Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 25 Septembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/599z030821/
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TROISIEME 'ANNEE. ■ - N° 1067 Hie Numéro : lO centimes MARDI 25 SEPTEMBRE 1917. PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone t Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28te* Téléphone g 63i Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre,.. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays . 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : F'timiirict N EU RAY llttltlit cl le « naolisseient » ïelge Par Jacques BÂINVILLE 'Ainsi l'Allemagne décline la conversation sur les bases qu'avait suggérées le Saint-Siège. Elle fait la dédaigneuse, la grande dame qui a dit, une fois pour toutes, le 12 décembre 1916. qu'elle était prête à parler de paix. Mais, pas plus cette année-ci que l'année dernière, elle ne découvre son jeu et ne dévoile ses conditions. Pas même sur la Belgique, elle ne dit un mot qui indique "qu'elle soit disposée à réparer le tort, l'injustice, le « non-droit » commis : Unrecht était le vocable, imprécis comme toutes les abstractions de la langue allemande, dont s'était servi M. de Bethmann-IIollweg, lorsqu'il croyait encore devoir expliquer et commenter la violation de la neutralité beige. Un proverbe dit que ce qui est bon à prendre est bon à garder. Voilà l'état d'esprit dominant de l'Allemagne. Il n'y a pas à chercher d'autre mystère dans le silence obstiné dont elle entouire ses intentions véritables. Le seul terrain suir lequel elle se place est celui de la possession. TU*"! Pendant les quinze jours qui ont précédé la rédaction définitive de la réponse allemande au Vatican, quand il s'est agi de discuter ce que le gouvernement impérial dirait au sujet de la Belgique, les hommes et les journaux du parti pangermaniste ont protesté avec toutes les extrémités de l'indignation contre l'idée de renoncer à l'hypothèque belge. Ils l'ont emporté sur les hommes et les journuax des partis moyens, un moment disposés à considérer qu'après tout, si la restauration de la Belgique était la condition préalable et nécessaire • de la paix, la paix valait bien qu'au moins mention fut faite du problême belge. C'est à quoi ■semblait incliner la majorité du Reichstag, Ses hommes de confiance, délégués à la Commission des quatorze qui a eu à connaître de la réponse au Pape, sont revenus à une autre conception puisqu'ils ont approuvé la suppression de toute allusion à la Belgique. Quels sont donc les arguments qui ont convaincu les représentants des socialistes majoritaires, des progressistes-radicaux, des catholiques du centre ? Ces arguments les voici, d'après un grand et influent journal démocrate, qui mène campagne contre les unexionnistes dits « immodérés » et qui a pris nettement position pour une « paix de conciliation ». Dans son numéro du 19 septembre, la Gazette de Francfort a publié en tête de ses colonnes un article intitulé « l'avenir de la Belgique » où toutes les modalités de la question belge au point de vue allemand se trouvent examinées. Cet. article relève comme capitale l'objection suivante formulée par un journal qui sans être classé à proprement parier comme pangermaniste, ne s'en tient pas moins très près des pangermanistes et de leurs idées ; Ce sera une faute, une grave faute, si, Comme naguère pour la Pologne, on livre aujourd'hui la Belgique derrière le dos de la iiation, si, dès aujourd'hui, sans caution pour des contre-parties quelconques, on renonce véritablement à la prédominance et à tout contrôle effectif sur le territoire et la population de la Belgique. La Gazelle de Francfort rejette l'idée que le gouvernement impérial songe à abandonner quoi que ce soit derrière le dos de la nation. Quant à la théorie du journal apparenté au pangermanisme," elle la fait sienne. « Personne n'a jamais ouï dire, écrit-elle, personne n'a jamais cru, que dans la conclusion de la paix future et, le règlement des affaires belges l'Allemagne se détacherait de'son intérêt propre sans un équivalent et sans garantie. » Voilà où tous les Allemands soni d'accord. Ils peuvent se disputer sur les nuances des mots. Ils se retrouvenl unis sur le fond des choses. L'Allemagne du gouvernement comme celle du Reichstag, adhère, quant à la ques tien belge, à la théorie que les juristes du pangermanisme présentent comme celle du Faustpfand, c'est-à-dire du nantissement.Le code civil français donne du nantissement cette définition claire : « Le nantissement est un contrat par lequel un débiteur remet une chose à sor créancier pour sûreté de la dette. » Ainsi l'Allemagne estime que les Allié; sont ses débiteurs et que c'est elle qui est créancière. Et elle l'est parce qu'elle est « nantie ».^Ses titres, elle se les esl créés à elle-même. Elle a pris ce qui pour former un nantissement régulier doit être donné par contrat. Mais peu lu: importe : le fait de la conquête consti son droit. Qui ne voit, dans ces conditions, que r,e serait une duperie insensée d'entrei jamais dans la conception d'après la quelle c'est un « procès », un procès er bonne et dûe forme, qui se vide entre l'Allemagne et les Alliés? Toute appli cation du langage et des conceptions juridiques aux questions de la guerre et de la paix, loin de trouver les Allemands désarmés, conduirait sur un terrain où sont déjà faites leurs préparations.r*v Les Alliés n'ont rien à plaider. Ils se défendent contre une entreprise d'asservissement et de conquête et ils ont à prendre des mesures propres à empêcher le retour de ces entreprises. Toute autre considération ne servirait qu'à obscurcir leurs idées et à affaiblir leurs moyens d'action. Aussi, pour ce qui est du droit, est-il nécessaire de s'en tenir au point de départ que constituent les responsabilités de la guerre. Là, tout est clair, indiscutable, et tous les titres politiques des Alliés viennent de là. L'Allemagne le sent bien, puisque, dans sa réponse au Pape, elle a essayé de faire dériver cette question primordiale des responsabilités et de rejeter la faute sur on ne sait quelle fatalité mystérieuse. Mais il ne se passe pour ainsi dire pas de jour qui n'apporte une preuve nouvelle de la préméditation de l'Allemagne et de sa volonté de provoquer le conflit qui devait la « nantir ». Les Etudes de la guerre dont M. René Puaux a entrepris la publication viennent encore de démontrer comment, à Berlin, des mains mystérieuses, à la minute suprême, ont subtilisé des dépêches qui eussent pu épargner une catastrophe au monde. Oui, au dier-nier moment, l'Allemagne et l'Autriche pouvaient obtenir un succès diplomatique sans précédent puisque, pour éviter la guerre, l'Europe consentait à laisser "l'armée autrichienne occuper Belgrade. Cela, même, l'appétit de conquête qui dominait en Allemagne ne l'a pas permis. C'est le même appétit qui l'emporte encore pour imposeir l'exploitation des conquêtes. JACQUES BAJNVILLE. n i '*WWW ' ' ' ' mm niDEKNiTESL. Amsterdam, 24 septembre. D'après les chiffres publiés par les journaux allemands, les dégâts commis en Belgique par les envahisseurs atteignent 8 milliards 650 millions. Les « réquisitions » sont en outre officiellement estimées à 8 milliards 500 millions.•WWW ■ Dus caMrifls fie chemii le 1er ea Belpe Le « XXe Siècle » a annoncé l'autre jour qu'un grave accident de chemin de fer s'est produit aux environs de Bruxelles. Les précisions qu'on a reçues en Hollande nous permettent d'ajouter que cette catastrophe s'est produite .en réalité sur la ligne de Liège, entre Villers-Evêque et Oreye. C'est un train de voyageurs qui est entré en collision avec un train de marchandises. Il y a eu 20 morts et G2 blessés, dont 22 sont en péril de mort. Un des chauffeurs est devenu fou. Les nouvelles ne précisent pas si les victimes sont des Eelges ou des Allemands, mais à en juger par les noms des localités ci-dessus il semble qu'il s'agisse de la ligne du chemin d© fer vicinal employé parties Beiges de préférence aux trains boches de la grande ligne. i—".. ' ■■■ ■ "*VWVW-' — - " ■" Vivo o a n o n n n ci o SUR LA COTE BELGE Amsterdam, 24 septembre. — Une très vive canonnade règne sur mer depuis le 20 courant. ■ VWVW ■ ■ lin caetre-Terpitlsiir anglais COULÉ DANS LA MANCHE par* Lin Sous-Marin Communiqué officiel de l'Amirauté britannique, 23 septembre. — Un. contre-tor-villeur a été torpillé par un sous-marin ollemand dans les approches du détroit du , vas de Calais et a été coulé. Il y a eu 50 sxirvivants. Les familles de ceux qui sont perdus ont été prévenues. ■ ■" — WWU—. -M-, — Le cmhamre du Père Suarez Madrid, 24 septembre. Les diverses commissions qui doivent assister à la célébration du centenaire du Père Suarez sont arrivées à Grenade. Parmi elles figure une délégation de • l'Université portugaise de •Coïmbre, où le Père Suarez avait enseigné la théologie. La commission française, présidée par ; Mgr Baudrillart, est arrivée à Grenade hier matin. Le recteur de l'Université de ' Madrid et le nonce du Pape se sont égale i ment rendus à Grenade. ! Les fêtes ont commencé hier soir par une ■ réception à l'Hôtel-de-Ville. LA MANŒUVRE ALLEMANDE se développe Efforts significatifs de la presse allemande eî germanophile La manœuvre pacifiste allemande s< développe sans perte de temps. Les jour naux allemands de toutes nuances j jouent leur rôle. Les feuilles de droiti reprochent au chancelier de s'être troi engagé, celles de gauche lui font grief di son imprécision et de son silence sur le question belge, mais elles l'accueillent ce pendant avec sympathie. Les unes et le: autres écrivent avec insistance que le do cument est plus important par ce qu'i laisse entendre que par ce qu'il dit oi ne dit pas et les feuilles neutres germano philes viennent à leur rescousse peu: créer l'impression q-.ia las « ; allemandes exigent des concessions de le part, des ailes. Parmi ces auxiliaires, 1' « Osservator-Romano » mérite, à son ordinaire, uni mention spéciale. Des dépêches venues de Borne diman ch© et que nous avons publiées hier an nonçaient que le Vatican avait été déçi par les creux des réponses des empire! centraux. D'autres dépêches reçues à Pa ris lundi assurent au contraire que 1 Saint Siège est satisfait et donnen comme preuve do cette satisfaction un ar ticle de 1' « Osservatore Romano » qu nous reproduisons plus loin. Nous ignorons quelle impression les ma nifestes impériaux ont provoqué au Yati can, mais nous refusons de voir un inter prête autorisé de ce sentiment dans uni feuille romaine qui a perdu depuis long temps tout crédit. Répétons une fois de plus que 1' « Os servàtore Romano » n'engage personne d'autre que sa rédaction et que son xôl d'officieux se borne exactement à servi de mur d',affichage pour les notes offi cielles de la secrétairerie d'Etat. L'articl où on prétend nous montrer la pensée, di Saint Siège sur les documents de Be.'l'i et de V'iêriné" n'a" nullement ce caractère C'est un entrefilet signé d'un des rédac teurs de la feuille romaine, au même titr qu'une foule d'autres articles qu'il serai injurieux pour le Saint Siège d'attribué à d'autres inspirations qu'à celles du si gnor Angellini et de ses collaborateurs Ceux-ci continuent à faire de leur journa la feuille neutre germanophile qui a cor r.u tant d'avatars depuis le début de 1 guerre. Il est superflu de rappeler ici 1 conduite de 1' « Osservatore » à l'égar de la Belgique, de ses prêtres martyrisé; du cardinal Mercier, de M. le ministr Van den Heuvel injurié au point'que 1 feuille romaine dut insérer une note -officielle celle-ci — désavouant son incai tade. Pourquoi cet « Osservatore Tedes co » ne serait-il pas enchanté des déclare tions du chancelier Miohaëlis et de l'En pereur Charles? Il « continue » tout sin plement, mais c'est faire le jeu de l'ennem que d'accorder à ces applaudissements 1 valeur d'une approbation pontificale. C'est, en outre, faire injure au Souve rain Pontife que de lui supposer autar d'indulgence pour la diplomatie allemai de et autant de confiance dans sa paroli Benoît XV n'éprouve-t-il pia9 en ce m< ment même personnellement toute la foiv beri-e Boche, en voyant redoubler les d< portations belges, malgré les assurance solennelles données au Saint Siège pa les gouvernements de Berlin et de Mi nich ? Comment croire que le Pape qui e: ainsi joué par le gouvernement alleman veuille, comme le fait 1' « Osservatore l'aider'à attirer les aliiés dans des négi ciations ne pouvant conduire qu'à _ ur paix dont la seule garantie serait 1 loyauté germanique ? Il faut de toute nécessité à la tranqui iité du monde un fondement plus solid C'est ce qu'exprimait hier le cardine Amette, archevêque de Paris dans ur lettre pastorale où il invitait ses dioc sains à prier pour <c LA VICTOIRE D! FINITIVE qui peut SEULE nous coi duire à la paix juste et durable ». C'est 1 qu'est le but. Ne nous en laissons pas d tourner par le tapage de l'Allemagne de ses complices. — Stylo. Le jeu des journaux allemands Les journaux du Centre, des progressi tes et eles socialistes majoritaires, comme) tent avec sympathie la réponse au Paj; et en approuvent le contenu. D après ces journaux, la question de Be giepie aurait pu être traitée, mais, ajoi tent-ils, le ton général du document r peut être interprété que comme une adh sion complète du gouvernement alîemar au délir du Pape de voir reconstituer pays en royaume indépendant. • Quant aux journaux pangermaniste bien qu'ils montrent leur désapprobatic d^> l'inclination déclarée des empires ce traux à une paix d'arrangement, ils ne c cirent pas leur satisfaction que le doc ment ne fasse aucune allusion précise ai buts de paix, laissant ainsi la porte o verte à toutes les possibilités. La Gazette de la Croix, organe des co servateurs prussiens, écrit : Puisque la réponse évite d'entrer dans 1 détails et exprime seulement notre dispo: tion générale à entamer des négociatior elle ne constitue aucunement une aCceptaCn ; formelle des conditions de paix progosées p le oape. Dans la Deutsche Tageszeitung, le comte Reventlow estime que la note allemande ( est une invitation aux ennemis de l'Allemagne de négocier sur les bases proposées par la note pontificale. M. Mïchaëlis a, dit-il, changé d'avis depuis le jour où il a déclaré au Reichstag que l'Allemagne n'avait pas à renouveler son offre de paix. Du moins, M. Reventlow tient-il à souli-erner que l'Allemagne ne se ralliera au mincipe de l'arbitrage obligatoire que si les intérêts vitaux du pays sont respectés. La question est de savoir ce qu'on entend par intérêts vitaux. Dans un gouvernement monarchique fort, le comte Reventlow ne serait pas inquiet. Ce qui le trouble, c'est lue,'"de plus en plus, le Reichstag a l'ail de prendre la direction de la politique, et qu'on peut attendre de lui toutes les défail lances. Le correspondant particulier des Basler Nachrichten à Berlin télégraphie .tue, bien qu'il ne soit pas fait mention de la -Belgique dans la note allemande, les intantions du gouvernement à l'égard de ce pays ne sont pas douteuses. Le gouvernement est hostile à une annexion de la Belgique, sinon à une organisation du pays garantissant les intérêts de la population flamande. - C'est l'avis, assurément, des journaux de gauche. Le Vorwaerts va même jusqu'à dire que la note est. pacifiste. Il estime «que le gouvernement se pose résolument «ur le terrain de la motion de la majorité du Reichs-tas.L'iNTERPRETATîON DE V « OSSERVATORE ROMANO s> On meuide de Rome que l'« Osservatore romano », dans un article signé, comnien-" tant la réponse des empires centraux, re-' lève qu'on en doit déduire que les empires 3 centraux acceptent, de traiter de la paix " sur les bases exposées par l'appel pontifi- - cal : désarmement, arbitrage, liberté des î mers. remise réciproque des dépenses et i des dégâts de guerre, acceptés explicite-1 ment. Sut tes qùedllUis caneernant ^ la réciproque restitution des territoires occupés, les réponses semblent à l'« Osservar ' tors romano » comme aux journaux allemands dei gauche suffisamment claires v dans le sens affirmatif. En effet, dit-il. la réponse allemande ex-■ crime le désir de trouver en harmonie les 1 désirs du pape et la manifestation de paix du . Reichstae du 19 juillet, comme base d'une :i paix juste et durable. 1 Les'désirs du pape sont ceux exprimés dans i les quatrième, cinquième et sixième points de i son appel, et la manifestation du 19 juillet du Reichstag est connue. Il s'agit en somme '' d'une paix sans annexions, ni indemnités, e suivant la formule russe. i L'acceDtation des idées exprimées clans l'ap-_ oel pontifical est suffisamment manifeste, au-, tant qu'il est désirable dans un document diplomatique de ce genre, dans lequel on ne peut pas dire jusqu'à quel point on peut être - disposé à concéder et à transiger. Quant aux questions territoriales, dont il " est parlé dans les derniers points de l'appel pontifical, on ne peut pas dire avec certitude i que les empires centraux excluent tout pour-a parler à ce sujet ; au contraire, implicitement, ils acceptent. Les réponses laissent la voie ouverte à un échange de vues entre les '- puissances belligérantes, ce qui est le but de it l'appel du pape, qui ne voulut que présenter ._ quelques bases de pourparlers à préciser et à compléter par les puissances mêmes, but '■ qui, s'il était atteint, serait le prélude de l'au->- rore de la paix. ET LA BELGIQUE ? Lausanne, 24 septembre. r La « Zeit » de Vianne considère que l'ini-, tiative du pape ne peut pas être poursuivie utilement, par suite de la réponse de l'Allemagne qui aurait elù faire une déclara-;t tion non équivoque au sujet de la Belgique, d 3'1 Uii prétenda arbitrage du roi e d'Espagne a Frontière espagnole, 24 septembre. , Certaines informations envoyées d'Allemagne à la presse espagnole annoncent, 3" d'après les journaux allemands, que le Pape aurait l'intention do proposer aux belligérants 1' « arbitrage » du roi d'Espa-§- gne. On ajoute que cette idée, quoique n'é-î- tant pas commentée par la presse alle-i. [mande qui la publie, est certainement bien j accueillie par les Allemands. 5 I II semble que le gouvernement de Ber-lin, voyant échouer les manœuvres qu'il comptait entreprendre sous le couvert de l'initiative pontificale, se rejette à présent vers une autre tactique. 11 s'efforce de ; mettre en avant le roi d'Espagne qui, s'il cédait aux invites allemandes, ne tarde-3" rait sans doute pas à se trouver dans une position aussi désobligeante que celle où 'e la réponse de M. Michaëlis vient de placer le Saint-Siège. On s'explique de mieux en mieux les ef-1_ forts que la diplomatie allemande a faits l,e cet été pour persuader Alphonse XIII que les Alliés fomentaient la révolution contre . lui. absurde calomnie à l'appui de laquelle e personne, en Espagne, n'a jamais pu apporter l'ombre d'un argument. Ces calom-s' nies, ainsi que les éloges qui viennent n maintenant de Berlin à l'adresse du roi d'Espagne, sont destinés à le disposer fa-Jl" vorablèment pour les désirs de l'Allemagne. Quant au Vatican, à qui les journaux alle-lx mands attribuent l'intention de proposer J" l'arbitrage d'Alphonse XIII, rien ne permet de croire jusqu'ici qu'il) consentirait à re-a~ connaître, en faisant une pareille proposition, l'échec de sa propre diplomatie. — M.. ... WVW\| — il- ,n Lire en quatrième page : LA V9E Ê^SLBTAIRE ACTIONS DE DETAIL au front britannique Les avions de nos alliés soni les maîtres incontestés de l'air Après-midi. Un détachement ennemi qui avait réussi i pénétrer dans nos tranchées la nuit derrière vers la Basse-Ville, a, été rejeté avec oertes à la suite d'une courte lutte. Quelques-uns de nos hommes ont disparu. Soir. L'ennemi a tenté ce malin, à la première heure, à la faveur du bombardement signalé dans le communiqué de ce malin, deux coups de main vers Monchy-le-Preux et un troisième au Sud de la voie ferrée Xrras-Ctimbrai. Les trois tentatives ont échoué sous noire feu. Les assaillants ont 'aissé un certain nombre de morts devant nos lignes. Le renseignement de ee malin annonçant an certain nombre de disparus à la suitf d'un raid allemand effectué la nuit dernière près de la Basse-Yille a été reconnu inexact. Aucun de nos hommes n'a été porté manquant à la suite de cette opéra-lion Nos patrouilles se sont montrées actives au cours de la journée sur le front de bataille. Elles ont ramené un certain nombre de prisonniers. Hier les opérations aériennes ont de nouveau subi un ralentissement bien que nos aéroplanes et ballons d'artillerie aient continué leurs opérations. Au cours d'un certain nombre de bombardements exécutes o.vec succès, nos pilotes ont en outre jeté cent soixante-sept bombes sur des cantonnements, baraquements et champs d'aviation ennemis. „ « HUIT APPAREILS ALLEMANDS ONT ETE ABATTUS EN COMBATS AERIENS ET SIX AUTRES CONTRAINTS D'ATTERRIR DESEMPARES. IL CONVIENT D'AJOUTER UNE UNITE AU TOTAL DES APPAREILS ABATTUS LE 22. Hier trois des nôtres ne sont pas rentrés.I UWtX'-'— L'heure grave de Kéreusky LES DIFFICULTÉS CROISSENT CONTRE LE DICTATEUR La révolution .russe, brûle les étapes.Nous sommes à son sixième mois et nous arrivons à la Terreur. Le mot est gros, malheureusement il est exact. Même, l'ex-ininistre de l'agriculture Tchemoff en veut être le Robespierre. On connaît Tchernioff et son projet agraire de surenchère démagogique; Kerensky a dù s'en séparer, mais Tchernoff a si bien travaillé son Soviet qu'il en est le maître et qu'il le conduit à l'assaut de Kerensky qu'à son tour il veut abattre et remplacer. 11 avoue nettement ce but. Sous ces instigations, la majorité maximaliste du Soviet exige du gouvernement la remise de la totalité du pouvoir entre les mains du Soviet et la poux-suite d'une paix immédiate. Et paraît-il, pour appuyer cette injonction, les maximalistes ont à leur disposition tout un arsenetl de fusils, mitrailleuses, munitions et explosifs. Le vote du Soviet avait été, disait-on, acquis par surprise. La question a été posée à nouveau et la même réponse, ainsi qua les lecteurs du « XX0 Siècle » l'ont appris hier, donnée par 519 voix contre 418. Alors la démission du bureau modéré du Soviet devint définitive : cela permet de prévoir ce que sera le congrès révolutionnaire qui doit se tenir aujourd'hui à Petrograde. Kerensky est eletns une position peu enviable. Le "Soviet sur lequel il a trop voulu s'appuyer, envers et contre tous les conseils, se retourne contre lui. De leur côté, les partis bourgeois, patriotes, cadets et partisans de Kornilofi combattent âpre-ment le dictateur. Celui-ci n'a jamais voulu ièur accorder une part active dans son gouvernement. Aujourd'hui, il est. forcé de faire appel à eux pour lutter efficacement contre le Soviet Mais, avec son intransi-gence habituelle, Kerensky veut former un ministère de coalition « de personnes », chargé d'appliquer les « principes socialistes ». Les Cadets refusent comme de juste; et Kerensky ne parvient pas à constituer un ministère viable. Il ne manquera même pas une Vendée à la pauvre Russie. Les cosaques du Don S'insurgent; on les a éloignés du front; rentrés chez eux ils coupent lea voies ferrées menaçant ainsi, le ravitaillement des capitales Petrogracle et Moscou. Le charbon russe, il ne faut, pas l'oublier, provient surtout de ce pays du Don. Un point réconfortant cependant. La mission américaine travaille activement à la réorganisation des chemin? de fer. Elle a, dit-on, accompli une merveilleuse transformation du Transsibérien, ce chemin qui, du Japon, va au front allemand. Enfin, dans la tragédie russe, une dépêche nous apporte la note comique. La tentative ele Korniloff" aurait été concertée entre Kerensky et le généralissime pour faire peur aux bolcheviks et ainsi hâter le rétablissement de l'ordre à la faveur de la coalition de tous les révolutionnaires modérés. Tout est possible, encore que cette nouvelle nous paraisse plutôt, tant elle est invraisemblable, vouloir éclaircir ce qu'il y a pour nous encore d'inexpliqué dans l'attitude ér.igmatique des deux leadersSi cependant c'était vrai, Kerensky doit bien regretter cette manœuvre ridicule. La révolution menacée prétendument par Kor-niloff s'est jetée dans les bras de ses plus farouches défenseurs, apparents, les maximal istes, Cela devait arriver, — P. ATTAQUES ALLEMANDES sur ies rlvss de la Meuse Elles sont toutes repussées avec de fortes pertes pour l'ennemi 14 heures. Actions violentes d'artillerie clans la région Braye-ferme Froidviont-Hurlebise. Un coup de main ennemi sur ce dernier point a échoué. En Champagne, nous avons réussi une incursion dans les lignes allemandes à l'Est dit Téton. Sur la rive gauche de la Meuse, des re-connaissaîices ennemies qui tentaient d'aborder nos lignes ont été dispersées par nos feux. Sur la rive droite, la lutte d'artillerie a pris Une extrême intensité pendant la nuit dans la région Bois des Fosses-Bois Le Chaume. Nuit calme partout ailleurs. 23 h eures. ~ Sur le front de l'Aisne, la lutte d'artillerie s'est poursuivie très vive dans la région Braye-Cerny-Hurtebise. Nous avons revoussé un coup de main sur nos petits vostes au Nord de Braye-en-Laonnois, Sur la rive droite de la Meuse, à la suite du bombardement signalé dans le commu-nipué de ce matin, les Allemands ont atta-aué nos tranchées au Nord d.u Bois Le Chaume sur une étendue de deux kilomètres environ. Menée par quatre bataillons, appuyée par des troupes spéciales d'assaut, l'attaque a été désorganisée par nos feux et a été impuissante d aborder nos lignes sur la plus grande partie du front attaqué. Dans quelques éléments de tranchées au centre, où l'ennemi avait réussi d prendra pied, un violent combat s'est enqagé qui] s'est terminé à ilotre avantage. Nos soldats, après avoir infligé de fortes pertes à l'adversaire, sont restés maîtres de leurs positions. -, Au même moment, deux attaques secon-' daires, prononcées l'uJie au Nord de Bezon-vaux, l'autre au Sud-Est de Beaumont, subissaient également un sanglant échec grâce à la vaillance de nos troupes qui,', sortant de leurs tranchées, se sont portée# avec fougue au devant de l assaillant. Au cours de l'après-midi, deux nouvelles, tentatives exécutées sur les tranchées du Bois Le Chaume, n'ont réussi qu"à au'g-metiter le chiffre des pertes subies par l'ennemi sans lui valoir le moindre résultat. Nous avons fait une cinqu-an'aine de prisonniers au cours de cette action. Aviation Des avions ennemis ont bombardé, cettç nuit, la région au nord de Bar-le-uuç. Plusieurs bombes sont tombées sur un camp de prisonniers allemands. Deux prisonniers ont été tués, dix-sept blessés» Dans la journée du 23 septembre, nost< pilotes ont abattu six avions allemands. ( » i— VVYVVV . , AU FRONT BtiTÂHNlûflE FHiii R ILittS «il nia à i'Esl l'ïps Leur offensive fut minutieusement préparée et admirablement menée (De notre envoyé spécial) L'armée britannique vient de r (importer un succès — soyons modeste — qui com-, plète ceux du 31 juillet et du 10 août. |j On se souvient que le.s communiqués d'e>.| ces journées firent mention des attaques furieuses leuncées contre les po.sition-s allemandes du bois du Polygone, du bois des Nonnes et du bois d'Herenthague qui'bordent la route d'Ypres à Menin. Après une avance momentanée, les troupes britanniques avaient été arrêtées par le mauvais temps et les Allemands avaient concentré une masse formidable d'artillerie et de mitrailleuses et lancé de nombreuses et violentes contre-attaques pour reprendre ces positions. \ *1 La nouvelle attaque, anglaise se présentait dans des conditions paj'ticulièremen\ difficiles. Les Allemands avaient retiré la presque totalité de sun artillerie en dehors do la portée du canon lourd britannique. Les Anglais furent donc dans l'obligation de faire avancer une grosse partie de leur ) artillerie. Le travail d'aménagement des routes fut une chose fantastique. En troia semaines, le génie anglais avait cependant, réussi à rendre non seulement toutes les; anciennes routes praticables, mais encore j à en créer de nouvelles. La question des relations téléphoniques fut également résolue de telle manière qu'au plus fort dal la bataille les quartiers généraux purent! suivre l'avance des troupes par téléphone. ! On peut dire que pratiquement, les rela-l tions ne furent, jamais un instant coupées.! L'entraînement des troupes d'assaut sal fit dans les meilleures conditions, grâe»! surtout au dévouement, admirable dont fit! preuve une division qui fit face à l'enne-1 mi pendant un temps considérable sur unesl partie du front d'attaque d'aujourd'hui.» Cela permit à d'autres divisions de se tenir ! à l'arrière et de s'occuper uniquement de! l'entraînement. De plus, le haut comman-B dement associa, si l'on peut dire, les unités! à son projet. Les commandants de divi-! «ions et de brigades furent consultés et pu. 1 rent tous émettre leur avis sur la façon! qu'ils croyraient la meilleure pour atteindre ■ les objectifs. On alla même iusqu'à expli-1 quer à la troupe les rôles respectifs de l'in>«

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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