ A ZEEBRUCCE Amsterdam, 14 août. Un sous-marin allemand du dernier et du ►lus grand modèle a été remorqué à Zee-irugge par deux torpilleurs. Il avait été peronné et fortement endommagé dans la 1er du ;Nord et a perdu, trois hommes de on équipage. — (Radio.) Mo POINCARË en Italie Une rencontre du Président et du Roi Les deux chefs d'Etats sont accompagnés de minisires et de diplomates Sur l'invitation de Sa Majesté le roi, le président de la République s'est rendu sur le front de l'armée italienne. El y a été reçu par Sa Majesté qui avait envoyé ses aide3-de-camp le saluer à la frontière. M. Boseili, président du conseil, le baron Sonnino, ministre des affaires étrangères, ainsi que le marquis Salvago-Raggi, ambassadeur d'Italie à Paris, sont également venus au front prendre part à cette visite. M. le président de la République est accompagné de M. Léon Bourgeois, ministre du travail et de la prévoyance sociale, et de M Sarr ><î, ambassadeur de France à Rome. Dès son arrivée, le président de la République a remis à Sa Majesté le roi la médaille mijitaire et la croix de guerre françaises.—' 1 WWV» lin» LIRE EN 2° PAGE : La question de Stockholm et les gouvernements alliés ; Chez les héros de l'Yser ; Les internés belges en Suisse ; L'affaire du «Bonnet Rouge » ; Le programme économique allemand. 11 ' u»— ■ mx. 1 - ■ - Contre un mai terrible Nous avons hésité beaucoup avant de pu- ; Mier la k-itre suivante et après l'avoir lue, nos lecteurs comprendront nos scrupules. Nous nous sommes cependant décidés a l'accueillir après en avoir; reçu u,ue autre qui est ; un douloureux cri de détresse. Nui ne pour1- ! naît y< demeurer insensible, et nous prions instamment les autorités militaires d'aceor- 1 der aux considérations développées par notre ' correspondant toute l'attention qu'elles lùér'i- < tent ( Vous avez accueilli dans-le« XX' Siècle » ! des réclamations de toutes sortes ou se tra- ! duisent les désirs de la plupart des catégo- ! ries de nos soldats. Voulez-vous me par- • mettre d'user de votre hospitalité pour ;,ol 1 liciter de nos autorités militaires un peu de 1 réflexion sur une situation qui mérite de 4 les préoccuper ? 1 11 s'agit d une matière très délicate qu'on ' a malheureusement le tort de ne pas trai- £ ter avec le sérieux et la mesure nécessaires ^ Je l'aurai indiquée assez clairement en d;- ' sant que je veux parler ici des maladies s spéciales. t De graves fautes sont trop souvent corn- ' mises à ce propos par ceux qui ont la E charge de la santé de nos soldats. J Tout d'abord, on ne les met pas assez en garde contre le danger auquel ils exposent \ leur propre santé, contre les misères aux- J quelles ils condamnent les êtres qui leur ' sont le plus chers, en se risquant dans <le.« I milieux où la contamination est presque certaine. Il y a là une tâche délicate qui î n est malheureusement pas-assez bien com- Z prise par ceux qui devraient s'en acquitter. ï Le mal contracté, on ne le combat 7 os i toujours non plus comme il le faudrait, S cans 1 intérêt du malade que des soips ap-propriés pourraient encore guérir et pour la sauvegarde de ceux qui vivent avec lui Il arrive parfois qu'on voit trop peu en lui le malade et trop le coupable, et ceci n'est pas seulement une maladresse, c'est parfois une injustice, la contamination pouvant atteindre par voie de contagion des gens qui s n'ont commis aucune faute. ' 1 Il serait désirable que tous ceux qui ont à s'occuper de ces sortes de choses les examinent avec toute la conscience nécessaire et aussi avec un réel désir d'arrêter les ra vages du mal. Il y faut des mesures d'ordre médical ou hygiénique. Il en faut d'autre? aussi et je me permets d'en suggérer me qui est 1 aboutissement de nombreuses réflexions d'officiers, do soldats et dp méde r'ins. C'est un fait d'expérience que le plus grand nombre de cas de cette maladie terrible pour l'avenir de la race ont leur oririne dans une permission passée à Paris? Je n'ai pas besoin d'insister sur le danger tup constituent pour nos jeunes soldats, dans Cl la situation si particulière où les mettent i' trois ans de guerre, les promiscuités et les r tares d'une grande capitale dont l'état de r< guerre est loin d'avoir augmenté la salo ll brité. à Je ne peux pas, vous le comprendrez, ap- a puyer beaucoup sur ce sujet, mais il ju<-sera permis de constater que l'autorité mili P taire française a interdit l'accès de la capi- iz talo aux permissionnaires qui n'ont pp.? P pour les y accueillir une famille, des amis ou une ceeuvre Cette mesure a été dictée T par toutes sortes de motifs, mais la préoc- 11 :upation d'hyg-iène physique et morale n'y a pas été étrangère. Malgré les sourires et • les protestations que ma suggestion va pro- a voquer, je ne crains pas de demander A après avoir bien regardé, bien écouté, bien n réfléchi, que nos autorités militaires in- \ terdisent, elles aussi, le voyage à Paris D des isolés qui sont une proie' trop facile c! pour ce qui les y attend. On me taxera ' do cruauté. Je ne crains pas de dire qu'on se félicitera plus tard 1] l'une mesure qui peut paraître aujourd'hui R irop dure. Pour la prendre, il faudra ern- P v'er autant de railleries que de mécontente- dl nents, mais j'estime qu'aucun courage î' n'est de trop alors qu'il y va, de la santr- 0\ 3t.de la vie de nos soldats et de l'avc-nir do e) lotrg race. Puissent nos autorités militaires n'être ~ Das sourdes à cet appel ! J'espère pouvoir .'ous remercier de lui avoir ouvert vos si onnes et en attendant je vous, prie d'à- se zxéer. etc. r< Lis arins liips it ttnips i l'aire las in FMres isî mm-mw ailmje mûysj a m es issïhes « COMMUNIQUÉ BELGE Rien à signaler sur le reste du front. Hier, malgré les circonstances atmosphériques défavorables, notre artillerie énergi-quement secondée par nos avions de réglage, a exécuté des tirs de destruction heureux c-antre l'artillerie ennemie. Celle-ci a réagi sur certaines de nos tranchées et nos ' voies et communications, et a lancé ries projectiles à gaz dans la région de Rams-capeîle. Malgré les barrages formés par les escadrilles ennemies, notre aviation a exécuté des missions photographiques à distance sur les derrières des positions allemandes.Pendant fa nuit, tirs ennemis sur les voies de communication. Aujourd'hui, à oouse de la mauvaise visibilité,les tirs de destruction ont été moins nombreux. L'artillerie allemande a été moins active. La région de Furnes a été bombardée. COMMUNIQUES BRITANNIQUES 13 heures. Des détachements ont pénétré la nuit der. nière, dans les lignes allemandes, au nord-est de Gouzeaucourt et en deux points à l'est de Vermelles. lis ont fait des prisonniers, tué un certain nombre d'ennemis et jeté des grenades jans les abris. Un coup de main allemand a été re^ poussé au nord de Rœux. L'artillerie ennemie s'est montrée, cette luit, plus active que de coutume à I est et au nord-est d'Ypres et dans la région de Lombaertzyde. 20 heures 50. .L'ennemi a attaqué ce matin notre iigne i l'est de Westhoek. Prise sous le feu de loîre artillerie lourde et de notre infante-■ie son attaque a échoué et ne lui a per-nis que de refouler de quelques mètre* un ►u deux de nos p&stss avancés. Nous avons continué au cours de la journée à conso-ijter nos positions sur la riva droite rtù staenbéBk où nous avons fait des prison-îiers..Deux tentatives de coup de main ont été iffectuées la nuit dernière sur nos tran-:ées à l'est tîe Laventie. Un détachement mnerni qui avait réussi à sa deuxième at-aque à pénétrer dans notre ligne a été iussitôl rejeté. Un autre raid, exécuté par les effectifs élevés estimés à trois compares à l'est de Netive-Ghapeile, a été re-soussé par les trouves portugaises à la uite d'un violent combat qui nous a valu les prisonniers. .L'aviation allemande a continué hier à e montrer agressive. Eile a attaqué avec me grande énergie nos appareils de bom-lardement à grande distance. Nos pilotes l'en ont pas moins atteint et bombardé ivec d'excellents résultats tous leurs ofe-ectifs. Du travail en liaison avec l'artille-îe a été exécuté et des clichés ont été pris oute la journée. Des formations ennemies Sans les tranchées ou en terrain découvert nt été prises sous le feu de nos mitrailleu-es. Sept appareils allemands ont été abat-us en combats aériens et quatre autres ontraints d'atterrir désemparés. Deux des iôtres ne sont pas rentrés. 1 COMMUNIQUÉS FRANÇAIS 14 heures. j Activité des deux artilleries en Belgique. Au nord-ouest de Reims, nos reconnais- 1 ances ont pénétré en divers points dans les 1 ignés allemandes. 1 En Champagne, l'ennemi a fait plusieurs '■ tentatives sur nos petites postes dans la région du Gornillet. Il a été chaque fois repoussé-Nuit calme partout ailleurs. 23 heures. Au cours de la journée, la lutte d'artille» rieia pris par moments une grande violence en Belgique et sur les deux rives de !a Meuse. Des coups de main ennemis sur nos petits postes à S'est de Cerjiy, du bois ries Caurières et dans le secteur de Carspach ont été aisément repoussés. Nous avons fait un certain nombre de prisonniers. LES BAVAROÎS ONT ETE PARTICULSE-REMENT ÉPROUVÉS DANS LA BA-TAILLE DES FLANDRES. Amsterdam, 14 août. Le « Telegraaf » apprend de la frontière que les Bavarois qui ont pris part à la bataille des Flandres, près de Langemarck et de Bixschoote, sont maintenant cantonnés dans le voisinage de Blankenberghe. Leurs pertes furent très éevées; dans un seul bataillon, on ne comptait que 80 hommes non blessés. Des renforts composés de jeunes gens de 18 ans sont arrivés de Bruges pour combler les vides qui se sont produits dans les rangs. Les blessés de la bataille des Flandres continuent à .affluer à Gand et à Bruges. — (Information.) QUELQUES CHIFFRES QUI DONNENT UNE IDÉE DE LA LUTTE FORMIDABLE Front britannique, 14 août. Pendant le mois de juillet 1917, l'aviation britannique sur le front occidental a abattu lii2 appareils allemands et en a oblige 120 à atterrir en dehors de tout contrôle. Elle a repéré 1,940 batteries ennemis et permis à l'artillerie de détruire environ 345 emplacements de canons, d'en endommager 9.3 autres et de provoquer 953 explosions dans les lignes enneniies. LES PERTES ALLEMANDES sur le Front des Flandres SONT CONSIDERABLES Londres, 13 août. — Du correspondant da l'agence Reuter sur le front britannique occidentàl : Nous continuons à avoir des preuves des pertes terribles infligées aux Boches sur le front occidental. C est ainsi qu il est maintenant nettement établi que le 3 août, au 2ours des combats à 1 est de Monchy, un régiment a été réduit à l'état de squeletta -t qu'il a fallu le retirer parce qu'il n était plus capable de participer aux combats. Une compagnie de ce régiment a été absolument annihilée. J'apprends que l'impression générale, té-sultant des nombreuses contre-attaques contre notre nouvelle ligne, et des paroles de :10s prisonniers, est que le moral du sol-iat allemand est fortement atteint. On rap-Jorte peu de cas où les Allemands aient apposé une résistance un peu longue et où es contre-attaques aient été en général, joussées avec détermination. Ce qu'il y a de très satisfaisant dans les >pérations récentes des contr.e-attaques de lôs canonniers est le grand nombre d'im->ortants amas de munitions qu'ils ont fait sauter,. L'AMÉRIQUE contre les neutres ravitailleurs MeeoiMloi NOUVEAU RESSERREMENT DES EXPORTATIONS New-York, 14 août. Le département d'Etat qui, dans les mseils du gouvernement américain, avait îsqu'ici penché pour la. modération dans application de l'embargo aux neutres eu-ïpéens, va modifier son attitude, et il est, li aussi, gagné à la politique consistant appliquer un blocus strict et rigoureux iix voisins de l'Allemagne. Le « New-York Times », dans une dé-^che officieuse de Washington, donne ces itéressants motifs du changement de dis-Dsition du département d'Etat : Cette administration, écrit le « New-York imes ». a loyalement cherché, par' l'inter-léd'iaire' de ses représentants officiels dans s pays neutres et alliés, à se procurer tous s renseignements, tous les documents statis-qu.es concernant les besoins indispensables .ix neutres européens, leurs exportations en Uemagne, etc. Or, les renseignements obte-u.s des neutres eux-mêmes ont été des plus igues, et dans certains cas, ont été nuls, 'autre part, la documentation fournie par u-taines missions,, teiî7> la mission suédoise norvégienne, fut très peu. concluante. Dans !S conditions, le département d'Etat se rallie îtièrement à la politique préconisée par M. oover, chargé du ravitaillement, et par M. eidfield, secrétaire d'Etat au commerce. Cette ïlitique, entièrement approuvée par le prési-;nt Wilson, n'accordera de ravitaillement jx'neutres européens que c lorsqu'ils auront ai,mi la preuve démonstrative que chaque ice de produits agricoles de leur sol a été nployée à leur consommation intérieure. » 1 www — L'Allemagne a rejeté toutes les propotions relatives à l'adoucissement des pri-inniers de guerre russes, sur la base de ; sciprocité. de la vie (Mienne d'après le Cardinal Mercieff % Un bel article de M. Georges Goyaa dans la « Revue des Deux-Mondes • <1 Qu'est-ce qui compte ? Les actes; de charité, ce qui se passe invisi-blement au dedans des âmes, la vie d'amour pour Dieut la vie d'union Dour nos frères ». Cardinal Mercier. , M. Georges Goyau nous communique les bonnes feuilles d'un article qui paraît aujourd'hui sous sa signature dans la Revue des Deux Mondes. ^ M. Goyau y trace en une quarantaine de pages pleines de substance un beau portrait moral du cardinal Mercier en qui il montre Vauguste interprète de l'âme belge opprimée « n'invoquant jamais la pitié, mais revendiquant sans cesse la justice ». C'est tour à tour le prêtre, le savant, le primat de Belgique que notre distingué confrère étudie à l'aide de documents et de souvenirs où apparaît bien la grande ime de notre cardinal. Ne pouvant reproduire cet article en en-lier, nous en détachons quelques pages iont les enseignements nous paraissent particulièrement opportuns parce qu'ils lépouillent des déformations qui font par. 'ois perdre de vue le principal pour l'accessoire, la notion véritable de la vie chrétienne.On verra que l'article de M. Georges

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Ajouter à la collection

Périodes